Pour les articles homonymes, voirCSG.
| Organisation | |
|---|---|
| Constructeur | Thales Alenia Space (Italie) |
| Programme | COSMO-SkyMed II (CSG) |
| Domaine | Images radar militaires et civiles |
| Nombre d'exemplaires | 4 |
| Statut | En construction |
| Lancement | ,, 2024 et 2025 |
| Lanceur | Soyouz,Falcon 9 etVega C |
| Durée | 7 ans (mission primaire) |
| Masse au lancement | 2 230 kg |
|---|---|
| Plateforme | PRIMA |
| Ergols | hydrazine |
| Masse ergols | 154 kg |
| Contrôle d'attitude | Stabilisé sur 3 axes |
| Source d'énergie | Panneaux solaires |
| Puissance électrique | 18,6 kW |
| Orbite | Héliosynchrone phasée |
|---|---|
| Altitude | 619 km |
| Période de révolution | 97,1 min |
| Inclinaison | 97.86° |
| SAR-2000 SG | Radar à synthèse d'ouverture |
|---|
COSMO-SkyMed de seconde génération ouCSG, (abréviation de l'anglais :COnstellation of small Satellites for the Mediterranean basin Observation, en françaisconstellation de petits satellites pour l'observation dubassin méditerranéen), est une constellation desatellites de reconnaissance parradar spatial développé par lesministères italiens de la Recherche etministère de la Défense sous lamaîtrise d'ouvrage de l'Agence spatiale italienne (ASI) qui doit prendre la suite de la première génération de satellites d'observation radar italienCOSMO-SkyMed. À usage à la fois civil et militaire, les satellites fournissent une image ayant une résolution spatiale maximale de 80 cm.
Le gouvernement italien diffère pour des raisons budgétaires le remplacement de sa constellation de satellites d'observation de la Terre radarCOSMO-SkyMed lancés entre 2007 et 2010. Celle-ci est à l'époque est toujours opérationnelle mais la durée de vie théorique des satellites (5 ans) est dépassée[1]. Finalement en septembre 2015, faute de moyens financiers, l'Italie passe commande auprès deThales Alenia Space (Italie) de seulement deux satellites (contre 4 pour la génération précédente) destinés à assurer leur relève et disposant de capacités améliorées.
Le lancement du premier satellite a été effectué depuis leCentre spatial guyanais deKourou le par un lanceur Soyouz (en compagnie du satelliteCHEOPS[1]) et le second est initialement planifié pour 2020 avec lelanceur léger européenVega C[2]. Cependant, à la suite des retards de développement de ce lanceur, en partie causés par les deux échecs de Vega en 2019 et 2020 et lapandémie de Covid-19, l'ASI sélectionne le lanceur américainFalcon 9 pour ce second satellite[3]. Le tir a lieu avec succès le depuis leCentre spatial Kennedy[4], après quatre reports successifs causés par les mauvaises conditions météorologiques et la présence du paquebotHarmony of the Seas dans la zone d'exclusion[5],[6].
En décembre 2020, le gouvernement italien commande deux satellites supplémentaires, qui doivent être construits parThales Alenia Space, pour des lancements en 2024 et 2025[7].
Chacun des satellites est placé sur uneorbite héliosynchrone. Les deux premiers satellites circulent sur la même plan orbital à l'altitude de 619 km avec uneinclinaison orbitale de 97,86° et une période orbitale de 97,0 minutes. Déphasés de 180°, ils circulent sur une orbite de crépuscule (6 heures).
Les satellites CSG présentent des caractéristiques améliorées par rapport à la génération précédente. La durée de vie augmente grâce à une quantité d'ergols emportée plus importante. Elle est prévue pour 7 ans. La puissance électrique maximale passe de 14 kW à 18,6 kW pour alimenter une version plus puissante du radar à balayage électronique qui malgré la réduction de la taille de son antenne (7,5 m² contre 8 m²) permet une résolution spatiale plus importante en emportant 2 560 éléments contre 1 280 pour la génération précédente. La mémoire de masse passe de 300 à 1 530gigabits[8].
Les satellites ont une masse de 2 230 kg et utilisent une plate-forme PRIMA, développée par Thales Alenia Space, stabilisée sur 3 axes. Les deuxpanneaux solaires orientables permettent de fournir en pic 18,6 kW à 65 V DC. Pour contrôler son orientation, le satellite utilise desgyromètres,capteurs solaires et desviseurs d'étoiles, 4roues de réaction et 3magnéto-coupleurs. Le système de contrôle d'attitude permet d'incliner l'axe du satellite vers la droite ou la gauche pour des prises de vue latérale en moins de 4 minutes stabilisation comprise. Le contrôle de l'orbite et la désaturation des roues de réaction est réalisée à l'aide de 6moteurs-fusées à ergols liquides brûlant de l'hydrazine. Pour allonger sa durée de vie, le satellite emporte 150 kg d'ergols. L'ordinateur de bord est construit autour d'unmicroprocesseur Leon 3. Lamémoire de masse permet d'enregistrer 2,4gigabits par seconde et dispose d'une capacité de stockage de 1 530 gigabits. Le taux de transfert des données vers les segment sol est de 560mégabits/s[9].
Lacharge utile est constitué par un radar à synthèse d'ouverture SAR-2000 Seconde Génération fonctionnant enbande X (9,6 GHz) qui constitue une évolution du radar SAR-2000 utilisé par les satellitesCOSMO-SkyMed de première génération. Ce radar utilise uneantenne réseau à commande de phase d'une superficie de 7,5 m² comprenant 2 560 éléments. Celui-ci permet de réaliser à des fins militaires des gros plans avec une très haute résolution élevée (mode Spotlight) et pour de nombreuses applications civiles toute une gamme de produits depuis des images détaillées sur des surfaces réduites en double polarisation (mode Spotlight 2) jusqu'aux images de surface de grande taille à résolution réduite c'est-à-dire supérieure à 4 mètres (mode ScanSAR) en passant par des images à moyenne résolution (3 mètres) en polarisation double[9].
Le radar peut être utilisé en plusieurs modes. La résolution spatiale est comprise entre 80 x 80 centimètres et 6 x 20 mètres. Les principaux modes sont les suivants[9] :
Le segment sol est pris en charge par la sociétéTelespazio.
En 2015, laPologne décide d'acquérir desstations terriennes lui permettant d'accéder aux données fournies par les deux générations de satellite[10].
Côté français, dans le cadre de la poursuite de la coopération avec l'Italie dans le domaine de l'observation initiée par l'accord de Turin, il est développé une couche permettant l'interopérabilité (CIL) des segments sol des futurs satellites d’observation français (CSO) et italien (CSG). La conduite de ce programmeCIL est confiée à l'organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAr) et la réalisation à un consortium rassemblantAirbus Defence and Space,Thales Alenia Space (France) etThales Alenia Space (Italie)[11].
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