De l'ancienneAvenir ensemble, Calédonie ensemble a emporté la majorité des élus à l'Assemblée de laProvince Sud (16 sur 20) et donc auCongrès (12 sur 17). Toutefois, les quatre membres élus par le groupe encore uni del'Avenir ensemble en2007 (et notamment le président de l'exécutif,Harold Martin), ainsi que l'unique élue en2004 du parti enProvince Nord (Armande Duraisin), sont restés fidèles àDidier Leroux. Il est le premier parti néo-calédonien en nombre de voix à chaque scrutin entre2012 et2019.
Le parti est actuellement en procès, étant accusé d’avoir mis en place un large système d’emplois fictifs à viséeclientéliste[5].
Les dirigeants de Calédonie ensemble ont défini ce nouveau parti comme[7] :
« un mouvement politique territorial », mettant en avant la nécessité d'avoir des élus locaux sur l'ensemble de laNouvelle-Calédonie, se voulant pluri-ethnique et refusant toute association formelle avec un parti national.
« non indépendantiste », ce qui l'inscrit pleinement à ladroite de l'échiquier politique néo-calédonien, d'autant que la plupart de ses meneurs ont clairement soutenuNicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de2007 (mais n'ont donné aucune consigne de vote en2012, seulPhilippe Gomès indiquant pour le second tour qu'à titre personnel il avait voté au premier tour et qu'il ferait de même au second pour le président sortant) et sont très proches (si ce n'est membres) de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) jusqu'en2012. Par la suite, son positionnement a été pluscentriste, beaucoup de ses membres ont rejoint l'Union des démocrates et indépendants (UDI, dontPhilippe Gomès etSonia Lagarde font partie des membres fondateurs), quand plusieurs représentants de la « jeune garde » ont adhéré àLa République en marche (LREM) après2017 (Nicolas Metzdorf etNina Julié notamment)[8]. Cetanti-indépendantisme est fortementeurophile, puisque le parti déclare que « nous avons la chance exceptionnelle d'être rattachés à la France et à l'Europe », et cite en exemple les « grands pays européens qui ont mutualisé leurs compétences de souveraineté (monnaie, défense, justice, diplomatie) ». Il défend régulièrement, dans ses programmes électoraux, le passage à l'euro.
« favorable au maintien de la paix et au dialogue avec la mouvance indépendantiste », ce qui implique un attachement fort à l'application de l'Accord de Nouméa et une négociation permanente avec les indépendantistes. Pour cela, ils sont opposés à l'idée d'un référendum sur l'indépendance dès2014 (comme proposé avant lesélections provinciales de2009 par le président duRassemblement-UMP,Pierre Frogier, afin de remédier le plus tôt possible à la question de l'avenir institutionnel de l'archipel), et sont favorables à un « référendum éclairé » puis, après leréférendum de2018, à un « référendum d'avenir partagé ». Calédonie ensemble propose ainsi que la question porte sur un projet de société qui, dans son esprit, doit s'orienter vers « une Nouvelle-Calédonie pleinement émancipée » et disposant d'une forte autonomie tout en restant dans laRépublique française. Les dirigeants du parti emploient également régulièrement l'expression de « petite nation au sein de la nation française » pour désigner la Nouvelle-Calédonie, expression reprise du « Manifeste duRassemblement pour la Calédonie » rédigé en1977 parJacques Lafleur[9]. Une « petite nation » qui, pour eux, existerait déjà puisque « depuis 1988, le peuple calédonien bénéficie du droit à l’autodétermination : il est souverain sur son destin ». En ce sens, ils défendent à partir de2017 de définir un « patrimoine commun » qui regrouperait les principes fondamentaux de cette « petite nation » et qu'ils veulent définir avant la consultation de sortie de l'accord de Nouméa dans une « déclaration solennelle entre indépendantistes et non indépendantistes ». Se réclamant ainsi d'un « nationalisme calédonien » sans indépendantisme, ils estiment « qu’une nation n’est pas obligatoirement un État » et citent comme exemples leQuébec, reconnu en2006 comme une « nation au sein d'un Canada uni », ou l'Écosse, qui a le statut officiel deNation constitutive duRoyaume-Uni[3],[4]. Cette posture se retrouve dans les positions prises par le parti dans les négociations qui font suite, en 2025, auxémeutes de 2024, lors desquelles Calédonie ensemble défend des principes comme la mise en place d'uneloi fondamentale inscrite dans laConstitution française et de nouvelles modalités pour exercer ledroit à l'autodétermination après les trois référendums.
le parti de « la cohésion sociale, du respect et de la solidarité », tout en rejetant « l'assistanat destructeur », ce qui le rapproche d'une certaine tendancesociale libérale. Le parti prône ainsi son attachement à la réalisation des « 75 propositions », liste des promesses et des projets quel'Avenir ensemble avait annoncés vouloir réaliser s'il arrivait au pouvoir lors desélections de2004 et qui comportait de nombreuses dispositions sociales[10].
Calédonie ensemble, toujours dans l'article 2 de ses statuts, déclare que « la mise en œuvre des "75 propositions pour undestin commun" », qui servait de programme électoral à la listeAvenir ensemble en2004, est l'un de ses objectifs. Ces 75 propositions comprennent des mesures phares, notamment dans le domaine social, dont beaucoup ont été réalisées entre2004 et2009, comme le passage du Salaire minimum garanti (SMG) à 120 000Francs CFP (soit 1 005,6€, contre 100 000 F CFP soit 838 € alors, ce qui est fait au), l'instauration duPacte civil de solidarité dit PACS (son application à laNouvelle-Calédonie étant acté en par l'Assemblée nationale), la généralisation des allocations familiales (à partir du), la création d'un observatoire de la condition féminine (par arrêté du), l'inscription deslagons aupatrimoine mondial (réalisé le), une réforme de la fiscalité ou encore le passage à l'euro (ces deux sujets restant toujours en suspens après2009)[11].
Calédonie ensemble a axé sa campagne pour lesélections provinciales du autour du slogan « Le rêve calédonien ». Il comprend les thèmes suivants[12],[13] :
Avenir institutionnel : « Garantir la paix civile en privilégiant le dialogue avec les indépendantistes et le consensus politique », en rejetant le référendum « pour ou contre l'indépendance » selon lui facteur de « tensions et de ralentissement économique pour le pays », et prônant « une nouvelle solution consensuelle, qui s'articulera autour d'une très large autonomie de la Calédonie au sein de la France »,
Économique et social : « Rétablir l'égalité des chances » (réussite scolaire, accès au logement, solidarité envers les personnes âgées ou dépendantes, meilleur contrôle des richesses) avec :
lutte contre la vie chère par une « loiantitrust » limitant à 25 % les parts de marché pour chaque groupe de la grande distribution, afin de « mettre fin au duopole actuel et de créer plus de concurrence », mais aussi l'encadrement des marges bénéficiaires et de la tarification des prestations bancaires,
1 000 logements sociaux construits par an,
prêt à taux zéro pour l'accès à la propriété des classes moyennes,
taxes sur les richesses, dont une redevance appliquée au « grand tuyau » deVale Inco,
revalorisation des bas salaires de 15 % compensée par une diminution descotisations sociales, minimum vieillesse de 90 000F CFP et augmentation de 20 000F CFP des petites retraites,
Culture : création d'un « village d'artistes » et construction d'une salle de spectacle de typeZénith.
Sécurité : lutte contre la délinquance en restructurant la cellule familiale,Philippe Gomès souhaitant ne pas « stigmatiser les familles mais les accompagner au plus près », et par la construction de trois foyers d'accueil pour délinquants.
Calédonie ensemble s'est ainsi prononcé depuis2010 :
contre l'usage conjoint des deuxdrapeaux (letricolore et celui dit « Kanaky » ou « indépendantiste » ou « du FLNKS ») sur les bâtiments publics et dans les manifestations officielles, jugeant l'idée « ambiguë, contraire à l’accord de Nouméa et dangereuse pour le destin commun »[14]. Le parti propose un drapeau unique devant flotter aux côtés de l'emblème national en tant quesigne identitaire et inspiré de l'exemplesud-africain[15], puis soutient les initiatives duCollectif pour un drapeau commun. Calédonie ensemble vote contre le « vœu que soient arborés, ensemble, en Nouvelle-Calédonie, le drapeau dont la description est annexée et le drapeau national », néanmoins adopté par leCongrès le[16]. S'appuyant sur le fait que ce vœu n'a pas de force juridique contraignante, chaque collectivité est laissée libre de l'appliquer ou non[17] et Calédonie ensemble décide de faire voter cette décision dans chaque assemblée ou institution qu'il préside :Philippe Gomès, alors président dugouvernement, est mis en minorité sur la question en réunion de collégialité et fait donc lever les deux drapeaux sur le siège de l'exécutif local, tandis que les maires issus du parti (Corine Voisin àLa Foa,Thierry Song àThio etLéon-Joseph « Jo » Peyronnet àMoindou, mais aussiJean-Pierre Aïfa qui, bien qu'officiellement sans étiquette, dispose d'une majorité proche de Calédonie ensemble àBourail) font de même dans leurs conseils municipaux (sur ces quatre communes, seuleThio décide de dresser les deux étendards). Les refus deBourail,La Foa etMoindou, mais aussi de la municipalité indépendantiste deMaré, dirigée par le mouvementLibération kanak socialiste (LKS), font partie des raisons invoqués par l'UC pour justifier la démission en bloc de ses membres et de leurs colistiers augouvernement le, provoquant la chute de ce dernier[18],[19],[20].
contre le plan initiée parPierre Frogier à laProvince Sud en matière de résorption de l'habitat insalubre dans leGrand Nouméa, axé sur uneréhabilitation dessquats (passant par l'électrification, l'alimentation en eau potable et la collecte des déchets) plutôt que sur la construction de nouveaux immeubles d'habitat social et donc la recherche du relogement des squatteurs[21]. Calédonie ensemble, tout en reconnaissant que « l’humanisation des conditions de vie des squatteurs est souhaitable », affirme que « ce mode de vie doit rester une solution temporaire » et que « maintenir des bidonvilles qui sont des ghettos, même améliorés, au profit exclusif des kanak et des océaniens est un non-sens », et appelle à continuer l'effort en matière de construction de logements sociaux[22].
contre la réforme fiscale préparée à partir de2011 par lenouveau gouvernement deHarold Martin, et en son sein parSonia Backes, et tout particulièrement contre la création d'une « Taxe générale sur les activités » (TGA, équivalent d'uneTVA à taux unique) à partir du, jugeant cette mesure « inflationniste »[23]. Il milite à la place pour l'organisation d'un « Grenelle de la vie chère »[24], la limitation des marges arrière, le renforcement de la règlementation et du contrôle en matière de concurrence et l'adoption d'une « loi antitrust » préparée parPhilippe Germain au sein dugouvernement Gomès.
pour l'ouverture du paysage audiovisuel, et donc contre le maintien dustatu quo radiophonique de1989 (depuis lors, seules trois radios sont autorisées de traiter et d'analyser les informations politiques : la station anti-indépendantisteRadio Rythme Bleu dite RRB proche duRassemblement-UMP, celle indépendantisteRadio Djiido liée à l'UC et celle neutre et publique deNouvelle-Calédonie1re, ancienne RFO) qui selon lui ne correspond plus à l'éclatement de l'échiquier politique au sein des deux blocs traditionnels et qu'il qualifie de « cadenassage de la liberté d'expression »[25], mais aussi contre le projet porté parPierre Frogier de créer une chaîne de télévision locale dite NC9 (comme prévu à la suite du passage à laTNT) qui unirait les deux rédactions deRRB et deRadio Djiido[26].
pour que la nouvelle solution institutionnelle ne soit négociée que par les élus desprovinciales de2014, faisant de cette date le point de départ des négociations et non leur échéance, mettant en avant lors de son congrès de la Jeune scène àNouméa du que : « la sortie de l'accord, c'est2018, pas2014. La négociation ne peut s'engager qu'en2014, après lesélections provinciales. Et ceux qui sortiront les plus forts de ces élections pourront négocier la sortie de l'accord de Nouméa »[27]. Le, lors du congrès du parti tenu au parc Fayard àDumbéa, Philippe Gomès présente la proposition de Calédonie ensemble en matière d'avenir institutionnel en vue des élections de 2014 : il rejette d'une part le « référendum de sortie de l’accord – pour ou contre l’indépendance – », qu'il qualifie de « guillotine, qui dressera les Calédoniens les uns contre les autres, en générant des tensions ethniques, sociales et politiques », de « source de chaos » ou encore de « référendum aveugle » qui « nous propose de choisir notre avenir avant de le définir » ; et il repousse dans le même temps toute idée de « solution consensuelle » qui, selon lui, ne pourrait se trouver que dans « l'indépendance-association » alors que « le renoncement à l’indépendance n’est pas acceptable pour les indépendantistes, aucune formule d’indépendance ou d’indépendance-association n’est envisageable pour nous ». Il propose alors « un référendum éclairé » nécessitant au préalable que « les deux projets, celui de l’indépendance et celui du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, soient clairement définis, avant d’être soumis au vote du peuple »[28].
Calédonie ensemble obtient sa première représentation au sein du8e gouvernement issu de l'Accord de Nouméa et élu le, par le biais d'une liste commune anti-indépendantiste qui obtient alors 7 des 11 membres de l'exécutif. Parmi eux, 3 sont issus de Calédonie ensemble, dont son président,Philippe Gomès :
Philippe Gomès,président du gouvernement, chargé des secteurs des mines, de l'énergie, du transport aérien international, également responsable des questions relatives aux transferts de compétences et à la recherche,
Philippe Germain, chargé des secteurs de l'économie, de l'industrie, du travail, du commerce extérieur, également responsable des questions monétaires et de crédit et du suivi du dialogue social,
Philippe Dunoyer, chargé des secteurs de la santé, de la famille, de la solidarité, du handicap, également responsable du suivi de la construction duMédipôle de Koutio, des questions relatives au logement et des relations avec leCongrès.
À la suite de la chute de cegouvernement Gomès par la démission en bloc le des membres issus de l'UC et leurs suivants de liste, Calédonie ensemble décide de faire tomber à son tour tous les gouvernements suivants dès leur élection tant que leCongrès n'aurait pas été dissout et desélections provinciales anticipées organisées. Ainsi, tous les membres de la liste qu'il a présenté à l'élection du9e gouvernement le (saufPhilippe Gomès, qui veut continuer à porter la voix de son mouvement au sein de l'exécutif tant que celui-ci gèrera les affaires suivantes) démissionnent en bloc. Cette liste, soutenue par leRPCJean-Luc Régent et la non inscrite (et ex-RPC)Nathalie Brizard, avait obtenu 2 sièges sur les 11 à pourvoir :
Pour l'élection du10e gouvernement le, la liste de Calédonie ensemble obtient 15 voix, à savoir 3 de plus que deux semaines auparavant, soit les 10 de son groupe et celles duRPCJean-Luc Régent et de la non inscrite (et ex-RPC)Nathalie Brizard, mais aussi les 2 duLMD (Simon Loueckhote et Pascale Doniguian-Panchou) et une dissidente del'Avenir ensemble,Corine David. Par conséquent, Calédonie ensemble gagne 3 des 11 sièges à pouvoir. Suivant sa stratégie, c'est cette foisPhilippe Gomès qui démissionne avec l'ensemble des suivants de liste. Les 3 membres Calédonie ensemble du10e gouvernement sont :
Le, le12e gouvernement est constitué et Calédonie ensemble obtient une nouvelle fois 13 voix (Jean-Luc Régent,Nathalie Brizard etCorine David ont maintenu leur soutien), et les mêmes trois élus sur 11, qui, pour la première fois en trois mois, ne présentent pas de démission le jour même de l'installation de l'exécutif :
Le, le13e gouvernement est constitué. Comme acté entre les différents partis non indépendantistes qui ont signé au lendemain desélections provinciales de un « contrat de gouvernance solidaire », chaque groupe présente une liste distincte afin de garder une certaine autonomie (et notamment la possibilité de faire chuter l'exécutif en cas de désaccord), mais une des voix de Calédonie ensemble est portée sur la liste duFront pour l'unité afin d'assurer une majorité anti-indépendantiste de 6 membres sur 11. Donc, avec 14 votes, Calédonie ensemble obtient 3 membres sur 11, soit la plus forte représentation à égalité avec l'UC, qui votent pourCynthia Ligeard duFront pour l'unité à laprésidence :
Le, les membres issus de Calédonie ensemble ainsi que leurs suivants de liste démissionnent. Ceux-ci estiment alors que le « Contrat de gouvernance solidaire » qui liait depuis le scrutin de les trois principales formations non indépendantistes n'a pas été respecté par leFront pour l'unité (FPU), ce groupe ayant la veille voté contre trois projets delois du pays (néanmoins adoptés grâce à des voix indépendantistes) visant à augmenter les recettes fiscales par la création d'une contribution additionnelle à l’impôt sur les sociétés (CAIS) et d'une contribution calédonienne de solidarité (CCS, équivalent local de laCSG) ou encore l'augmentation de l’impôt sur le revenu des valeurs immobilières (IRVM, taxant les dividendes)[29],[30]. Legouvernement Ligeard ainsi démissionnaire continue néanmoins par la suite à gérer les affaires courante, lenouvel exécutif élu le pour lui succéder (et qui comporte exactement les mêmes membres) n'ayant pas réussi à se doter d'un président avant le, Calédonie ensemble et leFront pour l'unité se disputant le poste[31].
Le, le14e gouvernement est élu avec exactement les mêmes membres que dans le précédent, mais il n'est opérationnel qu'à partir de l'élection dePhilippe Germain de Calédonie ensemble au poste deprésident, avec les 3 voix de son parti mais aussi 3 indépendantistes dont les 2 de l'UNI-Palika et 1 des 3 représentants de l'UC (Jean-Louis d'Anglebermes, par ailleurs porté à lavice-présidence). Avec le plein de ses 15 votes auCongrès, Calédonie ensemble obtient à nouveau 3 membres sur 11, soit toujours la plus forte représentation à égalité avec l'UC :
André-Jean Léopold, chargé de l'Enseignement, du suivi des Questions relatives à l'Enseignement supérieur, la Recherche et la Mise en place duService civique. Il démissionne, invoquant des raisons de santé, le, étant remplacé par sa suivante de liste,Hélène Iekawé, qui reprend l'animation et le contrôle de ses secteurs à compter du.
Après lesélections législatives de, l'un des membres du gouvernement,Philippe Dunoyer, est élu député et ne peut plus exercer de fonctions au sein du gouvernement en raison de la loi sur lescumuls des mandats. Son dernier suivant de liste disponible,Philippe Gomès, ayant lui-même été réélu député, il ne peut être remplacé et l'exécutif ne peut qu'être démissionnaire de plein droit. Ceci est officiellement fait le[32]. Le 14e gouvernement reste toutefois en fonction pour gérer les affaires courantes tant que sonsuccesseur, élu le, ne s'est pas mis d'accord sur le nom de son président, c'est-à-dire jusqu'au.
Le, le15e gouvernement est élu, mais il n'est opérationnel qu'à partir de la réélection dePhilippe Germain à laprésidence, avec 10 voix sur 11 (seulChristopher Gygès desRépublicains calédoniens ayant voté blanc) dont les 3 voix de son parti mais aussi les 2 duRassemblement-Les Républicains (qui fait à ce moment groupe commun avec Calédonie ensemble et leMPC, et avec qui ils ont donc présenté une liste commune pour l'élection de ce gouvernement) et les 5 indépendantistes dont les 2 de l'UNI-Palika et les 3 de l'UC (dontJean-Louis d'Anglebermes, par ailleurs lui-aussi réélu à lavice-présidence avec le même nombre de voix). Avec le plein de ses 16 votes auCongrès alliés au 5 duRassemblement et aux 2 duMPC (23 suffrages sur 54), la liste commune obtient 5 sièges sur 11 dont 3 pour Calédonie ensemble, soit toujours la plus forte représentation à égalité avec l'UC :
Le, avant même donc que les futurs fondateurs de Calédonie ensemble n'aient officiellement quitté l'Avenir ensemble, le groupe de ce dernier parti auCongrès, qui comportait 17 élus sur 54, éclate entre :
12 élus qui fondent un nouveau groupe appelé « Union pour un avenir ensemble », présidé parPhilippe Michel. Ce groupe a pris désormais le nom de Calédonie ensemble.
4 élus fidèles à l'Avenir ensemble officielle et à sa direction. Leur nombre étant insuffisant pour former un groupe politique à eux seuls, ils s'allient avec les 2 élus d'un petit parti anti-indépendantiste lui aussi récemment créé après l'éclatement de la section locale duFront national, leMouvement calédonien français, pour former un intergroupe de 6 membres présidé parDidier Leroux.
1 élue, Christiane Gambey, la seule membre indépendantiste de la listeAvenir ensemble en2004, qui refuse de choisir entre les deux camps et siège comme non inscrite.
Après le, Calédonie ensemble dispose de dix élus auCongrès, dont 9 provenant de laProvince Sud, et un de laProvince Nord. Dans le cadre du « rassemblement républicain » formé par les principales forces politiques non indépendantistes, le parti obtient pour l'un de ses membres,Léonard Sam, la première vice-présidence de l'institution, jusqu'au. De ce fait,Léonard Sam a exercé l'intérim de la présidence de l'élection deHarold Martin à la tête dugouvernement le jusqu'à la désignation deRock Wamytan comme nouveau locataire du perchoir le1er avril suivant, puis de nouveau de la notification de l'invalidation par leConseil d'État de cette élection le à la réélection deRock Wamytan dix-huit jours plus tard. La désignation du président et du bureau le1er avril avait été contestée par Calédonie ensemble, qui avait d'ailleurs boycotté la séance, donnant lieu à un recours devant la plus haute juridiction administrative de l'État qui va lui donner raison. Depuis le début de la crise institutionnelle le, Calédonie ensemble s'est rapproché duRPC (1 élu,Jean-Luc Régent), de l'Union pour un destin calédonien (UDC, parti créé en par deux élues divers-droite, l'ex-RPCNathalie Brizard et l'ex-Avenir ensembleCorine David) mais aussi occasionnellement duLMD (2 élus,Simon Loueckhote etPascale Doniguian-Panchou). Le,Nathalie Brizard quitte avec son parti l'intergroupe formé depuis un an avec Calédonie ensemble, choix qui n'est pas accepté parCorine David qui devient la onzième membre du groupe toujours présidé parPhilippe Michel.
Le, le candidat de Calédonie ensemble,Gérard Poadja, est élu président duCongrès pour un mandat d'un an avec 28 voix contre 25 au sortantRock Wamytan, candidat des groupesFLNKS etUNI, au troisième tour de scrutin. Aux deux tours précédents, aucune majorité absolue ne s'était dégagée avec trois candidats :Rock Wamytan (24 voix aux deux tours, soit la totalité des 23 indépendantistes et 1 voix venant du camp anti-indépendantiste),Simon Loueckhote (candidat duLMD soutenu par l'Avenir ensemble, leRassemblement-UMP etNathalie Brizard de l'UDC, 17 voix aux deux premiers tours, se retire au troisième) et Gérard Poadja (candidat du groupe Calédonie ensemble, 12 voix aux deux premiers tours). Un bulletin blanc a été décompté à chaque tour. Immédiatement après son scrutin, il déclare vouloir rendre le fonctionnement duCongrès « plus démocratique » et « plus transparent ». Il est la première personnalité politique duNord à accéder à la présidence de l'assemblée délibérante néo-calédonienne.
Silipeleto Muliakaaka quitte le parti seulement quelques mois après l'avoir rejoint, le, pour siéger comme non-inscrit[33], ce qui fait retomber le groupe Calédonie ensemble à 12 membres. Néanmoins, il y revient après le premier tour desélections municipales de àPaïta, à l'occasion d'une fusion pour le second tour entre sa liste sans étiquette et celle Calédonie ensemble deFrédéric de Greslan.
Après le, Calédonie ensemble dispose de quinze élus auCongrès, puis de seize à partir du et de nouveau seize après le, dont treize (puis quatorze puis treize) provenant de laProvince Sud, et deux de laProvince Nord, étant devenu la première formation politique de cette institution. Ils forment un groupe présidé parPhilippe Dunoyer jusqu'au puis parPhilippe Michel, et vice-présidé parFrédéric de Greslan jusqu'au puis parSutita Sio-Lagadec jusqu'au et enfin parLéonard Sam après le, tandis qu'entretemps il a constitué un « intergroupe » avec les élus duRassemblement-Les Républicains (cinq conseillers) et duMPC (deux représentants) qui a été présidé lui-aussi parPhilippe Michel du au. Dans le cadre du « contrat de gouvernance solidaire » signé par l'ensemble des forces politiques non indépendantistes représentées, le parti obtient le pour l'un de ses membres,Philippe Dunoyer, la présidence de la commission permanente. Entré au gouvernement le,Philippe Dunoyer est remplacé à ce poste le parPhilippe Gomès. Le parti gagne également deux des huit vice-présidences du bureau (la3e pourHélène Iekawé jusqu'au puis pourSilipeleto Muliakaaka et la7e pourSutita Sio-Lagadec), un des deux postes de questeur pourNicolas Metzdorf, cinq des treize présidences de commissions intérieures (des Finances et du Budget pourFrédéric de Greslan jusqu'au puis pourPhilippe Dunoyer jusqu'au, des Infrastructures publiques, de l'Aménagement du Territoire, du Développement durable, de l'Énergie, des Transports et de la Communication pourNina Julié, du Travail et de la Formation professionnelle pourCorine Voisin, de la Santé et de la Protection sociale pourPhilippe Dunoyer jusqu'au puis pourDominique Molé et enfin une des deux coprésidence de celle de la Législation et Réglementation relatives aux Affaires coutumières pourGérard Poadja).
Tous les élus provinciaux et congressistes de Calédonie ensemble proviennent de laProvince Sud, présidée parPhilippe Gomès. Calédonie ensemble est donc désormais le parti majorité (de manière relative toutefois) dans l'assemblée de cette province, avec 16 élus sur 40. Il détient également 2 des trois vice-présidences (Sonia Lagarde etPhilippe Michel), la troisième étant détenue parChristiane Gambey.
À la suite des élections du, Calédonie ensemble ne dispose plus que de 11 sièges sur 40, ce qui en fait le deuxième groupe de l'Assemblée derrière leRassemblement-UMP (15 sièges). Avec ce dernier et les 8 élus de l'Avenir ensemble-LMD, il a passé à l'origine un accord de partage des institutions : celui-ci a conduit le président duRassemblement-UMPPierre Frogier à la tête de la Province et son secrétaire général à la première vice-présidence, tandis que les seconde et troisième reviennent aux élus de Calédonie ensemblePhilippe Michel etSonia Lagarde. Le,Pierre Frogier démissionne de la présidence afin de provoquer un renouvellement de tout le bureau le9 novembre suivant et ainsi exclure les deux élus Calédonie ensemble, désormais dans l'opposition, de l'exécutif provincial. Le ralliement deCorine David en2012 porte le nombre de membres du parti à 12, et ceux deJean-Luc Régent et deSilipeleto Muliakaaka en2013 à 14. Après le départ de ce dernier en, le nombre d'élus provinciaux du parti revient à 13, puis remonte à 14 avec son retour en.
Lors du scrutin du, Calédonie ensemble est arrivé en tête et a emporté 16 sièges sur 40 (représentation portée à 17 sur 40 avec le ralliement deNicole Robineau, jusque-là membre de l'UCF et duRPC, le; puis revenue à 16 sur 40 après la dissidence deSilipeleto Muliakaaka le pourLes Républicains calédoniens), arrivant loin devant les 9 élus duFront pour l'unité (FPU), les 8 de l'Union pour la Calédonie dans la France (UCF) et les 7 indépendantistes. Avec les deux autres formations non indépendantistes, il signe le un « contrat de gouvernance solidaire » qui permet au parti de prendre la présidence de laProvince Sud, qui revient àPhilippe Michel avec 33 voix dès le premier tour, mais aussi, et avec le même score, la1re (pourMartine Lagneau) et la3e vice-présidences (pourDominique Molé). Le parti gagne également sept des quinze présidences de commissions (de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire pourSutita Sio-Lagadec, du Développement rural pourNicolas Metzdorf jusqu'à son entrée au gouvernement en puis pour Gyslène Dambreville, de l'Emploi et de la Formation professionnelle pourMarie-Françoise Hmeun, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs pourSilipeleto Muliakaaka jusqu'à sa dissidence de puis pourMarie-Françoise Hmeun, de l'Enseignement pourMonique Millet, de la Culture pourLéonard Sam et de l'Enseignement privé pourHélène Iekawé jusqu'à son entrée au gouvernement en puis pour Eliane Attiti), à quoi s'ajoute une huitième le (celle de la Condition féminine déjà présidée depuis2014 parNicole Robineau).
Calédonie ensemble ne dispose que d'un élu sur 22 à l'Assemblée de laProvince Nord après le en la personne deGérard Poadja qui a quitté leRassemblement-UMP et rejointPhilippe Gomès au début de l'année2009 pour protester contre la désignation comme tête de liste dans leNord deLéontine Ponga parPierre Frogier, sans avoir tenu compte du résultat des primaires organisées auprès des militants. Il siège à l'assemblée provinciale sous l'étiquette d'« Une province pour tous », qui était le nom de sa liste aux provinciales.
La représentation à l'Assemblée de laProvince Nord augmente très sensiblement après le scrutin du, passant à 3 élus sur 22 portant toujours le nom d'« Une province pour tous » et toujours menés parGérard Poadja. Ce dernier prend également l'une des dix présidences de commission, celle de l'Aménagement et du Foncier.
Sur les 7 mairies conservées ou obtenues par l'Avenir ensemble auxélections municipales de2008, trois maires se sont officiellement investis dans la création de Calédonie ensemble :
Si le maire deBourail,Jean-Pierre Aïfa, ne semble pas s'être prononcé en faveur de l'un des deux camps, sa majorité communale est représentée par son adjoint Patrick Robelin au sein de la direction collégiale du parti, tandis qu'une autre adjointe, Annick Jore, est également officiellement une militante du parti.
Parmi les groupes minoritaires élus sous l'étiquetteAvenir ensemble ou apparentés dans d'autres conseils municipaux, certains se sont également affiliés à Calédonie ensemble :
ÀNouméa, les numéros 1 et 4 de la liste « Changer, c'est capital"e" », eux-mêmes issus alors de l'Avenir ensemble,Sonia Lagarde etFrédéric de Greslan, ont participé à la fondation de Calédonie ensemble et font partie de sa direction collégiale. Leur liste était arrivée en deuxième position aux municipales et dispose depuis de 9 sièges sur 53.
ÀDumbéa, l'ancien maire (de1983 à2008, sous les couleurs de l'Avenir ensemble à partir de2004)Bernard Marant, battu aux élections municipales par leRassemblement-UMPGeorges Naturel, a lui aussi rejoint Calédonie ensemble[34]. Son groupe « Dumbéa Demain » compte 5 membres. En2013,Silipeleto Muliakaaka, jusque-là conseiller municipal duRassemblement-UMP, rejoint Calédonie ensemble, et projette de se présenter àPaïta en2014. Ce dernier quitte néanmoins le parti au bout de quelques mois, n'obtenant pas l'investiture du parti comme tête de liste pour les municipales.
AuMont-Dore, le groupe « Avenir ensemble » composé de 4 membres après l'élection en2008 s'est scindé en deux. Deux d'entre eux (Xavier Vergès et Solange Wamytan-Poli, avec le soutien de l'ancien maire de2001 à2003,Réginald Bernut) fondent l'association municipale « Droit de cité » et soutiennent Calédonie ensemble[35]. Les deux autres (l'ancienne tête de liste de2008, Jean-Yves Maléjac, et Lawrence Sagnol) restent à l'Avenir ensemble tendanceMartin. Solange Wamytan-Poli démissionne en pour être remplacé par son suivant de liste, André Martin (président de l'Association des handicapés du Mont-Dore) : il crée un groupe Calédonie ensemble dont il est le seul représentant, Xavier Vergès siégeant désormais comme non-inscrit, tandis que le parti obtient un3e élu affilié (et siégeant comme non-inscrit) en2012, le dissident du groupe duRassemblement-UMP Bertrand Lefebvre.
ÀPoindimié, Bernard Nénou, fils du défunt députéMaurice Nénou, a rejoint Calédonie ensemble dont il est membre du comité directeur et s'est allié àGérard Poadja pour constituer la liste « Une Province pour Tous » dans leNord auxprovinciales de2009. Il s'est fait élire à Poindimié en2008 sur une liste commune avec l'ancien maireFrancis Poadouy duLKS (celui a rejoint la listeAvenir ensemble dans leNord auxprovinciales de2009), « Poindimié pour Tous », qui a obtenu 4 conseillers municipaux.
Détenant 4 mairies au début de l'année2014, Calédonie ensemble n'en perd qu'une (Thio, où le parti n'avait aucun candidat) et en gagne quatre (Nouméa,Farino,Poya avec une liste d'union des non indépendantistes etSarraméa) après lesélections municipales de2014, puis en obtient une supplémentaire par une élection partielle en2018 (Bourail). Ainsi, à partir de cette date, sept maires sont membres ou apparentés à Calédonie ensemble mais huit municipalités sont plus ou moins directement dominés par le parti :
Sonia Lagarde,maire deNouméa depuis2014, constitue un cas particulier (40 sièges sur 53, qui se divisent en deux en 2015 avec 19 puis 18 conseillers fidèles au maire et 21 puis 22 membres d'un groupe Calédonie ensemble, Sonia Lagarde ne se réclame plus de ce parti en2018).
En dehors de ces huit mairies, Calédonie ensemble constitue la totalité ou la grande majorité des principaux groupes d'opposition dans sept autres communes :
àKoumac : 5 sièges sur 27 membres ou proches du parti (Pierre Delhumeau, Marie-Hyacintha Santino, Bruno Condoya, Manuela Chatenay et Éric Chung)
àKoné : 2 des 4 sièges non indépendantistes sur 29 membres ou proches du parti (Gérard Poadja et Richard Chenevier)
àPoindimié : 3 sièges sur 27 sur les 5 du groupe d'opposition d'union des non indépendantistes (Bernard Nénou, Belinda Tortot et Christian Toumidou)
àYaté : 2 sièges sur 19 (Éliane Ouetcho-Attiti et François-Xavier Koroma)
Enfin, Calédonie ensemble a obtenu des élus isolés dans trois conseils municipaux :
àKaala-Gomen : 2 sièges sur 19 (Vincent Jizdny et Louise Pidjipa) parmi les 15 obtenus par la liste d'union menée au second tour par le candidat de l'UC et nouveau maire Hervé Tein-Taouva,
àLifou : Jean-Éric Naxué est le seul conseiller municipal non indépendantiste sur 29 depuis2014 (fils deRobert Paouta Naxué qui fut maire de la commune de1971 à1977 et de1988 à1985)
àOuégoa : Fernand Martin est le seul conseiller municipal non indépendantiste sur 19 depuis2014 (a déjà été conseiller municipal par le passé)
Résultats électoraux et participations aux scrutins nationaux ou européens
Calédonie ensemble soutient une liste dans chaque province :
dans leSud,Philippe Gomès (président de l'assemblée provinciale sortant depuis2004, ancien maire deLa Foa de1989 à2008) mène une liste uniquement constituée par le parti qui arrive deuxième (sur 10 listes) derrière celle duRassemblement-UMP menée parPierre Frogier, avec 23,6 % des voix et 11 élus sur les 40 de l'assemblée provinciale dont 9 des 32 siégeant également auCongrès ;
dans leNord, Calédonie ensemble soutient (comme leRPC) et constitue l'armature principale de la liste « Une Province pour tous » (avec notamment la conseillère municipale deOuégoa Axelle Normandon en deuxième place et celui dePoindimié Christian Toumidou en troisième) menée parGérard Poadja (dissident récent duRassemblement-UMP, ancien conseiller municipal deKoné de2001 à2008 et ancien élu provincial et auCongrès de1999 à2004)[38], qui arrive cinquième (sur 7 listes, et notamment deuxième parmi trois listes non indépendantistes, derrière celle duRassemblement-UMP deLéontine Ponga qu'elle suit de peu mais devant celle de l'Avenir ensemble d'Éric Babin) avec 9,05 % des suffrages et un seul élu à l'assemblée provinciale et auCongrès.
auxîles Loyauté, Calédonie ensemble forme une liste commune baptisée « Ensemble pour les Îles » avec l'Avenir ensemble et leRPC, emmenée par Egomë Bako (Avenir ensemble, entrepreneur àLifou)[39], et qui obtient le dernier score parmi sept listes (dont trois non-indépendantistes) avec 166 voix (1,16 %) et aucun élu. Cette élection étant annulée aux Loyauté, les non-indépendantistes décident cette fois-ci de constituer une liste unique pour lescrutin partiel du, sous la conduite deSimon Loueckhote (signataire de l'accord de Nouméa,LMD, sénateurRPR puisUMP depuis1992, ancien conseiller municipal d'Ouvéa de1983 à2008 et provincial des Îles de1989 à2009, membre dugouvernement depuis2009, ancien président duCongrès de1989 à1995 et de1998 à2004, ancien président de la région des Îles Loyauté de1988 à1989). Cette liste d'union, baptisée « Les Îles pour tous », totalise 960 voix (6,83 %) mais toujours aucun élu.
Pour lesélections sénatoriales du, Calédonie ensemble, lors de son conseil politique réuni àKoné le, décide de présenter des candidats pour les deux sièges à pourvoir. Ils se maintiennent tous deux au second tour, et ne sont pas élus :
Pour l'élection présidentielle de2012, la direction collégiale de Calédonie ensemble décide officiellement le de laisser une « liberté de vote » aux militants et sympathisants, s'estimant comme « avant tout un parti calédonien » ne voulant pas « être soumis à tel ou tel parti national ». Le mouvement met de plus en avant que : « Si les adhérents et sympathisants de Calédonie ensemble sont rassemblés sur ce projet politique pour le pays, ils n’ont pas tous la même sensibilité par rapport aux formations politiques nationales. Certains se sentent proches deSarkozy,Bayrou,Villepin ouLe Pen, d’autres voteront pourJoly ouHollande. Ces sensibilités différentes ne font pas obstacle à la volonté de porter ensemble le même projet politique pour notre pays. » Et il considère que « aujourd’hui, la question calédonienne transcende les clivages gauche - droite » puisque « les principaux candidats à cette élection présidentielle ont d’ailleurs tous affirmé publiquement leur volonté de respecter les dispositions de l’Accord de Nouméa et le choix des calédoniens quant à leur avenir institutionnel »[40].
Lors du congrès du parti organisé à la salle omnisports de la Jeune scène dans lequartier de l'Artillerie àNouméa le, qui rassemble entre 700 (selonNouvelle-Calédonie1re), 1 000 (d'après lesNouvelles calédoniennes) et 1 300 personnes (pour Calédonie ensemble) environ, les candidatures sont confirmées. Le mouvement entérine de plus les thèmes directeurs de sa campagne pour les législatives, avec cinq engagements[27],[41] :
« mener une guerre absolue sur les réductions des moyens de l'État en matière de sécurité. Ce sont les Calédoniens qui pâtissent des fermetures de commissariats et gendarmeries » : le parti demande ainsi l'augmentation des effectifs de policiers et gendarmes, le renforcement des liens entrepolice nationale etpolice municipale, la réouverture des commissariats et gendarmeries fermés, l'accroissement des moyens de la justice, la construction d'un centre pénitentiaire enProvince Nord, la relance des politiques de prévention (« ciblées sur la jeunesse, la famille, le logement, les mesures sociales et la lutte contre la vie chère », plutôt de compétences provinciales ou néo-calédoniennes) et la demande de plus d'implications des autorités coutumières « pour prévenir la dérive des jeunes » ;
la lutte contre la vie chère par la préparation d'une « loi antitrust », qui reste l'un des principaux chevaux de bataille du parti, par la création d'une autorité locale de la concurrence indépendante et par le contrôle des frais bancaires ;
autre thème de campagne traditionnel de Calédonie ensemble repris, l'objectif que laNouvelle-Calédonie possède 51 % du capital de laSLN ;
Surtout, Calédonie ensemble veut faire des élections législatives un « référendum pour ou contre » la politique menée par ce qu'il appelle la « coalitionRUMP-AE-UC-PT » depuis2011.
Lors de son congrès du réuni sur l'hippodrome Henri Milliard dans lequartier de l'Anse Vata àNouméa, Calédonie ensemble présente ses têtes de liste ou chefs de file pour lesélections municipales de dans 27 communes de laBrousse et desÎles (les candidats du parti qui obtiennent la victoire sont indiqués en gras, ainsi que leur score et leur nombre d'élus) :
5 têtes de liste :
Farino :Régis Roustan mène la liste « Ensemble pour changer Farino ». Une liste dissidente est menée par Luté Barbou (conseillère municipale sortante), avec pour nom « Farino pour tous » : ils obtiennent respectivement, lors du tour unique organisé dans cette commune de moins de 1 000 habitants,35,15 % des suffrages pour6 sièges sur 15 et16,32 % pour2 élus. Ils s'unissent alors pour conquérir cette commune détenue par leRassemblement-UMP depuis2001 : Régis Roustan en est élu maire et Luté Barbou1re adjointe ;
La Foa :Corine Voisin (maire sortant, élue duCongrès et de l'Assemblée de laProvince Sud) mène la liste « La Foa une passion commune » : elle est réélue au premier tour avec51,73 % des voix et19 sièges sur 23 ;
Moindou :Léon-Joseph « Jo » Peyronnet (maire sortant) mène la liste « Ensemble pour Moindou » : après avoir passé des années sans majorité au conseil municipal, il est réélu largement maire à la suite du tour unique qui l'a vu obtenir43,6 % des suffrages et8 élus sur 15 ;
Poindimié : Bernard Nénou (conseiller municipal d'opposition sortant, fils de l'ancien députéMaurice Nénou), qui monte finalement une liste d'union des non-indépendantistes, baptisée « Poindimié pour tous », la seule à s'opposer à celle du maire sortantFLNKS-PalikaPaul Néaoutyine : il est assez largement battu par ce dernier au premier tour dans ce fief indépendantiste, avec 40,08 % des voix et 5 élus sur 27, dont 3 Calédonie ensemble (Bernard Nénou, Belinda Tortot et Christian Toumidou) pour 2 issus duRassemblement-UMP ;
Yaté : François-Xavier Koroma (conseiller municipal d'opposition sortant), qui laisse finalement la première place de la liste du parti, intitulée « Entente pour un renouveau à Yaté », à Éliane Ouetcho-Attiti (conseillère municipale sortante) : celle-ci arrive en deuxième position lors des tours de scrutin, avec un peu moins de la moitié des voix de la liste arrivée en tête (celleFLNKS de l'ancien mairePalikaAdolphe Digoué) à savoir 16,44 % puis 22 % pour 2 sièges sur 19 (Éliane Ouetcho-Attiti et François-Xavier Koroma) au conseil municipal où ils sont les seuls non-indépendantistes ;
3 chefs de file plus tard confirmés comme têtes de liste d'union des non-indépendantistes :
Koné :Gérard Poadja (élu duCongrès et de l'Assemblée de laProvince Nord, ancien conseiller municipal d'opposition de2001 à2008, tête de listeRPCR en2001), d'abord désigné chef de file, réussit à composer en une liste d'union de l'ensemble des non-indépendantistes, baptisée « Koné, une ville pour tous » : il arrive en deuxième position mais assez largement distancé par la liste du maireFLNKS-Palika sortantJoseph Goromido qui est réélu dès le premier tour, tout en améliorant légèrement le score des non-indépendantistes par rapport à2008 avec 28,26 % (+ 2,63 points par rapport au premier tour de2008 et + 0,74 points par rapport au deuxième tour de2008) et 4 élus sur 29 (+ 1), dont 2 membres ou proches de Calédonie ensemble (Gérard Poadja et Richard Chenevier) ;
Lifou : Jean-Éric Naxué (fils de Robert Paouta Naxué qui fut maire de la commune de1971 à1977 et de1988 à1985), d'abord investi comme chef de file par Calédonie ensemble, il est confirmé en par l'ensemble des autres formations anti-indépendantistes comme tête d'une liste unitaire baptisée « L'autre voix(e) de Lifou »[42] : il obtient lors du1er tour, lors duquel la listeFLNKS de l'ancien maireRobert Xowie emporte la majorité absolue, le quatrième et avant-dernier score avec 511 voix (8 % des suffrages) pour 1 seul élu sur 29 en la personne de Jean-Éric Naxué, permettant ainsi au camp non indépendantiste de retrouver une représentation dans le chef-lieu de laProvince des îles Loyauté ;
Poya :Yasmina Metzdorf (conseillère municipale d'opposition), d'abord désignée chef de file, réussit à composer au début du mois de une liste d'union de l'ensemble des non-indépendantistes de la commune (Calédonie ensemble,Rassemblement-UMP ainsi que des personnalités de la société civile), baptisée « Poya-Nekö »[43] : elle arrive en tête au premier tour avec39,01 % des suffrages devant 3 listes indépendantistes, et l'emporte au second tour dans une triangulaire avec43,16 % et17 élus sur 23, permettant ainsi la reconquête par le camp non indépendantiste de cette mairie gagnée par leFLNKS-UC en2008 ;
2 chefs de file plus tard confirmés comme têtes de liste se réclamant « sans étiquette » et en continuité avec des majorités sortantes :
Bourail : Patrick Robelin (7e adjoint au maire sortant, élu de l'Assemblée de laProvince Sud), initialement investi chef de file par le parti, se présente finalement en à la tête d'une liste « Intérêt communal » se présentant comme « sans étiquette » et dans la continuité de la majorité sortante du maireJean-Pierre Aïfa, qui ne se représente pas[44] : il arrive en tête lors d'un premier tour très serré avec 27,39 % des voix mais arrive deuxième dans une quadrangulaire au second tour, derrière lasans étiquette Brigitte El Arbi, avec 31,5 % des voix et 4 sièges sur 27 ;
Pouembout :Robert « Roby » Courtot (maire sortant), d'abord investi comme chef de file par Calédonie ensemble, confirme le briguer un nouveau mandat à la tête, comme en2008, d'une liste « Mouvement citoyen » jugée « fédératrice » et se réclamant « sans étiquette »[45] : il arrive en tête parmi quatre listes au premier tour (dont une autre non indépendantiste menée par leRassemblement-UMP et arrivée dernière) avec40,33 % des suffrages avant d'être réélu à l'occasion d'une triangulaire au second tour avec44,01 % et14 élus sur 19 ;
3 chefs de file confirmés comme tête d'une liste principalement constituée par le parti :
Kaala-Gomen : Vincent Jizdny à la tête de la liste « Kaala-Gomen pour tous » : il arrive quatrième parmi 6 listes (la sienne étant la seule non indépendantiste) avec 8,04 %, puis fusionne pour le second tour avec trois autres listes d'opposition au maire sortant divers-indépendantisteAlain Levant (à savoir celles de l'UC, de l'UNI et duParti travailliste). Cette liste de large union, menée par l'UC Hervé Tein-Taouva, l'emporte au second tour avec 54,28 % pour 15 sièges sur 19, dont 2 issus de la liste Calédonie ensemble du premier tour (Vincent Jizdny et Louise Pidjipa) ;
Ouégoa : Fernand Martin (ancien conseiller municipal d'opposition) à la tête de la liste « Ouégoa pour tous » : il arrive quatrième et avant-dernier au premier tour avec 13,23 % des voix puis troisième et dernier au second tour avec 10,16 % et 1 élu sur 19 (Fernand Martin) ;
4 têtes de liste finalement différentes des chefs de file pour des listes proches ou essentiellement soutenues par Calédonie ensemble :
Kouaoua : Edmond Monin (conseiller municipal d'opposition sortant) est d'abord désigné chef de file, mais la liste « Kouaoua, une commune pour tous » est finalement menée par Jean-Pierre Brumoere (conseiller municipal d'opposition sortant) : la liste arrive quatrième et avant-dernière aux deux tours avec successivement 14,41 % des voix puis 9,08 %, pour aucun élu ;
Koumac : Paul Delhumeau (ancien maire dePoum) est d'abord investi, mais finalement le parti soutient fortement (avec plusieurs personnalités présentes, dont l'ancien maireRobert Frouin) la liste se réclamant apolitique « Tous pour Koumac, Koumac pour tous » de Pierre Delhumeau : elle talonne au premier tour celle du maire sortantAvenir ensemble (soutenu par leRassemblement-UMP) Wilfrid Weiss avec 31,07 % (soit seulement 43 votes et 2,28 points d'écart), mais est distancé au second tour par ce dernier qui a fusionné avec la listeFLNKS, arrivant toutefois toujours deuxième dans une triangulaire, avec 36,42 % et 5 sièges sur 29 (Pierre Delhumeau, Marie-Hyacintha Santino, Bruno Condoya, Manuela Chatenay et Éric Chung) ;
Sarraméa : Charly Brinon (ancien conseiller municipal d'opposition, tête de liste en2008) est d'abord désigné chef de file, mais la liste « Entente communale » estampillée par le parti est finalement menée parAlexandre Nemebreux (conseiller municipal d'opposition sortant,2e élu de la liste en2008, président du conseil des anciens de la tribu de Sarraméa) : elle arrive deuxième sur quatre listes lors du tour unique avec 28,68 % des voix et 4 élus sur 15 (Alexandre Nemebreux, Arlette Rosemina, Edmond Kawa et André Ridé), mais Alexandre Nemebreux réussit à se faire élire maire le face à la sortante, laFLNKS-UC Prisca Holéro, par8 voix sur 15 (les 4 de sa liste mais aussi les 3 de l'autre liste non indépendantiste emmenée par leMPC Jean-Charles Moglia ainsi qu'1 voix donnée par procuration par 1 élue de la liste soutenue par leParti travailliste) ;
4 autres chefs de file chargés de négocier et qui aboutissent à des listes d'union non indépendantistes non menées par Calédonie ensemble :
Maré : Marcel Nemia, il apporte son soutien en à une liste unitaire non indépendantiste baptisée « L'autre voix(e) de Maré » menée par Sylvain Tahmum Uréné (pépiniériste et cultivateur d'avocats) : elle n'obtient que 131 voix et 2,7 % des suffrages au premier tour, ne pouvant ni se maintenir ni fusionner au second tour et n'obtenant donc aucun élu ;
Ouvéa : Amédée Nahiet (ancien maireUC de1972 à1973), il apporte son soutien en à une liste unitaire non indépendantiste baptisée « L'autre voix(e) d'Ouvéa » menée parSimon Loueckhote (président fondateur duLMD, ancien conseiller municipalRPCR puisRPC de1983 à2008, ancien1er adjoint au maire de1983 à1985) : celui-ci arrive troisième sur quatre lors des tours avec 459 votes (15,81 %) puis 393 voix (11,78 %) et 1 seul élu non indépendantiste sur 23, mais aucun pour Calédonie ensemble ;
6 chefs de file qui n'ont pas réussi à aboutir à une candidature du parti dans leurs communes :
Canala : Francis Tyuiénon est désigné comme chef de file mais aucune liste n'est finalement présentée ;
Hienghène : Léonard Ouniné est désigné comme chef de file mais aucune liste n'est finalement présentée ;
Houaïlou : Henri Carpin est désigné comme chef de file mais aucune liste n'est finalement présentée ;
Ponérihouen : Patrick Song (ancien conseiller municipal d'opposition), mais aucune liste n'est finalement présentée ;
Poum : Philippe Cogulet (éleveur, ancien conseiller municipal d'opposition) est désigné comme chef de file mais aucune liste n'est finalement présentée ;
Thio :Thierry Song (maire sortant, élu duCongrès et de l'Assemblée de laProvince Sud) est désigné comme chef de file mais aucune liste n'est finalement présentée, plusieurs de ses colistiers de2008 se retrouvent sur la liste « Unis pour Thio » de l'Avenir ensemble Jean-Yves Maléjac (conseiller municipal sortant duMont-Dore).
Pour les 4 communes duGrand Nouméa, les candidatures sont annoncées individuellement durant le mois de (les têtes de liste ayant gagné sont indiquées en gras, de même que leurs résultats et leurs nombres de sièges) :
Nouméa :Sonia Lagarde (députée, chef de l'opposition municipale sortante) annonce sa candidature le. Elle forme alors un trio de tête avecPhilippe Dunoyer (membre du gouvernement) et Paul Qaeze (premier médecin libéral d'originekanak et président du club de footballGaïtcha FCN), pour une liste baptisée « Avec nous, ça va changer »[48] : elle arrive en tête en devançant de peu la listeUCF deGaël Yanno avec34,66 % des voix et, malgré la fusion de ce dernier avec le candidat du maire sortant et duRassemblement-UMPJean-Claude Briault qui était arrivé troisième, elle l'emporte au second tour avec51,62 % des suffrages pour40 élus sur 53 ;
Mont-Dore : Monique Jandot (chef d'entreprise, présidente de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises de Nouvelle-Calédonie) est présentée par le parti comme tête de liste le, avec à ses côtés les élus du CongrèsLéonard Sam etSutita Sio-Lagadec ainsi que les conseillers municipaux sortants André Martin et Bertrand Lefebvre : elle arrive en deuxième position derrière le maire sortantRassemblement-UMPÉric Gay lors des deux tours, avec successivement 32,4 % puis 35,56 % des voix et 6 élus sur 35 (Monique Jandot,Léonard Sam, Célestine Vili, Pierre-Henri Charles, Hélèna Malaval et Patrick Laubreaux), soit une représentation plus importante que dans la majorité sortante ;
Dumbéa :Bernard Marant (chef de l'opposition municipale sortante, ancien maire de1983 à2008) est investi par le parti le. Comme pour les autres communes duGrand Nouméa, certaines personnalités devant le seconder à la tête de la liste sont présentées en même temps que lui, dont la membre du gouvernementHélène Iekawé : il n'arrive toutefois pas à reconquérir son ancien fief, arrivant deuxième derrière le maire sortant lors des deux tours avec successivement 26,08 % puis 28,45 % des voix et 5 élus sur 35 (autant que durant la mandature précédente, avec :Bernard Marant,Hélène Iekawé, Alain Tesan, Anna-Mirella Diawari et Mehndy Chabrand) ;
Païta :Frédéric de Greslan (avocat, conseiller municipal d'opposition sortant deNouméa, membre dugouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis2012) est présenté lors d'une réunion de lancement de la campagne du parti dans la commune le. Apparaissant comme pouvant l'emporter dans le cadre de l'un des scrutins les plus incertains de ces municipales, il arrive deuxième derrière le maire sortant, le président du gouvernementHarold Martin (Avenir ensemble et soutenu par leRassemblement-UMP) avec 26,82 % des voix, puis fusionne pour le second tour avec la listeDVD deSilipeleto « Fiu » Muliakaaka qui pour sa part est arrivé troisième avec 8,41 % des suffrages. Il est battu au second tour, avec 48,02 % des voix et 8 élus sur 33 (Frédéric de Greslan, Koleti Katoa, Justin Gaia, Annick Clavel, Eselone Teugasiale, Solange Cottin,Silipeleto « Fiu » Muliakaaka et Debrah Tehiva).
Ce scrutin apparaît comme une victoire pour Calédonie ensemble qui, en nombre de voix et par le nombre de mairies désormais contrôlées (7), apparaît comme le premier parti non indépendantiste, avec sa victoire àNouméa et une bonne implantation confirmée enBrousse. Le parti n'a perdu qu'une commune (Thio, où il n'avait aucun candidat) au profit duFLNKS (et de l'UC), conserve les trois autres (La Foa etMoindou au premier tour,Pouembout au second avec de nouveau une liste d'ouverture) et en gagne quatre dont deux sur leRassemblement-UMP (Nouméa, présenté comme la principale victoire en raison du poids démographique de la ville, etFarino grâce à l'union des deux listes proches du parti) et deux sur leFLNKS-UC (Sarraméa grâce aux voix de l'ensemble des non-indépendantistes et au ralliement d'une élue indépendantiste, etPoya au second tour grâce à une liste d'union des non-indépendantistes). De plus, les listes d'union menées par des personnalités de Calédonie ensemble réalisent de bon score dans deux fiefs indépendantistes que sontKoné etPoindimié, tout en retrouvant une représentation àLifou. Le parti manque de l'emporter àPaïta (au profit du maire sortantAvenir ensemble) et àBourail (où l'adjoint au maire sortant, après être arrivé en tête de peu au premier tour, est battu au second par une liste sans étiquette). Il est plus largement distancé dans les deux autres communes duGrand Nouméa (Dumbéa etMont-Dore) qui restent fidèles à leurs maires sortants duRassemblement-UMP.
La première proposition officielle du parti pour lesélections provinciales de2014 concerne l'avenir institutionnel et est formulée le, lors du congrès du parti tenu au parc Fayard àDumbéa : c'est l'idée d'« un référendum éclairé » avec une volonté que « les deux projets, celui de l’indépendance et celui du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, soient clairement définis, avant d’être soumis au vote du peuple »[28].
Calédonie ensemble a réuni, comme il l'avait fait pour lesélections provinciales de2009, six « rencontres citoyennes » thématiques durant l'année2013 en vue de préparer l'élaboration de son programme, concernant successivement[49] :
Le parti est candidat dans les trois provinces, avec des stratégies et des démarches différentes :
Province Nord : liste « Une Province pour tous » deGérard Poadja, comme en2009. Lors de son congrès à l'hippodrome Henri Milliard deNouméa le,Philippe Gomès propose une liste d'union non indépendantiste enProvince Nord tirée parGérard Poadja. Cette idée est alors acceptée, sur le principe, par les autres formations partisanes du maintien dans la République française. Mais des dissensions apparaissent rapidement sur les places suivantes à répartir entre les différentes formations. En effet, Calédonie ensemble, au vu de résultats estimés supérieurs à ceux des autres auxmunicipales de, revendique les trois premières positions, proposant les deux places suivantes aux autres partis pour revenir à un candidat Calédonie ensemble en6e position. Ces propositions sont rejetées par l'UCF (représentée dans la province par la conseillère municipale deKoné Karine Lemaître) et leFront pour l'unité (incarné par l'élu municipal deHouaïlou Francis Euriboa duRassemblement-UMP, et fortement dominé localement par les anciens élus provinciaux France Debien etÉric Babin). Cela aboutit finalement à deux listes non indépendantistes dans leNord : une de sensibilité Calédonie ensemble menée parGérard Poadja, et une d'alliance entre l'UCF et leFront pour l'unité tirée par Francis Euriboa[50]. « Une Province pour tous » emporte ce duel le jour du scrutin, en arrivant troisième derrière les listesUNI etUC-FLNKS avec 2 561 voix soit 10,94 % des suffrages exprimés et 3 élus sur 22 à l'Assemblée provinciale, dont 2 sur les 15 siégeant également auCongrès.
Calédonie ensemble lance sa campagne pour lesélections législatives des 11 et lors d'un congrès tenu à l'hôtel-restaurantKuendu Beach dans la presqu'île deNouville àNouméa le. Le parti fait campagne en vue d'une préparation de laconsultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté de2018 fondée sur la « paix » (en rejetant le « référendum binaire », en mettant l'accent sur les questions de lutte contre l'insécurité et en critiquant certains candidats non indépendantistes qui adoptent alors un discours de fermeté sur les questions institutionnelles, notammentHarold Martin ouSonia Backès), le « dialogue » (avec l'État et entre toutes les formations politiques pour préparer l'avenir institutionnel, dans le but d'arriver à se mettre d'accord sur un « socle de notre communauté de destin » comprenant une « charte des valeurs calédoniennes conjuguant les valeurs de la République, les valeurs chrétiennes et les valeurs kanak et océaniennes », un « pacte de gouvernance pour définir les institutions futures » et « un pilier économique autour des questions majeures que sont la mine et le foncier ») et le « respect »[60]. Les candidats sont :
Pour lesélections sénatoriales du, Calédonie ensemble participe à une liste commune avec les autres mouvements de la « Plateforme commune » non indépendantiste, à savoir leRassemblement-Les Républicains, leMPC etTous Calédoniens. Baptisée « Pour une Nouvelle-Calédonie dans la France et dans la paix », elle est présentée le et compte un candidat et sa suppléante venant de Calédonie ensemble (l'autre candidat étant le sortant duRassemblementPierre Frogier avec pour suppléanteLéontine Ponga)[65],[66] :