Fondé par Bartley Wilson en1899 sous le nom de « Riverside », le club a pour ambition de rassembler les jeunes joueurs du Riverside Cricket Club, lecricket de la ville de Cardiff, afin de leur permettre de rester en bonne condition physique durant les mois d'hiver. L'équipe de football nouvellement formée joue ainsi plusieurs matchs amicaux contre des formations locales dans son stade de Sophia Gardens, mais, en1900, Riverside rejoint la Cardiff & District League, une compétition de football, et se retrouve ainsi engagée pour sa première saison. Le club est rebaptisé « Riverside Albion » en1902. En1905, alors que le roiÉdouard VII du Royaume-Uni accorde à la ville de Cardiff le statut de « cité », le club pose une requête pour avoir l'autorisation de se nommer « Cardiff City FC », mais la demande est rejetée pour la raison que Riverside ne joue pas à un niveau suffisant pour pouvoir prétendre à être le club phare de la ville. Ses dirigeants s'inscrivent donc à la ligue amateur galloise(Wales Amateur League) en 1907 et, l'année suivante, reçoivent l'autorisation de porter le nom de Cardiff City Football Club. Le club opte pour un statut professionnel en 1910 puis rejoint laLeague en 1920 (Division 2).
Le, le club est acquis par un homme d'affaires libanais, Sam Hammam avec l'objectif avoué de faire passer Cardiff City de laquatrième division à laPremier League[3]. Joignant le geste à la parole, Hammam recrute des joueurs de divisions supérieures (Rhys Weston,Leo Fortune-West,Danny Gabbidon et d'autres) et bâtit une équipe ambitieuse. À la fin de cette première saison (2000-2001), le club termine deuxième et est promu entroisième division[3]. En plus des résultats sportifs, leNinian Park se remplit de plus en plus. La saison suivante (2001-2002), Hammam engage de nouvelles dépenses et fait signer au club de nouvelles recrues renommées, commeNeil Alexander,Spencer Prior ou encorePeter Horne qui, acheté 1,7 M£, devient la recrue la plus chère du club[3]. Le 4 janvier decette saison, Cardiff fait parler de lui dans toute l'Angleterre en éliminantLeeds United, alors en Premier League, 2-1 au troisième tour de laFA Cup, grâce à un but de Scott Young à la87e minute[4]. Néanmoins, l'équipe n'obtient pas la promotion en championnat, étant éliminée dans les play-offs parStoke City, 2-3 sur l'ensemble des deux matchs[5].
Mais, durant la période de la présidence de Hammam, l'image du club est fortement dégradée. En2011 le magazine britanniqueFour Four Two place l'équipe de Cardiff de la saison 2000-2001 parmi les 25 équipes de la planète les plus haïes de l'Histoire[6]. Les déclarations de l'homme d'affaires sont en cause : à son arrivée, il ambitionne de faire de Cardiff un « Barça gallois[7] » et emportant, selon lui, les cœurs de tous les Gallois. Au pays de Galles, Cardiff City, club de la capitale, a toujours suscité une certaine hostilité, notamment auprès de la ville voisine deSwansea, mais aussi dans la nation entière[6].
Racheté en 2006 par Peter Ridsdale à Sam Hammam, le club évolue enChampionship (équivalent de la Ligue 2) de la saison 2002-2003 à la saison 2012-2013, à une marche de l'accession enPremier League.
Au cours de la saison 2008, Cardiff City parvient à atteindre la finale de laFA Cup (défaite 0-1 contre Portsmouth[8]). Cependant, cette qualification a créé une polémique en Angleterre pour l'attribution d'une place en UEFA en cas de victoire car Cardiff n'est qu'invitée à participer aux compétitions anglaises. Elle ne peut donc pas représenter l'Angleterre dans une compétition européenne[9]. Le, la Fédération anglaise annonce toutefois que Cardiff peut représenter l'Angleterre sur la scène européenne en cas de qualification[10].
Sportivement, la progression se fait lentement au sein du club. Toutes les saisons, Cardiff City se rapproche du haut du tableau, terminant7e à l'issue de la saison 2008-2009 puis4e les deux saisons suivantes. Mais l'échec en demi-finale des play-offs de2011 est mal vécu par l'ensemble des supporters et Cardiff est l'objet de l'attaque de la presse[11], d'autant que le club, racheté au début de la saison par un investisseurmalaisien, Chan Tien Ghee, ambitionnait la promotion directe[12]. Terminer quatrième du championnat constitue donc un échec, eta fortiori une élimination peu glorieuse en play-offs (0-3 à domicile contreReading[13]). Quelques jours après le match, l'entraîneurDave Jones est licencié[14] etMalcolm Mackay, l'ex-entraîneur deWatford, nommé à sa place[15]. L'Écossais parvient dès sa première saison à envoyer le club qu'il entraîne en finale de laCarling Cup où il s'incline face àLiverpool aux tirs au but[16].
Le début de lasaision 2012-2013 marque un changement historique dans la couleur du club qui, sous l'impulsion de son président malaisienDato Chan Tien Ghee, passe du bleu au rouge[17],[18]. En, le président a renversé sa décision, et le club est retourné à son bleu traditionnel (en mi-saison)[19].
Cardiff City a joué pendant la saison 2013-2014 en Premier League, un des deux clubs gallois dans la ligue, l'autre étantSwansea City mais à l'issue de cette même saison, Cardiff finit bon dernier, ne comptabilisant que30 points (parmi lesquels 7 victoires sur38 matchs) et est relégué en Championship. Norwich et Fulham l'y accompagneront.
Cardiff City a joué pendant la saison 2018-2019 en Premier League, mais à la fin de la saison, le club est relégué en Championship.
Depuis, Cardiff City joue ses matchs à domicile dans un nouveau stade baptisé « Cardiff City Stadium ». Sa capacité maximale est de 33 316 spectateurs. C'est aussi le stade de l'équipe derugby à XV desCardiff Blues.
Chant de l'Ayatollah lors d'un match de Cardiff City le.
Les supporters de Cardiff City sont connus pour s'identifier au moyen d'un geste distinctif dénommé l'Ayatollah, consistant à taper le sommet de son crâne avec la paume de ses deux mains[20]. Durant les matchs, ce geste est accompagné d'une chanson d'un groupe punk gallois, U Thant, dont le chanteur s'était inspiré de l'attitude gémissante des participants aux obsèques de l'Ayatollah Khomeini en 1989. C'est le que cette chanson et sa gestuelle particulière a été entonnée lors d'une rencontre de Cardiff City. Depuis, ce geste est caractéristique des supporters du club. Ainsi, d'anciens joueurs de Cardiff City ayant marqué des buts sur le terrain du rival galloisSwansea City ont à plusieurs reprises provoqué leurs adversaires en « faisant l'Ayatollah ». Dans certains cas, comme celui de Christian Roberts, natif deCardiff et qui avait joué pour Cardiff City entre 1997 et 2000, l'affaire scandalise. Jouant alors pourSwindon Town, il inscrit un but sur le terrain de Swansea en octobre 2007 et fait un Ayatollah pour répondre à des provocations de supporters adverses subies durant tout le match. Il est contraint de sortir du stade sous protection policière[21]. Selon un journaliste, « voir ce geste auLiberty Stadium [le stade de Swansea City] irriterait le plus calme des supporters[21]. »
Ce geste, marque des supporters du club, est régulièrement repris par des joueurs ou des entraîneurs de Cardiff City.Robbie Fowler, par exemple, le réalise en 2007[22],Kenny Miller en 2011[23].
↑Ses propos exacts sont : « Nous sommes un club de football qui est une référence pour le peuple [gallois] de la même façon que Barcelone est une référence pour le peuple de Catalogne. » ((en) Paul Weaver,« Sam plays it again, this time with Welsh passion », The Guardian, 4 janvier 2006.).