Pour les articles homonymes, voirCaron.
| Caron, hatchek, antiflexe, inflexe | |
◌̌ ˇ | |
| Graphies | |
|---|---|
| Graphie | ◌̌ (diacritique) ˇ (lettre) |
| Codage | |
| Unicode | U+030C (diacritique) U+02C7 (lettre) |
| modifier | |
Lecaron, aussi appeléhatchek[1],antiflexe[2],[3],inflexe[4],circonflexe inversé[5] ou mêmechevron[5],[6], est unsigne diacritique dérivé dupoint suscrit utilisé auXVe siècle parJan Hus pour simplifier l'écriture tchèque et placé au-dessus de certaines lettres, comme dans l'alphabet latinslave, ou utilisé par analogie à l’accent circonflexe pour indiquer un ton dans certaines langues tonales.
Il se trace comme unaccent circonflexe culbuté : ‹ ◌̌ ›.
On retrouve ce signe dans lesšumniki duslovène ‹ č,š,ž ›, entchèque, enslovaque, encroate, et enbosnien,lituanien,serbe ettamazight lorsqu'ils sont écrits en alphabet latin. Ce signe est aussi parfois employé pour transcrire les langues slaves qui s'écrivent uniquement en alphabet cyrillique, notamment lebulgare et lemacédonien. On le trouve également dans certaines langues non slaves comme ensame d'Inari ou ensame du Nord. Dans toutes ces langues, les lettres qui portent un caron sont considérées comme des lettres à part entière. Ainsi, l'alphabet slovène commence par A, B, C, Č, D, etc.
Entchèque et enslovaque, le caron, appelé respectivementháček etmäkčeň, est généralement remplacé par un signe diacritique proche mais différent de l’apostrophe quand la lettre qui doit le porter possède une hampe ascendante ; la lettre résultant est un caractère à part entière (ť, ď, ľ) et non la séquence d'un t, d ou l suivi de l’apostrophe[7] (ni *tˇ, dˇ, lˇ, ni *t’, d’, l’). Dans les stylesmanuaires oucursifs, la forme du caron peut être conservée sur toutes les lettres.
La prononciation des lettres portant un caron est différente des lettres sans accent : en tchèque, par exemple,č,ň,ř,š etž se prononcent respectivement« tch »,« gn » (comme dans « montagne »),« rj » (combinés en un seul son),« ch » et« j ». En slovène, en slovaque et en serbo-croate,č,š etž se prononcent aussi de cette façon. À noter qu'enserbo-croate, il existe un autre son « tch », noté avecć. Pour le tchèque uniquement, on trouve aussiě pour prononcer le son [je] (« yé »).
On le retrouve dans la transcription phonétique du chinois mandarinpinyin, pour transcrire lestons (en l'occurrence les troisièmes tons).
Les lettresš etž sont aussi utilisées enestonien et enfinnois afin de noter lesphonèmes /ʃ/ et /ʒ/ dans certains mots d'emprunts.
Malgré leur ressemblance, il ne faut pas confondre le caron, qui est pointu, avec labrève qui est arrondie.
Enchinantèque de Comaltepec, la lettre modificative caron ‹ ˇ ›, avec chasse, est utilisée pour indiquer le ton moyen-haut de la syllabe qui le précède, par exemple : ‹ loguiˇ ›, ‹ tuiꞌieeˇ ›, ‹ neꞌéeˇ ›, ‹ mejéeꞌˇ ›.
En mathématiques, la notation ◌̌ sur une fonction indique souvent une fonction à laquelle on applique une inversion de temps ou d'espace. Par exemple : Soit une fonction, la fonction, souvent prononcée "f tchetch", est définie sur par :. On rencontre souvent cette notation avec latransformation de Fourier inverse dans la relation, ce qui simplifie l'expression[8],[9]. Cette notation est appliquée en utilisant la commande "\check" surLatex.
Le termecaron est unnéologisme dont on retrouve la trace enanglais dans unenormetypographique édictée en 1967 par le gouvernement desÉtats-Unis dans sonPrinting Office Style Manual[10] et reprise constamment par la suite[11]. Ce pourrait être unmot valise formé du télescopage des termescaret, qui désigne enanglais l’accent circonflexe appelé égalementcircumflex, et de celui demacron[12], qui désigne engrec ancien l’accent long. Son usage est passé dans d’autres langues, bien qu’il y soit souvent minoritaire ; enallemand, par exemple, le termeHatschek, dutchèqueháček, est plus fréquent.
Les termesantiflexe etinflexe sont utilisés par lesafricanistes par analogie à l’accent circonflexe, celui-ci indiquant le ton descendant sur une voyelle ou consonne syllabique, et l’antiflexe ou inflexe indiquant le ton montant sur celles-ci[2],[3].
Sur les claviers, il existe un accent circonflexe que l'on peut ajouter aux voyelles (â ê î ô û ŷ), en tapant [circonflexe], puis la voyelle. On appelle cela un « circonflexe mort ». De manière similaire, un caron mort permet d'obtenir les caractères č, ř, š, ž, ď, ť, ľ, ǎ, ě, ǒ…
SurMac OS X (version 10.3 ou plus récente), il convient de sélectionner la méthode de saisie« clavier américain étendu », de taperOption + V et de compléter par la lettre à accentuer (en prenant garde au fait que le clavier est considéré comme étantQWERTY).
SousLinux, avec une dispositionQWERTZ (Suisse), il est possible d'utiliser lacombinaisonCompose + C, relâcher, puis taper la lettre voulue. Dans la configuration BÉPO,AltGr + V suivi de la lettre.
Les claviers des langues concernées par le caron (tchèque, slovaque, serbo-croate…) comportent directement des touches ‹ Č ›, ‹ Š ›, ‹ Ž ›…
Caron (hatchek ou antiflexe) | |
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