Dans l'aire linguistique allemande, « Kanton » apparaît en 1650, sans parvenir à éliminer les termes privilégiés de « Stand » et d'« Ort ». « Stand », qui signifie en français « ordre » ou « état », est entré en usage vers 1550 et jouit aussitôt d'une grande faveur car il implique une certaine liberté et souveraineté. La révolution helvétique de 1798 fait disparaître les termes d'« Ort » et de « Stand ». « Canton » est alors utilisé dans les principales circonscriptions nouvelles de laRépublique helvétique. Après l'acte de Médiation en 1803, « Stand » et « Kanton » deviennent des synonymes ; avec lePacte fédéral de 1815, « Stand » reste préféré en allemand. Depuis 1848, les constitutions successives désignent les États souverains de la confédération par « cantons » en français, « Kantone » et son synonyme « Stände » en allemand et « cantoni » en italien[1].
Les entrées des cantons dans la Confédération suisse s'est construite par alliances et conquêtes progressives de territoires à travers les siècles[17].
Début : alliance des contrées d'Uri, deSchwytz et deNidwald (comprenantObwald et regroupés, plus tard, sous le nom générique d'Unterwald). Création des cantons d'Uri, deSchwytz et d'Unterwald : trois cantons.
22 décembre 1481 : les villes de Fribourg et de Soleure demandent leur adhésion à la Confédération. Après trois ans de discussion et l’intervention deNicolas de Flüe, les deux villes sont acceptées par laDiète fédérale : dix cantons[17].
13 juillet 1501 : la ville deBâle etses environs intègrent la Confédération : onze cantons[17].
1798 : plusieurs villes, cantons et leurs alliés font leur révolution. Environ 40 républiques sont proclamées mais celles-ci ne survivront que quelques mois[17].
Après la chute de Napoléon Bonaparte et la fin du régime de l'Acte de Médiation, laConfédération desXXII cantons est proclamée. C'est auCongrès de Vienne qu'aboutissent les négociations pour l'entrée dans la Confédération de trois nouveaux cantons ainsi que des modifications de frontières en 1815.
: rattachement d'une partie du département duMont-Terrible au canton de Berne[17].
AuConseil des États, leur nombre est identique, quelles que soient la taille et la population du canton, à savoir deux chacun et un par anciendemi-canton.
L'expression « Cinquième Suisse » est notamment utilisée lors de commentaires après des votations ou des élections pour désigner les Suisses de l'étranger. Plus de 716 000 expatriés sont recensés en 2012[23].
Dans l'introduction de certaines éditions de l'album de bande dessinéeLes Helvétiques (aventure deCorto Maltese),Hugo Pratt présente les26 cantons à travers de courts textes, accompagnés de sesaquarelles. Ces documents évoquent le voyage fait par le héros, qui visite tous les cantons en 1924.
L'ordre d'énumération des 26 cantons dans laConstitution commence par le canton de Zurich, suivi des cantons de Berne et de Lucerne, puis des autres 23 cantons dans l'ordre chronologique de leur entrée dans la Confédération[24]. Cet ordre remonte aux ancienscantons directeurs (Vorort) duPacte fédéral de 1815[25], qui étaient chargés d'expédier les affaires en l'absence de laDiète fédérale[26]. Il est maintenu dans la Constitution de 1999 même s'il est, selon le message du Conseil fédéral de l'époque, « désormais sans signification juridique »[27].
↑Liste dans l'ordre constitutionnel. Entre parenthèses le nom du canton dans ses langues officielles autres que le français.
↑Les constitutions cantonales d'Appenzell Rhodes-Extérieures n'ont jamais désigné de chef-lieu.Herisau est le siège du Grand Conseil, du Conseil d'Etat et de l'administration centrale, tandis que le siège de l'autorité judiciaire se trouve àTrogen[7].
↑Le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures est organisé en cinq districts et non pas en communes, même si les fonctions de ces districts sont apparentées à celles des communes des autres cantons[8].
↑Au niveau fédéral, le romanche est reconnu comme langue nationale mais pas officielle, selon l'« article 70 de la Constitution ».