Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Cameroun

5° 08′ N, 12° 39′ E
Cette page est en semi-protection longue.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur la paronymie

Cet article possède desparonymes, voirCamaron,Camero etCameron.

République du Cameroun

(en) Republic of Cameroon

Drapeau
Drapeau du Cameroun
Blason
Armoiries du Cameroun
Deviseenfrançais : Paix, Travail, Patrie
enanglais : Peace, Work, Fatherland
HymneChant de Ralliement
Fête nationale20 mai
· Événement commémoré
Description de l'image Cameroon w1 locator.svg.
Description de l'image Carte cameroun francais.gif.
Administration
Forme de l'ÉtatRépublique àrégime présidentiel
Président de la RépubliquePaul Biya
Premier ministreJoseph Dion Ngute
Président du SénatMarcel Niat Njifenji
Président de l'Assemblée nationaleCavayé Yeguié Djibril
ParlementParlement
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Assemblée nationale
Langues officielles
Langues nationales
Français etanglais,
peul,parkwa,mandara,kanouri,béti,bassa,bankon,boulou,pidgin camerounais,ewondo,douala,haoussa,langues bamilékées,camfranglais,moundang[1]
CapitaleYaoundé

3° 52′ N, 11° 31′ E

Géographie
Plus grandes villesDouala,Yaoundé,Garoua,Bamenda,Bafoussam,Maroua
Superficie totale475 442 km2
(classé53e)
Superficie en eau1,3 %
Fuseau horaireUTC +1
Histoire
Entités précédentes
IndépendanceDrapeau de la FranceFrance
Date
Réunification
Référendum constitutionnel camerounais de 1972
Constitution actuelle
Démographie
GentiléCamerounais, Camerounaise
Population totale(2023[2])30 135 732 hab.
(
classé51e)
Densité63 hab./km2
Économie
PIB(PPA)(2019)40,13 milliards US $[3]7 (96e)
PIB(PPA)par hab.(2018)1 547 US $ (187e)
MonnaieFranc CFA (CEMAC) (XAF)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,576[4] (moyen ;151e)
IDHI(2021)en stagnation 0,393[4] (126e)
Coefficient de Gini(2014) 46,6 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021) 0,565[4] (148e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en diminution 30,2[6] (153e)
Divers
Code ISO 3166-1CMR, CM
Domaine Internet.cm
Indicatif téléphonique+237
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU
Drapeau de l'Union africaineUA
Drapeau de l'Organisation internationale de la francophonieOIF
Icône du CommonwealthCommonwealth
CEEAC
CEMAC
ACP
NAM
BAD
OHADA
CGG
APO
ZPCAS
OMC
OMD
OPCW
OCI
UIT
ITSO
UIP
OIPC
IMSO
FMI
IBRD
G77
ITIE
BDEAC
ISO
AID
INBAR
CIR
CICIBA
CBLT
CAMES
OHI

modifier

LeCameroun (/ka.mə.ʁun/ ou/kam.ʁun/), en forme longue larépublique du Cameroun[7] (enanglais :Cameroon etRepublic of Cameroon), est unÉtat d'Afrique centrale etoccidentale situé entre leNigeria au nord-nord-ouest, leTchad au nord-nord-est, laRépublique centrafricaine à l'est, larépublique du Congo au sud-est, leGabon au sud, laGuinée équatoriale au sud-ouest et legolfe de Guinée au sud-ouest. Leslangues officielles sont lefrançais et l'anglais pour un pays qui compte unemultitude de langues locales.

Avant la période coloniale, les habitants ne forment pas un seul groupe homogène et présentent plusieurs formes d'organisations sociales allant de royaumes structurés à desethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamoun,Bandjoun,Adamaoua,Mandara) succède auXIXe siècle la colonisation allemande qui place le Cameroun sousprotectorat. À l'issue de laPremière Guerre mondiale, le Cameroun est divisé en deuxterritoires sous mandat, lapartie orientale administrée par laFrance et lapartie occidentale par leRoyaume-Uni. Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, les deux territoires sont placés sous latutelle desNations unies et sont restés sous la responsabilité des deux pays respectifs. Le territoire sous administration française accède à l'indépendance sous l'appellation derépublique du Cameroun le avec comme présidentAhmadou Ahidjo. Il est rejoint par leCameroun méridional (partie du territoire sous administration britannique) le pour former larépublique fédérale du Cameroun qui, le, est renommée en république unie du Cameroun, puis république du Cameroun en1984. Depuis la démission d'Ahidjo en 1982,Paul Biya sert comme président du pays. Comme pour la plupart desÉtats africains, lesfrontières actuelles du pays résultent de lacolonisation européenne qui a séparé des mêmes ethnies telles que lesFang-Beti qui se trouvent au Cameroun et auGabon.

Le Cameroun est aujourd'hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie, duCommonwealth ainsi que de l'Organisation de la coopération islamique.

Le Cameroun est surnommé« l'Afrique en miniature »[8] en raison de sa diversité climatologique, minière, géographique, humaine,linguistique etculturelle. Le pays s'étire vers le nord jusqu'aulac Tchad, reliant l'Afrique équatoriale à l'Afrique occidentale et constituant un pont entre l'Afrique centrale et occidentale. L'ouest du pays présente une importante chaîne volcanique dominée par lemont Cameroun, qui est le point culminant d'Afrique centrale avec 4 100 m d'altitude.

Histoire

Articles détaillés :Histoire du Cameroun etHistoire contemporaine du Cameroun.

Préhistoire

Les premiers habitants du territoire de l'actuel Cameroun sont probablement leschasseurs-cueilleursBaka, desnomadespygmées. Mais dès leIer millénaire av. J.-C. se développent des sociétéssédentaires d'agriculteurs-éleveurs, peut-être venus duSahara alors en voie dedésertification, et les Baka sont repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l'est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l'actuel Cameroun et du sud-est de l'actuel Nigeria sont les plus anciennement attestés comme utilisant deslangues bantoues. Ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne occidentale, jusqu'enAfrique du Sud, probablement en même temps que l'agriculture[9]. La première mention historique des côtes camerounaises pourrait se trouver dans le récit ditPériple d'Hannon, dans un textegrec très discuté. AuVe siècle av. J.-C., ceCarthaginois atteint lemont Cameroun qu'il baptise leChar des Dieux. Mais ce texte est controversé pour sa traduction approximative depuis lephénicien et surtout parce qu'il n'y a pas de preuve archéologique que lesCarthaginois soient allés plus loin qu'au sud d'Essaouira[10].

Présence européenne

En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marinsportugais du navigateurFernando Pó sont entrés dans l'estuaire duWouri, s'extasiant de l'abondance descrevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôtRio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptent ce nom en l'anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de "Cameroun".

Après lesPortugais viennent lesNéerlandais puis lesAllemands. Par les contacts avec lesEuropéens et lesSahéliens (royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de latraite négrière, soitoccidentale, soitorientale, la diffusion duchristianisme par le sud et de l'islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté unereligionmonothéiste et capables de se procurer desarmes à feu, au détriment de l'organisation politique antérieure (comme leroyaume Bamoun).

Colonisations allemande, française et britannique

Adolph Woermann, commerçant allemand

Dans l'optique de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le[11] leur protectorat du nom deKamerun. L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et confie à de grandes firmes le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelierOtto von Bismarck définit l'ordre des priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. C'est en effet sous l'influence de l'homme d'affairesAdolph Woermann, dont la compagnie implante une maison de commerce à Douala, que Bismarck, d'abord sceptique sur l'intérêt du projet colonial, se laisse convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes et compagnies concessionnaires s'implantent massivement dans la colonie. Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les épauler, de les protéger, et d'éliminer les rébellions indigènes[12].

Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port deDouala, édification d'écoles et d'hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile…). Mais les populations locales sont, pour la plupart, soumises au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales[13].

En 1918, les Allemands perdent leur protectorat en raison de leur défaite lors de la Première Guerre mondiale ; la Société des Nations confie alors la majeure partie du protectorat à la France et deux poches occidentales limitrophes du Nigeria (colonie britannique) au Royaume-Uni. Pendant les vingt premières années, la France s'emploie notamment à liquider les rébellions de populationskirdis dans le nord du Cameroun. Si la pacification de cette région s'accompagne de massacres et de pillages récurrents, la France, à la différence de l'Allemagne, pratique aussi une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se passe dans ses autres colonies[12]. Le Royaume-Uni applique le régime de l'indirect rule.

Indépendance, réunification et guerre civile

Ruben Um Nyobe, leader de l'UPC

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Union des populations du Cameroun (UPC), parti politique dirigé parRuben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdite puis réprimée par les Français en paysbassa et enpays bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le, le Cameroun devenant la première des dix-huitcolonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960[14]. Laréunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique (Cameroun méridional), la partie nord (Cameroun septentrional) ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Cette indépendance reste pourtant largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque ministre et disposent en réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve lefranc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France et des troupes sont maintenues dans le pays[12].

Logo du parti politique l'Union des Populations du Cameroun

Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC et l'ALNK, son « Armée de libération nationale du Kamerun », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui dure jusqu'à la fin des années 1960[15]. D'après l'ouvrageKamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique[12], ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, dirigent clandestinement les opérations de répression menées par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection « upéciste », essentiellement dans l'ouest du pays. Tortures, regroupement et déplacement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, villages rasés ou bombardés au napalm[16], les méthodes employées sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIA), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

Présidence de Paul Biya

Paul Biya en 2009, président du Cameroun depuis 1982.
Ahmadou Ahidjo, premier Président de la République du Cameroun.

Le Premier ministrePaul Biya devient président de la République le 6 novembre 1982, après la démission du président Ahidjo. Le 6 avril 1984, il échappe à une tentative de coup d'État perpétrée par des membres de la Garde présidentielle. Plusieurs des putschistes sont arrêtés et quelques-uns exécutés. De nombreuses autres personnalités sont également interpellées et emprisonnées à cet effet. Associé au coup d'État manqué, l'ancien président Ahidjo sera condamné à mort par contumace puis gracié plus tard par le président Biya. La répression vise particulièrement les régions du Nord, où des centaines de personnes sont tuées. Paul Biya reprend dès lors en main le parti unique, qu'il rebaptise Rassemblement démocratique du peuple camerounais[17].

Seul candidat, il est élu président en 1984 et 1988. Il adopte un plan d'ajustement structurel qui lui est présenté par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale : privatisation, ouverture à la concurrence, réduction des dépenses sociales, etc. Les salaires des fonctionnaires sont réduits de 60 %, le secteur informel augmente très significativement, mais les classes dirigeantes ne sont pas affectées par ce programme. Au début des années 1990, à la suite d'opérations de désobéissance civile, baptisées « Villes mortes », et d'émeutes, il accélère la mise en œuvre du multipartisme. Il supprime la législation « contre-subversive » instaurée par son prédécesseur, restaurant ainsi la liberté d'association, et permet à une presse indépendante de commencer à paraître. Cette démocratisation a ses limites : le gouvernement continue d'avoir recours aux fraudes électorales et instrumentalise les appareils judiciaire et policier contre l'opposition[18].

Inoni Ephraïm

À la fin desannées 1990, les « compagnies juniors » canadiennes,investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[19], multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur 4 654 km2[20]. L'ambassadeur américain au Cameroun,Niels Marquardt, organise le voyage du premier ministreEphraïm Inoni à l'été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise est orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes[21].

Le président Paul Biya etColin Powell en 2002.

Le régime de Paul Biya est proche du gouvernement français, qui lui livre des armes et forme ses forces de répression. La France est le premier investisseur étranger, devant les États-Unis. Cent cinq filiales françaises sont implantées dans tous les secteurs clés (pétrole, bois, bâtiment, téléphonie mobile, transport, banque, assurance, etc.). En février 2008, desémeutes éclatent, réclamant la baisse des prix et le départ de Paul Biya. Les manifestants sont sévèrement réprimés : une centaine de morts, des milliers d'arrestations[18].

En novembre 2016,Bamenda devient l'épicentre d'un mouvement de protestation de laminorité anglophone. Des enseignants, des magistrats et des avocats manifestent contre ce qu'ils appellent lamarginalisation des anglophones dans le partage du pouvoir, des postes et des richesses. En décembre 2016, les manifestations en zone anglophone sont réprimées par la police, faisant les premiers morts civils. Le, jour anniversaire de la réunification du pays, les séparatistes anglophones proclament unilatéralement leur« indépendance ». Au moins 17 personnes sont tuées. Fin 2017, une frange séparatiste radicale de la minorité anglophone prend les armes, attaquant les forces de sécurité et les symboles de l'État, et procédant à des enlèvements. En 2018, les combats entre soldats et séparatistes deviennent quasi quotidiens, tuant 170 membres des forces de sécurité et au moins« 400 civils », selon l'International Crisis Group (ICG). Aucun chiffre n'est disponible du côté des séparatistes. Selon les Nations unies, plus de 240 000 personnes ont dû quitter leur domicile dans le sud-ouest du pays pour échapper aux violences[22]. La même année, Paul Biya est réélu pour un septième mandat, dans un scrutin dont la régularité est contestée par l'opposition. Il lance un «grand dialogue national». Aucune avancée décisive n'en ressort sur lacrise dans les régions anglophones. Paul Biya fait libérer des détenus, mais les leaders du mouvement restent en prison[23].

Politique

Lepalais de l'Unité, présidence de la république du Cameroun.
Article détaillé :Politique au Cameroun.

Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir est concentré entre les mains duprésident de la République reconnu par la constitution comme celui qui « définit la politique de la nation » (Titre II, Chapitre 1, article 5, alinéa 2[24]).

Paul Biya en tête-à-tête avec le président de l'Assemblée nationaleCavayé Yeguié Djibril.

Le pouvoir législatif est exercé par leParlement. Il est composé dedeux chambres, l'Assemblée nationale (où on compte180 députés) et leSénat (composé de 100 sénateurs). Le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013.

On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; derrière les institutions au fonctionnementa priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. Les incarcérations de journalistes, écrivains, syndicalistes et activistes sont fréquentes[18].

Le, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[25] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.

Joseph Dion Ngute Premier Ministre depuis 2019

Le, Paul Biya est réélu à travers desélections présidentielles au premier tour du scrutin et avec 77,99 % des voix. Le, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministrePhilémon Yang, qui se succède à lui-même. Le,Joseph Dion Ngute est nomméPremier ministre[26].

Sur tout le territoire, leschefs traditionnels conservent un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la réglementation juridique s'appuie sur ledroit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, deslamibé ou dessultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé[réf. nécessaire].

Le Cameroun est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

L'extrait du projet de loino 962/PPJL/AN adopté par l'Assemblée nationale, punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun parmi les gouvernements de typedictatorial.

Droits humains

Articles détaillés :Droits de l'homme au Cameroun etDroits LGBT au Cameroun.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Subdivisions administratives

Articles détaillés :Subdivision territoriale du Cameroun etListe de villes du Cameroun.

Le Cameroun est peuplé par 280 ethnies dont quelques grands ensembles (Sémites,Hamites,Bantous,Semi-Bantous et Soudanais) et de nombreux métissages.

Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd'hui dix régions elles-mêmes divisées en58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions sont créées à la suite d'un décret présidentiel le. Jusque-là, on avait affaire aux « provinces » ou « districts »[27].

Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Les régions du Cameroun.no RégionChef-lieuNombre de
départements
Langues officielles[28]
1AdamaouaNgaoundéré5français (majoritaire),
anglais
2CentreYaoundé10
3EstBertoua4
4Extrême NordMaroua6
5LittoralDouala4
6NordGaroua4
8OuestBafoussam8
9SudEbolowa4
7Nord-OuestBamenda7anglais (majoritaire),
français
10Sud-OuestBuéa6

Géographie

Article détaillé :Géographie du Cameroun.
Image satellite du Cameroun.

Le Cameroun est un pays dugolfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km[29] de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (1 200 km du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le2e degré delatitude nord, tandis que le sommet, riverain dulac Tchad, atteint le13e parallèle. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :

Par sa superficie de 475 442 km2 — 465 400 km2 de surface terrestre[29] — et sa population d'environ 19 598 889 habitants en2010, le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.

Le pays se situe entre la bordure méridionale duSahara et la limite septentrionale de laforêt équatoriale dubassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par lesHauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : lemont Cameroun, qui culmine à 4 070[30] mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses 590 km de côtes, on compte quelques cités balnéaires :Kribi, etLimbé près du mont Cameroun.

Frontières terrestres

Article détaillé :Frontières du Cameroun.

Le Cameroun partage ses frontières avec six pays, dont 1 690 km avec leNigeria, 1 094 km avec leTchad, 797 km avec laRépublique centrafricaine, 523 km avec larépublique du Congo, 298 km avec leGabon et 189 km avec laGuinée équatoriale

Relief

Le relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent compte que la barrière orographique de l'Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du Cameroun « sec »[31].

Basses terres

Les basses terres sont composées de la cuvette deMamfé (Sud-Ouest), de la cuvette de laBénoué et de la plaine du Nord.

Plateaux

Les plateaux camerounais comptent le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua — le château d'eau du Cameroun — dont l'altitude moyenne est de 1 000 m[32] mais qui s'élève jusqu'à 2 650 m[33].

Hautes terres de l'Ouest

Le viaducBana -Bangou au Cameroun.

Les hautes terres de l'Ouest sont un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont lesmonts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4 095 m d'altitude, le point culminant de l'Afrique occidentale.

Climat

Domaine équatorial

Le domaine équatorial se caractérise par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : petite saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant neuf mois d'affilée de mars à novembre.

Domaine tropical

Climat chaud de l'Extrême-Nord .

Le domaine tropical se distingue par des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars. Les températures les plus basses sont de17 à18 °C et les plus élevées de30 à32 °C.

Environnement

Article détaillé :Environnement au Cameroun.

Végétation

Végétation.
Pamplemoussier dans le village de Ndanga.

La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones : la zone tropicale et la zone équatoriale[34]. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de serre.

Zone tropicale

La zone tropicale est en grande partie couverte desavane. On y trouve :

  • la savane boisée de l'Adamaoua riche en arbustes ;
  • la savane herbeuse du nord ;
  • lasteppe de l'extrême-nord pauvre en arbres et en herbe. Les arbres qu'on rencontre dans la steppe sont à épines et à feuilles caduques pour mieux résister à la sécheresse.
Zone équatoriale
Forêt.

La végétation de la zone équatoriale camerounaise est d'un vert luxuriant et composée de :

  • lesforêts galeries de l'ouest et du nord-ouest le long des cours d'eau et dans les bas-fonds ;
  • lamangrove sur les côtes du Littoral et du sud-ouest.

Faune

Plus de la moitié des espèces de mammifères sont amputées d'au moins 70 % de leurs effectifs, notamment à cause de la chasse[36].

Géologie

Les cratères du sommet du Mont Cameroun.
Article détaillé :Géologie du Cameroun.

La géologie du Cameroun présente de forts contrastes pétrographiques et structurels répartis sur quatre grands ensembles géologiques majeurs :

  • uncraton ancien (Archéen etPaléoprotérozoïque) et sacouverture protérozoïque à l'extrême sud ;
  • des dépôts sédimentaires et des granitoïdesnéoprotérozoïques déformés et métamorphisés durant l'orogenèse panafricaine, occupant la majeure partie du pays, traversé par deux cisaillements majeurs ;
  • des dépôts sédimentaires d'extension très localisée d'âges paléozoïques, crétacés à quaternaires ;
  • laLigne du Cameroun est une structure majeure orientée N 30° E, soulignée par un volcanisme actif depuis 40 Ma formant une ligne d'édifice volcanique allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad.

Économie

Articles détaillés :Économie du Cameroun etAgriculture au Cameroun.

Généralité

Douala, la capitale économique.

De 1965 à 1985, le Cameroun connaît une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix desmatières premières, et est longtemps parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en dufranc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun renoue avec la croissance économique depuis 1994. SonPIB (environ 42,750 milliards de dollars américains en 2009, soit 2 300 dollars américains par habitant en PPA) représente aujourd'hui la moitié de celui de laCommunauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.

Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12,8 %), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010[3]. La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ 2 929 milliards de dollars américains (estimation 2009)[3]. En 2024, le Cameroun est classé en123e position pour l'indice mondial de l'innovation[37].


Le Cameroun devient un pays producteur de pétrole en 1977. Prétendant vouloir faire des réserves pour les temps difficiles, les autorités gèrent les recettes pétrolières « hors budget » dans la plus totale opacité (les fonds sont placés sur des comptes parisiens, suisses et new-yorkais). Plusieurs milliards de dollars sont ainsi détournés au bénéfice de compagnies pétrolières et de responsables du régime. L'influence de la France et de ses 9 000 ressortissants au Cameroun reste considérable. La revueAfrican Affairs note au début des années 1980 qu'ils continuent à dominer presque tous les secteurs clés de l'économie, à peu près comme ils le faisaient avant l'indépendance. Les ressortissants français contrôlent 55 % du secteur moderne de l'économie camerounaise et leur contrôle sur le système bancaire est total[12].

Secteurs d'activités

Le pays dispose deressources naturelles agricoles (bananes,cacao,café,coton,miel), forestières, minières (bauxite,fer,cobalt,nickel,manganèse,diamant,marbre) et pétrolières ;les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu'il« sera un pays minier de grande ampleur dans les années à venir »[38][source insuffisante]. La population active se répartit en 2010 entre secteurs primaire (19,7 %), industriel (31,4 %) et tertiaire (48,9 %)[3].

La filière coton a pris de l'ampleur[39],[40]. La valeur de cette production reste toutefois tributaire des cours mondiaux qui varient fortement: 2 USD/lb en 2011, 0,70 USD/lb en 2015[39]. Le pays est à lacinquième place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu desannées 2010.

Économie informelle

Commerce informel

75 % de la main-d'œuvre urbaine travaille dans lesecteur informel et six ménages sur dix tirent au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel a tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permet de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage a dégringolé et est estimé à 13,1 %[3].

Infrastructures de communication

Article détaillé :Transport au Cameroun.
Route Ngaoundéré-Idool-Balam en 2009.

Routes et voies ferrées

Trois axes routiers transafricains traversent le Cameroun:

  1. Transafricaine 3,Tripoli -Le Cap
  2. Transafricaine 5 (en),Dakar -N'Djamena
  3. Transafricaine 8,Lagos -Mombasa

Le Cameroun possède 50 000 km de routes, dont 6 000 bitumées.

Réseau ferroviaire

Articles détaillés :Camrail etTranscamerounais.
Gare de Mbandjock.

Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées avec la ligne dutranscamerounais, gérée par la sociétéCamrail. Camrail est une filiale de Bolloré Africa Logistics. En janvier 2022, il est annoncé que la société mère de Camrail, Bolloré Africa Logistics, va être rachetée par l'armateurMSC[41]. On peut se demander si la compagnie de porte-conteneurs MSC poursuivra le transport de passagers sur les rails du Cameroun. En effet, les trains de passagers vont gêner l'activité principale de MSC, à savoir le transport de conteneurs par voie ferroviaire. Cette situation contraste avec celle duNigeria tout proche, où la compagnie ferroviaire localeNRC réalise justement des bénéfices avec le transport de passagers.

Ports

Trois grands ports sont actifs, à commencer par lePort autonome de Douala. Les ports deLimbé etKribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala. Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux deDouala et deLimbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier àGaroua (sur la rivièreBénoué). Leport en eaux profondes à Kribi est en fonction depuis 2016.

Transport aérien

les bureaux de Paris de la compagnie camerounaise

Le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala,Yaoundé-Nsimalen,Garoua etMaroua Salak) et une dizaine d'aéroports secondaires. En 2008, la compagnie nationale aérienneCameroon Airlines fait faillite. Son successeur,Camair-Co, effectue son premier vol le. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places desservant essentiellement l'intérieur du pays.

Lutte contre la corruption

Article détaillé :Corruption au Cameroun.

On retrouve la pratique de la corruption dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : « tchoko », « bière », « taxi », « carburant », « motivation » et d'autres. Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : lacorruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment épurées, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel.

Population et société

Démographie

Article détaillé :Démographie du Cameroun.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003.
Population de la région de l'Ouest essentiellement agricole.

La population du Cameroun est estimée en 2015 à 20 000 000 d'habitants. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait un peu plus de 5 000 000 d'habitants.

En 2001,6 villes dépassent le seuil des 200 000 habitants :Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants),Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants),Garoua (environ 357 000 habitants),Bamenda (environ 316 000 habitants),Maroua (environ 272 000 habitants) etBafoussam (environ 242 000 habitants).

Une famille au village.

Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources. Selon le quotidien gouvernementalCameroon Tribune (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées sont : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000),Bafoussam (400 000),Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000),Édéa (250 000),Kribi (220 000), Maroua (220 000) etNgaoundéré (200 000). Le Cameroun compte au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.

Selon les résultats du dernier recensement[42], le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d'hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale[42].

Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.

Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 hab./km2) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamaoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 hab./km2).

En fonction de l'importance numérique de l'effectif de leur population, les régions du Cameroun peuvent être classées en3 catégories :

Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun[42]
no RégionChef-lieuPopulationSuperficieDensité de population
1AdamaouaNgaoundéré884 28963 70113,9
2CentreYaoundé3 098 04468 95344,9
3EstBertoua771 755109 0027,1
4Extrême-NordMaroua3 111 79234 26390,8
5LittoralDouala2 510 28320 248124
6NordGaroua1 687 85966 00025,5
7Nord-OuestBamenda1 728 95317 30099,9
8OuestBafoussam1 720 04713 892123,8
9SudEbolowa634 85547 19113,4
10Sud-OuestBuéa1 318 07926 41051,8
CamerounYaoundé17 465 956648 32026,94

Niveau de vie et IDH

LePNUD classe le Cameroun au151e rang au niveau mondial sur 191 pays en 2021. Sonindice de développement humain (IDH) s'est amélioré entre 1990 et 2019, passant de 0,452 à 0,583, avant de redescendre à 0,576 en 2021[4]. Ce dernier classement est établi sur les données socio-économiques telles que l'éducation, la santé ou encore le revenu par habitant. Il donne une estimation du niveau de vie général d'un pays.

Indice de développement humain

Évolution de l'IDH depuis 1990[4]
Année19902000201020152018201920202021
IDH0,4520,4420,5130,5600,5770,5830,5780,576

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1)

Selon leProgramme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'indicateur de pauvreté humaine au Cameroun en 2004 est de 35,6 % de la population totale. La pauvreté est beaucoup plus présente dans les campagnes (70 %), tandis que la pauvreté urbaine touche près de 2 millions de personnes, essentiellement à Yaoundé et à Douala. La moitié des ménages n'est pas raccordée au réseau électrique et le tiers n'a pas accès à l'eau potable[43].

Santé

Entrée de l'hôpital Ad Lucem àBafang.
Article détaillé :Santé au Cameroun.

Le système de santé camerounais se situe encore à un niveau bas. D'après l'OMS, il y a un médecin pour 10 400 habitants. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.

En 2009, on estime à 610 000 cas déclarés deVIH et deSIDA. On constate environ 37 000 décès à la suite de ces maladies[44][source insuffisante].

Éducation

Articles détaillés :système éducatif au Cameroun,Enseignement supérieur et recherche au Cameroun etEnko Education.
Amphithéâtre de l'université de Yaoundé 1 en 2014.
Université de Yaoundé 1 au Cameroun en 2014.

Le système éducatif comporte trois types d'enseignements : enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif est lebilinguisme. En effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. L'éducation est encadrée par deux principaux types d'enseignement :

  • l'enseignement public, qui relève du domaine de l'État ;
  • l'enseignement privé, constitué du privé (laïc et confessionnel).
Université de Douala.

On dénombre des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selonCIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent bien formés ou alors démotivés par une très modeste rémunération.

L'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle maternel et primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).

L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d'entrée en classe de6e. Il est à noter qu'au Cameroun, le terme « lycée » désigne un établissement public, tandis que le qualificatif « collège » est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure 7 ans et il est sanctionné dans son cours par trois diplômes : le BEPC (brevet d'études du premier cycle) délivré après avoir accompli les quatre premières années, le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.

En moyenne, dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi deh 30 à16 h 30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à12 h 30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).

La rentrée scolaire a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le1er septembre). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le1er allant de septembre à décembre, le2e de janvier à mars et le3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.

Le Cameroun compte huit universités d'État (YaoundéI,Ngoa Ekélé),YaoundéII (Soa),Douala,Buéa,Dschang,Ngaoundéré,Bamenda,Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'université catholique d'Afrique centrale située à Yaoundé, l'université des Montagnes àBangangté, l'université adventiste deNanga-Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés répartis sur l'ensemble du territoire. En 2008, on dénombre plus de 140 000 étudiants. La rentrée universitaire a lieu traditionnellement en octobre.

Médias

Article détaillé :Médias au Cameroun.

Presse

Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont leCameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue),La Nouvelle Expression,Mutations,Le Jour,Le Messager,Le Quotidien de l'économie. On dénombre aussi des hebdomadaires commeMotbinama Press,Repères,Diapason,Intégration,Ça Presse,Nyanga,Situation,Le Popoli (journal humoristique),La Météo,La Nouvelle, Kalara, ou encore le bi-hebdomadaire économique,EcoMatin. Selon les données de 2013, le Cameroun compte près de 644 journaux[45].

Chaînes de télévision

Logo de la Cameroon Radio Television.

Le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début desannées 2000. La principale chaîne de télévision publique, laCameroon Radio Television (CRTV), voit le jour en1985 et est basée àYaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2,Canal 2 International, Equinoxe TV, Samba TV,Vision 4, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé. Depuis les années 2000[46], les chaînes de télévision implantées au Cameroun initient des débats télévisés[46]. Les plus en vue étant les débats télévisés du dimanche au cours desquels des acteurs socio-politiques, journalistes, universitaires, membres de la société civile sont régulièrement invités pour discuter des sujets d'actualité de la semaine. De tels dispositifs, malgré de nombreux manquements au niveau de l'organisation, contribuent indéniablement à l'émergence d'un espace public[46] au Cameroun.

Radio

Studio de la radio CRTV (2003).

De nombreuses radios locales (RTS 1,Sweet FM[Laquelle ?], Radio Véritas,FM 94,Youth Radio, Radio balafon, Kalak Fm, Radio Lumiere,FM 105, Poala FM,Mount Cameroon FM, Radio Campus, Radio Bonne Nouvelle, Satellite FM, Radio Vénus,Sky Radio[Laquelle ?], Radio Environnement, Radio Reine, Afrik2, Il est Écrit…) émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés commeRFI,BBC,Africa Radio,Medi 1 radio ouRadio Vatican.Il y a quelque temps[Quand ?], une véritable révolution s'est produite dans le paysage avec la mise en place de la première radio spécialisée dans le sport, RSI (Radio Sport Info), dont le promoteur Martin Camus MIMB, est un journaliste réputé dans le domaine. Ce qui nous offre un paysage diversifié et très dense.[réf. nécessaire]

Sports

Article détaillé :Sport au Cameroun.
LesLionnes Indomptables, équipe nationale féminine.
Samuel Eto'o, ancien capitaine des Lions Indomptables.

Parmi la diversité des disciplines sportives pratiquées sur le territoire, lefootball est certainement la plus populaire. Le Cameroun est connu à l'international notamment grâce à son équipe nationale : lesLions Indomptables, et ses joueurs internationaux évoluant dans des grands clubs européens. Le plus célèbre,Samuel Eto'o, a remporté le titre de joueur africain de l'année à 4 reprises entre 2003 et 2010. Depuis 2022, il est président de laFédération camerounaise de football[47].

Le palmarès du Cameroun auxjeux olympiques est constitué de deux médailles d'or enathlétisme, deux médailles enboxe et une enfootball (2000)[48].

Les sports collectifs, tels que lebasket-ball, levolley-ball et lehandball, voient leurs qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus fréquentes.

Le Tour du Cameroun en 2019.

Le Cameroun organise des compétitions nationales, telles que leTour cycliste du Cameroun et laCourse de l'espoir (ascension du Mont Cameroun), ainsi que des compétitions continentales (Afrobasket féminin 2015,CAN féminine 2016,Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergie 2021, 2022[49]).

Culture

Article détaillé :Culture du Cameroun.

La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et culinaire liée à son histoire et sa géographie. Cette diversité permet le développement d'une créativité d'une grande richesse dans tous les domaines artistiques.

Diversité culturelle

Ethnies

Chapeau de danse traditionnelle des Bamilékés dans la région de l'Ouest.
Costume Bamoun dans la région de l'Ouest.
Article détaillé :groupes ethniques du Cameroun.

Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. À l'image de ses milieux naturels contrastés, le Cameroun est d'une grande diversité humaine. Trois grands ensembles peuvent être identifiés :

  • au grand nord, on distingue principalement deux grands groupes. LesPeuls (ou foulbés) et les « Kirdis ». Parmi ces « Kirdis », les montagnes du Cameroun depuis la région deGaroua jusqu'àMora abritent une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethniesMofu,Mafa,Toupouri,Moundang,Guiziga,Massaetc. Aussi, lesPeuls des savanes du Nord se sont souvent organisés enLamidats dirigés par un lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés ;
  • au grand ouest, sont présents lesBamilékés (groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent), le plus grand groupe ethnique du pays, aux côtés desTikar (descendants de populations du nord) ainsi que desBamouns (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Ces groupes ont développé une civilisation originale, basée sur deschefferies qui sont autant de petits royaumes ;
Messager Sawa pendant la fête duNgondo.
  • au grand sud, les principaux groupes sont lesBeti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), lesEton, lesManguissa, lesEwondo, lesBoulou, qui se rattachent au monde bantou. LesBétis/Boulou, ethnie à laquelle le présidentPaul Biya appartient, détiennent de facto le pouvoir depuis 1982[50]. LesBassa, lesYabassi, lesDibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et lesSawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. LesBassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant parÉséka en passant parÉdéa jusqu'àYabassi et un peu dans leMoungo et leWouri. LesBassa sont structurés en plusieurs petits groupes. LesGbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. LesGbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga) Bodomo… Lespygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.

Langues

Article détaillé :Langues au Cameroun.
Signes de l'alphabetbassa.

On recense au Cameroun 309[51] langues, dont lengumba, legbaya regroupant plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga,Ngaoundal,Dir,Tibati), bBodomo, lebamoun, letikar, lebankon, letunen, l'eton, l'ewondo, ledouala, lebassa, leyabassi, ledibom, lembang, lentumu (Vallée-du-Ntem), lebakweri, leboulou, lepeul ou foufouldé, lemofu-gudur, lemofu du Nord, lehaoussa, lepsikye, leguidar, lemoundang, lemousgoum, letoupouri, lemassa, leguizigaguiziga du Nord etguiziga du Sud –, leslangues bamilékées composées de plusieurs sous-ensembles comme lenufiBafang), leghomalaʼBafoussam,Baham,Bahouan,Bamendjou,Pète-Bandjoun,Batié,Bansoa,Bandenkop,Batoufam…), lenuguru, lebafia, lemedumbaBangangté), leyembaDschang), lengombaBamesso), lengiemboonMbouda), et bien d'autres. Contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a donc pas de langue régionale dominante ou commune. Cette variété fait également du Cameroun l'un des 25 pays au monde possédant une «mégadiversité linguistique» avec la7e place mondiale, mais la2e en Afrique après le Nigeria[52].

En plus de ces langues, plusieurs languescréoles se sont développées depuis le commencement des explorations européennes modernes et de lacolonisation. Cela a entraîné un brassage de populations, et ce, particulièrement depuis le début duXXe siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe ditcamfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et deverlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, lepidgin English, proche de sa versionnigériane, sert parfois delingua franca aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié Sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.

École primaire maternelle bilingue à New Bell (Douala).

Langues officielles

Carte des provinces majoritairement francophones et anglophones.

Les langues officielles sont lefrançais (environ 80 % de la population est francophone et vit dans des subdivisions francophones) et l'anglais, lequel est parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes duNigeria, celle duNord-Ouest et celle duSud-Ouest[53].

Ce sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Cebilinguisme au Cameroun est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie dumonde francophone etanglophone. Le Cameroun constitue ainsi le seul pays bilingue français / anglais d'Afrique jusqu'à ce que leRwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant un telbilinguisme au monde avec leCanada, lesSeychelles, leVanuatu etMaurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique / territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue[54],[55], conduisant fin 2016 à une crise socio-politique qui dégénère en conflit armé fin 2017.

Cependant, lebilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. Lachaîne de télévision publiqueCRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, six des huit universités publiques sont bilingues, dont deux sous régime linguistique anglophone, l'université de Buéa et l'université de Bamenda, et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.

Religions

Articles détaillés :Religion au Cameroun,Protestantisme au Cameroun etIslam au Cameroun.

Le Cameroun est un État laïc mais est cependant membre de l'Organisation de la coopération islamique. Sa population est composée de[56] :

  • 61 % de chrétiens :
    • les catholiques (37 %) sont répartis en22 diocèses. Leur plus haut dignitaire estSamuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinalChristian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala,
    • les protestants (24 %) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun,
    • les orthodoxes: 0,5 % sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est,
    • autres chrétiens: 4 % ;
  • 32 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
  • 3,6 % d'animistes; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
  • 1 % d'autres religions ;
  • 2,4 % d'athées.

Gastronomie

Article détaillé :Cuisine camerounaise.

Le Cameroun, à l'image de sa diversité ethnique, présente une vaste diversité culinaire.

Les plats camerounais sont le galow (gambo), le folléré, le bokko, le ngniébé (poisson ou viande fumée), lendolé, lebongo'o, le poulet DG (poulet frit avec du plantain frit et des légumes), le kuem sans sel, l'eru et le taro (taro à la sauce jaune).

Ces plats peuvent être consommés avec différents accompagnements, comme lebobolo, le pen (couscous de maïs), lendjapche, le miondo (bâton fin de manioc), le dang-waaké (farine de manioc ou blé transformé en des petits morceaux qui s'accompagne d'une sauce ou des œufs. cuits), lenkôno ngond, lenkui et le kondré (préparation à base de bananes plantains, légumes et condiments). Les condiments peuvent être la sauce d'arachide, le achu (sauce jaune) et l'okok.

Enfin, les desserts sont le waïna rôogo (petits beignets à partir de manioc cru râpé), les mââssé (beignets faits à partir de la farine de riz bien sucré), lekoki, lemintoumba et le ntas.

Diversité artistique

Art

Article détaillé :Art au Cameroun.

L'art camerounais est caractérisé par une très grande diversité de style liée à son histoire et sa géographie (diversité des ethnies, des langues, des religions…). Cette diversité culturelle permet le développement d'une grande créativité sur tous les supports de l'art contemporain (art plastique,peinture,sculpture,photographie…) et inspiré par sonart traditionnel (masques, statuettes, architecture…).

Les œuvres publiques, les événements artistiques, les lieux d'expositions et lesgaleries d'art se développent petit à petit au Cameroun.

Littérature

Article détaillé :littérature camerounaise.

Musique

Article détaillé :musique camerounaise.
Manu Dibango 1964
Charlotte Dipanda
Les musiciens Bamoun à l'usage du Mvett

Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleurs, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels lemvett, letam-tam, letambour, lebalafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l'œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment,Ekambi Brillant,Elvis Kemayo,André-Marie Tala,Ben Decca,Grace Decca,Charlotte Dipanda,Kareyce Fotso,Manu Dibango,Petit-Pays,Richard Bona,Simon Ngaka,Josco L'inquiéteur zrSam Fan Thomas.

Cinéma

Article détaillé :cinéma camerounais.

Tourisme

Article détaillé :Tourisme au Cameroun.
Le fond de cette section està vérifier (avril 2020).

Cette section ne s'appuie pas, ou pas assez, sur dessources secondaires ou tertiaires indépendantes du sujet.
Pour l'améliorer,ajoutez-en, ou placez des modèles{{Source secondaire souhaitée}} ou{{Source secondaire nécessaire}} sur les passages mal sourcés.(avril 2020)

Progression du tourisme

Le tourisme est peu développé. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, et en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit 25 dollars américains par habitant. Le gouvernement affirme à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.

Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de 200 000 visiteursactuels[Quand ?] à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement noue des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles queParis,Londres etMadrid. Ces derniers ont pour but de vanter le Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à y faire un tour.

Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec laChine, qui signe un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelque 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[57].

En 2012, le Cameroun accueille 817 000 touristes[58].

Quelques sites touristiques

Articles connexes :Liste de monuments du Cameroun,Liste du patrimoine mondial au Cameroun etListe des aires protégées du Cameroun.
Chute d'Ekom Nkam.

Le Cameroun possède trois sites naturels classés aupatrimoine mondial par l'UNESCO :

Officiellement, le ministère du Tourisme recense120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[59].

Divers

Fête du travail à Douala en 2019.

Fêtes et jours fériés

Défilé des étudiants avec le drapeau du Cameroun lors de la fête nationale.
Défilé des policiers lors de la fête nationale.
Fêtes et jours fériés
DateNomRemarques
Jour de l'anDate de l'indépendance du pays :
VariableFête de la TabaskiAussi appelée « fête du mouton »
VariableFête duRamadanMarque la fin du jeûne du mois de Ramadan
11 févrierFête de la Jeunesse
VariableVendredi saintJour de la crucifixion de Jésus sur la croix
Fête du TravailFête célébrée en faveur des travailleurs du secteur formel
VariableAscensionFête chrétienne (Montée de Jésus au ciel)
1 semaine après l'AscensionPentecôteFête chrétienne (Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres (Disciples de Jésus))
20 maiFête nationale ou de l'unitéDate de la naissance de la république unie du Cameroun et la fin du système fédéral.
15 aoûtAssomptionÉlévation de Marie (mère de Jésus au ciel)
25 décembreNoëlFête chrétienne (Naissance de Jésus-Christ, fils de Dieu)

Notes et références

  1. « République du Cameroun », surwww.axl.cefan.ulaval.ca(consulté le).
  2. (en)« Cameroon », dansThe World Factbook, Central Intelligence Agency,1er novembre 2023(lire en ligne).
  3. abcd ete« Cameroon », surlemoci.com.
  4. abcd eteRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  5. (en) « Gini index », surBanque mondiale(consulté le).
  6. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  7. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique,Pays, territoires et villes du monde juillet 2021,, 34 p.(présentation en ligne,lire en ligne[PDF]),p. 6
  8. Arol Ketchiemen,Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains, Favre,, 316 p.,p. 81.
  9. UNESCO,Histoire générale de l'Afrique,t. 2,p. 688.
  10. B.H. Warmington,La période carthaginoise, inHistoire générale de l'Afrique, UNESCO,4e ed 1999,t. II,pp. 484-485.
  11. Christian Roche,Afrique noire et la France auXIXe siècle, Karthala,(lire en ligne),p. 105.
  12. abcd eteThomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa,Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), Paris, La Découverte,, 741 p.(ISBN 978-2-7071-5913-7,lire en ligne).
  13. Christa Kilian-Hatz, « Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun », dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.),Der zentralafrikanische Regenwald, Hambourg, Münster, 1992,p. 65–71.
  14. « 1er janvier 1960 - Le Cameroun ouvre le bal des indépendances africaines », surwww.herodote.net(consulté le).
  15. Verschave François-Xavier,LaFrançafrique, le plus long scandale de la République, Stock, 1998.
  16. Fanny Pigeaud, « La guerre cachée de la France Cameroun »,Libération,‎(lire en ligne).
  17. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita,Kamerun !, La Découverte,.
  18. ab etcThomasDeltombe, « Interminable fin de règne à Yaoundé », surLe Monde diplomatique,.
  19. Stefaan Marysse et Filip Reyntjens,L'Afrique des Grands Lacs : Annuaire 1999-2000(lire en ligne),p. 302.
  20. Yumpu.com, « L'arnaque des juniors minières en Afrique », suryumpu.com,(consulté le).
  21. David Beylard, « Quelle confiance accorder aux juniors minières ? »,Les Afriques,no 73,‎,p. 13(lire en ligne).
  22. « Le Cameroun et la question du conflit avec les régions anglophones », sureuronews,
  23. « Au Cameroun, Paul Biya ordonne la libération de 333 détenus liés à la crise anglophone »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne)
  24. « Loino 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972 », surprc.cm(consulté le),p. 7.
  25. « Cameroun/constitution : révision adoptée », surLe Figaro,(consulté le).
  26. Fred Bihina, « Cameroun - Remaniement ministériel: Voici tous les nouveaux ministres », surcameroon-info.net,(consulté le).
  27. « Lui : Interpellé », surlanouvelleexpression.info,(consulté le)
  28. « République du Cameroun », surwww.axl.cefan.ulaval.ca.
  29. a etbatlas,p. 133.
  30. Encyclopædia Universalis, 1974,p. 824.
  31. J.C. Olivry,Fleuves et rivières du Cameroun(lire en ligne), Introduction
  32. « Adamawa Plateau », surwebcitation.org(consulté le)
  33. (en)Encyclopædia Britannica, « Adamawa Plateau »,(consulté le).
  34. « La végétation du Cameroun », surÉconomies Africaines(consulté le).
  35. « La faune et la flore au Cameroun », surEvaneos.fr(consulté le).
  36. « La chasse vide les forêts tropicales de leurs mammifères »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  37. « Indice mondial de l’innovation 2024 : Quelles sont les économies les plus innovantes en 2024? », surOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle,(consulté le)
  38. (en)Angola Press News Agency (en),« Les revenus miniers doivent contribuer au développement (ONG) »,.
  39. a etbClémentine Pawlotsky et Stéphane Ballong,« Coton : où se trouvent les principaux producteurs africains ? »,Jeune Afrique.
  40. Jean-Claude Devèze, « Le coton, moteur du développement et facteur de stabilité du Cameroun du Nord ? »,Afrique et développement, surCairn.info,Afrique contemporaine, De Boeck Supérieur,(ISBN 2-8041-5116-6, consulté le),p. 107-120
  41. (en) « MSC to acquire Bolloré Africa logistics business for $6.4m », surThe East African,(consulté le)
  42. ab etc« Population Recensement : Les résultats sont enfin connus au Cameroun ! », surlemessager.net,.
  43. Jeune Afrique, dossier spécial Cameroun, novembre 2007.
  44. « Cameroun VIH/SIDA - nombre total de cas déclarés de SIDA et de VIH », surwww.indexmundi.com(consulté le)
  45. Simon Ngono,Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs, Paris, Édilivre,, 167 p.(ISBN 978-2-334-21534-3).
  46. ab etcSimon Ngono,Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs, Paris, Édilivre,, 168 p.(ISBN 978-2-334-21534-3).
  47. Le PointAfrique, « Football : Samuel Eto’o élu président de la Fecafoot », surLe Point,(consulté le)
  48. « Comité National Olympique du Cameroun », surolympic.org/fr/cameroun(consulté le).
  49. « CAN 2021 : le calendrier des matchs, tous les résultats et classements », surTV5MONDE,(consulté le)
  50. Georges Dougueli, « Mathias Eric Owona Nguini vs Patrice Nganang »,Jeune Afrique,‎,p. 18.
  51. Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007)p. 70-73.
  52. Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité, 2007.
  53. « Cameroun : une femme décapitée en zone anglophone »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  54. Cyril Bensimon, « La crise anglophone au Cameroun devant le Conseil de sécurité »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  55. Note Cameroun. Crise du Cameroun anglophone, Berne-Wabern, Département fédéral de justice et police (Suisse), Secrétariat d'État aux migrations,(lire en ligne)
  56. Institut national de la statistique du Cameroun, « État et structure de la population : indicateurs démographiques »[PDF], surbucrec.cm(consulté le),p. 6.
  57. Cameroon Radio Television - Crtv.
  58. « Le nombre d’arrivées de touristes au Cameroun a presque doublé en 5 ans », surInvestir au Cameroun(consulté le)
  59. « Ambition de sortir le tourisme de l'ornière », surBonaberi.com(consulté le)

Voir aussi

wikilien alternatif2

Les coordonnées deCameroun :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

v ·m
CultureDrapeau du Cameroun
Population et société
Économie
Subdivisions
Géographie
Histoire
Politique
v ·m
États souverains entièrement situés en Afrique
Afrique du Nord
Afrique de l’Ouest
Afrique centrale
Afrique de l’Est
Afrique australe
Territoires disputés
ou non reconnus
Dépendances et territoires
à souveraineté spéciale
v ·m
Les dates correspondent aux dates de fondation des organisations
Union africaine
(anc.OUA)
UMA
COMESA
CEDEAO
Zonefranc CFA
UEMOA
CEMAC
ZMOA
CEEAC
CEPGL
IGAD
EAC
SADC
SACU
CMA
v ·m
Liste des 93 États et gouvernements membres
Membres
de plein droit
Associés
Observateurs
Opérateurs
Relations permanentes
Secrétaires généraux
v ·m
États membres
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Cameroun&oldid=223754368 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp