Les Camélidés sont des mammifères artiodactyles d'origine nord-américaine, mais ils ont disparu de cette partie du continent alors qu'ils se répandaient en Amérique du Sud, en Asie, puis en Afrique, continents où ils ont survécu pour donner naissance aux espèces modernes[3].Il existe également enAustralie desdromadaires importés à l'origine comme animaux de bât et vivant aujourd'hui à l'état sauvage.
Contrairement à ce qui est parfois affirmé, lesglobules rouges des Camélidés – descellules sanguines que possèdent tous lesMammifères – n'ont pas denoyau[4]. En revanche, leur forme petite et ovale leur permet de se déplacer dans un sang épais en cas de déshydratation. De même, ils sont capables lors d'un apport d'eau soudain et important de gonfler fortement, sans se rompre sous l'effet de lapression osmotique[5].
Les humains préhistoriques chassaient les camélidés pour leur chair, et certains paléontologues les suspectent d'avoir exterminé ces animaux en Amérique du Nord, au cours de l'Holocène. Cette viande se consomme toujours et saconservation se fait souvent par séchage.
Par contre, les Andins d'Amérique du Sud, les Asiatiques et les Africains ont domestiqué avec succès les camélidés, animaux peu exigeants et adaptables à des conditions climatiques difficiles (haute montagne dans le premier cas, désert dans le second), créant des races parfois très distinctes de leurs ancêtres sauvages (comme l'Alpaga à la laine épaisse).
Les espèces sud-américaines ont surtout été utilisées pour leur laine, et les espèces de l'Ancien Monde en tant qu'animaux de trait et de bât. Mais, dans les deux cas, les humains ont pu trouver d'autres utilités dans ces animaux, par exemple en consommant leur viande (qui est malgré tout peu savoureuse, et qui est prohibée dans certaines traditions, comme chez lesJuifs).