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Caricature

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(Redirigé depuisCaricaturiste)
Victor Hugo caricaturé parHonoré Daumier dansLe Charivari du 20 juillet 1849.

Unecaricature est unportrait peint, dessiné ou modelé qui amplifie certains aspects d'un sujet. Souventhumoristique, la caricature est un type desatire graphique quand elle accentue des aspects ridicules ou déplaisants. Devant être comprise au premier coup d'œil, elle s'appuie sur la connivence avec son public, sur un ensemble de codes communs liés aux sensibilités, aux traditions et au partage d'une vision identique de la société. Quand le sujet est une personne, elle utilise l'exagération de caractères physiques commemétaphore d'une idée. Quand il s'agit d'une situation, elle présente les mœurs ou le comportement de certains groupes humains sous une forme visiblement exagérée.

Par extension, enlittérature, une caricature est une description qui charge certains traits, dans des genrescomique ou satirique. En ce sens, on peut également parler de caricature authéâtre, aucinéma, enbande dessinée, etc. En particulier, la satire caricature volontiers une personne ou un personnage ridicules par leur prétention à vouloir être ce qu'elles ne sont pas.

Lapresse diffuse largement la caricature depuis l'introduction des procédés de reproductiontypographique d'images auXIXe siècle. La caricature est souvent au service de lapropagande, et attire pour cette raison lacensure.

Définition

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Ratapoil deHonoré Daumier.

Le mot « caricature » est lafrancisation de l'italien « caricatura », littéralement « charge d'une façon exagérée » (du verbe italiencaricare, venu dulatincarricare : charger, lester un char de poids), par extension « en rajouter ». Ce mot est en usage en France et en Angleterre depuis le début duXVIIIe siècle ; les Français tirent de l'étymon le mot « charge » et la notion de « portrait-charge » qui remporte du succès auXIXe siècle, puis le mot « caricature » pour une figuration à butpolémique[1].

On donne beaucoup d'extension au sens du terme « caricature », qu'on applique à tous lesarts.« Dès le moment où un personnage typique est violemment chargé (L'Avare,Le Bourgeois gentilhomme,le PèreUbuetc.), on peut dire que c'est là une caricature. Toutefois, dans l'usage le plus courant, on réserve surtout le mot de caricature pour désigner une charge muant en grotesque non pas un type mais un individu personnellement désigné[2] ».

L'Encyclopédie (1751), définit la « charge ».« C’est la représentation, sur la toile ou le papier, par le moyen des couleurs, d’une personne, d’une action ou plus généralement d’un sujet, dans laquelle la vérité et la ressemblance exactes ne sont altérées que par l’excès du ridicule. L’art consiste à démêler le vice réel ou d’opinion qui était déjà dans quelque partie, et à le porter par l’expression jusqu’à ce point d’exagération où l’on reconnaît encore la chose, et au-delà duquel on ne la reconnaîtrait plus ; alors la charge est la plus forte qu’il soit possible[3],[1] ».

« Portraits charges » de 73 membres de l'Institut, les mathématiciensLegendre etFourier parBoilly, 1820

Jules Barbey d'Aurevilly définit la caricature comme« l'outrance d'une vérité, d'une vérité déformée et outragée, mais cependant visible encore[4] ». La caricature qui est une jubilation de l'excès cherche à provoquer une réaction émotionnelle à travers une transgression. En bousculant la bienséance et les règles de la représentation académique, elle a pour but de rendre visible ce que masque la vision convenue, de développer une culture de résistance au pouvoir politique ou de ridiculiser les institutions sociales et religieuses[5]. Sa légitimité peut être mise en cause, d'autant plus lorsqu'elle est l'œuvre de la haine[6]. On peut en effet dénigrer, par snobisme ou par envie, ce que d'autres admirent.

La « caricature de personne » utilise l'exagération de caractères physiques commemétaphore d'une idée ; la « caricature de situation » représente des événements réels ou imaginaires sous une forme visiblement exagérée et met en relief les mœurs ou le comportement de certains groupes humains[7].

Le corps est le principal objet de la caricature, et surtout levisage dont la déformation veut révéler les états d'âme et les dessous du sens. La caricature constitue« une sorte de viol de conscience : les barrières et les tabous, les aveuglements volontaires ou subconscients du destinataire sont balayés par une image, dont nous percevons tout d'abord le caractère formellement scandaleux »[8].

Mode d'expression ambigu privilégié par la presse

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Les caricatures sont une formegraphique du discours des médias[9]. Elles sont une forme d’illustration qui véhicule des messages et des opinions dans le public. Les fonctions de la caricature incluent lapropagande, lasatire sociale, le commentaire et le divertissement humoristique.

Les caricatures politiques diffèrent desdessins humoristiques en ce que ces derniers représentent desblagues racontées de manière visuelle pourdivertir le public, alors que les caricatures politiques utilisent l’humour pour communiquer un message directement politique[10]. La caricature propagandiste cherche à provoquer le public et à l’inciter à s’engager, en insistant sur un point de vue politique, tout en accentuant les clivages dans la société. Le caricaturiste tente d’attirer l’attention des lecteurs, en transmettant une opinion, pour souligner un enjeu ou une contradiction. La caricature sert aussi à amuser et à divertir par le rire. Elle tente de faire ressortir des opinions et des réactions du public tant hostiles que favorables[11].

John Tenniel commente l'évolutionnisme en représentantDarwin en singe,The Hornet (1871).

La caricature idéologique exerce une fonctionrhétorique, représentant une forme importante de la communication sociale, parce qu’elle porte sur le monde politique et aide à véhiculer des messages persuasifs[12]. La presse charge les caricaturistes d’interpréter les évènements plutôt que d’informer sur la réalité[13]. À travers leurs dessins, les caricaturistes associent des élémentsiconiques à un message précis[14]. Ils utilisent desfigures de rhétorique comme lejeu de mots, lamétaphore, lacomparaison et l’allégorie[14], pour maximiser l’appel aux émotions du public et l’esthétique de l’image.

Généralement engagés, les caricaturistes de presse ont quelquefois défendu un socle de convictions comme :

  • l'attachement à laliberté d'expression, régulièrement mise à mal par lacensure ;
  • l'attachement à la paix et aux valeurs d'un système politique ;
  • la défense des droits civiques et l'appel à la vigilance citoyenne ;
  • la défense de minorités silencieuses ou opprimées.
    Caricature antisémite deCharles Léandre représentant la supposéehégémonie de lafamille Rothschild, couverture du journalLe Rire, 16 avril 1898.

Cependant,Bergson remarque que« le rire est toujours le rire d'un groupe[15] », etBaudelaire, qu'« il vient de l'idée de sa propre supériorité[16] ». La caricature s'appuie sur les jugements de valeur de son public, c'est dire sur lespréjugés du plus grand nombre. Quand elle abandonne lasatire, c'est-à-dire la critique de soi-même, elle se prête à la promotion de l'intolérance en visant des groupes humains de toute nature.Exagération par nature, elle exclut de la communauté les sujets qu'elle lui montre. Faisant d'une particularité physique un stigmate, elle accentue l'étrangeté de ceux qu'elle présente et les figure en ennemis[17]. Lespropagandistesantisémites des années 1880-1905 et de la période 1930-1944 ont largement exploité ces effets, installant par la caricature la fiction du « Juif prédateur »[18],[19].

Techniques

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Les caricatures politiques représentent desdessins à effets sensationnels et sont exécutées dans des délais rapides[20], ayant pour but de capturer l’essence d’un enjeu ou d’un évènement politique[9]. Ils aident à synthétiser une multitude d’informations politiques afin de la rendre accessible au public[9].

Les caricaturistes se concentrent davantage sur l’aspect esthétique de l’image, pour séduire et répondre aux attentes esthétiques des lecteurs[21]. L’approche et les techniques des caricaturistes consistent àexagérer les traits physiques et symboliques de leur sujet. Ce processus artistique comprend l’utilisation decomposition picturale, de textes, de symboles et d’humour[10]. L’apparence de simplicité de ce type de caricature dissimule la complexité des enjeux politiques abordés par les caricaturistes[21].

L’effet des caricatures politiques sur le public dépend de la capacité du caricaturiste à capturer l’enjeu politique en une image[22]. Leurs interprétations dépendent de laconnaissance que détient le public sur les acteurs et l’actualité représentée, ainsi que sur son niveau d’intérêt et sa familiarité avec le sujet[10].

Les principales techniques de dévaluation utilisées par les caricaturistes sont la dégradation (bouffonnerie), l'exagération (grotesque) ou la contradiction (absurde)[23].

Histoire

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Caricature d'un politicien découverte àPompéi.

Antiquité

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Les sociétésgrecque[24] etromaine[25] semblent avoir réuni les conditions de l'éclosion de la caricature. Elles l'ont sans doute connue l’une et l’autre, fût-ce à l’état embryonnaire.

Aristophane etAristote citent le nom d'un caricaturiste grec,Pauson qui, selon le philosophe, peignait ses modèles« plus laids que nature[26] ». Pauson se classe parmi lesgrotesques, mais les allusions de ces auteurs montrent qu'il a peint des portraits-charges de ses contemporains.

On a trouvé des caricatures peintes sur desvases grecs et, du côté romain, sur les murailles d'Herculanum et dePompéi ; on en a même rencontré dans les ruines et sur lespapyrus de l'ancienne Égypte sans oublier les personnages à tête de singes sur certainespoteriesgauloises. Il s'agit cependant plus deparodies, de satires, que de caricatures proprement dites.

Renaissance et époque classique

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Un musicien croqué parGhezzi vers 1730.

LaRenaissance, avec la naissance de l'art du portrait individualisé qui accompagne la promotion de l'individualisme et le retour aunaturalisme)[27] et laRéforme protestante, avec l'exploitation de portraits-charges dans un contexte de conflit religieux voient, parallèlement au développement de l'imprimerie qui permet la diffusion des dessins sur des feuilles volantes, l'essor de dessins satiriques politiques et religieux avec des illustrateurs commeLucas Cranach l'Ancien,Hans Holbein ouNiklaus Manuel, auteurs d'estampes grotesquesantipapistes[28].

La caricature de personne au sens strict (art de déformer les visages sans enfreindre l'identification et la reconnaissance des personnes) apparaît auXVIe siècle, l'historien d'artGiorgio Vasari évoquant les jeux d'ateliers durant lesquels les artistes « chargent » les portraits, notamment les frèresCarrache qui chargent aussi bien leurs élèves, leurs amis qu'eux-mêmes[29].

L'expression « portrait-charge » date de cette époque[réf. souhaitée] et fera florès auXIXe siècle[1].

Peu après, leslivres de nez (neusboekje) gravés sur bois se vendent en Hollande avec lesalmanachs.

SelonGombrich, la caricature n'apparaît que bien plus tard que le portrait parce qu'elle suppose de« comprendre la différence entre la ressemblance et l'équivalence ».

Amplifier démesurément des signes distinctifs, ne conserver que ceux-ci comme le faisaitle Bernin dans ses dessins peut supprimer entièrement la ressemblance, dès lors que les traits remarquables permettent au spectateur d'établir une équivalence entre le dessin et le personnage[30].

Révolution anglaise

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SelonAnnie Duprat, la caricature politique est l'une des plus extraordinaires créations de la liberté révolutionnaire[31]. LaGlorieuse Révolution amène, après 1690, un certain vent de libertés en Angleterre : les arts et la littérature peuvent s'exprimer à moindre contraintes, par le biais de la satire, l'insolence, l'« Humor ». En France, le même élan se produisit pendant laRégence entre 1716 et 1723, suivi par une période d'anglomanie qui prend fin en 1756 à cause de laguerre.

Le Plumb-pudding en danger, deJames Gillray (1805), montrePitt etNapoléon se partageant le globe terrestre comme un gâteau. Cette caricature a été élue meilleur dessin politique de Grande-Bretagne[32].

Considérée comme un genre médiocre par les peintres, elle s'épanouit avec l'extension desarts graphiques et la professionnalisation de dessinateurs, illustrateurs et graveurs qui apparaissent à Londres dans les années1750. Les premiers véritables caricaturistes au sens moderne,Henry William Bunbury,James Sayers,James Gillray,Thomas Rowlandson, William Dent (fl. 1783-1793), Isaac etGeorge Cruikshank, sont les héritiers spirituels du peintreWilliam Hogarth. Considéré comme le père de l'estampe satirique anglaise[33], Hogarth est l'un des premiers artistes à montrer l'envers des décors mondains, la réalité des bas-fonds (cabarets, tripots, bordels), la face cachée des milieux corsetés de la politique et de la diplomatie, les prétentions et les excentricités bourgeoises, les scandales propres à la cour (le règne deGeorges III en est rempli). Il n'est toutefois pas le seul de son temps, où l'on relèveArthur Pond et son fameux recueil decaractères inspiré des dessins de maîtres italiens (1743), ou certaines gravures deThomas Patch. Non seulement l'art du dessin italien à la manière descaricaturas fut déterminante, mais c'est aussi sans compter l'influence des « scènes grotesques » flamandes et hollandaises façonAdriaen Brouwer, ainsi que les satiristes français de l'époque de laRégence (1715-1726), car de nombreux dessinateurs et graveurs français travaillaient à Londres.

Les dessins étaient gravés au départ surcuivre, eneau-forte, ce qui en augmentait le coût (1 schilling en moyenne, mais certaines beaucoup plus). De fait, se développa unmarché noir, les gravures étaient piratées et copiées sur bois, moins cher. Les estampes produites ainsi se multipliaient et étaient ensuite coloriées à la main puis vendues en moyenne 6pence la feuille surCovent Garden avec grand succès. La censure s'exerçant sur l'écrit mais pas encore sur les images, les caricatures sont vendues dans les boutiques de caricatures qui n'hésitent pas à les mettre sur leurs devantures[34].

Entre 1789 et 1815, leurs cibles privilégiées les plus féroces sont souvent la France, les excès de laRévolution etNapoléon, ce dernier étant l'objet de caricatures aussi bien hostiles[35] que célébrant son génie ou tournant en dérision ses ennemis[36].

Presse industrialisée

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Les Poires parHonoré Daumier.

AuXIXe siècle, avec la croissance de la presse de masse et l'invention en 1796 de lalithographie, la caricature politique acquiert une très grande importance auRoyaume-Uni puis enFrance. Le roiCharles Xrétablit la liberté de presse en 1824 en proclamant la suppression totale de la censure, ce qui favorise la multiplication de caricatures qui se mettent à brocarder sa sottise, sabigoterie et sa prétention[37]. Charles X instaure une loi restrictive de laliberté de la presse en 1827. C'est par lesOrdonnances de Saint-Cloud, qui suspendent laliberté de la presse, qu'il provoque larévolution de Juillet. Frileuse et stérilisée par la censure en France, la caricature voit son essor sous le régime libéral[38] du roiLouis-Philippe soutenu par la bourgeoisie en 1830. Mais dès l'année suivante, les caricatures, principalement celles s'attaquant au roi, irritent le pouvoir politique qui sous forme de procès, de saisies, d'amendes et même d'emprisonnement, réimpose la censure. Laloi sur la presse du 9 septembre 1835 épargne la presse écrite, mais réprime durement la satire graphique, ce qui radicalise les rédactions qui font de leurs journaux un organe de combat républicain pour essayer d'ébranler le régime[39].

Honoré Daumier,Grandville ouGustave Doré sont les grands caricaturistes de lamonarchie de Juillet. Daumier fait ses débuts dans la presse comme caricaturiste politique. Ses premières planches sont publiées dansLa Silhouette (fondé en 1829), puis dansLa Caricature etLe Charivari dirigé parCharles Philipon. Daumier passe six mois en prison pour avoir figuré Louis-Philippe enGargantua puis reprend le motif de la poire créé par Philipon, lui-même condamné à six mois de prison pour « outrages à la personne du roi ». La loi du 9 septembre 1835 proscrivant la caricature politique, les caricaturistes se lancent dans le dessin de mœurs en s'intéressant aux types sociaux représentatifs, notamment avec la série des Cent et UnRobert Macaire, critique voilée du pouvoir[40]. La satire de mœurs alterne alors avec la satire politique au gré des événements politiques et des restrictions en matière de liberté d'expression[41]. Au milieu du siècle, Baudelaire distingue les caricatures« qui ne valent que par le fait qu'elles représentent [qui] ont doit à l'attention de l'historien [mais] disparaissent comme les feuilles volantes du journalisme[42] », de celles qui« contiennent un élément […] qui les recommande à l'attention des artistes[43] ». Pour ces dernières, il reconnaît le talent caricaturiste deCarle Vernet,Pigal, Daumier,Monnier,Grandville,Gavarni,Trimolet,Traviès etJacque[44].

Des magazines commeLa Caricature (1830-1843) ouLe Charivari (1832-1937), prototypes desjournaux de satire engagés,Punch (1841-1992),Fun (1861-1901) ouJudy (1867-1907) s'y spécialisent. Les caricaturistes sont à cette époque presque tous des hommes, hormisMarie Duval en Angleterre[45] ouOctavie Rossignon en France[46],[47].

Anticléricalisme

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Article détaillé :Anticléricalisme par pays.

L'anticléricalisme apparait dans la langue politique dans lesannées 1850-1860 à travers des journaux et des livres, et se trouve utilisé lors de lacampagne électorale de 1863[48].

Pour mener à bien son projet dont lalaïcité est le but - soit la volonté d'organiser la société en dehors de la religion -, l'anticléricalisme s'appuie notamment sur la publication de caricatures en prenant comme supports des organes de presse de l'époque commeLe Journal amusant (1856-1933)[49],Le Grelot, (1871-1907)[50],La Petite Lune (1878-1879)[51],La Lanterne (1877-1938),L'Anti-clérical (1879-1882)[52],Monde plaisant, (1878-1885),La Calotte (1897-1902, 1905-1912, 1930-à nos jours)[53],[54],Le Fouet (1899-1900)[55],L'Assiette au beurre, (1901-1912, 1921-1925)[56],La Cravache (1904)[57],Les Corbeaux (1904-1909)[58],Les Hommes du jour, (1908-1919)[59],Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle (1910-1914)[60],L’Idée libre (1911-à nos jours)[61], etc.

  • Marianne enfant fesse un curé avec un martinet, La Petite Lune (André Gill, 1878-79)
    Marianne enfant fesse un curé avec un martinet,La Petite Lune (André Gill, 1878-79)
  • Martyre du clergé catholique livré aux fauves de la République qui leur donnent le Budget des Cultes, Le Grelot (Hector Moloch, 1880)
    Martyre du clergé catholique livré aux fauves de laRépublique qui leur donnent le Budget des Cultes,Le Grelot (Hector Moloch, 1880)
  • « Voilà l'ennemi ! », La Lanterne (Eugène Ogé, 1902)
    « Voilà l'ennemi ! »,La Lanterne (Eugène Ogé, 1902)
  • « Pendre le dernier moine avec le boyau du dernier ratichon », Les Corbeaux (1908)
    « Pendre le dernier moine avec le boyau du dernierratichon »,Les Corbeaux (1908)

Caricature moderne

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La caricature moderne connaît un théoricien précurseur en Suisse en la personne deRodolphe Töpffer qui fait remarquer que pour raconter quelque chose en images il n'est pas nécessaire d'imiter la nature, comme cherchent à le faire les artistes de son époque. Le dessin linéaire, écrit-il, est un symbolisme purement conventionnel ; il peut servir puissamment pour le bien ou pour le mal, sans tous les exercices que s'imposent les artistes[62]. La caricature politique se développe en Allemagne à partir de larévolution de Mars 1848, avec notammentWilhelm Scholz dont les caricatures deBismarck et deNapoléon III consacrent la notoriété[63].

En France, l'âge d'or de la caricature politique et dudessin de presse a lieu entre le vote en1881 de la loi sur la liberté de la presse et le début de laGrande guerre en août 1914.

Au Canada

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Lacaricature au Canada français apparait en 1850, avec un premier dessin deWilliam Leggo publié dans leJournal de Québec[64]. Au Canada anglais, elle serait apparue en 1870, lorsqueJohn W. Bengough, un caricaturiste politique canadien, commence à publier pour l’hebdomadaire satiriqueGrip (en), en créant une caricature du premier ministre du Canada, John A. Macdonald[65],[66]. Les articles et les éditoriaux constituaient la principale source d’information quant au progrès politique ainsi qu’à l’opinion publique, et c’est à travers ces caricatures que sont représentées les préoccupations du public[67]. Les caricatures politiques dans les journaux canadiens étaient davantage utilisées pour contredire l’opinion de l’éditorialiste[67].

Dès les années 2000, les caricaturistes se retrouvent plus fréquemment syndiqués ou remplacés par despigistes, et les caricatures publiées dans les journaux reflètent plutôt les opinions et les positions qu’entretiennent les journaux[67]. Les caricaturistes se tournent davantage à l’Internet, pour faire circuler leurs illustrations[67]. L’art de la caricature est protégé sous la Charte canadienne des droits et libertés, garantissant la liberté d’opinion et d’expression, protégeant les caricaturistes contre la censure.

XXe siècle

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Au début duXXe siècle,Hansi met la caricature au service de son combat contre l'annexion de l'Alsace. La caricature, jusque-là confinée dans des publications spécialisées, fait, grâce à la technique de laphototypie puis de l'héliogravure, son entrée dans les quotidiens d'information. En 1896 naît en AllemagneSimplicissimus inspiré du périodique français leGil Blas illustré, puis, en France, entre 1901 et 1912, sortL'Assiette au beurre qui propose de cibler sous forme d'album des thèmes spécifiques. De 1906 à 1918, la censure se fait sentir aussi bien en France qu'en Allemagne, sur des sujets sensibles comme la religion, la sexualité, l'impérialisme, le colonialisme, l'armée… Avant 1914, de nombreux caricaturistes ont fustigé le nationalisme et ont cherché à ridiculiser l'esprit belliqueux qui allait conduire à la Grande Boucherie.

Durant laPremière Guerre mondiale, les caricatures nationalistes, souvent haineuses, sont à leur apogée : rares sont les dessinateurs qui osent s'attaquer à la logique guerrière. En septembre 1915 naîtLe Canard enchaîné qui contient au début principalement des écrits.

Hitler etStaline signent lePacte germano-soviétique en août 1939, mais « combien de temps la lune de miel va-t-elle durer ? » Caricature deClifford Berryman,The Washington Star, 9 octobre 1939.

LeTroisième Reich ainsi que l'Union soviétique inspirent les caricaturistes britanniques et américains, tant dans la presse que sur les affiches depropagande mais également au cinéma, avecLe Dictateur deCharlie Chaplin (1940).

Après laLibération, le métier des caricaturistes évolue vers celui de journalistes-dessinateurs qui commentent l'actualité[68]. Sous laQuatrième République s'illustrent les caricaturistesJean Sennep,Jean Effel,Roland Moisan etJacques Faizant puis sous laCinquième RépubliqueSiné,Jean Effel,Tim,Calvi ,Plantu,Jacques-Armand Cardon,Sacha Strelkoff,Philippe Delestre.

En 1960 naîtHara-Kiri mensuel autour des dessinateursCabu,Topor,Gébé etWolinski. Il devient en 1969Hara Kiri hebdo ; interdit en novembre 1970 après une couverture sarcastique sur la mort deCharles de Gaulle, il renaît en juillet 1972 sous le titreCharlie Hebdo, qui disparaît, faute de lecteurs, en 1982. Le titre reparaît dix ans plus tard avec de nouveaux collaborateurs, entre autres les caricaturistesCharb,Tignous,Honoré autour de Gébé (mort en 2004) Cabu et Wolinski. Le traitement de l'islam par l'hebdomadaire à partir des années 2000 lui attirent critiques et menacesterroristes, qui aboutiront tragiquement à l'attentat contreCharlie Hebdo du 7 janvier 2015 revendiqué parAl-Qaïda dans la péninsule Arabique, qui fait 12 morts.

La caricature politique se pratique aussi en relief et en mouvement, à la télévision commeLes Guignols en offrent en France un exemple.

Les nouveaux médias

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La caricature à l'âge de l'information

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Après 1990, les sites web et lesréseaux sociaux diffusent des caricatures de personnages célèbres dans le monde entier[réf. souhaitée]. Selon un article de Fernando Alfonso III, paru dansThe Daily Dot, plus de 1000 caricatures de l'américain DonkeyHotey ont été déposées surFlickr depuis 2010 jusqu'au. Ce journaliste explique également le procédé de cet artiste qui combine le dessin, le collage, l'illustration, l'utilisation dulogicielPhotoshop et d'unetablette graphique[69]. D'autres artistes utilisent les moyens traditionnels du dessin[réf. souhaitée].

Bernie Sanders caricaturé par DonkeyHotey[70] (2016).

Internet et les nouvelles technologies donnent l’opportunité aux caricatures politiques d’élargir la sphère publique de la communication politique[13]. Lanumérisation de ces caricatures contribue au débat démocratique, puisqu’elle introduit un nouveaumédia de la communication. Ce média permet l’émergence de nouveaux discours politiques, sur des plateformes autant traditionnelles que numériques, afin de cibler des publics variés. L’Internet laisse place à une médiatisation croissante de la caricature politique et peut contribuer aux tensions politiques et interculturelles[71]. La marge de manœuvre créative des caricaturistes concernant des sujets controversés ou délicats à aborder peut être exposée à des menaces de censure[13].

Caricaturistes duXXIe siècle

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Les caricaturistes œuvrent souvent sous divers pseudonymes. Plusieurs salons consacrés à l'humour ou la satire leur permettent de rencontrer leur public[72],[73].

Droit

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En France, ledroit à la satire est reconnu comme un élément deliberté d'expression. L’article L 122-5 duCode de la propriété intellectuelle aménage certaines exceptions au droit d'auteur : il en est ainsi notamment de laparodie, dupastiche et de la caricature, compte tenu des lois du genre[74]. Le droit de caricaturer est soumis, comme les autres éléments dudroit de la presse, à l'appréciation des tribunaux. Une personne qui mène une vie tranquille et retirée peut légitimement s'opposer à la publication d'une caricature ; tandis que celle qui s'expose volontairement à la publicité ne peut le faire qu'en invoquant des délits comme la provocation à la haine. En définitive, la caricature est un mode d’altération de la personnalité où l’excès est la loi du genre et qui est consacré par lajurisprudence en droit français qui autorise le droit à l'insolence, à l'outrance et à la parodie lorsqu'il s'agit de fins humoristiques, les limites imposant« que le but poursuivi soit humoristique, à l’exclusion de toute intention de nuire et que l’image soit exagérément grotesque sans quoi une atteinte au droit à l’image de la personne caricaturée peut être retenue »[75],[76].

Limites

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Par son grotesque subtil ou grossier, la caricature déshumanise celui ou ce qui est l'objet de la charge. Elle est souvent un outil de lapropagande.« C'est pourquoi elle dérange, attire la surveillance des pouvoirs et témoigne du degré deliberté d'expression d'une société[77] ».

Les limites de l'expression de la caricature dans les pays démocratiques sont fixées par les lois decensure, mais dépendent également d'autres facteurs : degré de tolérance collective de la société et des groupes qui la composent, niveau d'acceptation des cibles, d'où la morale personnelle du caricaturiste, laligne éditoriale de son journal ou des pressions politiques qui peuvent conduire à l'autocensure ; limites rhétoriques en raison du fonds restreint de formules ; représentationnelles liés à la difficulté de représenter certains concepts[78]

Notes et références

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  1. ab etc(en) AnnieDuprat, « Pourquoi l’art de la caricature est-il sacré pour les Français ? », surThe Conversation,(consulté le)
  2. ÉtienneSouriau,« Caricature », dansVocabulaire d'esthétique, Paris, Presses universitaires de France,coll. « Quadrige », (1re éd. 1990),p. 327-328.
  3. « Interface de Consultation de l'Édition numérique collaborative et critique de l'Encyclopédie », surenccre.academie-sciences.fr(consulté le)
  4. Jules Barbey d'Aurevilly,La Littérature du Tabac & La Blague en Littérature, La Rochelle, Rumeur des Ages,, 38 p.(ISBN 2-84327-031-6),p. 31.
  5. Jean-François Soulet,L'histoire immédiate. Historiographie, sources et méthodes, Armand Colin,,p. 57
  6. Souriau 2010.
  7. Encyclopædia universalis, Corpus 4, 1992,p. 1016
  8. Paul-Gabriel Boucé et Suzy Halimi,Le Corps et l'âme en Grande Bretagne auXVIIIe siècle, Publications de la Sorbonne,,p. 113
  9. ab etc(en) Josh Greenberg, « Framing and Temporality in Political Cartoons: A Critical Analysis of Visual News Discourse »,Canadian review of sociology and anthropology,‎,p. 181-198(lire en ligne)
  10. ab etc(en) Dafina Genova, « Grasping political cartoons? Not an easy matter »,The European Journal of Humour Research,‎,p. 85-99(lire en ligne)
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  77. Pascal Ory,Christian Delporte,Bertrand Tillier, Laurent Bihl, Laurence Danguy,Emmanuel Pierrat,Marie-Anne Matard-Bonucci,La caricature... et si c'était sérieux ? Décryptage de la violence satirique, Nouveau Monde éditions,,p. 21-22
  78. Pascal Ory, Christian Delporte, Bertrand Tillier, Laurent Bihl, Laurence Danguy, Emmanuel Pierrat, Marie-Anne Matard-Bonucci,La caricature... et si c'était sérieux ? Décryptage de la violence satirique, Nouveau Monde éditions,,p. 22 et 60

Annexes

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Bibliographie

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Monographies générales


Monographies de sous-genres
  • Christian Delporte,Images et politique en France auXXe siècle, Nouveau Monde Éditions, 2006.
  • Christian Delporte,Les crayons de la propagande. Dessinateurs et dessin de presse politique sous l'Occupation,CNRS Éditions, 1993.
  • Guillaume Doizy, Jean-Bernard Lalaux,À bas la calotte! La caricature anticléricale et la séparation des églises et de l'État, Alternatives, 2005.
  • Guillaume Doizy, Jean-Bernard Lalaux,Et Dieu créa le rire! Satires et caricatures de la Bible, Alternatives, 2006.
  • Guillaume Doizy, Jacky Houdré,Marianne dans tous ses états: la République en caricature de Daumier à Plantu, Alternatives, 2008.
  • François Forcadell,Le Guide du dessin de presse. Histoire de la caricature politique française, Syros Alternatives, coll. « Les Guides Culturels », 1989.(ISBN 2-86738-454-0)
  • Solo,Dico Solo. Plus de 5000 dessinateurs de presse et 600 supports en France de Daumier à l'an 2000,Vichy : AEDIS, 2004.
  • Bertrand Tillier,La Républicature,CNRS Éditions, 1997.
  • Bertrand Tillier,À la charge ! La caricature dans tous ses états de 1789 à 2000, L'Amateur, 2005.
  • Annie Duprat,Histoire de France par la caricature, Larousse, 1999
Articles et chapitres
Revues

Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et notices

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