Son aire métropolitaine, leGrand Caracas, est à cheval sur deux desÉtats du Venezuela, car, avec les municipalités mitoyennes, la métropole s’étend également sur l’État de Miranda. Ainsi, l’agglomération comptait 4,850 millions d'habitants au premier janvier 2009[2]. Cetteaire urbaine est également la plus grande du pays.
Caracas est le centre politico-économique et le cœur financier, commercial et culturel du pays. C’est aussi un centre artistique important, avec de nombreux musées, théâtres et galeries d'arts.
Le nom complet de Caracas estSantiago de León de Caracas. Depuis le 24 octobre 2007, le nom officiel de la capitale doit être suivi de l'expression « berceau de Bolivar et reine du Guaraira Repano »[5]. Cette appellation n'est pas utilisée.
L'acte du 19 avril 1810, qui amène à la renonciation de Vicente Emparan au poste de capitaine général, puis plus largement à l'émancipation du Venezuela, a été signé dans la mairie de Caracas.
Le peintre franco-danoisCamille Pissarro né en 1830 sur l'île Saint-Thomas auxAntilles, séjourne deux ans à Caracas avec son amiFritz Melbye, un autre artiste danois. Il y peint et dessine jusqu'en 1854 avant de rentrer à Saint-Thomas dans l'entreprise familiale.
Dans lesannées 1970, leConcorde venait chaque semaine à sonaéroport, donnant ainsi une importance géographique et économique à la ville.
Un des épisodes majeurs de l'histoire moderne duVenezuela se produit le. Connu sous le nom deCaracazo, le peuple se révolte contre l’application des mesures du FMI parCarlos Andrés Pérez, notamment la hausse brutale du prix des transports publics. La violence des affrontements et de la répression font 3 000 morts en quatre jours.
Caracas dispose de son propre gouvernement, lepouvoir exécutif de la ville est composé du chef du gouvernement, nommé par le président de la République, et un « maire de Caracas » élu par les habitants. En plus chacune des cinq municipalités de Caracas (Libertador,Chacao,Baruta,El Hatillo etSucre) a son propre maire élu par les citoyens.
Élu maire de Caracas depuis 2008,Antonio Ledezma est arrêté le 19 février 2015, accusé de complot contre le régime deNicolás Maduro[8].
Libertador : située à l'ouest de la ville, elle est la plus grande municipalité du pays, ainsi que la plus peuplée et la plus importante. Elle abrite les 5 pouvoirs constituant l'État de Venezuela ainsi que de nombreuses entreprises parmi les plus importantes du pays comme lesEmpresas Polar et laBanco de Venezuela, ainsi que les sièges des plus grandes chaînes de télévision (Venevisión,RCTV etGlobovisión). À Libertador se trouve le centre historique de Caracas, lepalais de Miraflores (siège de la présidence de la République) et la plupart des musées de la ville ;
Chacao : située à l'est de Caracas, elle constitue l'une des municipalités les plus riches au Venezuela, la plupart de sa population appartient à la classe dominante et moyenne. Chacao abrite la plupart des meilleurs quartiers, des hôtels de luxe, centres commerciaux, ambassades et entreprises internationales. À Chacao se trouvent les fameux quartiers d'Altamira,El Rosal etLa Castellana ;
Baruta : située au sud-est, Baruta est aussi (avec Chacao) l'une des municipalités les plus riches du pays et, comme à Chacao, la plupart de sa population appartient à la classe dominante et moyenne. Municipalité à vocation résidentielle, Baruta abrite de beaux quartiers, commeLas Mercedes, connus pour leurs restaurants, centres commerciaux et leur vie nocturne. Cette municipalité abrite aussi le siège latino-américain de la multinationale américaineProcter & Gamble ;
Sucre : située à l'est, Sucre est la deuxième municipalité la plus peuplée de Caracas et la deuxième en superficie. Elle abrite le plus grand parc de Caracas, leparque del Este. Cette municipalité a une vocation résidentielle et possède un petit secteur industriel. À Sucre se trouve la résidence officielle du président de la République et sa famille, une maison appeléeLa Casona ;
El Hatillo : située au sud-est, elle est la municipalité la moins peuplée de Caracas et est nettement résidentielle. La plupart de ses habitants travaillent dans les autres municipalités de la ville.
Chaque municipalité se divise enparoisses civiles créées afin de décentraliser l'administration municipale. À son tour les paroisses civiles se divisent en quartiers. À Caracas existent 32 paroisses :
La revueRaids note en 1996 : « Avec une moyenne de quatre-vingts morts par balles chaque fin de semaine, avec des attaques quotidiennes dans les transports en commun, avec sa pauvreté au développement exponentiel, avec enfin une crise économique qui ronge le pays depuis plus de quinze ans — l’inflation est de plus de 1 000 % par an —, Caracas est devenue depuis quelques années l’une des villes et peut-être même la ville la plus dangereuse du monde[12]. »
Caracas est l'une des villes les moins sûres d'Amérique latine, avec 105 homicides pour 100 000 habitants en 2006[13], 140 en 2009[14]. En 2012, elle se positionne à la première place des capitales les plus dangereuses dans le monde, avec 122 homicides pour 100 000 habitants[15].
La ville comprend, en 2010, cinq polices municipales et une police métropolitaine, qui manquent de coordination et sont même parfois opposées en raison de divergences politiques. En avril 2002, des éléments de trois d’entre elles — la « Métropolitaine », PoliChacao et PoliBaruta —, contrôlées par des maires d’opposition, ont pris part aucoup d’État contre le président Hugo Chávez[12].
En 2019, une étude de l'organisme mexicain Conseil Citoyen pour la Sécurité Publique et la Justice Pénale classe Caracas comme la sixième ville la plus dangereuse au monde, et même comme la ville non-mexicaine la plus dangereuse au monde (les 5 villes les plus dangereuses en 2019 étant toutes mexicaines) avec 74,65 homicides pour 100 000 habitants[16],[17].
↑Selon le Centre pour la Paix de l'université centrale du Venezuela ; nombre cité dans Marie Delcas, « La lutte contre l'insécurité grandissante est devenue la priorité des Vénézuéliens », dansLe Monde du 20/06/2007,[lire en ligne].
↑Le Monde avec AFP, « Week-end sanglant à Caracas : 67 tués »,Le Monde,(lire en ligne).