Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Camp de concentration de Natzweiler-Struthof

48° 27′ 20″ nord, 7° 15′ 15″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Latypographie de cet article ou de cette section ne respecte pas lesconventions de Wikipédia().

Vous pouvezcorriger, en discuter sur l’Atelier typographique oucréer la discussion.
Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecCamp de concentration du Stutthof.

Camp de concentration deNatzweiler-Struthof
Camp de concentration du Struthof.jpg
L'entrée du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Présentation
Nom localKL Natzweiler-Struthof
TypeCamp de concentration de niveau II (Lagerstufe II)

Haut lieu de la mémoire nationale

Gestion
Date de création
Géré parInspection des camps de concentration puisOffice central SS pour l'économie et l'administration
Dirigé parHans Hüttig
Egon Zill
Josef Kramer
Friedrich Hartjenstein
Heinrich Schwarz.Camps annexes.
Date de fermeture22 novembre 1944 (camp principal). Mars/avril 1945 pour les camps annexes de la rive droite du Rhin.
Victimes
Nombre de détenusEnviron 50 000
MortsEntre 17 000 et 22 000
Géographie
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionAlsace
Commune de FranceNatzwiller
Coordonnées48° 27′ 20″ nord, 7° 15′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte :Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Camp de concentration de Natzweiler-Struthof
Camp de concentration deNatzweiler-Struthof
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Camp de concentration de Natzweiler-Struthof
Camp de concentration deNatzweiler-Struthof

ProtectionLogo monument historique Classé MH(1951, immeuble de la chambre à gaz)
Logo monument historique Classé MH(2011, ensemble du périmètre de l'ancien KL (hôtel du Struthof et annexe, double enceinte intérieure et extérieure, Kartoffelkeller,Villa Ehret, Ravin de la Mort, blocks, sablière, chemin des Déportés), carrière (vestiges des constructions, galeries creusées), tous les chemins terrassés, château d'eau, transformateur électrique)

LeKonzentrationslager (KL) Natzweiler, plus connu en France sous le nom de camp du Struthof oucamp de concentration de Natzweiler-Struthof, est uncamp de concentration nazi implanté en 1941 sur le territoire de l'Alsace annexée de fait par l'Allemagne nazie[note 1].

En, les nazis découvrent, sur le mont Louise, à proximité du village deNatzwiller, germanisé en Natzweiler, un filon de granit rose. En,Himmler ordonne d'implanter sur le site un camp de concentration pour exploiter la roche au profit duReich.

Entre 1941 et 1945, environ 50 000 prisonniers[1] sont enregistrés au camp principal et/ou dans son réseau decamps annexes[2]. Trente-deux nationalités y sont représentées[3]. Pour le camp principal, les détenus sont majoritairement des opposants politiques ou des résistants. Pour les camps annexes, ce sont essentiellement des travailleurs forcés raflés dans les pays de l'Est de l'Europe, dont 17 % sont juifs.

LeKL Natzweiler est le seul camp de concentration établi par les nazis sur le territoire français. Des expériences médicales y sont réalisées sur des détenus du camp principal. En 1942, il devient un lieu d'exécution pour les condamnations à mort prononcées par les tribunaux nazis d'Alsace-Moselle et duBade-Wurtemberg. À la fin de l'année, il commence à développer un réseau de camps annexes. En 1943,Natzweiler est désigné comme camp de regroupement de tous les détenus masculins, victimes du décretNuit et brouillard, détenus dits « NN » (enallemand :Nacht und Nebel).

Fait unique dans l'histoire concentrationnaire,Natzweiler est le seul KL qui continue à fonctionner, via ses camps annexes, après l'évacuation du camp principal. On estime à 17 000 le nombre de morts dans le camp et dans son réseau de camps annexes[4],[5]. C'est le premier camp de concentration découvert par les Américains le (sur l'autre front, à l'est,Majdanek fut le premier camp de la mort découvert par les Soviétiques le).

Un camp de concentration nazi en Alsace

[modifier |modifier le code]

C'est au cours d'un voyage d'observation qu'Albert Speer, architecte et ministre du Reich, note la présence dans la région de granite rose[6]. La décision fut alors prise d'y installer un camp visant à son extraction par les déportés. C'est le géologue SS-Obersturmbannführer (lieutenant-colonel) Karl Blumberg qui trouve le meilleur site pour l'extraction du granite et qui détermine l'emplacement du futur camp[7]. Il se trouve au lieu-ditLe Struthof, un écart de la commune de Natzwiller.

Le camp est officiellement ouvert le[8]. Il est classé « Camp deniveauII » (LagerstufeII)[9],[10]. Les et, deux convois de150 détenus chacun, en provenance du KLSachsenhausen, arrivent sur site. Logés dans les dépendances de l'hôtel du Struthof, ils vont travailler à la construction du camp et des routes d'accès[11].

À la fin de l’année,539 détenus sont immatriculés àNatzweiler, venus de Sachsenhausen,Dachau etBuchenwald. Dans leur majorité, il s'agit d'Allemands (ou assimilés) déportés dedroit commun, politiques etasociaux.Natzweiler n'est encore qu'un « camp fermé » (geschlossenes Lager) et ne peut recevoir d’autres détenus que ceux déjà internés dans un autre camp.

Le,Natzweiler devient un « camp d'affectation » (Einweisungslager)[12]: les détenus peuvent lui être directement affectés par les services de police nazis. Les effectifs commencent à croître et un premiercamp annexe ouvre àObernai le.

En 1943, les immatriculations quadruplent (4 089) et la construction du camp est achevée en octobre. Toute l’Europe y est présente. Polonais et Soviétiques forment désormais 35 % de l’ensemble des détenus. La part des Allemands et assimilés régresse (22 %) tandis que la part des détenus d’Europe occidentale augmente : Français, Norvégiens, Néerlandais. Lesdétenus politiques sont devenus largement majoritaires.

L'année 1944 connaît une forte envolée du nombre d'immatriculations : du au, 23 199 arrivées sont enregistrées, et le KL reçoit désormais des convois de femmes dans ses camps annexes.

L'Opération Wüste (de) (Opération désert) entraîne la création de sept camps extérieurs et de dix sites de production installés le long de la ligne de chemin de fer Tübingen-Rottweil, parmi lesquelsErzingen (de),Schömberg etSchörzingen (de), consacrés notamment à l'extraction de schiste bitumineux[13]. Natzweiler devient avant tout un sas de passage et de tri avant une affectation dans un de ses camps annexes. De fait, la grande majorité des détenus alors immatriculés par le sigle administratif « KL-Na » ne connaissent pas le camp-souche. Au, sur les 23 199 immatriculations enregistrées depuis le mois de janvier de la même année,18 151 juifs — dont 2 398 femmes — sont détenus dans un camp extérieur et on peut estimer à 35 000[14] ceux qui ne sont jamais passés par le camp principal[15].

Alors qu'il était initialement prévu pour recevoir un total de 3 000 prisonniers[16], le camp-souche du KL en compte environ 6 000 en 1944[17]. Natzwiller se trouve alors au centre d'un complexe comprenant environ 30 kommandos[18], auxquels s'ajoutent20 autres camps annexes après[19], répartis en Alsace, en Moselle, et surtout en Allemagne.

Fin, devant l'avancée des forces alliées, l'Office central SS pour l'économie et l'administration (WVHA) décide d'évacuer le camp principal. Le, le commandant du camp,Friedrich Hartjenstein rédige l'ordre d'évacuation. Elle débute le et s'achève le. Dans le même temps, les camps annexes de la rive gauche du Rhin sont également évacués. La majorité des détenus est transférée à Dachau[20].

L'administration SS s'installe àGuttenbach, Binau et Neunkirchen[21]. Les kommandos de Natzweiler situés à l'est du Rhin continuent de fonctionner, toujours sous la dénomination de KL Natzweiler et à recevoir de nombreux déportés jusqu'à l'évacuation des derniers camps annexes[7].

Le, une patrouille de la3e division d'infanterie américaine pénètre dans un KL totalement vidé de ses occupants[22].

  • Vue du camp après sa découverte en 1944.
    Vue du camp après sa découverte en 1944.
  • L'entrée du camp en décembre 1944.
    L'entrée du camp en.
  • Potence destinée aux exécutions.
    Potence destinée aux exécutions.

La carrière de granite rose

[modifier |modifier le code]
Une partie de l'ancienne carrière en 2020.
Intérieur de l'un des trois tunnels de la carrière.

La carrière se situe à environ800 mètres du camp. Elle est exploitée par laDeutsche Erd- und Steinwerke GmbH (DEST). L'extraction dugranite débute véritablement avec l'arrivée, le 14 mars 1942, de 401 détenus en provenance du KLBuchenwald[23]. Jusqu'à 1 400 déportés vont travailler à l'extraction du granite. Le travail est particulièrement dur et souvent meurtrier. Hans Stein, déporté à Natzweiler le 23 mai 1941, témoigne[24] :

« C'était un travail particulièrement pénible car nous devions détacher le granite à l'aide d'outils manipulés à la main. Nous devions travailler sans interruption, quelles que soient les intempéries sous la surveillance de SS et dekapos. Afin de nous interdire tout repos, il y avait des W.C. ambulants montés sur des roues en fer, qui se trouvaient toujours à proximité des travailleurs. J'ai pu constater, notamment en été, que les internés tombaient, frappés à mort par suite d'insolation. On devait travailler de6 heures du matin à7 heures du soir avec une pause de 3/4 d'heure à midi pour que nous puissions déjeuner. La nourriture nous était apportée sur place. [...] Les heures de travail étaient les mêmes durant l'hiver, la carrière étant éclairée par des projecteurs. »

En 1942, la dégradation de la situation militaire de l'Allemagne va amener un profond changement dans la mission des KL. Le 30 avril, le chef duWVHA, Oswald Pohl rédige une note à Himmler dans laquelle il précise[25] :

« La guerre a apporté des changements structuraux visibles dans les camps de concentration, et a radicalement modifié leurs tâches, en ce qui concerne l'utilisation des détenus. La détention pour les seuls motifs de sécurité, éducatifs ou préventifs, ne se trouve plus au premier plan. Le centre de gravité s'est déplacé vers le côté économique. »

Natzweiler, comme les autres KL, est directement affecté par ce changement de cap. En 1943, l'exploitation du granite ralentit. Un ensemble de quatorze baraques est construit sur le site de la carrière. À l'intérieur les déportés travaillent au démontage de moteurs d'avions abattus ou tombés en panne, au profit de l'avionneurJunkers dont une succursale est installée à Strasbourg. À partir de 1944, des déportés creusent trois tunnels dans la carrière. Ils doivent, à terme, se réunir pour former une galerie capable d'accueillir des ateliers mécaniques à l'abri des bombardements. L‘évacuation du camp en septembre empêche l'aboutissement du projet[26].

Les camps annexes

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des camps annexes du KL-Natzweiler-Struthof.
Le four crématoire ducamp annexe de Thil.

De nombreux camps de travail annexes dépendaient du KL-Natzweiler-Struthof[27]. Ils étaient situés tant en Alsace et Moselle annexées qu'en Allemagne[28].
À noter parmi ces camps annexes, celui deThil enMeurthe-et-Moselle, qui a la particularité d'avoir été le seul camp de tout le système concentrationnaire nazi à avoir été installé en territoire français non annexé. Il était également le seul camp annexe doté d'un four crématoire, récupéré par les nazis dans une usine d'équarrissage.

En août 1944, il y avait près de 7 000 prisonniers au camp-souche et plus de 20 000 dans ces camps annexes[29]. Les effectifs de certains de ces camps annexes dépassaient parfois ceux du camp-souche.

Les camps situés sur la rive gauche du Rhin sont évacués entre septembre et, en même temps que le camp souche. Ceux de la rive droite le sont en mars-avril 1945[30].

Le camp deVaihingen, libéré par l'Armée française le, est le seul de ces camps à avoir été libéré avant qu'il ne soit totalement évacué[31].

Les détenus

[modifier |modifier le code]

Les détenus sont arrêtés pour des motifs divers. Les premiers déportés du camp sont essentiellement allemands, détenus de droit commun, « asociaux »,Tsiganes ou politiques. À partir de 1942, parmi les déportés on trouve desSoviétiques, parfois prisonniers de guerre, des Polonais et quelques déportés originaires des territoires annexés par leIIIe Reich :Tchèques,Alsaciens,Lorrains[32]. En 1943, arrivent en grand nombre des luxembourgeois, puis des Résistants de différentes nationalités, venant de divers camps de concentration ou prisons en Europe : Belges, Néerlandais, Norvégiens et Français. Parmi ces derniers, de nombreux militaires, notamment membres de l'Armée secrète et de l'Organisation de résistance de l'armée, sont aussi déportés au camp de Natzweiler. Lesrésistants alsaciens et mosellans, tels ceux deLa Main Noire deMarcel Weinum, sont eux, principalement internés aucamp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. En juin 1943, le premier convoi de détenusNacht und Nebel arrive au camp.

Sur les 52 000 déportés enregistrés au camp, environ 25 000 sont de nationalité polonaise ou soviétique, soit près de 50 % du total des effectifs[33].

Plus de 7 000 Français ont été déportés au KL Natzweiler[34].

Les juifs (déportés pour raisons raciales ou faits de résistance) représentent 11 % du nombre total des détenus de Natzweiler[35]. La plupart d'entre eux, originaires de Hongrie et de Pologne, arrivent à partir de 1944 au camp et sont affectés dans des camps annexes[32].

Les conditions inhumaines de travail et de détention, la malnutrition, les sévices des kapos et des SS, ainsi que les nombreuses exécutions par balle ou pendaison[36], ont provoqué la mort de milliers de détenus. L'évacuation des derniers kommandos du KL-Natzweiler, lors desmarches de la mort, a coûté la vie à environ 5 000 déportés.

Les déportés « Nacht und Nebel » (NN)

[modifier |modifier le code]
Soldat américain examinant des tenues de déportés NN. Décembre 1944
Un mirador de surveillance.

« Nacht und Nebel » (NN) signifie nuit et brouillard en allemand et suit ledécret Keitel de 1941.

La date d'arrivée des premiers détenusNacht und Nebel à Natzweiler n'est pas connue. Cependant, les archives indiquent qu'il y avait déjà des NN dans le camp en. Le 29, Kramer admoneste le responsable du service postal pour ne pas avoir respecté les règles de secret à appliquer au courrier adressé aux détenus visés par le décret Keitel[37].

Le, le département D (camps de concentration) duWVHA adresse un message à tous les commandants de KL ordonnant que tous les détenus NN d'origine germanique soient transférés à Natzweiler. Cet ordre introduit une notion raciale dans le décret Keitel[38]. Il indique :« Les commandants des KL dans lesquels il y a déjà des prisonniers NN doivent ordonner immédiatement que les prisonniers soient examinés selon les points de vue raciaux et que les détenus NN germaniques soient transférés au KL Natzweiler. Le commandant du KL Natzweiler doit veiller à ce que les détenus NN soient séparés des autres détenus. » L'ordre est rapidement suivi d'effet. Le1er convoi de NN norvégiens arrive au camp le. Afin de les différencier des autres détenus du camp, en plus des distinctions habituelles (matricule et triangle), on ajoute les lettres "NN" sur leurs vêtements, bariolés également de couleurs vives, ce qui les rend particulièrement visibles et vulnérables face à la brutalité deskapos et desgardiens SS[39].

En juillet, les premiers NN français arrivent à Natzweiler en trois convois, les 9, 12 et[40],[41],[42]. Ces arrivées, contraire à l'ordre du, restent assez mystérieuses. Bombardements sur Cologne (prison et tribunal atteints) où les NN français sont jugés, initiative duSipo-SD... La question reste ouverte. Après ces convois de juillet, la déportation des NN français à Natzweiler ne reprend que le.

Les Français sont accueillis au camp avec une violence inouïe. Avant leur arrivée,Joseph Kramer, commandant du camp, chauffe sa chiourme, présentant les Français comme des membres de la pègre marseillaise. Georges Maradène, déporté du convoi du 9 juillet, témoigne :

« Samedi 10 juillet 1943. […]. Le commandant du camp est là maniant un nerf de bœuf. Un camarade nous traduit ses paroles « que nous sommes les premiers français à entrer dans le camp, qu’il n’y a aucun espoir de s’évader, que les chiens nous retrouverons et que nous serions pendus, que seul le travail existe ici, que nous sommes destinés à mourir, à passer par la cheminée du crématoire, que nous sommes de sales français et qu’il va nous faire voir comment il nous dresse ». […] Ensuite on nous explique ce que nous devons faire : descendre jusqu’au mirador où se trouve de grosses pierres qu’il nous faudra remonter pour aller les déposer à l’intérieur du camp entre les blocs 3 et 5, à la hauteur du mirador. Des SS descendent avec leurs chiens, ceux restés sur la route, dont le commandant, ramassent de grosses pierres et les lancent sur nous. Nous perdons nos mauvaises chaussures sans lacets. […]. Les chiens sont lâchés et se jettent sur nous, mordant jambes et fesses, nos pantalons sont déchirés, la confusion est totale, nous nous bousculons pour éviter les coups et les morsures. Nous tombons, glissons, les pierres roulent sur les derniers. […]. Les plus âgées restent les derniers et sont la proie facile des SS parmi lesquels nous reconnaissons nos matraqueurs d’hier soir. Les Kapos frappent à leur tour avec des manches de pioches, courant dans tous les sens en hurlant. […]. En passant devant Kramer, celui-ci saisi une chaussure et la jette avec force, ouvrant profondément le front d’un camarade dont la figure se couvrit de sang. Des manches de pioches se cassent sur nos échines qu’importe, ils sont remplacés par d’autres matraques, des planches, des bâtons de jalonnage ferrés, rien de semble résister dans les mains des fauves. […]. L’allure se ralentit, les Kapos semblent effrayés par le massacre, les coups sont moins nombreux, ils nous disent à voix basse et en français (où l’ont-ils appris ?) Tombez – tombez – et notre chef de block nous chuchote « tombez sinon ils n’arrêteront pas ». […]. »

Les Français sont soumis aux travaux les plus durs, moins nourris encore que les autres déportés et privés de soins. Sur les 169 Français arrivés en juillet, 59 meurent au camp et seuls 78 d'entre eux survivent à leur déportation.

Les premiers NN néerlandais, conformément à l'ordre du WVHA, arrivent à Natzweiler le.

Les premiers NN belges arrivent le.

Le et le,Himmler renouvelle son ordre (pas toujours respecté) aux commandants des KL de transférer à Natzweiler tous les déportés NN germaniques qu'ils détiennent[43]. Sa volonté ne sera jamais complètement exécutée, la procédureNuit et brouillard étant abrogée. Elle est remplacée, le, par le décret "Terreur et sabotage". Le ministère de la justice nazi reçoit l'ordre de remettre tous les NN, encore en prison et en attente de jugement, à laGestapo[44].

Le dernier convoi de NN arrive au camp le[45].

De à l'arrivée du dernier convoiNacht und Nebel au camp, ce sont 2 443 déportés "NN" qui sont passés par le KL-Natzweiler[46],[47].

À propos des déportés « Nacht und Nebel », leDr Goude, rescapé de Natzweiler, témoignera plus tard[48] :

« J'arrivai au camp du Struthof le avec un groupe de sept intellectuels. À notre entrée nous fûmes tout de suite impressionnés par nos frères de misère. Leurs démarches d'automates, la fixité de leurs regards, leur aspect squelettique indescriptible et inégalé ailleurs. J'ai connu beaucoup de camps (Buchenwald, Natzwiller,Wesseling,Dachau,Auschwitz), nulle part je n'ai ressenti de pitié plus douloureuse qu'au Struthof. Ce qui nous intrigua dès l'abord, ce furent d'immenses lettres : N N barbouillées en rouge sur les vêtements… »

« ... C'étaient des hommes complètement retranchés du monde civilisé. Ils ne recevaient ni courrier, ni colis, ni nouvelles extérieures. C'était l'abrutissement complet, le travail forcené, la furieuse brutalité deskapos et des chefs de blocks. Les détenus ne bénéficiaient pas des cinq heures effectives de sommeil ; la vermine se chargeait de les troubler. Le repos dominical de l'après-midi était supprimé. Mais, en revanche, la schlague toute la journée — les chiens constamment sur les talons — la hantise de la moindre défaillance, la pitance diminuée, l'absence totale, au début, de soins médicaux, les redoutables expériences, dites scientifiques, les greffes humaines et leschambres à gaz[49]. »

Inversement, de l'intérieur du camp, l'Autrichien Franz Kozlik (matricule 980), décrit ainsi l'étonnement des déportés lorsqu’arrive au camp, le, le premier transport deNN Franzosen (FrançaisNacht und Nebel), déportés politiques, porteurs du triangle rouge :

« Ces FrançaisNacht und Nebel, c'étaient des prêtres portant la soutane, des officiers supérieurs, c'étaient, comme on le sut plus tard, des médecins, des ouvriers, des paysans. Presque sans exception des Français de laRésistance. Généralement chargés de bagages de bonne apparence. »

Puis, après avoir quelque temps observé ces prisonniers d'un nouveau genre, Kozlik ajoute :

« Il est presque incroyable [de constater] de quelles réserves de forces l'être humain dispose. [...] Car la tenue de ces Français, la manière dont ils serraient les dents, le courage avec lequel ils se chargeaient de travaux impossibles à exécuter, la discipline avec laquelle ils sortaient par le portail, tous en rang, le corps redressé, le visage décomposé, d'une pâleur mortelle, enflé et ensanglanté, mais tenant droit la tête dans un effort farouche, émurent même le plus endurci des internés, qui ne pouvait cacher son admiration[50]. »

Détenus notoires

[modifier |modifier le code]
Porte d’accès au chemin de ronde.

Ont été déportés au KL Natzweiler :

Ont été internés au camp-souche avant d'être évacués en 1944 vers d'autres camps :

Les gardiens

[modifier |modifier le code]
La villa du Struthof et sa piscine, siège de laKommandantur du KL Natzweiler de 1941 à 1944.

Les premiers SS arrivent sur le site courant avril 1941. Ils prennent leurs quartiers dans l'auberge du Struthof et dans la villa située à moins de100 mètres du futur camp. Ils y installent laKommandantur. Le 28 avril, Hans Hüttig, le premier commandant, rédige leKommandantur-Befehl (ordonnance)No 1. Il y annonce l'ouverture officielle du camp le1er mai[58]. Une partie des SS qui escortent les convois des 21 et 23 mai va constituer la compagnie de garde[59]. La garnison va s'établir progressivement à80 hommes pour laKommandantur et à150 hommes pour la compagnie de garde (1/SS-Totenkopfsturmbann)[60]. Avec le développement des camps annexes, de nouvelles compagnies de garde sont créées. En septembre 1944, Natzweiler en compte 11[61]. Alors que le camp principal est en train de disparaître, l'état des effectifs, du 14 octobre 1944, mentionne 1 676 personnels dont21 femmes (gardiennes ou auxiliaires radio)[62]. Ce ne sont pas tous des membres de la SS. À partir de l'été 1944, de nombreux soldats de laWehrmacht (Heer etLuftwaffe), pour beaucoup inaptes au combat, sont affectés à Natzweiler[63]. Entre 1941 et 1945, au moins 2 200 hommes et femmes ont servi à Natzweiler et dans ses annexes. Plus de 800 provenaient de laWehrmacht[64].

Cinq commandants se succèdent à la tête du KL Natzweiler :Hans Hüttig (1941-1942),Joseph Kramer (interim),Egon Zill (1942), Joseph Kramer (1942-1944),Fritz Hartjenstein (1944-1945) etHeinrich Schwarz (1945). Ce dernier ne dirigera que les camps annexes de la rive droite du Rhin.

Les exécutions massives et crimes de guerre

[modifier |modifier le code]
Le four crématoire du camp, 1944.
Plaque à la mémoire des membres du réseau Alliance, assassinés dans la nuit du1er au 2 septembre 1944 au KL Natzweiler.
Plaque à la mémoire des résistants du GMA-Vosges, assassinés dans la nuit du1er au au KL Natzweiler.
Plaque d'identité du sergent Frederick Habgood, découverte dans la fosse aux cendres du KL Natzweiler en.

À partir de 1942, le camp a servi de lieu d'exécution pour de nombreux résistants et prisonniers de guerre issus de la majeure partie des pays occupés par l'Allemagne nazie et condamnés par les juridictions nazies. Le déporté Aimé Spitz témoigne :

« Hors du camp, à quelque100 mètres, se trouvait une sablière. C'est là qu'environ cinq cents camarades furent fusillés, soit à coups de mitraillette, soit à coups de revolver dans la nuque. Un soir de printemps 1944, après 18 heures, onze Luxembourgeois appartenant à la Résistance furent fusillés dans cette sablière. Ce genre d'exécution, ordonnée par le ministère de la Sûreté d'État de Berlin, avait lieu le soir après l'appel. Chaque fois que nous apercevions le soir des arrivants devant laSchreibstube (secrétariat du camp), nous savions qu'il s'agissait d'uneSonderbehandlung (traitement spécial). Ce genre de détenus ne figurait pas, la plupart du temps, dans le fichier du camp. Ils étaient amenés par la Gestapo pour être exécutés. Leurs corps étaient ensuite transportés au crématoire, de sorte qu'il n'y avait de trace nulle part[65]. »

Les exécutions de ce type ne sont en effet la majeure partie du temps pas répertoriées dans les registres du camp, ce qui rend difficile, voire impossible, le comptage rigoureux et l'identification des victimes[66].

Peuvent néanmoins être mentionnés les faits suivants :

  • les 17 et, quatorze jeunes gens originaires deBallersdorf dans le Haut-Rhin sont fusillés à la carrière pour avoir refusé leurincorporation de force dans la Wehrmacht et tenté de quitter la zone annexée[67] ;
Article connexe :Massacre de Ballersdorf.
  • Immatriculés au camp le, huit Luxembourgeois et trois Français, résistants du réseauF-16,9, sont fusillés le lendemain à la sablière du camp.
  • Quatre femmes, deux Britanniques et deux Françaises, agents duSpecial Operations Executive, un service secretbritannique, sont exécutées par injection le. Une plaque commémorative apposée dans le block crématoire rappelle leurs noms :Diana Rowden,Vera Leigh,Andrée Borrel etSonia Olschanezky ;
  • deux officiers de laRAF ayant pris part àla Grande Évasion duStalag Luft III, Dennis H. Cochran et Tony Hayter sont exécutés à proximité du Struthof respectivement les et ; leurs corps sont ensuite immédiatement incinérés dans le four crématoire du camp[réf. nécessaire].
  • Dans la nuit du 28 au, un avion anglaisLancaster s'écrase au pied dumont Sainte-Odile. Le sergent Frederick Harold Habgood (21 ans) a sauté en parachute de l'avion avant qu'il ne s'écrase et atterrit auLangen Weg, àOttrott. Il est alors pris en charge par la population pour être remis à la Résistance. Dénoncé à la Gestapo, il est interné, le aucamp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Le lendemain, il est transféré à Natzweiler où il est pendu. Son corps n'a jamais été retrouvé[68] ; la découverte en 2018 de sa plaque d'identité dans la fosse aux cendres du camp confirme que celui-ci a été incinéré rapidement après son décès[69],[70]. Le, la plaque est remise aux descendants de F. Habgood qui l'ont confiée le, àSt Clement Danes, l'église de la RAF[71].
  • Antoine Becker, ancien commissaire desRenseignements généraux de Strasbourg, puis commissaire central de police à Marseille sous l'Occupation, est abattu d'une balle dans la nuque lors de son transfert à Natzweiler courant août 1944. Il avait été arrêté le par laGestapo en raison de ses activités contre les autonomistes et les agents allemands entre les deux guerres en Alsace. Antoine Becker avait notamment participé à la répression du réseauKarl Roos. Immédiatement après son assassinat, son corps est incinéré dans le four crématoire du camp[72].
  • Face à l'avancée des troupes alliées, les SS commencent à massacrer systématiquement certains détenus, particulièrement les résistants français, qui arrivent en grand nombre au camp du au. Ainsi, dans la nuit du1er au[73],[74], 106 résistants duréseau Alliance, dont15 femmes, sont transférés depuis lecamp de Schirmeck à Natzweiler, afin d'y être exécutés d'une balle dans la nuque, puis immédiatement incinérés dans le four crématoire[75]. Parmi les membres du réseau Alliance exécutés durant cette nuit, peuvent être cités : le généralPaul Labat (également membre du réseauGallia),Jacques Stosskopf,Léonce Vieljeux et son neveuFranck Delmas, le lieutenant-colonelMarcel Pourchier (également membre de l'organisation de résistance de l'Armée, l'abbéBernard Ferrand. Au cours de la même nuit,35 membres desgroupes mobiles d'Alsace-Vosges (GMA-V), capturés par les Allemands à la suite de l'échec de l'opération Loyton, sont également exécutés[76]. En trois jours,392 prisonniers (92 femmes et300 hommes)[77] auraient été assassinés au Struthof[78].

Les « expériences médicales »

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Collection de squelettes juifs du professeur Hirt.
La plaque commémorative rappelant les noms des quatre-vingt-six Juifs gazés par le professeur Hirt en pour ses « expériences » pseudo-scientifiques.
Le bâtiment de la chambre à gaz située à 2 km en contrebas du camp.
Intérieur de la chambre à gaz.
Un soldat américain et un FFI examinent la table d'autopsie dans le block crématoire. 1944.
Table d'autopsie du camp.

Dès 1941, des expériences médicales sont menées à Natzweiler.

Expériences sur les sulfamides

[modifier |modifier le code]

À la fin de l'année, des médicaments à base desulfamides (Eleudron et Albucid) sont administrés à des détenus atteints de diarrhées et d'affections oculaires. Ces expériences sont menées par l'HauptsturmführerHans Eisele,2e médecin en chef du camp, sous le contrôle de l'IKL[79].

En novembre 1942, afin de mener des expériences médicales à caractère militaire, laSonderabteilung H (pourHirt) de l’Ahnenerbe s'installe dans le camp[80],[81]. Trois professeurs, exerçant à l'université du Reich de Strasbourg, vont y mener des recherches : l'anatomisteAugust Hirt, le virologisteOtto Bickenbach et le bactériologisteEugen Haagen.

Expériences sur le gaz moutarde

[modifier |modifier le code]

Dès le, Hirt commence ses expériences pour étudier l'efficacité d'un traitement contre les effets dugaz moutarde (ypérite)[82]. Les archives de Hirt ayant été détruites par sa secrétaire, il y a peu d'information sur ces expérimentations. Cependant, deux détenus qui travaillaient à la stationAhnenerbe, Ferdinand Holl et Hendryk Nales ont pu témoigner après guerre. Le, F. Holl est auditionné par la justice militaire française. Il raconte[83] :

« 30 hommes tous Allemands, condamnés de droit commun, ont été conduits à la station Ahnenerbe. Pendant plusieurs jours, ils ont reçu la même nourriture que les SS et ont absorbé 30 gouttes de Vigan (vitamines). Lorsqu'il eurent repris des forces, on commença les expériences [...]. Sur la face interne des deux poignets, l'officier plaçait une goutte de gaz liquide. Ce gaz avait une terrible action corrosive [...]. Après 10 ou 12 heures, l'épiderme devenait rouge. Des cloques se formaient, semblables à celles occasionnées par une brûlure. Tous les jours, les malades étaient photographiés pour permettre au professeur Hirt de suivre l'évolution de cette expérience. Après trois à quatre jours, on compta quatre morts. Quelques-uns étaient aveugles. »

F. Holl évoque quatre séries d'expériences avant décembre 1943. Elles auraient fait au moins cinq victimes.

À l'automne 1942, une chambre à gaz est aménagée dans une dépendance de l'auberge du Struthof. Les travaux sont achevés le.

Expériences sur le gaz phosgène

[modifier |modifier le code]

En juin et juillet, elle est utilisée parOtto Bickenbach pour tester un traitement (Urotropin) contre les effets du gaz de combatphosgène, sur 23 détenus de droit commun et des Tsiganes. Aucun décès n'est enregistré, mais certaines victimes sont atteintes de troubles pulmonaires. En juillet et, une nouvelle série de tests est menée sur 16 Tsiganes, avec des doses beaucoup plus importantes de gaz. Quatre d'entre eux meurent[84].

La collection anatomique

[modifier |modifier le code]

La chambre à gaz est également utilisée dans le cadredes recherches anatomiques de Hirt. En, 86 Juifs (59 hommes et27 femmes) sont transférés d'Auschwitz à Natzweiler où ils arrivent le. Entre le 11 et le, en quatre groupes, hommes et femmes séparés, ils sont assassinés à l'aide desels cyanhydriques[85]. C'est le commandant du camp en personne,Josef Kramer, qui se charge des opérations de gazage. Le, alors qu'il est emprisonné àCelle, dans le cadre du procès des gardiens du camp deBergen-Belsen, il est interrogé par le juge d'instruction militaire français Jadin[86]. Il lui déclare :

« Je me suis rendu à l'institut d'anatomie de Strasbourg où se trouvait Hirt. Ce dernier me déclara qu'il avait eu connaissance d'un convoi d'internés d'Auschwitz pour le Struthof. Il me précisa que ces personnes devaient être exécutées dans la chambre à gaz du Struthof et leurs cadavres devaient être remis à l'institut d'anatomie pour être mis à sa disposition. À la suite de cette conversation, il me remit un flacon de la contenance d'un quart de litre que je crois être des sels cyanhydriques. »

Puis il décrit le premier gazage :

« J'introduisis, après avoir fermé la porte, une certaine quantité de sels dans un entonnoir placé en dessous et à droite du regard. En même temps, je versais une certaine quantité d'eau qui, ainsi que les sels, tombèrent dans l'excavation située à l'intérieur de la chambre à gaz au bas du regard. »

Une lettre duDr Simonin, professeur à Faculté de médecine de Strasbourg, en date du, indique[87] :

« Il existe dans les cuves de l'institut d'anatomie (hôpital civil) 86 corps ou quartiers de cadavres provenant de déportés politiques originaires du sud-est de l'Europe, qui ont été assassinés en sur l'ordre du Professeur Hirth, directeur de l'Institut anatomique de Strasbourg au temps de l'occupation. Ces déportés ont été exécutés dans la chambre à gaz du Struthof. Ces corps, après l'exécution, ont été amenés à l´Institut et conservés dans un bain d'alcool. Sur les 86 suppliciés, il y avait 30 femmes. »

Expériences sur le typhus

[modifier |modifier le code]

Afin de mener ses expériences pour tester un nouveau vaccin contre letyphus exanthématique, Eugen Haagen se fait remettre 100 Tsiganes « commandés » àAuschwitz et arrivés à Natzweiler le. Haagen estime que l'état de santé de ces hommes est trop déplorable pour mener à bien ses recherches. 28 d'entre eux décèdent d'épuisement avant leur renvoi à Auschwitz le. À la suite des protestations de Haagen, de nouveaux « cobayes » lui sont envoyés. Entre le 8 et le, 89 Tsiganes, toujours en provenance d'Auschwitz, lui sont livrés. Le, ils sont divisés en deux groupes : le premier groupe reçoit le vaccin contre le typhus par scarification ou injection intramusculaire, le second sert de groupe témoin. Il n'y a pas de victimes directes de cette expérimentation[88]. Certains de ces hommes seront également victimes des expériences de Bickenbach.

Après cette série d'expérimentations, une épidémie de typhus se propage dans le camp. Suivant les sources, elle serait due aux expériences de Haagen, selon d'autres à l'arrivée d'un convoi en provenance de Lublin dont les déportés auraient été porteurs de la bactérie. D'autres séries d'expériences sur le typhus auraient été menées à Natzweiler dans le courant de l'année 1944, mais elles ne sont pas suffisamment documentées.


Le camp après la guerre

[modifier |modifier le code]
Vue du camp d'internement du Struthof en 1945.

Dès le mois de, le Struthof devient un camp d'internement pour des civils allemands et des Alsaciens suspectés de collaboration pendant l'annexion. L'un des premiers directeurs de ce centre estJean Eschbach, alias capitaine Rivière, ancien résistant jurassien, l'un des fondateurs dugroupe Mobile Alsace (GMA) Vosges[89]. Fin 1945, le camp d'internement est transformé en centre pénitentiaire où sont incarcérés des collaborateurs jugés par la justice française. Environ 2 000 détenus y sont retenus : des anciens de laLégion des volontaires français, de ladivision Charlemagne, des membres de partis collaborationnistes (Parti populaire français,Rassemblement national populaire,Parti francisteetc.), des auxiliaires français de laGestapo mais aussi des fils de dignitaires durégime de Vichy et de collaborateurs. Parmi ces détenus, on peut citerPierre Sidos, le futur créateur des mouvements d'extrême droiteJeune Nation,Occident etl'Œuvre française.

En 1957, une scène du filmLe Bal des maudits avecMarlon Brando,Dean Martin etMontgomery Clift, y est tournée. Certains des figurants étaient d'anciens détenus du camp[90]. Cinq cent figurants sont recrutés àStrasbourg et dans lavallée de la Bruche, un tiers pour jouer les soldats américains, les autres pour jouer les déportés[91].

Procès postérieurs à la guerre

[modifier |modifier le code]

Entre le mois de juin 1954 et le mois de mai 1955 se déroule devant les tribunaux militaires deMetz puis deParis le procès du Struthof, durant lequel sont jugés les principaux responsables SS et des responsables de la hiérarchie interne du camp (Kapo).Plusieurs autres procès ont lieu après la guerre pour juger d'autres dirigeants du KL Natzweiler et de seskommandos[92].

Sont notamment jugés :

  • Josef Kramer, commandant SS du camp d' à. Fait prisonnier par les Britanniques au camp deBergen-Belsen dont il assurait le commandement après avoir quitté Auschwitz. Il est condamné à mort à l'issue du procès des gardiens deBelsen àLunebourg. Pendu à la prison deHamelin le 13 décembre 1945[92], il ne sera jamais jugé pour les crimes commis à Natzweiler et à Auschwitz.
  • Friedrich Hartjenstein, qui avait pris la direction du KL-Natzweiler après le départ deJosef Kramer ; condamné à mort, il décède d'un cancer à l'hôpital Saint-Jean de Dieu à Paris, le, avant son jugement en appel[93].
  • Heinrich Schwarz, dernier commandant du KL Natzweiler (qu'il dirigea de février à) ; condamné à mort lors du procès de Rastatt, il est fusillé le dans la forêt de Baden-Oos.
  • Hans Hüttig, tout premier commandant du camp (d'avril 1941 à mars 1942). Condamné à la prison à perpétuité àMetz le, il est amnistié en 1956.
  • Egon Zill, commandant du camp de mai à. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par le tribunal deMunich, sa peine a été réduite en appel à15 ans en 1955.
  • Wolfgang Seuss, responsable du camp de détention (Schutzhaftlagerführer). Condamné à mort en France à deux reprises (procès de Metz et Paris), sa peine est commuée en 1959 en travaux forcés à perpétuité. Finalement libéré, il est arrêté dès son retour en Allemagne. Il est jugé et condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre, à Dachau, de Kurt Riesenfeld. Libéré en 1970, il meurt en 1979.

Au terme duprocès de Rastatt sont condamnés à mort, le, dix-neuf dirigeants SS et Kapos des kommandos du KL Natzweiler[92].

Le 1952 s'ouvre devant le Tribunal militaire français deMetz le procès des médecins SSOtto Bickenbach etEugen Haagen. Le jugement les condamne aux travaux forcés à perpétuité. En 1954, le jugement est cassé. Rejugés par le Tribunal militaire de Lyon, ils sont condamnés à la peine de20 ans de travaux forcés. Ils sont tous deux libérés en 1955 et retournent en Allemagne. Le professeurAugust Hirt y est condamné à mort par contumace le (considéré comme en fuite depuis la fin de la guerre, il s'est en fait suicidé le)[94].

Lors du procès deWuppertal (mai-) sont jugés les SS et un Kapo impliqués dans l'assassinat en à Natzweiler des quatre femmes membres duSOE et du sergent Frederick Habgood. À l'issue du procès seront condamnés à mort puis exécutés :

Les transformations du camp après la guerre

[modifier |modifier le code]
  • Le Mémorial national aux héros et martyrs de la déportation.
    Le Mémorial national aux héros et martyrs de la déportation.
  • Journée nationale du souvenir de la déportation le 28 avril 2013.
    Journée nationale du souvenir de la déportation le.
  • Journée nationale du souvenir de la déportation en présence de jeunes sapeurs-pompiers le 28 avril 2013.
    Journée nationale du souvenir de la déportation en présence de jeunes sapeurs-pompiers le.
<centerPanorama du camp de concentration en 2007
<centerPanorama du camp de concentration en 2007
  • En 1945, le site devient un centre pénitentiaire du Ministère de la justice, accueillant des détenus suspects de collaboration et des droits communs[95].
  • En, le centre pénitentiaire est dissous. En juillet, le gardiennage du camp est confié à l'administration des internés et déportés politiques des camps de Schirmeck et Struthof, dépendant du ministère des anciens combattants et Victimes de guerre.
  • Le, au cours d'une cérémonie, présidée par le préfet du Bas-Rhin, les baraques en mauvais état sont détruites à l'exception de quatre d'entre elles situées en haut et en bas du site : en haut, la baraqueno 1 et la baraque des cuisines ; en bas, la baraque du four crématoire et la baraque du bloc cellulaire.
Le Mémorial de la Déportation pendant les travaux de restauration en 2019.

L'histoire, les protections juridiques des sites et la reconnaissance nationale de ces lieux de mémoire

[modifier |modifier le code]
  •  : Diverses protections (inscription ou classement) au titre des monuments historiques sont proposées[104]. Le sol de l'ancien camp (partie située à l'intérieur des clôtures actuelles) est classé au titre desmonuments historiques[105].
  •  : Le bâtiment de la chambre à gaz est classé monument historique[105].
  •  : L'ensemble de14,9 hectares, constitué par les carrières situées aux abords du camp estinscrit au titre des sites[106].
  •  : divers éléments du camp de concentration sontclassés au titre des monuments historiques[105],[107],[108] (entre autres : l'hôtel du Struthof, les enceintes, laKartoffelkeller, lavilla Ehret, le Ravin de la Mort, les blocks encore en place, la sablière, le chemin des Déportés[109]...).
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner,Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue,, 663 p.(ISBN 978-2-7165-0250-4)
Natzwiller, Camp de Struthof pp. 263-264
Archives, protection et valorisation du patrimoine de la nécropole nationale du camp de Natzweiler-Struthof, mai 2013


Bibliographie

[modifier |modifier le code]
Site d'Urbès (68) connu sous le nom de KL Natzweiler - Block W - Baustelle U, un des 70 camps dépendant de Natzweiller Struthof (67).C'est, à l'origine, un tunnel de 4,5 kilomètres destiné à relier la vallée de St Amarin à Saint Maurice. Il a servi de camp de travail pour la fabrication de pièces de moteurs d'avions pour le compte de Daimler-Benz.

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Films et téléfilms

[modifier |modifier le code]
  • Nuit et brouillard, un film d'Alain Resnais. Production : Argos Films - 1956 - durée32 minutes.
  • Rendez-vous avec quelqu'un, un téléfilm deJean-Paul Carrère - 1970
  • Le Struthof - un camp de concentration nazi en Alsace, un film d'Alain Jomy et Monique Seemann, réalisé en partenariat avec France 3 Alsace - 1995 - durée :52 minutes.
  • Le nom des 86, un film de Emmanuel Heyd et Raphael Toledano. Production Dora Films sas - Alsace 20 - Télébocal - Cinaps TV - 2014 - durée : 63 min.
  • Struthof, le camp oublié - RMC Découverte - 2018 - durée :52 minutes[122].
  • Struthof, au nom de la race et de la science - Temps Noir - 2013 - durée :55 minutes[123],[124].
  • Judith Voelker,Lesprocès de Rastatt. Des criminels de guerre devant la justice française / Die Rastatter Prozesse. Kriegsverbrecher vor Gericht, Moving Story Productions/SWR/SR/Arte, 2020[125].
  • La Voix du rêve, un documentaire réalisé par Pascal Crépin produit par l'association Mine de Rien en 2020

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Il se trouve aujourd'hui sur le territoire de la commune deNatzwiller dans leBas-Rhin.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. « Sites de mémoire de la Bruche : le site de l'ancien KL Natzweiler - Mémorial Struthof », surwww.struthof.fr(consulté le)
  2. Robert Steegmann, « Le camp de Natzweiler-Struthof », surnumeriquepremium.com(consulté le).
  3. « Natzweiler et ses camps annexes », surPortail transnational des lieux de mémoire de l’ancien complexe concentrationnaire du camp de Natzweiler(consulté le).
  4. « Le KL Natzweiler », surLe KL Natzweiler. Site officiel.(consulté le).
  5. « Mars 1945 : la barbarie nazie à l’œuvre dans le camp du Struthof », surLe Figaro,(consulté le).
  6. Agnès Gerhards, « Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof », surac-paris.fr,(consulté le).
  7. a etbRoger Boulanger, « L'historique du camp de Natzweiler-Struthof », surPédagogie Académie de Reims(consulté le).
  8. Robert Steegmann, « Septembre 1944 : il faut évacuer le camp de Natzweiler », surjournals.openedition.org, Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande,(consulté le).
  9. « Le KL Natzweiler - Mémorial Struthof », surstruthof.fr(consulté le).
  10. « Télégramme d'Heinrich Müller, chef de la Gestapo, en date du 26/07/1941. ».
  11. « Le KL Natzweiler », surLe KL Natzweiler. Site officiel(consulté le).
  12. « Télégramme d'Heinrich Müller, chef de la Gestapo, en date du 15/08/1942. ».
  13. « Le « Projekt Wüste » », surBS Encyclopédie(consulté le)
  14. « Le KL Natzweiler », surKL Natzweiler. Site officiel.(consulté le).
  15. « journals.openedition.org », surjournals.openedition.org.
  16. Robert Steegmann, « Septembre 1944 : il faut évacuer le camp de Natzweiler », surjournals.openedition.org, Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande,(consulté le).
  17. Ernest Gillen, « Traduction du chapitre sur le camp souche de Natzweiler-Struthof de l’ouvrage d’Ernest Gillen », sururbes-alsace.fr.
  18. « Le réseau des camps », surNatzweiler Memorial Network(consulté le).
  19. « Le réseau des camps ».
  20. « Le KL Natzweiler », surLe KL Natzeiler. Site officiel(consulté le).
  21. Steegmann 2005,p. 101.
  22. « Le KL Natzweiler. Site officiel. »(consulté le).
  23. « Le KL Natzweiler », surKL Natzweiler. Site officiel(consulté le).
  24. Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Déposition de Hans Stein, le 7 juin 1945. Cote : 1958_05_28_000575_12_01136 à 1958_05_28_000575_12_01140
  25. (en) Oswald Pohl, « Rapport à Heinrich Himmler concernant les camps de concentration et l'utilisation des détenus comme travailleurs pour l'effort de guerre, et ordres aux commandants des camps concernant le travail des détenus. »[PDF], surNuremberg Trials Project(consulté le).
  26. Steegmann 2005,p. 245 et suivantes.
  27. « Kommandos externes », surencyclopedie.bseditions.fr(consulté le).
  28. à l'exception ducamp de Thil, situé dans le département deMeurthe-et-Moselle
  29. Robert Steegmann,Le camp de Natzweiler-Struthof, Éditions du Seuil, 2009
  30. « Le KL Natzweiler », surLe KL Natzweiler. Site officiel(consulté le).
  31. « La libération de Vaihingen », surMémorial de Vaihingen(consulté le)
  32. a etb« Struthof histoire du camp | Chemins de Mémoire - Ministère de la Défense », surcheminsdememoire.gouv.fr(consulté le).
  33. « Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, KL Na, 1941-1945 », surstudlibfr.com.
  34. « Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, KL Na, 1941-1945 », surstudylibfr.com.
  35. NoémieRousseau, « Struthof : « Les déportés étaient là pour travailler et mourir » », surLibération.fr,(consulté le).
  36. « La potence », surcndp.fr(consulté le).
  37. (en + de) Josef Kramer, « Häftlinge, die unter den "Keitel Erlass" fallen », surNuremberg trials project,(consulté le).
  38. Obersturmbannführer Liebehenschel, « Traitement des prisonniers relevant du décret nuit et brouillard. Cote : 1.1.0.6.82326763, 82326764, 82326765, 82329122 et 82329123 », surArolsen Archives,(consulté le).
  39. Ministère de la Défense, « NN - déportés condamnés à disparaître dans la nuit et le brouillard », surdefense.gouv.fr.
  40. Guillaume Quesnée, « Transport parti le 8 juillet 1943 », surFondation pour la Mémoire de la Déportation(consulté le).
  41. Guillaume Quesnée, « Transport part le 11 juillet 1943 », surFondation pour la Mémoire de la Déportation(consulté le).
  42. Guillaume Quesnée, « Transport parti le 14 juillet 1943 », surFondation pour la Mémoire de la Déportation.
  43. « WVHA. 20 mai 1944. NN-Häftlinge germanischer Abstammung. Cote : 1.1.0.6-82331946. », surArchives Arolsen.
  44. Joseph de la Martinière,Le décret et la procédure Nacht und Nebel, Orléans, Edité par l'auteur,, 71 p., page 62
  45. Robert Steegmann, « http://www.natzweiler-database.eu/fr/home », surPortail transnational des lieux de mémoire de l’ancien complexe concentrationnaire du camp de Natzweiler(consulté le).
  46. « www.bddm.org », surbddm.org.
  47. « journals.openedition.org », surjournals.openedition.org.
  48. Tragédie de la déportation, 1940-1945, Hachette,p. 126
  49. « ur les chemins de la mémoire : Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof », surCentre national de documentation pédagogique,(consulté le).
  50. François Kozlik,Struthof, le mont de l'épouvante, horreurs vécues au camp du Struthof (Strasbourg, Éditions Sedal, 1945). Selon l’historienRobert Steegmann, Kozlik a été décrit par des déportés comme « très proche deKramer et deHartjenstein qui lui laissaient certaines libertés », Kozlik a occupé les fonctions de chef de l’orchestre du Struthof et de coiffeur des commandants successifs (le Camp de Natzweiler-Struthof, Paris,le Seuil, 2009).
  51. « Charles Delestraint »
  52. « Joël Le Tac ».
  53. « les gravures d'Henri Gayot », surlesresistances.france3.fr.
  54. « François Faure »
  55. « Henri Chas ».
  56. « Charles Serre. ».
  57. Jean-Emmanuel Medina,Après le Choc des civilisations, la convergence Pan-Anthropique - Réflexions sur la formation d'une civilisation universelle, Strasbourg, Éditions Kapaz,, 133 p.(ISBN 978-2-492157-09-7),p. 5
  58. Hans Hüttig, « Kommandantur-Befehl Nr. 1/41. 28 avril 1941 », surArolsen Archives.
  59. Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Registre de la troupe. Cote : 1958_05_28_000575_06_00862 et suivantes
  60. « Arolsen Archives - International Center on Nazi Persecution », surArolsen Archives(consulté le).
  61. Fritz Hartjenstein, « Sonderbefehl du 23 septembre 1944 », surArchives Arolsen.
  62. Fritz Hartjenstein, « Etat des effectifs du 14 octobre 1944 », surArchives Arolsen(consulté le).
  63. Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_03_00505 et suivantes
  64. Service documentation et recherches historiques du Centre européen du résistant déporté (CERD)
  65. Cité par Joël Kotek, Pierre Rigoulot,Le siècle des camps, Jean-Claude Lattès, 2000, 805 p.(ISBN 9782709641555).
  66. « Le camp, lieu d'exécutions », surstruthof.fr(version du surInternet Archive).
  67. « fusilles-40-44.maitron.fr », surfusilles-40-44.maitron.fr.
  68. « fusilles-40-44 », surfusilles-40-44.maitron.fr.
  69. « Camp du Struthof : la gourmette de l'aviateur anglais remise à sa famille »,.
  70. « La gourmette du Sgt Habgood exposée dans une église dédiée à la RAF », surstruthof.fr,.
  71. « Reportage BBC »,(consulté le).
  72. « BECKER Antoine - Maitron », surfusilles-40-44.maitron.fr.
  73. Mémorial de l'Alliance,p. 47.
  74. SelonAlain Guérin, d'autres — comme Jacques Granier, auteur deSchrimeck, un camp de concentration — situent ce massacre la nuit suivante (Guérin 2010,p. 646).
  75. Fourcade, tome 2,p. 428.
  76. « La réaction allemande », surRésistance et Déportation dans la vallée du Rabodeau,.
  77. « 10.3. Struthoh Natzweiler », surencyclopedie.bseditions.fr(consulté le).
  78. « Le crématoire », surcndp.fr(consulté le).
  79. Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC). SHD Caen,« Les archives de la déportation au pôle AVCC »[PDF](version du1er décembre 2021 surInternet Archive).
  80. (en) « Ordre de la Kommandantur du KL Natzweiler du 12 novembre 1942 », surArolsen Archives(consulté le).
  81. Robert Steegmann,Struthof - Le KL Natzweiler et ses Kommandos, La Nuée Bleue,, 490 p.(ISBN 978-2-7165-0632-8),p. 287 et suivantes
  82. Robert Steegmann,Le KL Natzweiler et ses Kommandos, Strasbourg, La Nuée Bleue,, 490 p(ISBN 978-2-7165-0632-8),p. 394.
  83. Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_15_01217 et suivantes.
  84. Robert Steegmann (préface dePierre Ayçoberry),Le Struthof : KL-Natzweiler Histoire d'un camp de concentration en Alsace annexée 1941-1945, Strasbourg, Kalédiscope-La Nuée bleue, 2005.p. 401 et suivantes
  85. « La chambre à gaz », surcndp.fr(consulté le).
  86. Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_12_00881 et suivantes
  87. « Trial of the Major War Criminals before International Military Tribunal »[PDF], suruni-marburg.de,(consulté le),p. 174
  88. Raphaël Toledano,Les expériences médicales du professeur Eugen Haagen de laReichsuniversität Strassburg, Thèse de doctorat, faculté de médecine de Strasbourg, 2010, Tome 1, page 267 et suivantes.
  89. Jean de Poligny,G.M.A. Vosges : D'après les souvenirs du Capitaine Rivière,, 245 p.,p. 226-227
  90. Le bal des maudits, sur matercine.com/
  91. Anne-Camille Beckelynck. Dernière Nouvelles d'Alsace, « 3 jours avec Marlon Brando »Accès limité, surDernière Nouvelles d'Alsace,(consulté le).
  92. ab etc« Les procès », surstruthof.fr(version du surInternet Archive).
  93. Dépôt Central de la Justice Militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_21_00495
  94. « Hirt, August (1898-1945) », surIdRef,
  95. archives départementales du Bas-Rhin - archives administration pénitentiaires.
  96. « Incendie camp Struthof »[vidéo], surina.fr, TF1 Actualités,.
  97. Hirn, Francis, Hrsg. Jung, Dominique, 1951-Red,Aux origines des autonomismes alsaciens, Ed. des Dernières Nouvelles d'Alsace,(OCLC 921879655).
  98. Préfecture de la région Alsace. Arrêté préfectoralNo 2009/156 du 14 décembre 2009.
  99. Aude Raso, « Alsace : début d'un vaste chantier de restauration à l'ancien camp de concentration du Struthof », surfrancebleu.fr,ICI,(consulté le).
  100. « Des sondages archéologiques réalisés sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof », surculture.gouv.fr,(consulté le).
  101. « Fouilles archéologiques au camp de concentration de Natzweiler-Struthof », surfondationshoah.org,(consulté le).
  102. « La chambre à gaz de l'ancien camp de concentration du Struthof rouvre au public », surlefigaro.fr,Le Figaro,(consulté le).
  103. « Struthof : la chambre à gaz de l'ancien camp de concentration, rénovée, rouvre au public avec un nouveau parcours mémoriel », surfrancetvinfo.fr,(consulté le)
  104. « Camp de concentration du Struthof », noticeno IA67013274, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  105. ab etcNoticeno PA00084818, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  106. Les carrières situées aux abords du camp du Struthof
  107. Ministère de la culture, « Des sondages archéologiques réalisés sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof »,Site web,‎.
  108. Actu.fr, « Bas-Rhin. Camp de concentration nazi du Struthof : voici ce que les fouilles ont révélé ».
  109. Le chemin des Déportés
  110. « Le Struthof, camp de concentration passé sous les radars de l'histoire », Marie-Béatrice Baudet,Le Monde,.
  111. Noticeno PA00084818, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Ancien camp concentrationnaire de Natzweiler-Struthof, actuellement musée des Déportés
  112. Noticeno IA67013274, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Camp de concentration du Struthof
  113. Noticeno IA67013283, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Chambre à gaz, ancien édifice agricole
  114. Noticeno IA67013282, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Porte d'entrée du camp
  115. Noticeno IA67013281, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture La Grande carrière
  116. Noticeno IA67013280, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Ensemble de 8 miradors faisant partie de la clôture du camp
  117. Noticeno IA67013279, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Prison dite Baraque des cellules
  118. Noticeno IA67013278, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Monument aux morts, dit Fosse commune
  119. Noticeno IA67013277, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Four crématoire
  120. Noticeno IA67013276, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture Monument commémoratif, Flamme du souvenir
  121. « Le livre « Le Struthof (Camp de la mort) » d’Albert Hornung », surmalgre-nous.eu,(consulté le).
  122. Espace Découverte, « Struthof, le camp oublié »,(consulté le).
  123. « Struthof, au nom de la race et de la science », suryoutube.com.
  124. Jean-Baptiste de Montvalon, « Au nom de la race et de la science »Accès libre, surlemonde.fr,Le Monde,(consulté le).
  125. [vidéo] Apprendre avec la TV française, « Les procès de Rastatt - Des criminels de guerre devant la justice française », surYouTube,

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v ·m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v ·m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
v ·m
Camps principaux
Organismes
Sous-divisions
Thèmes connexes
Personnel
Prisonniers
Historiographie
v ·m
Édifices historiques
Édifices culturels
Édifices religieux
Traités
v ·m
Auschwitz
Buchenwald
Dachau
Natzwiller-Struthof
Neuengamme
Ravensbrück
SachsenhausenJoachim Mrugowsky
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Camp_de_concentration_de_Natzweiler-Struthof&oldid=230568644 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp