| Canal du Nivernais | |
Une des écluses du canal située à proximité de La Collancelle. | |
| Géographie | |
|---|---|
| Pays | France |
| Coordonnées | 46° 50′ 17″ N, 3° 27′ 06″ E |
| Début | LaLoire àSaint-Léger-des-Vignes |
| Fin | L'Yonne àAuxerre |
| Traverse | Les départements de laNièvre et de l'Yonne |
| Caractéristiques | |
| Statut actuel | En service |
| Longueur | 174 km |
| Altitudes | Début :m Fin :m Maximale : 261,80 m Minimale : 97,60 m |
| Gabarit | « Faux » Freycinet, soit 39 m sur 5,20 m (péniches de 300 à 350 t.) Ne passe pas avec un bateau de 5.1.Les bajoyers sont en mauvais état (enduit en surépaisseur....) |
| Mouillage | 1,60 m |
| Hauteur libre | 3,5 au centre de l'arche 2,71 au plus bas (pont de Mougny PK 62) m |
| Usage | Canal de jonction àbief de partage |
| Infrastructures | |
| Ponts-canaux | 2 |
| Écluses | 116 |
| Histoire | |
| Année début travaux | 1784 |
| Année d'ouverture | 1842 |
| Concepteur | Charles Bossut,Nicolas de Condorcet,Aimable Hageau, F. Bossu |
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Lecanal du Nivernais est uncanal entre le bassin de laLoire et celui de l'Yonne, entreSaint-Léger-des-Vignes, dans le département de laNièvre, etAuxerre, préfecture du département de l'Yonne[1].
Voir lacarte (source Bourgogne tourisme).
Le canal du Nivernais comporte deux ponts-aqueducs. Le premier enjambe l'Aron juste en amont de l'écluse de Mingot et l'autre, accolé à l'écluse de Roche entreCercy-la-Tour etDecize, enjambe l'Andarge.
On peut y voir quatre écluses à double-sas. Ce sont celle d'Eugny à proximité de Corbigny et l'écluse de Tannay sur le versant Yonne ; l'écluse de Chavance et écluse deMont-et-Marré sur le versant Loire ainsi qu'une écluse à triple sas à Chavance sur le versant Loire.
Sur la commune deLa Collancelle, le canal traverse trois tunnels, le premier, celui de La Collancelle est d'une longueur de 758 mètres, le deuxième, celui de Mouas est de 268 mètres et le troisième, celui de Breuilles est de 212 mètres.
L'alimentation est effectuée via la rigole d'Yonne qui achemine l'eau dulac de Pannecière jusqu'au bief de partage (point culminant du canal) délimité par les écluses de Baye et de Port Brûlé. Elle est aussi assurée par les étangs de Vaux et Baye.
À partir du bief de partage, l'eau s'écoule jusqu'àChâtillon-en-Bazois pour le versant Loire, ensuite c'est la rivière Aron qui apporte son eau jusqu'àSaint-Léger-des-Vignes.
Pour le versant Yonne, la rivière Yonne alimente en eau le canal du Nivernais à partir de La Chaise (commune deCorbigny) et laCure se joint à elle via l'embranchement deVermenton jusqu'à Auxerre. Entre Clamecy et Auxerre, le canal fait souvent lit commun avec l'Yonne (des « râcles »), ce qui contribue à alimenter naturellement le canal.
L'idée de départ était, à la suite du dur hiver de 1784, de faciliter leflottage du bois provenant de la région deChâtillon-en-Bazois vers Paris viaClamecy et les voies existantes depuis les pentes duMorvan, via un simple canal entre Châtillon-en-Bazois et la Colancelle. À la suite d'une inspection des académiciens Condorcet, Bossut et Rochon, il fut décidé en 1786 de ne pas se contenter d'un petit canal local, mais d'en faire un grand canal de jonction entre les bassins de laLoire et de l'Yonne (donc de laSeine). La Révolution interrompit les travaux qui ne reprirent péniblement que sous Napoléon 1er, puis pour de bon sous la Restauration. Le canal, dont les travaux furent dirigés par l'ingénieurAimable Hageau, fut finalement ouvert en 1841. Il fut un importantaxe de communication reliant la Loire à la Seine via l'Yonne, qui contribua au développement économique des Vaux d’Yonne et de sa région jusqu’à l’arrivée du chemin de fer auXIXe siècle.
Du fait de son gabarit resté réduit de Sardy à Cercy-la-Tour (écluses de 31 m sur 5,20) qui interdit les automoteurs modernes au gabarit freycinet (39 m sur 5), il est aujourd’hui exclusivement réservé à lanavigation de plaisance, et beaucoup de plaisanciers le considèrent comme étant l’un des plus beaux canaux d’Europe, dont l’attrait est renforcé par la présence de remarquablesouvrages d’art d'époque (voûtes, tranchées, écluses multiples, pont-levis).
Les travaux de construction du canal commencèrent en1784 àLa Collancelle. Là fut percée sous la supervision d'Aimable Hageau la plus grande voûte du site, mesurant 758 mètres de longueur, avec en amont lesétangs de Vaux et de Baye, et en aval, l’échelle de seize écluses deSardy-lès-Épiry.
Interrompus par laRévolution, les travaux seront finalement achevés de 1822 à 1824.Philippe Fougerolle, unmaçon de la Creuse, y participa[2] avant de fonder en1844 l'entreprise Fougerolle (aujourd’hui intégrée au groupeEiffage).
Avec une fréquentation fluviale de 19 324 passages aux écluses en 2012[3], le canal du Nivernais reste le2e plus fréquenté de France pour la plaisance, après le canal du Midi.
Unevéloroute de 183,2 km longe le canal entreAuxerre dans l'Yonne etSaint-Léger-des-Vignes dans laNièvre.
Depuis 2012, le canal du Nivernais est uncanal numérique, équipé de bornes et antennes connectées au Réseau Public Départemental Haut Débit de la Nièvre. Cette structure permet de proposer des services accessibles par desQR Code apposés sur les supports de communication ou chez les prestataires[4] :
6 bornes numériques situées àCercy-la-Tour, Panneçot,Châtillon-en-Bazois,Bazolles,Chaumot,Clamecy.
10 bornes Wi-Fi situées àSaint-Léger-des-Vignes,Decize,Cercy-la-Tour, Panneçot,Châtillon-en-Bazois,Bazolles,La Collancelle,Chaumot,Flez-Cuzy,Clamecy[5].
Sur les autres projets Wikimedia :
Léonce-Abel Mazoyer,Dérivation du Canal du Nivernais dans la traversée de Clamecy (note extraite desAnnales des Ponts et Chaussées), Paris, E. Bernard etCie, 1902. Consultable sur la Bibliothèque numérique de l'École des Ponts à l'adressehttp://patrimoine.enpc.fr/document/ENPC02_PER_Pjuris_277_1902
Paul de Haut,Le canal du Nivernais,coll. « Mémoire en images »,éditions Alan Sutton, 160 p., 2010(ISBN 978-2-8138-0302-3)