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Carlo Sforza

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Carlo Sforza
Carlo Sforza en 1921
Fonctions
Ministre de la présidence du conseil
Gouvernement De Gasperi VII
-
Ministre des Affaires étrangères
Gouvernement De Gasperi VI
-
Carlo Sforza
Ministre des Affaires étrangères
Gouvernement De Gasperi V
-
Carlo Sforza
Carlo Sforza
Sénateur
Ire législature de la République italienne
-
Ministre des Affaires étrangères
Gouvernement De Gasperi IV
-
Carlo Sforza
Carlo Sforza
Ministre des Affaires étrangères
Gouvernement De Gasperi III
-
Carlo Sforza
Ministre sans portefeuille du royaume d'Italie
-
Ministre des Affaires étrangères du royaume d'Italie
-
Membre de l'Assemblée constituante de la République italienne
Sénateur du royaume d'Italie
Ambassadeur
Député de la Consultation nationale
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne( -)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Famille
Enfants
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinctions

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Carlo Sforza, comte de Castel San Giovanni (né le àLucques, alors dans leroyaume d'Italie et mort le àRome) est un diplomate et unhomme politiqueitalien. Libéral, républicain convaincu malgré son titre, il fut l'une des grandes figures morales de l'opposition aufascisme italien[1].

Biographie

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Carlo Sforza est issu d'une branche cadette de l'ancienne et noblefamille Sforza deMilan, les comtes Sforza diCastel San Giovanni, dont le fondateur était un fils naturel de Sforza Secondo di Val Tidone, lui-même l'un des nombreux enfants naturels ducondottiereFrancesco Sforza, premierduc de Milan[1].

Son père, Giovanni Sforza (1846-1922), était un historien et un archiviste de grand talent[2]. Sa mère, Elisabetta Pierantoni, venait d'une famille de soyeux deLucques. Carlo est le deuxième d'une fratrie de cinq : son frère aîné, Cesare, meurt en 1936, célibataire et sans enfants, lui laissant le titre et il a également deux frères cadets, Ascanio et Alessandro[1].

Il épouse la comtesse Valentine Errembault de Dudzeele (1875 † 1969), fille de l'ambassadeur de Belgique Gaston Errembault de Dudzeele, dont il aura deux enfants : Fiammetta (Pékin, 3 octobre 1914 † Milan, 26 juin 2002), qui épouse Howard Scott, le directeur de la British School de Milan, etSforza ("Sforzino")-Galeazzo (Corfou, 1916 †Strasbourg, 1977), secrétaire général adjoint duConseil de l'Europe, qui épouse en premières noces Corinne Simon, fille du sculpteurPaul Simon, puis le 1er avril 1969 en secondes noces Annette Spehner, cadre de l'Institut international pour les droits de l'homme (IIDU), commandeur de l'ordre de la Stella d'Italia et vice-président des Amis dumusée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (AMAMCS)[1].

Débuts dans la diplomatie

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Muni de son diplôme en droit de l'université de Pise, il entre dans la diplomatie en1896. Ses premières missions le conduisirent auCaire et àMadrid. Il est successivement secrétaire d'ambassade àParis (où il détruit le courrier de la fameusecomtesse de Castiglione), àConstantinople, àPékin et chargé d'affaires àBucarest[1].

Du au, il participe à laconférence d'Algésiras[3] comme secrétaire particulier du marquis Emilio Visconti Venosta, puis fut chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, le comte Francesco Guicciardini (1906), conseiller d'ambassade à Madrid (1907), chargé d'affaires à Constantinople (1908-1909), conseiller d'ambassade à Londres (1910) et, de nouveau, chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères pro-tempore marquis Antonino Paternò-Castello di San Giuliano.

De1911 à1915, il est envoyé enChine comme ministre plénipotentiaire du gouvernement italien et, de1916 à1918, il occupe la même charge auprès duroi de Serbie, en exil àCorfou. À ce titre, il collabore au sauvetage de l'armée serbe en retraite qui eut lieu pendant laPremière Guerre mondiale et fut l'œuvre de la marine de guerre italienne qui la transporta sur l'Adriatique. Après la fin victorieuse de la « Grande Guerre », il fut envoyé à Constantinople comme ministre plénipotentiaire (1918-1919)[1].

Entrée en politique, antifascisme et exil

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Avec l'avènement du premier gouvernement dirigé parFrancesco Saverio Nitti (1919), on confie à Carlo Sforza sa première charge politique, celle de sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères, qui entraîne sa nomination comme sénateur du royaume d'Italie.

Le, il est nommé ministre des Affaires étrangères du cinquième gouvernement deGiovanni Giolitti, poste qu'il occupa jusqu'au. C'est lui qui en 1920 négocie et signe, avec les représentants du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, letraité de Rapallo qui fixe la frontière orientale de l'Italie, comprenantTrieste,Gorizia,Pola, l'Istrie, leCarso,Zara et les îles deCherso etLussino. La chute du cinquième gouvernement Giolitti le ramène à la carrière diplomatique[1].

Ambassadeur en France en 1922, il démissionna le jour même où le roiVictor-Emmanuel III appelaBenito Mussolini à former le gouvernement.

Adversaire du régime, il continua au Sénat son activité politique sur les bancs de l'opposition et compta parmi les signataires du Manifeste de l'Union nationale des forces libérales et démocratiques deGiovanni Amendola, avecCarlo Rosselli,Ivanoe Bonomi,Luigi Einaudi,Luigi Salvatorelli,Meuccio Ruini et le jeuneUgo La Malfa. Le 3 janvier 1925 il fut un des trois seuls sénateurs à dénoncer à l'Assemblée les responsabilités de Mussolini dans l'assassinat deGiacomo Matteotti[1].

En 1927, des menaces à son adresse de la part des escadrons fascistes, et une agression physique qui y fit suite àBardonnèche, le contraignirent à l'exil. Il vécut alors en France, en Angleterre et en Suisse, tentant d'alerter l'opinion publique occidentale sur la menacefasciste et en 1929, il condamna vigoureusement lesaccords du Latran entre l'Église catholique romaine et le régime totalitaire fasciste. En1935, après l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie de Mussolini, il plaida en vain auprès de laSociété des Nations (SDN) pour que l'embargo décidé contre son pays en fût un véritable, c'est-à-dire qui inclût les produitspétroliers[1].

En 1940, à la suite de l'invasion de la France par les Allemands, il émigra aux États-Unis, où il fonda laMazzini Society, avecGaetano Salvemini,Alberto Tarchiani etAlberto Cianca. Le 17 août 1942, au Congrès italo-américain de Montevideo, où l'on envisagea la mise en place en Italie d'une république démocratique et l'élection d'une Assemblée constituante, il fut acclamé comme le « chef spirituel des Italiens antifascistes. »

Affrontement avec Churchill et retour en Italie

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En octobre 1943, après seize ans d'exil, Sforza revint en Italie en passant par Londres, où il eut un rude affrontement avec le Premier ministre britanniqueWinston Churchill, qui souhaitait maintenir la monarchie en Italie bien que celle-ci se fût compromise avec le fascisme. Cette lutte nuisit à la fortune politique du comte Sforza, qui dans lesannées 1920 avait fustigé sans ambages les sympathies deLloyd George et Churchill pour le régime de Mussolini, et le résultat fut un « veto » catégorique des Anglais, d'abord à ce qu'il redevînt ministre des Affaires étrangères dans le deuxième gouvernement dirigé parPietro Badoglio, et ensuite à ce qu'il succédât à Badoglio comme président du conseil. Sforza ne fut donc nommé que ministre sans portefeuille dans le gouvernement dirigé par Ivanoe Bonomi, et il présida le nouveau Haut-Commissariat aux sanctions contre le fascisme du 13 mai au 27 décembre 1944. En 1945, il fut élu président de laConsulta Nazionale et le resta jusqu'en 1946 où il fut élu à l'Assemblée constituante. La même année, il rejoignit le Parti républicain italien, comme indépendant. Par la suite, en vertu de la troisième disposition transitoire de la Constitution de la République italienne, il siégea sur les bancs du Parlement en tant que sénateur de droit[1].

Ministre des Affaires étrangères de la République italienne

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L'avènement du gouvernement d'Alcide De Gasperi rendit à Carlo Sforza le ministère des Affaires étrangères qu'il garda de 1947 à 1951. À soixante-quinze ans il signa les Traités de Paris (1947) qui faisaient suite à la Seconde Guerre mondiale, il soutint l'adhésion de l'Italie au plan Marshall (1948) et son entrée au Conseil de l'Europe et à l'OTAN en tant que membre fondateur (1949), ainsi que l'Alliance atlantique qui liait politiquement les pays membres avec les États-Unis d'Amérique. Le 18 avril 1951 il signa leplan Schuman, c'est-à-dire l'entrée de l'Italie dans les six pays de laCECA[1].

Après laSeconde Guerre mondiale,Giuseppe Dossetti, opposé à sa politique étrangère atlantisme de sa politique, le qualifia de commis voyageur du MSI. C'est précisément Dossetti et son courant démocrate-chrétien qui, en mai 1948, fit échouer Sforza, candidat officiel du gouvernement, à l'élection pour la présidence de la République qui se termina par la victoire deLuigi Einaudi. SelonSergio Romano, cependant, Sforza « était partisan de l'Europe et sa contribution à l'intégration du continent a été beaucoup plus importante que l'européanisme chrétien confus de Dossetti ».

Derniers jours et décès

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La même année, Sforza commence à ressentir les symptômes de la maladie qui le conduira à la mort. Lors de la crise gouvernementale suivante, qui conduira à l'installation dugouvernement De Gasperi VII (DC-PRI à deux niveaux), il demande à quitter ses fonctions. Le président du Conseil des ministres a toutefois assuré l'intérim du ministre des Affaires étrangères et l'a maintenu au gouvernement en tant que ministre sans portefeuille des Affaires européennes. Il est mort à ce poste.

Récompenses et distinctions

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Décorations italiennes

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Décorations étrangères

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Publications

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Ouvrages traduits en français

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  • L'Énigme chinoise, Paris,Payot, 1928.
  • Dictateurs et dictatures de l'après-guerre, Paris, Gallimard, 1931.
  • Les Bâtisseurs de l'Europe moderne, Paris, Gallimard, 1931.
  • Les frères ennemis (L'Europe d'après-guerre), Paris, Gallimard, 1933.
  • L’Âme italienne, Paris, Flammarion,Bibliothèque de philosophie scientifique, 1934
  • Synthèse de l'Europe, Paris, Gallimard, 1937.
  • Pachitch et l'union des Yougoslaves, Paris, Gallimard, 1938.
  • Illusions et réalités de l'Europe, Neuchâtel, Ides et calendes, 1944.
  • Les Italiens tels qu'ils sont, Montréal, L'Arbre, 1944.
  • Demain, il faudra faire grand, Montréal, L'Arbre, 1945.
  • L'Italie telle que je l'ai vue, 1914-1944, Paris, Grasset, 1946.
  • Les Pages immortelles de Machiavel choisies et commentées par le comte Sforza, Paris, Correa, 1947.
  • L'Italie contemporaine : ses origines intellectuelles et morales, Paris, Correa, 1948.

Notes et références

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  1. abcdefghij etk(it) « Sfòrza, Carlo nell'Enciclopedia Treccani », surtreccani.it(consulté le).
  2. (it) Livio Zeno,Ritratto di Carlo Sforza: col carteggio Croce-Sforza e altri documenti inediti, Le Monnier,, 560 p., p. 39-40.
  3. Zeno 1975,p. 24-25
  4. Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia n.94 del 26 aprile 1926, pag.1702.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Drapeau de l'Italie Carlo Sforza
v ·m
Royaume d'Italie
(1861-1943)





Consulta Nazionale
(1945-1946)
Assemblée Constituante
(1946-1948)
République italienne(depuis 1948)
Liste des présidents de la Chambre des députés
v ·m
Royaume d'Italie
(1861-1946)
République italienne
(depuis1946)
Ministère des Affaires étrangères
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