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Cadastre napoléonien

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Pour un article plus général, voirCadastre de France.

Description jusque-là méconnue des branches del'aqueduc à Fondurane dans le cadastre napoléonien (AD-83)

Lecadastre napoléonien ouancien cadastre ouplan cadastral de 1812 est uncadastreparcellaire unique et centralisé, institué en France par la loi du, à partir du « cadastre-type » défini le. Rassemblant dans une carte homogène une centaine de millions de parcelles[1], c'est le premier outil juridique etfiscal, permettant d’imposer équitablement les citoyens aux contributions foncières.
Succédant aux plans terriers très hétérogènes dans leurs présentation et même dans leurs unités de mesure, il fut levé par les méthodes de l'arpentage et fut révisé par la loi du.

Utilisations contemporaines

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Cadastre napoléonien deBlagnac en 1809.

Tout comme les anciennescartes d'État-Major, il reste très régulièrement consulté par leshistoriens, les généalogistes, lestoponymistes (qui y retrouvent des éléments intéressants demicrotoponymie[2], les archéologues[3], lesurbanistes, lesarchitectes et lespaysagistes notamment spécialisés dans lepatrimoine, desécologues (par exemple pour cartographier laforêt ancienne[4], lire letracé hydrographique ancien ou pour mieux comprendre unmaillage bocager[5], dresser des indices de biodiversité potentielle[6] ou expliquer certaines variances de fertilité de sols agro-forestiers[7]), desclimatologues qui l'utilisent par exemple pour mesurer lerecul des glaciers depuis 1850[8], par les géographes qui étudient par exemple l'évolution historique récente de l'habitat rural[9] et de l'occupation des sols[10] et même les écologues qui y recherchent des informations utiles à l'écologie rétrospective, par exemple pour la restauration de latrame verte et bleue instituée par leGrenelle de l'environnement et leslois Grenelle[11] ; le cadastre napoléonien a par exemple confirmé qu'à l'époque où il a été constitué certains départements étaient déjà très intensivement exploités par l'agriculture, l'élevage et la forêt ou construits (par exemple dans le département du Nord, lors de la répartition du sol des 650 communes du département pour le cadastre, les marais et les friches ne constituent déjà plus que 1,31 % des sols en moyenne[12]). Il permet aussi de retrouver où étaient leszones humides (déjà relictuelles)[13] et comment l'eau était gérée[14] et les cours d'eau aménagés[15].

En 2021, le plan cadastral est utilisé pour bien d’autres usages que la fiscalité. Par exemple, il sert souvent de base pour l’établissement des documents d’urbanisme et plus largement pour servir de canevas à la définition de zonages réglementaires.Aujourd’hui de nouveaux enjeux émergent concernant l’évolution du plan cadastral : la 3D, la parcellisation du domaine public[16]... Des outils récents comme la vectorisation informatique[17] et lesSystèmes d'information géographique (SIG) peuvent encore enrichir son étude et les services qu'il rend[18],[19].

Notes et références

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  1. P.Clergeot,Cent millions de parcelles en France: 1807, un cadastre pour l'Empire, Publi-Topex,.
  2. ex :É.Braidy etTamine,Corpus microtoponymique de la Marne: cadastre" napoléonien", Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims,.
  3. G.Baptiste, « Le Cadastre napoléonien comme source pour l’archéologie et l’histoire de l’art »,Revue d’archéologie moderne,‎,p. 93-124.
  4. J.LDupouey, JBachacou, RCosserat, SAberdam, DVallauri, GChappart et M.ACorvisier de Villèle, « Vers la réalisation d’une carte géoréférencée des forêts anciennes de France »,Le Monde des Cartes,no 191,‎,p. 85-98(HAL hal-02664500).
  5. MagaliWatteaux, « Sous le bocage, le parcellaire... »,Études rurales,nos 175-176,‎,p. 53-80(DOI 10.4000/etudesrurales.8169,lire en ligneAccès libre).
  6. LaurentLarrieu et PierreGonin, « L’indice de biodiversité potentielle (ibp) : une méthode simple et rapide pour évaluer la biodiversité potentielle des peuplements forestiers »,Revue Forestière Française,no 6,‎(ISSN 1951-6827 et0035-2829,DOI 10.4267/2042/28373,lire en ligne, consulté le)
  7. WaltraudKoerner,Impacts des anciennes utilisations agricoles sur la fertilité du milieu forestier actuel, Université Paris Diderot - Paris 7,(lire en ligne)
  8. VincentJomelli, PascalBertran et StephaneKunesch, « Le cône de la Momie : un nouveau type de dépôt proglaciaire mis en place depuis la fin du Petit Age Glaciaire. [The Momie cone : a new type of proglacial deposit constituted since the end of the Little Ice Age] »,Quaternaire,vol. 13,no 3,‎,p. 257–265(ISSN 1142-2904,DOI 10.3406/quate.2002.1718,lire en ligne, consulté le)
  9. Marie-PascaleMallé, « Maisons du nord des Hautes-Alpes: L'habitat rural entre histoire et tradition »,Terrain,vol. 9,‎,p. 60–71(ISSN 0760-5668 et1777-5450,DOI 10.4000/terrain.3186,lire en ligne, consulté le)
  10. EricFabre et ClaireVernet, « Évolution de l’occupation du sol dans les Alpes-de-Haute-Provence (début duXIXe siècle-fin duXXe siècle) »,Méditerranée,vol. 107,‎,p. 35–42(ISSN 0025-8296 et1760-8538,DOI 10.4000/mediterranee.458,lire en ligne, consulté le)
  11. MagalieFranchomme,Du cadastre napoléonien à la trame verte, le devenir des petites zones humides périurbaines en région Nord-Pas de Calais (hèse), Université de Lille, 1,(lire en ligne).
  12. PhilippeGuignet, « La répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment de la confection du cadastre dit « napoléonien »: »,Revue du Nord,vol. n° 396,no 3,‎1er juillet 2012,p. 577–612(ISSN 0035-2624,DOI 10.3917/rdn.396.0577,lire en ligne, consulté le)
  13. MagalieFranchomme et GuillaumeSchmitt, « Les zones humides dans le Nord vues à travers le cadastre napoléonien : les Systèmes d'Informations Géographiques comme outil d'analyse: »,Revue du Nord,vol. n° 396,no 3,‎1er juillet 2012,p. 661–680(ISSN 0035-2624,DOI 10.3917/rdn.396.0661,lire en ligne, consulté le)
  14. PascalBartout, « L’apport du cadastre napoléonien aux problématiques spatiales des retenues d’eau »,Revue Géographique de l'Est,vol. 51,nos 3-4,‎(ISSN 0035-3213 et2108-6478,DOI 10.4000/rge.3382,lire en ligne, consulté le)
  15. LaurentLespez, EmmanuelGarnier, Jean-MichelCador et DéborahRocard, « Les aménagements hydrauliques et la dynamique des paysages des petits cours d'eau depuis le XVIIIe siècle dans le nord-ouest de la France : l'exemple du bassin versant de la Seulles (Calvados) »,Aestuaria,vol. 7,‎,p. 89–109(lire en ligne, consulté le)
  16. « Open Mon Territoire », surwww.monterritoire.fr(consulté le)
  17. BernardGauthiez, « Lyon en 1824-32 : un plan de la ville sous forme vecteur d’après le cadastre ancien »,Géocarrefour,vol. 83,no 1,‎(ISSN 1627-4873 et1960-601X,DOI 10.4000/geocarrefour.4542,lire en ligne, consulté le)
  18. F.Ghozzi, G.Davtian et P.Tomassin, « Apport d'un SIG à l'étude d'un cadastre dit" napoléonien »,Géomatique expert,no 38,‎,p. 33-38(lire en ligne).
  19. NicolasPoirier, « Des plans terriers au cadastre ancien : mesurer l'évolution de l'occupation du sol grâce au S.I.G. »,Le médiéviste et l'ordinateur,vol. 44,‎(lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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