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Église Saint-Jean-Baptiste de Chaource vue de la place de l'Église.Halle de type Baltard construite en 1888, vue de la place de l'Église.Monument aux morts de la place de l'Église.
Chaource appartient à laChampagne humide, vaste région concentrique du Sud-Est duBassin parisien. Cette région argileuse, située entre les environs calcaires de Troyes et les plateaux plus secs duTonnerrois, présente des sols argileux qui expliquent les étangs et les espaces favorables aux pâturages et aux forêts de feuillus.
L'altitude moyenne y est de 150 mètres. La surface du territoire communal est de3 106ha.
L'agglomération est entourée de collines couvertes,vers 1950, de bosquets de feuillus,de jardins, et de champs entourés de haies vives, d'arbres fruitiers et de vignes. Le paysage s'est sensiblement modifié avec le remembrement. Les arbres fruitiers ont considérablement diminué. Ils étaient constitués principalement de poiriers à cidre : saussinet, poire de noire, poire de Brie, ou de pommiers à cidre :avrolles, nez de chat, vendues l'Evêque... qui donnaient un excellent cidre servant à la consommation familiale pour toute l'année. La vigne était alors principalement cultivée sur les collines au sud et sud-est entre les routes de Pargues et de Tonnerre et donnait un vin fier et rafraîchissant. On dénombrait à la fin duXIXe siècle, 75 hectares de vignes qui, en fait, ont pratiquement disparu notamment avec l'invasion duphylloxéra[réf. nécessaire].
L'élevage était particulièrement développé ;un recensement du bétail effectué à Chaource en 1836 nous indique : 10 taureaux, 150 bœufs, 250 vaches, 100 veaux, 30 béliers, 1600 moutons, 1000 brebis, 500 agneaux, 400 porcs, 10 chèvres, 100 chevaux, 200 juments, 50 poulains, 6 mulets et 30 ânes. Seuls subsistent actuellement l'élevage des bovins et à un degré moindre, des ovins. Les tracteurs ont remplacé les chevaux qu'on ne trouve guère que comme chevaux de selle[réf. nécessaire].
- sur la rive droite : le ru de Bailly, le ru d'Anneau et leruisseau de Brévan.
- sur la rive gauche : le ru du Croc du Gré, le ru de Sainte-Syre, le ru d'Hallier, le ruisseau de la Bande, le Landion (cf 1.2.2) et le ru deBernon (dit aussi ru Deniot).
La faible pente de l'Armance est à l'origine deméandres favorisant les atterrissements, et nuisant ainsi à l'écoulement des eaux qui, en hiver, débordant de leurs rives, inondaient les riches pâturages du bassin d'Armance. Le flottage des bois pour l'alimentation de Paris y était fréquent au début duXIXe siècle. Il faut attendre1980 pour qu'un syndicat d'aménagement de la vallée de l'Armance se constitue avec des élus des départements de l'Aube et de l'Yonne, intéressant l'ensemble du cours de l'Armance.
Le syndicat intercommunal d'aménagement de la vallée de l'Armance
En 1959, par arrêtés préfectoraux de l'Aube et de l'Yonne, le syndicat intercommunal d'aménagement de la vallée de l'Armance est créé, regroupant 14 communes de l'Aube et 5 de l'Yonne. Il a pour but d'assurer un écoulement régulier des eaux du bassin versant dans le collecteur naturel qu'est l'Armance en régularisant son profil en long et la section utile d'écoulement de l'eau. Ces travaux furent effectués par tranches à partir du confluent de l'Armançon. Ils consistèrent en faucardement, nettoyage du lit, reprofilage du plafond, protection des rives selon besoins, calibrage du profil en travers, rectification du tracé par suppression des boucles trop prononcées, enlèvement des atterrissements.
Ces travaux furent effectués de 1988 à 1992.
Ce syndicat est intégré dans un plan global d'amélioration de l'eau à la suite de la loi sur l'eau, lequel plan est piloté par le SIRTAVA[Quoi ?].
La source de l'Armance donne naissance à un plan d'eau qui alimentait le moulin d'En-haut encore en fonctionnement en1892. Il est alors racheté par le vicomte Chandon de Briailles qui installe une turbine et un bélier hydraulique, permettant l'alimentation en eau et électricité du domaine de la Cordelière situé à plus de deux kilomètres. Ce moulin en murs de briques du pays a été démoli en1938. La grange et un petit lavoir ont été démolis vers1950.
Le moulin d'En-bas, propriété du comte Chandon de Briailles, était encore en activité jusqu'en 1923 environ. Il est ensuite utilisé comme laiterie-fromagerie dans les bâtiments annexes jusque vers 1965-1966. Il appartient maintenant à un particulier qui l'a judicieusement restauré.
Le moulin de la Roque, situé sur l'Armance à la limite des finages de Chaource et de Metz-Robert, dont la trace remonte à 1549, était dénommé moulin caduse. Il était encore en exploitation jusque vers 1930. Complètement rénové et embelli, il est maintenant une propriété privée.
Au, Chaource est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,4 %), forêts (31,2 %),terres arables (29,3 %), zones urbanisées (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La topographie des lieux nous révèle que Chaource s'est construit au centre d'un vaste bassin de réception des eaux, dans une zone où les sources abondent. Ces conditions favorables n'ont pas été étrangères à l'installation d'un habitat. On trouvait là en effet, l'eau en abondance, le bois pour le chauffage et la construction, l'argile pour la construction des cabanes enpisé et pour la fabrication d'objets ménagers, laprovende pour les troupeaux deporcs se nourrissant defaines et deglands, le gibier et le poisson pour la nourriture.
Chaource était sans doute construit sur un terrain marécageux car l'on a constaté, lors des sondages effectués après 1940 dans le cadre de la reconstruction immobilière, que l'épaisseur des terres rapportées atteignait jusqu'à 1,6 m au centre du pays.
En mars 1223, le comteThibaud IV, en échange de ce que l'abbaye de Montiéramey avait à Chemin (commune deVilleneuve-au-Chemin, dans lepays d'Othe) lui donna sa part definage de Chaource et de Metz-Robert, et dès lors, l'abbaye en eut la totalité.
Chaource sortit du domaine de la Couronne pour être donné en 1328 àEudes,duc de Bourgogne, à l'occasion de son mariage avecJeanne, comtesse de Bourgogne et d'Artois, fille du roiPhilippe le Long et petite-fille de la comtesseJeanne de Champagne femme de Philippe IV le Bel ci-dessus(les châtellenies de Chaource,Villemaur,Isles,Maraye,Payns, constituant cette dot, forment la « Seigneurie d'Isles » et vont rester attachées à la famille ducale de Bourgogne, d'abord la Maison capétienne de Bourgogne à laquelle appartient le duc Eudes, puis les ducs Valois à partir de 1364. C'est un moyen d'action remarquable pour les ducs en Champagne méridionale, encore augmenté par la possession du comté deBar-sur-Seine de 1435 à 1475 et par les biens dévolus aux fidèles du duc — commeLes Riceys àNicolas Rollin — et qui rappelle curieusement l'origine bourguignonne du comté de Troyes). À cette époque, plusieurs des tours du château étaient occupées par Messire Jean de Mussy, chevalier, par son fils Jean et plusieurs autres.
De 1363 à 1387, en pleineguerre de Cent Ans, et alors que des bandes armées ravagent la Champagne, d'importants travaux et réparations sont faits dans le château et sa chapelle. À cette occasion, des aides (impôts indirects) furent exceptionnellement perçus sur les habitants.
Peu à peu, les habitants de Chaource s'affranchirent de la tutelle du seigneur et obtinrent des privilèges.
Le 11 janvier 1374, Jean Paaillon, écuyer,bailli de la comtesse de Bourgogne, reconnaît aux habitants de Chaource le droit de n'être emprisonnés au civil que pour dette royale.
En 1479, un accord intervenait pour délimiter les forêts deLagesse,Cussangy et Chaource et comportait transaction pour le libre pâturage des bestiaux sur leurs finages respectifs. Un impôt de 12deniers par an devait être versé par chaque feu pour jouir du bois (de construction et de chauffage) et de la pâture.
De 1478 à 1515, la châtellenie de Chaource est administrée par des membres de la famille de Monstier qui avaient alors la charge deprévôt et capitaine de Chaource pour le compte de la puissantefamille de Nevers seigneur de Chaource et de toute la seigneurie d'Isle (Maison issue des ducs de Bourgogne : cf.Philippe), et résidant au château fort de Chaource.
Le 3 juillet 1517, Emon de Gennes, écuyer, bailli d'Isle (au sud de Troyes) et de Chaource pour laduchesse de Brabant(Françoise d'Albret d'Orval, comtesse douairière de Nevers par son mariage avec le comteJean duc titulaire de Brabant), tenant ses assises à Chaource, autorise les habitants à s'assembler pour délibérer de leurs affaires et à nommer un procureur pour les poursuivre. C'est le premier acte constitutif de la Communauté.
Une transaction fut passée le 20 janvier 1553 entre leduc de Nevers et les habitants de Chaource,les Maisons,Metz-Robert etPargues au sujet de leurs droits dans la forêt (voir 6.2)). Cet accord s'est transformé par la suite pour donner naissance à laforêt syndicale de Chaource, Metz-Robert etMaisons-les-Chaource.
Leshuguenots (protestants) stationnés àTanlay (au sud de Tonnerre) firent de fréquentes incursions dans le Chaourçois. En 1567, ils s'abattirent sur Chaource et ses environs, pillant plusieurs églises.
Les brigandages réapparaissent ; des bandes organisées, profitant de la faiblesse de l'autorité, se livrent au pillage.
En 1594,Troyes tient pour laLigue (mouvement religieux et politique regroupant les catholiques français), mais fait sa soumission au roi en avril, et le marquis de Praslain, résidant à Chaource, est nommé bailli de Troyes par le roiHenri IV, en récompense de ses loyaux services.
Lucien Coutant, historien duBarséquanais, dans une communication faite en 1855 à laSociété académique de l'Aube, fait mention d'un atelier monétaire qui aurait existé à Chaource à la fin duXVIe siècle[12]. Lescoins découverts par l'intéressé portent le millésime de 1578, 1579, 1580 et 1581. On peut en conclure que la ville de Troyes étant au pouvoir de la Ligue, le maréchal de Praslain, qui tenait le parti du roi, ne pouvait plus disposer de l'hôtel des Monnaies de Troyes pour la fabrication des espèces nécessaires à l'entretien des troupes qu'il commandait. Il dut naturellement obtenir deHenri III, l'autorisation d'ouvrir un atelier temporaire de monnaies dans un lieu soumis à sa dépendance, et l'on conçoit aisément qu'il ait choisi la ville de Chaource. Cet atelier dut cesser d'exister dès que la ville de Troyes eut reconnuHenri IV.
En 1605, afin de permettre une communication plus facile et plus sûre, le chemin entre Chaource et Troyes par la forêt d'Isle, est élargi, et à cet effet, les habitants y ont la faculté de couper du bois.
En 1610, Edme Lesecq, curé de Chaource, aumônier du roi, fit partie des sept membres du clergé chargés de la rédaction des cahiers du clergé.
Les fortifications de Chaource disparurent au cours de ce siècle. Elles comprenaient quatre portes : Saint-Jacques, les Bruyères, la Lieutenande, et le Pont de Pierre.
Après une série de procès engagés par des habitants de Chaource, l'arrêt de la cour intervenu le 26 août 1756 donne raison aux seigneurs indivis de Chaource en maintenant leur droit de directe universelle sur tous les héritages du territoire dépendant de la paroisse de Chaource. Cet arrêt définit cesdroits de tierce comme suit :
sur les terres labourables, ce droit est celui de la douzième gerbe ;
sur les vignes, ce droit est d'uncens de 2 sols pararpent ;
sur les prés, il est de 4deniers de cens par arpent.
Vers 1780, Chaource, ville abondante en blé, fournissait Troyes en avoine, volaille, beurre et œufs. C'était un lieu de passage pour le bétail duMorvan qui approvisionnait les boucheries de Troyes. Un service régulier de messageries existait entre Troyes et Chaource.
En 1780, Nicolas Parent fait construire le premier château, qu'on appelle aujourd'hui la « petite Cordelière », englobé dans le parc de la Cordelière.
Débarquant de l'île d'Elbe le1er mars 1815, Napoléon se dirige sur Paris et le 18 mars, de nombreuses troupes font étape à Chaource. Après ladéfaite de Waterloo, le 18 juin, la France dut à nouveau subir l'occupation des troupes alliées. Les premiers éléments arrivèrent à Chaource le 11 juillet avec une colonne mobile de 150 hussards qui bivouaquèrent deux jours. Puis du 21 juillet au 13 août, 11 700 hommes et 6 500 chevaux passèrent par Chaource. Ce passage s'accompagnait de lourdes réquisitions livrées par les autorités locales ou prises parfois par la force, le tout évalué à la somme de 38 687,2 francs.
Après la période napoléonienne, la situation générale se normalise. À Chaource, une classe bourgeoise, née de laRévolution, a pris en mains les affaires de la commune. Des améliorations sensibles sont apportées :
construction d'un nouveau cimetière ;
construction d'un lavoir en 1823 ;
achat d'une maison pour y aménager l'école de garçons ;
aménagement de promenades publiques ;
construction d'une gendarmerie ;
réfection et consolidation de l'église ;
construction de la route Troyes-Tonnerre en 1845 avec modification du tracé aux abords de Chaource ;
construction d'une halle aux grains entre 1855 et 1858 ;
inauguration, en novembre 1900, du château de la Cordelière construit par le vicomte Frédéric Chandon de Briaille, alors maire de Chaource.
La compagnie de sapeurs-pompiers de Chaource a certainement été créée au début duXIXe siècle.
Entre 1800 et 1850, on compte quatre poteries à Chaource.
Paris fut investi par les armées prussiennes dès le 19 septembre 1870 et dès lors, Chaource dut de nouveau répondre à de lourdes réquisitions, mais ce n'est que le 29 décembre que les premières troupes y arrivèrent.
LaPremière Guerre mondiale mobilisa 160 Chaourçois, et 35 y périrent. De janvier à mai 1919, un contingent de 200 militaires américains cantonna à Chaource, distribuant sans compter des vivres de toutes sortes aux habitants.
Les travaux de reconstruction commencent en 1946 avec notamment la réalisation d'une voie nouvelle en direction deSaint-Florentin, l'aménagement d'une place centrale, la mise en place d'un système d'égouts. Ils s'achèvent en 1953 avec la création d'un stade au lieu-dit les Promenades. La construction du réseau d'adduction d'eau se fait de 1953 à 1957, et la salle des fêtes n'est mise en service qu'en 1958. L'église, très endommagée, fait l'objet d'importants travaux.
Le 26 décembre 1999 : dans la nuit, mais surtout dans la matinée de ce 26, comme dans une bonne partie du Nord de la France, une tornade arrache ou casse de nombreux arbres.
Parmi les 24 dénombrés, seuls sont présentés ici ceux encore existants en 2010 et suffisamment à l'écart du bourg.Commençons leur inventaire depuis le nord est, non loin du parc du château de la Cordelière puis faisons le tour de Chaource dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Cette dispersion de l'habitat peut s'expliquer ainsi : le défrichement des forêts à l'époque moderne s'est accompagné, semble-t-il, d'une spécialisation dans l'élevage, pour le lait et la viande, ce qui expliquerait aisément la pratique de prés enclos et la dispersion des fermes autour de ces lieux. Les défrichements ont été menés dès le Moyen Âge, à partir de fermes tout naturellement installées au centre des terres gagnées sur la forêt. Un habitat isolé se constitue ainsi, lié aux grandes exploitations entourées de leurs terres. Elles peuvent vivre en autarcie, organiser leur système de culture et d'élevage à l'écart des contraintes collectives du village centre. Leur éloignement les autorise à ne pas joindre leurs bêtes aux troupeaux communs.
Situé au nord des Povots et quoique proche de la commune des Loges Margueron, ce hameau fait partiellement partie de la commune de Chaource. Ce nom de "loges" signifie "huttes", "cabanes", et fait référence à un habitat isolé. Isolement qui serait à mettre à l'actif des défricheurs qui rompaient avec le village du fait de l'éloignement.
En 1788, ce hameau comptait 11 feux et 24 communiants. En 1884, on y comptait 24 habitants. Ce hameau était anciennement un fief. En 1689, Charles Pascot, seigneur de Maison Neuve, y habitait, peut-être dans la maison à étage, qui est sans conteste une maison de notable.
Situé à 2 km à l'ouest de Chaource, ce hameau tire son nom d'une poterie qui y existait auXIXe siècle et employait une argile grise duBarrémien supérieur (crétacé inférieur). Il était auparavant constitué de plusieurs écarts sous différentes appellations. En arrivant au hameau, les quelques maisons au carrefour étaient connues sous le nom de Mauprot ou Maupréau. Le chemin à droite menait à la ferme de la Grande Cour. À gauche, près du chemin de la Feulie, se trouvait la ferme de Bréviande dont il reste encore une construction au milieu d'un pré.Les bâtiments à usage industriel de la poterie ont été démolis et le dernier rasé vers 1960. On y fabriquait des bols, des écuelles, des pots à fleurs, des chaserons, des pots à fromage et à huile...
Elle se situe à l'est, en direction de Pargues. Le chemin de Pargues, à l'origine voie romaine, traversait des propriétés maintenant aliénées pour atteindre la ferme de la Navarre. C'était sans doute unfranc-alleu (ne dépendant d'aucun seigneur) puisque le 23 mars 1556, Henri de Monstier, écuyer, s'intitulait seigneur de la Navarre. La seigneurie fut acquise ensuite par la famille de Broë dont le dernier représentant, Jacques, était commandant de la Garde nationale sous la Révolution.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2022, la commune comptait 1 012 habitants[Note 4], en évolution de −6,04 % par rapport à 2016 (Aube : +0,7 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 35,6 % la même année, alors qu'il est de 28,2 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait482 hommes pour533 femmes, soit un taux de 52,51 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,30 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 5]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,7
90 ou +
4,3
9,0
75-89 ans
13,2
21,5
60-74 ans
21,1
21,6
45-59 ans
19,0
14,4
30-44 ans
13,4
13,6
15-29 ans
14,8
18,2
0-14 ans
14,2
Pyramide des âges du département de l'Aube en 2021 en pourcentage[I 6]
En 1959, la coopérative de blé de la région de Troyes fit construire un silo à grains à Maisons-lès-Chaource, en bordure de la route de Chaource, lieu-dit la Cour Mathie. Ce silo a ensuite été repris par le groupe Nouricia. Les agriculteurs de Chaource ont donc un lieu de livraison proche de leur exploitation.
Les productions se sont diversifiées en fonction de leur rentabilité. Aux céréales traditionnelles, se sont ajoutés le colza et le maïs.
La forêt syndicale de Chaource, au sud du grand massif forestier d'Aumont et dans la région forestière de la Champagne Humide, est exploitée par les communes de Chaource, de Metz-Robert et Maisons-lès-Chaource. Ces deux dernières sont d'anciennes succursales de Chaource, à la suite d'une transaction passée en 1553 par le duc de Nevers, seigneur d'Isle et de Chaource, au sujet du droit d'usage dans la forêt de Chaource.
À partir de 1945, les travaux de reconstruction occupent de nombreuses entreprises du bâtiment et de travaux publics. De petites entreprises ont réussi à survivre à la guerre. On peut citer la scierie La Forestière de Chaource qui employait encore 20 ouvriers peu avant sa cassation d'activité vers 1975.
Il existait encore à Chaource, dans le début de la seconde moitié duXXe siècle, plusieurs carrières qui exploitaient le calcaire des assises de l'étageportlandien dujurassique. Ces calcaires étaient destinés principalement à l'entretien des routes. L'utilisation de ces matériaux étant en nette baisse, les carrières ont dû arrêter leur exploitation. La carrière Herrault, située route des Maisons, au lieu-dit La Cour Mathie, a employé une trentaine de prisonniers allemands après la guerre de 1939-1945. Elle a cessé d'être exploitée au décès de son propriétaire en 1951. La carrière Lucas, proche de la première, a fonctionné avec une activité réduite après la guerre, pendant quelques années. L'usine Nivelet a installé ses bâtiments sur ce terrain en 1964.
Le parcours professionnel des frères Bellot a bien des similitudes avec celui des frères Robert. Le père, Louis Bellot, possédait à Chaource, route de Troyes, une modeste cidrerie. En 1960, un essai de fabrication de jus de pomme fut concluant et les acheteurs furent séduits par la qualité de ce produit. Il devint nécessaire d'augmenter et de diversifier la production et donc de se pourvoir d'un matériel moderne et performant et d'augmenter prioritairement la capacité des locaux trop exigus. Au jus de pomme, s'ajoute en 1967 le cidre bouché brut ou doux, ceci avec les pommes produites dans les nombreux vergers du pays d'Othe mais aussi des Ardennes par exemple.
En 1970, on voit apparaitre sous la marque Frébel, des boissons aux fruits fabriquées à partir de concentrés venant d'Israël et deCôte d'Ivoire. En 1986, Henri Bellot, chimiste à ses heures, invente le Cacibel, cocktail au cidre, au cassis et au miel, délicieux breuvage peu alcoolisé dont la marque a été officiellement déposée et qui connait tout de suite le succès avec une vente de 200 000 bouteilles par an. En 1995, c'est le lancement de l'Apibel, boisson pétillante et sans alcool déclinée en 4 parfums. En 1996, c'est le lancement du Goldnight et de l'apple-tea, boissons sans alcool, appréciées dans les discothèques. Environ 3 millions de bouteilles au total sont ainsi produites chaque année.
La direction fut alors reprise par Christophe Bellot, fils d'Henri, qui innova encore avec de nouveaux produits comme la limonade artisanale par exemple. En 2005, un nouvel incendie détruisit une bonne partie des locaux, obligeant l'entreprise, employant alors 9 salariés, à cesser provisoirement toute activité. Elle la reprit début 2006, après reconstruction de la partie détruite, sous la direction d'Henri Bellot, son fils Christophe ayant trouvé un emploi intéressant à l'étranger. La cidrerie Bellot fut rachetée en juillet 2007 par les établissements Guillet frères, de Loire-Atlantique, tout en conservant la marque Bellot. En 2012, l'usine fonctionne sous la direction de Mélisande Bredow avec 6 salariés.
En 1965, l'entreprise Nivelet, fabriquant des tôles électriques, s'installa en bordure de la route de Maisons lès-Chaource dans une ancienne carrière cédée par la commune. Le bâtiment, c'est-à-dire un vaste hall avec une plateforme en ciment et une charpente métallique a été construit ensuite.
Corrélativement, plusieurs petits commerces d'alimentation ont disparu. Dans les années 1960, on vit la disparition dans tout le canton, des maisons à succursale des Docks de l'Union Française et de la Ruche Moderne. Les Établissements Economiques Troyens réussirent à poursuivre leur activité (sous l'enseigne Casino) dans le centre-ville de Chaource en modernisant leur installation.
Le terrain et les bâtiments de l'ancienne usine Devanlay, route des Maisons, ayant été repris par la commune, celle-ci a décidé en 2003, de les mettre en vente. La Société Lisa Services s'est portée acquéreur afin d'y installer un magasin Gam Vert qui a ouvert en 2004, faisant suite au magasin Vert Saison situé en face de la gendarmerie.
En 1460, naquit au château de Chaource, Gérard de Nevers, dit le Bâtard de Chaource, fils illégitime deJean de Bourgogne, comte de Nevers, seigneur de Chaource et de Rethel, qu'il eut de Marguerite Fyot d'Ampilly, demoiselle d'honneur et lectrice de la duchesse de Bourgogne, née à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) et baptisée en l'église Saint-Vorles en 1442. Ce bâtard du comte de Nevers fut reçu en 1476 chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, au château de Voulaines-les-Templiers (Côte-d'Or), siège du Grand Prieuré de Champagne) et partit pour l'île deRhodes. Il revint en Bourgogne, et il épousa àVoulaines-les-Templiers en 1509, Jeanne Legrand de Baigneux, dame d'honneur de la princesse de Bourbon. Son épouse mit au monde à Voulaines-les-Templiers une fille dénommée Claude de Chaource qui épousa à Voulaines-les-Templiers, Jean Beguin, chevalier (1489-1532), homme d'armes puis capitaine desarbalétriers de Monseigneur le Grand Prieur de Champagne. D'où un fils, Claude Beguin, seigneur de La Perrière et de Poiseul (aujourd'hui enCôte-d'Or) qui épousa Bastienne de Gand, d'où postérité à Voulaines-les-Templiers, Baigneux, Châtillon-sur-Seine, Dijon.
Le château de la Cordelière, construit entre 1892 et 1900, pour la famille Chandon de Briaille. De style composite, néo-gothique et néo-renaissance, comme on l'affectionnait à cette époque. Il est l'œuvre de l'architecte Sauger. Entouré d'un parc de50 hectares, il est actuellement le centre d'un parcours degolf. Un historique et des documents très détaillés sont visibles sur le site internet du Golf de Troyes La Cordelière (photos et vidéo en lien).
Les anciennes demeures chaourçoises possèdent un soubassement de pierres jusqu'à la hauteur des linteaux des portes et fenêtres. Les pans de bois ou colombage que l'on trouve à l'étage sont en général en chêne et assemblés par des chevilles de bois. Le torchis, constitué d'un mélange d'argile et de paille d'avoine était appliqué sur les palançons, bûchettes de bois maintenues entre les pans de bois par une encoche. Un certain nombre d'habitations ont leurs façades recouvertes d'un enduit ou crépi qui masque les pans de bois. De judicieuses restaurations entreprises par certains propriétaires ont fait apparaitre de superbes façades avec poteaux de refend et de décharge, tournisses, potelets et croix de Saint André. Les maisons anciennes étaient souvent imbriquées les unes dans les autres, et il n'était pas rare que le propriétaire d'un logis ne l'était pas du grenier situé au-dessus.
En face des halles, on remarque les arcades, passages ménagés sous le premier étage des maisons, supporté par des piliers de bois. Les sculptures (salamandres, etc.), qui couvrent les linteaux des habitations, datent de la Renaissance (XVIe siècle).
Les croix de chemins : Toutes celles antérieures à 1789 ont été enlevées pendant la période révolutionnaire comme signes extérieurs de la religion. La plupart de celles existantes ont été érigées à l'occasion de missions auXIXe siècle. On en compte une dizaine.
Fromage renommé de vache à pâte molle, lechaource.
Le Cacibel, une boisson peu alcoolisée (3 %) à base decidre, decassis et demiel dont la recette a été mise au point dans lesannées 1980 par la cidrerie Bellot de Chaource. De couleur rubis, il se consomme à l'apéritif et peut être incorporé dans certaines recettes de cuisine[21],[22].
Un four d'incinération des ordures ménagères à auto combustion dit Péchout, installé par les soins du SIVOM de Chaource, à Bernon, sur la route de Coussegrey, fonctionna jusqu'en 1990. Il a été démoli depuis.
Située en bordure de forêt sur la route de l'Étang, elle était exploitée par le Sivom qui procédait au ramassage des ordures ménagères avec la benne acquise fin 1990. Elle a été fermée par décision du préfet par mesure de salubrité, les casiers pleins de lixiviats s'écoulant en permanence dans les parcs en contrebas et risquant de gagner l'Armance toute proche. Elle a été recouverte d'une couche d'argile en 1995.
Depuis, les ordures ménagères sont déposées à Bar-sur-Seine. Le tri sélectif a été mis en place dès 2001 avec distribution de caissettes bleues et jaunes à chaque famille du canton. Depuis 2008, le ramassage a été confié à un prestataire privé : Sita Dectra.
Le conseil de la communauté de communes du Chaourçois décida en 2004 la construction d'une déchèterie en dur sur la commune de Lagesse, route de Chesley. La maitrise d'œuvre fut confiée au cabinet Projetec et l'inauguration eut lieu en mai 2005. Cette déchèterie est très fréquentée, notamment en été, par tous les particuliers qui ne savaient que faire de leurs déchets.
L'association Harmonisation et protection du patrimoine chaourçois, ainsi que certaines communes du canton, s'opposent à l'installation d'éoliennes dans le canton et en dernier ressort, le projet pour le canton de Chaource n'a pas été retenu par les instances administratives.
En 1991, le Service départemental de distribution d'eau de l'Aube, inaugurait son agence de Chaource, alors installée dans l'ancienne école libre, rue du Pont-de-Pierre. Cette agence honore 42 communes représentant en 2012 environ 10 000 habitants. Cette installation permet de mettre à la disposition des collectivités du sud du département de l'Aube, des agents qualifiés et facilite les interventions de dépannage.
En 2009, pour faire face à de nouveaux besoins, l'agence avait une nécessité impérieuse de s'agrandir. Le service fit donc l'achat d'un terrain au lieu-ditla Lame, à proximité de l'usine des Meubles Robert. De vastes bâtiments y furent construits, et l'agence en prit possession en 2011.
En 2012, l'alimentation en eau du canton est du ressort de plusieurs syndicats intercommunaux mais Chaource dépend du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau de Vanlay, créé en 1963, et auquel s'est rattaché Chaource en 1978.
Les travaux d'alimentation en eau potable des diverses communes du canton se sont échelonnés pendant la période de 1960 à 1980.
Le Syndicat intercommunal d'électricité de Chaource regroupait 24 communes. Sa mission était de pourvoir au renforcement et à l'entretien des réseaux électriques dans les communes adhérentes. Il a été dissous en 2010 et les communes ont été rattachées directement au Syndicat départemental d'électricité de l'Aube.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Cacibel »(voirla liste des auteurs).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Keldelice com-Que de bonnes choses à partager- Copyright2008-2010 Tous droitsréservés, « La Côte des Bar Champagne Ardenne », surKeldelice.com, gastronomie et terroir(consulté le).