Au, Cairon est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle appartient à l'unité urbaine de Cairon, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[18]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (79,3 %), zones urbanisées (17,8 %), prairies (2,9 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesCarun en 1077 - 1083[22] ;Karon en 1077 [?] ;Charon en 1082[22] ;Caron en 1082 - 1085[22] ;Cayron en 1231[23] [?] ;Carone vers 1350[22].
Le toponyme s'est peut-être formé à partir de l'anthroponymeromanCarius adjoint du suffixe-onis[24]. Cependant, la nature des formes anciennes permet de rejeter le nom de personneCarius qui expliquerait le -i-, car il n'apparaît que beaucoup plus tard. C'est pourquoi l'hypothèse d'un nom de lieu pré-latin a été émise[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2022, la commune comptait 2 044 habitants[Note 4], en évolution de +3,91 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Ledolmen dela Pierre Tourneresse inscrit auxMonuments historiques[33] est un monument mégalithique implanté sur une terrasse surplombant la petite vallée du Vey. Selon la légende, la pierre aurait le pouvoir de tourner sur elle-même. Le nom de la commune pourrait venir de là,karn signifiepierre enceltique.[réf. nécessaire] Des fouilles ont été réalisées parCyril Marcigny et Emmanuel Ghesquière de 1996 à 1999, des restes humains ont été retrouvés dans la chambre funéraire[34]. Aujourd'hui, le dolmen est restauré et ouvert au public.
L'église Saint-Hilaire fortifiée duXIIIe siècle fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis le 16 mai 1927[35]. L'église est située sur une hauteur, elle fut un point stratégique durant laguerre de Cent Ans. Sa situation excentrée au nord du village serait due à la peste qui aurait ravagé le village autour d'elle. Les habitants se seraient alors déplacés dans le vallon de la Mue.
La famille de Cairon remonte à Nicolas Perrotte, qui combattit sous les ordres du connétableArthur de Bretagne, comte de Richemont, pour expulser les Anglais de la Normandie, et qui commandait à labataille de Formigny (14 avril1450) une compagnie d'hommes armés levée à ses frais. Il fut anobli par le roiCharles VII (ainsi qu'un Jean Laurence, individu qu'on retrouve dans « lelivre de raison »), en raison de ses services, le 3 février1454 ou en février1455 (Lettres de noblesse délivrées àMehun-sur-Yèvre,Cher). « L'histoire de Charles VII » par G. Gaston du Fresne de Beaucourt le confirme dans le tome VI, page 373 : « anoblis pour services rendus à la réduction de la Normandie ».
Deslettres patentes du roiLouisXI, datées deLa Guerche (Touraine), le 5 août1472, autorisèrent les membres de cette famille à prendre le nom deCairon. Famille maintenue en noblesse par Roissy en1599, et par Chamillard en1667.
Marié à très noble damoiselle Guillemette d'Estampes, fille de Robert seigneur d'Audrieu.
Nicolas (I) Perrotte de Cairon (vers 1470) :
A pris le nom deCairon au lieu de celui dePerrotte, par lettres-patentes du 5 août1472, vérifiées aux assises d'Évrecy. Demeurait àSaint-Vigor-des-Mézerets, sergenterie deSaint-Jean-le-Blanc, élection deVire. A continué les services militaires de son père. Porte : « de gueules, à trois coquilles d'argent, 2 et 1 » (similitude avec le blason de la commune).
Nicolas (II) (Perrotte) de Cairon (vers 1600) :
Fils de feu noble homme Guillaume, sieur deBretteville-l'Orgueilleuse et de noble damoiselle Jeanne de La Mariouze. Figure dans plusieurs documents jusqu'en 1631, mort avant 1634. Marié à Isabeau du Boissel (ou Boussel), dont sont issues deux filles :
- Anne qui épousé à Bretteville les 16-25 juin 1641, Jean-Jacques Le Coustellier, écuyer, sieur de Beaumont
- Isabeau.
Les Perrotte ont laissé unlivre de raison (Livre de raison des Perrotte de Cairon) dont des extraits sont cités par un abbé Aubert dans un article intitulé 'Notes extraites de trois livres de raison de 1473 à 1550, comptes d'une famille de gentilshommes campagnards normands[37].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Emmanuel Ghesquière etCyril Marcigny, 2000 – Fouille et restauration d'un mégalithe voué à la destruction à Cairon « La Pierre Tourneresse », Archéopages,no 1, juin 2000, p. 4-9