Ne doit pas être confondu avecCabaret Voltaire.
Café Voltaire | ||
Vue de l'immeuble. | ||
Présentation | ||
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Coordonnées | 48° 51′ 00″ nord, 2° 20′ 20″ est | |
Pays | ![]() | |
Ville | Paris | |
Adresse | 1,place de l'Odéon 6e arrondissement de Paris | |
Fondation | vers 1814 | |
Fermeture | 1956 | |
Géolocalisation sur la carte :Paris | ||
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LeCafé Voltaire est un anciencafé etrestaurant situé au 1 de laplace de l'Odéon dans l'actuel6e arrondissement deParis. Ce lieu est désormais le siège du département de littérature deséditions Flammarion.
Il porte le nom de l'écrivain et philosopheVoltaire.
Un café Voltaire existait déjà à Paris vers 1790-1792, situé rive droite, cours Saint-Martin, près dela porte du même nom.
L'établissement rive gauche se situait à côté de l'ancienne maison deLucile etCamille Desmoulins qui, selonG. Lenotre, habitaient au premier étage le jour de leur arrestation en 1793, une ancienne plaque (disparue car fautive) en témoignait. Sur la place de l'Odéon, débouchait la « rue de Voltaire », devenue en 1864rue Casimir-Delavigne.
Après la chute duPremier Empire (et non avant ou sous la Révolution), et comme l'indique l'Annuaire commercial de Paris, l'établissement prend le nom de « café Voltaire », dirigé par un certain Gache au moins jusqu'en 1826 ;Eugène Delacroix y déjeune en comme en témoigne sonJournal.Balzac le décrit en 1837 dans son étude philosophique,Les Martyrs ignorés[2]. À cette époque, le quartier compte en plus le café Racine (devenu leBouillon Racine) et le café Molière (près ducafé Procope) : les étudiants de laSorbonne s'amusent à fréquenter les trois établissements.Charles Philipon en illustre quelques scènes vers 1842 dans sonMusée ou magasin comique. Le lieu comporte une terrasse, un entresol et deux étages supérieurs, un billard — dontVictor Hugo vante la qualité dansLes Misérables —, et on y célèbre des événements en « servant lepunch ». Le théâtre en face donne lieu à des batailles entre critiques.
Avant 1850, il est dirigé par un certain Ronquier. En 1855, lecabinet de lecture deMadame Grassot, ancienne actrice, est annexé par le café et transformé en une nouvelle salle. À la fin duSecond Empire,Léon Gambetta etJules Vallès y possèdent leurs habitudes[3].
Vers 1880, il est fréquenté, outre par lessénateurs tout proches, par des personnalités politiques et littéraires :Verlaine y laisse des dettes,André Gide,Jean Moréas,Anatole France,Alfred Vallette etRachilde y viennent fréquemment. Par la suite, lespoètes symbolistes y élisent domicile,Gauguin côtoyantStéphane Mallarmé,« coiffé d'un béret basque, affublé d'unmacfarlane innommable et chaussé de sabots sculptés »[4]. Une association, lesFélibriges de Paris, s'y réunissait.
En 1894, au café Voltaire, se tiennent les réunions du comité des étudiants préparant le cortège de laMi-Carême auCarnaval de Paris.
Dans les années 1920, on y croise les Américains de lagénération perdue.
En janvier 1956, y est inaugurée la « bibliothèque Benjamin Franklin », cofondée par l'American Center[5] ; elle ferme ses portes en 2000.
Le local est revendu par la suite auxéditions Flammarion.
Unpanneau Histoire de Paris lui rend hommage.