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Caraïbes

14° 31′ 32″ N, 75° 49′ 06″ O
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Pour les articles homonymes, voirCaraïbes (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec lesAntilles, ni avec lamer des Caraïbes.

Caraïbes
Carte de localisation des Caraïbes, dans une acception minimaliste excluant le golfe du Mexique.
Carte de localisation des Caraïbes, dans une acception minimaliste excluant legolfe du Mexique.
PaysDrapeau d'Antigua-et-BarbudaAntigua-et-Barbuda
Drapeau des BahamasBahamas
Drapeau de la BarbadeBarbade
Drapeau du BelizeBelize
Drapeau de la ColombieColombie
Drapeau du Costa RicaCosta Rica
Drapeau de CubaCuba
Drapeau de la DominiqueDominique
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis
Drapeau de GrenadeGrenade
Drapeau du GuatemalaGuatemala
Drapeau du GuyanaGuyana
Drapeau d'HaïtiHaïti
Drapeau du HondurasHonduras
Drapeau de la JamaïqueJamaïque
Drapeau du MexiqueMexique
Drapeau du NicaraguaNicaragua
Drapeau du PanamaPanama
Drapeau de la République dominicaineRépublique dominicaine
Drapeau de Saint-Christophe-et-NiévèsSaint-Christophe-et-Niévès
Drapeau de Saint-Vincent-et-les-GrenadinesSaint-Vincent-et-les-Grenadines
Drapeau de Sainte-LucieSainte-Lucie
Drapeau du SurinameSuriname
Drapeau de Trinité-et-TobagoTrinité-et-Tobago
Drapeau du VenezuelaVenezuela
DépendancesDrapeau d'AnguillaAnguilla
Drapeau d'ArubaAruba
Drapeau de BonaireBonaire
Drapeau de CuraçaoCuraçao
Drapeau de la GuyaneGuyane
Drapeau de la GuadeloupeGuadeloupe
Drapeau de l'île de la NavasseÎle de la Navasse
Drapeau des îles CaïmansÎles Caïmans
Drapeau des îles Turques-et-CaïquesÎles Turques-et-Caïques
Drapeau des Îles Vierges britanniquesÎles Vierges britanniques
Drapeau des Îles Vierges des États-UnisÎles Vierges des États-Unis
Drapeau de la MartiniqueMartinique
Drapeau de MontserratMontserrat
Drapeau de Porto RicoPorto Rico
Drapeau de SabaSaba
Drapeau de Saint-Eustache (Antilles)Saint-Eustache
Drapeau de Saint-Martin (royaume des Pays-Bas)Saint-Martin
Drapeau de Saint-MartinSaint-Martin
Drapeau de Saint-BarthélemySaint-Barthélemy
Modèle:Archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina
Modèle:EUX
Principales languesfrançais,espagnol,anglais,néerlandais,créoles français,créoles anglais,hindoustani caribéen,papiamento
Fuseaux horairesUTC-5 (Haïti)
UTC-4 (Trinité-et-Tobago)
UTC−3 (Guyane)
Principales villesDrapeau de la République dominicaineSanto Domingo
Drapeau de Porto RicoSan Juan
Drapeau de CubaLa Habana
Drapeau du VenezuelaMaracaibo
Drapeau de la ColombieBarranquilla
Drapeau de CubaBatabanó
Drapeau de Porto RicoPonce
Drapeau de la JamaïqueKingston
Drapeau du BelizeBelize City
Drapeau du BelizeCorozal Town
Drapeau du MexiqueChetumal
Drapeau du MexiqueCancún
Drapeau du MexiqueTulum
Drapeau du MexiquePuerto Morelos
Drapeau d'HaïtiPort-au-Prince
Drapeau de CubaCárdenas
Drapeau du PanamaColón
Drapeau du VenezuelaBarcelona
Drapeau du VenezuelaPuerto La Cruz
Drapeau du VenezuelaPuerto Píritu
Drapeau du VenezuelaGuanta
Drapeau de la ColombieCartagena
Drapeau de CubaSanta Clara
Drapeau du VenezuelaLa Guaira
Drapeau de la République dominicaineSantiago de los Caballeros
Drapeau de la ColombieBogota
Drapeau de CubaSantiago de Cuba
Drapeau du VenezuelaCumaná
Drapeau de CubaHolguín
Drapeau de Trinité-et-TobagoChaguanas
Drapeau du MexiquePlaya del Carmen
Drapeau du MexiqueSan Miguel de Cozumel
Drapeau du MexiqueIsla Mujeres
Drapeau de la ColombieRiohacha
Drapeau de CubaCamagüey
Drapeau du GuyanaGeorgetown
Drapeau du HondurasLa Ceiba
Drapeau du HondurasPuerto Cortés
Drapeau de Trinité-et-TobagoPuerto España
Drapeau du SurinameParamaribo
Drapeau de la GuyaneCayenne
Drapeau de la JamaïqueMontego Bay
Drapeau du Costa RicaPuerto Limón
Drapeau de Porto RicoMayagüez
Drapeau de CubaMatanzas
Drapeau du GuatemalaPuerto Barrios
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LesCaraïbes (également nommées laCaraïbe, l'espace Caraïbe, ou encore l'espace des Caraïbes) sont une région d'Amérique qui comprend la mer des Caraïbes, ses îles (certaines entourées par la mer des Caraïbes et d'autres bordant à la fois cette dernière et l'océan Atlantique Nord) et les côtes environnantes. Située en grande partie sur laplaque des Caraïbes, la région compte plus de 700îles,îlots,récifs etcayes.

La géographie est essentiellement tropicale et le climat est fortement influencé par la température de la mer et les précipitations, la saison desouragans entraînant régulièrement descatastrophes naturelles. En raison de leurclimat tropical et de leur géographie insulaire de basse altitude, les Caraïbes sont vulnérables à un certain nombre d'effets duchangement climatique, notamment l'augmentation de l'intensité des tempêtes, l'élévation du niveau de la mer, des saisons sèches plus longues.

Les Caraïbes ont été occupées par despeuples indigènes depuis au moins 3600 av. J.-C. Lorsque lacolonisation européenne a suivi l'arrivée deChristophe Colomb, la population a été rapidement décimée par des pratiques de travail brutales, l'esclavage et la maladie, et sur de nombreuses îles lesEuropéens ont supplanté les populations indigènes par desAfricains réduits en esclavage. Après l'indépendance d'Haïti par rapport à laFrance au début duXIXe siècle et le déclin de l'esclavage, les nations insulaires acquirent progressivement leur indépendance avec une vague de nouveaux États au cours desannées 1950 et1960. En raison de la proximité desÉtats-Unis, il existe également une longue histoire d'intervention américaine dans la région.

Délimitations géographiques

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Carte de la région de la caraïbe insulaire appelée aussi les Antilles.

La délimitation de la région varie selon les définitions et les organismes internationaux concernés.

La définition la plus étroite ne concerne que les territoires bordant lamer des Caraïbes. Ainsi les arcs insulaires délimitent les bords est et nord : lesGrandes Antilles au nord (qui comprennent lesîles Vierges) et lesPetites Antilles au sud et à l'est (qui comprennent lesîles Sous-le-Vent).

L'archipel voisin desLucayes (lesBahamas et lesÎles Turks-et-Caïcos), qui sont parfois considérées comme faisant partie des Caraïbes bien qu'elles ne bordent pas la mer des Caraïbes. Sur le continent, leBelize, leNicaragua, la région caribéenne deColombie,Cozumel, lapéninsule du Yucatán,l'île de Margarita et les Guyanes (Guyana,Suriname,Guyane française, région deGuayana auVenezuela etAmapá auBrésil) sont souvent inclus en raison de leurs liens politiques et culturels avec la région.

La définition la plus large de « grande région Caraïbes »[1] comprend l'ensemble des États et territoires ayant des côtes sur la mer des Caraïbes ou sur legolfe du Mexique, de même que les États et territoires adjacents sur l'Océan Atlantique. Certaines définitions y incluent lesBermudes[2].

LesAntilles sont souvent considérées comme une sous-région de l'Amérique du Nord, bien qu'elles soient parfois incluses dans l'Amérique centrale ou alors laissées comme une sous-région à part entière, et sont organisées en trente territoires comprenant desÉtats souverains, desdépartements et régions d'outre-mer et desdépendances. Du au, il y avait un pays appeléAntilles néerlandaises composé de cinq États, tous dépendants desPays-Bas. Du au, il y a également eu une union politique de courte durée, lafédération des Indes occidentales, composée de dix territoires caribéens anglophones, tous dépendants desBritanniques à l'époque.

Étymologie

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La région tire son nom de celui des Caraïbes ouKaribs (dits égalementKalinagos, et originellementKali'nas), un groupe ethniqueamérindien originaire du Nord duVenezuela, ayant migré vers les îles des Caraïbes vers la fin duIXe siècle de notre ère, et présent dans lesPetites Antilles et dans certaines parties de l'Amérique du Sud adjacente (côtes deGuyane) au moment de laconquête espagnole des Amériques, à partir de1492[3],[4].

Le mot « Cariba » a été déformé en languearawak en « caniba », lequel comportait uneconnotation positive ou négative selon l'ethnie qui l'envisageait et (via l'espagnol) a donné enfrançais le mot « cannibale »[5],[6].

Histoire

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Articles connexes :Histoire des Caraïbes etPiraterie dans les Caraïbes.

Peuplements précolombiens

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La plus ancienne preuve de la présence humaine dans les Caraïbes se trouve dans le sud de l'île de laTrinité, où des vestiges datant desept mille ans ont été trouvés[7]. Ces sites précéramiques, qui appartiennent à l'âge archaïque (précéramique), sont ceux desOrtoiroides. Les premières preuves archéologiques de l'établissement humain àHispaniola remontent à environ 3600av. J.-C., mais la fiabilité de ces découvertes est mise en doute[8]. Des dates cohérentes de 3100av. J.-C. apparaissent àCuba. Les dates les plus anciennes dans les Petites Antilles datent de 2000av. J.-C. àAntigua. Le peu de sites précéramiques dans lesîles du Vent et les différences de technologie suggèrent que ces colons archaïques pourraient être originaires d'Amérique centrale. Il y a peu de preuves d'une telle colonisation des îles[8].

Entre 400 et 200av. J.-C., les premiers agriculteursarawaks, utilisant la céramique, la culturesaladoide, entrent à la Trinité en provenance d'Amérique du Sud. Ils ont remonté le fleuveOrénoque, puis se répandent rapidement dans les îles. En 250apr. J.-C., un autre groupe, également arawak, de culture barancoïde, entre à la Trinité. La culture barancoïde s'effondre vers 650 et un autre groupe, de culture arauquinoide, se répand dans ces régions. Vers 1300, une nouvelle culture,mayoide, apparaît et reste la culture dominante jusqu'à la colonisation espagnole[8].

Au moment de la découverte par les Européens de la plupart des îles, trois peuples autochtones amérindiens vivent sur les îles : lesTaïnos dans lesGrandes Antilles, lesBahamas et lesîles sous le vent, lesKalinagos (Caraïbes) et lesGalibi dans lesîles au vent, et lesCiboneys dans l'ouest deCuba. Les Taïnos se subdivisent en Taïnos classiques, qui ont occupéHispaniola etPorto Rico, en Taïnos occidentaux, qui ont occupé Cuba, laJamaïque et l'archipel des Bahamas, et en Taïnos orientaux, qui ont occupé les îles sous le vent. La Trinité est habitée à la fois par des groupes delangue caribéenne et par des groupes delangue arawakienne[9].

Colonisation européenne

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Articles connexes :Colonisation européenne des Amériques,Génocide de peuples autochtones etTraite négrière occidentale.

Peu après l'arrivée deChristophe Colomb dans les Caraïbes, des explorateurs portugais et espagnols ont commencé à revendiquer des territoires en Amérique centrale et enAmérique du Sud. Ces premières colonies ont apporté de l'or enEurope, plus particulièrement enAngleterre, auxPays-Bas et enFrance. Ces nations espéraient établir des colonies rentables dans les Caraïbes. Les rivalités coloniales ont fait des Caraïbes le théâtre de guerres européennes pendant des siècles. Les Caraïbes ont donc été déchirées par les guerres pendant une grande partie de leur histoire coloniale, les conflits majeurs se passaient en Europe, avec des batailles mineures menées dans les Caraïbes. Certaines guerres, cependant, sont nées de troubles politiques dans les Caraïbes elles-mêmes[10].

L'espace caraïbe a été marqué culturellement par les différentescolonisationsoccidentales et lessociétés esclavagistes qui s'y étaient implantées. L'esclavage semble avoir été la principale cause de mortalité des populations indigènes entre 1492 et 1550, davantage que les maladies comme lavariole, lagrippe et lamalaria. Les populations autochtones ont subi le travail forcé dans les mines d'or et d'argent sur une grande échelle. Le travail forcé dans ces mines a provoqué la mort d'un tiers des ouvriers tous les six mois[11]. Les Caraïbes étaient aussi connues pour leurspirates, notamment dans les années 1560 jusqu'en 1720. Les termes « flibustier » et « boucanier » sont souvent utilisés pour décrire les pirates opérant dans cette région[12].

Indépendances ou autonomies

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AuXIXe siècle, l'abolition de l'esclavage s'y est faite de manière progressive et en plusieurs phases, débutant entre 1793 et 1822 avec larévolution menée par les esclaves sur le territoire qui devait devenir par la suite la république d'Haïti et laRépublique dominicaine, poursuivant avec la majorité des autres îles et pays de la Caraïbe, comme laJamaïque (1833-1838),Saint-Barthélemy (1847) etSaint-Martin (1848), pour finir avecPorto Rico, en 1873, etCuba, de 1880 à 1886. Le, l'esclavage fut aboli dans les colonies britanniques[13] où 80 % de la population vivant sur ces territoires était réduite en esclavage. En 1848, lorsque la France abolit définitivement l'esclavage (celui-ci avait été aboli une première fois pendant la révolution française mais ensuite rétabli par l'empire napoléonien), les esclaves représentaient plus de 60 % de la population. AuSuriname, colonisé par les Pays-Bas, cette proportion atteint plus de 70 % lors de l'abolition en 1863. Une grande partie des affranchis se consacrèrent à l'agriculture et aux petits métiers. Pour satisfaire leurs besoins de main d’œuvre, les colons importèrent des travailleurs sous contrats d'Afrique, de Chine et surtout d'Inde. Entre 1838 et 1917, plus d'un demi-million de travailleurs indiens gagnèrent les colonies britanniques de la région des Caraïbes[14].

Haïti est la première nation caribéenne à obtenir son indépendance vis-à-vis des puissances européennes. Certaines nations obtiennent leur indépendance des puissances européennes auXIXe siècle[15],[16]. Certains petits États sont encore aujourd'hui dépendants des puissances européennes. Cuba est restée une colonie espagnole jusqu'à laguerre hispano-américaine. Entre 1958 et 1962, la plupart des Caraïbes sous contrôle britannique sont devenues lafédération des Indes occidentales avant de se séparer en plusieurs nations distinctes[17].

Expansion outre-mer des États-Unis

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Articles connexes :Expansion outre-mer des États-Unis etImpérialisme américain.

LesÉtats-Unis ont mené des opérations militaires dans les régions des Caraïbes et de l'Amérique latine pendant au moins cent ans[18].

À partir de la fin duXIXe siècle, les États-Unis donnent un caractèreimpérialiste à ladoctrine Monroe et entreprennent de resserrer leur influence militaire, économique et politique sur la région Caraïbe, y compris au moyen d'interventions militaires. L'objectif est de transformer cette mer des Caraïbes enmare nostrum en raison de son importance stratégique[19].

Entre 1891 et 1912, ils réalisent nombre d'interventions militaires : 1891,Haïti ; 1895,Nicaragua ; 1898,Porto Rico etCuba ; 1899, Nicaragua ; 1902,Venezuela ; 1903,République dominicaine etColombie ; 1904, République dominicaine etGuatemala ; 1906-1903, Cuba ; 1907, République dominicaine ; 1909-1910, Nicaragua ;1910-1911Honduras ; 1912,Cuba,Nicaragua et République dominicaine[19]

En pratiquant la « diplomatie du dollar », ils réalisent des interventions d'ordre financier aboutissant à l'établissement de contrôles américains sur les finances de plusieurs États (Honduras, Nicaragua, République dominicaine, Haïti). Ils acquièrent des territoires comme Porto Rico après la guerre contre l'Espagne en 1898, et lesÎles Vierges, achetées au Danemark en 1917. Certains États sont placés sous un statut proche duprotectorat, comme Cuba, en vertu de l'amendement Platt et de l'obtention de la base navale deGuantánamo, et comme lePanama, en vertu de la Constitution panaméenne (rédigée avec la participation du consul américain) et le déploiement permanent de forces américaines dans la zone du canal[19].

La victoire dans la guerre hispano-américaine et la signature de l'amendement Platt en 1901 ont assuré aux États-Unis le droit d'interférer dans les affaires politiques et économiques cubaines, militairement si nécessaire[20]. Après larévolution cubaine de 1959, les relations se sont rapidement détériorées, ce qui a conduit à l'invasion de labaie des Cochons, à la crise des missiles cubains et aux tentatives successives des États-Unis de déstabiliser l'île, fondées sur les craintes de laguerre froide face à la menace soviétique[21]. Les États-Unis ont envahi et occupé Hispaniola pendant 19 ans, dominant ensuite l'économie haïtienne par le biais de l'aide et du remboursement des prêts[22]. Les États-Unis ont de nouveauenvahi Haïti en 1994 et en 2004, ils ont été accusés par laCommunauté caribéenne d'avoir organisé uncoup d'État pour destituer le dirigeant haïtien élu,Jean-Bertrand Aristide[23].

En 1965, 23 000 soldats américains sont envoyés enRépublique dominicaine pour réprimer un soulèvement local contre le régime militaire[24]. Le présidentLyndon B. Johnson ordonne l'invasion pour endiguer ce qu'il considère comme une« menace communiste ». Cependant, la mission est apparue ambiguë et est fermement condamnée dans tout l'hémisphère comme un retour à ladiplomatie de la canonnière. En 1983, les États-Unis envahissent laGrenade à la suite du coup d'État ayant valu la vie àMaurice Bishop. Les États-Unis maintiennent une base militaire navale à Cuba, dans labaie de Guantánamo. Cette base est l'un des cinq commandements unifiés dont la zone de responsabilité est l'Amérique latine et les Caraïbes. Le siège du commandement est situé àMiami, enFloride[25],[26].

Géographie et géologie

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La géographie et le climat des Caraïbes sont variables : certaines îles de la région ont un terrain relativement plat d'origine non volcanique ; d'autres possèdent des chaînes de montagnes escarpées et imposantes[27]. Les eaux de la mer des Caraïbes abritent de grands bancs de poissons migrateurs, des tortues et des formations derécifs coralliens. Lafosse de Porto Rico, située en bordure de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes, est le point le plus profond de tout l'océan Atlantique[28].

Climat

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Le climat de la région est tropical, variant de laforêt tropicale humide dans certaines régions à lamousson et à la savane tropicale dans d'autres. Il y a également des endroits qui ont unclimat aride avec unesécheresse considérable certaines années, et les sommets des montagnes ont tendance à avoir unclimat tempéré plus frais[29].

Les précipitations varient en fonction de l'altitude, de la surface et des courants, comme lesremontées d'eau froide qui maintiennent lesîles ABC arides. Des ventsalizés chauds et humides soufflent constamment, créant à la fois des forêts tropicales et des climats semi-arides dans toute la région. Les climats de forêt tropicale humide comprennent des zones de basses terres près de la mer des Caraïbes, duCosta Rica auBelize, ainsi que la République dominicaine etPorto Rico, tandis que les climats de savane tropicale sèche plus saisonniers se trouvent à Cuba, dans le nord de la Colombie et du Venezuela, et dans le sud duYucatán, au Mexique. Les climats arides se trouvent le long de l'extrême côte nord du Venezuela jusqu'aux îles d'Aruba et deCuraçao, ainsi qu'à la pointe nord-ouest du Yucatán[29].

La saison des ouragans s'étend de juin à novembre, mais ils sont plus fréquents en août et septembre, et dans les îles du nord. La principale ceinture d'ouragans s'étend au nord-ouest de l'île de laBarbade, dans les Caraïbes orientales. Les îles deSaint-Martin etSaint-Barthélémy ont été lourdement frappées par l'ouragan Irma en 2017[30].

Changements climatiques

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Leréchauffement climatique est causé par l'augmentation rapide desgaz à effet de serre dans l'atmosphère, principalement due à la combustion decombustible fossile, à la conversion des terres forestières en pâturages et à la monoculture des terres cultivées, les plus grandes contributions se produisant dans la période qui suit la révolution industrielle. Le changement climatique pourrait présenter des risques majeurs pour les îles des Caraïbes[31]. Les principaux changements sont une élévation du niveau de la mer, des ouragans plus forts, des saisons sèches plus longues et des saisons humides plus courtes[32].

En conséquence, le changement climatique devrait entraîner des changements dans l'économie, l'environnement et la population des îles[33].

Biodiversité

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Les îles possèdent des écosystèmes parmi les plus diversifiés du monde. Les animaux, les champignons et les plantes sont classés comme l'un des points chauds de la biodiversité parConservation International en raison de la diversité exceptionnelle de leurs écosystèmes terrestres et marins, qui vont des forêts nuageuses montagnardes aux forêts tropicales humides en passant par les broussailles de cactus. La région contient également environ 8 % (en superficie) des récifs coralliens du monde, ainsi que de vastes prairies sous-marines, que l'on trouve fréquemment dans les eaux marines peu profondes qui bordent les côtes insulaires et continentales de la région[34].

Pour les champignons, il existe une liste de contrôle moderne basée sur près de 90 000 enregistrements dérivés de spécimens dans des collections de référence, des comptes publiés et des observations sur le terrain[35]. Cette liste de contrôle comprend plus de 11 250 espèces de champignons enregistrées dans la région. Comme le notent ses auteurs, l'ouvrage est loin d'être exhaustif, et il est probable que le nombre total réel d'espèces de champignons déjà connues dans les Caraïbes soit plus élevé. Le nombre total réel d'espèces fongiques présentes dans les Caraïbes, y compris les espèces non encore enregistrées, est probablement beaucoup plus élevé, étant donné l'estimation généralement acceptée selon laquelle seulement environ 7 % de tous les champignons du monde ont été découverts[36].

Bien que la quantité d'informations disponibles soit encore faible, un premier effort a été fait pour estimer le nombre d'espèces de champignons endémiques dans certaines îles des Caraïbes. Pour Cuba, 2 200 espèces de champignons ont été provisoirement identifiées comme possibles endémiques de l'île ; pour la République dominicaine, le nombre est de699 espèces ; pour Porto Rico, le nombre est de789 espèces ; pour Trinité et Tobago, le nombre est de407 espèces[37],[38],[39],[40]. De nombreux écosystèmes des îles sont dévastés par la déforestation, la pollution et l'empiètement humain. L'arrivée des premiers humains est corrélée à l'extinction deschouettesgéantes et desparesseux nains du sol[41].

Les récifs coralliens de la région, contiennent environ soixante-dix espèces de coraux durs et entre cinq cents et sept cents espèces de poissons associés aux récifs, ont connu un déclin rapide de l'intégrité de l'écosystème ces dernières années, et sont considérés comme particulièrement vulnérables au réchauffement climatique et à l'acidification des océans[42]. Selon un rapport duPNUE, les récifs coralliens pourraient s'éteindre dans les vingt prochaines années en raison de l'explosion démographique le long des côtes, de la surpêche, de la pollution des zones côtières et du réchauffement climatique[43].

Certaines îles ont un terrain que les Européens ont trouvé propice à la culture pour l'agriculture. Letabac était une culture importante au début de l'ère coloniale, mais il a finalement été dépassé par la production de canne à sucre comme culture de base de la région. Lesucre était produit à partir de lacanne à sucre pour l'exportation vers l'Europe. Cuba et la Barbade ont été historiquement les plus grands producteurs de sucre. Le système de plantation tropicale en est donc venu à dominer le peuplement des Caraïbes. D'autres îles se sont avérées avoir des terrains impropres à l'agriculture, par exemple laDominique, qui reste fortement boisée. Les îles des Petites Antilles du Sud, Aruba,Bonaire et Curaçao, sont extrêmement arides, ce qui les rend impropres à l'agriculture. Cependant, elles possèdent des marais salants qui ont été exploités par les Néerlandais. L'eau de mer était pompée dans des bassins peu profonds, produisant du gros sel lorsque l'eau s'évaporait[44].

Démographie

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Au moment du contact avec les Européens, les groupes ethniques dominants dans les Caraïbes comprenaient les Taïnos des Grandes Antilles et des Petites Antilles du nord, les Karibs insulaires des Petites Antilles du sud, et des groupes distincts plus petits comme lesGuanajatabey de l'ouest de Cuba et les Ciguayo et Macorix de l'est d'Hispaniola. La population des Caraïbes est estimée à environ 750 000 habitants avant le contact avec les Européens, bien que des chiffres plus bas ou plus élevés soient donnés. Après le contact, les perturbations sociales et les maladies épidémiques telles que lavariole et larougeole (contre lesquelles ils n'avaient aucune immunité naturelle) ont entraîné un déclin de la population amérindienne[45]. De 1500 à 1800, la population augmente avec l'arrivée d'esclaves d'Afrique occidentale tels que lesKongos,Igbos,Akans,Fons etYorubas ainsi que des prisonniers militaires d'Irlande, qui ont été déportés pendant le règne deOliver Cromwell en Angleterre[46]. On estime que la population atteint2,2 millions d'habitants en 1800. Les immigrants d'Inde, de Chine, d'Indonésie et d'autres pays sont arrivés au milieu duXIXe siècle en tant que serviteurs sous contrat. La population régionale totale était estimée à37,5 millions en 2000[47]. La population est principalement d'origine africaine ; sur de nombreuses îles, on trouve également d'importantes populations d'origine mixte (notamment desMulatto-Créoles,Dougla,Mestizo,Quadroon,Cholo,Castizo,Criollo,Zambo,Pardo, desAsiatiques d'Amérique latine, desChindiens, desPanyols desEurasiens), ainsi que des populations d'origine européenne :néerlandaise,anglaise,française,italienne,portugaise etespagnole. Les Asiatiques, en particulier ceux d'originechinoise,indienne etindonésiennejavanaise, forment une minorité importante dans certaines parties de la région. LesIndiens forment une pluralité de la population àTrinité-et-Tobago, auGuyana et auSuriname. La plupart de leurs ancêtres sont arrivés auXIXe siècle en tant que travailleurs sous contrat[48].

Actuellement et depuis 2020,Haïti est le pays le plus peuplé des Caraïbes, juste devantCuba[49].

Religion

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La religion dominante est lechristianisme à 85 % en 2013[50]. Levaudou occupe cependant une place importante àHaïti.

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Caribbean »(voir la liste des auteurs).
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  2. (en)« Figure 1. The Wider Caribbean Region and its nine sub regions. »[archive du], surResearchGate(consulté le)
  3. (en) « Carib History, Traditions, & Facts », surEncyclopedia Britannica(consulté le).
  4. Académiefrançaise, « Caraïbe (adjectif) », surwww.dictionnaire-academie.fr(consulté le).
  5. NatalieNoyaret,Le vampirisme et ses formes dans les lettres et les arts. Actes de la double Journée d'étude « Des confluences et conflits, le vampirisme et ses formes dans les lettres et les arts », Université de Nantes, 16-17 janvier 2009, organisée par le Centre de recherche sur les conflits d'interprétation, CERCI ; textes réunis et présentés par Nathalie Noyaret :XVe – XXIe siècle : 1492-2009, Paris, L'Harmattant,(lire en ligne).p. 41.(BNF 42011222).
  6. Jean-Paul Duviols,Le miroir du nouveau monde: images primitives de l'Amérique, Presses Paris Sorbonne, 2006,p. 8.
  7. (en-GB) « Touring Trinité's natural & built heritage », surDiscover Trinité& Tobago,(consulté le).
  8. ab etc(en) AnthropologyPh. D. et AnthropologyM. A., « Timeline of Caribbean Prehistory - Precolumbian », surThoughtCo(consulté le).
  9. (en-US) « Precolumbian Archaeology of the Turks and Caicos Islands », surCaribbean Archaeology Program(consulté le)
  10. VéroniqueLaroche-Signorile, « 25 septembre 1493 : pour son deuxième voyage, Colomb met le cap sur les Antilles et les Caraïbes », surLe Figaro.fr,(consulté le).
  11. (en-US) « Review: The new book 'The Other Slavery' will make you rethink American history », surLos Angeles Times,(consulté le)
  12. NatGeoFrance, « Qui étaient les vrais pirates des Caraïbes ? », surNational Geographic,(consulté le).
  13. « 26 juillet 1833 - L'Angleterre abolit l'esclavage - Herodote.net », surwww.herodote.net(consulté le)
  14. Henri Wesseling,Les empires coloniaux européens. 1815-1919, Folio,.
  15. (en) HISTORY comEditors, « Haitian independence proclaimed | January 1, 1804 », surHISTORY,(consulté le)
  16. (en) « Haitian Revolution | Causes, Summary, & Facts | Britannica », surwww.britannica.com,(consulté le)
  17. « Caribbean Elections | West Indies Federation », surcaribbeanelections.com(consulté le).
  18. (en) Paul Dosal,The Caribbean War. The United States in the Caribbean, 1898–1998, Floride, Cercle 5,(lire en ligne).
  19. ab etcLeslie Manigat,L’Amérique latine auXXe siècle,1889-1929, Points,,p. 360-370.
  20. EncyclopædiaUniversalis, « PLATT AMENDEMENT (1901) - Index », surEncyclopædia Universalis(consulté le)
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Voir aussi

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