Lecanton du Valais (VS, enallemand :Kanton Wallis), officiellementÉtat du Valais (enallemand :Staat Wallis)[1] est l'un des26cantons de laSuisse. Il est composé de13districts et sonchef-lieu estSion. Sondrapeau porte13 étoiles rouges et blanches représentant les districts du canton sur un fond blanc et rouge.
Le Valais est le neuvième canton du pays par sa population et le troisième par sa superficie. Il est partagé entre laSuisse romande — la partiefrancophone de l'ouest du pays — et laSuisse alémanique ; il est limitrophe des cantons deBerne etVaud au nord, des cantons d'Uri et duTessin à l'est, de laFrance à l'ouest et de l'Italie au sud. Le territoire du canton suit principalement lavallée du Rhône jusqu'auLéman et se trouve dans lesAlpes suisses, faisant du Valais l'un des trois cantonsalpins de la Suisse avec lesGrisons et le Tessin. C'est une destination touristique majeure, réputée pour ses nombreuses stations alpines, telles queCrans-Montana,Verbier etZermatt, et ses montagnes, leCervin étant devenu un emblème du canton.
La plus grande ville du canton est Sion, suivie deMartigny etMonthey. Le canton compte 371 288 habitants au31 décembre 2024 et il est l'un des trois cantons dont le français et l'allemand sont les langues officielles. Traditionnellement, le canton est divisé en trois régions, leBas-Valais, le Valais central et leHaut-Valais, cette dernière abritant la population germanophone.
Le Valais entre définitivement dans laConfédération suisse en tant que canton en 1815.
Cette étymologie a par ailleurs laissé une trace en français : le toponyme « Valais », masculin aujourd'hui, se comporte comme un toponyme féminin, ainsi dit-on « en Valais » et non pas « dans le Valais » ni « au Valais ».[réf. nécessaire]
Le Rhône à la hauteur duLéman. À gauche lecanton de Vaud, à droite le Valais.
Le canton du Valais est situé au sud-ouest de la Suisse. Il correspond approximativement à la hautevallée du Rhône, dans lesAlpes, qui s'étend duglacier du Rhône jusqu'auLéman. LeRhône prend sa source au pied ducol de la Furka (2 429 mètres), dans un affaissement en forme de fourche, entre le Blauberg et le Furkahorn, à la frontière des cantons d’Uri et du Valais. Le Rhône coule d'abord approximativement d'est en ouest jusqu'àMartigny. À ce niveau, son cours se détourne de façon brutale vers le nord en formant un coude. Il se jette dans le Léman après avoir passé un défilé étroit àSaint-Maurice. Le Valais est situé à cheval entre les Alpes valaisannes (ouAlpes pennines), lesAlpes lépontines, lesAlpes uranaises et lesAlpes bernoises.
Le Valais est un canton-frontière. Il est limité au nord par le Léman, lecanton de Vaud et lecanton de Berne, à l’est par les cantons d’Uri et duTessin. Au sud, il partage ses frontières avec l’Italie (laVallée d'Aoste et lePiémont) et à l’ouest avec laFrance (Haute-Savoie). Le centre de gravité du Valais selon l'Office fédéral de topographie, se trouve aux mayens de Gillou à 1 870 mètres d'altitude, au-dessus deSaint-Luc, dont les coordonnées Swiss Grid (système suisse de coordonnées) sont : E 612.813/N 117.582[4].
LaSalanfe débouche sur la plaine du Rhône par une cascade, laPissevache, devenue timide depuis la mise en service en1952 du barrage de Salanfe qui retient ses eaux. Cette cascade a inspiré différents écrivains et artistes dontJohann Wolfgang von Goethe.
De nombreuxbisses de montagne parcourent les vallées. Si historiquement ces bisses permettaient de canaliser l'eau s'écoulant desmontagnes vers lescultures et lesvignes, aujourd'hui ils ont davantage une fonction touristique, puisqu'ils sont intégrés à la plupart desrandonnées.
Le territoire du canton comporte 680 glaciers, ce qui représente52 milliards de m3 de glace. Cela représente deux tiers des glaces suisses et le tiers des glaces de la chaîne des Alpes, lui procurant ainsi une place unique dans les régions alpines. À l'heure actuelle, avec l'élévation de la température atmosphérique annoncée par tous les experts, la fonte des glaciers et du pergélisol alpin s'accroît et va très certainement influencer à l'avenir les chiffres cités.
Les hautes chaînes de montagnes qui l'enserrent de toutes parts mettent partiellement le Valais à l'abri des dépressions venues de l'Atlantique ou de laMéditerranée. Le canton possède unclimat particulier marqué par un fort ensoleillement, en hiver comme en été. Le Valais est la région la plus sèche de Suisse avec deux fois moins de précipitations que sur le plateau. La réalité est toutefois plus complexe, l'ouest est plus humide que le Valais central, les versants sud et nord ne sont pas touchés par les mêmes perturbations et l'altitude joue un rôle important sur les températures et les précipitations. Ce climat de type alpin varie tout au long de la vallée du Rhône, ce qui lui permet d'être une région viticole et fruitière assez importante. La ville deSierre est d'ailleurs connue pour son ensoleillement, elle avait été baptisée par les RomainsSirrum amœnum, « Sierre l'Agréable », d'où son surnom de « Cité du Soleil ».
Relevé météorologique du Valais pour la période 1981-2010.
Fermé de tous côtés par de hautes chaînes de montagnes à l'exception du débouché duRhône à la hauteur du goulet deSaint-Maurice, le canton est isolé de ses voisins. Toutefois, ces barrières naturelles peuvent être franchies par descols de haute altitude ainsi que par des tunnels ferroviaires ou routiers.
Le réseau routier relie les villes et villages de plaine, ainsi que les nombreux villages qui s'égrènent le long des vallées perpendiculaires à la vallée du Rhône. Le franchissement des montagnes se fait par plusieurs cols routiers, souvent de haute altitude (plus de 2 000 mètres) :col du Grimsel,col de la Furka,col du Nufenen,col du Simplon,col du Grand-Saint-Bernard,col de la Forclaz et lepas de Morgins. Ces cols sont fermés durant l'hiver, sauf la Forclaz, le Simplon et le pas de Morgins. Le Grand-Saint-Bernard reste lui franchissable grâce autunnel du même nom. L'autorouteA9 (Brigue-Lausanne-Vallorbe) reliant laFrance à l'Italie, traverse lavallée jusqu'àSierre. Le dernier tronçon, entre Sierre et Brigue, est en construction.
L'ancien pont deSaint-Maurice et l'ouverture du Valais à travers le débouché duRhône.
Le Valais gallo-romain, situé sur l'importante route duGrand-Saint-Bernard, est prospère. Lechristianisme y est attesté dès377 et un évêché existe à Martigny au plus tard en381.
Suit une période de désordre favorable à l'apparition du système féodal, où le canton est partagé entre les propriétés de la maison de Savoie et celles de l'évêque de Sion. AuXIe siècle, il est intégré auSaint-Empire romain germanique et les anciennes propriétés sont remplacées par de nombreuses seigneuries féodales, les Savoyards et l'évêque de Sion n'étant plus que suzerains. Il faut attendre 1260-1270 pour entendre parler depays du Valais. En 1375, le sire de la Tour et, en 1420, celui de Rarogne, membres les plus illustres de la noblesse locale, sont renversés par les communes alliées au prince-évêque de Sion : c'est la fin du féodalisme et le début du patriciat avec la formation d'une élite au sein des différentes communautés et une plus grande indépendance de ces dernières. Cette élite prend bientôt la place des nobles au sein du Conseil général, ancêtre de la Diète[15]. Parallèlement se déroulent lesprocès de sorcellerie du Valais, précurseurs de la grandechasse aux sorcières en Europe[16],[17].
En1536, la Savoie perd le Chablais valaisan. Le Bas-Valais reste sujet du Haut, qui voit la puissance de l'évêque diminuer au profit des Patriotes, représentants des sujets de l'évêque, qui forment en1634 une véritable république fédérale, laRépublique des Sept-Dizains.
Les derniers bûchers pour sorcellerie brûlent en Valais en 1730, avec l'exécution de Pétronille du Six et de Pierre Terrettaz[18].
Ce n'est qu'avec laRévolution française que le Bas-Valais s'émancipe. Le Valais est ballotté entre laRépublique helvétique (1798-1802), l'indépendance théorique (1802-1810) et l'incorporation à l'Empire français (1810-1813). À la chute deNapoléon Ier, les Alliés le poussent à adhérer à laConfédération suisse, dont il devient le vingtième canton le.
Divisé entre le Haut germanophone et le Bas francophone (majoritaire), le Valais est proche de se diviser en deux demi-cantons vers1840. Membre duSonderbund (1845-1847), il est défait.
En 2018, le canton procède à la deuxième révision totale de sa Constitution en élisant uneAssemblée constituante. Le projet, coûteux de plusieurs millions de francs, a ensuite été refusé par le peuple en mars 2024.
Le canton du Valais est unerépublique[25]. Le 25 novembre 2018, à la suite de la votation du 4 mars de la même année, a lieu l'élection de l'Assemblée constituante, qui est chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le canton.
Les élections communales (ou municipales) et cantonales ont lieu tous les quatre ans. Les dernières élections communales se sont déroulées en octobre 2020, tandis que les dernièresélections cantonales ont eu lieu en mars 2021.
Le pouvoir exécutif des communes valaisannes est représenté par un conseil communal dont deux conseillers tiennent les rôles de président et vice-président[26],[27]. Ces derniers sont élus selon lesystème majoritaire[28]. Le reste du conseil peut être élu selon lessystèmes proportionnel ou majoritaire[29]. Le nombre de conseillers est toujours impair et peut varier entre3 et 15, président et vice-président compris[30]. Les membres du conseil communal sont élus tous les quatre ans, et entrent en fonction le de l'année qui suit leur élection[31],[32]. Depuis les dernières élections communales, en 2020, leParti démocrate-chrétien est le plus représenté parmi les présidents de communes valaisannes, avec une trentaine de sièges enHaut-Valais et 29 dans le Valais romand[33].
Côté législatif, les plus petites communes s'organisent enassemblée primaire, qui réunit les habitants ayant ledroit de vote[26]. À partir de700 habitants, les communes peuvent élire un conseil général à la place de l'assemblée primaire[34]. Il se compose alors de 20 à 60 membres selon la population de la commune[35].
Le pouvoir exécutif est exercé par leConseil d'État, composé de cinq membres[26] élus tous les quatre ans par un scrutin majoritaire à deux tours. Une présidence tournante annuelle a lieu, comme pour leConseil fédéral suisse.
Au début duXXIe siècle, le canton du Valais est majoritairementrural, et ses espacesurbains ne représentent que 6 % de son territoire[36]. En 2019, la population cantonale habite cependant à hauteur de 72 % dans les districts où se trouvent les villes valaisannes, à savoir les districts deSierre,Sion,Martigny,Monthey,Viège etBrigue. Entre 1991 et 2019, seule la population dudistrict de Conches a connu une baisse (−10 %) alors que le district de Monthey a connu la plus forte hausse avec +58 %. En 2019 toujours, 39,7 % de la population habite en Valais central pour 36,2 % enBas-Valais et 24 % enHaut-Valais[37]. Le Haut-Valais a la croissance démographique la moins forte des trois régions (+13 % entre 1991 et 2019)[37] et sa progression annuelle moyenne est respectivement trois et quatre fois moins élevée que celles du centre et du Bas-Valais[38].
Au 31 décembre 2024, le canton du Valais est le neuvième canton suisse, avec 371 288 habitants, soit 4,2 % de la population totale de la Suisse. La densité de population atteint 71 hab/km2[23].
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Évolution de la population cantonale entre 1850 et 2020[40],[41].
En Valais, le système éducatif comprend deux années d'école enfantine suivies de six années d'école primaire. Celle-ci est suivie par lecycle d'orientation, qui dure trois ans sauf si l'élève a obtenu les notes nécessaires pour entrer aucollège à la fin de sa deuxième année de cycle. La fin du cycle d'orientation marque la fin de lascolarité obligatoire.
En ce qui concerne lesHautes Écoles, il n'y a pas de haute école universitaire (HEU) en Valais. On peut cependant distinguer plusieurs types d'offre de formation de niveau tertiaire. Les formations HES (Hautes Écoles Spécialisées) dispensent des formations qui sont intégrées au processus de Bologne (filières de niveaubachelor) :
la branche valaisanne de laHaute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO), laHES-SO Valais-Wallis, installée sur deux sites àSierre et àSion : informatique de gestion, économie d'entreprise, tourisme, systèmes industriels, technologies du vivant, énergie et techniques environnementales, soins infirmiers, physiothérapie, travail social, arts visuels ;
la haute école pédagogique du Valais (HEP-VS)[42] assure la formation initiale, complémentaire et continue des enseignants des écoles enfantines, primaires etsecondaires 1 et 2 (général) ;
l'école cantonale d'art du Valais offre un cycle de formation tertiaire enarts visuels, lequel se compose du programme Bachelor HES-SO et du programme MAPS - Art in Public Sphere, orientation du Master HES-SO en arts visuels auquel est liée la recherche ;
leConservatoire de Lausanne - Site de Sion a regroupé les activités de la Haute école de musique depuis 2008 ;
laFernfachhochschule Schweiz Brig (FFHS)[43] est une haute école spécialisée à distance reconnue par la Confédération. Les formations proposées sont orientées vers l'informatique, l'informatique de gestion, l'économie d'entreprise et l'ingénierie appliquée.
Les instituts universitaires de formation et de recherche :
l'institut universitaire Kurt Bösch[44] (IUKB) a pour mission de développer des activités d'enseignement et de recherche dans la perspective innovante de l'inter- et transdisciplinarité. Il concentre ses activités sur les deux orientations thématiques suivantes : lesdroits de l'enfant et les études en tourisme ;
la formation universitaire à distance, Suisse[45] (FS-CH) propose des programmes d'études universitaires et des formations continues à distance ;
en décembre 2012, l'EPFL et le Valais ont signé une convention créant le pôle EPFL Valais Wallis. Ce pôle comprendra onze chaires dans les domaines de l'hydroélectricité, de la santé, de la chimie verte et de la nutrition et ouvrira ses portes en 2014[46].
La formation par la recherche est aussi possible en Valais, par l'intermédiaire de l'Institut de recherche Idiap àMartigny, qui permet d'obtenir undoctorat de l'EPFL, grâce au partenariat entre ces deux institutions[47]. Outre l'Idiap, le Valais compte neuf autres instituts de recherche de niveau universitaire : le Centre de recherches énergétiques et municipales (CREM), l'Institut ICARE, le Centre de technologie en informatique de gestion (TEWI), Le Centre de recherche sur les plantes médicinales et aromatiques Médiplant, l'Institut de Recherche en Ophtalmologie (IRO), l'institut de recherche en Réadaptation-Réinsertion (IRR), le Centre alpin de phytogéographie (CAP), le Centre Régional d'Études des Populations Alpines (CREPA), le Centre universitaire de recherche sur le plurilinguisme (CURP/UFM), l'Institut universitaire de recherche sur l'histoire de l'arc alpin (FGA).
En Valais, un organisme réunit les associations sportives sous un même toit, la Fondation Aide Sportive Valaisane (FASV). Son but est d'apporter aux associations une réflexion sur des problèmes communs comme la psychologie dans le sport, l'autorité et le sport, l'entraînement mental dans le sport, le marketing et le parrainage dans le sport, le sport et les médias et sport et publicité (sponsoring). Pour encourager les associations cantonales et les clubs la FASV a dicté une Charte dufair-play et récompense par le versement d'une somme importante les actions les plus exemplaires parmi celles qui seront soumises et annoncées par les associations sportives. L'Association Valaisanne des Journalistes de Sport AVJS désigne des candidats aux Mérites sportifs valaisans sur la base des propositions de la commission des mérites, elle choisit dix candidats individuels, cinq équipes, cinq espoirs et cinq dirigeants.
Le Valais s'est proposé à quatre reprises pour organiser lesJeux olympiques d'hiver, la première fois pour organiser lesJeux de 1976 (Sion 1976), la deuxième pour lesJeux de 2002 (Sion 2002) et la troisième fois pour organiserceux de 2006 (Sion 2006). Le Valais n'a toutefois pas été choisi. En 2018 le projet de candidature « Sion 2026 », s'étalant sur toute la Suisse, a été rejeté par le peuple valaisan (53.98%), malgré un budget nettement plus restreint que précédemment (consécutif à l'Agenda 2020 du CIO visant à réduire la construction d’infrastructures coûteuses) et le soutien de celui-ci.
Football : tous les clubs de football du Valais font partie de l'Association valaisanne de football (AVF-WFV). On compte environ 68 clubs, dont un évolue en Super League (leFC Sion). Il faut signaler que selon les statuts de l'association, il ne peut y avoir plus d'un club par commune politique excepté pour les villes de Sion (FC Sion, FC Bramois et FC Châteauneuf) et deSierre (FC Sierre et FC Granges), ainsi que pourConthey (FC Conthey et FC Erde) etNendaz (ES Nendaz et FC Aproz). Le plus grand stade est celui deTourbillon où évolue leFC Sion. Elle a remporté deux titres dechampion de Suisse et n'a perdu la finale de laCoupe de Suisse de football qu’à une seule reprise en14 participations.
Manifestations sportives : laPatrouille des Glaciers est organisée par l'armée suisse tous les deux ans. Elle se déroule entreZermatt,Arolla etVerbier. Il y a aussi leGrand Raid Cristalp, qui est une course deVTT qui se déroule entreVerbier etGrimentz, et la course populaire à piedsSierre-Zinal, appelée aussi course desCinq 4000 qui a lieu chaque année le deuxième dimanche d'août. Martigny a, par ailleurs, accueilli trois fois des championnats du Monde de lutte olympique (1989, 1997, 2001) et le « Swiss Grand Prix », tournoi international de qualification olympique. Le Tour des Stations, la cyclosportive sur un jour la plus dure en dénivelé par kilomètre a lieu chaque année en août.
Le Valais est l'un des cantons les pluscatholiques avec, en 2019, environ 68,9 % des habitants de 15 ans ou plus catholiques ; seulsUri (74,8 %) etAppenzell Rhodes-Intérieures (74 %) dépassent le Valais, la part de catholiques en Suisse étant de 36,5 %[48],[49]. Les autres cultes notables présents en Valais sont leProtestantisme (5,6 %), l'Islam (3,2 %) et les autres communautés chrétiennes (2,6 %). 18,8 % des 15 ans ou plus sont sans appartenance religieuse[48].
Le Nouvelliste est unquotidien local publié enfrançais qui couvre l'ensemble de l'actualité du Bas-Valais et du Valais central. Fondé en 1903 àSaint-Maurice, il est imprimé àSion de 1960 à 2019, année à laquelle son éditeur, legroupe Hersant Média, inaugure un centre d'impression regroupant ses publications àMonthey[50],[51].Le Nouvelliste a le statut de premier quotidien valaisan, étant imprimé en 34 000 éditions et touchant, en 2017, près de 112 000 lecteurs et lectrices quotidiennement en version papier et 30 000 personnes sur son site internet[52],[53]. Plusieurs journaux francophones publient également de manière régionale, tels que leJournal de Sierre etLa Gazette àMartigny[54],[55]. Les informations officielles du canton sont publiées tous les vendredis dans leBulletin Officiel[56]. Le Valais comptait deux journaux de partis politiques :le Confédéré, un hebdomadaire soutenant leParti radical-démocratique et publié depuis 1861[57],[58], etle Peuple valaisan, un organe officiel duParti socialiste suisse qui est publié sous ce nom depuis 1953 avant de devenirle peuple.vs en 2015[59],[60]. LeHaut-Valais possède son propre journal enallemand, leWalliser Bote, publié depuis 1840 d'abord en tant qu'hebdomadaire puis dès 1969 comme quotidien[61]. En 2012, le journal devenu indépendant en 1981 tire 24 046 exemplaires par édition pour un audience, en 2014, de 51 000 lecteurs et lectrices[61],[62].
Depuis sa création àSierre en 1984, lachaîne de télévision localeCanal 9 propose des émissions culturelles, économiques, historiques, politiques, sociales et sportives[63],[64]. Elle est diffusée dans tout le Valais francophone depuis 2002 et propose des émissions en langue allemande depuis 2009. Les rédactions de la chaîne se situent à Sierre et à Brigue, et elle possède également des antennes régionales à Monthey, Martigny et Sion[64]. En 2015, la chaîne a une place importante au sein des médias valaisans, avec une moyenne de 60 000 téléspectateurs par soirs[63].
Trois chaînes de radios diffusent depuis le Valais.Rhône FM a une programmation orientée sur la partie francophone du canton du Valais, tandis queRadio Chablais couvre leChablais, laRiviera vaudoise ainsi que lePays d'Enhaut[65]. Enfin, Radio Rottu est la seule radio de la partie germanophone du Valais et propose une animation entièrement enhaut-valaisan[66].
Le Valais bénéficie d'une longue tradition touristique. Les hôteliers furent à la base de l'essor du tourisme valaisan ; beaucoup d'entre eux, telCésar Ritz, ont consacré temps et argent pour satisfaire une clientèle provenant du monde entier. Le canton possède plus de120 destinations d'hiver et d'été, dont :
Zermatt avec leMont Cervin et le plus grand domaine skiable d'été de Suisse, sur les pentes sud duBreithorn atteignable depuis la station de téléphérique dupetit Cervin (Klein Matterhorn) ;
L'agriculture, qui fut longtemps la principale activité du canton, a perdu de son importance, elle a longtemps été la base de l’économie. Mais depuis la fin duXIXe siècle, l’agriculture et l’élevage ont progressivement décliné, cédant la place à l’industrie. Les grandes cultures (céréales,maïs,colza,betterave ettabac) se concentrent essentiellement dans leBas-Valais et dans certaines zones de montagne (pour leseigle notamment). Depuis peu, une nouvelle culture, lesoja, a fait son apparition dans quelques exploitations et permet ainsi de diversifier la production. On cultive aussi desplantes aromatiques etmédicinales.
La culture de lavigne est demeurée importante. Le Valais est le plus grand canton viticole deSuisse avec5 000hectares de vignes, soit le tiers de la production totale en Suisse. La commune de Chamoson, avec ses427 hectares de vigne, est la plus grande commune viticole du Valais. Levignoble valaisan, produisant tant desvins blancs querouges, est très diversifié et plus de 40 cépages différents y sont élevés. Certains, d'excellente valeur, sont très anciens et n'existent plus que dans cette région. L'urbanisation exerce cependant une pression sur les terres agricoles[69].
Vignes à Sion
L’élevage est une source de revenus non négligeable pour l’économie agricole du canton. Le cheptel valaisan est composé debovins, dont la fameuserace d’Hérens[70], typique de la région. La plupart des têtes sont élevées pour la production laitière ou laviande. On y élève également deschèvres et desmoutons dont le rôle dans la conservation du paysage est bien démontré. L’exploitation forestière est présente en Valais, mais occupe toutefois une place restreinte dans l’économie du canton, du fait de sa morphologie et de sonclimat.
En raison de sa richesse géologique, le Valais, depuis la Préhistoire, a recours à une grande palette de minéraux à des fins diverses. L'exploitation la plus ancienne a été découverte sur le site de Crettaz-Polet àSembrancher, datant duNéolithique moyen, vers 3200 av. J.-C. Les trouvailles de la nécropole deSion, au Petit-Chasseur, remontent au Néolithique final, entre 2500 et 2200 avant notre ère. Les nombreuses stèles sculptées mises au jour montre que l'on transportait alors déjà des blocs pesant plusieurs centaines de kilos. Les Romains ont exploité plusieurs sites destéatite (pierre ollaire), en particulier à Dossen-Gletschergarten, au-dessus deZermatt. Cette production se poursuit jusqu'au haut Moyen Âge et bien au-delà, puisque dès leXVIe siècle presque toutes les maisons étaient équipées en pierre ollaire[71].
De petites carrières locales, dans les vallées de la rive gauche du Rhône, fournissaient des prasinites et desschistes verts, à Saas-Zermatt,Anniviers, auVal d'Hérens ou àBagnes. La carrière de Martemo près d'Évolène a produit une belle roche bleutée, veinée de blanc, souvent utilisée pour décorer les bâtiments et pour façonner des fontaines et statues[71].
Les Alpes valaisannes offrent de grandes opportunités pour l'exploitation dugneiss. La carrière de la Massa, àNaters, a été ouverte en 1898 pour produire les moellons nécessaires à la construction dutunnel du Simplon[71].
L'ardoise fait partie des schistes faciles à débiter en feuillets pouvant atteindre jusqu'à un mètre carré. De nombreuses exploitations ont eu lieu en Valais, àTermen,Ried-Brig,Leytron,Sembrancher, ouDorénaz, entre autres[71].
Le Valais est riche également en carrières dequartzite. Mais seule celle deSaint-Léonard reste sporadiquement en activité. Cette roche produit du béton, du ciment, de l'abrasif et alimente également l'industrie du verre. AuXIXe siècle,Monthey etMartigny abritaient une verrerie[71].
Le travertin sert lui aussi à l'encadrement de portes et fenêtres, on en observe des illustrations à l'église protestante deMartigny, à celle de Saint-Romain àSavièse, et plus généralement sur de nombreuxportails d'églises[71],[72].
Toile de chemise traditionnelle des éleveurs de bétail.
Le canton du Valais possède destraditions culturelles riches et variées.
LaMédiathèque Valais, à Sion pour le patrimoine imprimé, Martigny pour le patrimoine audiovisuel, est le centre de documentation sur le Valais. Elle poursuit une politique active de publication afin de faire connaître ses fonds et offrir au public des outils de recherche documentaire performants. À Martigny elle propose régulièrement des expositions de photographies et des projections de films, alors que le site de Sion organise des cycles de conférences et de lectures sur le patrimoine et la littérature.
La Société d'histoire du Valais romand (SHVR).
L'Association cantonale valaisanne de mycologie (ACVM).
Le CentrePro Natura d'Aletsch sis à la villa Cassel, datant de 1902.
La Murithienne - Société valaisanne des sciences naturelles.
La Société Académique du Valais contribue à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique en Valais.
SAVAR, la société d'astronomie du Valais romand.
La fondation Fellini à la Maison du Diable à Sion qui propose expositions sur le cinéma, films de Fellini ou autres.
LaFondation Pierre Gianadda - Expositions permanentes : parc de Sculptures, musée gallo-romain et musée de l'automobile.
LaFondation Marconi, qui a pour but de faire connaître les expériences historiques de la télégraphie sans fil réalisées en 1895 àSalvan et de mettre en évidence l’évolution technique des moyens de communication.
Le Valais possède plusieurs théâtres et salles de spectacles à rayonnement local, régional ou romand. Parmi les principaux théâtres, citons (en remontant leRhône) : le Théâtre du Crochetan àMonthey, le Théâtre du Martolet à St-Maurice, Le Théâtre l'Alambic à Martigny, le Théâtre de Valère àSion, lePetithéâtre de Sion ou encore le TLH àSierre. En musique actuelle, le Port Franc àSion ou le Pont Rouge àMonthey sont deux lieux avec une programmation professionnelle régulière.
La plupart des communes abritent également une ou plusieurs « fanfares » (terme impropre désignant ici des ensembles de type « Brass Band » anglais) ou orchestre d'harmonie, ainsi que de nombreux chœurs. Lesquels animent la vie locale et organisent également chaque année de rassemblements dans les différentes régions du canton, les festivals. Les meilleurs musiciens se réunissent également au sein d'ensembles de type Brass Band régionaux, à vocation plus compétitrice, dont certains comptent parmi les meilleurs ensembles de ce genre en Europe, par exemple leValaisia Brass Band, vainqueurChampionnat européen de brass band en 2018[75].
La construction d'une salle de concert est prévue depuis1985[réf. nécessaire], englobée dans le projet Cour de Gare à Sion (dont la construction a débuté officiellement le 5 octobre 2021 et qui devrait être terminé pour le printemps 2024[76]).
Côté gastronomie, le Valais est également renommé pour certaines de ses mets et de ses produits, notamment l'Assiette valaisanne, lepain de seigle, laraclette, labrisolée, lafondue au fromage, lesasperges à la valaisanne ou encore la côte de veau double du pays,morilles et croustillant depancetta, mousse de sérac d’alpage avec une bouteille deCornalin (issu du cépage du même nom). Le vignoble valaisan produit également une grande variété de vins de qualité. Lefendant, vin d'apéritif par excellence, est issu d'un cépage local, lechasselas.
Le drapeau du Valais (à droite), devant les bâtiments de la commune deMonthey.
Le canton du Valais a pour emblèmes undrapeau et unblason. Les armoiries du Valais se blasonnent :Parti d’argent et de gueules, à treize étoiles, posées en trois pals 4, 5 et 4, de l’un en l’autre[80].
C'est au début duXVIIe siècle que les Patriotes valaisans font usage des sept étoiles pour représenter lesSept-dizains sur les premières monnaies frappées par la république ainsi que sur les sceaux officiels et les imprimés. Des documents papiers provenant de la première fabrique valaisanne de papier établie àSaint-Gingolph puis àVouvry, sont filigranés de l'écu valaisan aux sept étoiles. Ces documents datent de 1639 et 1647. Les couleurs sont : parti d'argent et parti degueules, qui étaient à la fois celles du pays et celles du diocèse.
Aucun changement n'est apporté aux armoiries desSept-dizains de 1600 jusqu'à larévolution valaisanne et laRépublique helvétique (1798 - 1802). Réuni à la nouvelle République, le Valais des dixDizains est contraint d'adopter les lois et les principes, il est donc invité à faire disparaître les armoiries du Canton. Le Directoire exécutif invite le canton à effacer également les couleurs valaisannes. Durant cette période, le canton choisit l'emblème du chapeau de la liberté ou chapeau de Guillaume Tell.
La République indépendante du Valais est constituée le et le 4 septembre, les formes du sceau et des armes de l’État sont déterminées :« Les couleurs de la République sont le blanc et le rouge. Sur ce fond, il y aura douze étoiles qui répondent aux douze divisions territoriales, Conches, Brigue, Viège, Rarogne (demi-district), Mörel (demi-district), Loèche, Sierre, Sion et les nouveaux districts du Bas-Valais : Hérens, Martigny, Entremont, St-Maurice et Monthey. »
Sous leDépartement du Simplon (1810 - 1813) tout doit s'adapter à l'organisation de l'Empire français et l'ancienne cocarde du Valais est interdite. À la fin du régime, le, le Valais retrouve son indépendance et demande son admission dans la Confédération. La nouvelle constitution apporte un changement important. Des parties détachées des dizains de Sion et de Martigny se forme un treizième district, celui de Conthey. Les nouvelles armoiries comportent donc treize étoiles sur fond rouge et blanc[81].
Les deux langues officielles en Valais sont lefrançais et l'allemand. Le canton est divisé en ces deux ensembles linguistiques, délimités par laRaspille, rivière en amont de laville deSierre. À l'est, les habitants parlent lehaut-valaisan alors qu'à l'ouest, les habitants parlent lefrançais ou l'arpitan (aussi appelé « francoprovençal » ou « patois »). En 2010, les langues parlées sont les suivantes : lefrançais et l'arpitan, parlés par 66,5 % des habitants, l’allemand par 28,0 %, l'italien par 3,7 %, l'anglais par 2,5 %, et les autres langues par 13,7 %[82].
La langue vernaculaire des habitants n'est pas la langue officielle. Dans le Haut-Valais, ce n'est pas lehaut-valaisan mais l'allemand standard qui est utilisé dans l'éducation, dans les affaires officielles, et plus généralement à l'écrit. De même, dans le Bas-Valais et le Valais central ce n'est pas l'arpitan mais le français qui est utilisé à cet égard.
Aujourd'hui, cette situation dichotomique a changé. Tandis que dans le Haut-Valais les habitants continuent de parler le haut-valaisan[84] et d'écrire en allemand standard, dans la partie romande le français a largement supplanté l'arpitan[85], à tel point que dans les villages de plaine il est rare d'entendre l'idiome d'origine, et dans la plupart des autres localités il est en forte régression. Il est encore parlé par les enfants dans quelques villages, particulièrement dans la région d'Evolène[86], et que quantité de personnes nées avant 1950 le parlent encore quotidiennement àSavièse, àNendaz ou dans leval d'Anniviers ; dans la plaine (à Fully, entre autres), ou dans le Val de Bagnes, où la proximité relative du canton de Vaud a poussé les autochtones à s'expatrier pour travailler, l'arpitan a déjà été largement abandonné. Une « fête romande et interrégionale du patois » est organisée à Martigny tous les deux ans en présence de groupes provenant de toutes les régions où l'usage de l'arpitan est traditionnel. Des initiatives ont été lancées pour tenter de sauver cette langue, notamment par la Fondation du patois[87].
Langue principale parlée par la population résidente (en %)
À noter : Le texte arpitan est donné deux fois : le premier est dans la graphie supradialectaleORB, le deuxième dans une graphie phonétique locale[89].
Lors du recensement effectué en 2005, la répartition linguistique était la suivante :
District
Population 2000
% Allemand
% Français
% autres
Population 2005
Brigue
23 052
91,9
1,4
6,7
23 984
Conches
4 743
92,8
0,6
6,6
4 761
Loèche
11 631
91,8
2,4
5,8
12 121
Rarogne
10 380
96,1
0,8
3,1
10 888
Viège
26 819
87,2
4,5
8,3
27 200
Valais germanophone
76 625
78 954
Conthey
20 094
2,7
90,6
6,7
21 841
Entremont
12 138
1,7
91,9
6,4
12 990
Hérens
9 029
2,2
95,0
2,8
9 919
Martigny
33 693
1,5
88,6
9,9
36 627
Monthey
33 389
2,6
87,7
9,7
37 505
Saint-Maurice
10 420
2,0
90,1
7,9
11 252
Sierre
40 018
8,1
80,2
11,7
43 120
Sion
36 993
5,1
85,1
9,8
39 367
Valais francophone
195 774
212 621
Ainsi, fin 2005, le Valais germanophone comptait 27,1 % de la population du canton, contre 72,8 % pour le Valais francophone.
On constate dans le canton une poussée francophone, ces dernières décennies : la population duHaut-Valais, correspondant au Valais germanophone, n'augmente sur la période 2000-2005 que de 2 329 habitants soit 3,04 %. Le Valais francophone (Bas-Valais) gagne pour sa part pas moins de 16 849 résidents soit 8,61 %.
D'autre part la comparaison des recensements de 1990 et 2000 fait apparaître une nette poussée de la langue française, de l'ordre de 5 à 6 % de la population globale, dans les districts de Sion et Sierre, et ce au détriment de la minorité allemande qui y habite (et qui constituait une majorité àSierre jusqu'aux environs de 1920)[90].
Dans l'architecture civile, deux hospices, situés chacun à l'un des cols menant vers l'Italie, assuraient autrefois le ravitaillement des pèlerins qui se rendaient à Rome et des voyageurs : l'hospice du Grand-Saint-Bernard et l'hospice du Simplon. On rencontre aussi des vestiges romains intéressants, comme l'amphithéâtre de Martigny. Sion est également un « site majeur de la préhistoire européenne »[91]. On peut y voir en particulier les dolmens duPetit-Chasseur, ensemble de grandes sépultures collectives remontant auIIIe millénaire av. J.-C. Lesponts sont aussi un élément important du paysage bâti valaisan. Du fait de son relief montagnard qui oblige à franchir de nombreux obstacles naturels, le canton comporte plusieurs ponts, anciens ou modernes, souvent audacieux, parmi lesquels lepont du Gueuroz qui fut un temps le plus haut pont d'Europe, et lepont du Ganter, sur la route du Simplon.
L'étage collinéen est l'étage des forêts de feuillus. En réalité, la végétation naturelle fait place presque partout aux cultures (vignes). La plaine du Rhône a une végétation naturelle dite alluviale qui est constituée de saules et d'aulnes ainsi que de peupliers.
L'étage montagnard est la zone où se développent le hêtre et le sapin pour le Bas-Valais et le pin sylvestre dans la partie la plus sèche du Valais central. On trouve aussi le frêne qui abonde le long des chemins, des haies et desbisses. Certaines cultures, céréales, pommes de terre sont encore possibles ainsi que l'herbe de fauche (dont les modalités de gestion influent sur la biodiversité[92], notammententomologique).
L'étage subalpin est la partie qui s'élève jusque vers les derniers arbres et s'arrête dans les rhododendrons ou les genévriers nains. C'est dans cette zone que l'on trouve les forêts sombres de résineux. Dans le Bas-Valais, c'est l'épicéa qui domine, mais ailleurs dans le canton le mélèze l'accompagne, ainsi que l'arolle sur les hauteurs très ensoleillées de la chaîne pennine. C'est dans cet espace que l'on trouve aussi lesmayens (résidence temporaire) avec leurs pâturages.
L'étage alpin se trouve au-dessus des forêts. C'est là que se développent les pelouses rases qui sont le reflet des multiples variations de sol et de microclimat. Ces espaces sont impressionnants par leur floraison, leur parfum et leur diversité. C'est dans ces alpages que séjourne le bétail en été. La végétation spécialisée n'est pas influencée par la pâture qui se développe sur les éboulis, les crêtes et les pentes sèches, Dans les roches, on trouve une multitude de plantes qui poussent en touffes et qui sont adaptées aux divers milieux rustiques.
L'étage nival s'étend jusqu'aux sommets les plus élevés, on n'y trouve plus que des mousses, des lichens et des algues. Parfois, dans des conditions rares et favorables, comme dans des niches rocheuses et protégées, poussent quelques plantes à fleurs.
Laflore valaisanne est tellementdiversifiée que l'on ne peut la développer en détail sur cette page. Nous nous bornerons à citer quelquesréserves naturelles avec leurs domaines d'intérêt.
Le Vallon Moyen : une immense barrière de roche barre lavallée, on pénètre dans un autre pays. Les arbres ont disparu, on trouve ici deslandes et desprairies alpines. Chaquefleur a choisi son endroit préféré.
Le Haut Vallon : on croit que plus rien ne pousse, mais ce n'est pas vrai. C'est le monde dupermafrost, et aussi une réserve d'eau pour les habitants de la région.
La réserve naturelle deDerborence est située à la frontière entre lecanton de Vaud et le Valais. Dans ce lieu on trouve l'une des dernièresforêts vierges de montagne de Suisse, ainsi qu'un lac qui s'est formé à la suite d'unéboulement de la montagne. On y trouve uneflore et unefaune extrêmement diversifiées qui ont pu se développer à l'abri desdéprédations de l'homme.
Poutafontana est uneréserve naturelle cantonale, c'est une des dernières zones demarécage de la plaine du Rhône. C'est un milieu de mégaphorbiaies eutrophes, d'eaux stagnantes et de suintement. On y trouve une grande quantité deplantes rares qui poussent en milieu humide.
Le canton fut au cours des siècles derniers un terrain de découverte pour beaucoup de scientifiques qui lui rendirent hommage en attribuant à plusieurstaxons l'épithètevallesiacus.
Le Valais est privilégié pour safaune sauvage abondante et facile à observer. Par sa superficie, sa situation géographique et sonclimat, le Valais offre à la faune desbiotopes de qualité. La richesse de la faune valaisanne donne la mesure de la diversité des milieux qui abritent 49 espèces demammifères terrestres et 24 dechauves-souris, près de200 espèces d'oiseaux, 34 dereptiles,batraciens etpoissons, 57 delibellules, enfin, près de 1 400 espèces depapillons et plus de70 espèces desauterelles etcriquets. Ces chiffres augmentent si l'on s'intéresse auxpapillons nocturnes, auxhyménoptères ou auxcoléoptères (environ 4 000 espèces pour le Valais).
Lavache d'Hérens est unevache caractérielle typique du Valais. Les animaux de cette race sont dotés d'un tempérament vif et belliqueux qui se manifeste par un rituel de dominance exacerbé. Les combats auxquels se livrent naturellement les vaches lors de la mise à l'herbe, de lamontée à l'alpage ou lors de la réunion de deux troupeaux en témoignent. Néanmoins, les animaux restent paisibles et calmes le reste de l'année. Cette aptitude est bien sûr à la base de l'organisation des combats de vaches qui ont lieu chaque printemps. Ces manifestations rassemblent plus d'une centaine d'animaux répartis en diverses catégories selon l'âge et le poids. Après maintes joutes, l'une des combattantes est déclarée « Reine » par le jury. De telles manifestations sont également organisées dans laVallée d'Aoste avec les animaux de la racevaldostaine et, depuis quelques années, un combat a lieu annuellement dans la vallée deChamonix. L'aptitude au combat fait partie intégrante du patrimoine génétique de la race et, bien qu'aucune étude d'héritabilité n'ait été entreprise,il ne fait aucun doute que sa transmission est d'ordre héréditaire[réf. nécessaire].
Au cours de l'année 2016, une meute deloup se forme dans la région Augstbord en amont deRarogne. Le canton a longtemps pratiqué une politique hostile au prédateur, en raison des dégâts causés sur les élevages d'ovins[93].
Trouvant son origine dans l'histoire de l'hospice du Grand-Saint-Bernard, leSaint-Bernard est une race de chien très appréciée pour son caractère et son hospitalité. Cette race fut la vedette de différents films parmi lesquelsBeethoven. Un musée est consacré à l'historique de cette race à Martigny.
↑Thèse de doctorat de Pierrick Buri, université de Berne (lauréate du Prix bernois pour la recherche sur l'environnement) chroniquée par laSociété valaisanne de biologie de la faune[4]