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| Repères historiques | ||
|---|---|---|
| Création | 1836 (il y a189 ans) | |
| Dates clés | 1957 : immatriculation de la société actuelle 1993 : rachat parHachette | |
| Fondée par | Michel et Calmann Lévy | |
| Fiche d’identité | ||
| Forme juridique | SA à conseil d'administration[1] | |
| Statut | éditeur élément d'un groupe d'édition | |
| Siège social | 21,rue du Montparnasse 75006Paris (France) | |
| Dirigée par | Philippe Robinet (depuis mai 2016) | |
| Collections | Calmann-Lévy Noir, Territoires, Traduit de, Liberté de l'esprit, Diaspora, L'Engagée,Dimensions SF | |
| Titres phares | Le Journal d'Anne Frank Le Grand Monde dePierre Lemaitre Quelqu'un d'autre deGuillaume Musso | |
| Langues de publication | français | |
| Diffuseurs | Hachette Livre | |
| Société mère | Hachette | |
| Effectif | 23[2] | |
| Site web | calmann-levy.fr | |
| Préfixe ISBN | 978-2-7021 | |
| Données financières | ||
| Chiffre d'affaires | 6 840 500 €[2] | |
| Résultat net | 418 500 €[2] | |
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Calmann-Lévy est unemaison d'éditionfrançaise fondée en1836 par Michel (1821-1875) etKalmus — dit « Calmann » — Lévy (1819-1891), dePhalsbourg enMoselle, sous la raison sociale « Michel Lévy frères », devenue « Calmann Lévy, Éditeur » après la mort de Michel en 1875, puis « Calmann-Lévy, Éditeurs » (avec l'ajout du trait d'union et du pluriel) en 1902.
Elle fait partie du groupeHachette depuis 1993.
En 1875, la maison d'édition est rebaptisée « Calmann Lévy, éditeurs », la succession de Michel Lévy est assurée par son frère, alors son principal associé,Kalmus dit Calmann Lévy, qui est un gestionnaire très avisé. La maison, toujoursrue Auber, voit entrer au catalogueAnatole France etPierre Loti, mais fait l'impasse sur lesauteurs naturalistes. À la mort de Kalmus en 1891, il laisse un capital considérable, de près de 17 millions defrancs-or. La succession est assurée par ses trois fils, Paul (1853-1901), Georges (1859-1937) et Gaston (1864-1948). Dans un premier temps, Paul relance en 1894 laRevue de Paris qui va alimenter le catalogue. Puis en 1898 il revendL'Univers illustré àFélix Juven[3]. Les inclinaisons littéraires des trois frères, qui sont très proches dumilieu monarchiste et assurés d'un confort financier, portent sur des auteurs établis, moins novateurs, et non sur l'avant-garde. Par exemple, ils éditentLes Plaisirs et les Jours (1896) deMarcel Proust remarquablement illustré parMadeleine Lemaire, mais pasÀ la recherche du temps perdu, ou bienRené Bazin plutôt qu'André Gide[4].
Toutefois, en février 1907, la maison se lance dans la publication de fascicules illustrés – dont la « Nouvelle Collection illustrée » –, des productions à prix bon-marché, à moins d'un franc le volume, suivant l'exemple de maisons concurrentes comme lalibrairie Arthème Fayard. Elle publie des autrices qui obtiennent par deux fois leprix Femina[5].
En 1928, est lancée la collection « Le Prisme » sous la direction deMarcel Thiébaut[5]. La littérature étrangère est également présente à cette époque avec des auteurs commeGorki,Pirandello ouD. H. Lawrence.
En 1938, Georges Calmann se retrouve seul aux commandes de la maison, assisté des deux fils de Gaston, Robert (1899-1982) et Pierre (1903-1981), et de Georges Propper (mort en 1942, il avait épousé Berthe, la fille de Calmann). Au cours des années 1930, laRevue de Paris est revendue, subissant les contrecoups de la crise économique. De nouvelles collections à bas prix voient le jour, exploitant les fonds publiés au siècle dernier comme la « Nouvelle Collection Michel-Lévy », et la « Collection Pourpre », en format poche relié, voit le jour en mars 1939, à la suite d'un partenariat avecHachette[5].
Durant l'Occupation, Gaston est, en tant que juif et du fait deslois de Vichy, interné et, ses enfants et neveux rejoignent Londres. La société,aryanisée, est alors administrée par les Allemands édictant des ordonnances : le 22 janvier 1941, Léon Pioton est nommé à titre provisoire à sa tête, rejoint bientôt par Gaston Capy, qui est ensuite remplacé par Jean Flory. En juillet 1942, le sort de la maison est scellé :Henry Jamet,Albert Lejeune et René Lelief en deviennent propriétaires, et officialisent en janvier 1943 le changement de raison sociale en « Éditions Balzac ».Louis Thomas est nommé directeur littéraire[6]. À laLibération, le 30 août 1944, la maison est placée sous l'administration provisoire de Léon Pioton. La vente effectuée sous l'Occupation est déclarée nulle le 14 novembre 1945 par le tribunal civil de la Seine[5].
Gaston Calmann-Lévy meurt le 28 juin 1948 et c'est le fils de Paul, Michel Calmann, qui va diriger la maison jusqu'en 1974, avec l'aide de ses oncles et cousins. Pierre et Robert Calmann-Lévy lui succèdent jusqu'en, respectivement, 1981 et 1982.
Après 1945, la maison doit se reconstruire, mais bénéficie de la richesse de son fonds. Elle déniche de nouveaux auteurs, commeManès Sperber qui lance la collection « Traduit de »,Raymond Aron[4], lequel devient conseiller et accroît encore la renommée de l'éditeur, lançant dès novembre 1947 la collection « Liberté de l’esprit ». Un mois plus tôt, la revueCritique dirigée parGeorges Bataille venait chez Calmann-Lévy, et y poursuivit sa route jusqu'en 1950.
Fin 1961, leprix Renaudot est attribué àLes Blés deRoger Bordier.
Calmann-Lévy édite les prix Nobel de LittératureClaude Simon,Hermann Hesse ou encore les thrillers psychologiques dePatricia Highsmith[7].
En février 1985, Jean-Étienne Cohen-Seat, étranger à la famille, est nommé président et transforme la maison ensociété anonyme ; Cohen-Seat prend 39 % du capital, le reste est divisé entre les membres de la famille, représentés par Alain Oulman (mort en 1990), descendant des fondateurs, et nommé directeur-général. C'est Seat qui négocie, en novembre 1993, la prise de participation deMatra-Hachette qui prend 52 % du capital, devenant majoritaire et faisant perdre à la maison son indépendance, après 158 ans. La famille Calmann-Lévy (Éliane Calmann-Lévy, France Oulman, Nicolas Oulman et Alexandre Oulman) conserve alors encore 30,41 % des parts[5],[4].
En octobre 1996,Olivier Nora remplace Cohen-Seat à la présidence. Il est remplacé en décembre 1999 parDenis Bourgeois[8], jusqu'à lors directeur-général. En 2000, Jean-Étienne Cohen-Séat reprend la présidence. Il envisage un temps la fusion entre la maison etStock. En juin 2002, les locaux historiques de la rue Auber sont vendus, la maison déménage au 31rue de Fleurus[5].
En 2016,Philippe Robinet est nomméprésident-directeur général en remplacement de Florence Sultan, en poste depuis 2008[9].
En 2023, le prix Renaudot est attribué àLes Insolents deAnn Scott[10].
Calmann-Lévy est l'éditeur, entre autres auteurs, deGuillaume Musso,Pierre Lemaitre,Yann Queffélec,Laurent Gounelle,Marie-Bernadette Dupuy etMichael Connelly[11].
En 2021, Calmann-Lévy est le troisième éditeur français quant au nombre de titres publiés (son chiffre d'affaires est fondu dansHachette Livre,1er groupe éditorial français)[12].