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Camp de Royallieu

49° 24′ 09″ nord, 2° 48′ 29″ est
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Ne doit pas être confondu avecCamp de Coudun également appelé camp de Compiègne.

Camp de Royallieu
Frontstalag 122
Compiègne (60), ancien camp de Royallieu 6.jpg
Baraques du camp.
Présentation
Nom localCamp de Royallieu
TypeCamp de transit et d'internementnazi
Gestion
Date de créationJuin 1941
Date de fermetureAoût 1944
Victimes
Type de détenusCommunistes, syndicalistes,résistants, civils,Juifs,Sintés
Nombre de détenus54 000
Morts50 000
Géographie
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionHauts-de-France
Commune françaiseCompiègne
Coordonnées49° 24′ 09″ nord, 2° 48′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Camp de Royallieu Frontstalag 122
Camp de Royallieu
Frontstalag 122
Géolocalisation sur la carte :Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Camp de Royallieu Frontstalag 122
Camp de Royallieu
Frontstalag 122
Géolocalisation sur la carte :Oise
(Voir situation sur carte : Oise)
Camp de Royallieu Frontstalag 122
Camp de Royallieu
Frontstalag 122

Lecamp de Royallieu (Frontstalag 122) àCompiègne (Oise) enFrance est uncamp de transitnazi, ouvert dejuin 1941 àaoût 1944[1].

De 1942 à 1944, il est le lieu de transit des déportés pourMauthausen,Ravensbrück,Buchenwald ouNeuengamme. Plus de 54 000 résistants, militants syndicaux et politiques, Tziganes (Sinté,Manouches,Yeniches, etc..), civils raflés, Juifs, y sont internés[2],[1]. 50 000 d'entre eux[2],[3] sont déportés dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald,Dachau,Sachsenhausen, Mauthausen, Neuengamme[2]. LeFrontstalag 122 s'est caractérisé notamment par l'internement et la déportation des « politiques » et personnalités « otages » :communistes, syndicalistes,résistants, Sinté (appelés Tziganes) et civils[1]. Le « camp C »[4], ou le camp juif, tenu au secret, est déjà, vu les conditions d'internement qui y règnent, un lieu d'extermination par la faim et la maladie[4].

Historique

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Première Guerre mondiale

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Le camp était tout d'abord une caserne militaire, construite en 1913. Il a ensuite accueilli un hôpital militaire pendant la guerre[5].

Entre-deux-guerres

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Le camp héberge le54e régiment d'infanterie puis le67e régiment d'infanterie.

Seconde Guerre mondiale

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La publication en 2008 de la première étude historique réalisée sur le camp d'internement de Royallieu permet d'établir et de faire connaître son histoire. Ce camp est l'un des plus importants rouages du systèmetotalitaire et génocidaire sur le sol français pendant laguerre[6].

L'ancienne caserne de Royallieu devient en juin 1940 un camp où l'armée allemande regroupe des prisonniers de guerre[7]. Il est transformé ensuite en camp de transit avant la déportation des prisonniers vers l'Allemagne ou laPologne.

Le camp de Royallieu est le seul camp en France dépendant exclusivement de l’administration allemande (SD : Service de Sécurité). À partir de 1941, Royallieu devient un « camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs » et constitue une réserve d'otages : résistants, militants syndicaux et politiques,tziganes, juifs, civils pris dans des rafles, ressortissants étrangers, etc. 45 000 personnes transitent par ce camp avant d'être déportées vers les camps de concentration ou d'extermination nazis.

De nombreuses personnes appartenant aux ethniesroms (appelés tsiganes) sont déportés depuis Royallieu vers lecamp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen (victimes duPorajmos)[8]. Le décret-loi du 6 avril 1940 du présidentAlbert Lebrun[9] assignait à résidence forcée les nomades, par crainte que leurs fréquents déplacements nuisent à la sécurité intérieure[10]. De nombreux tsiganes sont ainsi internés pour des motifs prétendument politiques, comme en témoigne le cas d'Eugène Fauveau, interné « politique » alors qu'il est âgé de six ans.

C'est de Royallieu que part le lepremier convoi depuis la France versAuschwitz, emportant plus de mille Juifs.

Après larafle de Marseille du 22 au, 1 642 personnes sont transférées vers le camp de Royallieu. Le, 786 Juifs (dont 570 de nationalité française) sont envoyés aucamp de Drancy puis déportés àSobibor (convois 52 et53 des 23 et : aucun survivant pour le convoi du 23 mars et cinq pour le convoi du 25 mars)[11].

Convois

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En 2024, des listes de convois de déportés du camp de Royallieu sont retrouvées à Compiègne[12].

Du camp de Royallieu sont partis lesconvois de la déportation des Juifs de France suivants :

Vingt-cinq autres convois emportent des internés politiques, résistants et Tziganes vers lescamps de concentration nazis, dont :

Après la guerre

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Devenu « quartier Royallieu » après la guerre, ce camp sert de centre d'instruction (CI) de l'Armée de l'Air pour lesappelés du contingent dans la fin desannées 1950 et au-delà. Formé au combat militaire terrestre en 60 à70 jours, chaque contingent d'appelés d'environ 1 000 recrues par trimestre quitte ce centre d'entraînement à l'issue de la formation. Les appelés de chaque contingent sont alors dispersés dans les diverses bases aériennes (BA) tant en France qu'enAlgérie.

Il héberge ensuite le58e régiment de commandement et de transmissions dans lesannées 1970 puis le51e régiment de transmissions de 1984 à 1997.

Lieu de mémoire

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L'Armée se retirant, un Mémorial de l'internement et de la déportation peut être créé dans les trois bâtiments conservés du site. Il est inauguré et ouvert au public le[14]. De plus, un chantier est mis en œuvre à proximité des voies de lagare de Compiègne, présentant deux wagons de déportation d'époque.

Galerie

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  • Monument pour le camp de Royallieu.
    Monument pour le camp de Royallieu.
  • Entrée du mémorial du camp de Royallieu.
    Entrée du mémorial du camp de Royallieu.
  • Le « mur des noms » à Royallieu en juillet 2009.
    Le « mur des noms » à Royallieu en.
  • Plaque commémorative place de l'École-Militaire à Paris, en mémoire des 743 personnalités juives françaises arrêtées le 12 décembre 1941 et internées à Royallieu, avant d'être déportées, pour la plupart, dans le premier convoi parti de France à destination d'Auschwitz, en mars 1942.
    Plaque commémorativeplace de l'École-Militaire à Paris, en mémoire des 743 personnalités juives françaises arrêtées le et internées à Royallieu, avant d'être déportées, pour la plupart, dans le premier convoi parti de France à destination d'Auschwitz, en.
  • Mémorial du quai des Déportés.
    Mémorial du quai des Déportés.

Détenus connus

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Liste triée par ordre alphabétique

Notes et références

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  1. ab etcJ-CV, « Compiègne. Le camp d’internement de Compiègne-Royallieu par Sarah Desève », surcriminocorpus.hypotheses.org,(consulté le).
  2. ab etc« Le camp de Compiègne-Royallieu 3/3 », sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 3 janvier 2009.
  3. EmmanuelFilhol, « L'internement et la déportation de Tsiganes français sous l'Occupation : Mérignac-Poitiers-Sachsenhausen, 1940-1945 »,Revue d’Histoire de la Shoah,vol. 170,no 3,‎,p. 136–182(ISSN 1281-1505,DOI 10.3917/rhsho1.170.0137,lire en ligne, consulté le)
  4. a etb« Le camp de Compiègne-Royallieu 2/3 », sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 3 janvier 2009.
  5. « Mémorial de l’internement et de la déportation – Camp de Royallieu - Compiègne-Pierrefonds »,(consulté le)
  6. BeateHusser, Jean-Pierre Besse et Françoise Leclère-Rosenzweig (préf. Denis Peschanski),Frontstalag 122 Compiègne-Royallieu : un camp d'internement allemand dans l'Oise, 1941-1944, Beauvais, Archives départementales de l'Oise,, 198 p.(ISBN 978-2-86060-024-8,OCLC 228783175)
  7. « Le camp de Royallieu », surhistoire-compiegne.com(consulté le).
  8. « Sachsenhausen Archives », surMémorial des Nomades de France,(consulté le).
  9. « L’internement des Nomades, une histoire française (1940-1946) », surMémorial de la Shoah(consulté le).
  10. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », surGallica,(consulté le)
  11. « Les rafles de janvier 1943 », surares-assoc.net(consulté le).
  12. Jennifer Alberts, « Des listes de convois de déportés du camp de Royallieu retrouvées dans un grenier 80 ans plus tard : "ces documents sont inestimables" », surFrance 3,
  13. Thomas Fontaine,Déporter : politiques de déportation et répression en France occupée. 1940-1944, Université Paris 1,, 1222 p.(lire en ligne),p. 851
  14. « Ouverture du Mémorial de l'internement et de la déportation - Camp de Royallieu », sur le site du Mémorial de l'internement et de la déportation,memorial.compiegne.fr, consulté le 3 janvier 2009.
  15. Christian Bernadac,Le Train de la mort, Paris, France-Empire,, 365 p.(OCLC 4597885),p. 79-355.
  16. a etbAndré Verchuren et Jean-Charles Millet sont déportés dans le « Train de la mort ». Ville de départ :Compiègne, destination :camp de concentration de Dachau, le. Dans ce train portant le numéro 7909, dans des conditions épouvantables, 2 500 hommes sont transportés dans 44 wagons à bestiaux. [source : ministère de la Défense, le nombre d'hommes et de wagons a été déterminé à la suite du procès militaire de 1950]. 1 632 prisonniers survivent à ce terrible voyage. Sous une chaleur caniculaire, sans eau, asphyxiés, beaucoup de déportés sont pris d'une folie meurtrière, s'entretuant. À l'arrivée, on dénombra plus de cinq cents morts [source : Christian Bernadac,Le Train de la mort.
  17. (en) Claude Tayag, « Rediscovering Macario Vitalis the road less taken », surwww.philstar.com,(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Filmographie

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  • Marc Tavernier,Camp C, Compiègne-Royallieu, documentaire historique de 57 minutes, Purple Milk Production, 2010.avec des témoignages de survivants et la participation deSerge Klarsfeld.

Articles connexes

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Liens externes

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