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Canton (Suisse)

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCanton (homonymie).

Pour un article plus général, voirCanton.

Les26cantons suisses sont lesÉtats fédérés de la Confédérationsuisse.

Par ordre alphabétique, il s'agit descantons d'Appenzell Rhodes-Extérieures, d'Appenzell Rhodes-Intérieures, d'Argovie, deBâle-Campagne, deBâle-Ville, deBerne, deFribourg, deGenève, deGlaris, desGrisons, duJura, deLucerne, deNeuchâtel, deNidwald, d'Obwald, deSaint-Gall, deSchaffhouse, deSchwytz, deSoleure, duTessin, deThurgovie, d'Uri, duValais, deVaud, deZoug et deZurich.

Étymologie

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Du temps de l'ancienne Confédération suisse, les États qui la composent sont désignés généralement par les termes de « villes » et « campagnes » auXIVe siècle.Orte (pluriel deOrt, « lieu » enallemand) remplace de plus en plus ces termes à partir de la première moitié duXVe siècle. Pour le traduire enSuisse romande, le mot « canton » est dérivé de l'italien « cantone » et dulatin médiéval « canto », qui signifie d'abord « coin », « quartier », puis « partie d'un pays ». Canton est employé pour désigner un État confédéré dans des documentsfribourgeois dès 1475. Sous cette acception, le mot se répand dès 1490 dans les pays de languefrançaise et italienne, puis dans d'autres régions d'Europe[1].

Dans l'aire linguistique allemande, « Kanton » apparaît en 1650, sans parvenir à éliminer les termes privilégiés de « Stand » et d'« Ort ». « Stand », qui signifie en français « ordre » ou « état », est entré en usage vers 1550 et jouit aussitôt d'une grande faveur car il implique une certaine liberté et souveraineté. La révolution helvétique de 1798 fait disparaître les termes d'« Ort » et de « Stand ». « Canton » est alors utilisé dans les principales circonscriptions nouvelles de laRépublique helvétique. Après l'acte de Médiation en 1803, « Stand » et « Kanton » deviennent des synonymes ; avec lePacte fédéral de 1815, « Stand » reste préféré en allemand. Depuis 1848, les constitutions successives désignent les États souverains de la confédération par « cantons » en français, « Kantone » et son synonyme « Stände » en allemand et « cantoni » en italien[1].

En parallèle, les mots « république » (enallemand :Republik emprunt de l'allemand au français) s'est répandu auXVIIe siècle pour décrire le régime de la plupart des cantons et pays alliés de la Confédération. Cette formulation exprime alors leur souveraineté à l'égard de puissances étrangères (Genève envers laSavoie en 1603), le remplacement d'une monarchie par un régime d'assemblée (cas desdizains valaisans en lutte contre leprince-évêque de Sion en 1628) ou le statut d'exemption de la Confédération envers leSaint-Empire romain germanique dès 1648. La notion rencontre cependant davantage de succès dans les grands cantonsprotestants de l'ouest commeBerne que dans les cantonscatholiques àlandsgemeinde, car la république n'implique pas ladémocratie et peut même lui être expressément opposée[2]. En 1815, quelques anciens cantons, dont celui de Berne, reprennent la dénomination traditionnelle de « Ville et République », mais cette forme est finalement abandonnée en faveur de « canton », sans doute pour éviter une mise en avant duchef-lieu. Les nouveaux cantons de la Suisse latine choisissent quant à eux le titre de « république », qui souligne leur indépendance, alors que « canton » met l'accent sur l'appartenance à la Confédération. Genève,Neuchâtel et leTessin ont ainsi conservé la formulation « République et canton ». Dans le cas de Neuchâtel, cette appellation reflète le passage du statut deprincipauté prussienne à celui de membre souverain de la Confédération[2]. Lorsque lecanton du Jura est créé en 1979, il prend lui aussi la dénomination de « République et canton »[3].

Généralités

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Les26 cantons ont chacun leurs propresconstitution,parlement,gouvernement ettribunaux. Lesabréviations de deux lettres désignant les cantons suisses sont largement utilisées. Par exemple, elles servent aux plaques d'immatriculation et aux codesISO 3166-2 avec le préfixe « CH- » (ex. : CH-SZ pour lecanton de Schwytz).

Les Conférences des directeurs cantonaux, regroupées dans laMaison des cantons, constituent des institutions intercantonales.

Données cantonales

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Abr.Réf.Armoiries et drapeauxCanton[a]DepuisChef-lieu[4]Population[5]
(31 décembre 2024)
Superficie[6]
[km2]
Densité[5],[6]
[hab./km2]
Nombre de
communes

()
Langues officiellesLocalisation
ZH
Zurich
(Zürich)
Zurich+1 620 020,+1 729,937160allemand
BE
Berne
(Bern)
Berne+1 071 216,+5 959,44180337allemand
français
LU
Lucerne
(Luzern)
Lucerne+0437 944,+1 493,4429380allemand
UR
UriAltdorf+0038 275,+1 076,573619allemand
SZ
Schwytz
(Schwyz)
Schwytz+0168 931,+0906,9218630allemand
OW
Obwald
(Obwalden)
Sarnen+0039 662,+0490,59817allemand
NW
Nidwald
(Nidwalden)
Stans+0045 345,+0275,916411allemand
GL
Glaris
(Glarus)
Glaris+0042 371,+0685,3623allemand
ZG
Zoug
(Zug)
Zoug+0133 739,+0238,6956011allemand
FR
Fribourg
(Freiburg)
Fribourg+0346 674,+1 670,7208126français
allemand
SO
Soleure
(Solothurn)
Soleure+0289 792,+0790,49367107allemand
BS
Bâle-Ville
(Basel-Stadt)
Bâle+0201 384,+0037,54433allemand
BL
Bâle-Campagne
(Basel-Landschaft)
Liestal+0301 323,+0517,5658286allemand
SH
Schaffhouse
(Schaffhausen)
Schaffhouse+0088 667,+0298,4229726allemand
AR[7]
Appenzell Rhodes-Extérieures
(Appenzell Ausserrhoden)
Aucun (de jure)[b]
Herisau (de facto)
+0056 705,+0242,8623320allemand
AI
Appenzell Rhodes-Intérieures
(Appenzell Innerrhoden)
Appenzell+0016 733,+0172,52970 (de jure)[c]
5 (de facto)
allemand
SG
Saint-Gall
(St. Gallen)
Saint-Gall+0540 036,+2 025,5426775allemand
GR
Grisons
(Graubünden,Grischun,Grigioni)
Coire+0206 138,+7 105,4429101allemand
romanche
italien
AG
Argovie
(Aargau)
Aarau+0735 808,+1 403,73524198allemand
TG
Thurgovie
(Thurgau)
Frauenfeld+0299 509,+0991,0230280allemand
TI
Tessin
(Ticino)
Bellinzone+0358 903,+2 812,2128106italien
VD[9]
VaudLausanne+0855 106,+3 212,03266300français
VS[10]
Valais
(Wallis)
Sion+0371 288,+5 224,2571122français
allemand
NE[11]
NeuchâtelNeuchâtel+0179 518,+0802,9322427français
GE[12]
GenèveGenève+0531 102,+0282,48188045français
JU[3]
JuraDelémont+0074 840,+0838,558951français
CH
Suisse
(Schweiz,Svizzera,Svizra)
(Confédération des III cantons)

(État fédéral)

Berne (de facto)+8 815 385,+41 284,572142 136allemand
français
italien
romanche[d]

Demi-cantons

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Six cantons étaient considérés jusqu'en 1999 comme desdemi-cantons :Nidwald,Obwald,Appenzell Rhodes-Intérieures,Appenzell Rhodes-Extérieures,Bâle-Ville etBâle-Campagne. Depuis lors[13], ils sont nomméscantons au même titre que les autres. Cettemodification de la Constitution ne change que la dénomination des demi-cantons ; ceux-ci conservent leurs règles constitutionnelles particulières, à savoir qu'ils ne bénéficient que d'un seul siège au lieu de deux auConseil des États[14],[15] et qu'ils ne comptent que pour moitié dans le décompte des voix des cantons lors devotations fédérales[16].

Entrées dans la Confédération et modifications territoriales

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Article connexe :Évolution territoriale de la Suisse.

Les entrées des cantons dans la Confédération suisse s'est construite par alliances et conquêtes progressives de territoires à travers les siècles[17].

Le,Napoléon Bonaparte impose l'Acte de Médiation qui définit une nouvelleConstitution pour le pays ainsi qu'un nouveau découpage des frontières cantonales. Cela donne naissance à laConfédération des XIX cantons qui est en réalité un État soumis au contrôle français.

Après la chute de Napoléon Bonaparte et la fin du régime de l'Acte de Médiation, laConfédération desXXII cantons est proclamée. C'est auCongrès de Vienne qu'aboutissent les négociations pour l'entrée dans la Confédération de trois nouveaux cantons ainsi que des modifications de frontières en 1815.

Représentation des cantons au parlement fédéral

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Conseil national

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AuConseil national, les sièges sont répartis entre les cantons proportionnellement à leurpopulation résidante et chaque canton constitue unecirconscription électorale. LeConseil fédéral arrête le nombre de sièges par canton pour l'élection à venir par voie d'ordonnance[21]. La méthode de calcul utilisée est définie par l’article 17 de la loi sur les droits politiques[22].

Conseil des États

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AuConseil des États, leur nombre est identique, quelles que soient la taille et la population du canton, à savoir deux chacun et un par anciendemi-canton.

Cinquième Suisse

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Article détaillé :Cinquième Suisse.

L'expression « Cinquième Suisse » est notamment utilisée lors de commentaires après des votations ou des élections pour désigner les Suisses de l'étranger. Plus de 716 000 expatriés sont recensés en 2012[23].

Dans la culture

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Dans l'introduction de certaines éditions de l'album de bande dessinéeLes Helvétiques (aventure deCorto Maltese),Hugo Pratt présente les26 cantons à travers de courts textes, accompagnés de sesaquarelles. Ces documents évoquent le voyage fait par le héros, qui visite tous les cantons en 1924.

Ordre

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L'ordre d'énumération des 26 cantons dans laConstitution commence par le canton de Zurich, suivi des cantons de Berne et de Lucerne, puis des autres 23 cantons dans l'ordre chronologique de leur entrée dans la Confédération[24]. Cet ordre remonte aux ancienscantons directeurs (Vorort) duPacte fédéral de 1815[25], qui étaient chargés d'expédier les affaires en l'absence de laDiète fédérale[26]. Il est maintenu dans la Constitution de 1999 même s'il est, selon le message du Conseil fédéral de l'époque, « désormais sans signification juridique »[27].

Notes et références

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Notes

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  1. Liste dans l'ordre constitutionnel. Entre parenthèses le nom du canton dans ses langues officielles autres que le français.
  2. Les constitutions cantonales d'Appenzell Rhodes-Extérieures n'ont jamais désigné de chef-lieu.Herisau est le siège du Grand Conseil, du Conseil d'Etat et de l'administration centrale, tandis que le siège de l'autorité judiciaire se trouve àTrogen[7].
  3. Le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures est organisé en cinq districts et non pas en communes, même si les fonctions de ces districts sont apparentées à celles des communes des autres cantons[8].
  4. Au niveau fédéral, le romanche est reconnu comme langue nationale mais pas officielle, selon l'« article 70 de la Constitution ».

Références

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  1. a etbAndreas Kley, « Cantons » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  2. a etbThomas Maissen (trad. Pierre-G. Martin), « République » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  3. a etbFrançois Kohler, « Jura (canton) » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  4. « Les 26 cantons et chefs-lieux de la Suisse (Cantons) », surOffice fédéral de la statistique,(consulté le).
  5. a etb« Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »Accès libre, surOffice fédéral de la statistique(consulté le).
  6. a etb« Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »Accès libre[xls], surOffice fédéral de la statistique(consulté le).
  7. a etbPeter Witschi (trad. Pierre-G. Martin), « Appenzell Rhodes-Extérieures » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  8. Achilles Weishaupt, « Appenzell Rhodes-Intérieures »Accès libre, surhls-dhs-dss.ch,(consulté le)
  9. Gilbert Coutaz, « Vaud » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  10. Références pour lecanton du Valais :
  11. Références pour lecanton de Neuchâtel :
  12. Références pour lecanton de Genève :
  13. Chancellerie fédérale. Votation populaire du 18 avril 1999.
  14. Art. 150, al. 2 de la Constitution fédérale suisse.
  15. Page d'accueil Assemblée fédérale deux sièges pour chacun des 20 cantons et d'un siège pour chacun des 6 demi-cantons.
  16. Art. 152, al. 4 de la Constitution fédérale suisse.
  17. abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadae etafGrégoire Nappey etMix & Remix,Histoire Suisse, Le Mont-sur-Lausanne, LEP Loisir et Pédagogie SA,, 96 p.(ISBN 978-2-606-01200-7),p. 1-96
  18. (de) Kanton Appenzell Innerrhoden, « 1597 - Die Landteilung »Accès libre, surwww.ai.ch(consulté le)
  19. (fr-fr)« Pourquoi existe-t-il des demi-cantons ? », surHelvetia Historica,(version du surInternet Archive).
  20. République et Canton du Jura, « Les dates-clés de la République et Canton du Jura »Accès libre, surwww.jura.ch(consulté le)
  21. « Article 16 de la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (LDP) », suradmin.ch(consulté le).
  22. « Article 17 de la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (LDP) », suradmin.ch(consulté le).
  23. « Près de 716 000 Suisses vivent à l’étranger », suradmin.ch,(consulté le).
  24. Jean-François Aubert,Traité de droit constitutionnel suisse, vol. I, Neuchâtel, Éditions Ides et Calendes,, 391 p.,p. 206 (no 536).
  25. Martin Körner (trad. Walter Weideli), « Canton directeur » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  26. Andreas Würgler, « Diète fédérale » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  27. Message du relatif à une nouvelle constitution fédérale (FF1997 I 1, p. 127)[lire en ligne (page consultée le 27.10.2022)].

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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