Cité deGuillaume le Conquérant et capitale du duché de Normandie avecRouen, la ville a hérité d'un très riche patrimoine architectural en partie détruit lors de labataille de Caen. La ville a gardé la mémoire de ce moment clé de laSeconde Guerre mondiale en édifiant notamment unMémorial pour la Paix, célèbre dans le monde pour les cérémonies de commémorations qui y ont lieu.
Du fait de son positionnement dans la recherche (avec leGanil par exemple), de l'ancienneté deson université (fondée en 1432), de sa grande richesse culturelle (agglomération française la plus dotée en équipements culturels rapportés au nombre d'habitants[réf. nécessaire]) et de son caractère festif, Caen est parfois considérée comme étant lacapitale culturelle et intellectuelle de la Normandie.
Caen est située au centre-nord du Calvados au milieu de sa plaine, propice à la culture céréalière (plaine de Caen) ; elle a été fondée dans une vallée alluviale marécageuse à la confluence de l'Odon et de l'Orne, fleuve qui se jette 10 km plus au nord dans lamer de la Manche. L'agglomération caennaise se développe aujourd'hui sur le plateau. Son développement urbain est marqué par un fort étalement.
Le territoire communal couvre2 570 hectares[5]. Il culmine à73 mètres au nord, le point le plus bas (2 mètres) se situant à l'est, à la sortie de l'Orne.
Les limites actuelles de la commune ont définitivement été fixées dans la deuxième partie duXXe siècle. En 1952, l'intégralité de la commune deVenoix et une partie de la commune de Cormelles (Cormelles-le-Royal depuis 1969) sont rattachées à Caen[6]. Une nouvelle partie de Cormelles est rattachée à Caen en 1965[7]. Enfin, en 1979, la commune de Caen et celle d'Hérouville-Saint-Clair échangent une petite partie de leur territoire[8].
Sur le bâti ancien duMassif armoricain, la région duBessin et de laPlaine de Caen se comportent« durant leMésozoïque comme une bordure soumise aux variations du niveau marin qu'elles soient d'originesépirogéniques oueustatiques. Après un premier comblement des points bas durant leTrias, la conquête de la merjurassique, vers le Sud et l'Ouest, s'affirme petit à petit, au cours de trois grands cycles detransgression de plus en plus large. Tout d'abord, durant leLias, puis auBajocien, enfin au cours duBathonien. Les formations déposées sont essentiellement calcaires dans la Campagne de Caen et plus argileuses dans le Bessin. De nombreux niveaux fossilifères, dont l'épaisseur n'excède parfois pas plus d'un mètre, peuvent se retrouver avec une grande continuité »[9].
Les anciennes carrières médiévales représentent un réseau de galeries souterraines de200 à 300hectares. Lors dudébarquement de Normandie, les Caennais s'y réfugient entre juin et, jusqu'à 15 000 àMondeville,Fleury-sur-Orne, la Maladrerie (quartier de Caen) etVaucelles[11]. Pour surveiller ses souterrains, Caen est une des rares villes françaises à être dotée, comme Paris, d'un service des carrières.
La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Orne, l'Odon, la Noé, le canal de Caen à la Mer, un bras de l'Odon[12], le Bassin Saint-Pierre[13] et divers autres petits cours d'eau[14],[Carte 1].
Au, Caen est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle appartient à l'unité urbaine de Caen, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[30],[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est la commune-centre[Note 4],[31]. Cette aire, qui regroupe296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (94,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (93,8 %). Ce même ratio est de 70% pour Rouen et de 82% pour Le Havre.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Lestransports en commun de Caen sont constitués du réseau Twisto (anc.CTAC) comprenant, depuis 2017, une quarantaine de lignes de bus dont quatre « Lianes » (lignes à niveau élevé de service). Une navette centre-ville, gratuite, desservant les principaux équipements de la ville, fonctionne du lundi au samedi, entre7 h 30 et20 h[34]. De 2002 à 2017, la ville a compté deux lignes detramway sur pneus (lignes A et B) utilisant la technologieTVR. Depuis, après18 mois de travaux, trois lignes detramway classique circulent, dont une (La ligne T2) desservant la presqu'île de Caen en pleine mutation (la nouvelle bibliothèque Alexis-de-Tocqueville, le Cargö, l'ESAM, Dôme...).
la routeN 13/E46 ouD 613 versÉvreux, àBayeux et dans les autres villages déviés par la 2 × 2 voies, et dont le projet en autoroute A13/E46 versCherbourg-en-Cotentin est en cours ;
Depuis 2008, lecontournement sud de Caen facilite les échanges entre laRN 158 (direction Falaise) et laD 562 versFlers etLaval. À terme, ce contournement doit relier également la RN 158 et l'A13, ce qui soulagera le boulevard périphérique Sud.
Un deuxième projet, en vue cette fois-ci d'alléger le trafic sur le boulevard périphérique Nord, appeléLiaison Inter Quartier Nord (LIQN), connectera le boulevard Jean-Moulin (sortieno 6) à laD 403 (sortieno 1, zone industrialo-portuaire).
À Caen, tout comme àAngers, la présence de grosses infrastructures routières à proximité immédiate du centre-ville favorise l'usage de la voiture, avec unepart modale de 53-54 %. ÀNancy par exemple, en revanche, où les grosses infrastructures routières sont repoussées loin du centre-ville, la part modale de la voiture tombe à 40 %[36].
Cependant, la desserte de Caen par la grande vitesse est véritablement relancée depuis et le souhait annoncé de l'ancien Président de la RépubliqueNicolas Sarkozy de réaliser uneligne nouvelle Paris - Normandie. Cependant, ce projet est repoussé, mais des travaux sont prévus pour améliorer les conditions de transport[38], notamment avec la mise en place progressive de nouvelles rames début 2020[39].
Bien que la notion d'étoile ferrée ne soit plus aussi vraie que dans les décennies passées, puisque certaines lignes ont été fermées et que par ailleurs les embranchements ferroviaires pour aller àRennes,Rouen ou auMans ne se situent pas dans la périphérie immédiate de Caen mais dans les gares un peu plus lointaines deLison ou deMézidon ; laligne Paris-Caen-Cherbourg demeure la ligneIntercités la plus rentable deFrance pour laSNCF, avec un bénéfice de plus de10 millions d'euros par an[40].
La coopérativeRailcoop caresse de nombreux projets qui pourraient concerner la ville de Caen : il s'agirait des relations Brest-Caen-Massy, Nantes-Caen-Lille et Caen-Toulouse[41],[42].
L'aéroport de Caen-Carpiquet est, en nombre de passagers, le plus important aéroport deNormandie. Une ligne régulière versLyon est effectuée trois fois par jour en semaine et permet des correspondances vers l'ensemble de l'Europe. La compagnie à bas prixVolotea ainsi queAir France Hop assurent des liaisons régulières vers la Corse[44]. De 2014 à 2020, une liaison régulière vers Londres Southend était assurée parFlybe quatre fois par semaine[45]. L'été, sont proposés de nombreuxvols charters et saisonniers vers de grandes villes françaises et européennes telles queNice,Ajaccio,Prague,Ljubljana et bien d'autres.
Caen comptait 61 319 logements en 2005. Sur les 58 266 logements de 1999, 93,3 % étaient desrésidences principales, 0,4 % desrésidences secondaires, 0,9 % des résidences occasionnelles et 5,4 % des logements vacants[46].
Les logements individuels représentaient, en 1999, 19,9 % de l'ensemble des logements, les logements dans un immeuble locatif en représentaient donc 80,1 %[46].
Une très grande partie des logements caennais (54,9 %) ont été construits entre 1949 et 1974 ; 17,9 % avant 1949, et donc 21 % après 1974. Seulement 3,6 % des logements ont été achevés durant lesannées 1990[46], pourcentage bien inférieur à la moyenne régionale, la proportion moyenne de logements bas-normands achevés pendant la décennie 1990 étant de 9,5 %[47].
La commune possède également desjardins familiaux. Ceux-ci représentent actuellement450 lopins de terre destinés à être cultivés et à être fleuris, répartis dans les quartiers duChemin-Vert, de laGuérinière, du Calvaire-Saint-Pierre, de Beaulieu, de laPrairie et dela Grâce de Dieu. Le premier jardin est celui de La Guérinière, créé vers 1950 (il était alors à l'époque dans la commune deCormelles-le-Royal) ; le dernier a été ouvert àla Grâce de Dieu en 2001[49].
Plusieurs espaces à Caen constituent des marges, à la fois sociales et géographiques. C'est le cas en particulier de la presqu'île, zone portuaire et industrielle qui concentre les populations en situation de précarité financière et légale : migrants,personnes sans domicile fixe[54]… C'est également un lieu majeur deprostitution. Les prostituées sont majoritairement des jeunes femmes d'origine étrangère (Afrique subsaharienne et Europe de l'Est), souvent en situation irrégulière, et prises dans des réseaux[55]. Elles opèrent dans des camionnettes et changent d'endroit à mesure qu'avance l'urbanisation de la zone : dans les années 2000, la prostitution se concentrait autour de la gare SNCF et sur la rive droite des quais de l'Orne. Ces quelque200 à 300personnes se retrouvent ainsi de plus en plus reléguées géographiquement[54]. Elles subissent fréquemment des violences[56]. Lapandémie de covid-19 renforce leur précarité[57].
On dispose de peu de sources sur la fondation de la ville de Caen et l'origine de son nom. Les hypothèses anciennes sur la question ont été multiples et la plupart du temps farfelues. Par exemple, celle qui considère que « Caen » puisse être une altération du saxon, sans doute*Gatehēm « maison de la barrière », si l'on reconstitue un étymon plausible[Note 5], en partant du fait historique que Caen aurait été un lieu de péage. Or, il s'agit d'un point de vue qui ne relève pas de l'analyse toponymique.
Seules les attestations anciennes permettent d'étudier un toponyme et d'organiser uncorpus cohérent, c'est-à-dire conforme à l'évolution phonétique connue deslangues d'oïl, à savoir pour Caen :Cadomo >Cadon pour *Cadom (chute de la voyelle finale-o) >Cathum pour*Cathom (lénition [d] en [ð] à l'intervocalique) >Cathem >Cahem (amuïssement de [ð] et passage de [o] à [ə]). Cette évolution est comparable à celle de Rouen, mentionné à une époque ancienne commeRatomagos,Rotomagus, puisRodomo >Rothom >Rothem >Rohem. D'autresRuan,Rouans, etc. offrent des formes comparables ou encoreCondom issu deCondatomagus avec traitement occitan des consonnes [d] [t].
Un élément-magus est identifié avec certitude dans les exemples précédents, il représente leceltique (gaulois)magos >magus « champ, marché » (cf. vieil irlandaismag « plaine »). Il est vraisemblable qu'on le retrouve aussi dans Caen étant donné la similarité des formes postérieures de Caen et de ces exemples. En revanche, le premier élément de Caen est radicalement différent. Il s'explique probablement aussi par le gaulois. La plupart des toponymistes proposentcatu- « bataille, combat »[59],[60],[61] attesté, entre autres, dans le nom du peuple gaulois desCaturiges. Le vieux celtiquecatu- a évolué en celtique insulaire comme en ancien français (lénition de [t] en [d]), d'où le galloiscad « combat, troupe », le bretonkad, l'irlandaiscath « combat »[61] etcad- enancien français, d'où les formesCadon,Cadomo.
La signification globale du toponymeCatumagos est donc « champ de combat », c'est-à-dire peut-être « terrain d'exercice au combat », ou « champ de bataille ».
AuXe siècle, un nouvel essor urbain accompagne le grand redémarrage duduché de Normandie. Les paroisses Saint-Étienne, Saint-Sauveur, Saint-Georges, Saint-Gilles[65] et probablement Saint-Michel-de-Vaucelles sont fondées à cette époque. Le bourg de Caen (« burgus Cadomus ») est attesté depuis le règne du ducRichard II (996-1026)[66]. Une ville, constituée de plusieurs noyaux, commence à se structurer sur l'axe reliant Saint-Pierre à Saint-Martin en passant par Saint-Sauveur. Au début duXIe siècle, le premier texte se référant à Caen, lacharte de l'abbaye de Fécamp, la décrit ainsi« la ville qui s'appelle Cathim, sur la rivière Orne, de part et d'autre, avec ses églises, ses vignes, ses prés, ses moulins, avec le marché, le tonlieu et le port, et toutes ses dépendances ».
Ce mouvement urbain est confirmé et accru auXIe siècle par la politique deGuillaume et de son épouseMathilde de Flandre. En 1047, après sa victoire à labataille de Val-ès-Dunes, le duc de Normandie organise leconcile de laTrêve de Dieu sur la rive droite de l'Orne vers Vaucelles[67] et fait construire en 1061 lachapelle Sainte-Paix, alors sur le territoire deMondeville, pour recueillir des reliques de saints amenées pour cette occasion. Le couple ducal fonde également deux grandes abbayes à l'est et à l'ouest du tissu urbain existant dans lesquelles ils se feront inhumer, en 1083 dans l'abbaye aux Dames pour Mathilde de Flandre et, en 1087 dans l'abbaye aux Hommes pour Guillaume le Conquérant. Surtout, il fait édifier vers 1058/1060 une vasteforteresse, qui n'est encore qu'un vaste camp clos de murs, entre ses deux abbayes, au sommet de l'éperon calcaire dominant la vallée de l'Orne, dans lequel le duc et sa cour résideront régulièrement, et dote le bourg en plein développement d'uneenceinte urbaine englobant le noyau central de l'agglomération naissante entre Saint-Étienne-le-Vieux et Saint-Pierre (Bourg-le-Duc)[68].
D'un grosbourg de constitution anarchique, Caen devient uneville majeure et la seconde capitale de laNormandie, au détriment deBayeux, pourtant ville épiscopale, qui voit sa prééminence rapidement remise en cause. Le choix de Guillaume est guidé par sa volonté d'une capitale positionnée au centre du duché, et surtout il vise à imposer son pouvoir dans cette partie de la Normandie, terres indociles dont étaient issus les conjurés de 1046. Ainsi, c'est dans la cité développée par leur père queGuillaume le Roux, roi d'Angleterre, et son frère aîné,Robert Courteheuse, duc de Normandie, signent en 1091 letraité de Caen censé régler les querelles de succession. La ville poursuit son développement sous Robert Courteheuse qui fait creuser un canal entre l'Orne et l'Odon formant ainsi l'île Saint-Jean ; ce bras d'eau, appelé canal Robert, a pour effet d'assainir ce terrain marécageux, d'offrir une protection face aux agressions extérieures et d'ouvrir unbief permettant l'érection de moulins.
En 1106, alors que le duché de Robert Courteheuse est envahi par son frère,Henri Beauclerc, qui s'est emparé, en 1100, du royaume d'Angleterre, la ville tombe entre les mains de ce dernier[69]. Henri fait aménager le château en construisant undonjon et une nouvellesalle d'apparat (actuelle salle de l'Échiquier). Selon le chroniqueurRobert de Torigni, c'est en 1123, que Henri Beauclerc« fait édifier un grand donjon dans le château de Caen, et surélever l'enceinte que son père y avait fait construire ». C'est lui également qui établit l'Échiquier de Normandie alors que sa chambre des comptes siégeait dans un bâtiment, aujourd'hui disparu, rue Saint-Jean, et sa chambre de justice dans la grande salleromane, et fait clore de canaux et de murs le nouveau faubourg de la ville, l'île Saint-Jean[68].
Dans le cadre de lareconquête du duché de Normandie par le roiPhilippe Auguste, Caen tombe le, avantRouen. C'est à Caen que les troupes bretonnes de Guy de Thouars, allié du roi capétien et responsable de la conquête dans l'ouest de la province, font leur liaison avec le roi, avant de retourner soumettre leCotentin[70]. Le roi de France maintient les droits municipaux et remanie profondément les défenses du château, avec notamment la construction de lachemise dudonjon.
Édouard III d'Angleterre lors desa chevauchée qu'il mènera à travers laNormandie, leVexin, leBeauvaisis, leVimeu, lePonthieu, leBoulonnais et leCalaisis, après avoir débarqué le àSaint-Vaast-la-Hougue dans la baie de Morsalines, est le aux portes de la ville dont les fortifications sont médiocres et, comble de malchance, les eaux de l'Orne et de l'Odon sont si basses qu'elles peuvent être franchies à gué. Lecapitaine de la place Robert de Warignies s'enferme dans lacitadelle alors queRaoul de Brienne,connétable de France, avec seschevaliers se rendent aucomte de Kent,Thomas de Hollande[71]. La ville estpillée et brûlée pendant trois jours[Note 6]. Pressé de gagner laPicardie Édouard III n'assiège pas le château, et peu après son départ la garnison française reprend la ville[71]. Dans les années qui suivirent, tirant la leçon, la ville et ses deux abbayes s'enferment dans de solidesremparts. Ils permettront de détourner les chevauchées d'Henri de Lancastre et deCharles le Mauvais, malgré quelques faiblesse dont la division en trois bourgs : Bourg-le-Roi, bien fortifié, l'île Saint-Jean, médiocrement, et l'Île-aux-Prés (place de la République) pas du tout et la présence aux deux extrémités du bourg des deux abbayes qui peuvent servir de retranchement dans le cas où elles seraient prises. En 1370, on installe une plate-forme maçonnée à la place de la charpente d'origine[63]. C'est de Caen queBertrand du Guesclin, connétable de France, qui a fait de la ville son quartier général, part, en 1373, reconquérir le pays,Normandie,Guyenne,Saintonge etPoitou. Sastatue, parArthur Le Duc, orne la place Saint-Martin[73].
À ce conflit s'ajoute l'arrivée de lapeste noire qui atteint Caen en et y sévit durement en novembre[74].
Durant l'été 1417, la ville après avoir été isolée, est de nouveauassiégée et oppose pendant dix-sept jours une résistance héroïque face àHenri V[75] qui a débarqué le à l'embouchure de laTouques avec une armée forte de 10 000 hommes[76], alors que Caen dispose seulement d'une centaine d'arbalétriers à cheval, vingt-deuxdizainiers et leur demi-millier de fantassins, la milice bourgeoise et la garnison du château aux ordres du sire de Montenay comprenant centhommes d'armes et un corps d'archergénois[73].
L'envahisseur anglais massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d'une très vive résistance à l'occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d'exécutions de résistants entre 1418 et 1450.
La fondation, en 1432, de l'université de Caen fait partie des mesures deJean de Lancastre, duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l'année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Après labataille de Formigny,Dunois avec une partie de l'armée française met lesiège devant la ville le.Charles VII vient en personne à l'abbaye d'Ardenne commander les opérations. Le, le duc de Somerset,Edmond Beaufort,capitaine du château, et Richard Harrington, grand bailli de Caen, remettent la forteresse à Dunois avec la somme de 300 000 écus d'or, pour les frais de siège et embarquent àOuistreham[77].
Après avoir réuni, à Tours, les représentants des villes marchandes du royaume le,Louis XI autorise, en novembre, un établissement des foires à Caen, par ses lettres patentes[78]. L'objectif étant de favoriser la croissance du commerce en Normandie et de ralentir la fuite de devises, liée notamment à la puissance des foires deBruges et d'Anvers.
Lesprotestants, prennent le contrôle de la ville en, leuriconoclasme s'en prend, entre autres, au tombeau deGuillaume le Conquérant et de lareine Mathilde. Le service catholique est suspendu.Gabriel Ier de Montgommery, chef des huguenots de Normandie, après s'être enfui deRouen et avoir rassemblé des nouvelle troupes auHavre s'empare de la ville. Arrivé à Caen en, le chef du partihuguenot, l'amiral de Coligny, ordonne, avant son départ le, la démolition, « afin d'avoir le profit qui se tireroit des plombs ont elle étoit couverte », de l'abbaye aux Hommes dont le chartrier est brûlé. En 1584, la peste fait 10 000 victimes à Caen. LeParlement de Normandie et laCour des aides et laChambre des Comptes sont déplacés à Caen de à à la suite du soulèvement deRouen contre le roi ; les parlementaires fidèles au roi se rendant à Caen[79].
Pour préserver l'orthodoxie catholique et stimuler la foi, les ordres de laContre-Réforme, soutenus par les autorités royales, multiplient les fondations d'églises, de couvents et de monastères destinés à accueillir les formes rajeunies de la piété. De nombreuses congrégations s'installent donc à Caen : Jésuites, Carmélites, Ursulines, Visitation.Jean Eudes fonde à Caen lacongrégation de Jésus et Marie (Eudistes) et l'ordre de Notre-Dame de Charité. Larévocation de l'édit de Nantes s'accompagnent de nombreuses persécutions : destruction dutemple, internement aux Nouveaux et Nouvelles Catholiques… Ces représailles forcèrent de nombreux Caennais protestants refusant d'abjurer, riches marchands et industriels pour la plupart, à l'exil. L'émigration atteignit les proportions d'un véritable dépeuplement et le commerce de la province en fut ruiné[Note 7]. Un rapport de l'intendant Foucauld adressé au ministre Pontchartrain qui voulait établir une juridiction consulaire à Caen, affirme l'impossibilité de recruter un semblable tribunal en cette ville : « La plupart des marchands de Caen, étant « religionnaires », ont quitté le royaume ; ceux qui y sont restés sont passés à Paris ou à Rouen, et le commerce est à présent « peu de chose à Caen. » L'absolutisme louis-quatorzien mit également fin aux franchises municipales dont jouissait Caen en supprimant les élections municipales et en transformant les offices d'échevin des nobles, des bourgeois et des marchands en charges vénales.
Caen vit, en 1713, 1715 et 1725, des émeutes liées à la cherté du pain.
Le, se produit un des plus violents séismes qu'ait connu la Normandie. L'intensité à l'épicentre situé dans la région de Caen est estimé à VII sur l'échelle MSK. Toutes les maisons de la ville ont été agitées, de nombreux dégâts sont signalés[81].
À laRévolution, le procureur-syndic Georges Bayeux et le commandant de la place Henri de Belzunce furent massacrés par la foule. En 1793, la section caennaise desJacobins de Caen rompit ses attaches avec ceux deParis. Nombre deGirondins cherchant refuge à Caen lors de leur chute, celle-ci devint le centre desinsurrections fédéralistes auxquelles se joignit la société caennaise desCarabots. C'est le faible recrutement des armées fédéralistes qui incitaCharlotte Corday à quitter Caen le pour aller assassinerMarat à Paris.
Le, l'armée de laConvention entre à Caen, signant la fin de l'insurrectionfédéraliste.
Le,des émeutes débutent à la halle aux grains et au moulin Montaigu. Les émeutiers protestent contre la disette qui sévit depuis 1811, à la suite des mauvaises récoltes. Napoléon était passé à Caen en 1811 et avait appris que du fait dublocus continental les nombreuses ouvrières de la bonneterie et de la dentellerie s'étaient appauvries, tandis que le prix du blé avait monté. Le préfetMéchin et le maireLentaigne de Logivière sont pris à partie. L'ordre est rétabli le soir même. Plusieurs personnes sont arrêtées dans les jours suivants. Le, 4 000 soldats arrivent en renfort dans la ville. Le,61 personnes sont jugées, quatre hommes et quatre femmes sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le. Les autres personnes sont condamnées à des travaux forcés ou à de la prison. Michelle Zancarini-Fournel souligne que dans les mois suivants, la situation empire (« Nombre de malheureux ne vivent que d'herbe et de son »), jusqu'à la récolte de l'été 1812[82], et ajoute que les condamnations furent annulées par leduc de Berry en 1814, après l'abdication deNapoléon Ier.
La croissance démographique s'amenuise. On recense 36 231 habitants en 1806, 41 394 habitants en 1856 et 45 380 habitants en 1906[84]. Régulièrement, l'évolution est même légèrement négative :
Caen perd environ 68 % de son volume bâti durant laSeconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors dudébarquement en Normandie le (Jour J). Les bombardements anglo-américains du au font près de 2 000 victimes parmi les habitants de la ville[85]. Elle est libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupesSS. Quelques-uns de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.
La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles depierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui confère une certaine unité architecturale à plusieurs parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel. La ville, profondément meurtrie par la guerre, a été décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1948.
En réparation des dommages de guerre, et comme lemonastère des Bénédictines avait été en grande partie détruit en 1944 pendant labataille de Caen, il a été confié à l'architecte Jean Zunz de le reconstruire àla Folie-Couvrechef, qui est maintenant intégrée à l'agglomération. Il a confié la verrière dela Création du Monde à l'artisteSergio de Castro en 1956. La réalisation durera trois ans[86].
En 1963 est inauguréle parc des expositions, symbolisant ainsi la fin de la reconstruction de Caen. En 1968 Caen est touchée de plein fouet par trois événements : les grèves ouvrières et la nuit d'émeute du 26 et : les mois de mai et juin dans le cadre des événements demai 68 et enfin l'affaire du Théâtre-Maison de la Culture (TMC) au mois de décembre. Cette année, la métropole normande est au cœur de lacontestation très actives dans le domaine de l'art.
La ville est partagée entre la1re circonscription et la2e circonscription duCalvados, couramment appelées « circonscription de Caen-Ouest » pour la première et « circonscription de Caen-Est » pour la seconde.
Caen était historiquement divisée en neufcantons dont elle était le chef-lieu, mais donnait son nom à dix cantons[90],[91] :
le1er canton, formé d'une partie de Caen et de la commune deBretteville-sur-Odon (16 265 habitants en 2009, dont 12 106 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le6e canton (aussi appelé Caen-Hérouville), formé d'une partie de Caen et d'une partie d'Hérouville-Saint-Clair (14 590 habitants en 2009, dont 9 866 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le7e canton, formé d'une partie de Caen et de la commune deMondeville (14 564 habitants en 2009, dont 4 334 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le8e canton, formé d'une partie de Caen et des communes deFleury-sur-Orne etLouvigny (18 851 habitants en 2009, dont 12 281 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le9e canton, formé d'une partie de Caen (14 425 habitants en 2009) ;
le10e canton, formé d'une partie de Caen et des communes deCormelles-le-Royal etIfs (22 807 habitants en 2009, dont 7 671 habitants sur la seule commune de Caen).
En 1990, l'agglomération de Caen s'est organisée en district, transformé en 2002 en unecommunauté d'agglomération (Grand Caen, renomméeCaen la Mer en 2004), regroupant depuis 2013 trente-cinq communes et 241 741 habitants[Note 8].
Si l'agglomération est plutôt ancrée à gauche, Caen est traditionnellement une ville centriste. « À droite depuisGuillaume le Conquérant » selon le mot deLouis Mexandeau, l'électorat caennais met au pouvoir une coalition républicaine au lendemain de laPremière Guerre mondiale, réunissant sous la direction d'Armand Marie, les anciens adversaires que sont le républicain de gauche René Perrotte, et le nationaliste de droite Jules Séjourné. Dès lors, Caen n'est plus dirigé que par des maires classés à droite de l'échiquier politique[93]. Selon le journaliste Gilbert Rochu, pour les Caennais,« l'élu doit être un notable, pas un leader »[94].
Après les mandats de l'indépendantYves Guillou et du républicain-populaireJean-Marie Louvel, l'affrontement droite/gauche s'est personnalisé pendant trente ans dans le duel permanent entre le mairegiscardienJean-Marie Girault et lemitterrandienLouis Mexandeau, ministre des PTT. Lors des élections nationales, la ville privilégie le candidat socialiste (second tour de 1981 :François Mitterrand 52,59 % ; second tour de 1988 :François Mitterrand : 55,48 % ; second tour de 1995 :Lionel Jospin, 50,53 %)[95], alors qu'aux municipales, Louis Mexandeau, handicapé par une gauche calvadosienne couramment divisée, ne parvient jamais à battreJean-Marie Girault. L'héritage de ce dernier est disputé en 2001, entre laRPRBrigitte Le Brethon et l'UDF Luc Duncombe, la première menant finalement la liste de droite et étant élue sur le bilan de l'administration Girault. Mais cette opposition jamais éteinte amène les deux protagonistes à se présenter en 2008, au bénéfice du président de région socialistePhilippe Duron, qui emporte la mairie après avoir été élu député en 2007[96].
Lors des élections municipales de 2020, la liste menée parJoël Bruneau obtient 50.79 % des suffrages au premier tour ()[99]. Joël Bruneau est réélu maire de Caen lors du conseil municipal du, le délai étant dû à la pandémie de COVID 19[100].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[138],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 108 398 habitants[Note 10], en évolution de +2,84 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Caen est aussi la première ville duCalvados, son aire d'attraction concentre 67,6 % de la populationdépartementale[Note 13].
Les recensements menés par l'Insee montrent également que la population caennaise compte 56 191 ménages et 61 319 logements au[139]. La part des hommes représente 45 % de la population caennaise, celle des femmes 55 %[139]. En ce qui concerne l'état matrimonial des Caennais, l'étude indique que 51 % de la population est célibataire, 33 % marié(e), 8 % divorcé(e) et 8 % veuf ou veuve. Le nombre moyen de personnes par ménage est de 1,8[139].
Par ailleurs, 15 980 Caennais vivent dans unquartier prioritaire en 2018, ce qui ramène une proportion de 15 %[140].
Aujourd'hui, la plupart des communes de la communauté urbaineCaen la Mer, ainsi que celles de l'aire d'attraction et même celles duPays de Caen connaissent une poussée démographique remarquable[139]. Le logement moins cher, le cadre de vie et la campagne calme et paisible se conjuguent aux avantages d'une ville que peut présenter celle de Caen et qui restent très accessibles grâce aux infrastructures dont elle dispose. Toutefois la ville de Caen elle-même, après avoir continuellement perdu des habitants d'année en année depuis 1999, a récemment renoué avec une croissance démographique de plus en plus soutenue[143],[144].
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 45,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 23,1 % la même année, alors qu'il est de 28,9 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 50 754 hommes pour 57 446 femmes, soit un taux de 53,09 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,91 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[145]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,3
6,0
75-89 ans
10,0
12,1
60-74 ans
14,5
14,5
45-59 ans
14,8
18,9
30-44 ans
15,3
34,2
15-29 ans
31,6
13,4
0-14 ans
11,5
Pyramide des âges du département duCalvados en 2021 en pourcentage[146]
Caen se situe aujourd'hui dans lediocèse de Bayeux et Lisieux, compris dans laprovince ecclésiastique de Normandie. Caen ne fut jamais siège d'évêché mais faisait partie de l'ancien diocèse de Bayeux. Elle concentre toutefois de facto l'essentiel des services du diocèse, Bayeux ayant surtout gardé le rôle symbolique de résidence de l'évêque ensa cathédrale, ce qui fait d'elle officiellement le siège du diocèse.
Le doyenné de l'agglomération caennaise[147] comprenait 8 paroisses, dont certaines desservaient un quartier de Caen ou comprenaient une église située sur le territoire de la ville de Caen. Depuis le, les nouvelles paroisses, qui ont été redéfinies et renommées, relèvent dudoyenné de la Plaine de Caen[148].
À cela s'ajoutent leschapelles descouvents etmonastères de la ville, dont celle de l'Oasis où est célébrée lamesse, le dimanche, sous la forme extraordinaire.
Le culteanglican est célébré dans la Chapelle de la Miséricorde, ancienne chapelle des Cordeliers, puis des Bénédictines. Les anglicans disposent également d'une aumônerie auno 39 de la rue du Chemin-Vert.
Leculte évangélique est célébré dans plusieurs églises disséminées dans la ville. Enfin, il existe uneéglise adventiste du septième jour dans le bas de Venoix. Une église évangélique baptiste célébrant deux cultes le dimanche se trouve dans la rue Jean-Mermoz dans la partie sud de la ville.
Comme pour l'ensemble desterritoires urbains métropolitains[149], la ville de Caen connaît une certaine présence de la communauté musulmane, conséquence de l'immigration ayant suivi la Seconde Guerre mondiale. Ils disposent de trois salles de prière à laGuérinière. La première mosquée de Caen intra-muros a ouvert en 2019 dans le quartier de laGuérinière[150],[151]. Une mosquée est également ouverte, depuis 2011, àHérouville-Saint-Clair, dans la banlieue caennaise, et est à ce jour la plus grande duCalvados[152].
Lacommunauté juive est implantée depuis le Moyen Âge à Caen dans le quartier Saint-Julien. La rue aux Juifs témoigne encore aujourd'hui de cette longue histoire. En 1966, les fonds levés par les donateurs locaux et par l'American Jewish Joint Distribution Committee permettent de construire une nouvellesynagogue au 46 de l'avenue de la Libération nouvellement percée sur les ruines du quartier du Vaugueux. Aujourd'hui, la communauté est composée d'environ150 familles[153].
Caen est parfois considérée comme la ville de la culture en Normandie. C'est en effet l'une des agglomérations françaises qui concentre le plus d'équipements culturels rapporté au nombre d'habitants[154] (plusieurs salles de théâtre, deuxsalles de cinéma d'art et d'essai, trois salles de musiques actuelles, unzénith, unconservatoire de région, unmusée des Beaux-Arts, la seulebibliothèque à vocation régionale de Normandie…). La ville de Caen souhaite par ailleurs constituer un pôle culturel d'intérêt régional à l'ouest du centre-ville[155] :
Lethéâtre de Caen, inauguré en 1838, a été détruit en 1944. Un nouveau bâtiment a été reconstruit pratiquement au même emplacement.Les Arts Florissants y furent en résidence jusqu'en 2015. Une académie, leJardin des Voix, y avait été mise en place parWilliam Christie ; elle a pour but de former et d'offrir une exposition au public à des jeunes chanteurs et chanteuses baroques. Aujourd'hui le théâtre accueille en résidence le jeune ensemble Correspondances, et possède le label Scène d'Art lyrique.
LaComédie de Caen,centre dramatique national de Normandie, regroupe trois lieux : le théâtre d'Hérouville, le théâtre rue des Cordes à Caen et la Halle aux Granges également à Caen.
L'Orchestre de Caen, composé principalement des professeurs du conservatoire a donné son premier concert le. Formant un seul établissement avec leconservatoire à rayonnement régional de Caen, il organise chaque année une cinquantaine de concerts incluant les festivals Aspects des Musiques d'Aujourd'hui et le Festival International d'Orgue de Caen. Il mène des actions dynamiques et originales en direction des publics empêchés : les Mini-concerts et un cycle de découverte de l'Orchestre destiné aux enfants des écoles élémentaires. Nicolas Simon est depuis le chef principal de l'orchestre, succédant àVahan Mardirossian qui occupait ce rôle depuis 2010[157].
La ville dispose aussi de plusieurs théâtres occupés par des compagnies indépendantes, la cité/théâtre (Actea compagnie dans la cité, direction artistique Olivier Lopez), le Panta Théâtre (direction Guy Delamotte et Véro Dahuron) et le théâtre Foz (direction Rowland Buys et Monique Calzas).
Caen accueille chaque année, depuis 1998, les Rencontres des cultures électroniquesNördik Impakt. La soirée de clôture du festival est réputée pour être l'une des plus grandesrave parties organisées en France.
Le Cargö, bâtiment accueillant deux salles de concert et des studios d'enregistrement, est ouvert depuis le. Cette structure fait partie du réseau des salles desmusiques actuelles et répond à un besoin culturel qui ne trouvait pas de cadre auparavant. Ainsi, de nombreux artistes et groupes de la région peuvent y enregistrer leur production pour un budget accessible, ou se produire sur une scène de taille moyenne, ce qu'ils ne pourraient faire dans le cadre duZénith de Caen, par exemple.
L'Omnia, première salle de cinéma caennaise, ouvre en 1909, sur le boulevard Albert-Sorel. Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, huit cinémas attirent le public cinéphile. Parmi eux, on compte leMajestic, rebaptiséPathé-Lumière, qui a déménagé dans le nouveau quartier desRives de l'Orne en 2013 et dispose ensuite de dix salles. Autre cinéma actuel de Caen, leLux, ouvert en 1966 et labellisé « art et essai », dispose de trois salles. En périphérie, l'UGC Ciné Cité deMondeville dispose de douze salles. Enfin,Le Café des images, spécialisé dans le cinéma d'auteur, également labellisé « art et essai » est installé àHérouville-Saint-Clair. Un projet de multiplexe àVerson a été rejeté par la Commission nationale de l'aménagement commercial en[158].
Les vingt-six salles de l'agglomération sont équipées de projecteurs numériques, lePathé-Lumière ayant équipé ses quatre dernières salles au premier trimestre 2012[158],[159].
En 2010, les cinémas de l'agglomération de Caen ont vendu 1 663 000 entrées[158].
En 1986, la ville de Caen a créé uneartothèque ; installée initialement dans l'hôtel d'Escoville, elle a déménagé en 2013 dans le palais ducal restauré. Cette institution permet à des particuliers, des entreprises ou des collectivités publiques d'emprunter des œuvres d'art contemporaines régionales, nationales et internationales, de la fin des années 1950 jusqu'à nos jours. L'artothèque de Caen organise également des expositions.
La résidence-atelier d'Yvonne Guégan, au22, rue Géo-Lefèvre, peut être visitée[160].
La MJC de la Prairie à Caen.
Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) : MJC Caen Guérinière, M.J.C. La Prairie Maison des Jeunes et de la Culture, M.J.CChemin Vert, Maison des Jeunes et de la Culture, Association MJC Venoix et le Centre d'Animation du Calvaire Saint Pierre assure aux enfants et adolescents d'y trouver un cinéma, des spectacles, une bibliothèque, des journaux, des revues, des livres, de s'épanouir, lier jeunesse et culture dans une perspective d'éducation populaire.
Tous les mois de novembre depuis 1999, la ville de Caen accueille le festivalNördik Impakt. Il s'agit d'un festival de musiques électroniques, au sens large du terme (techno, minimal, électro, deep-house, drum'n'bass…). Le festival tend à se développer en synergie avec la ville de Caen, notamment à l'aide des soirées Nordik'Appart ou d'artistes de la scène locale.
Depuis 1982, le festival de musique contemporaine, Aspects des Musiques d'Aujourd'hui, initié par Jean-Pierre Dautel (directeur du conservatoire et de l'orchestre de Caen de 1951 à 1986), accueille les principaux compositeurs actuels. Il a lieu chaque année en mars et est organisé dans le cadre de la saison de l'Orchestre de Caen au sein des locaux duconservatoire de Caen.
Depuis 2000, le Festival International d'Orgue de Caen, initié parStéphane Béchy (directeur du conservatoire et de l'orchestre de Caen de 1999 à 2016) est organisé chaque année en juin et permet d'entendre le riche patrimoine d'orgues de la Ville.
Le prix littéraire de la Ville de Caen, créé en 1975[161], récompense chaque année le meilleur ouvrage de fiction écrit par un écrivain bas-normand ou dont l'action se situe dans le Calvados, la Manche ou l'Orne[162].
Le Prix Littéraire des Lycéens de la Ville de Caen, conçu comme un prolongement du Prix littéraire de la Ville, a eu pour premier lauréat en 1998Alain Genestar[163].
L'École de Caen remet chaque année, depuis 2002, un prix unique en son genre, qui récompense le travail d'un auteur et d'un illustrateur, sans distinction de catégorie.
Fondée en 1790 à partir de la bibliothèque de l'Université ouverte auXVe siècle, laBibliothèque de Caen, classée en 1897, a été détruite en, perdant alors une grande partie de ses 150 000 ouvrages. Reconstruite en 1968-1971 près de l'hôtel de ville, elle abrite le plus gros fonds de Basse-Normandie, et dispose de sept bibliothèques de quartier et d'unbibliobus. En 2017, elle déménage sur la presqu'île portuaire en prenant le nom de Bibliothèque Alexis-de-Tocqueville. Elle est aujourd'hui gérée par la communauté urbaineCaen la Mer et a participé au projet de numérisationNormannia jusqu'à 'intégration de ce dernier au système information nationalGallica le[165].
Depuis 1850, laBiscuiterie Jeannette, plus ancienne biscuiterie de Normandie, produit des madeleines vendues sur le marché national sous ce nom avec comme logo une fermière portant un pot-au-lait sur l'épaule[166].
Caen abrite quatre restaurants étoilés par leGuide Michelin,Incognito, promu dans l'édition 2009,Ivan Vautier (Le Pressoir),A Contre-Sens, promu dans l'édition 2012, etL'Initial, promu dans l'édition 2016.
L'Embuscade,cocktail à base decalvados, de crème (ou sirop) de cassis, de vin blanc et de bière, est originaire de Caen. Son nom évoque l'aspect sournois du cocktail.
Caen est le siège de l'académie de Caen et de la région académique de Normandie, circonscription éducative dirigée par unrecteur, Denis Rolland[167] qui administre le réseau éducatif deBasse-Normandie et deSaint-Pierre-et-Miquelon depuis 2016, ainsi que l'académie de Rouen depuis 2017. L'unique université de l'académie est l'université de Caen-Normandie, toutefois son implantation ne se limite pas à la ville de Caen mais se généralise à l'ensemble de l'ancienne Basse-Normandie, ayant des antennes dans cinq autres villes (voir section suivante)[168].
L'école des Beaux-Arts de Caen a été fondée en 1795. L'ensemble des ateliers étaient disséminés sur quatre sites différents jusqu'en 2009, année où ils ont été réunis dans un nouvel ensemble construit sur la Presqu'île portuaire. L'établissement a alors changé de nom pour devenir l'école supérieure d'arts et médias de Caen-Cherbourg (ESAM).
La ville est le siège de la ComuENormandie-Université qui regroupe plusieurs établissements d'enseignement supérieur de l'ensemble de la Normandie, et notamment les trois universités de Caen, Rouen et Le Havre.
Les grandes écoles sont aussi présentes à Caen avec :
L'association interprofessionnelle de formation continue du Calvados (AIFCC), organisme de formation des chambres de commerce et d'industrie du Calvados, abrite plusieurs instituts à Caen :
Caen dispose de35 établissements publics d'enseignement primaire, auxquels il faut ajouter les 10 autres privés. Sur les35 établissements publics, 28 sont à la foisécole maternelle etélémentaire, 5 sont exclusivement des écoles maternelles et 2 sont exclusivement des écoles élémentaires ; le nombre d'écoles primaires à Caen s'élève ainsi à 63 :33 écoles maternelles et30 écoles élémentaires[175].
On dénombre à Caen sept infrastructures hospitalières (quatre publiques et trois privées), dont l'utilité ne se limite pas à la seule agglomération de Caen mais clairement à l'ensemble de la région ex-Basse-Normandie. Pôle d'excellence : lacardiologie; discipline peu représentée : lagynécologie.
Lecentre hospitalier régional universitaire (CHRU de Caen) dispose de la plus grande capacité, avec 1 582 lits[176]. Il emploie 5 948 salariés, dont 767 en personnel médical. Le CHRU de Caen est composé de quatre établissements situés au nord, à l'est et au sud de la ville :
Connu sous le nom de centre François-Baclesse, leCentre régional de lutte contre le cancer deBasse-Normandie est, comme tous les vingt autres centres régionaux de ce type en France, un établissement privé à but non lucratif et de caractère hospitalo-universitaire participant au service public hospitalier. Le centre François-Baclesse se situe donc sur le plateau de Côte de Nacre, et jouxte le CHU (Hôpital Côte de Nacre)[177].
Ses missions sont le dépistage, l'examen, l'hospitalisation et le traitement des maladies, la surveillance prolongée des résultats thérapeutiques, la recherche sur l'étiologie, laprophylaxie et la thérapeutique du cancer, et les soins palliatifs, ce pour tous les Bas-Normands et laBasse-Normandie[178]. Un grand centre deprotonthérapie, destiné aux patients atteints de cancer, s'implantera dès 2018, ce qui fera de Caen une des places fortes de traitement du cancer.
la polyclinique du Parc sur la rive droite de l'Orne possède une capacité de 152 lits : dont 70 lits en chirurgie, 44 en maternité, 8 postes de chirurgie ambulatoire, 4 postes de chimiothérapie ambulatoire, 10 lits de médecine et enfin 10 lits de convalescence (service de soins de suite)[179] ;
La première société sportive de la ville apparaît en 1882 avec lasociété de gymnastique, de tir, de préparation militaire de Caen[181]. Les premiers clubs sont tous omnisports. Les étudiants et lycéens fondent à leur tour des sociétés sportives : l'Union sportive des Étudiants (fondée en 1892), l'Union Athlétique du lycée Malherbe (fondée en 1895] et enfin la normalienne (fondée en 1896)[182]. Une seconde société de gymnastique est créée en 1887 : « la jeunesse caennaise » mais cette dernière cesse ses activités en 1896. Il faut attendre 1899 pour qu'une autre société privée se crée : leClub sportif caennais en 1899. Puis en 1902, un vicaire de la paroisse saint-Sauveur fonde l'Avant-Garde caennaise s'inscrivant dans lepatronage. À l'opposé, la jeunesse laïque caennaise est créée en 1906[183]. En 1886, le vélo-club caennais est fondé pour la pratique ducyclisme[184].
La pratique du football est attestée à Caen dès 1892 par les lycéens du lycée Malherbe et les étudiants de l'université[185]. Un premier club ne regroupant pas des scolaires est créé en 1899 sous le nom deClub Sportif caennais.
Fondé en 1913, le club adopte lestatut professionnel une première fois entre 1934 et 1938 puis de nouveau en 1985. Depuis 1993, le club évolue austade Michel-d'Ornano. En 1996, le club est champion de France deDivision 2 et obtient un second titre en 2010. En 2004-2005, Caen est élu meilleur public deLigue 1 par laLigue de football professionnel, signe de la popularité du club dans la région.
En 2025, après le rachat en 2024 du club par la famille du joueur Kylian Mbappé, le SMC fait la pire saison jamais réalisée par un club de football au 2ème niveau professionnel en France. Le SMCaen est alors rétrogradé en championnat National pour la saison 2025-2026.
L'ASPTT Caen est une autre équipe évoluant enligue de Basse-Normandie tout comme deux équipes de La Maladrerie Omni Sports et deux équipes de l'Avant Garde caennaise, ces deux clubs ayant chacun deux autres équipes engagées endivisions de district[186].
Les autres clubs de la ville évoluent endivisions de district avec une ou deux équipes : l'Association sports et loisirs duChemin Vert, le Football club Sud-Ouest de Caen, La Butte Caen et l'Union sportive Guérinière[187].
La pratique de l'athlétisme existe dès la fin duXIXe siècle notamment au sein du l'Union athlétique indépendante de Caen à partir de 1893[188] et du club omnisports duClub Sportif caennais à partir de 1899. On court déjà autour de laPrairie. Entre 1912 et 1924, l'athlétisme est pratiqué austade de Venoix par la section athlétisme du Stade Malherbe caennais. Puis l'activité se déplace austade Hélitas au milieu des années 1920. La section athlétisme du SMC devient indépendante en 1988 et prend le nom de Stade Malherbe Athlétic caennais. Puis en 2000, le Caen Athletic Club est créé, reprenant le sigle d'un club sportif ayant existé au début du siècle. Des sportifs évoluent au niveau national et régional licenciés dans ce club en pleine expansion. Les athlètes participent tous les ans à de nombreuses compétitions, été comme hiver, cross en salle, et aux inter-clubs.
Caen dispose également d'une équipe dehockey sur glace évoluant enLigue Magnus depuis la saison 2010 2011, lesDrakkars, qui avait auparavant accédé à laLigue Magnus de 2005 à 2008, et antérieurement de 1998 à 2001 (l'équipe était alors nommée lesLéopards).
Le rugby caennais est également représenté à haut niveau par l'Ovalie caennaise, le club féminin derugby à XV qui totalise trois titres dechampionnes de France (sous le nom deCaen Rugby Club) et quatre de vice-championnes en sept ans (de 1999 à 2005). Le club joue encore les tout premiers rôles en championnat et fournit nombre d'internationales à l'équipe de France.
Le Caen Basket Club, aujourd'huiCaen Basket Calvados, a connu des heures de gloire à la fin des années 1970, où il termina notamment deuxième deNationale 1A en1977 et1979. En 2011-2012, le club évolue enNationale 2, soit la quatrième division. Depuis, sous l'impulsion d'Hervé Coudray, le club a réussi deux promotionset évolue désormais[Quand ?] en [Championnat de France de basket-ball de Nationale 1], troisième division nationale[189]. En 2024, le club est à nouveau promu, cette fois-ci en Pro B où il a donc évolué pour la saison 2024-2025 en se maintenant à ce niveau pour la saison 2025-2026.
La première société vélocipédique est fondée en 1886 sous le nom de « Vélo-club caennais »[184]. Des courses sur piste sont organisées en 1895 sur un vélodrome sur le cours Montalivet[190]. La même année, le Vélo-club organise une course avec une dizaine de participants entre Caen etParis aller-retour en quatre jours[184]. Un second club de cyclisme est créé en avec l'« Union Vélocipédique Caennaise » qui dure quelques années avant de disparaître[Note 14]. L'Étoile Sportive caennaise est créée en 1906[191]. À partir de 1924, la ville dispose d'un véritablevélodrome.Caen a été32 fois ville-étape duTour de France :
Le plus grand club de la ville est leCaen TTC, créé en 1991. L'équipe masculine a effectué une ascension fulgurante pour atteindre la Superdivision en 1998 et a atteint le zénith de sa jeune histoire en 1999 en remportant la1re édition de la Ligue des champions face aux grands favoris allemands duBorussia Düsseldorf. Les hommes ont également terminé pour leurs trois premières saisons dans l'élite vice-champions de France, derrièreLevallois qui dominait à cette époque le championnat par équipes. En 2005, l'équipe féminine rejoint les hommes dans l'élite mais les deux sections sont sportivement reléguées tandis que la Ville de Caen ne peut simultanément les soutenir financièrement. Ce qui amène les dirigeants à retirer l'équipe féminine (déjà sportivement reléguée) pour se concentrer sur l'équipe masculine qui possède déjà un palmarès et huit ans consécutifs dans le haut niveau. Ils retournent enPro A l'année suivante mais n'y restent que deux ans, à nouveau relégués en Pro B en 2009. Aujourd'hui, le club lutte pour le maintien dans lechampionnat de Pro A.
L'autre club de la ville, beaucoup moins prestigieux,la Butte de Caen, a fusionné à l'été 2010 son équipe fanion masculine avec l'équipe première de l'USO Mondeville TTO, club sauvé par des parents de jeunes pratiquants et récemment reconstruit sur les cendres du club de Mondeville avec l'accord de ses anciens dirigeants.
Le premier club detennis est créé en avril 1894 sous le nom delawn-tennis club de Caen par les étudiants de l'USEC. La mairie leur cède un terrain cours Caffarelli afin d'y installer les premierscours[192]. LeStade Malherbe ouvre ses propres cours en 1920 rue Basse puis austade Hélitas. C'est à cette occasion qu'est créé le Tennis Club Stade Hélitas qui devient le Tennis Club de Caen en 1992[193]. Ce club organise un tournoi international, le top-ten jusqu'en 1990. Depuis 2007, il organise l'Open de Caen[194].
La filière équestre a une importance particulière à Caen depuis lesXVIIIe – XIXe siècles. Une académie d'équitation y a été fondée en 1728 par Pierre des Brosses de La Guérinière, frère deFrançois Robichon de La Guérinière[195]. Agrandie en 1737, puis en 1766 à la suite d'un incendie, l'école dedressage a été reconstruite par Gustave Auvray de 1863 à 1866[196]. Cette académie était alors une des plus prestigieuses de France[197].
Elle a été partiellement détruite pendant la bataille de Caen et la partie restante a été transformée pour partie en centre de secours en 1947. L'ancien manège servant degarage pour les véhicules des sapeurs-pompiers, sert depuis 2014, pour des activités culturelles dont des spectacles équestres, dans le cadre, principalement des « Caen soirs d'été » devenus « Eclats de rues », évènements basés sur les arts de la rue.[réf. nécessaire]
En 1818, le premier dépôt de remonte est créé à titre expérimental dans la caserne de la Visitation (actuelquartier Lorge) en vue d'acheter des chevaux directement auprès des propriétaires ou des éleveurs, de les élever et de les préparer au régime militaire[198].
En outre, au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, la ville lourdement détruite par les combats et les bombardements est l'une des métropoles régionales choisies dans les plansgaulliens dedécentralisation industrielle. Alors que l'agriculture nourrit encore la moitié de la population bas-normande, le secteur automobile (Citroën, Saviem), l'industrie électronique (Alcatel, Philips et Bosch), et l'électroménager (Moulinex) créent 25 000 emplois industriels dans lesannées 1960. Installées en périphérie de la ville, les usines entrainent l'exode rural local et la poussée démographique de ce qui devient la« ceinture rouge » de Caen. Ensuite, la ville profite de ses deux élus locaux devenus ministres,Michel d'Ornano implantant leGrand accélérateur national d'ions lourds porté par leCEA et leCNRS, et agrégeant d'autres laboratoires de recherche scientifique,Louis Mexandeau installant le service d'études des postes et télécommunications (SEPT), chargé de lamonétique et ducourrier électronique[94].
Alors que l'industrie décline, ladécennie 1980 marque une orientation vers letertiaire (Caen abrite le siège historique du groupe de distributionPromodès dontMondeville 2 devient la vitrine) et le tourisme, symbolisé par leMémorial de Caen. Caen obtient la dénomination « commune touristique » en[203]. Ces nouvelles activités se centralisent sur Caen alors que l'industrie privilégiait les communes périphériques. La santé devient un pourvoyeur d'emploi essentiel à travers le CHU qui devient le premier employeur de l'agglomération, ainsi que lafabrication de produits pharmaceutiques[94].
Lesannées 1990 voient les piliers de l'industrie locale péricliter. Nationalisée et passée sous le contrôle d'Usinor-Sacilor, la SMN ferme le. Dans le même temps, l'industrie automobile caennaise se sépare de la moitié de ses effectifs. Enfin, fin 2001, Moulinex après plusieurs vagues de licenciements, ferme l'usine deCormelles[201]. Leport de Caen-Ouistreham menacé par la fermeture de la SMN qui représentait la moitié du trafic, se réoriente vers le trafic transmanche, concurrençant ainsi le port deCherbourg. Aujourd'hui, il voit transiter3 millions de tonnes de marchandises par an, ce qui en fait le6e port d'intérêt national de France.
Aujourd'hui, la ville accueille également de grandes entreprises commeValeo, etOrange y possède un de ses centres européens de recherche et de développement. Les principales activités économiques sont lescentres d'appels, les activitéshigh-tech de transactions électroniques, et lenautisme.
En 2014, elle se classe première parmi les villes entre 200 000 et 500 000 habitants « où il fait bon entreprendre » devant Montpellier etStrasbourg selon le magazine l'Expansion[204].
Surnommée « ville aux cent clochers »[206] (commeRouen,Dijon ouPoitiers), on y dénombre une quarantaine d'églises dont il ne reste parfois qu'un pan de mur. La capitale bas-normande compte 86 édifices protégésmonuments historiques[207], ce qui est assez remarquable compte tenu des sinistres causés par les bombardements de l'été 1944.
Bien que beaucoup d'entre eux aient été détruits en 1944, la ville compte encore de nombreux hôtels particuliers et de demeures plus modestes. Les plus anciens datent de la Renaissance, mais la majeure partie d'entre eux a été édifiée auxXVIIe et XVIIIe siècles.
La reconstruction de la ville a également doté Caen de nombreux monuments remarquables.
les bâtiments conventuels de l'abbaye aux Hommes (occupés actuellement par les services municipaux de Caen) et de l'abbaye aux Dames (actuel siège du conseil régional deNormandie)
Lecalvaire du cygne de croix (1894) au croisement de la rue de Falaise et du boulevard Leroy[208].
Lecalvaire Saint-Étienne dans la rue de Bayeux. Il fut détruit dans une tempête en[209] et reconstruit en 2023[210].
Lecalvaire (1894) dans la rue Gaillarde. Initialement situé dans l'avenue de Creully avec une statue de laVierge Marie et desaint Jean, il fut démonté dans les années 1950 et déplacé à son emplacement actuel. Les statues de Marie et Jean n'existent cependant plus.
Maquette historique :plan de Rome à l'époque de son apogée monumentale (IVe siècle) dePaul Bigot, situé dans l'enceinte de l'université de Caen, à la maison de la recherche en sciences humaines.
Les orgues de l'abbatiale Saint-Étienne (grand-orgue Cavaillé-Coll 1885 et orgue de chœur Dupont 1992), de l'église réformée et de l'église Saint-André (orgue Dupont 1982)[222], ainsi que les églises Saint-Pierre (JF Dupont, 1997), Saint-Jean, Saint-Julien,Saint-Paul, Saint-Ouen, chapelle de la DRAC.
En ces lieux coexistait le détachement de surveillance du matériel (DSM) jusqu'en 2011, lui-même issu de l'Établissement régional du génie et du matériel : 1969-1982, situé au début du quartier dela Guérinière,
Le quartier Koenig précité a, pour partie, ainsi que l'aéroport de Carpiquet jouxtant, appartenu à l'Armée de l'Air jusqu'en 1984. Une partie de l'aéroport de Carpiquet a été zone militaire jusqu'en 1998. Ce dernier, de nos jours, accueille des essais pour l'aviation militaire,
À Mondeville, commune jouxtant Caen et faisant partie de la garnison de Caen, se situait, jusqu'en 2004, l'Établissement central des matériels de mobilisation du service de santé des armées (ECMMSSA), issu de l'« ancienne cartoucherie »,
Un terrain dans la commune deFleury-sur-Orne, située à côté de Caen, appartient à la gendarmerie départementale pour les exercices et l'instruction,
Le mess-hôtel de garnison, ouvert au public, jusqu'en 1998 (quartier Lorge),
Bureau de garnison jusqu'en fin 2015 (quartier Lorge),
Détachement de maintenance du génie et centre d'instruction de préparations militaires jusqu'en, antenne duservice national jusqu'en fin 1998, cellule emploi (reconversion et suivi sur un an après leur temps sous les drapeaux des appelés militaires dans leur région d'origine ou d'arrivée) et centre de transmission de l'Armée de terre jusqu'en 2000 (quartier Lorge),
Un service vétérinaire est revenu au quartier Lorge, dans les locaux de l'antenne du service national de 2005 à 2012 (pour l'inspection des denrées et des animaux des armées, des renforts à autorité civile… sur la Basse Normandie),
Une partie du secrétariat d'État aux Anciens Combattants est basée à Caen ainsi que les administrations régionales et départementales de cette entité (quartier Lorge),
Caen abrite des centres d'informations de chaque force armée (quartier Claude Decaen pour la gendarmerie, quartier Lorge pour les autres forces armées) ainsi que les entités militaires départementales classiques (délégation militaire départementale (quartier Lorge) et groupement de gendarmerie départementale avec les unités et servicesad hoc (quartier Claude Decaen)). De plus cette ville accueille en son sein la compagnie de gendarmerie départementale avec son groupe de commandement et ses unités ainsi qu'une brigade motorisée de gendarmerie départementale. La brigade territoriale locale de cette même subdivision d'Arme a été présente jusqu'en jusqu'à sa dissolution tout comme la légion puis région de gendarmerie (Caen étant auparavant capitale régionale) (depuis cette date fusionnée avec Rouen) avec aussi ses unités et services afférents (quartier Claude Decaen). Depuis, de ces entités à vocation régionale, seuls la section de recherche, le GIR et le CIR sont restés sur la ville. Enfin, Caen jouit de la présence de quelques services déconcentrés de la base de défense de Cherbourg-en-Cotentin (BdD) (logistique et services sociaux inter-armées), du centre du service national (CSN) et, jusqu'en, où elle s'est déplacée à Biéville-Beuville à une quinzaine de kilomètres, d'une brigade de surveillance du littoral (BSL) de gendarmerie maritime (quartier Lorge).
Depuis, date de la dissolution de la brigade territoriale de gendarmerie départementale de Caen, c'est la brigade territoriale d'Evrecy qui est compétente sur la garnison de Caen (en principe pour les missions-en particulier militaires- qui ne relèvent pas des unités de la Direction Centrale de la Sécurité Publique de la Police Nationale, présentes à Caen) en sus de sa circonscription d'origine où elle assure les missions précitées ainsi que la sécurité publique et la police judiciaire quotidiennes.
Pierre Auguste François de Burcy (1748-1793), général des armées de la République mort au combat à Gundershoffen le (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
Pierre Ucciani (1851-1939), peintre corse, demeure à Caen de 1902 à 1906[225].
Pierre Bouchard (1901-1944), résistant dont une place de Caen porte le nom.
Yvonne Guégan (1915-2005), déménage à Caen à l'âge de cinq ans et y décède ; son atelier peut être visité[160].
Annie Girardot (1931-2011), comédienne, pensionnaire de la Comédie française ; a interrompu ses études d'infirmière à Caen pour entrer au Conservatoire de Paris.
Michel Drucker (1942-), né à Vire (Calvados), a fait des études commerciales à Caen.
Amin Zaoui (1956-), écrivain ayant vécu à Caen pour fuir des menaces en Algérie[226].
Gringe (1980-), rappeur, y a passé quelques années.
Stéphane Béchy (1963-), musicien, directeur du Conservatoire et de l'Orchestre de Caen de 1999 à 2016.
Francis Letellier (1964- ), étudiant à Caen (1983-1988) et rédacteur en chef France 3 Basse-Normandie (1996-1997).
« Ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer plein de navires chargés de marchandises ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants, que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. »
Caen, par son assiette, et commode et plaisante, Par son air toujours pur, sa demeure riante, Par ses prés, par ses eaux et par mille beautés, Justement le dispute aux plus nobles cités.
« Ce pays est très beau, et Caen la plus jolie ville, la plus avenante, la plus gaie, la mieux située, les plus belles rues, les plus beaux bâtiments, les plus belles églises ; des prairies, des promenades, et enfin la source de tous nos beaux esprits. »
« Cette ville au jugement de chacun qui la voit et contemple est l'une des plus belles, spacieuses plaisantes et délectables que l'on puisse regarder, accompagnée et embrassée de deux amples et plaisantes prairies encloses d'assez grosses et hautes collines au pied desquelles flue et reflue la rivière d'Orne. »
« Caen mérite aujourd'hui une partie des éloges qui lui étaient autrefois si libéralement octroyés. Par ses églises, par ses hôtels, par la décoration de quelques-unes de ses maisons particulières, c'est à vrai dire un vaste musée qui fournit à l'observateur les sujets d'études les plus intéressants et les plus variés. »
Coupé de gueules et d'azur, à trois fleurs de lys d'or, deux en chef, une en pointe.
En 1809, une circulaire ministérielle précise que les villes et corporations doivent obtenir une permission de l'empereur avant de disposer d'armoiries. Le conseil municipal de Caen sollicite un écucoupé d'azur et de gueules à l'aigle brochant sur le tout, ou, en cas de refus, le retour à l'ancien écuau château donjonné d'or. C'est ce dernier qui sera validé en 1811[228].
Armoiries demandées àNapoléon en 1809 mais non octroyées :Coupé d'azur et de gueules à l'aigle d'or brochant sur le tout, au chef des bonnes villes de l'Empire qui est de gueules à trois abeilles d'or.
Devise de la ville de Caen :Un Dieu, un Roy. Une Foy, une Loy. Elle était inscrite sur l'hôtel municipal, leChâtelet, avant la destruction de ce dernier en 1754.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Terme reconstitué d'aprèsEnglish Etymology de T.F Hoad, OUP, le vieux saxongat signifie « chat d'une aiguille », le vieux frisongat signifie « trou, ouverture » et le vieil anglaisġæt (« yet »), plurielgatu « ouverture dans un mur fermée par une barrière ». À moins de supposer que le terme procède du vieil anglais, il n'a pas la signification de « barrière » en saxon. La phonétique aussi pose problème, en vieil anglais, on aurait quelque chose comme*Yetham et au pluriel*Gatuham, or aucune forme ancienne de Caen ne ressemble à cetétymon. Le vieil anglais supposerait plutôt une origineanglo-scandinave duXe siècle, or à cette époque on a plus delénition de [t] en [d]. Cf. la rueCattehole à Caen et les noms de typeHoulgate, Houlgatte, issus dunorroisholr gata « chemin creux, voie encavée ». On aurait dû aboutir à une forme actuelle du type*Gateham ou*Catteham, voire*Catan ou*Catain.
↑Deux mille sur les sept mille habitants que comptaient la ville ont été massacrés[72].
↑L'intendant de Caen se plaint de la ruine du commerce attribué au départ de la plupart des marchands ; et les registres de l'hôtel de ville mentionnent, le 3 décembre 1685, la demande par le concessionnaire des octrois d'une réduction sur le prix de son adjudication, par le motif que l'édit de révocation avait ruiné le commerce dans la ville.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Modifications aux circonscriptions territoriales de communes »,Journal officiel de la République française,,p. 5595(lire en ligne surGallica)
↑« Modifications aux circonscriptions territoriales de communes »,Journal officiel de la République française,,p. 966(lire en ligne)
↑« Décret (…) portant modification de circonscriptions administratives territoriales »,Journal officiel de la République française.- Numéro complémentaire,, p. NC 3915(lire en ligne)
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑ChristopheCollet, PascalLeroux et Jean-YvesMarin,Caen cité médiévale : bilan d'archéologie et d'histoire, Service Département d'archéologie du Calvados,(ISBN978-2-9510175-0-4).
↑Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon),ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500,t. 2, Bayeux,Éditions OREP,, 127 p.(ISBN978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir »,p. 20.
↑Les Luttes et les Rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, p.181-183
↑Robert Triger,Léon Duchesne de La Sicotière, avocat, sénateur de l'Orne, membre correspondant de l'Institut (1812-1895) : sa vie et ses œuvres, éd. E. Renaut-de-Broise, Alençon, 1900[lire en ligne]
↑Toutes les données démographiques antérieures à 1962 proviennent du site de l'EHESS (Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Caen », surehess.fr,École des hautes études en sciences sociales.). Elles ne prennent pas en compteVenoix, commune indépendante jusqu'en 1952.
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↑Jean-Jacques Lerosier, « La mort de Jean-Marie Girault, ancien maire de Caen »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Xavier Alexandre, « L'ère Jean-Marie Girault s'achève à Caen »,La Croix,(lire en ligne).
↑« Décès de l'ancien maire de Caen, Jean-Marie Girault. Un bâtisseur : Mémorial, Zénith… Jean-Marie Girault, maire de Caen (Calvados) pendant 31 ans, a laissé son empreinte. Il est mort, dans la nuit du samedi 30 avril au dimanche1er mai 2016. »,Normandie 14 actu,(lire en ligne).
↑Louis Laroque, « Caen : le PS emporte la mairie : Philippe Duron (PS) a battu Brigitte Le Brethon avec 56,26 % des voix. La gauche aura attendu cent ans pour revenir à la mairie de Caen. »,Le Figaro,(lire en ligne).
↑Philippe Legueltel, « À Caen, Philippe Duron se pose en maire rassembleur »,Les Échos,(lire en ligne).
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↑Réélection 2020 :« Joël Bruneau a été officiellement élu maire de la ville »,Ouest-France,(lire en ligne).
↑Maxence Gorregues, « Si Joël Bruneau est élu député dimanche soir, le futur maire déjà désigné »,Liberté - Le Bonhomme libre,(lire en ligne, consulté le)« Pour l'hôtel de ville, c'est le premier adjoint, Aristide Olivier, 43 ans, chargé de la jeunesse, des sports, de la vie étudiante et de la prévention de la délinquance qui a été désigné par l'édile caennais. ».
↑Christophe Jacquet, « Un nouveau maire élu à Caen, pour remplacer le député Joël Bruneau »,Liberté - Le Bonhomme libre,(lire en ligne, consulté le)« Le poste de maire de Caen était vacant depuis la démission de Joël Bruneau, élu député le 7 juillet 2024. Son ancien premier adjoint, Aristide Olivier, vient d'être confirmé ».
↑Louise Delépine, « Qui est Aristide Olivier, le nouveau maire de Caen ? »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le)« Politiquement, Aristide Olivier n'est pas encarté. Il s'inscrit « dans la droite modérée. Je n'aime pas être mis dans des cases et je ne conçois pas la rigidité en politique, disait-il lors de son second mandat d'adjoint en 2020 ».
↑Christophe Marcheteau de Quinçay,Un fantôme dans la ville, l'ancien hôtel de ville de Caen disparu en 1944, séminaire des eudistes de 1664 à 1792, Caen, Société des antiquaires de Normandie,
↑MathieuGirard, « Tennis. Le Zénith accueille l'Open de Caen, du 10 au 13 décembre »,Côté Caen,
↑AlfredCampion, « Note sur l'école de dressage et d'équitation de Caen »,L'Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie, Caen, Le Blanc-Hardel,
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