Campistrous est unecommune française située dans l'est dudépartement desHautes-Pyrénées, enrégionOccitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la régiongasconne deMagnoac, située sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancienNébouzan, qui possédait plusieurs enclaves au cœur de la province de Comminges et a évolué dans ses frontières jusqu’à plus ou moins disparaitre.
Campistrous est une commune rurale qui compte 314 habitants en 2022. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan. Ses habitantssont appelés les Campistrousiens ou Campistrousiennes.
Sur le plan historique et culturel, Campistrous fait partie de la régiongasconne deMagnoac, située sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancienNébouzan, qui possédait plusieurs enclaves au cœur de la province de Comminges et a évolué dans ses frontières jusqu’à plus ou moins disparaitre[5].
Carte de la commune de Campistrous et des proches communes.
LaBaïsole, affluent de rive gauche de laBaïse, qui prend sa source sur la commune, traverse la commune du sud au nord et forme la limite ouest avec les communes deHoueydets etLagrange. LaBaïse Darré, affluent de rive gauche de laPetite Baïse, traverse la commune du sud au nord et forme la limite est avec les communes deLannemezan etClarens. LesRuisseaux le Ricaud et les Guègues, affluents de rive gauche de laBaïse Darré, traversent la commune au sud. Les Ruisseaux de Boute-Ségure et le Barran, affluents de rive gauche de la Baïse, traversent la commune au nord-est avant de prendre la direction de la commune deGalez.
Lastation météorologique deMétéo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records CAMPISTROUS (65) -alt : 593 m43° 07′ 36″ N, 0° 21′ 54″ E Statistiques établies sur la période 1989-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1989 au 25-01-2024
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Deux ZNIEFF detype 1[Note 2] sont recensées sur la commune[8] :les « landes et bocages du ruisseau de Banchet » (52ha), couvrant 2 communes du département[9] et les « landes, prairies et tourbières de Chourine et du cap de la Lanne » (75ha)[10]et une ZNIEFF detype 2[Note 3],[8] : les « landes humides de Capvern etplateau de Lannemezan » (1 172ha), couvrant 6 communes du département[11].
Au, Campistrous est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,7 %), forêts (17,4 %), prairies (15,1 %), zones urbanisées (2,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 163[I 5]. Parmi ces logements, 82,5 % sont des résidences principales, 5,5 % des résidences secondaires et 12,0 % des logements vacants.
Le territoire de la commune de Campistrous est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations, mouvements de terrains etséisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier : le risque deradon[13]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Campistrous.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 174 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 174 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[19],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[13].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Campistrous est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[21].
Extrait de lacarte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Campistrous à l'ouest de Lannemezan
On trouvera les principales informations dans leDictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées deMichel Grosclaude etJean-François Le Nail[22] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
de Campristonibus, latin (1300, enquête Bigorre) ;
Monographie de l'instituteur public de l'école de Campistrous, M. Pailhé, le 10 avril 1887[23].
I
Superficie : 1011 ha, 7.100 mètres de long sur 1.500 mètres de large. Ses limites sont constituées par les deux rivières : la Baysolle et la Baïse-Devant et 4 petits ruisseaux.
Partie Sud : Landes - Il y pousse de la bruyère utilisée parfois comme chauffage mais surtout comme litière pour les bestiaux lorsque manquent paille ou feuilles mortes. Ces landes constituent des pacages pour les moutons. Le parcours est spacieux mais la pitance est maigre.
La Baïse-Devant a un débit de 300 litres environ. Elle est sujette à des crues subites au printemps (pluie et fonte des neiges) son niveau peut alors s'élever brusquement de un à deux mètres. Elle se répand alors sur les prairies environnantes qui sont détériorées. A l'étiage un filet venant de la Neste empêche qu'elle soit à sec.
Il y a deux fontaines peu abondantes qui ne tarissent pas et sont utilisées par le village ; d'autres sources sont éloignées. La plupart des habitants du village s'alimentent dans les puits des principales maisons. Profondeur : 20 à 30 mètres. Pour puiser l'eau ils sont équipés d'un tour et d'une poulie. Pour les animaux il y a des viviers creusés dans les parcs et alimentés par les pluies. Ce sont des eaux infectes qui peuvent engendrer les épizooties qui sévissent parfois. Mais la commune s'est constituée en syndicat pour obtenir un filet d'eau de la Neste.
Ce filet permettrait de renouveler l'eau des viviers et donnerait de la bonne eau et non de l'eau corrompue. Au levant du village, se trouve la source (hount dets Malaous) utilisée en bains et qui pourrait peut-être rendre de bons services à la thérapeutique si elle était bien analysée et plus connue. Son débit est de 0 l 10 cl par seconde ; il faudrait quelques capitaux et augmenter les quatre cabinets de bain pour ainsi dire hors d'usage qui composent le confort de l'établissement de Campistrous. Un peu de réclame ensuite pour donner l'élan et dans un temps assez rapproché la source minérale de Campistrous verrait accourir les malades pour lui demander la guérison ou le soulagement de leurs maux. Elle est située à 3 km de Lannemezan et il y a un chemin carrossable - altitude 550 mètres - climat sain - balayé régulièrement par les vents. Température basse en hiver, ne s'élève guère en été au-dessus d'une moyenne ordinaire.
II
Les habitants sont robustes et bien constitués.
450 habitants, diminution de 40 habitants en 15 ans à cause du faible rendement des terres, la jeunesse apprend un métier et recherche la ville.
- Village : 73 maisons, 85 ménages 332 habitants.
- Barraquès : 13 maisons, 13 ménages, 63 habitants.
- Maisons isolées : 11 maisons, 11 ménages 55 habitants.
Religion catholique - 1 prêtre résidant, c'était un archiprêtre il y a environ un siècle
Perception à Lannemezan.
Valeur du centime : 15 f 87.
III
La surface labourable se compose d'une épaisse couche argileuse peu fertile en elle-même mais que l'on améliore bien sensiblement par le marnage. Ce terrain produit environ 2.000 hl de froment suffisant à la consommation locale.
- 300 hl de seigle que l'on cultive plutôt pour la paille ou chaume que pour le grain.
- 200 hl d'orge (volailles - bestiaux)
- 1.500 hl d'avoine vendue en grande partie.
- 250 hl de maïs (consommation, avec les pommes de terre et les châtaignes utilisées à l'engraissement des porcs, oies, canards qui sont nombreux.
Pommes de terre : culture sur une grande échelle, rendement supérieur, principale ressource de l'alimentation ; chaque propriétaire a une petite étendue de vignoble. La récolte de vin est insuffisante. La qualité laisse à désirer, le raisin n'arrive jamais à mâturité, cependant quelques propriétaires font un vin blanc excellent.
Phylloxera : pas d'apparition.
Forêt communale : soumise au régime forestier, haute futaie (chêne)
Reboisement : plantations annuelles.
Produit des coupes : 3 à 400 francs.
Basses cours bien peuplées : oies, canards, dindons, poules sont très nombreux.
Beaucoup d'animaux bovins : Race gasconne ; une quinzaine de juments de reproduction - espèce asine plus nombreuse. Beaucoup de troupeaux ovins de la race du pays.
Poisson abondant : trois viviers où il y a des tanches - Territoire giboyeux : lièvres, cailles à foison.
Les chasseurs de Lannemezan font de véritables razzias. La perdrix rouge tend à disparaître.
Une carderie, une filature, un moulin à farine (Baïse). Deux propriétaires possèdent une batteuse mécanique à vapeur et une faucheuse.
Une carrière de marne ; on commence à faire usage des engrais chimiques.
On arrive de Lannemezan par un chemin vicinal, la Poutge qui se raccorde au chemin de Lannemezan à Trie. Il y a aussi le chemin nº 1 dit du bois qu'un pont sur la Baïse construit en 1886 enjambe : chemin guère pratiqué (piétons et gens montés).
Pas de moyen de transport
Pas de commerce, ni foires, ni marchés - mesures métriques utilisées journal de 26 ares.
IV
Campistrous : Granpistous - Rien dans les archives. Campistous semble signifier champ de piste et Granpistous qui piste beaucoup ; cela pourrait être vrai car la position et la nature du terrain se prête bien pour suivre la piste (neige ou terre légère et douce).
Une étude de notaire : elle est ancienne. Me Clarens juge de Paix, M. Couget notaire. Le décès du premier remonte à quelques années.
Enseignement
Avant 1830 : école mixte dans une maison louée.
Jusqu'en 1877, elle s'est tenu dans un petit réduit adossé au midi du clocher dans le prolongement des bas-côtés de l'église ; elle était pour les garçons les filles allaient dans un autre local loué.
En 1877 la commune acheta une maison au nord de l'église (35 ares en tout).
En 1881 construction d'une école de garçons.
Depuis 1881 la maison achetée est affectée à la mairie et à l'école des filles. Elle n'est pas assez éclairée.
Fréquentation bonne : 40 à 50 élèves en hiver, en été 20.
Les enfants âgés sont occupés aux travaux des champs et à la garde des bestiaux.
On tient à l'instruction ; on cherche à rattraper pendant l'hiver.
Plus d'illettrés conjoints ou conscrits.
Pas de bibliothèque, ni caisse d'épargne, ni caisse des écoles.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].En 2022, la commune comptait 314 habitants[Note 5], en évolution de −0,95 % par rapport à 2016 (Hautes-Pyrénées : +1,59 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 165 personnes, parmi lesquelles on compte 78 % d'actifs (72 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 22 % d'inactifs[Note 7],[I 8]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lannemezan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 38 emplois en 2018, contre 50 en 2013 et 68 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 121, soit unindicateur de concentration d'emploi de 31,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48 %[I 12].
Sur ces 121 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 9 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % lestransports en commun, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
D'argent au mont de sinople sommé d'un arbre du même, accosté de deux ânes affrontés de sable, au chef d'azur chargé d'une croisette cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, accostée de deux étoiles du même.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail,Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000.