Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Campagne d'Italie (1799-1801)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisCampagne d'Italie (1799-1800))
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCampagne d'Italie.

Campagne d'Italie
Description de cette image, également commentée ci-après
Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, parJacques-Louis David. En réalité, Napoléon a franchi ce col à dos demule et non à dos decheval[1].
Informations générales
Date1799-1801
LieuItalie
IssueVictoire française
Belligérants
Drapeau de la France République françaiseDrapeau du Saint-EmpireSaint-Empire
Drapeau de l'Empire russeEmpire russe
Drapeau du Royaume de SardaigneRoyaume de Sardaigne
Drapeau du Royaume des Deux-SicilesRoyaume de Naples et Sicile
Commandants
Napoléon Bonaparte
Barthélemy Schérer
Jean Victor Moreau
Étienne Macdonald
Jean Lannes
Barthélemy Joubert
Jean Championnet
Louis Desaix
Jean-de-Dieu Soult
Drapeau de l'Empire russeAlexandre Souvorov
Drapeau du Saint-EmpireMichael von Melas
Drapeau du Royaume de SardaignePolicarpo Cacherano d'Osasco
Drapeau du Royaume des Deux-SicilesFabrizio Dionigi Ruffo

Guerres de la Révolution française

Batailles

Guerre de la Deuxième Coalition


Campagne de Hollande


Campagne de Suisse


Campagne d'Égypte


2e Campagne d'Italie

Données clés

modifier

Ladeuxième campagne d'Italie qui commence en1799 (an VII) est un nouvel épisode dans la guerre qui oppose la jeuneRépublique française à laDeuxième Coalition qui se différencie de lapremière par la participation des troupesrusses au conflit. Elle entraîne la reconquête temporaire de l'Italie par les monarchies européennes aux dépens de la France et desrépubliques sœurs italiennes. La mésentente entre coalisés et la contre-offensive française menée parNapoléon Bonaparte, de retourd'Égypte, amènent en 1801 les belligérants à un armistice puis une paix de compromis autraité de Lunéville.

Situation

[modifier |modifier le code]
La traversée des Alpes par l'armée russe de Souvorov, toile deVassili Sourikov,1899.

En1799, laGrande-Bretagne, l'Autriche, laRussie et l’Empire ottoman forment une nouvelle coalition contre laFrance. Profitant de l'absence deNapoléon Bonaparte bloqué enÉgypte, les Autrichiens lancent une offensive dans le but de reconquérir ses possessions italiennes enlevées par ce général français l'année précédente.

Sur tous les fronts, les Français ont 150 000 hommes mais, en Italie, le généralBarthélemy Louis Joseph Schérer n'a sous ses ordres que 20 000 à 60 000 soldats et il commet l'erreur de diviser son armée en trois fronts : la divisionSérurier àLecco, la division Grenier àCassano et la divisionVictor àLodi, les plaçant sur un long cordon s'étendant de laValteline jusqu'àPlaisance, au-delà de l'Adda.

Jean-Étienne Championnet, qui vient de défaire l'armée duroyaume de Naples et de capturer son chef, l'AutrichienKarl Mack, est appelé précipitamment à la tête de l'armée des Alpes. Ses troupes sont démunies. Trop peu nombreuses et décimées par letyphus, elles ne peuvent contenir l'avance russe vers lafrontière des Alpes.

L'offensive austro-russe

[modifier |modifier le code]

Premiers succès autrichiens

[modifier |modifier le code]

Le général Schérer qui commande l'armée d'Italie composée de 20 000 à 50 000 soldats Français, doit faire face aux 60 000Autrichiens commandés parMichael von Melas.Étienne Macdonald remplace Championnet à la tête de l'armée de Rome et ses 12 000 hommes.

De 30 000 à 50 000 soldats russes sont attendus sous peu, sous les ordres dufeld-maréchalSouvorov.

Les Français étant occupés par la pacification difficile deNaples, leur force effective est diminuée de moitié. Avant l'arrivée des troupes russes et afin d'éviter que la situation ne devienne encore plus intenable, Schérer ordonne une attaque immédiate. Macdonald doit replier une partie de ses troupes envoyées en renfort à Naples pour soutenir l'effort de Schérer.

Les troupes autrichiennes sous les ordres dePál Kray etMichael von Melas, remportent labataille de Vérone le 26 mars puiscelle de Magnano le (17 germinal an VII). Défait, Schérer laisse 8 000 hommes dans différents forts de la région et ordonne la retraite du reste des troupes françaises.Michael von Melas perd du temps à les poursuivre et provoque le déplaisir deFrançoisIer d'Autriche.

L'arrivée du généralissime Souvorov

[modifier |modifier le code]
Le feld-maréchalSouvorov en disgrâce (à g.) reçoit l'ordre impérial de mener l'armée russe contre les armées françaises en Italie, toile dePiotr Geller, 1902.

Lestroupes russes entrent en Italie en ce début de printemps sous le commandement dufeld-maréchalAlexandre Souvorov[2], c'est à la demande expresse du souverain autrichien que le Russe prend, le (29 germinal an VII), la tête des armées combinées austro-russes en Italie.FrançoisIer d'Autriche pousse les deux généraux à avancer avec vigueur, et bientôt lePiémont leur est acquis.

Caricature anglaise de 1799 montrant le généralSouvorov se délectant d'une fricassée de têtes françaises.

LeDirectoire rend Schérer responsable de ces défaites, et il est remplacé parMoreau, général à l'expérience et au talent reconnu, mais qui avait perdu la confiance du Directoire.Moreau et ses troupes inférieures en nombre tentent de défendre le terrain pied à pied, mais une nouvelle défaite àCassano les 26 et 27 avril (7 et 8 floréal), l'oblige à ordonner la retraite deLombardie, évacuant les places d'Alexandrie et deTurin, et se retirant sur laSuisse.

La situation semble désespérée pour l'armée française, défaite de trop nombreuses fois, manquant de matériel et de troupes fraîches. Les Français reculent et doivent abandonnerMilan à Souvorov le 28 avril.

Une attaque des Alliés, traversant le, du côté deBassignana, échoue le 11 mai. L'armée de Moreau, réduite à 9 000 hommes valides, est décimée. Une tentative de contre-attaque échoue face aux hommes du général russePiotr Bagration. Souvorov occupe très viteTurin le 26 mai et proclame la restitution duPiémont à son roi,Charles Emmanuel IV[3],[4]. L'opposition des généraux autrichiens fait naître entre eux et Souvorov un commencement de mésentente.

Chute des républiques napolitaine et romaine

[modifier |modifier le code]
Fra Diavolo commandant la guérilla contre les Français, illustration deTancredi Scarpelli, v. 1929-1932.

Les 12 000 hommes du généralMacdonald quittentNaples pour soutenir Moreau et rejoindre la division Victor que Moreau envoie à sa rencontre. Avant de partir, Macdonald[5] fait occuper et approvisionner les places fortes duchâteau Saint-Elme (en),Capoue,Gaète et duchâteau Saint-Ange. L'insurrection paysanne de l'armée de la Sainte Foi, commencée avant le départ de Macdonald, s'étend à tout le pays sous le commandement du cardinalFabrizio Dionigi Ruffo, soutenue par la flotte britannique deNelson avec un appoint de forces russes,ottomanes et portugaises. Le peu qui reste de troupes françaises et de laRépublique parthénopéenne est balayé. Les sanfédistes s'emparent deCrotone,Catanzaro,Cosenza qui sont mises au pillage. La garnison de Naples, assiégée à partir du 17 juin, capitule le 19 ; les Français obtiennent d'être évacués vers la France mais les républicains napolitains sont massacrés par la foule ou exécutés après un jugement expéditif.Capoue se rend le 29 juillet,Gaète le 31.Ferdinand IV reprend possession de son trône et place ses troupes sous les ordres du général autrichienMichael von Fröhlich (de) pour éliminer les dernières garnisons françaises de laRépublique romaine[6].

Le généralLahoz, officier milanais passé du service de laRépublique cisalpine à celui de l'Autriche, anime une révolte des campagnes romaines contre les républicains alliés des Français. La petite armée franco-romaine du généralGarnier, secondé par les RomainsCamille Borghèse etFrancesco Borghèse, bat les Napolitains le 21 septembre et les Autrichiens le 22. Garnier négocie avec le commandant britanniqueThomas Troubridge et le général napolitain Burchard puis, après un dernier combat contre les Autrichiens le 28 septembre, obtient de s'embarquer vers la France avec son contingent français, les partisans desrépubliques italiennes et lalégion polonaise. Les Austro-Napolitains entrent dans Rome le 30 septembre ; les Napolitains massacrent un certain nombre de républicains italiens restés dans la ville. LesÉtats pontificaux sont restaurés[7].

Efforts de jonction entre Macdonald et Moreau

[modifier |modifier le code]

Macdonald et Moreau forcent le pas pour réunifier l'Armée d'Italie, coupée en deux par les manœuvres de Souvorov.

Macdonald effectue une marche rapide par lesÉtats pontificaux, laToscane, pour arriver aux débouchés desApennins. Il bat les Autrichiens àSarzana etPontremoli, ce qui lui ouvre un chemin pour communiquer avec Gênes, et se retranche dansPistoia, pour attendre Moreau, qui s'est retiré, de son côté, dans le Piémont.

Macdonald écrit au Directoire pour offrir sa démission et suggérer un regroupement des deux armées sous les ordres de Moreau. En absence de réponse deParis, Macdonald prépare un plan d'opérations combinées, espérant que Moreau s'avancera, et coupera les lignes de communications de Souvorov. Mais Moreau reste entreGênes et laScrivia, ce qui amène Macdonald à opérer seul. De leur côté, les Russes marchent sur la Trebie.

Moreau fait retraite sur leTessin, alors qu'il aurait dû la faire par le pont dePlaisance, sur la rive droite du. Il ne parvient pas à faire la jonction avec l'armée de Naples que commandeMacdonald, et qui est en marche pour s'approcher du Pô, laissant à Souvorov le loisir de se porter surGênes et de le couper entièrement de l'armée de Naples. S'apercevant de sa faute, il revient en toute hâte, par la rive droite du Pô, surAlexandrie. Quelques jours plus tard, il commet à nouveau une erreur similaire, en marchant surConi, en abandonnant entièrement l'armée de Naples et les hauteurs de Gênes.

Pendant qu'il marche à l'Ouest, Macdonald arrive avec l'armée de Naples surLa Spezia. Au lieu d'opérer sa jonction sur Gênes, derrière l'Apennin, et de déboucher, réunis sur laBocchetta, pour faire lever lesiège de Mantoue, Moreau prescrit à Macdonald de passer l'Apennin et d'entrer dans la vallée du pour opérer sa jonction surTortona. Isolée, l'armée de Naples doit supporter tous les efforts de l'ennemi à labataille de la Trébie.

Repli français et changement de généraux

[modifier |modifier le code]

L'Armée des Alpes (dirigée parChampionnet) rentre dans le conflit et engage alors l'armée austro-russe dans une série d'escarmouches mineures, mais n'arrive pas à sauverMoreau et ses hommes. Souvorov prend une série de garnisons françaises et continue son avance implacable.Étienne Macdonald et ses hommes tentent de s'y opposer, le 19 juin, à labataille de La Trébie où ils sont battus.

Avec le reste de son armée, Macdonald fuit versGênes, une retraite adroite qui lui vaudra l'admiration deSoult[8], alors que Souvorov attaqueNovi. Malade et mal remis de blessures reçues le 12 juin àModène, Macdonald quitte Gênes amer, laissant Moreau tenter de rejoindre son armée, et se rend à Paris.

Moreau, qui espère longtemps être renforcé par Macdonald, parvient à réunir assez de moyens pour opposer une résistance suffisante aux progrès de Souvorov. Il remporte le22 juin, la victoire de San-Giuliano. La rivière deGênes devient une barrière que le général russe ne peut franchir. Les garnisons françaises deMantoue etAlexandrie sont prises mais leConseil aulique autrichien ordonne alors une halte dans les offensives coalisées. Souvorov attend des renforts avant une offensive décisive en automne.

LeDirectoire s'inquiète. Moreau est envoyé rejoindre l'Armée du Rhin. À l’instigation de Barras et Sieyes,Joubert est nommé général en chef de l'Armée d'Italie, avecSuchet, pour chef d'état major. Mais le15 août, à labataille de Novi, Joubert trouve la mort. C'est la dernière victoire de Souvorov en Italie et encore est-elle vivement disputée.

Moreau, qui n'est pas encore parti, reprend l'initiative, opère à nouveau une glorieuse retraite, après celle de 1796 en Allemagne, devant des forces supérieures. Il mène enfin les survivants versGênes, à la rencontre de l'armée de Macdonald, où il prépare la ville à un état de siège. Finalement, selon l'ordre duDirectoire, Moreau laisse le commandement àChampionnet et rentre àParis. Le nouveau commandant en chef est battu àGenola, le4 novembre. Peu de temps après, éclate lecoup d'État du 18 brumaire de l'an VIII ().

Mésentente entre Russes et Autrichiens

[modifier |modifier le code]

À cette époque, la mésentente entre le général russe et les généraux autrichiens augmente[9]. Souvorov ne tarde pas à se plaindre d'être mal secondé par les Autrichiens. De son côté le cabinet russe s'indigne de l'ordre donné à l'archiduc Charles de marcher vers laSuisse. PaulIer, à son tour, prescrit à Souvorov d'abandonner l'Italie et les Autrichiens, de se porter, avec le peu de troupes qui lui restent à la rencontre du généralKorsakov et de prendre le commandement de toutes les forces russes qui entrent enRépublique helvétique.

Au départ des Russes,Melas, qui reste commandant des troupes autrichiennes, arrête l'offensive et consolide ses forces. Ce répit accordé à l'armée d'Italie marque un tournant décisif dans le cours de la guerre.

À l'automne, Souvorov passe lecol du Saint-Gothard afin de soutenir le généralKorsakov qui s'apprête à envahir la France. Mal soutenus par les Autrichiens jaloux des succès des Russes, Korsakov est battu à la deuxièmebataille de Zurich, le25 septembre, par l'Armée d'Helvétie du généralAndré Masséna. Les Russes sont alors obligés de se replier vers leVorarlberg[10]. L’arrivée de Souvorov aura été inutile et trop tardive.

La prise d'Ancône, le, est le dernier succès de la coalition. L'armée commandée par le général autrichienMichael von Fröhlich (de) compte 7 000 Autrichiens, 900 Russes, 600 Ottomans et 1 400 Napolitains. Cependant, le général françaisMonnier se rend aux seuls Autrichiens sans que la capitulation fasse mention de leurs alliés ; en outre, Fröhlich refuse de remettre les navires capturés à l'amiral russeVoïnovitch. Cet épisode s'ajoute aux griefs entre Russes et Autrichiens[11].

Choqué,PaulIer dissout l'alliance et rappelle Souvorov. Le feld-maréchal abandonne les Autrichiens à eux-mêmes et ramène à son souverain les restes de son armée. Pourtant la situation en Italie reste clairement à l'avantage de la coalition. Melas dispose de 100 000 hommes sous ses ordres, à opposer à 50 000 français dispersés. Les alliés préparent un mouvement décisif dans le sud de la France, et au-delà du Rhin. Mélas avance lentement, posant lesiège devant Gênes.

L'arrivée de Bonaparte

[modifier |modifier le code]

Le plan de sauvetage du Consul

[modifier |modifier le code]

Alors que les armées françaises sont en difficulté en Italie, a lieu lecoup d'État du 18 Brumaire (). Revenu d'Égypte et fraîchement nomméPremier Consul,Bonaparte nomme Masséna[12] en remplacement de Championnet, qui, malade dutyphus, a demandé à être relevé[13],[14]. Avec sous ses ordres les générauxSoult etSuchet,André Masséna et sonArmée d'Helvétie part soutenir les assiégés deGênes.

Article connexe :Armée d'Italie#L'armée de Réserve formée à Dijon en 1800.

Pendant ce temps, à Dijon,Bonaparte constitue une armée pour soutenir les troupes deMasséna, bloquées depuis des mois par lesiège de Gênes et qui manquent de nourriture. Comme il n'aconstitutionnellement pas le droit de commander une armée sur un théâtre d'opération extérieur, il forme une armée de réserve, dans les rangs de laquelle on trouve notammentBerthier comme général en chef,Dupont de l'Étang comme chef d’état major et plus tard Desaix, qui a insisté[15].

LePremier Consul confie à Moreau l'action principale de son plan, c'est-à-dire l'attaque de l'Autriche par le sud de l'Allemagne. Pendant ce temps, lui-même passera les Alpes par le col de Saint-Gothard, puis enveloppera l'armée autrichienne et fondra sur ses arrières. Mais Moreau, effrayé par cette double manœuvre, tarde à l'exécuter.

Pendant ce temps, l'Autriche maintient son armée d'Allemagne sur la défensive et concentre tout son effort sur l'Italie. La division du généralSuchet est rejetée dans leVar. Le retard de Moreau, qui doit faire diversion en attaquant en Allemagne le généralKray, mais surtout la dureté du siège deGênes, obligent Bonaparte à franchir les Alpes par le chemin le plus court, mais aussi l'un des plus difficiles : leGrand-Saint-Bernard. Il a conçu une nouvelle manœuvre : occuper, sur la route dePlaisance àGênes, le défilé de laStradella pour contraindre les Autrichiens à la retraite et couvrirMilan.

La traversée des Alpes

[modifier |modifier le code]

Les forces françaises dirigées par Bonaparte sont composées de 40 000 hommes, dont laGarde Consulaire. Il dispose des divisionsWatrin,Chambarlhac,Gardanne,Boudet,Monnier et des généraux de corpsMurat,Lannes etVictor.

Dès le 15 mai, Bonaparte concentre ses forces dans la région deMartigny, enValais, en vue de passer en Italie par lecol du Grand-Saint-Bernard.Lannes commande l’avant-garde avec six demi-brigades. Dans le même temps, la divisionMoncey traverse les Alpes par lecol du Saint-Gothard, la divisionLechi par lecol du Simplon, la divisionChabran par lePetit-Saint-Bernard et la divisionTurreau par lecol du Mont-Cenis.

Cette traversée, glorifiéea posteriori, contribuera fortement à la légende et lapropagande de Napoléon empereur.

Articles connexes :Fort de Bard#Mai 1800 : « Arrêtez Napoléon ! » etSiège du fort de Bard.

Dès le 20 mai,Lannes arrive devant lefort de Bard qui commande la sortie de la route vers la plaine du Pô, à la sortie du col du Saint-Bernard. Ce fort est défendu par une compagnie autrichienne. Dans le même temps, l'artillerie française passe le col, malgré les difficultés. Tandis que Lannes contourne la position, une partie des forces françaises assiège la place.Dupont de l'Étang entre (avec ses hommes) le premier dans la ville deBard et se signale à l'attaque du fort les 21 et. Le 23 mai, le passage est terminé. Lannes, toujours en avant-garde, arrive àIvrée. La division Loison prendCrémone. Le 2 juin le « Petit Caporal » entre àMilan quatre ans après sa première arrivée.

L'héroïsme de Masséna

[modifier |modifier le code]

La défense du pays de Gênes reste comme une des pages les plus glorieuses de la carrière du général Masséna : presque chaque jour est marqué par une action d'éclat. Le 6 avril, dans une première sortie, à la tête de plusieurs bataillons, il traverse audacieusement l'armée autrichienne et délivre le généralGardanne, livre plusieurs combats à l'ennemi, le rejette au-delà dela Piotta, s'empare deSassello, remporte de nouveaux succès àPonte-Junera, à l'attaque de l'Hermette, et rentre dans Gênes avec de nombreux prisonniers, des canons et des drapeaux.

Dans une nouvelle sortie, le général Soult traverse de nouveau l'armée autrichienne, enlève une division àMonte-Facio. Enfin, il livre un dernier combat àMonte Cretto, où un coup de feu lui fracasse la jambe. Resté au pouvoir de l'ennemi, il demeure prisonnier.

La chute de Gênes

[modifier |modifier le code]

Gênes tombe le 4 juin, avant que le Premier Consul ne puisse l'atteindre. Bonaparte doit encore changer de plan de campagne.

L'amiralKeith honorera la défense implacable de Masséna[16]. Bonaparte fait avancer son armée à marche forcée pour frapper les Autrichiens avant qu'ils ne puissent se reprendre. Le retour de Napoléon Bonaparte vient à point nommé pour relever le courage des troupes de Masséna, sévèrement usé.

Pour éviter une jonction des Autrichiens avec les Britanniques, attendus àGênes, Bonaparte doit accrocherMelas entreNovi et la côte. Le premier affrontement a lieu sur laStradella. L'Armée de réserve (dirigée par le généralJean Lannes et comptant dans ses rangs le généralDesaix) se bat à labataille de Montebello le9 juin, peu avant la grandebataille de Marengo. C'est une victoire.

Marengo

[modifier |modifier le code]
Labataille de Marengo par le peintreLejeune.

Le 13 juin, Bonaparte n'a toujours pas localisé le gros de l'armée ennemie. Il envoie donc le lendemain son armée à différents points stratégiques. Deux divisions sont envoyées en reconnaissance : la divisionLapoype sur la rive gauche du, et au sud la division deDesaix. Quelques heures plus tard, les Autrichiens franchissent laBormida, par deux ponts que les Français n'ont étrangement pas détruits. Pendant la nuit du 13 au 14 juin, les Autrichiens bivouaquent en face des troupes françaises avec interdiction de faire du feu.

Le consul aurait été vaincu sans l'arrivée décisive des renforts du généralDesaix, parti en éclaireur : ce dernier, à qui Bonaparte avait demandé de partir en éclaireur, décide de désobéir en entendant tonner les canons sur ses arrières. Il charge à la tête de sa division, tandis que la cavalerie française surprend les Autrichiens. Desaix croisera le messager que lui avait fait envoyer en toute hâte Bonaparte[17]. Desaix remotivera les troupes[18] et même le futur empereur[19].

La retraite deMelas retourna la déroute française en victoire. Dans la contre-attaque, Desaix fut tué[20]. Bonaparte honorera son nom avec plusieurs monuments commémorant son courage. Son nom figure sur l'Arc de Triomphe, érigé pour célébrer les victoires de l'Empire, comme celle de Marengo. Le général sera porté en triomphe par Bonaparte, reconnaissant envers son ami[21] ; à de nombreuses reprises il louera le général[22],[23],[24].

Conséquences

[modifier |modifier le code]

Le lendemain de cette bataille, le 15 juin 1800, Melas négocie avec le généralfrançaisDupont de l'Étang la convention d’Alexandrie. Cet armistice livre aux Français douze places fortes et l'Italie jusqu'au Mincio, c'est-à-dire tout ce qu'ils avaient perdu depuis quinze mois à l'exception de Mantoue. Le général Dupont reçut alors le titre de ministre extraordinaire provisoire du gouvernement français en Piémont le, et fut chargé de réorganiser laRépublique cisalpine.

Les hommes du général Suchet reprennent Gênes le.

Sur ordre du Premier Consul, l'Armée de réserve intègre l'Armée d'Italie et celle-ci est désormais commandée par Masséna. Mais sa gloire fut de courte durée, à cause de plaintes pour exactions, et de son avidité insatiable et célèbre, il fut remplacé par le généralBrune.

Marengo fut la dernière bataille majeure sur le front italien, durant lesguerres de la Révolution française. Après labataille de Hohenlinden, les Autrichiens sont forcés de négocier, et la guerre s'arrête peu après, contribuant à la légende de Bonaparte, héros au sein de laRépublique.

Conclusion de la campagne

[modifier |modifier le code]
general Jean Victor Moreau

Alors que Napoléon rentre à Paris le 17 juin, laissant ses généraux régler la guerre en Italie, Brune doit s'opposer assez vite aux troupes deHeinrich Johann de Bellegarde. Dupont, remplacé le 15 août parJourdan en tant qu'administrateur général duPiémont, devient le lieutenant du général en chef Brune, prenant le commandement de l'aile droite de l'armée d'Italie le 28 août. Dupont est chargé par Brune le 6 octobre d'envahir laToscane (hors périmètre de la convention d’Alexandrie). Le 15 octobre, il entre dansFlorence, où il établit un gouvernement provisoire, et, le23 octobre, il est à Livourne. Le généralSuchet, lui, commande le centre de l'armée, composé de trois divisions fortes de 18 000 hommes.

Le généralSoult, libéré à Marengo, sera chargé fin1800 de pacifier lePiémont. Son énergie parvient à mater l'insurrection dite desBarbets. Il réussit même à les discipliner et les enrôler. Il reçoit ensuite le commandement de la partie sud duroyaume de Naples.

La ligne du Mincio

[modifier |modifier le code]

Le général autrichienBellegarde occupe encore la ligne du Mincio avec 70 000 hommes, appuyé d'un côté aulac de Garde et de l'autre àMantoue. Le général Macdonald avait reçu l'ordre de franchir les Alpes avec l'armée des Grisons, tandis que le général Brune devait remonter au nord, se joindre à Macdonald, puis de se porter tous deux aux sources duMincio et de l'Adige pour faire tomber toute la ligne défensive des Autrichiens, qui s'étendait des Alpes à l'Adriatique. Dupont quitta la Toscane le 2 novembre pour rejoindre le gros de l'armée. Le 15 décembre, Macdonald passa le Splügen et arriva devant le Tyrol italien. Il restait à Brune de forcer le passage du Mincio, et le 20 décembre, il enleva les positions autrichiennes en avant de ce fleuve.

Le généralDelmas commandait l'avant-garde,Moncey la gauche,Michaud la réserve, tandis queDupont avait le commandement de la droite. Le Mincio, grossi par les pluies, n'était pas guéable, et les ponts deBorghetto et deValeggio étaient solidement retranchés. Brune résolut de tenter le passage en deux points : àPozzolo et àMonzambano, ce dernier point devant être choisi pour l'attaque sérieuse. La grande attaque deMonzambano etPozzolo fut décidée pour la nuit du 24 au 25 décembre.

Monzambano et Pozzolo

[modifier |modifier le code]

Le 25 au matin, Dupont, chargé de la diversion, couronne d'artillerie les hauteurs du moulin de laVolta, jette un pont, et, favorisé par le brouillard, porte de l'autre côté du fleuve la divisionWatrin. Cependant, àMonzambano, l'attaque est remise et Dupont se retrouve seul sur la rive gauche contre toute l'armée autrichienne. Bellegarde dirige des masses serrées contre le corps qui a franchi leMincio.

Dupont fait prévenir Suchet, qui observait entre Pozzolo et Monzambano lepont retranché (it) deBorghetto. Suchet accourt. Quant àBrune, il se contente de remplacer devant Borghetto le corps de Suchet par la divisionBoudet. Dupont, s'inquiétant peu d'être soutenu, s'engage, enlève Pozzolo et établit une nouvelle division sur la rive gauche, la divisionMonnier. Sous la protection de ses batteries, il soutient une attaque formidable, mais le nombre finit par l'emporter :Monnier est chassé de Pozzolo et Dupont va être rejeté dans le fleuve, quand Suchet prend sur lui de détacher la brigadeClauzel et une partie de la divisionGazan. Suchet appuie le passage de ces renforts par un feu d'artillerie meurtrier depuis la rive droite. Cela permet de sauver et de désengager les troupes du général Dupont.

Dupont reprend l'offensive, Pozzolo est disputé avec acharnement, pris et repris six fois. Le combat se prolonge tout le jour et 6 000 hommes tombent des deux côtés. Le soir venu, Dupont reste maître d'un point de la rive gauche contre un ennemi trois fois supérieur en nombre, et le lendemain, Brune se décide à passer à Monzambano, mais l'honneur du passage et de la défaite des Autrichiens revint à Dupont.Suchet fait avec lui 4 000 prisonniers sur le généralBellegarde.

Fin de la campagne

[modifier |modifier le code]

Le même jour, l'armistice deSteyr est signé au nord des Alpes. Signé non loin de Vienne, parMoreau et l’archiduc Charles l’armistice met fin en Allemagne aux affrontements armés entre Français et Autrichiens.

Les hostilités se poursuivent en Italie pour peu de temps. L'Armée d'Italie s'empare deVérone, deVicence,Ferrare et même Trente (le 6-7 janvier via l’armée des Grisons). Après avoir franchi l’Adige le 4 janvier, puis la Brenta le 11, le généralBrune signe en vainqueur l'armistice deTrévise le qui oblige les autrichiens à se retirer au-delà deTagliamento. Selon l’exigence de Bonaparte, la place forte deMantoue est également livrée à la France en février.

En parallèle,Murat lance une ultime et courte offensive depuis la Toscane vers le sud de la péninsule en direction de Naples. Il traverse les États pontificaux, s’assurant du soutien du Pape contre les napolitains. Il occupe Ancône, conformément à l’armistice de Trévise, dès le 27 janvier. Face à la menace d’un nouveau renversement et du rétablissement de l’éphémèreRépublique parthénopéenne, le royaume deFerdinand 1er signe rapidementl’armistice de Foligno le 9 février (20 pluviôse) 1801, suivi dutraité de paix de Florence le 28 mars. Naples préserve son indépendance et quitte ladeuxième coalition en rompant son alliance avec l’Angleterre. Les Français deSoult (plus de 10 000 hommes) occupent à compter du 25 avril les cités portuaires de Tarente, Otrante et Brindisi où ils pourront installer des garnisons.

L’armistice de Trévise est bientôt suivi de lapaix de Lunéville le 9 février, résultant de la victoire de Moreau à labataille de Hohenlinden.

La paix de Lunéville confirme l'ancientraité de Campo-Formio du et l’éviction des Autrichiens d’Italie.

L’Autriche renonce aux territoires qu'elle possédait auxPays-Bas, reconnaît à la République la possession de la rive gauche du Rhin et abandonne en Italie toute prétention sur les territoires au sud et à l’ouest de l’Adige qui constituent laRépublique cisalpine dont font partieParme etModène.

Le duc deToscane, également dépossédé, se voit offrir l’archevêché deSalzbourg et le duc deModène leBrisgau autrichien. Quant au duc deParme, unBourbon d’Espagne, il obtient laToscane avec le titre de roi d’Étrurie, l’Espagne devant, en échange, restituer laLouisiane à la France. L’Autriche conserve cependant en Italie leTyrol du Sud, vieille possession des Habsbourg, et laVénétie obtenue au traité de Campo-Formio.

Le tournant d'un siècle

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

La campagne d'Italie a auguré de nombreuses choses : elle a permis le coup d'État deNapoléon Bonaparte, et a consacré beaucoup de ses futurs généraux et maréchaux d'Empire. Elle a aussi permis à Napoléon d'asseoir la crainte qu'en avaient ses adversaires des différentes coalitions, qui ne cesseront de s'opposer à lui.

Cette campagne, très médiatisée a posteriori fera alors la légende du Napoléon Bonaparte Consul, libérateur des peuples, promulgateur des idées de laRévolution française, créateur derépubliques. C'est cette légende, qui contribuera au fort engagement romantique derrière Bonaparte.Le passage difficile des Alpes, Bonaparte au cœur de ses troupes, lui donnant une réputation de général exigeant, mais proche de ses fidèles[25],[26].

Certains font aussi de cette campagne le début du déclin de l'Autriche impériale desHabsbourg, et le début de l'unification de l'Italie, sous la forme d'une république.

Dans la fiction

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Philip Parker, R.G.Grant, Andrew Humphreys et Sir Tony Robinson,Ces batailles qui ont changé l'histoire : De Marathon à Tempête du Désert, GEO,(ISBN 978-2-8104-3754-2),p. 143
  2. Il avait introduit dans son armée un maniement d'armes particulier : lorsque l'officier commandaitmarche aux Turcs, les soldats portaient la baïonnette en avant ; à l'ordremarche aux Prussiens, le mouvement était accéléré et la baïonnette croisée deux fois ; mais aux motsmarche aux Français, le soldat devait s'élancer avec impétuosité, réitérer par trois fois l'action de la baïonnette, l'enfoncer dans la terre, qui figurait alors les Français abattus, et la retourner avec force. Selon quelques-uns des biographes, Souvorov avait défendu d'enseigner aux troupes les manœuvres relatives aux retraites, soutenant qu'elles n'en auraient jamais besoin ; assertion bizarre, les manœuvres en arrière étant parfois aussi urgentes que celles en avant, en bataille, ou par le flanc et si une pareille injonction a jamais été donnée, ce qui est peu probable, les généraux français, et Masséna à leur tête, ont dû convaincre Souvorov de son absurdité.
  3. Harry Hearder,Italy in the Age of the Risorgimento 1790 - 1870, Routledge, 22/07/2014
  4. Edgar Vincent,Nelson: Love & Fame, Yale University Press, 2004
  5. de son propre chef, ou sur ordre du Directoire, les sources divergent
  6. Guerres des Français et tome 2 1859,p. 1-12.
  7. Guerres des Français et tome 2 1859,p. 13-17.
  8. « Je ne sais pas si cette retraite de la Trebbia vers la Toscane n'a pas plus fait pour l'honneur de Macdonald que sa marche de Naples à la Trebbia »
  9. Souvorov éprouvait une grande antipathie pour les généraux allemands avec lesquels il était forcé d'opérer. Il se plaisait à heurter de front leurs préjugés, se moquait de leurs habitudes formalistes, et y opposait une simplicité brusque et les mœurs presque sauvages d'un vieux Russe. Aussi les Allemands le traitaient-ils de Cosaque mal civilisé et lui reprochaient-ils, en outre, d'avoir peu de combinaisons profondes, d'être mauvais tacticien, d'employer des manœuvres plus rapides qu'habiles, de prodiguer sans pitié le sang des soldats et de vouloir tout emporter par la force. Ces reproches étaient fondés jusqu'à un certain point. À Souvorov il fallait la Russie et ses immenses ressources. Transportée loin de son pays, une armée qui n'aurait pu se recruter avec facilité, se serait fondue entre ses mains plus lentement, peut-être, mais aussi sûrement par des victoires que par des défaites. Souvorov gagnait des batailles à coups d'hommes sans paraître songer que la plus belle victoire a un lendemain.
  10. Souvorov éprouva lui-même dans sa marche par laSuisse italienne des obstacles de toute nature, que la plus persévérante intrépidité pouvait seule tenter de vaincre ; la saison était rigoureuse, les chemins dans les montagnes avaient été rendus presque impraticables, les provisions manquaient et les troupes victorieuses des Français l'entouraient et le harcelaient de toutes parts. La position des Russes était telle que déjà Masséna pouvait espérer attacher le fameux Souvorov vaincu à son char de triomphe.
  11. Guillaume de Garden,Histoire générale des traités de paix, t. 6, Paris, 1863, p. 182[1]
  12. Les consuls de la République, vu les circonstances où se trouve l'armée d'Italie, arrêtent :
    Art.1er - Le général en chef Masséna est investi de pouvoirs extraordinaires.
    Art. 2 - Il peut suspendre et renvoyer les généraux qui n'auraient pas sa confiance
    Art. 3 - Il pourra casser les corps et destituer les officiers qui auraient des principes d'insubordination
    Art. 4 - Il prendra toutes les mesures pour assurer les communications et rétablir la police dans les départements faisant partie de l'armée d'Italie. Il donnera des ordres pour qu'il soit emporté des départements du Var et des Bouches-du-Rhône le moins de blé possible. (..)
  13. Dans sa lettre au Directoire, Championnet signale que le général — et désormais Premier Consul —Bonaparte est le seul homme qui puisse sauver l'Italie
  14. Championnet s'éteint à Antibes le 9 janvier 1800, dutyphus
  15. « Ordonnez-moi de vous rejoindre, général ou soldat, peu m’importe, pourvu que je combatte à côté de vous. Un jour sans servir la patrie est un jour retranché de ma vie. »
  16. « Monsieur le général, votre défense a été trop courageuse pour qu'on puisse rien vous refuser. »
  17. « Je croyais attaquer l'ennemi, c'est lui qui me prévient, revenez au nom de Dieu si vous le pouvez encore !»
  18. « C'est assez reculé aujourd'hui !! souvenez-vous que j'ai l'habitude de coucher sur le champ de bataille !" »
  19. « Il est deux heures, la bataille est perdue. Nous avons le temps d'en gagner une autre. »
  20. Il aurait dit àLebrun : « Allez dire au premier Consul que je meurs avec le regret de ne pas avoir assez fait pour vivre dans la postérité. »
  21. « Pourquoi ne m'est-il pas permis de pleurer ? »
  22. « Desaix c’est le talent naturel accru par l’éducation et le travail. Il ne respire que l’ambition noble d’entreprendre et de réussir ; c’est un caractère tout à fait antique »
  23. « De tous les généraux que j’ai eus sous moi,Desaix etKléber ont été ceux qui avaient le plus de talents ; surtout Desaix ; Kléber n’aimait la gloire qu’autant qu’elle lui procurait des richesses ; Desaix ne rêvait que la guerre et la gloire ; les richesses et les plaisirs n’étaient rien pour lui. C’était un petit homme d’un air sombre, à peu près d’un pouce moins grand que moi, toujours vêtu avec négligence, quelquefois même déchiré, méprisant les jouissances et même les commodités de la vie. » L'ironie voulut queKléber soit tué le même jour.
  24. « Droit et honnête dans ses procédés, les Arabes l’avaient appelé le « Sultan juste ». La nature l’avait formé pour faire un grand général ; c’était un caractère tout à fait antique. Sa mort est la plus grande perte que j’aie faite. »
  25. Napoléon dira au général marquis Marescot commandant le génie, lors d'un conseil de guerre à Genève :« Général, jugeriez-vous le passage infranchissable ?- Il est seulement difficile et dangereux.- S'il est seulement difficile, l'armée de la république passera.- Dans ce cas ceux qui le franchiront mériteront le titre de meilleurs soldats du monde.- Je leur accorde déjà. »
  26. Napoléon à un berger,Pierre Nicolas Dorsaz :« Que te manque-t-il ?- Une maison, un enclos…- Tu les as, je vais immédiatement donner des ordres, marie-toi ! tu pourras raconter à tes enfants que tu as fait franchir le Saint-Bernard au général Bonaparte sur une mule. »
  27. Sarah Saliquet,Napoléon Ier dans la littérature du XIXe siècle : 15 textes à relire

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
v ·m
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Campagne_d%27Italie_(1799-1801)&oldid=227913388 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp