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| Directeur général Stellantis | |
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| Président-directeur général Groupe PSA | |
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| Directeur général délégué Renault | |
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| Naissance | |
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| Formation | École centrale Paris(jusqu'en) Lycée Pierre-de-Fermat Lycée français Charles-Lepierre(en) |
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| A travaillé pour | Stellantis( - Groupe PSA( - Renault( - Nissan(- Renault(- |
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| Sport |
Carlos Antunes Tavares, né le àLisbonne (Portugal), est un ingénieurcentralien,chef d'entrepriseportugais. Il a fait toute sa carrière chez leconstructeur automobileRenault, avant de prendre la tête duGroupe PSA puis, après la fusion dansFiat Chrysler Automobiles (FCA) et la création deStellantis, il en devient en janvier 2021 l'administrateur délégué(directeur général). Poussé par le conseil d'administration, il démissionne le.
Carlos Tavares est né le àLisbonne de deux parents de la classe moyenne portugaise : père comptable travaillant chez un assureur français, mère professeur de français[1].
Sa passion pour l'automobile vient à 14 ans quand il découvre la course automobile, lors d'une journée portes ouvertes ducircuit d'Estoril, près de Lisbonne[2]. Mais il sera ingénieur et non pilote de courses, car, comme il le dit lui-même : il n’était « pas assez doué ni assez fortuné pour le devenir »[3].
Après des études au lycée français Charles-Lepierre deLisbonne où sa mère est professeur[4], il obtient son bac C[5], et quitte son pays natal pour la France à l'âge de 17 ans pour suivre uneprépa en mathématiques aulycée Pierre-de-Fermat àToulouse[6] qui pourra le mener à une grande école d’ingénieurs.
Il est ensuite diplômé ingénieur de l'École centrale Paris en 1981[7].
En octobre 2025 il publieUn pilote dans la tempête où il relate son parcours au sein du groupe Stellantis.
Il est marié et père de trois enfants[8].
Il est aussi connu pour être un proche de l'ancienPremier ministre du PortugalJosé Sócrates[9].
Depuis 2016, il possède un domaine viticole auPortugal dans la vallée duDouro, qu’il ne cesse depuis d’agrandir[10], et dans lequel il produit son propre vin de Porto sous la marquePorto Amalho[11]. Il a également investi dans l’huile d’olive et l’hôtellerie dans son pays natal[12].
Entré chezRenault dès 1981[13], à 23 ans, commeingénieur d’essais àAubevoye, il est le chef de projet de laClio 1, puis pilote la conception de laMégane 2 (programme X84) et l'industrialisation de ses dérivés[14].
Envoyé chezNissan en 2005 comme patron pour la zone Amériques où il siège auconseil d'administration, il est nommé en 2011 directeur général délégué aux opérations de Renault[15], soit le « numéro 2 » du groupe aprèsCarlos Ghosn[16].
Sa méthode d'encadrement de ses collaborateurs est jugée sans états d'âme[9]. Le, jour de ses 55 ans, il déclare dans un entretien : « À un moment donné, vous avez l'énergie et l'appétit pour devenirno 1 [...] Mon expérience serait bonne pour n'importe quel constructeur[16] ». Cela marque une rupture avec Carlos Ghosn, dont le mandat chez Renault-Nissan arrive à échéance en mai 2014[17]. Quinze jours plus tard, le 29 août 2013, faute de perspective lui permettant de devenir numéro un de Renault-Nissan, il annonce son départ[18],[19],[20].
Le, Carlos Tavares prend la direction opérationnelle de la branche automobile duGroupe PSA, alors que le groupe était au bord de la faillite. Il est chargé de la relance économique et stratégique du Groupe et a pour objectifs « une trésorerie bénéficiaire, 2 % de marge opérationnelle, et pas de dettes »[21]. Il poursuit une politique de réduction de l'effectif et de mise sous tension du personnel en place[9].
En 2014, sous son impulsion,DS Automobiles est créée sous la forme d'une marque à part entière[22].
En 2015, l'assainissement est réalisé, dans un marché européen favorable, alors que la stratégie du groupe reste à matérialiser, notamment dans la recherche de nouveaux marchés[23].
Après s'être opposé sans succès à la Ville de Paris en 2015 dans sa limitation de la circulation des véhicules les plus polluants, Carlos Tavares conteste publiquement les objectifs jugés élevés de la Commission européenne en matière de réduction de la pollution atmosphérique[9].
Redressé, PSA rachète, en, le constructeurOpel, structurellement déficitaire, au groupe américainGeneral Motors[24] et ramène rapidement la marque allemande aux bénéfices.
Tavares est également à l'origine de la fusion de PSA avecFiat Chrysler Automobiles[25].
Il devient le le premierdirecteur général du groupe automobile multinationalStellantis[26], issu de la fusion entreFiat Chrysler Automobiles (FCA) et lePSA[27],[28],[29].
Le, lors de la première conférence de presse du groupe, Carlos Tavares annonce qu'il souhaite réaliser 5 milliards d'euros de synergies, notamment en investissements, du partage de moteurs et de plateformes et de l'intensification de la recherche[30]. Il annonce également vouloir relancer les marques les plus fragiles, qui pourront bénéficier de nouveaux investissements[31].
Fin, alors que le constructeur automobile voit son chiffre d'affaires diminuer de 14 %, son bénéfice net chuter de 48 % à 5,6 Md€, et que les deux marques vedettes du groupe perdent du terrain face à la concurrence chinoise, le conseil d'administration du groupe lance une procédure pour préparer sa succession alors même que son mandat court jusqu'en mars 2026[32]. Une réduction forcenée des coûts a conduit à la survenue de problèmes techniques[33]. Après le scandale des airbags défectueux, la branche française du groupe est confrontée à des problèmes de casse moteur (1.2 PureTech et 1.5 BlueHDi d'avant 2023), de buse de refroidissement défectueuses[34] et de grippage de pompeAD Blue[35].
Le, Stellantis annonce la démission « avec effet immédiat » de Tavares de son poste deCEO. Les actionnaires estiment qu'il a commis des faux pas en 2024. Tavares reconnaît avoir choisi à tort pour les États-Unis une politique de prix de vente élevés, préférant diminuer les ventes et garder une forte rentabilité. Cela n'a pas fonctionné, ses concurrents pratiquant eux des baisses de prix[36],[37].
Entre 2016 et 2021, il est membre du conseil d'administration d'Airbus[38],[39].
Il est également membre du conseil d'administration deFaurecia entre 2014 et 2019 et membre du conseil d'administration deTotal entre 2017 et 2020[40],[41].
Le, le médiaLes Échos annonce que Carlos Tavares quitteAirbus pour concentrer les pouvoirs chezStellantis[42].
Cet article possède une liste decontroverses qui par leuraccumulation excessive rend l'article non neutre().
Carlos Tavares cultive une personnalité de chef austère. Il se montre rigoureux (il se lèverait tous les jours à 5 heures pour faire de la musculation avant de commencer le travail à 8 heures), se range à une « discipline de fer », contrôle strictement son alimentation et son sommeil. Il n’a jamais été vu dans une soirée mondaine ni dans une salle de spectacle. Il est rigide dans son organisation (« je suis un maniaque de la gestion du temps »), n’hésitant pas à ferrailler avec les actionnaires quitte à se les mettre à dos, quand par exemple, ceux-ci s’opposent à ses rémunérations très élevées. Il estime que c’est le prix à payer pour obtenir des résultats[43]. Il est qualifié parPierre Moscovici de « samouraï, obsédé par le travail, exigeant, froid, rapide et d’une efficacité redoutable »[44]. Il va jusqu'à qualifier ses méthodes de « pathologiques » : lorsqu'il s’agit de rentabilité, il dit en 2018 auMonde : « nous sommes devenus des psychopathes de la performance. »[45]
En, Carlos Tavares défend lemoteur Diesel, en déclarant à l'antenne d'une station de radio :« Le diesel moderne est parfaitement propre »[46]. Cette opinion exprime l'inverse des résultats scientifiques publiés, notamment ceux de l'INSERM[47].
Inquiet de l'alourdissement des voitures (400 à 500 kg à isoautonomie) et de latension sur lesmatières premières nécessitées par la production des batteries, Carlos Tavares estime que« les décisions qui ont été prises par leparlement européen en n'ont fait l'objet d'aucune étude d’impact »[48],[49].
En 2019, il fustige la« pensée unique » sur« ce qui est bien ou mal » en matière d’empreinte carbone, évoque le risque« de ne plus pouvoir passer ses vacances au-delà d’un rayon de cent kilomètres », et suggère que lesobjectifs climatiques de l’Union européenne vont porter atteinte à la« liberté de mouvement »[50],[51].
En mars2016, l'annonce de son niveau de salaire, qui s'établit en2015 à 5,24 millions d'euros, ainsi que du taux de progression de celui-ci, avec une multiplication par deux depuis son arrivée à la présidence du directoire de PSA, a engendré une vive polémique[52]. L'État, qui est actionnaire de PSA à hauteur de 13,68 %, a contesté la nouvelle rémunération de Carlos Tavares. LaCGT, quant à elle, a considéré cette rémunération comme « complètement indécente »[53].
En 2018, une prime d'un montant d'un million d'euros devrait lui être versée pour le rachat d'Opel[54].
En 2019, son salaire annuel, en hausse de 14 %, s'établit à 7,6 millions d’euros[55].
En 2022,Mediapart relate une information révélée par une société de gestion au nom de Phitrust, actionnaire minoritaire de Stellantis, quant à un salaire annuel qui atteindrait 66 millions d'euros pour l'année 2021[56]. Pour Stellantis, Carlos Tavares devrait toucher, pour 2021, 19 millions d’euros : 2 millions d’euros de salaire fixe, 7,5 millions de bonus lié à la performance 2021, une prime de 1,7 million liée à la création de Stellantis, ainsi que des attributions d’actions gratuites fondées sur des objectifs à 2026 évaluées à 5,6 millions d’euros[57]. Ce niveau de rémunération a soulevé une fois de plus des controverses, alors que le groupeStellantis est détenu à hauteur de 6,15 % par l'État français à traversBpifrance[58].
Il perçoit effectivement une rémunération de 66,7 millions d'euros pour l'année 2021[59]. En 2022,Emmanuel Macron a jugé "« choquant et excessif » la hauteur « astronomique » de cette rétribution[60]. Selon un rapport d'Oxfam France, 3h30 de travail du DG de Stellantis suffisaient cette année-là pour gagner le salaire annuel moyen de ses employés[61]. Pour 2022, sa rémunération a été ramenée à 23,4 millions d’euros[61].
Le, alors que le groupe Stellantis a fait un bénéfice record de 18,6 milliards d'euros, Carlos Tavares promet que près de 1,9 milliard d'euros seront redistribués aux employés, sous forme d'« un intéressement de 4 100 euros » par salarié[62]. Cependant, sa propre rémunération pour 2023 fait à nouveau parler d'elle en repartant à la hausse : elle pourrait atteindre 36,5 millions (soit une augmentation de 56 % sur l'année 2023), en raison, selon un rapport financier du groupe (publié le), d'une prime de 10 millions d'euros liée à la « transformation » du groupe créé en 2021[60]. Cette somme inclut des éléments divers, comme des pensions de retraite qui seront touchées sur le long terme, ainsi que des bonus potentiels touchés seulement si les objectifs fixés pour 2025 sont atteints. En ce qui concerne 2023, Tavares touchera donc d'abord 23,5 millions d'euros, en grande partie sous forme d'actions (dont la valeur, pour ce groupe, a presque doublé depuis 2021)[60]. La CFDT à Sochaux note que« 36,5 millions d’euros divisés par 365 jours, cela donne une moyenne de 100 000 euros par jour. Tavares continue sur sa lancée. Il ne change pas son fusil d'épaule. C'est une politique mondiale du groupe, les salariés en France ne pèsent pas grand-chose »[60] ; les syndicats jugent « scandaleux » ces émoluments qui font de ce dirigeant l'un des mieux payés duCAC 40[60]. Stellantis indique dans son rapport qu'il faut plutôt comparer cette rémunération avec celle de patrons de multinationales commeBoeing aux États-Unis ouVolkswagen en Europe. Le constructeur tire en effet l'essentiel de ses profits du marché américain, bien que réalisant la majorité de ses ventes sur le Vieux Continent[60].
En avril 2025, quatre mois après son départ de la société pour cause de résultats décevants, 67% des actionnaires lui votent un « parachute doré » de 35 millions d'euros. Cette somme comprend une indemnité de départ de 2 millions et un bonus de 10 millions[63],[64]. S'y ajoute son salaire pour l'année 2024, qui est de 23 millions, en baisse par rapport à 2023, où il avait touché 36,5 millions. Par comparaison, le salaire de John Elkann, président du conseil d'administration de Stellantis et dirigeant par intérim, est de 2,8 millions d'euros pour l'année 2024[65].Libération commente le salaire « stratosphérique » de Carlos Tavares en expliquant que, généralement, les multinationales estiment qu'il faut rester « attractif » pour les « managers habitués à un train de vie multimillionnaire »[64].
Passionné d'automobile, il se porte déjà volontaire à 14 ans pour être commissaire de piste sur lecircuit d'Estoril[66]. Il est pilote de course amateur depuis l'âge de 22 ans.
En 1983, il se lance comme pilote dans les rallyes et les courses d'endurance avec ses amis Bruno Cébile, comme copilote, et Arnaud Montagné, comme assistant technique. Il a notamment participé auRallye de Monte-Carlo et il possède sa propre écurieClementeam Racing, par analogie au prénom de sa fille[16].
En 2014, associé à Jean-Louis Dauger, Denis Gibaud et Jérôme Maudet, Carlos Tavares remporte la classe A2 des 24 Heures de Barcelone à bord d'unePeugeot RCZ Cup exploitée par Milan Compétition[67].
Il collectionne les voitures anciennes et possède unePeugeot 504 V6 Coupé de 1979, uneAlpine A110 de 1976 et unePorsche 912 de 1966[68].
Il est membre du jury au concours d'élégance automobile duChantilly Arts & Elegance Richard Mille en 2017 et 2019[69],[70].
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