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Campagne des îles de l'Amirauté

2° 02′ 00″ sud, 147° 16′ 30″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Campagne des îles de l'Amirauté
Description de cette image, également commentée ci-après
La première vague des troupes américaines ayant débarqué sur Los Negros, 29 février 1944.
Informations générales
Date29 février -
Lieuîles de l'Amirauté
IssueVictoire décisive desAlliés
Belligérants
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis
Drapeau de l'AustralieAustralie
Drapeau de l'Empire du JaponEmpire du Japon
Commandants
Douglas MacArthur
William C. Chase
Hitoshi Imamura
Yoshio Ezaki
Forces en présence
35 000 hommes4 000 hommes
Pertes
326 tués
1 189 blessés
4 disparus
3 280 tués
75 capturés

Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique

Batailles

Campagne de Nouvelle-Guinée
1942 :
1943 :
1944–45 :


Seconde Guerre mondiale-Guerre du Pacifique
Batailles et opérations de laguerre du Pacifique

Japon :

Pacifique central :

Pacifique du sud-ouest :

Asie du sud-est :


Guerre sino-japonaise


Front d'Europe de l’Ouest


Front d'Europe de l’Est


Bataille de l'Atlantique


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Théâtre américain

 
Données clés
Coordonnées2° 02′ 00″ sud, 147° 16′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte :océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Campagne des îles de l'Amirauté
Campagne des îles de l'Amirauté
Géolocalisation sur la carte :Papouasie-Nouvelle-Guinée
(Voir situation sur carte : Papouasie-Nouvelle-Guinée)
Campagne des îles de l'Amirauté
Campagne des îles de l'Amirauté

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Lacampagne des îles de l'Amirauté (également connue sous le nom de codeopération Brewer) est une série de batailles s'étant déroulée lors de lacampagne de Nouvelle-Guinée de laSeconde Guerre mondiale, durant laquelle la1re division de cavalerie américaine a pris le contrôle desîles de l'Amirauté, alors occupées par lesJaponais.

Se basant sur les rapports de laUnited States Air Force précisant qu'il n'y avait aucun signe d'activité ennemie et que les îles avaient été peut-être évacuées, le généralDouglas MacArthur a accéléré son emploi du temps pour la capture des îles et a ordonné une reconnaissance immédiate. La campagne a débuté le lorsque les Américains ont débarqué surLos Negros, la troisième plus grande île du groupe par sa superficie. En utilisant une plage isolée où les Japonais n'avaient pas prévu un assaut, les Alliés ont atteint une surprise tactique mais les îles s'avéraient toutefois loin d'être inoccupées. Une bataille acharnée s'ensuivit pour le contrôle de l'Amirauté.

La victoire des Alliés permit d'isoler l'importante base japonaise deRabaul qui constituait l'objectif ultime de la campagne de ces derniers de 1942 à 1943.

Contexte

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Géographie

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Les îles de l'Amirauté sont au nord de la partie continentale de laNouvelle-Guinée.

Les îles de l'Amirauté se trouvent à 320 km au nord-est de la partie continentale de laNouvelle-Guinée et à 580 km à l'ouest deRabaul, seulement deux degrés au sud de l'équateur.

Le climat est tropical, avec des températures constantes élevées et l'humidité élevée et unepluviométrie annuelle de 3 900 mm. Les orages sont fréquents. De décembre à mai dans le nord-ouest est la saison de lamousson, avec des vents dominants formant cette direction[1].

La plus grande île du groupe est celle deManus, qui fait environ 79 km d'est en ouest et 26 km du nord au sud[2]. L'intérieur est montagneux, avec des pics à 910 m et en grande partie recouverte deforêt tropicale épaisse. Los Negros est séparé de Manus par le passage étroit de Loniu.

L'île dispose de deux ports importants : Papitai sur la côte ouest, qui relie le port de Seeadler et Hyane sur la côte est. Les deux sont séparés par une broche de sable de 46 m de large. Les indigènes avaient construit une voie de glissement sur laquelle ils pouvaient faire glisser les canots entre les deux ports[1]. L'entrée principale était constituée par un passage de 2,4 km de large entre les îles Hauwei et les îles Ndrilo. Le port de Seeadler était d'environ 32 km d'est en ouest et de 9,7 km du nord au sud et jusqu'à 37 m de profondeur[3].

Préparatifs alliés

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Levice-amiral Thomas C. Kinkaid (centre gauche) avec le général Douglas MacArthur (au centre) sur le pont du pavillon du l'USS Phoenix lors du bombardement de pré-invasion de l'île de Los Negros.

En juillet 1942, leJoint Chiefs of Staff approuve une série d'opérations contre le bastion japonais de Rabaul, qui bloque toute l'avancée desAlliés sur la côte de nord de la Nouvelle-Guinée vers lesPhilippines et la base navale japonaise de Truk. En accord avec la stratégie globale des Alliés visant à s'assurer une victoire sur le front européen en objectif principal, ces opérations n'ont pas pour but la défaite immédiate de l'empire du Japon mais simplement la réduction de la menace posée par des avions et desnavires de guerre japonais basés à Rabaul aux communications aériennes et maritimes entre lesÉtats-Unis et l'Australie.

Par accord entre les nations alliées, en mars 1942, lethéâtre du Pacifique a été divisé en plusieurs zones, parmi lesquelles la zone du Pacifique Sud-Ouest, sous commandement du généralDouglas MacArthur, et les zones de l'océan Pacifique, sous le contrôle de l'amiralChester Nimitz. Rabaul est tombé dans la zone de MacArthur mais les opérations initiales dans le sud desîles Salomon est transféré sous le commandement de Nimitz[4]. La réaction japonaise est plus violente que prévu et plusieurs mois passent avant que les Alliés n'obtiennent une victoire àGuadalcanal. Pendant ce temps, les forces du général MacArthur, principalement australiennes, repoussent une série d'offensives japonaise enPapouasie, dont lors des batailles deMilne et deWau[5].

Lors de la conférence militaire du Pacifique en mars 1943, leJoint Chiefs of Staff approuve la dernière version du plan du généralMacArthur pour une offensive surRabaul. En raison d'une pénurie de matériels, particulièrement de bombardiers lourds, la dernière étape du plan, la capture de Rabaul en elle-même, a été reportée jusqu'en 1944[6].

En juillet 1943, le Joint Chiefs envisage de neutraliser et de contourner l'avant-poste japonais mais laUnited States Navy aurait encore besoin d'une base plus avancée pour sa flotte[7]. Les îles de l'Amirauté pourraient alors servir à cette fin car elles contenaient des zones plates pour les pistes d'atterrissage, de l'espace pour les installations militaires et le port de Seeadler était suffisamment grand pour accueillir une force opérationnelle navale[2]. Le 6 août 1943, leJoint Chiefs of Staff adopte un plan qui prévoit une neutralisation plutôt qu'une capture de Rabaul et qui prévoit l'invasion desîles de l'Amirauté pour le1er juin 1944[8].

Tout au long de janvier 1944, des aéronefs de laUnited States Air Force et de laRoyal Australian Air Force basés dans îles Salomon et surKiriwina ont conduit une offensive aérienne soutenue contre Rabaul. Sous cette pression constante et implacable, la défense aérienne japonaise a commencé à faiblir, ce qui permit de procéder à un parachutage le 15 janvier dans lesîles Green, qui se situent à un peu plus de 160 km de Rabaul. Les 16 et 17 février, laTask Force 38 de laUnited States Pacific Fleet attaque la principale base japonaise à Truk. La plupart des avions japonais deRabaul sont alors rappelés pour défendre la base le 19 février[9]. Pendant ce temps, le 13 février, le généralMacArthur émet des ordres pour l'invasion des îles de l'Amirauté, le nom de codeOpération Brewer qui est à présent prévue pour le1er avril.

Les forces affectées comprenaient principalement la1re division de cavalerie ainsi que l'escadreno 73 de laRoyal Australian Air Force, fournissant un appui aérien rapproché. S'ajoutaient également le592e régiment d'embarcation et de shore, le1er bataillon amphibie tracté et des marins appartenant auxSeabee, formant un total de 45 000 hommes[10].

Le 23 février 1944, trois bombardiersB-25 Mitchell de la5th USAAF survolent à basse altitudeLos Negros et constatent qu'il n'y a aucun signe d'activité ennemie et que les îles ont peut-être été évacuées[11]. Le lieutenant-généralGeorge Kenney, commandant des forces aériennes alliées dans la région Pacifique Sud-Ouest propose à MacArthur de porter un coup décisif sur les îles. Selon ce dernier, dans l'un de ses rapports :

« Le général a écouté pendant un moment, déambulé de-ci de-là comme je continuais à parler, fait un signe de tête de temps à autre, puis soudain s'arrêta et dit : Cela va mettre le bouchon sur la bouteille[12]. »

Déroulement de la campagne

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Missions de reconnaissance alliées

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Les ordres sont donnés le24 février à un escadron renforcé de la1re division de cavalerie pour effectuer une mission de reconnaissance en cinq jours. Si les îles de l'Amirauté ont effectivement été évacuées, elles seraient alors occupées. Si l'ennemi étaient puissant, alors la force pourrait être retirée. Le généralMacArthur et levice-amiral Thomas Kinkaid, le commandant des Forces navales alliées dans la région Pacifique Sud-Ouest, seraient à portée de main pour prendre la décision d'attaquer mais auraient sinon délégué le commandement à l'amiral William Fechteler, le commandement du Groupe amphibie 8 (Amphibous Group 8) de l'arrière-force du VII Amphibious Force sous commandement de l'amiral Daniel Barbey. Pour les accueillir, le croiseur légerUSS Phoenix a eu l'ordre de prendre le cap. À l'époque, il se trouvait alors àBrisbane, avec plus de 300 membres de son équipe en permission[13]. Afin de les prendre par surprise et d'atteindre les îles de l'Amirauté en cinq jours seulement, desHigh Speed Transports (APD) étaient nécessaires, lesLanding Ship Tank étant bien trop lents pour parcourir la distance requise en quelques jours[14]. Seulement trois APD étaient alors disponibles : le USSBrooks,Humpreys etSands. Chacun pouvait accueillir jusqu'à 170 hommes. Les troupes restantes sont transportées sur les neuf destroyers :USS Bush,Drayton,Flusser,USS Mahan,Reid,Smith,Stevenson,Stockton etWelles. Au total, 1 026 hommes feront partie de la mission de reconnaissance[15].

Cette force était commandée par lebrigadier général William Chasse, commandant de la1re division de cavalerie[16]. Elle comprenait également trois compagnies de fusiliers et les mitrailleurs du2e escadron du5e régiment de cavalerie, un peloton du99e bataillon d'artillerie de campagne avec deuxobusiers de 75 mm, le673eAnti-Aircraft Machine Gun Battery (Airborne)[17] et 29 Australiens de laAustralian New Guinea Administrative Unit, qui devaient aider à la collecte de renseignements et de négocier avec la population indigène des îles, soit 13 000 personnes[18].

La première tête de pont alliée surLos Negros le 29 février 1944.

Une fois les îles capturées, une force de suivi avec le reste du5e régiment de cavalerie, du99e bataillon d'artillerie de campagne et du40e bataillon de construction navale prendraient le cap sur desLanding Ship Tank à partir deFinschafen pour les îles de l'Amirauté[19]. Au personnel de camp qui se disait préoccupé par l'attribution d'une mission aussi dangereuse pour une unité sans expérience du combat, le généralMacArthur rappelle comment le5e régiment de cavalerie avait combattu aux côtés des troupes de son père dans la campagne contreGeronimo. « Ils se battaient », dit-il, alors « ils vont se battre maintenant[20]. »

Le major-général Charles Willoughby desservices de renseignement G-2 n'était toutefois pas en accord avec les rapports des aviateurs qui affirmaient que les îles étaient inoccupées. S'appuyant sur leUltra et leAllied Intelligence Bureau 3 000 soldats japonais seraient présents selon une estimation le 13 février.

Le 24 février, l'estimation est revue à la hausse, 4 000 soldats. Les renseignements attribuaient alors l'absence de tirs anti-aériens à la situation logistique japonaise, croyant qu'il s'agissait d'une mesure pour conserver des munitions. Le lieutenant-généralWalter Krueger, commandant de la6e armée américaine a rappelé plus tard que personne n'avait cru à son quartier-général que les îles étaient inoccupées. Ce dernier dirigeait une compagne de six hommes desAlamo Scouts, débarqués sur la côte sud deLos Negros le 27 février sous couverture d'un raid aérien. Les éclaireurs ont rapporté que la côte sud était « pleine de Japs[21] ».

Défenses japonaises

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C'est la8e armée régionale qui assure la défense des îles de l'Amirauté. Son quartier-général est àRabaul et elle est dirigée par le généralHitoshi Imamura. En septembre 1943, face à l'incapacité à stopper la progression alliée en Nouvelle-Guinée et dans les Îles Salomon, le quartier-général de l'armée impériale décide de resserrer le périmètre défensif au sud et au centre du Pacifique sur une nouvelle ligne, allant de lamer de Banda auxîles Carolines. Le général Imamura doit en tenir une partie, incluant les îles de l'Amirauté, jusqu'à ce que l'armée et la marine japonaises soient en mesure de lancer une contre-attaque décisive. Les îles de l'Amirauté occupent une position stratégique. Si les Alliés venaient à s'en emparer, ils pourraient alors s'en servir comme base avancée pour bombarder l'île deTruk, véritable bastion japonais. Imamura a jusqu'au milieu de l'année 1944 pour consolider ses défenses, ce qui suggère que l'état-major nippon n'imagine pas une attaque ennemie d'ici là. En avril 1944, la principale unité militaire présente dans l'archipel est le 51e régiment de transport, débarqué à Los Negros.

Imamura demande à plusieurs reprises des renforts. En octobre 1943, il requiert l'envoi d'une division d'infanterie mais aucune n'est disponible. Il tente aussi d'obtenir la mise à disposition du 66e régiment, basé auxPalaos où il se reconstitue, mais là encore sans réussite. Enfin, la marine impériale rejette l'idée d'envoyer sur les îles de l'Amirauté une force spéciale de débarquement. Seul le 66e régiment est prévu en soutien en janvier 1944, à la suite des débarquements alliés àArawe etSaidor à partir de la mi-décembre. Cependant, le déploiement de l'unité est annulé après qu'un transport de troupes est coulé par l'USSWhale avec de lourdes pertes le 16 janvier. Imamura ordonne alors à la 38e division de déployer un bataillon dans l'archipel, en l'occurrence le 2e bataillon du 1er régiment mixte indépendant, qui arrive les 24 et 25 janvier. Une tentative ultérieure d'y débarquer un bataillon d'infanterie et un bataillon d'artillerie est mise en échec par des attaques aériennes et navales des Alliés. Néanmoins, 530 soldats du 1er bataillon du 229e régiment d'infanterie parviennent à terre la nuit du 2 février.

Bataille de Los Negros

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L'intervention de laRoyal Australian Air Force s'avéra cruciale pour la prise des îles de l'Amirauté. Ici deuxKittyhawk australiens sur l'aérodrome de Momote sur Los Negros le 8 mars 1944.

La campagne débute le lorsque les Américains débarquent surLos Negros, la troisième plus grande île du groupe par sa superficie.

Débarquement

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Le site du débarquement est une petite plage sur la rive sud de Hyane Harbour, près de l'aérodrome de Momote. Si celui-ci peut rapidement être pris, il est environné de marais et l'entrée du port ne fait que sept cent mètres de large. Cependant, l'audace paie car les Japonais n'ont pas anticipé un débarquement à cet endroit et le gros de leurs troupes se situe près des plages de Seeadler Harbour, de l'autre côté de l'île. Le 29 février 1944, la météo est bouchée et tout soutien aérien est compromis. Seuls troisB-24 Liberator et neufB-25 touchent leur cible. En contrepartie, le bombardement naval est étendu de quinze minutes. Chaquebarge de débarquement transporte ensuite 37 hommes.

La première vague débarque à 8h17 et ne rencontre aucune opposition. Néanmoins, dès la fin du bombardement, les Japonais sortent de leurs abris et font feu de leurs mitrailleuses et de leurs canons. L'intensité des tirs est telle que la deuxième vague doit rebrousser chemin, le temps que les destroyers ne neutralisent les défenses nippones. Pour autant, les troisième et quatrième vagues sont aussi prises sous le feu ennemi.

Sur les douze barges, quatre sont endommagées et, si trois sont rapidement réparées, elles ne peuvent être utilisées dans l'immédiat. En dernier ressort, l'un des transports de troupes peut directement s'aventurer dans le port pour débarquer les hommes sur une jetée mais l'opération serait des plus risquées. Durant quatre heures, les barges de débarquement continuent leurs allers et retours, en partie grâce à la pluie qui réduit la visibilité et rend les tirs ennemis plus imprécis. Les opérations se terminent vers 13 heures et la marine américaine compte des pertes limitées, avec deux morts et trois blessés.

A terre, l'infanterie progresse vite et s'empare de la piste d'atterrissage. Les Japonais tentent bien de s'opposer mais les Américains continuent de débarquer des canons antiaériens, des munitions et ils commencent à organiser des patrouilles. A 16 heures, le général MacArthur et l'amiral Kinkaid débarquent à leur tour et inspectent les lieux, en dépit de la présence sporadique de snipers. Le général Chase reçoit l'ordre de tenir ses positions avant l'arrivée de renforts. Dans le même temps, l'amiral Fechteler commence à prendre le large après avoir réalisé l'ensemble de ses missions de débarquement et de bombardement. Seuls les destroyersBush etStockton restent en soutien.

Combats autour de la tête de pont

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Sur l'île, Chase regroupe ses troupes dans un étroit périmètre. Dénué de barbelés, l'ensemble de la zone doit être rigoureusement surveillé. Si le sol à base decorail dur est idéal pour un aérodrome, il ne facilite pas le creusement de tranchées. Durant la nuit, des groupes de Japonais tentent de pénétrer les défenses américaines et un parachutage de munitions est demandé. Plusieurs avions profitent d'une accalmie météo pour y procéder à 8h30, avec succès. Les quelques cargaisons qui atterrissent en-dehors du périmètre sont rapidement récupérées.

A 16 heures, une patrouille japonaise parvient à rentrer dans le périmètre alors même que la nuit n'est pas encore tombée. Arrivée à une trentaine de mètres du quartier-général, un sniper commence à faire feu sur la position du général Chase. Immédiatement, les Américains ripostent et trois Japonais se font sauter à l'aide de grenades, tandis qu'un dernier se faitseppuku avec son sabre. A 17 heures, les Japonais tentent une autre incursion mais sont facilement repoussés.

Le lendemain, les renforts arrivent, sous la forme de six bâtiments de débarquement (Landing Ship Tank (LST)), comprenant chacun unLanding Craft Mechanized, escortés par lesdestroyers USSMullany, USSAmmen etHMAS Warramunga, ainsi que les destroyers dragueurs de mines USSHamilton et USSLong. Les LST pénètrent dans Hyane Harbour pour y débarquer les hommes et le matériel sous des tirs de mortiers. Le débarquement dure sept heures. Etant donné l'importance du matériel arrivé à terre, le général Chase donne l'ordre d'étendre le périmètre et un soutien aérien est requis. Des B-25 du 345e groupe de bombardiers sont interceptés par quinze chasseurs japonais qui sont repoussés par les huitP-47 Thunderbolt de l'escorte. Huit avions japonais auraient été détruits dans l'affrontement. Néanmoins, les bombardements touchent pour partie le périmètre tenu par les Américains et deux d'entre eux sont tués et quatre blessés. A 15 heures, deux escadrons du 5e de cavalerie passent à l'attaque et atteignent tous leurs objectifs. Dans le même temps, le 40e bataillon naval du génie qui a débarqué pour aménager la piste d'atterrissage de Momote est en fait contraint de participer à la défense de la tête de pont et à des opérations de destruction de fortifications japonaises. Six tranchées sont aussi creusées par un bulldozer pour y accueillir dix hommes chacune. Enfin, les revêtements de la piste d'atterrissage sont utilisés pour établir de solides nids de mitrailleuses.

Conséquences

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Articles détaillés :Bataille de Guam (1944),Opération Forager,Bataille de la mer des Philippines etCampagne des Philippines (1944-1945).

Une importante base aérienne et navale fut construite sur lesîles de l'Amirauté, qui sont devenues, à partir de 1944, une base d'opérations essentielle lors des campagnes de laguerre du Pacifique, en particulier en vue de libérer lesPhilippines. Après avoir isolé l'armée impériale japonaise enNouvelle-Guinée, et remporté de nombreuses victoires, auxîles Mariannes ou àPeleliu, les Alliés se rapprocheront en effet de plus en plus du sol japonais. Pour les Japonais, la perte des Amirauté signifiait la perte de leur avant-poste enAsie du Sud-Est.

En 1950-1951, cinq ans après la fin de la guerre, les dernierscriminels de guerre japonais sur l'île deManus sont jugés par le gouvernement australien[22].

Le transfert de souveraineté des îles de l'Amirauté à laPapouasie-Nouvelle-Guinée aura lieu en 1975.

Notes et références

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  1. a etbFrierson,The Admiralties : Operations of the 1st Cavalry Division, p.6–7.
  2. a etbMorison,Breaking the Bismarcks Barrier, p. 432.
  3. Frierson,The Admiralties : Operations of the 1st Cavalry Division, pp. 4–5.
  4. Miller,Cartwheel: The Reduction of Rabaul, p. 1–2.
  5. Miller,Cartwheel: The Reduction of Rabaul, pp. 5–6.
  6. Hayes,The History of the Joint Chiefs of Staff in World War II : The War Against Japan, p. 312–334.
  7. Hayes,The History of the Joint Chiefs of Staff in World War II: The War Against Japan, pp. 425–430.
  8. Hayes,The History of the Joint Chiefs of Staff in World War II: The War Against Japan, p. 427–430.
  9. Mortensen, « Rabaul and Cape Gloucester », in Craven and Cate (eds),Guadalcanal to Saipan, p. 350–356.
  10. Miller,Cartwheel: The Reduction of Rabaul, pp. 316–317. En raison des changements de plans, l'ensemble des unités affectées ne seront pas déployées.
  11. Reports of General MacArthur, vol. I, p. 137.
  12. Kenney,General Kenney Reports, p. 360.
  13. Morison,Breaking the Bismarcks Barrier, p. 435.
  14. Barbey,MacArthur's Amphibious Navy, p.145–151.
  15. Morison,Breaking the Bismarcks Barrier, p. 436–437.
  16. Hirrel,Bismarck Archipelago, p. 14.
  17. Frierson,The Admiralties : Operations of the 1st Cavalry Division, p. 18–19.
  18. Powell,The Third Force:ANGAU's New Guinea War 1942–46, p. 82.
  19. Barbey,MacArthur's Amphibious Navy, p. 152.
  20. Taafe,MacArthur's Jungle War, p. 61.
  21. Krueger,From Down Under to Nippon, p. 48–49.
  22. Philip Piccigallo,The Japanese on Trial; Austin 1979.(ISBN 0-292-78033-8)

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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