Le Cameroun est surnommé« l'Afrique en miniature »[8] en raison de sa diversité climatologique, minière, géographique, humaine,linguistique etculturelle. Le pays s'étire vers le nord jusqu'aulac Tchad, reliant l'Afrique équatoriale à l'Afrique occidentale et constituant un pont entre l'Afrique centrale et occidentale. L'ouest du pays présente une importante chaîne volcanique dominée par lemont Cameroun, qui est le point culminant d'Afrique centrale avec 4 100 m d'altitude.
En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marinsportugais du navigateurFernando Pó sont entrés dans l'estuaire duWouri, s'extasiant de l'abondance descrevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôtRio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptent ce nom en l'anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de "Cameroun".
Dans l'optique de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le[11] leur protectorat du nom deKamerun. L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et confie à de grandes firmes le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelierOtto von Bismarck définit l'ordre des priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. C'est en effet sous l'influence de l'homme d'affairesAdolph Woermann, dont la compagnie implante une maison de commerce à Douala, que Bismarck, d'abord sceptique sur l'intérêt du projet colonial, se laisse convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes et compagnies concessionnaires s'implantent massivement dans la colonie. Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les épauler, de les protéger, et d'éliminer les rébellions indigènes[12].
Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port deDouala, édification d'écoles et d'hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile…). Mais les populations locales sont, pour la plupart, soumises au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales[13].
En 1918, les Allemands perdent leur protectorat en raison de leur défaite lors de la Première Guerre mondiale ; la Société des Nations confie alors la majeure partie du protectorat à la France et deux poches occidentales limitrophes du Nigeria (colonie britannique) au Royaume-Uni. Pendant les vingt premières années, la France s'emploie notamment à liquider les rébellions de populationskirdis dans le nord du Cameroun. Si la pacification de cette région s'accompagne de massacres et de pillages récurrents, la France, à la différence de l'Allemagne, pratique aussi une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se passe dans ses autres colonies[12]. Le Royaume-Uni applique le régime de l'indirect rule.
Indépendance, réunification et guerre civile
Ruben Um Nyobe, leader de l'UPC
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Union des populations du Cameroun (UPC), parti politique dirigé parRuben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdite puis réprimée par les Français en paysbassa et enpays bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le, le Cameroun devenant la première des dix-huitcolonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960[14]. Laréunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique (Cameroun méridional), la partie nord (Cameroun septentrional) ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Cette indépendance reste pourtant largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque ministre et disposent en réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve lefranc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France et des troupes sont maintenues dans le pays[12].
Logo du parti politique l'Union des Populations du Cameroun
Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC et l'ALNK, son « Armée de libération nationale du Kamerun », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui dure jusqu'à la fin des années 1960[15]. D'après l'ouvrageKamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique[12], ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, dirigent clandestinement les opérations de répression menées par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection « upéciste », essentiellement dans l'ouest du pays. Tortures, regroupement et déplacement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, villages rasés ou bombardés au napalm[16], les méthodes employées sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIA), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.
Présidence de Paul Biya
Paul Biya en 2009, président du Cameroun depuis 1982.Ahmadou Ahidjo, premier Président de la République du Cameroun.
Le Premier ministrePaul Biya devient président de la République le 6 novembre 1982, après la démission du président Ahidjo. Le 6 avril 1984, il échappe à une tentative de coup d'État perpétrée par des membres de la Garde présidentielle. Plusieurs des putschistes sont arrêtés et quelques-uns exécutés. De nombreuses autres personnalités sont également interpellées et emprisonnées à cet effet. Associé au coup d'État manqué, l'ancien président Ahidjo sera condamné à mort par contumace puis gracié plus tard par le président Biya. La répression vise particulièrement les régions du Nord, où des centaines de personnes sont tuées. Paul Biya reprend dès lors en main le parti unique, qu'il rebaptise Rassemblement démocratique du peuple camerounais[17].
Seul candidat, il est élu président en 1984 et 1988. Il adopte un plan d'ajustement structurel qui lui est présenté par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale : privatisation, ouverture à la concurrence, réduction des dépenses sociales, etc. Les salaires des fonctionnaires sont réduits de 60 %, le secteur informel augmente très significativement, mais les classes dirigeantes ne sont pas affectées par ce programme. Au début des années 1990, à la suite d'opérations de désobéissance civile, baptisées « Villes mortes », et d'émeutes, il accélère la mise en œuvre du multipartisme. Il supprime la législation « contre-subversive » instaurée par son prédécesseur, restaurant ainsi la liberté d'association, et permet à une presse indépendante de commencer à paraître. Cette démocratisation a ses limites : le gouvernement continue d'avoir recours aux fraudes électorales et instrumentalise les appareils judiciaire et policier contre l'opposition[18].
Le régime de Paul Biya est proche du gouvernement français, qui lui livre des armes et forme ses forces de répression. La France est le premier investisseur étranger, devant les États-Unis. Cent cinq filiales françaises sont implantées dans tous les secteurs clés (pétrole, bois, bâtiment, téléphonie mobile, transport, banque, assurance, etc.). En février 2008, desémeutes éclatent, réclamant la baisse des prix et le départ de Paul Biya. Les manifestants sont sévèrement réprimés : une centaine de morts, des milliers d'arrestations[18].
En novembre 2016,Bamenda devient l'épicentre d'un mouvement de protestation de laminorité anglophone. Des enseignants, des magistrats et des avocats manifestent contre ce qu'ils appellent lamarginalisation des anglophones dans le partage du pouvoir, des postes et des richesses. En décembre 2016, les manifestations en zone anglophone sont réprimées par la police, faisant les premiers morts civils. Le, jour anniversaire de la réunification du pays, les séparatistes anglophones proclament unilatéralement leur« indépendance ». Au moins 17 personnes sont tuées. Fin 2017, une frange séparatiste radicale de la minorité anglophone prend les armes, attaquant les forces de sécurité et les symboles de l'État, et procédant à des enlèvements. En 2018, les combats entre soldats et séparatistes deviennent quasi quotidiens, tuant 170 membres des forces de sécurité et au moins« 400 civils », selon l'International Crisis Group (ICG). Aucun chiffre n'est disponible du côté des séparatistes. Selon les Nations unies, plus de 240 000 personnes ont dû quitter leur domicile dans le sud-ouest du pays pour échapper aux violences[22]. La même année, Paul Biya est réélu pour un septième mandat, dans un scrutin dont la régularité est contestée par l'opposition. Il lance un «grand dialogue national». Aucune avancée décisive n'en ressort sur lacrise dans les régions anglophones. Paul Biya fait libérer des détenus, mais les leaders du mouvement restent en prison[23].
Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir est concentré entre les mains duprésident de la République reconnu par la constitution comme celui qui « définit la politique de la nation » (Titre II, Chapitre 1, article 5, alinéa 2[24]).
Paul Biya en tête-à-tête avec le président de l'Assemblée nationaleCavayé Yeguié Djibril.
Le pouvoir législatif est exercé par leParlement. Il est composé dedeux chambres, l'Assemblée nationale (où on compte180 députés) et leSénat (composé de 100 sénateurs). Le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013.
On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; derrière les institutions au fonctionnementa priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. Les incarcérations de journalistes, écrivains, syndicalistes et activistes sont fréquentes[18].
Le, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[25] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.
Sur tout le territoire, leschefs traditionnels conservent un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la réglementation juridique s'appuie sur ledroit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, deslamibé ou dessultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé[réf. nécessaire].
Le Cameroun est peuplé par 280 ethnies dont quelques grands ensembles (Sémites,Hamites,Bantous,Semi-Bantous et Soudanais) et de nombreux métissages.
Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd'hui dix régions elles-mêmes divisées en58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions sont créées à la suite d'un décret présidentiel le. Jusque-là, on avait affaire aux « provinces » ou « districts »[27].
Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Le relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent compte que la barrière orographique de l'Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du Cameroun « sec »[31].
Basses terres
Les basses terres sont composées de la cuvette deMamfé (Sud-Ouest), de la cuvette de laBénoué et de la plaine du Nord.
Plateaux
Les plateaux camerounais comptent le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua — le château d'eau du Cameroun — dont l'altitude moyenne est de 1 000 m[32] mais qui s'élève jusqu'à 2 650 m[33].
Les hautes terres de l'Ouest sont un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont lesmonts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4 095 m d'altitude, le point culminant de l'Afrique occidentale.
Climat
Domaine équatorial
Le domaine équatorial se caractérise par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : petite saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant neuf mois d'affilée de mars à novembre.
Domaine tropical
Climat chaud de l'Extrême-Nord .
Le domaine tropical se distingue par des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars. Les températures les plus basses sont de17 à18°C et les plus élevées de30 à32°C.
Végétation.Pamplemoussier dans le village de Ndanga.
La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones : la zone tropicale et la zone équatoriale[34]. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de serre.
Zone tropicale
La zone tropicale est en grande partie couverte desavane. On y trouve :
la savane boisée de l'Adamaoua riche en arbustes ;
la savane herbeuse du nord ;
lasteppe de l'extrême-nord pauvre en arbres et en herbe. Les arbres qu'on rencontre dans la steppe sont à épines et à feuilles caduques pour mieux résister à la sécheresse.
Zone équatoriale
Forêt.
La végétation de la zone équatoriale camerounaise est d'un vert luxuriant et composée de :
laforêt dense humide du Sud et de l'Est formée de très grands arbres[35] ;
lesforêts galeries de l'ouest et du nord-ouest le long des cours d'eau et dans les bas-fonds ;
lamangrove sur les côtes du Littoral et du sud-ouest.
Faune
Plus de la moitié des espèces de mammifères sont amputées d'au moins 70 % de leurs effectifs, notamment à cause de la chasse[36].
des dépôts sédimentaires et des granitoïdesnéoprotérozoïques déformés et métamorphisés durant l'orogenèse panafricaine, occupant la majeure partie du pays, traversé par deux cisaillements majeurs ;
des dépôts sédimentaires d'extension très localisée d'âges paléozoïques, crétacés à quaternaires ;
laLigne du Cameroun est une structure majeure orientée N 30° E, soulignée par un volcanisme actif depuis 40 Ma formant une ligne d'édifice volcanique allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad.
De 1965 à 1985, le Cameroun connaît une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix desmatières premières, et est longtemps parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en dufranc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun renoue avec la croissance économique depuis 1994. SonPIB (environ 42,750 milliards de dollars américains en 2009, soit 2 300 dollars américains par habitant en PPA) représente aujourd'hui la moitié de celui de laCommunauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.
Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12,8 %), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010[3]. La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ 2 929 milliards de dollars américains (estimation 2009)[3]. En 2024, le Cameroun est classé en123e position pour l'indice mondial de l'innovation[37].
Le Cameroun devient un pays producteur de pétrole en 1977. Prétendant vouloir faire des réserves pour les temps difficiles, les autorités gèrent les recettes pétrolières « hors budget » dans la plus totale opacité (les fonds sont placés sur des comptes parisiens, suisses et new-yorkais). Plusieurs milliards de dollars sont ainsi détournés au bénéfice de compagnies pétrolières et de responsables du régime. L'influence de la France et de ses 9 000 ressortissants au Cameroun reste considérable. La revueAfrican Affairs note au début des années 1980 qu'ils continuent à dominer presque tous les secteurs clés de l'économie, à peu près comme ils le faisaient avant l'indépendance. Les ressortissants français contrôlent 55 % du secteur moderne de l'économie camerounaise et leur contrôle sur le système bancaire est total[12].
75 % de la main-d'œuvre urbaine travaille dans lesecteur informel et six ménages sur dix tirent au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel a tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permet de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage a dégringolé et est estimé à 13,1 %[3].
Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées avec la ligne dutranscamerounais, gérée par la sociétéCamrail. Camrail est une filiale de Bolloré Africa Logistics. En janvier 2022, il est annoncé que la société mère de Camrail, Bolloré Africa Logistics, va être rachetée par l'armateurMSC[41]. On peut se demander si la compagnie de porte-conteneurs MSC poursuivra le transport de passagers sur les rails du Cameroun. En effet, les trains de passagers vont gêner l'activité principale de MSC, à savoir le transport de conteneurs par voie ferroviaire. Cette situation contraste avec celle duNigeria tout proche, où la compagnie ferroviaire localeNRC réalise justement des bénéfices avec le transport de passagers.
Ports
Trois grands ports sont actifs, à commencer par lePort autonome de Douala. Les ports deLimbé etKribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala. Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux deDouala et deLimbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier àGaroua (sur la rivièreBénoué). Leport en eaux profondes à Kribi est en fonction depuis 2016.
Transport aérien
les bureaux de Paris de la compagnie camerounaise
Le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala,Yaoundé-Nsimalen,Garoua etMaroua Salak) et une dizaine d'aéroports secondaires. En 2008, la compagnie nationale aérienneCameroon Airlines fait faillite. Son successeur,Camair-Co, effectue son premier vol le. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places desservant essentiellement l'intérieur du pays.
On retrouve la pratique de la corruption dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : « tchoko », « bière », « taxi », « carburant », « motivation » et d'autres. Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : lacorruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment épurées, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003.Population de la région de l'Ouest essentiellement agricole.
La population du Cameroun est estimée en 2015 à 20 000 000 d'habitants. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait un peu plus de 5 000 000 d'habitants.
En 2001,6 villes dépassent le seuil des 200 000 habitants :Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants),Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants),Garoua (environ 357 000 habitants),Bamenda (environ 316 000 habitants),Maroua (environ 272 000 habitants) etBafoussam (environ 242 000 habitants).
Une famille au village.
Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources. Selon le quotidien gouvernementalCameroon Tribune (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées sont : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000),Bafoussam (400 000),Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000),Édéa (250 000),Kribi (220 000), Maroua (220 000) etNgaoundéré (200 000). Le Cameroun compte au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.
Selon les résultats du dernier recensement[42], le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d'hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale[42].
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
En fonction de l'importance numérique de l'effectif de leur population, les régions du Cameroun peuvent être classées en3 catégories :
première catégorie : les régions les plus peuplées avec plus de deux millions d'habitants ; ce sont les régions du centre (3 525 664 habitants), de l'extrême-nord (3 480 414 habitants), du littoral (2 865 795 habitants) et du nord (2 050 229 habitants) ;
deuxième catégorie : les régions dont l'effectif de la population se situe entre1 et 2millions d'habitants : ce sont les régions du nord-ouest (1 804 695 habitants), de l'ouest (1 785 285 habitants), du sud-ouest (1 384 286 habitants) et de l'Adamaoua (1 015 622 habitants) ;
troisième catégorie : les régions ayant moins d'un million d'habitants : ce sont les régions de l'est (801 968 habitants) et du sud (692 142 habitants).
Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun[42]
LePNUD classe le Cameroun au151e rang au niveau mondial sur 191 pays en 2021. Sonindice de développement humain (IDH) s'est amélioré entre 1990 et 2019, passant de 0,452 à 0,583, avant de redescendre à 0,576 en 2021[4]. Ce dernier classement est établi sur les données socio-économiques telles que l'éducation, la santé ou encore le revenu par habitant. Il donne une estimation du niveau de vie général d'un pays.
Selon leProgramme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'indicateur de pauvreté humaine au Cameroun en 2004 est de 35,6 % de la population totale. La pauvreté est beaucoup plus présente dans les campagnes (70 %), tandis que la pauvreté urbaine touche près de 2 millions de personnes, essentiellement à Yaoundé et à Douala. La moitié des ménages n'est pas raccordée au réseau électrique et le tiers n'a pas accès à l'eau potable[43].
Le système de santé camerounais se situe encore à un niveau bas. D'après l'OMS, il y a un médecin pour 10 400 habitants. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.
En 2009, on estime à 610 000 cas déclarés deVIH et deSIDA. On constate environ 37 000 décès à la suite de ces maladies[44][source insuffisante].
Amphithéâtre de l'université de Yaoundé 1 en 2014.Université de Yaoundé 1 au Cameroun en 2014.
Le système éducatif comporte trois types d'enseignements : enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif est lebilinguisme. En effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. L'éducation est encadrée par deux principaux types d'enseignement :
l'enseignement public, qui relève du domaine de l'État ;
l'enseignement privé, constitué du privé (laïc et confessionnel).
Université de Douala.
On dénombre des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selonCIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent bien formés ou alors démotivés par une très modeste rémunération.
L'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle maternel et primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).
En moyenne, dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de7 h 30 à16 h 30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à12 h 30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).
Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont leCameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue),La Nouvelle Expression,Mutations,Le Jour,Le Messager,Le Quotidien de l'économie. On dénombre aussi des hebdomadaires commeMotbinama Press,Repères,Diapason,Intégration,Ça Presse,Nyanga,Situation,Le Popoli (journal humoristique),La Météo,La Nouvelle, Kalara, ou encore le bi-hebdomadaire économique,EcoMatin. Selon les données de 2013, le Cameroun compte près de 644 journaux[45].
Chaînes de télévision
Logo de la Cameroon Radio Television.
Le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début desannées 2000. La principale chaîne de télévision publique, laCameroon Radio Television (CRTV), voit le jour en1985 et est basée àYaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2,Canal 2 International, Equinoxe TV, Samba TV,Vision 4, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé. Depuis les années 2000[46], les chaînes de télévision implantées au Cameroun initient des débats télévisés[46]. Les plus en vue étant les débats télévisés du dimanche au cours desquels des acteurs socio-politiques, journalistes, universitaires, membres de la société civile sont régulièrement invités pour discuter des sujets d'actualité de la semaine. De tels dispositifs, malgré de nombreux manquements au niveau de l'organisation, contribuent indéniablement à l'émergence d'un espace public[46] au Cameroun.
Radio
Studio de la radio CRTV (2003).
De nombreuses radios locales (RTS 1,Sweet FM[Laquelle ?], Radio Véritas,FM 94,Youth Radio, Radio balafon, Kalak Fm, Radio Lumiere,FM 105, Poala FM,Mount Cameroon FM, Radio Campus, Radio Bonne Nouvelle, Satellite FM, Radio Vénus,Sky Radio[Laquelle ?], Radio Environnement, Radio Reine, Afrik2, Il est Écrit…) émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés commeRFI,BBC,Africa Radio,Medi 1 radio ouRadio Vatican.Il y a quelque temps[Quand ?], une véritable révolution s'est produite dans le paysage avec la mise en place de la première radio spécialisée dans le sport, RSI (Radio Sport Info), dont le promoteur Martin Camus MIMB, est un journaliste réputé dans le domaine. Ce qui nous offre un paysage diversifié et très dense.[réf. nécessaire]
Parmi la diversité des disciplines sportives pratiquées sur le territoire, lefootball est certainement la plus populaire. Le Cameroun est connu à l'international notamment grâce à son équipe nationale : lesLions Indomptables, et ses joueurs internationaux évoluant dans des grands clubs européens. Le plus célèbre,Samuel Eto'o, a remporté le titre de joueur africain de l'année à 4 reprises entre 2003 et 2010. Depuis 2022, il est président de laFédération camerounaise de football[47].
Les sports collectifs, tels que lebasket-ball, levolley-ball et lehandball, voient leurs qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus fréquentes.
La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et culinaire liée à son histoire et sa géographie. Cette diversité permet le développement d'une créativité d'une grande richesse dans tous les domaines artistiques.
Diversité culturelle
Ethnies
Chapeau de danse traditionnelle des Bamilékés dans la région de l'Ouest.Costume Bamoun dans la région de l'Ouest.
Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. À l'image de ses milieux naturels contrastés, le Cameroun est d'une grande diversité humaine. Trois grands ensembles peuvent être identifiés :
au grand nord, on distingue principalement deux grands groupes. LesPeuls (ou foulbés) et les « Kirdis ». Parmi ces « Kirdis », les montagnes du Cameroun depuis la région deGaroua jusqu'àMora abritent une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethniesMofu,Mafa,Toupouri,Moundang,Guiziga,Massa, etc. Aussi, lesPeuls des savanes du Nord se sont souvent organisés enLamidats dirigés par un lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés ;
au grand ouest, sont présents lesBamilékés (groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent), le plus grand groupe ethnique du pays, aux côtés desTikar (descendants de populations du nord) ainsi que desBamouns (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Ces groupes ont développé une civilisation originale, basée sur deschefferies qui sont autant de petits royaumes ;
au grand sud, les principaux groupes sont lesBeti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), lesEton, lesManguissa, lesEwondo, lesBoulou, qui se rattachent au monde bantou. LesBétis/Boulou, ethnie à laquelle le présidentPaul Biya appartient, détiennent de facto le pouvoir depuis 1982[50]. LesBassa, lesYabassi, lesDibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et lesSawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. LesBassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant parÉséka en passant parÉdéa jusqu'àYabassi et un peu dans leMoungo et leWouri. LesBassa sont structurés en plusieurs petits groupes. LesGbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. LesGbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga) Bodomo… Lespygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.
En plus de ces langues, plusieurs languescréoles se sont développées depuis le commencement des explorations européennes modernes et de lacolonisation. Cela a entraîné un brassage de populations, et ce, particulièrement depuis le début duXXe siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe ditcamfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et deverlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, lepidgin English, proche de sa versionnigériane, sert parfois delingua franca aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié Sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.
École primaire maternelle bilingue à New Bell (Douala).
Langues officielles
Carte des provinces majoritairement francophones et anglophones.
Les langues officielles sont lefrançais (environ 80 % de la population est francophone et vit dans des subdivisions francophones) et l'anglais, lequel est parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes duNigeria, celle duNord-Ouest et celle duSud-Ouest[53].
Ce sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Cebilinguisme au Cameroun est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie dumonde francophone etanglophone. Le Cameroun constitue ainsi le seul pays bilingue français / anglais d'Afrique jusqu'à ce que leRwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant un telbilinguisme au monde avec leCanada, lesSeychelles, leVanuatu etMaurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique / territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue[54],[55], conduisant fin 2016 à une crise socio-politique qui dégénère en conflit armé fin 2017.
Cependant, lebilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. Lachaîne de télévision publiqueCRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, six des huit universités publiques sont bilingues, dont deux sous régime linguistique anglophone, l'université de Buéa et l'université de Bamenda, et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.
les catholiques (37 %) sont répartis en22 diocèses. Leur plus haut dignitaire estSamuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinalChristian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala,
les protestants (24 %) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun,
les orthodoxes: 0,5 % sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est,
autres chrétiens: 4 % ;
32 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
3,6 % d'animistes; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
Le Cameroun, à l'image de sa diversité ethnique, présente une vaste diversité culinaire.
Les plats camerounais sont le galow (gambo), le folléré, le bokko, le ngniébé (poisson ou viande fumée), lendolé, lebongo'o, le poulet DG (poulet frit avec du plantain frit et des légumes), le kuem sans sel, l'eru et le taro (taro à la sauce jaune).
Ces plats peuvent être consommés avec différents accompagnements, comme lebobolo, le pen (couscous de maïs), lendjapche, le miondo (bâton fin de manioc), le dang-waaké (farine de manioc ou blé transformé en des petits morceaux qui s'accompagne d'une sauce ou des œufs. cuits), lenkôno ngond, lenkui et le kondré (préparation à base de bananes plantains, légumes et condiments). Les condiments peuvent être la sauce d'arachide, le achu (sauce jaune) et l'okok.
Enfin, les desserts sont le waïna rôogo (petits beignets à partir de manioc cru râpé), les mââssé (beignets faits à partir de la farine de riz bien sucré), lekoki, lemintoumba et le ntas.
L'art camerounais est caractérisé par une très grande diversité de style liée à son histoire et sa géographie (diversité des ethnies, des langues, des religions…). Cette diversité culturelle permet le développement d'une grande créativité sur tous les supports de l'art contemporain (art plastique,peinture,sculpture,photographie…) et inspiré par sonart traditionnel (masques, statuettes, architecture…).
Les œuvres publiques, les événements artistiques, les lieux d'expositions et lesgaleries d'art se développent petit à petit au Cameroun.
Manu Dibango 1964Charlotte DipandaLes musiciens Bamoun à l'usage du Mvett
Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleurs, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels lemvett, letam-tam, letambour, lebalafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l'œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment,Ekambi Brillant,Elvis Kemayo,André-Marie Tala,Ben Decca,Grace Decca,Charlotte Dipanda,Kareyce Fotso,Manu Dibango,Petit-Pays,Richard Bona,Simon Ngaka,Josco L'inquiéteur zrSam Fan Thomas.
Le tourisme est peu développé. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, et en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit 25 dollars américains par habitant. Le gouvernement affirme à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de 200 000 visiteursactuels[Quand ?] à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement noue des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles queParis,Londres etMadrid. Ces derniers ont pour but de vanter le Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à y faire un tour.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec laChine, qui signe un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelque 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[57].
En 2012, le Cameroun accueille 817 000 touristes[58].
↑abcd eteThomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa,Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), Paris, La Découverte,, 741 p.(ISBN978-2-7071-5913-7,lire en ligne).
↑Christa Kilian-Hatz, « Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun », dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.),Der zentralafrikanische Regenwald, Hambourg, Münster, 1992,p. 65–71.
↑Simon Ngono,Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs, Paris, Édilivre,, 167 p.(ISBN978-2-334-21534-3).
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↑Georges Dougueli, « Mathias Eric Owona Nguini vs Patrice Nganang »,Jeune Afrique,,p. 18.
↑Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007)p. 70-73.
↑Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité, 2007.
↑« Cameroun : une femme décapitée en zone anglophone »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑Cyril Bensimon, « La crise anglophone au Cameroun devant le Conseil de sécurité »,Le Monde,(lire en ligne)
↑Note Cameroun. Crise du Cameroun anglophone, Berne-Wabern, Département fédéral de justice et police (Suisse), Secrétariat d'État aux migrations,(lire en ligne)
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