LeCambodge (enkhmer :កម្ពុជា, romanisé enKâmpŭchéa), ou en forme longue leroyaume du Cambodge[9] (enkhmer :ព្រះរាជាណាចក្រកម្ពុជា, romanisé enPreăhréachéanachâkr Kâmpŭchéa), aussi appeléSrok Khmer,ស្រុកខ្មែរ, littéralement « le pays khmer », est un pays d'Asie du Sud-Est, peuplé d’environ 17 millions d'habitants. Sacapitale estPhnom Penh.
Dans le contexte de laguerre froide et de laguerre du Viêt Nam, uneguerre civile éclate en 1967 entre le gouvernement et les rebelles communistes desKhmers rouges. Au cours de la guerre, la monarchie est renversée en 1970 par uncoup d'État et laRépublique khmère est proclamée. Cependant, les Khmers rouges parviennent à remporter la guerre en 1975 et rebaptisent le pays leKampuchéa démocratique. Au cours des quatre années suivantes, les Khmers rouges commettent ungénocide, durant lequel près d'un quart de la population est tué.
L'agriculture reste le secteur économique dominant (57,6 % de la population active et 33,4 % du PIB)[14]. Les industries principales du Cambodge sont laconfection et letourisme[15]. Du pétrole et du gaz ont été découverts dans les eaux territoriales du pays en 2005. Le Cambodge connaît depuis la fin des années 1990 un fort développement économique et bénéficie de l'afflux d'investissements internationaux. Entre 2004 et 2007, lePIB du royaume connaît une croissance moyenne de 10 % par an[14]. En 2025, il est classé en100e position pour l'indice mondial de l'innovation[16]. Le Cambodge a unclimat tropical.
Le Cambodge actuel se veut l’héritier de l’Empire khmer qui domine la majeure partie de lapéninsule indochinoise auXIIe siècle. De nombreux temples sont alors érigés sur l’ensemble du territoire, dont le plus notable estAngkor Vat. S’ensuit un long déclin au profit duSiam (actuelle Thaïlande) à l’ouest puis de l’Annam à l’est ; l'affaiblissement prend fin avec la mise sous tutelle du pays par la France, à la suite de la signature d’un traité de« protectorat » en 1863. Les milieuxnationalistes instrumentalisent par la suite le déclin, en attribuant la responsabilité aux différents dirigeants qui se succèdent et qui par intérêt permettent cette décadence. Il convient selon leur doctrine de les écarter pour pouvoir renouer avec les fastes d’antan. Le retour à la gloire d’Angkor est sous plusieurs formes le message principal de la plupart des dirigeants de la seconde moitié duXXe siècle[17].
Confronté, à partir de 1967-1968, à une insurrection fomentée par lesKhmers rouges — des rebelles communistes d'inspirationmaoïste —, avec une économie qui va de mal en pis, Norodom Sihanouk doit se résoudre à confier le la direction du gouvernement au généralLon Nol, son pilier militaire, connu pour sonanticommunisme, en échange d'une aide américaine. Le, Lon Nol, poussé par le princeSisowath Sirik Matak, de la branche Sisowath concurrente, renverse Sihanouk en déplacement à l'étranger (Moscou etPékin) et instaure larépublique khmère. Devenu allié des États-Unis, le Cambodge est alors intégré à la stratégie d'endiguement ducommunisme enAsie du Sud-Est. Après son renversement, Sihanouk montre son soutien aux Khmers rouges, ses anciens ennemis. Cela contribue à augmenter massivement leur nombre de combattants de 6 000 à 50 000[18].
Avec l'appui de la Chine et du Nord-Vietnam, les Khmers rouges déclenchent alors une véritable guerre contre les forces gouvernementales. En sus de cette guerre civile, le pays est entraîné dans la guerre duViêt Nam. En mars 1970, à la demande des Khmers rouges, le Nord-Vietnam lance une offensive contre l'armée cambodgienne. Ils envahissent rapidement de grandes parties de l'est du Cambodge et remettent les zones nouvellement conquises aux Khmers rouges[19],[18]. À la fin de1970, les Khmers rouges et le Nord-Vietnam sont en passe de gagner, mais les États-Unis interviennent intensivement (larguant plus de2,7 millions de tonnes de bombes, faisant du Cambodge le pays le plus bombardé de l'histoire). Les pertes humaines sont estimées entre 50 000 et 150 000 lors des bombardements de 1969 à 1973[20],[21]. Les États-Unis maintiennent provisoirement le régime républicain (avril-juin 1970). D'après les services de renseignement américains, ces bombardements massifs et leurs conséquences sur la population ont permis aux rebelles de recruter nombre de nouveaux combattants[22]. Cependant, lorsqu'en 1973 les États-Unis se désengagent de la région, leurs frappes aériennes ne parviennent plus à arrêter la menace communiste. Les Khmers rouges dePol Pot, soutenus par la république populaire de Chine, prennent Phnom Penh le et installent un régime totalitaire maoïste. La guerre a tué entre 275 000 et 310 000 Cambodgiens[23],[24],[25]
Carte du Cambodge, réalisée avec des ossements de victimes du régimekhmer rouge, un temps exposée au muséeTuol Sleng.
L'« Angkar » (organisation) des Khmers rouges applique alors une politique maximaliste, plus extrémiste encore que celle desSoviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine et bourgeoise. Les villes, à l'image dePhnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes.
La traque systématique des anciennes élites ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies, aboutit à des massacres de masse et à unecatastrophe humanitaire d'origine politique. Le chiffrage du nombre de victimes est un travail difficile et sur lequel les historiens ne sont pas encore parvenus à un consensus. Le chiffre de 1,7 million de victimes directes et indirectes est le plus communément admis[23].
Le, redoutant le chaos s'installant chez son voisin, le Viêt Nam envahit le Cambodge et provoque la destruction des rizières, entraînant l'effondrement du régime des Khmers rouges. Les autorités vietnamiennes installent un gouvernement proche de leurs intérêts et réorganisent le pays selon le modèle socialiste laotien et vietnamien. Les États-Unis et le Royaume-Uni réagissent en instaurant un embargo etla Chine a envahi le nord du Vietnam le 17 février 1979. La guerre a duré un mois avant que la Chine ne se retire[22].
Uneguérilla rassemblant des mouvements divers allant des Khmers rouges aux mouvements royalistes appuyés par laThaïlande fait alors rage dans le pays semant la destruction dans toutes les provinces. Les gouvernements occidentaux et la Chine exigèrent que les Khmers rouges conservent la représentation du Cambodge aux Nations unies. Depuis la Thaïlande, laCIA et laDefense Intelligence Agency entretiennent des liens étroits avec les insurgés non communistes et en 1983, le gouvernement Thatcher envoya lesSAS, les forces spéciales britanniques, former la guérilla aux technologies des mines terrestres[22]. Il y a des allégations de soutien des États-Unis aux Khmers rouges. Ceci est contesté par les historiens. Le journaliste Nate Thayer soutient que peu ou pas d'aide américaine aux insurgés cambodgiens atteignait en fait les Khmers rouges. Il déclare que « les États-Unis ont scrupuleusement évité toute implication directe dans l'aide aux Khmers rouges ». Les Khmers rouges étaient principalement soutenus par la Chine[26]. Selon une enquête dudépartement d'État des États-Unis, très peu d'aide militaire est parvenue aux Khmers rouges[27].
Des millions de mines sont disséminées, par les deux camps, à travers tout le territoire et nombre d'entre elles perdurent jusqu’aujourd'hui. Des centaines de milliers de réfugiés, repoussés par les combats, passent la frontière thaïlandaise et trouvent refuge dans des camps encadrés par l'armée royale thaïe (camps de Sa Kaeo, Nong Samet et Nong Chan). Durant toute la décennie des années 1980, le pays est ruiné et divisé au gré des combats. La malnutrition fait des ravages et les épidémies entraînent des milliers de morts alors que le pays ne dispose plus ni d'alimentation ni de médicaments.
Un char M41« Walker bulldog », vestige de la vingtaine d'années de guerres, est reconverti en aire de jeux pour les enfants.
Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années 1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie tout en restant régulièrement dénoncé pour ses atteintes auxdroits de l'Homme. Le Premier ministre actuelHun Sen, placé au pouvoir par le Viêt Nam, dirige le pays depuis cette période, et s'est maintenu au sommet grâce à trois élections douteuses successives dans un climat patent de violence politique. Le principal opposant,Sam Rainsy, s'est réfugié à Paris en 2005. Le roiNorodom Sihanouk, redevenu chef de l’État en1993, a abdiqué une seconde fois en 2004 au profit de son fils cadetNorodom Sihamoni, ancien danseur classique et ambassadeur du Cambodge auprès de l'Unesco àParis.
Le Cambodge est aujourd'hui confronté à une série de choix douloureux. Son économie, qui dépend encore très largement de l'aide internationale (en 2001, un tiers du budget de l'État provenait de donateurs internationaux), souffre d'une corruption très importante (pays classé157e sur 176 de l'Indice de perception de la corruptionTransparency International en 2012[28]). De nombreux trafics (pierres précieuses, bois, filières de prostitution, drogues) en direction des pays voisins et un système judiciaire de qualité médiocre pénalisent le développement économique[réf. souhaitée]. D'autres problèmes hérités du désastre khmer rouge obèrent aussi le développement du pays comme la question des terres (le cadastrage, supprimé par les Khmers rouges, est encore loin d'être finalisé) ou l'éducation, le système éducatif ayant été complètement détruit par les Khmers rouges (enseignants assassinés, etc.).
Actuellement, le secteur touristique et le textile (présence de grandes chaînes internationales de prêt-à-porter) sont les principaux pourvoyeurs de devises du pays. La stabilité politique établie sous l'autorité deHun Sen attire nombre d'investisseurs étrangers et permet au pays de bénéficier d'un des plus forts taux de croissance de la région (+10 % par an entre 2004 et 2007)[14].
En, des rivalités territoriales avec la Thaïlande autour dutemple de Preah Vihear (patrimoine mondial de l'humanitéUNESCO) entraînent des violences entre les deux voisins. Des bombardements visant le Cambodge font une dizaine de morts. Côté thaïlandais, deux soldats sont tués. Les tensions restent cependant limitées à la zone frontalière aux abords directs du temple et les échanges commerciaux entre les deux pays continuent à se développer.
Le Cambodge est officiellement une démocratie, mais son principal dirigeant, le Premier ministreHun Sen, proche du régime chinois, est resté au pouvoir plusieurs décennies, et s'est constitué une brigade d'élite spéciale (La Brigade 70 ; de 2 000 hommes, qui échappe à l’organigramme officiel de l’armée de terre)[29]. Il remporte lesélections législatives de 2018 après avoir dissous le principal parti d'opposition, incarcéré certains militants et muselé la presse. Il est à la tête d'un clan dont la fortune est estimée entre 500 millions et un milliard de dollars[30]. Son filsHun Manet lui succède au poste de Premier ministre en juillet 2023 à l'issue d'élections législatives ayant vu l'opposition à nouveau muselée[31].
Selon un rapport duhaut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme de 2023[34], des dizaines de centres d'esclavages sont implantées au Cambodge et autres pays d'Asie du Sud-Est, avec des milliers de détenus qui exploitent des centres d'arnaques en ligne. Le Cambodge est membre de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) depuis 1999.
In Tam : Dernier président de l'Assemblée nationale duSangkum Reastr Niyum et dignitaire du régime de Sihanouk. C'est lui qui avait conduit en 1970 l'Assemblée nationale à voter la destitution de son chef le prince Sihanouk,chef d'État en titre.
Penn Nouth : Un des premiers ministres du régime de Sihanouk (Sangkum Reastr Niyum ou Communauté socialiste populaire, régime paternaliste et autoritaire mis en place par Norodom Sihanouk).
Hun Sen : Fils de paysan, ancien milicien khmer rouge, il est Premier ministre de 1985 à 1993 puis de 1998 à 2023 (CPP).
Kem Sokha : Ancien responsable de commissions et d'organisations de défense des droits de l'homme. Il a fondé en 2007 un nouveau parti politique nommé leParti des droits de l'homme.
CPP (Parti du peuple cambodgien) ouKanakpak Pracheachon Kâmpuchéa : Mis au pouvoir par les forces vietnamiennes à la suite de leur intervention victorieuse en 1978, il s'agit toujours du principal parti cambodgien. Le CPP, anciennement communiste, est dirigé parChea Sim etHun Sen. Il se veut aujourd'hui nationaliste de gauche et social-démocrate, se montrant particulièrement intransigeant sur les questions de disputes frontalières. Le CPP a obtenu 90 sièges (58% des suffrages)[37] auxélections législatives de 2008 et ne cesse de progresser depuis les années 1990 s'appuyant notamment sur les classes populaires et les populations rurales.
PSR (Parti Sam Rainsy) : Principal parti d'opposition au CPP, il s'affiche centriste, démocrate et libéral. Dirigé par l'opposant en exil à ParisSam Rainsy, il est particulièrement bien implanté dans les zones urbaines et parmi les classes moyennes. Le PSR a obtenu 26 sièges (22% des voix)[37] auxélections législatives de 2008 et tend à gagner en influence depuis les années 2000.
Parti des droits de l'homme : Fondé en 2007 parKem Sokha afin de promouvoir le pluralisme, la démocratie ainsi que la lutte contre la corruption. Allié au sein d'une coalition d'opposition avec le Parti Sam Rainsy, il a obtenu trois sièges auxélections législatives de 2008 (6 % des suffrages).
FUNCINPEC (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif): Ancien mouvement de guérilla royaliste, anti-communiste et anti-vietnamien dans les années 1980, le FUNCINPEC se transforme en parti politique lors desélections législatives de 1993 (les premières depuis la guerre) qu'il remporte. Le parti se démarque par son conservatisme, son nationalisme, son royalisme et son attachement aux traditions ancestrales khmères. Son dirigeant de l'époque, le princeNorodom Ranariddh, deviendra alors Premier ministre. Démis de ses fonctions au sein du parti en 2006, il fondera un mouvement politique concurrent. Le FUNCINPEC n'a cessé de perdre de l'influence depuis le début des années 2000 mais son audience demeure importante dans les zones rurales. Le parti a obtenu deux sièges auxélections législatives de 2008 ne rassemblant plus que 5 % des suffrages[37] contre 21 % cinq ans auparavant[38].
Lagéographie du Cambodge est dominée par le fleuveMékong (khmer : Tonlé Thom ou Grande Rivière) et leTonlé Sap (Rivière d’Eau Fraîche), principale ressource halieutique. Sa faible altitude fait que le pays se trouve en grande partie au niveau ou sous le niveau des fleuves. À la saison des pluies, le courant du Mékong se renverse et s’écoule vers le Tonlé Sap dont le lac augmente considérablement sa superficie.
Le pays est situé en basse altitude, soit au niveau du fleuve ou encore plus bas, ce qui fait que la saison des pluies fait augmenter le niveau des lacs et du fleuve principal : leMékong. Près de 80 % des précipitations reçues en une année tombent durant la saison des pluies. Les températures s'échelonnent entre10 °C et38 °C. Le Cambodge est sous l’influence d’unclimat tropical à « saisons alternées ». Les pluies s’échelonnent de mai à novembre. La sécheresse, quant à elle, est presque absolue entre décembre et avril.
Le Cambodge est l'un des pays les plus vulnérables au changement climatique[48].
En 1999, lerevenu national brut (RNB) du Cambodge était de 10 milliards de dollars et lerevenu par habitant de 820 dollars ; onze ans plus tard, en 2010, le RNB a presque triplé, à 29 milliards, et le revenu par tête plus que doublé, à 2 040 dollars.
Au cours de la décennie des années 2000, l'économie cambodgienne fut de loin la plus dynamique de l'Asie du Sud-Est avec un taux de croissance annuel moyen du PIB de 8 % entre 2000 et 2007 (avec des pics à 13 % en 2005 et 11 % en 2006)[49]. La crise financière de 2008 plongea l'économie cambodgienne dans une période de morosité dont le royaume a encore du mal à sortir. Centrée sur l'exportation, l'économie du pays souffre du ralentissement constaté chez ses principaux clients (aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Chine). En 2009, l'économie cambodgienne entre en récession avec une contraction du PIB de 2,75 %. La croissance repart alors que la crise mondiale s'estompe et le PIB s'accroît de nouveau de 6,70 % en2010, essentiellement grâce au fort développement du secteur touristique ainsi qu’à l'explosion des exportations de produits textiles[50]. Néanmoins, malgré ces bons résultats économiques, le pays demeure dépendant de l'aide internationale laquelle représentait 10 % du PIB en 2009 (contre 33 % en 2001)[49].
Au niveau du secteur primaire, le Cambodge se spécialise principalement dans l'agriculture, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. L'agriculture est un des plus importants secteurs d'activité, constituant 33,5 % du PIB en 2009 et employant 58 % des habitants[14]. L'agriculture cambodgienne est principalement basée sur la culture du riz, du maïs et du tabac ainsi que sur la production de viandes, de poissons, de produits laitiers, de sucre et de farine. Du café est également produit dans les provinces deMondolkiri etRatanakiri.
Les ressources naturelles du Cambodge sont le bois, le caoutchouc, les pierres précieuses, le minerai de fer, le manganèse et le phosphate, le potentiel hydroélectrique du Mékong, des quantités inconnues de pétrole, le gaz, et de labauxite.
La culture du riz demeure la principale activité économique du royaume.
Pour le secteur secondaire, le Cambodge se concentre surtout sur les activités visant une modification plus ou moins raffinée des matières premières, par exemple l'industrie manufacturière et la construction. Ces activités représentent 21 % du PIB en 2009. L'industrie dutextile est de loin la plus importante activité manufacturière du pays contribuant à elle seule à 16 % du PIB cambodgien et constituant 75 % des exportations du pays en valeur[49]. La fabrication de chaussures, de cigarettes, de ciment et de papier ainsi que la transformation et le conditionnement du bois pour l'export constituent les autres principales activités industrielles du royaume.
Quant au secteur tertiaire (45,5 % du PIB, 2009), il regroupe les services, ce qui comprend les assurances, les banques, la santé, l'éducation, les services publics et le tourisme (2,5 millions de visiteurs en 2010)[51]. Le tourisme est l'activité économique en plus forte croissance du Cambodge. Le nombre de visiteurs a ainsi été multiplié par deux entre 2000 et 2010. En 2010, les touristes sud-coréens, japonais, chinois et vietnamiens étaient les visiteurs du royaume les plus nombreux[52]. L'industrie touristique est la première source de devises du Cambodge et les fortes perspectives de croissance du secteur entraînent le développement de gigantesques projets àSiem Reap etSihanoukville, les deux principales destinations touristiques du pays. Il y a, en raison de cette activité, un problème d'exploitation sexuelle des enfants qui cause la propagation dusida.[réf. souhaitée]
Le royaume de Thaïlande et le Viêt Nam sont les premiers pays fournisseurs du Cambodge en 2010 (25 % des importations en valeur pour le premier, 20 % pour le second)[14]. Les États-Unis demeurent le premier pays acheteur de produits cambodgiens à l'export (45 % des exportations en valeur), devant Singapour (9 %) et l'Allemagne (7 %). Le chômage est quasi inexistant dans le royaume et son taux est stable entre 3 et 3,5 % de la population active[14].
Les vagues de sécheresse et d'inondations poussent des dizaines de milliers de petits paysans, souvent très endettés, à venir chercher du travail dans les usines. Ces fabriques font travailler « une main-d'œuvre d'adultes et d'enfants », relèvent en octobre 2018 des chercheurs de l'Université de Londres, dénonçant « une forme d'esclavage moderne ». Selon l'association des droits de l'homme Licadho : « la très grande majorité des ouvriers sont emprisonnés dans la servitude pour dettes et au vu de ce qu'ils gagnent, les ouvriers sont souvent incapables de rembourser et leur dette grossit au fur et à mesure des années. » En outre, certains patrons sont violents avec leurs salariés. Certains, suffisamment riches pour corrompre la police et les autorités locales, n'ont pas à craindre de représailles judiciaires[48].
Au Cambodge, la durée hebdomadaire de travail légale est de 48 heures et le travail des enfants de moins de 15 ans est interdit. Cependant, du fait du manque de contrôle et de syndicats indépendants, les semaines de travail des ouvriers dépassent fréquemment les 60 heures par semaine et des enfants de moins de 15 ans sont amenés à travailler[48]. Les grèves sont parfois sévèrement réprimées : en janvier 2019, 1 200 travailleurs du textile grévistes sont licenciés et en 2013, 415 ouvriers d’une usine sous-traitante de Nike avaient subi le même sort. Des responsables syndicaux sont aussi emprisonnés[53].
Le bouddhisme est religion d’État au Cambodge depuis 1989.
Le Cambodge compte 15 552 211 habitants, d'après le recensement de 2019[54]. 0-14 ans : 31,4 % ; 15-64 ans : 64,6 % ; +65 ans : 4 % (en 2015). LesKhmers représenteraient l'ethnie majoritaire (85,4 %), loin devant lesViêt (7,4 %), lesChams (3,5 %), lesChinois (3,2 %), les Kui (0,2 %),Mnong ou Pnong (0,2 %), Tampuan (0,2 %),Laos (0,2 %),Jaraï (0,1 %), Kru’ng (0,1 %),Malais (0,1 %),Taï (0,1 %), Chong (0,1 %)…[55] On estime qu'entre 1975 et 1979, la politique du régime des Khmers rouges aurait entraîné la disparition de près de 20 % de la population, soit1,7 million de personnes. Espérance de vie :64,14 ans, en 2015[14]. Nombre d’enfants par femme : 2,6 en 2015[14]. En 2005, 26 % de la population était sous-alimentée. En 2008, il y avait 0,227 médecin pour 1 000 habitants[15]. En 2008, 61 % de la population avait accès à l'eau courante (81 % en zone urbaine, 55 % en zone rurale)[56][57]. 6 % du PIB est investi dans la santé. Mortalité des nourrissons (moins de un an) : 43 pour 1 000 naissances[57]. Mortalité des enfants de moins de cinq ans : 51 sur 1 000[57]. La mortalité infantile est due surtout aux maladies infectieuses et aux infections respiratoires.
On compte une vingtaine de langues parlées au Cambodge. Elles appartiennent presque toutes à la branchemôn-khmer de la famille deslangues austroasiatiques. Deux langues sontaustronésiennes : lecham et lejaraï, qui appartiennent à la branchemalayo-polynésienne[58]. Avec13 millions de locuteurs en 2008, lekhmer est de loin la première langue maternelle du pays, parlée en tant que langue maternelle par 96 % de la population[59].
Le système scolaire cambodgien (primaire et secondaire), géré par leministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, est largement calqué sur le modèle français. Le cycle complet de formation générale, sanctionné par le baccalauréat, s’étend sur douze ans : six en école primaire, trois en collège, trois en lycée[60]. Laconstitution de 1993 dans son chapitre VI (articles 65 à 68) précise que « l’État doit […] favoriser le droit du citoyen à une éducation […] et assurer gratuitement un enseignement public primaire et secondaire […] d’au moins 9 ans »[61] ce qui équivaut au temps de la scolarité obligatoire.
Au cours de l’année scolaire 2016-2017, plus de 3,2 millions d’enfants et d’adolescents sont inscrits dans près de 13 000 établissements[66], encadrés par environ 100 000 enseignants. Quant à l’enseignement supérieur, sa naissance se confond, à quelques années près, avec la fin du Protectorat. Son histoire, très mouvementée, est étroitement liée aux événements et errements politiques tragiques qui affectent le Cambodge au cours de la seconde moitié duXXe siècle. Depuis une vingtaine d’années maintenant, son développement quantitatif, largement porté par le secteur privé est manifeste : plus de 220 000 étudiants[67] sont inscrits dans cent vingt quatre établissements[68] en2019. Aujourd’hui, dans un contexte politique incertain, deux défis majeurs sont plus particulièrement à relever : créer les conditions, pour les étudiants, d’une meilleure adéquation formation-emploi d’une part, améliorer la qualité de l’enseignement dispensé d’autre part.
Les voies de communication terrestres sont souvent de mauvaise qualité. Le Code de la route n'est en général pas respecté. Il n'y a pas d'autoroute. La route qui relie la capitale àSihanoukville est une concession privée à péage.[réf. nécessaire][pourquoi ?] Des compagnies de bus permettent de relier les principales villes, ainsi que le Viet Nam et la Thaïlande. Deux lignes ferroviaires sont exploitées depuisPhnom Penh : une versSihanoukville dans le Sud et une versBattambang etPoipet dans le Nord-Ouest du pays.
Il y a trois aéroports, dont deux permettent de relier les grandes villes du sud-est asiatique :
Lekhmer (appelé parfois « cambodgien ») est la langue officielle, nettement majoritaire ; elle aurait 11,2 millions de locuteurs, soit 83,6 % de la population, selon des chiffres de, loin devant levietnamien (1 million de locuteurs), lecham (475 000 locuteurs) et lechinois (438 000 locuteurs)[55].
Depuis la venue de l'APRONUC, au début des années 1990, l'anglais est devenu la langue commerciale.Il est parlé par plus de 650 000 Cambodgiens[réf. nécessaire], dont ceux des diasporas des États-Unis, du Canada, ou de l'Australiequi reviennent investir économiquement au pays, alors que certains d'entre eux ne parlent que l'anglais[réf. nécessaire]. De plus, l'anglais est largement utilisé dans l'administration, et les documents ou textes administratifs importants sont traduits en anglais. Il est aussi très présent dans les médias et la culture en général. L'anglais est aussi utilisé pour les relations avecl'APEC[Quoi ?], en plus de l'ASEAN.[réf. souhaitée]
Depuis l’ouverture du pays au monde extérieur[Quand ?][réf. souhaitée], les Cambodgiens apprennent aussi de plus en plus à parler lethaï (ou thaïlandais) :les échanges commerciaux, surtout dans l'agro-alimentaire, sont de plus en plus importants, et de 50 000 à 100 000 Cambodgiens utilisent ou savent parler le thaï, surtout près de la frontière et à Phnom-Penh[réf. nécessaire].
Lechinois est aussi présent, sous deux formes dialectales : lehakka, qui est dominant, et lemandarin. Il n'y a pas de statistiques fiables à propos des langues chinoises. Souvent, les membres de la communauté chinoise sont bilingues, et parlent le khmer, ou le vietnamien, en seconde langue.[réf. nécessaire]
Lefrançais est encore parlé par environ 5 000 personnes, souvent âgées, qui ont connu l'époque coloniale, ou sont rescapées de l'époquekhmère rouge[réf. nécessaire] (dont les locuteurs dits partiels, ou qui ne savent que quelques mots de français).Au Cambodge, le français souffre de son isolement, car les jeunes Cambodgiens qui partent à l'étranger misent plus sur les pays anglophones comme lesÉtats-Unis, leCanada (ces deux derniers pourtant également francophones), l'Australie ou laNouvelle-Zélande[réf. souhaitée]. De plus, l'anglais est très répandu àSingapour, enMalaisie, et enThaïlande, et surtout auViêt Nam et auxPhilippines.Le français continue cependant à être enseigné, même s'il n'est plus utilisé dans l'administration, depuis 2002[réf. souhaitée]. Avant 2003, les timbres Cambodgiens avaient une double légende en Khmer et Français, mais depuis 2003, ils le sont en Khmer et Anglais. On trouve des groupes importants de francophones à Phnom-Penh, et à Battambang. Le roiSihamoni parle couramment la langue. Le pays est membre de laFrancophonie[71]. La littérature française traitant du Cambodge est foisonnante[72]. Selon l'Organisation Internationale de la Francophonie, il y aurait 406 000 locuteurs francophones dans le pays en 2010[73]. Cependant, ce chiffre serait peu probable, certainement sur-évalué pour recevoir des aides européennes, ou d'autres aides au développement. Dans les faits, un voyageur Francophone qui arrive au Cambodge se rend rapidement compte qu'il est difficile de trouver un Cambodgien qui parle une langue étrangère, et quand il en trouve un, c'est presque toujours un Cambodgien éduqué, qui parle souvent très couramment l'Anglais, et s'il sort de Phnom Penh, il lui sera encore plus difficile de trouver un interlocuteur francophone. En 1973, avant l'arrivée des Khmers Rouges, il y avait entre 50 000 et 70 000 Francophones au Cambodge, un chiffre très important à l'époque, et en 1985, ils n'étaient plus qu'environ 15 000 : pendant le régime Khmer Rouge (entre 1975 et 1979), savoir parler Français, ou une autre langue étrangère pouvait entraîner vers la mort, de nombreux Cambodgiens Francophones furent assassinés, et d'autres s'exilèrent.
De à, au temps de larépublique populaire du Kampuchéa, le vietnamien aurait été la seconde langue administrative[74]. À cette époque, les langues de certains pays dupacte de Varsovie étaient mises en valeur, notamment lerusse, l'allemand (1 500 locuteurs en 1993[réf. nécessaire]), et même leroumain, mais il n'y a aucune statistique sur le nombre de leurs locuteurs aujourd'hui.Le roi actuel Norodom Sihamoni parle, outre le français, l'anglais et letchèque, tout comme une partie de la famille royale réfugiée un temps àPrague[réf. souhaitée].
Le taux d'alphabétisation des personnes de plus de15 ans poursuit lentement sa progression. Évalué à 67,5 % en 1988[note 4], il passe à 81 % en 2015[76] pour atteindre en 2022, 87,8 %[77]. Son évolution positive est liée, notamment, à l'augmentation régulière de la scolarisation des jeunes cambodgiens depuis plusieurs décennies, quels que soient les cycles retenus[75] et ce, malgré un financement du système éducatif demeurant inférieur à la moyenne mondiale[note 5].
Le riz et la noix de coco sont des aliments fondamentaux considérés comme une cuisine équilibrée et saine préparée essentiellement avec des ingrédients frais. La sapèque d'or, l'amok, leprahok, le loc lac, le poulet au curry, les nouilles de riz ainsi que d'autres, sont des mets du Cambodge.
Les costumes traditionnels sont maintenant portés pour les fêtes et les cérémonies. On s'habille dans la couleur du jour ou toutes ses nuances : lundi → orange, mardi → violet, mercredi → vert, jeudi → gris-blanc, vendredi → bleu, samedi → noir, dimanche → rouge[réf. nécessaire].
Le Harcèlement du gibbon,Les larmes au cœur de la montagne, ... Ces phrases poétiques sont les titres de succès du cinéma cambodgien. De son âge d'or même, des années 1960 au milieu des années 1970. Tous ces films ont été détruits par lesKhmers rouges à leur arrivée au pouvoir en. Sur 400longs métrages, une trentaine a pu être sauvée[80].
Les vestiges duBokor Palace ont servi de cadre à la scène finale du filmCity of Ghosts, réalisé parMatt Dillon en, ainsi qu'à la majeure partie de l'action du film sud-coréen deR-Point.
Une forte majorité de Cambodgiens (plus de 95 %) sont adeptes dubouddhisme theravāda, par ailleurs religion d’État. Le terme figure d’ailleurs au second rang dans la devise du royaume du Cambodge actuel (Nation Religion Roi)[82]. Cette majorité bouddhiste coexiste avec une petite communautémusulmane (moins de 2 %), essentiellement implantée parmi l’ethnieCham, quelqueschrétiens et des minorités montagnardes (Khmers Loeu) qui ont conservé l’animisme, en vigueur dans toute la région avant l’apparition de l’hindouisme[81].
Toutefois, malgré cette hégémonie du bouddhisme, laliberté de culte prônée par la constitution du Cambodge parait respectée et aucune confession ne semble faire l’objet depersécution religieuse[83].
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↑: Plan stratégique pour l’éducation 2006-2010 ; Plan stratégique pour l’éducation 2009-2013 ; Plan stratégique pour l’éducation 2014-2018[62].
↑ En 2017, les données chiffrées sont les suivantes : en primaire, taux net de scolarisation : 90,56 %, taux de survie à la dernière année d’étude 76,25 % (en 2016), ratio élèves/enseignants 41,66 ; en pré-primaire, taux net de scolarisation 20,1 %, dans le secondaire supérieur, taux net de fréquentation (données d’enquête auprès des ménages) 23,19 % en 2014[65].
↑Des données chiffrées et commentées portant, en particulier, sur les taux d'alphabétisation et de scolarisation figurent dans l'article consacré à l'enseignement primaire et secondaire au Cambodge[75].
↑David Roberts,Political Transition in Cambodia 1991–99: Power, Elitism and Democracy, Taylor & Francis,(ISBN978-1-136-85054-7,lire en ligne[archive du]) (section XI, "Recreating Elite Stability, July 1997 to July 1998")
↑The Political Economy of Southeast Asia Politics and Uneven Development Under Hyperglobalisation, Germany, Springer International Publishing,(ISBN978-3-030-28255-4,lire en ligne),p. 112
↑a etbMosyakov, Dmitry. "The Khmer Rouge and the Vietnamese Communists: A History of Their Relations as Told in the Soviet Archives". In Cook, Susan E., ed. (2004). "Genocide in Cambodia and Rwanda".Yale Genocide Studies Program Monograph Series.1: 54.
↑Sutsakhan, Lt. Gen. Sak, The Khmer Republic at War and the Final Collapse. Washington, D.C.: United States Army Center of Military History, 1987.p. 32.
« Subsequent reevaluations of the demographic data situated the death toll for the [civil war] in the order of 300,000 or less. »
cf.« Cambodia: U.S. bombing, civil war, & Khmer Rouge »,World Peace Foundation, :« On the higher end of estimates, journalistElizabeth Becker writes that 'officially, more than half a million Cambodians died on the Lon Nol side of the war; another 600,000 were said to have died in the Khmer Rouge zones.' However, it is not clear how these numbers were calculated or whether they disaggregate civilian and soldier deaths. Others' attempts to verify the numbers suggest a lower number. Demographer Patrick Heuveline has produced evidence suggesting a range of 150,000 to 300,000 violent deaths from 1970 to 1975. In an article reviewing different sources about civilian deaths during the civil war, Bruce Sharp argues that the total number is likely to be around 250,000 violent deaths. ... [Heuveline]'s conclusion is that an average of 2.52 million people (range of 1.17–3.42 million) died as a result of regime actions between 1970 and 1979, with an average estimate of 1.4 million (range of 1.09–2.16 million) directly violent deaths. ».
↑JudithBanister et E. PaigeJohnson,Genocide and Democracy in Cambodia: The Khmer Rouge, the United Nations and the International Community, Yale University Southeast Asia Studies,(ISBN9780938692492), « After the Nightmare: The Population of Cambodia » :
« An estimated 275,000 excess deaths. We have modeled the highest mortality that we can justify for the early 1970s. »
↑Dont Kok An (Anco Brothers and Co.), Pung Kheav Se (Canadia Bank), Kong Triv (KT Pacific), Sok Kong (Sokimex), Kith Meng (Royal Group of Companies), Lao Meng Khin (Pheapimex) ou encore Mong Reththy, PDG du groupe du même nom.
↑ab etcMinistère des Affaires étrangères et du Développement international,« Présentation du Cambodge »[archive du], surFrance Diplomatie :: Ministère des Affaires étrangères et du Développement international(consulté le)
↑a etb« L’éducation en Asie en 2014 : quels enjeux mondiaux ? Colloque international, CIEP »,Revue internationale d’éducation de Sèvres, 12-14 juin 2014(lire en ligne[PDF])
↑Institut de statistique de l’Unesco ; suivi national, effectifs par niveau d’enseignement, enseignement supérieur : tous les programmes (les deux sexes).http://data.uis.unesco.org/?lang=fr#
↑Fiche Cambodge CurieXplore Mai 2020 CurieXplore (enseignementsup-recherche.gouv.fr)