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Ne doit pas être confondu avecCarl Clauberg.
| Carl Oberg | ||
![]() Carl Oberg à Paris en 1943. | ||
| Nom de naissance | Carl Albrecht Oberg | |
|---|---|---|
| Naissance | Hambourg | |
| Décès | (à 68 ans) Flensbourg | |
| Allégeance | ||
| Arme | SS | |
| Grade | SS-Obergruppenführer und General der Polizei General derWaffen-SS | |
| Années de service | 1932 – 1945 | |
| Commandement | SS et Police allemande en France | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
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Carl AlbrechtOberg, né le àHambourg (Allemagne) et mort le àFlensburg (Allemagne), est un généralSS allemand avec le grade deObergruppenführer et le titre de « chef supérieur de la SS et de la Police » (Höhere SS- und Polizeiführer[a]) pour la France.
Carl Oberg[b] fait ses études dans la ville de Hambourg où il obtient son baccalauréat à l'âge de dix-sept ans. Dès le mois d', il s'engage dans l'armée pour se retrouver en septembre sur le front français avec le grade de lieutenant. Il est décoré de la Croix de Fer de2e puis de1re classe.
Au retour de la guerre, il participe activement à la tentative deputsch de Kapp menée par l’extrême-droite allemande, en, pour renverser le gouvernement démocratique de laRépublique de Weimar. Il travaille chez un marchand de biens jusqu'en 1921 et change de métier plusieurs fois avant de se marier en 1923. En 1926, il s'installe de nouveau à Hambourg où il travaille à un poste de direction dans une société d'importation defruits tropicaux.
Durant laGrande Dépression desannées 1930 où sévissent chômage et misère, il s'installe à son compte près de l'hôtel de ville de Hambourg. En, il adhère auNSDAP et, dix mois plus tard, il entre dans laSS. Fidèle adepte dunational-socialisme, en 1933 il devient responsable du SD[c] àHambourg, puis chef d'état-major au sein de la direction du SD àMunich et ensuite àBerlin jusqu'en 1935.
Oberg coordonne avec le responsable du bureau du SD de Munich — Werner Best — les actions contre la SA dans le Sud de l'Allemagne pendant lanuit des Longs Couteaux. Après un différend avec Heydrich, il reçoit le commandement des unités SS duMecklembourg en 1935 puis du district SS deHanovre jusqu'en 1938. Finalement il devient préfet de police(Polizeipräsident) de la ville deZwickau.
En, Carl Oberg est nommé « chef de la SS et de la Police » (SSPf ) dans ledistrict de Radom, dans leGouvernement général de Pologne, où il contribue à l'extermination de Juifs etde Slaves, et au ratissage des travailleurs forcés polonais.
Le,Hitler signe le décret dotant la France d'un « chef supérieur de la SS et de la Police » (HSSPf) chargé d'organiser les rapports avec la Police française :
« Quartier général du Führer, le
- Un chef supérieur de la SS et de la Police est institué dans le ressort du commandant militaire en France.
- Le chef supérieur de la SS et de la Police est personnellement et directement subordonné au commandant militaire. Les services de police du chef supérieur de la SS et de la Police sont subordonnés au commandant militaire uniquement au point de vue territorial.
- Le chef supérieur de la SS et de la Police est compétent dans le ressort de service du commandant militaire, pour toutes les tâches qui incombent auReichsführer SS et chef de la Police allemande au ministère de l’Intérieur duReich (conformément au plan de répartition du travail du ministère de l’Intérieur du Reich), ainsi qu’en tant que commissaire du Reich pour la consolidation du germanisme.
Dans ce domaine d’activité, il a le droit de donner des instructions aux autorités et forces de police françaises et le droit de les contrôler. Il dispose de l’engagement des forces de police françaises de lazone occupée. La fixation du droit, ainsi que la promulgation des dispositions fondamentales pour l’organisation et les prescriptions juridiques des autorités françaises, y compris leur annonce, sont l’affaire du commandement militaire. Dans la mesure où il s’agit, dans ce cas, des domaines visés àl’alinéa 1, le chef supérieur de la SS et de la Police est le service du commandant militaire qui traite ces questions.
- Le chef supérieur de la SS et de la Police reçoit ses instructions :
- pour la sûreté militaire du pays et pour toutes les opérations militaires par le commandant militaire ;
- pour l’activité de police et de traitement des questions ethniques qui lui incombent, par leReichsführer et chef de la Police allemande. Si les instructions militaires et policières devaient révéler des contradictions, il devra être rendu compte au chef du Haut Commandement de la Wehrmacht et auReichsfuhrer SS et chef de la Police allemande, lesquels provoqueront ma décision. En cas de péril imminent, le commandement militaire peut prendre des dispositions provisoires ayant un caractère contraignant. Les mesures d’expiation contre des criminels, des juifs et des communistes à l’occasion d’attentats contre le Reich allemand font également partie des mesures de police.
- Dès que des troubles intérieurs ou des opérations militaires exigent des mesures à diriger de façon uniforme, le commandant militaire — dans le cas de danger pressant également les chefs de district — pourra disposer passagèrement des forces de la SS et de la Police de son ressort. Dans ce cas, il y a lieu d’observer que c’est précisément en corrélation avec l’engagement de la troupe qu’une importance particulière revient aux mesures de police prises sous responsabilité propre.
- Le chef du Haut Commandement de laWehrmacht édictera en accord avec leReichsführer SS et chef de la Police allemande, les dispositions plus précises relatives aux forces engagées territorialement de la police secrète de campagne.
- Le chef supérieur de la SS et de la Police tient le commandant militaire au courant de toutes les mesures fondamentales et importantes, respectivement de ses intentions ; il se tient en rapport étroit avec le chef de l’administration militaire.
- La collaboration avec les services du S.R. de la Wehrmacht se règle d’après les principes édictés conjointement par le Haut Commandement de la Wehrmacht et le chef de la police de sûreté et du SD[1]. »
Le, Oberg est nomméHSSPf pour la France. Il arrive à Paris avec le grade de SS-Brigadeführer, et prend ses fonctions le pour s'occuper de la lutte contre les réseaux de la résistance française et il est responsable de la « question juive ». Carl Oberg est installé parReinhard Heydrich puisHeinrich Himmler. Lui et ses collaborateurs rendent le port de « l'étoile jaune » obligatoire, règlent et ordonnent la déportation d’environ 100 000 personnes dans lescamps de la mort.
Sous les ordres de Oberg, sont placées deux grandes unités :

Il publie l’ordonnance suivante le :
« J'ai constaté que ce sont souvent les proches parents d'auteurs d'attentats, des saboteurs et des fauteurs de troubles, qui les ont aidés avant ou après leur forfait. Je me suis donc décidé à frapper des peines les plus sévères non seulement les auteurs... mais aussi, au cas où ils seraient en fuite, les familles des criminels s'ils ne se présentaient pas dans les dix jours à un service de police allemande ou française. En conséquence, j'annonce les peines suivantes :
Par un décret de Hitler du, la compétence de Oberg est étendue à lazone sud qui vient d'être occupée : désormais il contrôle l'ensemble du territoire français.
Plusieurs régiments de police (de l’OrPo ) sont affectés à la lutte contre la Résistance dans l'ancienne zone libre dans lesmaquis. En, Oberg délègue le14e régiment de police qui sécurise le secteur côtier en Provence pour encadrer larafle de Marseille et les opérations de destruction duquartier du Vieux-Port qui suivent.
En, Oberg est promuSS-Gruppenführer und Generalleutnant der Polizei ; les Français le surnomment aussi « Le Boucher de Paris ».
En 1944, le19e régiment de police (de l’OrPo ) participe aux combatsdes Glières en Savoie et dumont Mouchet en Auvergne.
Le vers20 h, Carl Oberg est arrêté par le généralWalter Brehmer, à la tête de la325. Sicherungs-Division, qui est impliqué dans lecomplot contre Hitler[3]. À22 h 30, après l'annonce de l'échec de l'attentat, il est libéré.
En, Oberg est promuSS-Obergruppenführer und General der Polizei.
Àl'automne 1944, les Allemands font retraite vers l'Est, et Oberg se réfugie dans la ville dePlainfaing dans lesVosges jusqu'à la dissolution de son poste deHSSPf Frankreich le. Il est ensuite attaché à l'état-major du groupe d'armées « Oberrhein », responsable des unités de l’Ordnungspolizei, de laSiPo et duSD jusqu'en. Puis, il est transféré sur le front de l’Est et commande brièvement une ligne de défense dans le secteur de Stargard enPoméranie, sous la direction de Himmler qui commande alors legroupe d'armées Vistule. Il termine la guerre sans affectation au sein de la direction juridique de la SS àMunich, où il est fait prisonnier par les troupes américaines.
Après la fin de la guerre, Carl Oberg est jugé etcondamné à mort en 1946 par les tribunaux alliés et incarcéré àMunich. Il est de nouveau condamné à mort par les tribunaux français, le àParis pourcrimes de guerre. Il est incarcéré à la prison deMulhouse, d'où il faitappel de sa peine qui est commuée enprison à perpétuité par le président de la RépubliqueRené Coty par grâce individuelle ; cette disposition est confirmée en 1958.
Condamné à la prison à vie, il est libéré en toute discrétion de la prison deMulhouse avecHelmut Knochen, le, sur ordre dugénéral de Gaulle. La mansuétude française à son égard s'explique dans le contexte de la politique de réconciliation nationale des gouvernements français successifs[i] et de réconciliation avec l'Allemagne en vue de la signature dutraité de coopération franco-allemand du.
Trois ans après sa libération, âgé de soixante-huit ans, Oberg meurt àFlensbourg en Allemagne.
Carl Oberg connaît une certaine renommée négative posthume en France grâce au cinéma et à la télévision : en effet,France 2 le mentionne dansLorsqu'il fallait sauver les Juifs en 2008 et dansL’Armée du Crime en 2009 ; de mêmeFrance 3 le cite dans son reportage du,La Libération de Paris.
| Cadre juridique |
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| Rafles |
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| Camps |
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| Assassinats et déportation |
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| Responsables allemands de la mise en œuvre | |||||||||||||||||||||||
| Responsables français de la mise en œuvre |
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| Spoliation | |||||||||||||||||||||||
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| Documentation | |||||||||||||||||||||||
| Lieux de mémoire |
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| Justes parmi les nations |
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