Tórtola Valencia est unnom espagnol. Le premier nom de famille, en général paternel, est Tórtola ; le second, en général maternel, souvent omis, est Valencia.
Pour les articles homonymes, voirTortola (homonymie) etValencia.
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| Conjoint | Ángeles Magret Vilá(d)(de à) |
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Carmen Tórtola Valencia, née àSéville le et morte le àBarcelone, est une danseuse, comédienne et chorégraphe espagnole.
De pèrecatalan, Florenç Tórtola i Ferrer, et de mère andalouse, Georgina Valencia Valenzuela[1], Carmen Tórtola Valencia est originaire du quartier sévillan deTriana[2].
Elle emménage à l'âge de trois ans avec sa famille àLondres, puis dans l'État d'Oaxaca, au Mexique, où son père et sa mère décèdent, respectivement en 1891 et en 1894[3].

Spécialiste desdanses orientales[4], elle s'intéresse aux danses africaines, arabes et indiennes[5], qu'elle réinterprète à sa façon[6].
Son succès est considérable dans toute l'Europe, notamment en 1908 auGaiety Theatre de Londres et auxFolies Bergère de Paris, où elle connue commeLa Belle Valencia auprès du public français[7].
Elle est également actrice[8]. En 1915, elle travaille avecRaquel Meller à Barcelone, ainsi qu'à New York auCentury Theatre[9].



Appelée par les médias du continentLa plus belle femme d'Europe, son indépendance est ressentie, dans son pays, comme une menace pour les valeurs traditionnelles de la société espagnole de l'époque d'avant laSeconde République[10].
Elle continue sa carrière librement, considérée comme une pionnière desdroits des femmes dans les arts dans le monde d'alors[7], comme les danseusesIsadora Duncan etLoïe Fuller, dont elle fait la connaissance à Paris[11], ou encore comme la comédienneSarah Bernhardt et l'écrivaineVirginia Woolf[12].
Elle est bouddhiste et végétarienne[13].
Surnommée dans les pays hispanophonesLa Maja de Myrurgia, elle effectue de 1921 à 1930 une grande tournée triomphale en Amérique latine[14].
En 1931, elle se déclare républicaine catalane[15] et participe aux manifestations pour lesdroits des femmes àBarcelone, avec sa compagne, Ángeles Magret Vilá[16].
Elle décède sous ladictature franquiste, le 15 mars 1955, dans sa maison du quartier barcelonais deSarrià[17], dans les bras d'Ángeles[18], la femme de sa vie[19].