Pour les articles homonymes, voirCNews (homonymie).
| Création | |
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| Propriétaire | Groupe Canal+ (Bolloré) |
| Slogan | « La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler » |
| Format d'image | |
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| Pays | |
| Statut | Thématique nationale privée |
| Siège social | 50 rue Camille Desmoulins, 92130Issy-les-Moulineaux |
| Ancien nom | i>télévision(1999-2002) I-Télé(2002-2017) |
| Chaîne sœur | |
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I-Télé(d) |
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CNews, abréviation deCanal News et anciennement connue sous les noms d'« i>télévision » puis « I-Télé », est unechaîne de télévision nationalefrançaise privée d'information en continu. Considérée parRSF comme unmédia d'opinion[3], elle est librement accessible principalement sur laTNT sauf enoutre-mer, parcâble,satellite,ADSL ettélévision mobile personnelle sursmartphones ettablettes ainsi qu'enlecture en continu surInternet.
Fondée le comme unechaîne à péage concurrente deLCI — dugroupe TF1 — lancée cinq ans plus tôt, I-Télé se transforme en une chaîne gratuite à compter de son arrivée sur latélévision numérique terrestre française en,BFM TV devenant dès lors sa principale concurrente.
En, à la suite de la reprise en main dugroupe Canal+ parVincent Bolloré et d’une grève d'un mois de la rédaction pour réclamer son indépendance, I-Télé est rapidement paralysée par le départ de plus des trois quarts de ses journalistes. La chaîne est rebaptisée CNews le.
Sa ligne éditoriale est décrite comme très ancrée àdroite etconservatrice, avec une orientation marquée de plus en plus à l'extrême droite etidentitaire, reprenant des thématiques de campagne comme l'immigration et l'insécurité[4],[5] et banalisant des discours contre l'immigration musulmane[6], avec notamment la présence d'Éric Zemmour, son chroniqueur vedette (jusqu'à son départ en septembre 2021). On y observe également un tropisme pro-russe[7],[8], pro-Israël[9],[10] et pro-Trump[11], la promotion duclimatoscepticisme[12],[13], de l'union des droites[14] et des valeurscatholiques traditionnelles[15],[16], ainsi qu'une opposition au« wokisme »[17]et àLa France Insoumise[18]. À ce titre, une étude académique publiée en 2024 étaye de façon formelle les comparaisons faites entre CNews et la chaîne américaineFox News[19].
En octobre 2024,Benjamin Netanyahu,Premier Ministre d'Israël, est invité sur l'antenne de CNews. Il explique, à un moment de l'interview, qu'il apprécie la chaîne en raison du fait « qu'elle mène un combat » pour lacivilisation judéo-chrétienne[20].
La stratégie se révèle payante à partir de 2019-2021, CNews augmentant son audience au point de talonner, voire dépasserBFM TV. Elle reste cependant chroniquement déficitaire et ses succès d'audience sont réalisés principalement auprès d’un public d’extrême droite[19],[21],[22].
En mai 2024, la chaine dugroupe Canal+ obtient pour la première fois depuis 2005, la première place dans le classement des chaînes d’information en France sur une période mensuelle, en termes depart d'audience, détrônant ainsi sa concurrenteBFM TV après de longues années[23].

Le à11 h 58, la chaînei>télévision - « i » signifiant « information »[24]- est officiellement lancée parPierre Lescure[25], quinze ans, jour pour jour, après la création deCanal+. La chaîne est conçue parChristian Dutoit, nommé directeur général[26] tandis que la responsabilité éditoriale et la direction de sa rédaction reviennent àNoël Couëdel.Chaîne à péage concurrente deLCI, historiquement la première chaîne d'information en continu en France, lancée en par legroupe TF1, i>télévision entend créer un lien de proximité avec les préoccupations des téléspectateurs de toute la France, en accordant une très large place aux images en provenance du terrain. L'ouverture d'antenne est précédée par un compte-à-rebours faisant apparaître plusieurs dizaines de collaborateurs de la chaîne avant un court discours introductif dePierre Lescure[27], puis le tout premier JT présenté par Priscilia de Selve[28].

Dotée d'un budget annuel de160 millions de francs (l'équivalent de24,4 millions d'euros), la chaîne compte à sa création cent soixante-dix salariés dont trente-septjournalistes reporter d'images répartis sur toute la France et dotés de moyens numériques à la fois sophistiqués et légers (véhicules satellites, caméras compactes, outils permettant un montage numérique, etc.).
Afin de traiter l'actualité à l'antenne le plus rapidement possible, ces correspondants peuvent retransmettre les premières images « de trente à soixante minutes après le début de l'événement »[29]. L'antenne est alors principalement organisée autour d'un journal « tout en images » d'une durée de quatre minutes et diffusé chaque quart d'heure, avec la météo juste avant et après les journaux, suivi d'une édition d'information en plateau[29] ou d'un des différents magazines autour de l'actualité tels que « i>finance », « i>web », « i>automobile » ou encore l'émission « i>cinéma » d'Olivia Sabah[30], seul rendez-vous qui sera maintenu à l'antenne les saisons suivantes. À ses débuts, la chaîne subit de multiples critiques, certaines provenant de l'intérieur même deCanal+, à l'instar deMarc-Olivier Fogiel dansTV + ou de l'émission satiriqueLes Guignols de l'info : les marionnettes se moquent, par exemple, des jeunes journalistes d'i>télévision, supposés manquer de professionnalisme[31],[32].

En2001, la chaîne subit un plan social touchant un tiers de ses effectifs (71 postes sur environ 220) en raison des bouleversements survenus au sein du groupe Canal+ — renforcement de la participation deVivendi et départ dePierre Lescure[33]. La chaîne Canal+ se sépare de 99 postes sur 2 500 en France, le groupe Canal+ comptant alors 5 000 salariés en Europe[34]. À l'occasion de la fusion des rédactions de la chaîne d'information et de Canal+, de nombreux journalistes de la chaîne cryptée, commeBruce Toussaint, rejoignent i>télévision[35].

En, Noël Couëdel rejointRTL etJacques Jublin prend la direction de la rédaction[36], avec à ses côtés Bernard Zekri Ouiddir, « détaché à i>télévision » pour faire évoluer le concept de la chaîne d'information en continu[37]. Ancien directeur de la rédaction deLa Tribune etrédacteur en chef deL'Expansion, le premier est éditorialiste économique sur la chaîne depuis sa création tandis que le second est directeur adjoint de la rédaction de Canal+ depuis, ancien producteur de musique rap, proche des fondateurs du journalActuel et deRadio Nova[38].
En, un accord entre i>télévision etCNN, la première chaîne d'information en continu américaine, est évoqué par la presse, sans qu'une déclinaison « I-CNN » sur le principe deCNN+ enEspagne ne soit effectivement créée[39].
Après le départ deChristian Dutoit pour le groupe audiovisuel Expand[40], la direction générale de la chaîne est confiée en à Jean-Claude Pâris, un ancien responsable de Canal+ Belgique[41]. Bernard Zekri Ouiddir est nommé directeur de la rédaction d'i>télévision[33]. À la fin de l'année 2001,Norbert Balit rejoint la chaîne comme directeur général adjoint[42], poste qu'il occupe jusqu'en[43].

Le à 19 h 20, la chaîne change de logo et d'habillage et est rebaptisée I-Télé.[réf. nécessaire]
La chaîne connaît un nouveau plan social en, quand 305 postes sont supprimés et 138 autres externalisés au sein dugroupe Canal+[44],[45],[46]. À la suite d'un mouvement de grève, le journal de la mi-journée du de Canal+ est remplacé par une édition réduite, présentée par Priscilia de Selve et réalisée par les équipes d'I-Télé[47]. Ce journal débute exceptionnellement à13 h 13 au lieu de12 h 30.
À partir de,Guillaume Durand, venu d'Europe 1, anime une interview quotidienne tous les soirs[48]. Après avoir présenté la session d'information du soir (18 h -21 h) sur I-Télé pendant la saison2003-2004,Bruce Toussaint présente brièvement en l'émission de débat contradictoireN'ayons pas peur des mots sur I-Télé[49]. En octobre,Samuel Étienne lui succède[50] à la suite du départ deThierry Gilardi surTF1 ; Bruce Toussaint reprend, en effet, en duo avecStéphanie Renouvin,La Matinale, diffusée en direct chaque matin surCanal+ et I-Télé lors de la saison2004-2005.
Pendant l'été2005, le groupeM6 se dit intéressé par une reprise d'I-Télé, en raison de la montée en puissance de l'information sur la sixième chaîne detélévision hertzienne[51]. Puis en, après l'annonce de l'absorption deTPS parCanalsat,Lagardère Active se montre intéressé par la reprise de la filiale du groupe Canal+[52].
Le, la chaîne est retenue par leCSA pour l'offre gratuite de latélévision numérique terrestre française[53].
En, Jean-Claude Pâris est remercié par le groupe Canal+ qui le remplace parValérie Lecasble[54]. À partir de,La Matinale, initialement commune à Canal+ et I-Télé, n'est plus diffusée que surCanal+ :I-Matin, une matinale spécifique à la chaîne d'information en continu, est mise à l'antenne avecLaurent Bazin etNathalie Iannetta[48].
Lors de la rentrée 2005,Marie Drucker quitte Canal+ où elle présente les journaux après avoir animé ceux d'I-Télé pour prendre les commandes deSoir 3 surFrance 3[55]. Peu après, les présentateursStéphanie de Muru etJean-Alexandre Baril quittent la chaîne pour participer à la création deBFM TV[56],[57].
À l'automne2005,Christophe Hondelatte, qui doit animer un débat quotidien ou mêmela Matinale, renonce finalement à rejoindre la chaîne pour respecter une clause d'exclusivité avecFrance 2 et continuer son travail surRTL[58], car il « choisi[t] d'honorer [sa] maison [RTL] »[59].
Le à19 h 20, I-Télé est officiellement lancée sur le canalno 16 de la TNT qui débute avec la diffusion de l'entretien politiqueLe Franc Parler en simultané surFrance Inter et en partenariat avecLe Point[60].La chaîne emploie alors cent quarante-cinq journalistes, dont dix-huit correspondants en France et trois à l'étranger[61]. De7 h à9 h, la tranche matinale est confiée àLaurent Bazin etNathalie Iannetta, de12 h à14 h, la tranche mi-journée est présentée par Sophia Synodinos et Laurent Kouchner. Harry Roselmack assure, quant à lui,La Grande Édition de18 h à18 h 30, avantLa Grande Édition, la suite deGuillaume Durand jusqu'à19 h 30[62]. Enfin,Samuel Étienne présente l'édition du soir de23 h à 23 h 30. Aussi, du week-end entre 2005 et 2006, la chaîne diffuse un journal en direct de15 minutes à l'heure tapante et un rappel des titres de5 minutes à la demie.[réf. nécessaire]
En dehors de ces tranches, 9 rendez-vous quotidiens et 18 magazines hebdomadaires viennent ponctuer l'antenne.[réf. nécessaire] Priscilia de Selve ouJean-Jérôme Bertolus (en alternance hebdomadaire) animent le débat quotidienOn ne va pas être d'accord[61]. Parmi les magazines hebdomadaires :Ariel Wizman interroge un auteur dansi>idées[61] et le directeur de la rédaction deParis Match,Alain Genestar, présente des reportages préparés par l'agence CAPA dans l'émissioni>Match[63].
À partir, tout en continuantI-Matin, Laurent Bazin remplace Guillaume Durand à la présentation duFranc-parler.
Fin, I-Télé propose sur son antenne un « scoop » en diffusant une interview exclusive deYoussouf Fofana, accusé d’être le tortionnaire et l'assassin d'unjeune homme de confession juive, Ilan Halimi. Cette interview est réalisée par Frank-Olivier Boli, correspondant enCôte d'Ivoire de l'émissionI-Afrique, dans des circonstances non rendues publiques et sur les lieux mêmes de sa détention, ce qui est illégal enFrance. Cette séquence déclenche l'objet de violentes polémiques sur les plans de la morale et de déontologie : faut-il exploiter l'interview d'un prisonnier durant unegarde à vue au lieu d'interroger sesavocats ?
« Je trouve inadmissible que l'on ait pu, ces jours derniers, donner la parole à un barbare et un assassin présumé sur une grande chaîne de télévision. »
— Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur devant l'Assemblée nationale en[64]
La direction de la chaîne remet une copie de l'enregistrement complet d'une durée de huit minutes aux forces de police françaises[réf. nécessaire].
En, une plainte est déposée en raison d'un lourd soupçon decorruption : un commissaire de police aurait été rétribué pour permettre l'accès à Youssouf Fofana lors de sa garde à vue. La chaîne assure pour sa part que « personne sur place n'a été payé »[65].
Mais, après le départ dePatrick Le Lay du groupeTF1, l'idée refait surface :« certains à TF1 n'excluent pas de relancer des discussions pour un rapprochement de LCI avec l'une ou l'autre de ses concurrentes de la TNT gratuite, I-Télé ou BFM TV », écrit le quotidienLe Monde en[66]. En,Nonce Paolini, PDG du groupe TF1, affirme qu'il n'est « pas question de fusionnerLCI avec I-Télé »[67].
Lors du lancement d'une nouvelle grille de programmes « recentrée sur l'info » par Valérie Lecasble, le, plusieurs émissions sont supprimées[68], dont celles deJacques Chancel (i>Chancel) et deMarc Ferro (I-Europe) à la suite d'une étude auprès des téléspectateurs[69]. À partir de et jusqu'au mois de,C'est vous qui le dites (À sa place, vous feriez quoi ? avant septembre 2007), un entretien de sept minutes avec une personnalité politique, est diffusé en direct et en simultané sur I-Télé et sur la radioFrance Info du lundi au jeudi à19 h 16.

Au printemps 2006, deux visages de la chaîne sont contactés par d'autres chaînes de télévision :Laurent Bazin est contacté pour remplacerLaurent Delahousse à la présentation deSecrets d'actualité surM6, mais préfère rester sur I-Télé[70]. De même, pour ne pas rater l'élection présidentielle,Samuel Étienne décline la proposition deFrance 3, qui lui propose d'animer la nouvelle émission de débat culturel quotidienCe soir (ou jamais !), finalement confiée àFrédéric Taddéi[71].
En,Harry Roselmack, qui anime le journal du midi surCanal+ etLa Grande Édition à18 h, rejointTF1 etLCI pour devenir le remplaçant dePatrick Poivre d'Arvor à la présentation dujournal de 20 heures et présenter le magazine hebdomadaireSept à huit avecAnne-Sophie Lapix ainsi qu'un journal de30 minutes, du lundi au jeudi, à18 h sur LCI[72].
En,Guillaume Durand, présentateur deLa Grande Édition, la suite de18 h 30 à19 h 30, quitte lui aussi I-Télé pour respecter une clause d'exclusivité avecFrance 2[73].Christophe Barbier, éditorialiste politique dans la matinale et débatteur dansÇa se dispute, rejoint, pour sa part, LCI afin d'y proposer chaque matin un éditorial et une interview[74]. Toujours à la fin de la saison 2006, l'émissionPostface disparaît de l'antenne, d'où le départ involontaire deLaurent Seksik (ex-journaliste du magazinel'Express).
En,Thomas Hugues arrive de TF1 pour présenter1 h 30 chrono du lundi au vendredi de18 h à19 h 30[75], aux côtés deClaire-Élisabeth Beaufort (puisMaya Lauqué à partir de début 2007). Il reprend la tranche horaire d'Harry Roselmack etGuillaume Durand pour proposer« un tour complet de l’actualité nationale et internationale en 90 minutes ». En remplacement de Christophe Barbier, Nicolas Domenach, journaliste àMarianne, présente l'éditorial politique dansi>Matin et débat avecÉric Zemmour, dansÇa se dispute[76]. La présence d'Éric Zemmour est dès lors synonyme de records d'audience.Ça se dispute est ainsi la seule émission qui permet à i>télé de devancer son concurrentBFMTV[77].
D' à,Laurent Bazin publie unblog sur l'actualité. Ce blog est extérieur à I-Télé, tout en disposant d'un lien sur le site officiel de la chaîne.
En, à la demande de la direction d'I-Télé, Laurent Bazin supprime l'un de ses éditoriaux[80],[a], évoquant un déjeuner collectif organisé par I-Télé[82] réunissant la direction de la rédaction, ses journalistes politiques etNicolas Sarkozy (ministre de l'Intérieur, président de l'UMP etcandidat à la présidentielle). Selon le récit de Laurent Bazin, Nicolas Sarkozy se plaint ouvertement de « ne pas être épargné » par la chaîne d'information. Devant la direction de la chaîne, il remet ensuite ouvertement en question l'objectivité de l'ensemble des journalistes français qu'il définit sociologiquement comme « 2/3 à gauche, 1/3 à droite ».
Laurent Bazin explique le retrait de cet éditorial :« J'ai fermé mon blog en février, deux mois après l'affaire, à un moment où il devenait très compliqué d'être à la fois l'animateur et le présentateur d'une tranche matinale d'information sur iTélé (c'est-à-dire le représentant d'une rédaction et d'une chaîne) et un éditorialiste solitaire dans un coin de la blogosphère. »[83]Si Laurent Bazin dément, la communauté des blogueurs qualifie de censure ce retrait.[réf. nécessaire] Fin, Laurent Bazin annonce sa décision de fermer son blog[83]. Il cesse la présentation duFranc Parler en, oùThomas Hugues le remplace à partir de.
Au printemps2007, la presse évoque une possible fusion des chaînes d'information en continuLCI et I-Télé[84]. Le relatif succès deBFM TV inquiète les dirigeants des groupesTF1 etCanal+ : cette nouvelle venue réalise alors d'assez bons résultats d'audience sur la TNT en dépit d'un budget annuel de seulement15 millions d'euros. Le fait qu'I-Télé reste la seule chaîne gratuite de Canal+, groupe spécialisé dans la télévision payante, est un autre argument stratégique en faveur de ce scénario.Patrick Le Lay, président du groupe TF1, dément néanmoins tout projet de fusion[85].
Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, l'organisation d'un débat entreSégolène Royal (PS) etFrançois Bayrou (UDF/Mouvement démocrate) fait l'objet d'une succession d'annonces contradictoires et d'une polémique relative à « des pressions » subies par le groupeCanal+ de la part du candidat UMPNicolas Sarkozy pour son annulation.[réf. nécessaire]
Le 27 puis le, les chaînesCanal+ et I-Télé ainsi que la station de radioFrance Inter doivent organiser et diffuser ce débat sur leurs antennes. Legroupe Canal+ renonce à ce débat, expliquant que leCSA lui déconseillerait cette émission pour des motifs d'équilibre de temps de parole et d'antenne. SelonSégolène Royal etFrançois Bayrou, des pressions de la part deNicolas Sarkozy sont exercées durant les48 heures précédant ce débat. Ce dernier refuserait de bénéficier du rééquilibrage « légal » ultérieur en sa faveur, relatif au temps de parole et d'antenne exploité par Ségolène Royal.[réf. nécessaire]
LeConseil supérieur de l'audiovisuel dément dans un communiqué toute consultation de la part de Canal+ sur cette question et souligne la liberté éditoriale de ces chaînes[86]. Après la publication de ce démenti,Rodolphe Belmer, directeur général deCanal+, justifie cette décision : selon lui,Canal+ ne dispose pas de suffisamment de temps d'antenne en clair à proposer à Nicolas Sarkozy pour le rééquilibrage de son temps de parole.
Le débat télévisé se tient finalement, le samedi 28 avril mais sur la chaîne concurrenteBFM TV et la station de radioRMC[87].
En, une semaine après la mise en place de la nouvelle formule deBFM TV, concurrente d'I-Télé sur laTNT,Valérie Lecasble annonce que la chaîne va se recentrer à la rentrée sur l'actualité, au détriment des rendez-vous de type magazine.
En, la chaîne lance deux nouvelles grandes sessions d'information :Actu midi de12 h à14 h, animée par Olivier Benkemoun avec Valentine Desjeunes (les journaux) etInfo soir entre22 h et23 h, orchestrée parNicolas Charbonneau et Priscilia de Selve (les journaux)[88].
Toujours présentée parLaurent Bazin etNathalie Iannetta,i>Matin débute dès6 h 30[89].
Poursuivant la présentation de1 h 30 chrono et avecStéphane Paoli etRaphaëlle Bacqué de l'interview politiqueLe Franc Parler en partenariat avecFrance Inter etLe Monde[88], Thomas Hugues anime égalementÇa chauffe, une émission hebdomadaire dédiée à l'environnement et au développement durable[90].Christophe Beaugrand animeI>Net, une rubrique consacrée àInternet dans l'émission1 h 30 chrono[91]. Cette chronique est rediffusée dansInfo soir et déclinée en magazine le week-end.
Six émissions detalk sont supprimées : quatre hebdomadaires (I-Care,I-Justice,I-Afrique,I-Sport) et deux quotidiennes (I-Média et le journal de la culture).[réf. nécessaire] En revanche, deux rendez-vous de typetalk —N'ayons pas peur des mots du mardi au vendredi à19 h 34 etÇa se dispute en fin de semaine — restent à l'antenne[92].

Valérie Lecasble présente ensuite, encomité d'entreprise, un plan d'économie accompagné d'un recentrage sur l'information[93]. Quatorze départs volontaires sur145 salariés sont notamment programmés afin de réaliser6 millions d'euros d'économie pour un budget annuel de37 millions d'euros en 2007 (contre42 millions d'euros en2006[94]). Il s'agit du troisième plan social de la chaîne depuis sa création après celui de (lors de la fusionVivendi-Canal+) puis de. Alors que la société des journalistes (SDJ) de la chaîne est réactivée[95],Sophie Brunn, responsable des sujets économiques et présentatrice deY'a pas que le Cac, quitte la chaîne pour rejoindre la rédaction deFrance 2.
En, les syndicats organisent un vote à bulletin secret[96]pour lancer un mouvement de grève immédiate ou accorder un sursis de cinq semaines à la direction, à la suite du plan de départs touchant certains personnels et de la forte réduction des moyens de production. Le, une assemblée générale fait le point sur le « projet de relance » de la chaîne, présenté en. Le lendemain, la grève est votée par deux tiers des salariés de la chaîne. Toutefois, anticipant ce scrutin, la direction est revenue sur les décisions prises, notamment la fermeture du bureau d'I-Télé àToulouse. De plus, toutes les revendications des techniciens, en particulier leur planning, sont satisfaites. Devant la réaction immédiate de la direction, les salariés décident de lever le mouvement de grève.[réf. nécessaire]
Fin 2007,Stéphanie Renouvin, présentatrice des journaux d'I-Télé puis de Canal+ quitte le groupe.[réf. nécessaire] En,Tania Young, présentatrice météo et chroniqueuse dans1 h 30 chrono, quitte, elle aussi, la chaîne I-Télé pour rejoindreFrance 2 où elle remplacePatrice Drevet[97].
À la fin de la saison 2007-2008,Aymeric Caron, présentateur dans le 8/10I-Matin Week-End, quitte la chaîne « de sa propre initiative » dans le cadre du plan de départs volontaires engagé en 2007[98].En, lorsqueÉmilie Besse rejointCanal+, ce dernier fait diffuser un florilège pour rendre hommage à la journaliste, provoquant une réaction de membres de la société des journalistes. En, le même journaliste s'est vivement opposé àNadine Morano, alors porte-parole officielle de l'Union pour un mouvement populaire (UMP). En janvier 2007, le 12/14Actu midi est renomméI-Actu, avec la même équipe.[réf. nécessaire]

À la fin du mois de, notamment en raison des mauvais résultats d'audience de la chaîne face à sa concurrenteBFM TV,Valérie Lecasble est remerciée par la direction deCanal+[99],[100] et le directeur de la chaîneInfoSport,Pierre Fraidenraich lui succède à ce poste[101]. De même, le directeur de la rédaction, Bernard Zekri, est remplacé parThierry Thuillier, jusqu'alors rédacteur en chef dujournal de 20 heures surFrance 2[102],[103].
Quittant le groupeCanal+,Samuel Étienne rejoint, en, la chaîne publiqueFrance 3 pour présenter un magazine politique[104], l'émissionN'ayons pas peur des mots s'arrête à la fin de la saison[105].
En,Thomas Hugues quitte également I-Télé pour se « consacrer à sa société de production »[106] et présenter une émission sur les médias sur la chaîne publiqueFrance 5[107]. Enfin,Claire Fournier, présentatrice des émissions économiques quotidiennes sur I-Télé, rejoint, elle aussi, France 5 pour succéder àCarole Gaessler à la présentation deC'est notre affaire[108]. Nathalie Iannetta quitte I-Télé pour revenir sur Canal+ afin de remplacerHervé Mathoux à la présentation deL'équipe du dimanche, émission devant initialement être reprise parAlexandre Ruiz, qui rejoint finalement la station de radioEurope 1[109].
Le, une nouvelle formule de la chaîne est mise à l'antenne, avec un logo remanié, un habillage ensynthèse d'image 3D et un nouveau plateau.[réf. nécessaire] L'objectif annoncé consiste à redresser l'audience de la chaîne face àBFM TV pour lui permettre de retrouver son rang de « première chaîne info de France »[110].« Si ce n'est pas le cas en septembre 2009, ce sera un échec », déclare alors le nouveau directeur,Pierre Fraidenraich[111].
De6 h à minuit, la chaîne propose un rappel de titre tous les quarts d'heure et un journal en direct toutes les demi-heures.Laurent Bazin etSonia Chironi animent la matinale (de6 h à10 h),Jean-Jérôme Bertolus et Valentine Desjeunes celle du midi (de12 h à14 h)[111]. Succédant àThomas Hugues etSamuel Étienne dans les cases de1 h 30 chrono etN'ayons pas peur des mots,Nicolas Demorand prend les commandes de la tranche18 h -20 h avecMaya Lauqué en animant notammentÀ propos, un débat de19 h 30 à20 h. Le journaliste continue à présenter en parallèle la matinale de la radioFrance Inter[112],[113].Thierry Dugeon reprend, quant à lui, avecClaire-Élisabeth Beaufort,Le 22:30 entre22 h 30 et minuit, succédant àNicolas Charbonneau qui devientrédacteur en chef[114].3 jours plus tard,Le 22:30 devientLe 22:30-Minuit.
DansCinq dates, une vie, Laurence Katché interroge envoix off une personnalité sur les cinq dates historiques qui l'ont marquée[115]. Réalisé en partenariat avec l'Institut national de l'audiovisuel, l'émission est découpée en cinq épisodes de six minutes diffusés chaque jour de la semaine. Par ailleurs, le service des sports de Canal+ propose20 h Foot du lundi au vendredi à20 h[116]. En complément du journal du soir surCanal+,Florence Dauchez propose un entretien avec un invité dansLe grand témoin, diffusé notamment à20 h 45[117].
Le week-end,Thomas Joubert anime la matinale (7 h -10 h), tandis que Thomas Thouroude prend en charge la tranche18 h - minuit avecCécile Delarue (les journaux) et François Pinet (journal des sports)[118]. Chaque samedi, un journal des régions est proposé ainsi queLes points sur les i, un débat animé parNicolas Beytout à12 h 30[111].Le franc parler, entretien politique diffusé chaque lundi soir sur I-Télé etFrance Inter, est remplacé parDimanche soir Politique, diffusé le dimanche entre17 h 05 et17 h 45, toujours en partenariat avecLe Monde. Pour interroger l'invité,Jean-François Achilli succède àStéphane Paoli pour la station publique et Michel Dumoret (et nonThierry Thuillier, comme annoncé initialement) remplaceThomas Hugues pour la chaîne d'information[119]. Le week-end est également ponctué par plusieurs rendez-vous consacrés auxcourses hippiques[120].
À partir de,Thomas Joubert (Lorraine Denis à partir de) anime du lundi au vendrediC'est au top, un magazine de cinq minutes sur l'actualité culturelle[121] alors qu'I-Télé supprime de sa grille les émissions-Reportage etCombinaison gagnante, puis l'émissionCinq dates, une vie en janvier[122].
À la rentrée de, I-Télé réalise divers ajustements dans sa grille, notamment dans la matinale et la tranche de la mi-journée et entend proposer tous ses journaux en direct de6 h à0 h 15. La chaîne retouche également ses décors et son bandeau défilant en bas de l'écran[123].
Thomas Thouroude etLaurie Milliat-Desorgher prennent en charge la tranche d'informations du matin de6 h à10 h[124] au sein de laquelleLaurent Bazin propose un éditorial à7 h 46 suivi du match des éditorialistes à8 h 15 puis d'une interview à8 h 45. Laurent Bazin anime également en fin de matinéeArrêt sur infos[125].
Valentine Desjeunes et Alexandre Ifi reprennent la présentation de la tranche12 h -14 h, tandis que Jean-Jérôme Bertolus animeLes échos de l'éco, un journal de l'économie à20 h 46, en partenariat avec le quotidienLes Échos[126],[127],[128].

Un remaniement est également annoncé pour la tranche18 h -20 h : un grand journal présenté parMaya Lauqué est proposé de18 h à19 h, avant une interview de19 h 10 à19 h 30, puis un débat jusqu'à20 h orchestré parNicolas Demorand[129].
Toujours présentée parThierry Dugeon etClaire-Élisabeth Beaufort, l'édition du soir s'allonge d'une demi-heure de22 h à0 h[124].
Enfin, en journée, unJT décalé présenté par Céline Bosquet propose des informations insolites[130].
En,Philippe Dana quitte legroupe Canal+ afin de créer unesociété de production[131]. Il travaille pour la chaîne cryptée depuis sa création en 1984 et rejoint I-Télé en 2001 comme responsable du service culturel. Au mois d'avril,Nicolas Charbonneau, ancien présentateur devenurédacteur en chef, quitte lui aussi I-Télé[132] pour devenir rédacteur en chef du quotidienLe Parisien/Aujourd'hui en France.
Fin avril,Nicolas Demorand cesse sa collaboration avec I-Télé en évoquant une actualité chargée surFrance Inter entre lefestival de Cannes et lesélections européennes[133].Maya Lauqué le remplace à la tête du 18-20 avec à ses côtésSonia Chironi pour les journaux. Au même moment,Paul Lefèvre[134],François de Closets[135] etMichel Chevalet[136] rejoignent la chaîne pour assurer des chroniques (respectivement dans les domaines de la justice, de la santé et de la science) au sein de cette tranche horaire.

À la rentrée de septembre 2009, I-Télé se dote d'un nouveau décor et entend « accélérer le virage éditorial pris depuis un an », selon les mots deThierry Thuillier, directeur de la rédaction[137]. Un an après son arrivée à la direction de la chaîne,Pierre Fraidenraich prend acte du fait que BFM TV reste alors la première chaîne d'information en continu malgré sa promesse de faire remonter les résultats d'audience d'I-Télé et dépasser celles de sa concurrente[138] :« Pari perdu, j'ai été trop optimiste mais nous avons progressé de 90 % en parts de marché et reste convaincu que nous y arriverons. »
En, quittantFrance 3 où elle présente le19/20 depuis quatre ans,Audrey Pulvar rejoint I-Télé pour animerAudrey Pulvar Soir dans la tranche18 h -20 h avecSonia Chironi à la présentation des journaux[139],[140]. Le dimanche de17 h à18 h, Audrey Pulvar anime aussi une interview politique avecNicolas Beytout[141],[142] :17H Politique remplaceDimanche soir Politique avec comme nouveau partenaireLes Échos (Nicolas Beytout est le PDG du groupe publiant le quotidien économique) à la place du quotidienLe Monde et de la station de radioFrance Inter.
Succédant à Laurie Desorgher, Amandine Bégot reprend la présentation des journaux de la matinale aux côtés de Thomas Thouroude du lundi au vendredi de6 h à9 h dansLa Matinale de l'Info. Ancienne reporter et présentatrice surLCI, elle retrouve d'autres journalistes de la chaîne d'information en continu concurrente qui ont rejoint la filiale du groupe Canal+ au cours de la saison 2008-2009 :Pierre-Luc Séguillon, Mélanie Gambier et Hélène Devynck.[réf. nécessaire] Pour la saison 2009-2010, ces deux dernières sont respectivement à la tête des journaux du matin (9 h -12 h) et du week-end (14 h -18 h) tandis que Valentine Desjeunes présente les journaux de l'après-midi (14 h -18 h) et Capucine GrabyInfo+ du lundi au vendredi de21 h à22 h, une édition comportant une partie consacrée à l'économie puis une autre sur l'actualité internationale (Un jour dans le monde présentée parPatricia Loison).
Benjamin Vincent, présentateur des journaux surEurope 1 et chroniqueur surFrance 5, arrive lui aussi sur la chaîne pour présenter avecMaya Lauqué la tranche12 h -14 hLe Forum de l'Info.[réf. nécessaire]
Le20 h Foot reste à l'antenne etThierry Dugeon poursuit la présentation de la tranche22 h -0 hLe Point sur l'Info, dont les journaux sont désormais assurés par Céline Bruneau, venue de la chaîne d'information internationaleFrance 24[143].
Le météorologueLouis Bodin rejoint la chaîne pour y animer la météo[144]. À compter de cette période, pour ses bulletins météorologiques, I-Télé a désormais recours, comme la plupart des médias français, aux prévisions deMétéo-France[145] (par exemple, météorologiste Thierry Fréret présenté la météo dans le 6/9Matinale de l'Info).
AprèsThomas Joubert,Julian Bugier, jusqu'alors chroniqueur économique sur la chaîne concurrenteBFM TV, prend en chargeInfo Matin Week-End, le samedi et le dimanche de7 h à11 h 30[146].Le week-end,Jean-Philippe Lustyk animeMidi sports où un invité devientrédacteur en chef et commente l'actualité sportive.[réf. nécessaire]Avec Brigitte Boucher pour les journaux (Cécile Delarue rejoignant l'émissionÇa balance à Paris surParis Première[147]),Jean-Baptiste Boursier poursuit, le week-end, la présentation de deux programmes du soir : 18h-20hSport & News, un débat entre journalistes sportifs arbitré par David Vengerder et 20h-0hInfo Soir Week-End, une tranche d'information en continu.[réf. nécessaire]
Le samedi, l'émissionÇa se dispute est maintenue pour sa septième saison sur l'antenne d'I-Télé, mais change de présentateur : poursuivant son éditorial, son match des éditorialistes puis son interview dans la matinale en semaine,Laurent Bazin succède àVictor Robert pour l'animation de ce débat entreÉric Zemmour etNicolas Domenach[143]. Le dimanche, Laurent Bazin présente en outreCoup de com pour décrypter la communication dans la sphère publique[148].
En novembre 2009, après LCI Radio créée par la chaîne de télévision éponyme en janvier 2009, I-Télé lance officiellement sawebradio en partenariat avec le bouquet de radios numériquesGoom Radio[149]. Cette station baptisée « I-Télé la Radio » reprend essentiellement les programmes diffusés sur la chaîne de télévision, mais propose sa propre émission entre17 h et19 h[150]. Diffusée surInternet grâce à la technologie de lalecture en continu, elle est présentée comme « la première radio d'information à la demande sur le Web », chaque internaute pouvant construire sa propreliste de lecture[151].
En décembre 2009, l'émissionMidi sports présentée le samedi et le dimanche parJean-Philippe Lustyk est arrêtée[152]. En janvier 2009,Maya Lauqué reprend seule la présentation de la tranche12 h -14 h, à la suite du départ de Benjamin Vincent « d'un commun accord » avec la chaîne[153]. LeJT décalé deCéline Bosquet intègre cette tranche : diffusé vers13 h,Le Grand JT Décalé propose notamment des images insolites et une chronique de l'imitateur Rémy Marceau, qui intervient déjà sur « I-Télé La Radio »[154].
À partir de, l'émission de débat autour du footballOn refait le martch créée et présentée parEugène Saccomano sur la station de radioRTL, est diffusée tous les lundis après20 h Foot[155]. Quelques semaines plus tard,Louis Bodin quitte la chaîne pour présenter les bulletins météo deTF1[156] : venu d'Europe 1,Thierry Fréret lui succède à partir du mois de juin[157].
Pour laCoupe du monde de football de 2010,Pascal Praud, déjà débatteur dansOn refait le match, rejoint la chaîne pour présenter notammentL'œil de Praud tous les matins et13H Foot le midi à la place duGrand JT Décalé[158]. De même, l'international françaisJean-Alain Boumsong devient consultant[159] etVictor Robert, présentateur sur Canal+, anime un débat60 millions de sélectionneurs du lundi au vendredi de18 h à19 h[160]. Tout au long de la journée, la chaîne d'information met en place plusieurs rendez-vous autour de cet évènement sportif, avec pour consultant :« nous avons créé un réflexe sport sur I-Télé, explique alors Thierry Thuillier, le directeur de la rédaction. À nous de gagner des points dans ce domaine durant la Coupe du Monde »[161].
En,Laurent Bazin quitte I-Télé pour rejoindre la station de radioRTL et co-animerRTL Midi à la rentrée 2010[162]. Avant l'été, Céline Bosquet, présentatrice duJT décalé, rejointM6 pour devenir remplaçante à la présentation du journalLe 19:45 les week-ends[163].
À compter du lundi,Marc Fauvelle quitte I-Télé et legroupe Canal+ pour revenir àRadio France en tant que chef du service politique deFrance Inter{En, après deux années à la direction de la rédaction,Thierry Thuillier démissionne de son poste au sein dugroupe Canal+ pour rejoindre la direction de l'information deFrance Télévisions.[réf. nécessaire]Albert Ripamonti, directeur adjoint de la rédaction de la chaîne d'information internationaleFrance 24, le remplace quelques semaines plus tard[164].
À la rentrée 2010,Olivier Galzi, présentateur surFrance 2, notamment des journaux deTélématin, rejoint I-Télé pour présenterLa Matinale de l'Info de6 h à9 h avec Amandine Bégot aux journaux[165], tandis que Thomas Thouroude rejoint Canal+ pour présenter l'émission hebdomadaireL'Équipe du dimanche[166]. La matinale est ponctuée par des débats entre le fondateur deReporters sans frontières,Robert Ménard, et le journaliste politiqueClaude Askolovitch, le premier assurant par ailleurs une revue de presse et le second un éditorial politique[167]. En journée, Anne Solenne Hatte succède à Céline Bosquet à la présentation duJT décalé[168].
Sept jours sur sept, I-Télé diffuseL'édition permanente de 9 h à 12 h avec Mélanie Gambier et de 14 h à 17 h avec Valentine Desjeunes en semaine, aussi de 12 h à 18 h avec Claire-Elisabeth Beaufort du week-end. Cette émission est rediffusée entre minuit et 6 h sur I-Télé La Radio.
En fin d'après-midi, une nouvelle tranche est créée entre17 h et19 h :L’info sans interdit est présentée parJulian Bugier etSonia Chironi avec la participation deRobert Ménard[168]. Nouvelle présentatrice de la tranche6 h -7 h surFrance Inter, Audrey Pulvar poursuit sa collaboration avec I-Télé mais réduit son émission à une heure de19 h à20 h[169]. Après la coupe du monde de football,Pascal Praud continue à intervenir sur la chaîne en reprenant la présentation de20 h Foot, allongé à45 minutes quotidiennes et en animant13H Foot, un nouveau rendez-vous sur le même concept[170] au sein de la tranche12 h -14 h présentée parMaya Lauqué. Toujours en semaine, la tranche deThierry Dugeon,Le Point sur l'Info, avec Nelly Daynac aux journaux, s'allonge d'une heure de21 h à0 h[171].
Le week-end,Jean-Baptiste Boursier succède àJulian Bugier à la présentation dans le 7/12Info Matin Week-end accompagné deClaire Arnoux pour les sports[172] alors queValérie Amarou et Stefan Etcheverry, venus deCanal+, reprennent la présentation des soirées du week-end entre18 h et0 h, avec la nouvelle émission entre 23 h et 0 h :Multifoot, un grand journal de football[173],[174]. À partir du mois d'octobre,Jean-Marc Sylvestre, ancien spécialiste de l'économie sur TF1 et LCI, présente le dimancheLes Clés de l'Éco, un magazine sur l'économie en partenariat avec le quotidienLes Échos[175].
En, la direction d'I-Télé décide de suspendre d'antenneAudrey Pulvar par souci d’éthique à la suite de l'annonce par son compagnonArnaud Montebourg de sa candidature auxprimaires socialistes en vue de l'élection présidentielle française de 2012.L’info sans interdit deJulian Bugier etSonia Chironi est alors prolongée jusqu'à20 h[176]. Quinze jours plus tard, Audrey Pulvar revient à l'antenne pour une interview de10 minutes à19 h 40[177], mais ce rendez-vous est supprimé à la fin de l'année[178]. Fin janvier, elle revient à l'antenne d'I-Télé pour animer à11 h 40Arrêt sur l’info, un débat sur des sujets de société sans intervenant politique[179].
À partir de janvier 2011, l'interview matinale deGuillaume Durand surRadio Classique est diffusée également sur I-Télé. Présent quatre ans auparavant sur la chaîne, Guillaume Durand coprésenteEn route vers la présidentielle avecMichaël Darmon, chroniqueur politique sur I-Télé[73]. Une semaine plus tard, une autre émission est lancée, également dans la perspective de l'élection présidentielle française de 2012 : venue deFrance 24,Léa Salamé présente avec Michel Dumoret, chef du service politique,Élysée 2012 du lundi au vendredi à21 h 15[180].
En mars 2011, à la suite de désaccords avec le directeur de la rédaction,Thierry Dugeon démissionne de la chaîne[181]. Jean-Baptiste Boursier, qui lui succède, est lui-même remplacé, en avril, par Leïla Kaddour-Boudadi à la matinale du week-end[182].
Le, I-Télé lance un nouvel habillage et se dote d'un nouveau décor[183]. Les différentes tranches horaires sont renommées :La Matinale de l'Info »Le 6-9,Le Forum de l'Info »Le 12-14,L'Info sans Interdit »Le 17-20 &Le Point sur l'Info »Le 21-0.
En juillet 2011,Julian Bugier quitte la chaîne pour rejoindreFrance 2 et devenir le remplaçant deLaurent Delahousse à la présentation des journaux du week-end[184]. Maya Lauqué présente la soirée (17 h - 20 h) avec Sonia Chironi.Jean-Baptiste Boursier rejointBFM TV, la chaîne concurrente d'I-Télé, pour présenter les journaux télévisés du soir[185]. De même,Audrey Pulvar quitte la chaîne à la fin de la saison[186] pour intégrer l'émissionOn n'est pas couché présentée parLaurent Ruquier surFrance 2.
À la rentrée de septembre 2011, succédant àOlivier Galzi, Denis Girolami, jusqu'ici animateur de la pré-matinale sur la station de radioRTL, reprend la présentation de la matinale d'I-Télé,Le 6-9[187], en compagnie deMaya Lauqué[188]. Pendant l'été 2011, Christophe Barbier quitte LCI et revient sur I-Télé pour présenter dans la matinale un éditorial et animer l'interview politique, un billet d'humeur et un zapping politique[189]. Nelly Daynac,Claire-Élisabeth Beaufort et Florent Peiffer présentent en alternanceL'Édition Permanente en journée[190].
Marc Fauvelle, animateur de la matinale deFrance Info, rejoint la chaîne pour présenter la tranche entre17 h et20 h[191], avecLéa Salamé[188].
Amandine Bégot présenteL'Édition du Soir, une émission avec les experts de la chaîne, de21 h et22 h 30[188].Victor Robert, venu de la maison mèreCanal+ etSonia Chironi assurentLa Grande Édition, la tranche entre22 h 30 et0 h 30 avec de grands journaux, controverses et chroniques.[réf. nécessaire]
Le week-end, Olivier Galzi, écarté de la matinale, présente les soirées de18 h à minuit[192] aux côtés d'Isabelle Moreau. À partir d'octobre 2011, Olivier Galzi présente aussi un magazine de décryptage de la campagne pour l'élection présidentielle française de 2012,CQFD – Ce qu'il fallait décrypter, le samedi de10 h 15 à11 h[193].
I-Télé s'associe avec la station de radio Europe 1 pour deux émissions politiques communes : le mercredi de19 h à20 h,Arlette Chabot etMichaël Darmon arbitrent un débat entre deux personnalités politiquesExpliquez-vous[194] et le dimanche de10 h à11 h,Le Grand Rendez-vous est une interview présentée parJean-Pierre Elkabbach, avecMichaël Darmon et en partenariat avec le quotidienLe Parisien[195].
Mi-janvier 2012, I-Télé modifie une partie de son habillage et notamment sa barre d'informations[196].
En janvier 2012, Cécilia Ragueneau, devenue sept mois plus tôt directrice générale adjointe après une dizaine d'années au sein du groupe Canal+, devient directrice générale en remplacement dePierre Fraidenraich lequel devient directeur des acquisitions du pôle sport de Canal+[197].
Rodolphe Belmer, directeur général adjoint du groupe Canal+, lui donne mission de différencier I-Télé de sa concurrenteBFM TV : la chaîne ne doit pas « êtreFox News », laquelle vise un auditoire populaire, mais plutôt cibler prioritairement les catégories socio-professionnelles supérieures[198]. Cécilia Ragueneau doit résolument orienter la stratégie éditoriale vers le « hard news » en renforçant les sujets économie, actualité internationale et politique. Le modèle visé s'approche de celui de l'américaineCNN[199]. Pour sa part,Albert Ripamonti est maintenu à son poste de directeur de la rédaction.
Mais en, Albert Ripamonti annonce quitter ses fonctions[200]. Il est remplacé parCéline Pigalle, rédactrice en chef deLa Matinale surCanal+, à la direction de la rédaction[201].
À la rentrée 2012, la chaîne entend se différencier deBFM TV« avec une ligne exigeante sur la qualité de notre information » selon Cécilia Ragueneau, en visant le décryptage, l'analyse et le débat[202].

En semaine, Amandine Bégot et Jérôme Bermyn, venu de France 2, reprennent la présentation de la matinale de6 h à9 h[203].Christophe Barbier rempile pour son éditorial politique, son zapping politique et son interview :Le Face à Face, Valérie Casanova propose le meilleur de l'actualité culturelle, Jérôme Libeskind pour l'information économique et Virginie Valentini-Poirier les sports. En journée,L'Édition Permanente est présentée parClaire-Élisabeth Beaufort etMikaël Guedj le matin puis Nelly Daynac et Denis Girolami l'après-midi[204]. En soirée,Léa Salamé etMarc Fauvelle présententL'Édition du Soir, de18 h à22 h, incluant l'émission20H Foot dePascal Praud etFrançois Pinet[205] ainsi qu'un débat quotidien de21 h 15 à22 h,ONVPSM - On ne va pas se mentir. L'interview deRobert Ménard est supprimée[206].Olivier Galzi succède àVictor Robert à la présentation deLa Grande Édition[207], avecMaya Lauqué[203] pour les journaux, de22 h à minuit.
Le week-end, Florent Peiffer etIsabelle Moreau présententInfo matin de7 h à10 h[208].Alice Darfeuille, Soizic Boisard etPatrice Boisfer présentent ensuite les journaux deL'Édition permanente[209], entrecoupée de magazines commeL'Hebdo de l'Éco deJérôme Libeskind ouL’Hebdo des Médias de Matthias Gurtler, venu deTPS Star avec son émissionTelle est ma télé[203].13H Foot n'est plus décliné qu'en émission dominicale[210]. Du vendredi au dimanche,Sonia Chironi, présenteInfo Soir à partir de20 h, avec Antoine Genton venu deRFI[211].CQFD, présenté parOlivier Galzi récupère la tranche du vendredi soir à21 h 15.
À compter du lundi,Marc Fauvelle quitte I-Télé et legroupe Canal+ pour revenir àRadio France en tant que chef du service politique deFrance Inter[réf. nécessaire].Pascal Humeau le remplace aux côtés deLéa Salamé. À la suite d'un congé maternité,Sonia Chironi est remplacée parAntoine Genton à la présentation d’Info Soir accompagné deClélie Mathias.
Le, la chaîne quitte son siège social historique situé àParis près de laGare Montparnasse et duJardin Atlantique pour rejoindre le pôle des chaînes gratuites duGroupe Canal+, composé deD8 et deD17, se trouvant àBoulogne-Billancourt. Pour l'occasion, la chaîne se dote d'un nouveau plateau ouvert sur l'extérieur et dont la régie technique ainsi que le centre d'information sont visibles[212]. Dès lors, la chaîne est diffusée enhaute définition surCanalsat[213].
Pour concurrencerBFM TV qui ouvre l'antenne à 4 h 30 du matin pourPremière Edition, I-Télé commence désormais à 5 h, à partir du 26 août 2013, avec une pré-matinale,Dès 5 h - L'info qui se lève tôt présenté parPascal Humeau etAnaïs Castagna (Florence O'Kelly jusqu'en octobre 2013) avec notamment l'édito politique deChristophe Barbier.Bruce Toussaint fait son retour sur la chaîne de7 h à10 h avec #Teamtoussaint - La matinale info aux côtés d'Amandine Bégot pour les journaux et la revue de presse. Ils sont entourés d'une équipe de spécialistes pour décrypter, dans chacun de leur domaine, l’actualité :Marie Colmant (culture),Thierry Fréret (météo),Christophe Barbier (interview et zapping politique),Nicolas Bouzou (économie),Stefan Etcheverry (sport) etChristine Ockrent (politique internationale). De10 h à18 h,La Newsroom - L'Info au cœur de la rédactionremplace L'Édition permanenteprésentée par alternance parNelly Daynac,Sonia Chironi,Romain Desarbres et Clément Méric. À18 h, l'ancienne présentatrice dujournal de20 heures deTF1,Laurence Ferrari, revient à l'information avecTirs croisés - Ferrari, une tranche d'information à consonance politique, jusqu'à19 h 30, en compagnie deJean-Claude Dassier etAudrey Pulvar qui interviewent avec elle l'invité politique.20H FOOT est reconduit entre19 h 30 et20 h 30 toujours avecPascal Praud et François Pinet. À20 h 30,Léa Salamé reprend la deuxième partie de ce qui était l'année précédenteL'Édition du Soir, avec100% Info - ONVPSM, un grand journal de30 minutes à20 h 30 puis à21 h 15,ONVPSM - On ne va pas se mentir, le débat du soir entre 4 personnalités politiques, journalistes ou de la société civile. À22 h, Olivier Galzi conserve sa tranche horaire, renomméeGalzi jusqu'à minuit - Le Grand Décryptage, désormais en compagnie deCaroline Delage, à la suite du départ deMaya Lauqué pourFrance 5.
Le week-end, I-Télé diffuse 4 grands carrefours de l'info : le 7/11La Matinale Week-End avecIsabelle Moreau etFlorent Peiffer ; le 11/18La Newsroom Week-End avec Soizic Boisard (17/18), Patrice Boisfer (13/14 + 15/17) et Claire-Elisabeth Beaufort (11/13 + 14/15) ; le 18/0Intégrale Week-End avec Alice Darfeuille etAntoine Genton (soutient Soizic Boisard sur le 20/22), accompagné désormais de Julien Pasquet pour actualité sportive ; et le 0/0:30Le Journal de la Nuit avec Alice Darfeuille[214].
À la suite du départ deMaya Lauqué, l'émission de débat entreÉric Zemmour etNicolas Domenach,Ça se dispute est confiée àLéa Salamé, remplaçantCQFD le vendredi à21 h 15. Le, I-Télé organise une édition spéciale de cette émission à l'occasion de son10e anniversaire[215].CQFD est désormais programmé le samedi à10 h 15.Le Grand Rendez-Vous est reconduit le dimanche à10 h 15 avec comme partenaire presseLe Monde et non plusLe Parisien.L'Hebdo de l'Éco etL'Hebdo des Médias, renommés enSemaine des Médias sont aussi reconduits.
Par la même occasion, I-Télé dévoile un nouveau logo qui est mis en place à la même date, le lundi 26 août 2013[216].
Pendant laCoupe du monde de football 2014, un dispositif exceptionnel est mis en place avec 4 émissions spéciales tout au long de la journée :7 h Foot Brésil(Stefan Etcheverry etBruce Toussaint),13 h Foot Brésil(Sonia Chironi et Vincent Radureau),20 h Foot Brésil (Pascal Praud et François Pinet accompagnés de consultants et de spécialistes commeAlou Diarra,Jean-Luc Arribart ouPierre Ménès) etLe Débrief Foot Brésil d'après match (commentaires des matchs de la soirée). 3 envoyés spéciaux sont sur place pour suivre la compétition : Julien Pasquet, Frédéric Plisson et Olivier Le Foll.
La rentrée est fixée au. La grille est majoritairement très stable et l'ensemble des émissions, à l'exception deLa Semaine des Médias, sont reconduites.
Léa Salamé partie rejoindre l'équipe deLaurent Ruquier dansOn n'est pas couché surFrance 2 ainsi queLe 7/9 dePatrick Cohen surFrance Inter, elle est remplacée parAudrey Pulvar à100% Info - ONVPSM renomméLe JT d'Audrey Pulvar - ONVPSM[217]. Elle récupère aussi un nouveau rendez-vous politique,18 h Politique, le dimanche soir de 18 h à 20 h.Pascal Praud reprendÇa se dispute[218].
Isabelle Moreau remplaceAnais Castagna àDès 5 h et est remplacée par Alice Rougerie àLa Matinale Week-End.Florent Peiffer récupèreCQFD et présente un nouveau magazine internationalDM2A - D'un monde à l'autre.Claire Fournier rejoint la #TeamToussaint en remplacement deNicolas Bouzou.
Lucas Menget, rédacteur en chef adjoint chargé des reportages, incarne, depuis le, un rendez-vous ponctuel de reportages,le Document i-Télé. Le, Olivier Ravanello crée un nouveau magazine de géopolitique,Vous Président, le dimanche à21 h 10.
Le 19 décembre 2014, Cécilia Ragueneau etCéline Pigalle, directrice de la rédaction prennent la décision de mettre fin à leur collaboration avec le journalisteÉric Zemmour, à la suite de l'interview que celui-ci a donnée au journal italienCorriere della Serra[219]. En novembre 2016, iTélé est condamnée à verser 50 000 euros au journaliste pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel »[220].
La rentrée est fixée au. La grille est majoritairement très stable et l'ensemble des émissions sont reconduites.Amandine Bégot partie en congé de maternité en mai 2015 et toujours remplacée par Alice Darfeuille, qui, elle, est remplacée parAurélie Casse venue deLCI pour les journaux d'Intégrale Week-End.
Pascal Humeau quitte I-Télé, il est remplacé parLaurent Bazin.
Clément Méric quitte le 10/13 d'I-Télé. Il retrouvera une autre tranche horaire à la rentrée. Adrien Borne deRMC rejoint I-Télé, il anime la nouvelle tranche nomméeLe Duo de l'Info remplaçant le 10/13 deLa Newsroom aux côtés deSonia Chironi.
Caroline Delage quitte le 22/00 en semaine, qui part pour le 9/12 en alternance avec Romain Desarbres, nomméStudionews. Elle remplace Nelly Daynac partie en congé maternité. Soizic Boisard succède à Caroline Delage aux commandes des JT du 22 h - minuit.Qui est remplacée par Clément Méric à le 12/17La Newsroom et àIntégrale Week-End.[pas clair] Amandine Bégot maintenant présente la tranche 17 h - 19 h (Le 17/19 d'Amandine Bégot).
L'arrivée deLCI sur la TNT gratuite le s'inscrit dans un contexte déjà délicat pour I-Télé. Après l'arrivée deGuillaume Zeller, conservateur etcatholique traditionaliste à la tête de la chaîne à la rentrée 2015[221],Serge Nedjar[222] devient président d'I-Télé en. Cette nomination suscite l'inquiétude de la rédaction et intervient dans un contexte de forte instabilité :Olivier Ravanello, président de laSDJ, parle même d' « autogestion » devant l'absence de stratégie de la direction de la chaîne[222]. Finalement, le, les journalistes d'I-Télé votent à 89,5 % une motion de défiance envers leur direction[223]. Plus tard, le vers midi, la chaîne entre en grève, les salariés protestent contre les suppressions de postes prévues à la rentrée 2016. Le groupe prévoit 70 suppressions d'emploi sur les 220 que compte la chaîne, et annonce ne pas vouloir renouveler 52 CDDU (contrat à durée déterminée d'usage)[224].
Le,Cécilia Ragueneau, directrice générale de la chaîne depuis, etCéline Pigalle, directrice de la rédaction et directrice de l'information dugroupe Canal+ depuis, sont licenciées[225] et remplacées parPhilippe Labro etGuillaume Zeller[226].
En août 2016, le groupe Canal+ confirme l’arrivée sur I-Télé deJean-Marc Morandini touché par deux enquêtes préliminaires, l'une pour « corruption de mineurs aggravée » et l'autre pour « harcèlement sexuel et travail clandestin »[227]. La Société des journalistes d’i-Télé demande l'annulation de cette décision en votant, à 92%, une motion de défiance à l'encontre de la direction pour protester contre ce recrutement[228]. La chaîne, restant sur sa décision, invite les journalistes qui le souhaitent à démissionner en invoquant une « clause de conscience »[229]. Une centaine de journalistes quitte la chaîne, I-Télé sombre dans une crise historique.
Entre octobre et novembre, I-Télé va connaitre la plus longue grève de l'audiovisuel français depuis 1968[230] et la plus longue grève d'un média audiovisuel privé en France[231] avec31 jours de grève[232]. Ce conflit est motivé par l'absence de ligne éditoriale de la chaîne depuis plusieurs mois, par la réduction drastique des moyens, par l'indépendance de la rédaction ainsi que par la mise à l'antenne, malgré la grève, de l'émission de Jean-Marc Morandini,Morandini Live, entre 18 h et 19 h. LeCSA est saisi de ce cas, et une vague de soutien[233] touche la chaîne d'information, que ce soient des journalistes ou encore des politiques.
Le 26 octobre 2016, deux des copropriétaires dugroupe Le Monde,Matthieu Pigasse, actionnaire majoritaire desInrockuptibles et deRadio Nova (dont le vice-présidentBernard Zekri, ancien directeur de la rédaction d'I-Télé, assure la direction générale des deux médias|date=avril 2025}) etXavier Niel, PDG de l'opérateur télécomFree, se portent candidats pour acheter I-Télé en proie à des chutes d'audience[234] depuis le début de la grève.
Une fois la grève terminée,100 journalistes sur 120, soit trois quarts de la rédaction, démissionnent de la chaîne empêchant celle-ci d'avoir l'effectif suffisant pour assurer le direct pendant les fêtes de fin d'année[235]. Le départ de Jean-Marc Morandini n'est pas obtenu mais les journalistes peuvent désormais refuser de travailler avec lui[236]. La composition du comité d’éthique annoncée fin décembre, dont deux des trois membres appartiennent au comité d’éthique de Canal+, n’est pas jugée convaincante par le CSA[235]. Une cinquantaine d'anciens journalistes de la chaîne crée en janvier 2017, le média en ligneExplicite[237], lequel change de formule en avril 2018, pour s'orienter vers un média payant sur abonnement, sans publicité[238]. Cette publication s'arrête en 2019, faute de finances et de succès commercial[239].
Unegrille des programmes provisoire se met en place. Entretemps, de nombreux reportages, documents, chroniques, émissions de Canal+ alimentent et comblent les intervalles entre les émissions[réf. souhaitée].
La volonté deVincent Bolloré consiste à créer une synergie au sein dugroupe Canal+ en adoptant les codes de la maison mère. Ainsi, après avoir renomméD8 enC8,D17 enCStar, I-Télé doit devenir CNews. Son lancement prévu initialement en octobre 2016 a été de nombreuses fois repoussé, notamment en raison de la grève qui a paralysé la chaîne.
CNews se recentre sur le sport, la culture et le cinéma, marques fortes de sa chaîne mèreCanal+.
Le démarrage de CNews a lieu le à 6h avec une refonte de l'habillage, des décors et une nouvelle grille des programmes. En effet, comme une grande partie des journalistes a quitté la chaîne à la suite de la grève de l’automne 2016, les dirigeants recrutent de nouveaux animateurs,Jean-Pierre Elkabbach[240],Marc Menant,Virginie Chomicki (numéro 2 d'I-Télé),Rachid Arhab ou encorePatrick Poivre d'Arvor[241].
À la même période naît également lequotidien gratuit d'informationCNews Matin, précédemment titréMatinPlus,DirectMatin Plus etDirectMatin. En 2018, les sites Internet de CNews etCNews Matin fusionnent.
La chaîne est critiquée pour sa dépendance éditoriale vis-à-vis de son actionnaireVincent Bolloré. En avril 2018, lors de la mise en examen du milliardaire pour des faits présumés de corruption, CNews ne relaie l’information qu'en soirée avec un simple bandeau. D'après France Info, le directeur de la chaîne, Serge Nedjar, proche de Vincent Bolloré, « s'est déjà distingué par le passé en intervenant à plusieurs reprises sur certains sujets qu’il jugeait « à charge », notamment lors de l'affaire Fillon qui est, dans un premier temps, occultée par la chaîne[242].
En, la nouvelle émissionFace à l'info, présentée parChristine Kelly, avecÉric Zemmour, fait significativement augmenter l'audience de CNews qui dépasse pour la première foisLCI à 19 h et se rapproche deBFMTV. L'émission deLaurence Ferrari à la même heure ne rassemble que 82 000 téléspectateurs[243]. En novembre 2019, grâce à l'émission, CNews passe du statut « de lointain challenger à celui de leader des chaînes info, devant BFMTV et LCI »[244]. Selon la Lettre A, Éric Zemmour rassemble ainsi 170 % de téléspectateurs de plus sur le créneau 19–20 heures que n'obtenait CNews à la même période en 2018[245]. En deuxième semaine de décembre, Éric Zemmour mobilise une moyenne de 340 000 personnes, ce qui permet à CNews de se positionner ponctuellement en première chaîne info de France au détriment de BFMTV, LCI et Franceinfo[246].
Le, les représentants du personnel de Canal se réunissent lors d'un comité exceptionnel et votent à l'unanimité pour exiger l'exclusion d'Éric Zemmour[247]. La délégation du personnel évoque des raisons d'image pour le groupe et pour ses employés, des raisons économiques et des raisons de sécurité à l'encontre des salariés du groupe[248]. Deux jours plus tôt, La France insoumise avait fait savoir qu'elle ne se rendrait plus sur les plateaux de CNews aussi longtemps qu'Éric Zemmour serait un collaborateur de la chaîne[249]. Le 29 novembre 2019, Christine Kelly révèle avoir reçu des menaces de mort[250]. Des élusLREM, laCGT, et des personnalités telles que l’économisteJacques Attali ou de la journalisteValérie Trierweiler boycottent également la chaîne du fait de la présence d'Éric Zemmour[251],[252].
Le, leCSA met en demeure CNews pour des propos prononcés par son polémiste Éric Zemmour lors d'un débat avecFrançois Pupponi sur« qu’est-ce qu’être Français »[253]. Zemmour se situe« du côté » dugénéral Bugeaud qui, lors de laconquête de l'Algérie par la France,« massacrait les musulmans et même certains juifs »[254]. La mise en demeure du CSA fait office d'avertissement avant une sanction de la part du gendarme audiovisuel français[255]. CNews, estimant la mise en demeure contraire aux principes de la liberté d'expression, annonce le 3 décembre 2019 saisir le Conseil d'État[253].
En,L'Obs révèle qu'après avoir engagé des discussions avecMarion Maréchal, CNews va engager comme éditorialiste la journaliste conservatriceEugénie Bastié[256].
En, le comité éthique de Canal+ s'émeut de la direction éditoriale prise par CNews, et particulièrement de celle prise pour l'émissionFace à l'info, présentée par Christine Kelly. Dans cette émission, en effet, Éric Zemmour ne fait face à un débatteur qu'une seule fois par semaine[257]. Le comité invite à repenser le format de l'émission alors que la chaîne s'appuie justement sur son polémiste favori pour attirer les téléspectateurs[258].
Le, CNews dépasse pour la première fois sa rivaleBFMTV en parts d'audience, avec une part d’audience sur la journée de 2,7 % contre 2,5 %, selon Médiamétrie[259],[260],[261],[262].Face à l’info atteint le même jour un pic à plus d'un million de téléspectateurs (5 % du public en moyenne)[263],[264],[265].
En décembre 2023 et pour la première fois de son histoire, CNews est mesurée première chaîne d’info de France sur une semaine complète parMédiamétrie[266] mais toutefois pas en audience moyenne, pour laquelle sa concurrenteBFM TV reste largement leader des chaînes d'information en France[267].
Début 2024, alors que les soupçons d'ingérence politique qui pèsent sur la chaîne continuent de s'alourdir, celle-ci recrute comme nouveau correspondant en Russie Igor Kourachenko, par ailleurs employé de la chaîne de propagande russeRussia Today, sans qu'il soit fait mention nulle part de cette affiliation[268].
Une enquête deMediapart en avril 2024 accuse CNews de violation des « règles déontologiques » pour systématiquement « stigmatiser musulmans et étrangers », « criminaliser les mouvements sociaux » et par contre épargner les forces de maintien de l'ordre. Des consignes sont données de mettre en avant, sans vérification préalable, la religion supposée musulmane d'auteurs de faits divers, sans démenti quand il s'avère que ce n'est pas le cas[269]. Elle détaille le traitement médiatique dans le cas de l'affaire Crepol[270].
En 2024, CNews est candidate au renouvellement de son canal national sur laTNT dont l'autorisation arrive à échéance en 2025[271]. La chaîne est auditionnée le par l'Arcom[272]. À la différence de sa sœurC8 et malgré ses manquements répétés à ses obligations ainsi que son nombre de réprimandes ou de sanctions de la part de l'autorité de régulation, CNews a été admise le 24 juillet 2024 à l'étape de la pré-sélection pour le renouvellement des chaînes TNT en 2025[273].
Guillaume Bigot, éditorialiste et chroniqueur sur la chaîne CNews, a été élu député dans la2e circonscription duTerritoire de Belfort lors desélections législatives de 2024 sous la bannière duRassemblement national, devançant son adversaireFlorian Chauche, duNouveau Front populaire. Il est le seul parmi les trois chroniqueurs (parmi lesquels figurentPierre Gentillet etCharles Prats) de la chaîne soutenus par l'extrême droite à avoir été élu[274],[275].
La chaine est déficitaire à hauteur de plusieurs millions d'euros, depuis sa création[276],[277].
En, Sébastien Thoen participe à une parodie de l'émissionL'Heure des pros en« L'Heure des pronos », pour le compte de la chaîne de pari sportifWinamax[278]. Quelques jours plus tard, il est licencié par Canal+, en raison de sa participation à cette parodie, mettant ainsi un terme à sa chronique dans leCanal Sports Club et à sa présentation duJournal du hard[279],[280].
Le 4 décembre, un communiqué de la société des journalistes de Canal+ rassemble 150 signataires pour dénoncer l'éviction de Sébastien Thoen et pour affirmer leur attachement à« la liberté d'expression, de caricature et de parodie pour tous les membres du groupe dans les limites fixées par la loi »[281]. Parmi les nombreux signataires, on retrouveHabib Beye,Mathieu Blin,Olivier Dacourt,Laurie Delhostal,Sidney Govou,Jessica Houara,Marie Portolano,Olivier Tallaron et Nicolas Tourriol[282]. Le journalisteStéphane Guy, ayant, lui aussi, fait part de son soutien à l'animateur, est mis à pied par Canal+ une semaine plus tard[283], puis licencié[284] à son tour après23 ans de contrat.
La chaîne a été critiquée en 2019 pour l'utilisation abusive d'images d'archives sans le mentionner dans un reportage[285].
La chaîne est rappelée à l'ordre par laCommission des sondages après une émission du 26 octobre 2021 diffusant une représentation erronée d’un sondage faisant apparaîtreÉric Zemmour comme en hausse dans les intentions de vote pour la présidentielle 2022 et testant simultanément trois candidats à l’investiture des Républicains[286].
À partir de la fin de l'année 2021, au-delà du cas d'Éric Zemmour, CNews est plus généralement accusé de n'être pas au service de ses téléspectateurs, mais de son acquéreurVincent Bolloré, qui l'utilise« pour peser sur la présidentielle » mais aussi sur« Emmanuel Macron », qui est en lien avec l'animateur vedette de CNewsPascal Praud[287]. Ces accusations sont détaillées dans un livre-enquête[288] en forme de« plaidoyer pour la liberté d’informer »[289] publié en janvier 2022 parJean-Baptiste Rivoire sur la base d'une« masse précise » d'informations« souvent vécues de l’intérieur »[290] et« riche en révélations »[291]. Le livre souligne les liens d'Emmanuel Macron avecVincent Bolloré et d'autres oligarques[292],[288], sur fond de concentration des médias[293],[294],[295],[296] et rappelle le« bras de fer » de 2016 entre les journalistes d'iTélé et Bolloré, qui leur a refusé la charte de déontologie qu'ils réclamaient et a rebaptisée la chaîne CNews[297].
En, un journalistepigiste de CNews est écarté de la chaîne après avoir dénoncé à la direction les insulteshomophobes qu'il a reçu de la part de la responsable des plannings Isabelle Cheikh, et malgré le témoignages de plusieurs de ses collègues, et d'autres signalements sur le comportement de cette responsable[298].
Le 26 juin 2023, Julien Pasquet, animateur de l'émissionSoir Info sur CNews, présente un document « inédit » que se serait procuréMichel Chevalet de la « marine américaine » montrant la « lente agonie des passagers » duTitan. Il s'agit en réalité d'un relevé de tremblements de terre de faible intensité dans le pacifique établi par la société Earth-Scope. Celle-ci aurait, selonLe Canard enchaîné, exigé un démenti de CNews[299].
Le, lors d'une émission où est abordé le sujet despunaises de lit, le présentateurPascal Praud demande à Nicolas Roux de Bézieux« Il y a plus de punaises de lit aujourd’hui. Est-ce lié à l’hygiène ? Je vais poser toutes les questions… Il y a beaucoup d’immigration en ce moment, est-ce que ce sont les personnes qui n’ont pas les mêmes conditions d’hygiène que ceux qui sont sur le sol de France qui apportent [ces punaises] parce qu’ils sont dans la rue ? », ce à quoi ce dernier le coupe et répond« Absolument pas. » Le présentateur s'est alors fait accuser deracisme par plusieurs députés, dont certains ont annoncé saisir l'Autorité de régulation des communications audiovisuelle et numérique[300] et le ministre délégué à l’industrie,Roland Lescure[301],[302].
Le, la chaîne affirme que l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est la première cause de mortalité dans le monde au sein d'une édition de l'émissionEn quête d’esprit consacrée à l’avortement, alors que leSénat examine la même semaine l’inscription du droit à l’IVG dans laConstitution[303] française. L'infographie utilise comme source le site webWorldometer, qui compile des statistiques mondiales basées sur celles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[303]. Alors que l'OMS qualifie cette donnée d'intervention simple au sens de lasécurité sanitaire, CNews la présente comme des décès au mépris de la loi et du consensus de la communauté scientifique[303]. Par ailleurs, si Worldometer constate le nombre d'avortements, il ne parle pas de décès au même titre que l'OMS. Ce chiffre apparaît cependant sur le blog d'extrême droiteLe Salon beige dans un article de janvier 2024 intitulé« L’avortement, première cause de décès dans le monde »[303].
Legouvernement Attal et sa majorité relative présidentielle, ainsi que les groupes d'oppositions de gauche laFrance insoumise, lesécologistes et lescommunistes dénoncent des propos« abjects et indignes »[304]. LeParti socialiste saisit leProcureur de la République à la suite d'un possible délit d'entrave au droit à l’avortement[305]. À la suite des saisines, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ex-CSA) indique se saisir de la séquence, ayant déjà sanctionné la chaîne le mois précédent pour manquement aux obligations d’honnêteté et de rigueur dans le traitement de l’information à la suite d'une séquence dansFace à l’info[303]. Ses pouvoirs étant élargis par leConseil d'État début d'année, à la suite d'une décision ordonnant l'autorité de réexaminer le respect par CNews de ses obligations[306].
À la suite des polémiques, la chaîne présente sonmea culpa[307].Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes et des programmes du groupe Canal+ et directeur de Canal+ évoque une erreur technique[305].
En mars 2024,Libération note qu'Igor Kourachenko, le correspondant en Russie de CNews traville également pourRT en français, chaîne interdite de diffusion en Europe en raison de sa diffusion de la propagande du Kremlin, or cette information n'est pas mentionnée aux téléspectateurs. Kourachenko réfute que l'État islamique soit responsable de l'attentat du Crocus City Hall et anticipe le discours de Vladimir Poutine, allégant des responsabilités ukrainiennes. CNews avait déjà employé Antoine Cléraux, également salarié deRussia Today depuis 2015, pour couvrir la rébellion dugroupe de mercenaires Wagner[308],[309],[310].
Le quotidienLibération observe le 29 juin 2024 que, si CNews se conforme techniquement à l'égalité des temps de parole entre partis politiques, les personnalités duNouveau Front populaire sont très peu présentes sur les plateaux des émissions de cette chaîne, qui se composent en grande majorité de personnalités de droite et d'extrême droite. Les personnalités de gauche sont en revanche surreprésentés dans les extraits vidéo issus d'interview accordées à d'autres médias ou de prises de parole publiques. CNews diffuse ces extraits, que les personnes présentes sur le plateau commentent ensuite sans que personne soit présent sur le plateau pour apporter un point de vue contradictoire, de sorte que le temps d'écran accordé aux personnalités du Nouveau Front populaire ne leur permet pas de faire réellement campagne[311].
Selon un étude réalisée parLe Monde en novembre 2024, CNews est derrièreC8 la chaîne ayant subie le plus de réprimandes de la part du CSA et de l'ARCOM en 12 ans. Les deux chaînes dugroupe Bolloré cumulent 52 condamnations, dont 17 pour CNews, incluant pour cette dernière 7 mises en garde, 3 mises en demeure, et 7 sanctions pécuniaires, avec une nette accélération entre 2020 et 2024 et un record de sanctions (9 pour CNews et 7 pour C8) en 2024.Le Monde note que « C8 et CNews sont les seules chaînes françaises à avoir fait l’objet de sanctions pécuniaires »[312].
Le 3 décembre 2019, leConseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) met en demeure la chaîne pour « incitation à la haine ou à la violence » envers les personnes musulmanes, après les propos d'Éric Zemmour qui avait déclaré dans l’émissionFace à l’info qu'en tant que Français, il se plaçait « du côté du général Bugeaud », responsable du massacre « (de) musulmans et même (de) certains juifs » pendant la guerre d'Algérie[313]. La chaîne conteste la sanction devant le Conseil d'État, qui refuse d'annuler l'amende en juin 2021[314]. Elle se tourne alors vers laCour européenne des droits de l'homme, qui rejette à son tour la demande en[315],[316].
Le, le CSA sanctionne la chaîne d’une amende de 200 000 euros pour« incitation à la haine » et« à la violence » à la suite de la diffusion de propos tenus en septembre 2020 par Éric Zemmour sur lesmineurs étrangers isolés. Le polémiste les avait qualifiés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs »[317].
En juin 2021, la chaîne est mise en demeure par le CSA pour n'avoir pas déclaré la majeure partie du temps de parole du candidat duRassemblement national auxélections régionales de 2021 en Île-de-France Philippe Ballard entre le 10 et le 28 mai, pourtant invité à neuf reprises pour un temps de parole d'environ une heure au lieu des sept minutes indiquées[318].
Le 27 août 2021, le CSA met en demeure CNews pour« l’absence de diversité des points de vue exprimés » dans deux émissions de Pascal Praud portant sur la tribune controversée de militaires qui dénonçaient le « délitement de la France » dans le magazineValeurs actuelles. Le Conseil constatait, en effet, que l'émission ne donnait la parole qu'à des soutiens de celle-ci[319].
Le, le CSA adresse à la chaîne une mise en garde pour« publicité clandestine »[320]. Il est reproché à CNews d'avoir fait la promotion, dans l'émissionLa Matinale du 24 février 2021, du catalogueStar du service de vidéo à la demandeDisney+[321].
Le, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) met la chaîne en demeure deux fois pour manquement à l’obligation d’honnêteté et de rigueur de l’information: pour une séquence révisionniste du1er février, dans laquelle l'éditorialiste duFigaroIvan Rioufol déclare que leghetto de Varsovie « était un lieu hygiéniste, un lieu qui était fait pour préserver du typhus », alors que selon le consensus scientifique, cette raison hygiéniste était un prétexte ; et pour une séquence du 21 novembre 2021 dans laquelle Thomas Lequertier nie la réalité de la cinquième vague de contamination auCovid-19, contrairement aux informations transmises par l’Organisation mondiale de la santé[322].
Le, l'Arcom sanctionne CNews d'une amende de50 000 euros pour« manquement à l’honnêteté de l’information » à la suite d'émissions diffusées le 26 septembre 2022 abordant le sujet de l'insécurité[323],[324].
Le, leConseil d’État« enjoint à l’Arcom de réexaminer » les devoirs de la chaîne concernant le pluralisme de ses programmes à la suite d'une plainte parReporters sans frontières en 2022, qui avait saisi le Conseil d’État à la suite de « l’inaction de l’Arcom » face « aux manquements de CNews » qui selon RSF « n’est plus une chaîne d’information, mais est devenue un média d’opinion »[325]. Cette décision est condamnée parLe Point, la France étant, selon le magazine,« mûre pour un régime autoritaire »[326].François Jost« balaie d’un revers de la main ces accusations » estimant qu'« au contraire, la liberté d’expression doit y gagner », et que la demande du Conseil d’État« concerne toutes les chaînes »[327]. Mediapart révèle en juillet 2024 que Reporters sans frontière a été la cible au printemps 2024 d'une campagne employant de faux sites Internet pour la discréditer ; cette campagne a été mise en place par l'agence d'influence Progressif Média, société dont est actionnaire Vivendi, le groupe qui possède également CNews[328].
Le, l'Arcom sanctionne CNews d'une amende de50 000 euros à la suite des propos deGeoffroy Lejeune qui affirme, le dansL'Heure des Pros 2, que l’antisémitisme et la surpopulation carcérale sont des conséquences de« l’immigration arabo-musulmane »[329].
Le 19 juin 2024, l'Arcom met en garde la radioEurope 1 sur« la nécessité de veiller strictement [d'une part, à] traiter avec mesure et honnêteté l'actualité électorale [d'autre part] à assurer une pluralité de points de vue dans les émissions de débats réunissant journalistes et/ou chroniqueurs et/ou invités »[330] et rappelle l'exigence de pluralité aux chaînes de télévisionC8 et CNews — qui appartiennent comme Europe 1 augroupe Canal+ détenu parVincent Bolloré — ainsi qu'àFrance Télévisions[330].
Le, l'Arcom sanctionne la chaîne pour« manquements à ses obligations » à hauteur de80 000 euros. Cette décision est justifiée par :
Le 13 novembre 2024, l'Arcom inflige deux amendes à Cnews: une de 100 000 euros pour avoir présenté le 25 février l’avortement comme « la première cause de mortalité », une de 50 000 euros pour avoir propagé de fausses informations en septembre 2023 sur la mise à disposition d’une salle de prière lors d’un voyage scolaire par un collège de Pau. C8 et CNews sont les seules chaînes françaises à avoir fait l’objet de sanctions pécuniaires de la part de l'Arcom et cumulent 52 sanctions en douze ans, dont 16 pendant la seule année 2024[334].
Le, le tribunal correctionnel de Paris condamne le directeur de la publication et responsable légal de CNews Jean-Christophe Thiery à 3 000 euros d'amende pour « injure publique à caractère raciste et provocation à la haine ou à la violence », le tribunal considérant que la chaîne s'est rendue complice des propos racistes tenus parÉric Zemmour le 29 septembre 2020[335].
Le, le tribunal correctionnel de Paris condamne le directeur de la publication de CNews à 1 000 euros d'amende avec sursis et 1 000 euros de dommages et intérêts en raison des propos tenus parÉric Zemmour en août 2020 à l'encontre de la députéeDanièle Obono qu'il avait accusée « de dire tout son amour pourMohamed Merah, qui tue des enfants juifs »[336].
Selon certains sénateurs du groupe Socialiste, écologiste et républicain (SER), cette chaîne serait devenue « un projet idéologique » et « un outil de soutien de promotion d’un candidat d’extrême droite » en contradiction nette avec les termes de la convention signée par la chaîne avec l’ARCOM : une chaîne « consacrée à l’information ».
Ils dénoncent, dans ce rapport, l’ambition de Vincent Bolloré de poursuivre un véritable projet politique par la reprise de la chaîne CNews et mettent en évidence une série de « liquidations » des rédactions d’ITélé, fin 2016 et d’Europe 1, à l’été 2021, qui même « s’il n’a pas été confirmé par l’intéressé devant la Commission d’enquête, ne fait pas beaucoup de doute et a fait l’objet de nombreux témoignages. »
Selon certains sénateurs, la chaîne CNews « [n’est en rien] une simple chaîne de débats, comme ses dirigeants se plaisent à la qualifier mais une véritable chaîne d’opinion » qui déroge aux obligations déontologiques définit aux termes de la convention signée par la chaîne avec l’ARCOM dont notamment le « pluralisme d’expression des courants de pensée et d’opinion », l’ « honnêteté de l’information et des programmes », l’« indépendance éditoriale de la rédaction ».
Une étude deSciences Po Paris et de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), soulevée par le rapport, démontrent, en outre, une orientation de plus en plus claire à l’extrême droite des éditorialistes et invités engagés sur la période de 2019-2020[337].
Depuis la création d'i>télévision en1999, la formule éditoriale et le concept d'antenne ont connu plusieurs séries d'évolutions, notamment en2001 puis en2005, avant un recentrage sur l'information à partir de l'été2008[réf. nécessaire].
Selon sa convention avec leConseil supérieur de l'audiovisuel inititalement définie en 1999,« la programmation d'i>télévision est consacrée à l'information »[340]. La chaîne diffuse ses émissions24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
À son lancement, en 1999, i>télévision se présente comme « la chaîne de la France exacte », concept opposé à celui de « la France profonde » parNoël Couëdel, alors directeur de la rédaction[29]. Avec un axe éditorial se rapprochant de celui « d'un quotidien populaire » sensiblement peuparisianniste[341], la chaîne entend intéresser lestéléspectateurs sur le plan national.
À l'occasion de la fusion des rédactions d'i>télévision et deCanal+ en 2001, la chaîne renforce sa grille avec des magazines et des débats diffusés entre les journaux programmés toutes les demi-heures.
Rebaptisée I-Télé en 2002, le ton de la chaîne se veut « plus moderne et moins institutionnel » pour cibler les téléspectateurs âgés de 15 à34 ans et les actifs qui intéressent les publicitaires (CSP+)[342].
En2007, I-Télé se définit comme une télévision « d'actualité généraliste dans son contenu et dans son ambition » et une chaîne « qui s'attache à rendre l'information lisible et accessible à tous », grâce à une rédaction « à la structure et aux méthodes novatrices[réf. nécessaire] ainsi que des moyens techniques tout numérique » selon un mode de fonctionnement qui lui permet de traiter l'actualité à chaud et en forte réactivité, depuis la captation d'un événement jusqu'à son traitement à l'antenne.[réf. nécessaire]
Valérie Lecasble (directrice générale de la chaîne de septembre 2005 à juin 2008) promet au lancement sur latélévision numérique terrestre française fin 2005 « une information sérieuse mais aussi ludique »[réf. nécessaire][62]. I-Télé affirme alors se positionner prioritairement sur la cible « jeune actif, masculin, de 25 à49 ans »[343].
Avec la mise en place en d'un « nouveau modèle éditorial » visant à reconquérir une certaine audience, notamment face àBFM TV, I-Télé abandonne la plupart de ses magazines pour se recentrer sur l'information. En,Pierre Fraidenraich, désormais directeur général, précise que cette nouvelle formule entend faire oublier les « bavardages » de la précédente version. Ainsi, I-Télé se veut désormais « plus réactive, plus événementielle, sortant plus de scoops », avec une antenne « en direct intégral entre6 heures et0 h 15 »[344]. En septembre 2009,Thierry Thuillier, directeur de la rédaction, promet d'« accélérer le virage éditorial pris depuis un an et de renforcer les valeurs identitaires de la chaîne : de l'info en continu et en direct et surtout de l'info qui a du sens »[137].

À la rentrée de, l'orientation éditoriale est une nouvelle fois modifiée. Sa nouvelle directrice générale,Cécilia Ragueneau, entend« apporter au téléspectateur de la valeur ajoutée »[207], à l'instar de la couverture de la campagne présidentielle couronnée par une audience significative. La place n'est alors plus à l'infodivertissement (mélange d'information et de divertissement), ni au « breaking news » continu (traitement de l'actualité à chaud)[207]. Le précédent positionnement axé à la fois sur l'information et le sport est abandonné[207]. Visant toujours la cible des cadres supérieurs, dite « CSP+ », I-Télé entend se différencier de sa concurrente directeBFM TV en proposant de décrypter les faits d'actualité[207].
Depuis la reprise en main dugroupe Canal+ parVincent Bolloré en 2015, la chaîne s'est retrouvée en « crise » dont le fait majeur est une grève « historique » de31 jours pour revendiquer notamment l'indépendance de la rédaction vis-à-vis de leur actionnaire. Depuis, une centaine de journalistes ont quitté I-Télé qui devient rapidement paralysée par le manque d'effectifs. D'où une volonté, notamment, de tourner la page I-Télé, ainsi elle devient CNews le.
À partir de 2018, plusieurs critiques disent que la chaîne est orientée à l'extrême droite. Le magazineLes Inrockuptibles estime que la chaîne, depuis son changement de nom, a effectué « un virageréac pied au plancher ». La revue compare ainsi la chaîne àFox News[345].Le Monde fait une analyse similaire en 2019[346], ainsi queFrance Inter qui parle de « version low-cost de la Fox News américaine » avecL'Heure des pros dePascal Praud dont les débats font gagner les populistes, incluant la diffusion de thèsesconspirationnistes d'extrême droite par notammentAndré Bercoff[347]. En 2020,RFI s'interroge « Et si une dérive à la Fox News ne gênait plus vraiment personne, pas même le pouvoir en place, que la diffusion des idées de l'extrême droite dans les médias n’effraie pas », avec une stratégie gagnante de scandale et de buzz sur les réseaux sociaux qui a permis à CNews « la chaîne de Zemmour » de doubler son audience « alors que le CSA semble attaché par-dessus tout à laliberté d'expression »[348]. « Se défendant des nombreuses déclarations racistes ou sexistes, desfake news relayées par des intervenants, et de la surreprésentation d'invités d'extrême droite sur son antenne » et d'être « une Fox News à la française », le directeur général de CNews Serge Nedjar se félicite du bon résultat de sa chaîne « presque effrayant » et accuse France Info et France Télévisions de censure, chaînes qui se « comportent comme des juges, qui condamnent et absolvent selon que vous êtes ou non dans leur camp ». Pour lui, « il est important d'écouter toutes les opinions, même les plus dérangeantes et les pluspolitiquement incorrectes »[349].
En 2020, de nombreux observateurs, commeL'Obs[350],Le Monde[351] ouLe Parisien[352], décrivent une ligne de plus en plus à droite, notamment en soulignant l'influence d'Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour provocation à la discrimination raciale, sur la ligne éditoriale.RFI évoque même unensauvagement de la chaîne[353]. En 2020, selonLe Canard enchaîné[354], la ligne éditoriale de CNews offre un vaste espace aux discours d'extrême droite, à l'instar d'Éric Zemmour, chroniqueur vedette de la chaîne, qui a été condamné le pour provocation à la haine raciale[355] et a réitéré des propos polémiques peu de temps après, toujours dans l'émissionFace à l'info, menant à l'ouverture d'une enquête[356].Le Monde parle d'une « stratégie de la haine » destinée à faire un « buzz à tout prix » pour augmenter l'audience et donc les recettes publicitaires et appelle leCSA à « jouer pleinement son rôle de régulateur » face aux condamnations et récidives d'Éric Zemmour, avec « des sanctions lourdes pour la chaîne de télévision, seul moyen de mettre fin à la diffusion de contenus manifestement illégaux. »[357].
CNews, dont l'actionnaire principal est le groupeBolloré, créé par Vincent Bolloré, fait l'objet d'une campagne de la part des militants deSleeping Giants. Ce groupe, qui s'est fait connaître aux États-Unis pour avoir convaincu des grands annonceurs de se retirer du siteBreitbart News de Steve Bannon, appelle désormais les annonceurs français à retirer leurs publicités de CNews, leur demandant « si elles souhaitent associer leur nom aux propos d'Éric Zemmour »[358]. Fin novembre 2020,Decathlon décide ainsi de retirer ses publicités de la chaîne à cause, selon Sleeping Giants, de son« orientation délétère [qui] ne peut plus être ignorée ». Décathlon confirme surTwitter et auprès deLSA le retrait pour la fin de l'année, sans plus de commentaires[359]. L'opération est un succès, la majorité des annonceurs se retirant de l'émission pour une perte estimée à600 000 euros[360]. Les recettes publicitaires de la chaîne sont malgré tout en hausse de 25 %, Cnews profitant de l'effet Éric Zemmour, l'audience ayant doublé depuis son arrivée[358]. SelonLibération, le fait que l'extrême droite et la droite dure se portent ensemble au secours de CNews contre Decathlon montre que la chaîne « est identifiée par la partie la plus dure de la droite comme la sienne »[361].
En mai 2021, face au succès grandissant de CNews,François Jost, professeur ensciences de l'information et de la communication à l'université Sorbonne-Nouvelle, indique que la chaîne « est de moins en moins une chaîne d'information » mais essentiellement une chaîne de débats polémiques (le matin avecPascal Praud, le midi avecSonia Mabrouk et le soir avecÉric Zemmour), avec un ancrage à l'extrême droite de plus en plus militant, orientations qui seraient décidées parVincent Bolloré en personne. Selon lui, « il y a eu une sorte de décision marketing au départ, partant du constat que la droite et l'extrême droite représentent aujourd'hui 30 à 50 % de votants et, dans ce public, beaucoup de gens ne se sentaient pas du tout représentés », et cette stratégie a été payante[362].
En mai 2021 toujours,L'Obs fait une analyse de la chaîne en la comparant à ses concurrentes, et considère que« CNews est passée d’une chaîne d’info en continu à une chaîne d’opinion » qui privilégie « la réaction émotionnelle » face aux « analyses plus ou moins froides » des autres chaînes. Selon lesémiologueFrançois Jost « CNews va un peu dans le sens desattaques contre les élites qu’on voit fleurir sur les réseaux sociaux. Il y a quelque chose de tout à fait direct qui ne passe pas par une déconstruction et une analyse journalistique. Cela peut plaire à un public qui considère que les médias, c’est l’élite, queParis se comporte en centre du monde alors quela vie dans les régions est plus importante. Cela explique en grande partie le succès de CNews »[363].
En, le quotidien américainThe New York Times compare aussi la chaîne à Fox News[364]. PourLe Monde, le remplacement « du chroniqueur d’extrême droite »Éric Zemmour en septembre 2021 par des éditorialistes « ultraconservateurs » commeCharlotte d'Ornellas,Mathieu Bock-Côté etEugénie Bastié montre que pour CNews il n'est « pas question d’effectuer le moindre virage éditorial »[365]. France 24 décrit la chaîne comme « très ancrée à droite »[366]. De à, selonLibération, 36 % des invités politiques de CNews sont d’extrême droite[367].
Début 2025, CNews diffuse avec Sud Radio la moitié de ladésinformation concernant lechangement climatique[368].
En mars 2021, la chaîne est condamnée par leCSA à 200 000 euros d'amende pour« incitation à la haine » et« à la violence » après les propos d'Éric Zemmour sur les mineurs migrants isolés qu'il qualifia de« voleurs »,« assassins » et« violeurs ». En juillet 2022, LeConseil d'État confirme l'amende et souligne« la méconnaissance par la chaîne CNews de son obligation de ne pas diffuser de programmes incitant à la haine et de ne pas encourager des comportements discriminatoires »[369].
Plusieurs autres chroniqueurs ont également fait l'objet de condamnation pour certains de leurs propos outranciers tenus à cette antenne, commeIvan Rioufol qui avait, pendant lapandémie de Covid-19, comparé sur le plateau deL'Heure des pros les non-vaccinés aux Juifs sous le régime nazi[370],[371].
À la création d'I-Télé (Société d'exploitation d'un service d'information - SESI) est unefiliale deCanal+ avant d'être rétrocédée le augroupe Canal+. Toutefois, la société détentrice des autorisations et concessions de diffusion du CSA reste la Société d'exploitation d'un service d'information (SESI)[372], filiale dugroupe Vivendi, ayant lui-même pour actionnaire majoritaire legroupe Bolloré, principalement détenu parVincent Bolloré.

I-Télé, puis CNews, exploite la quasi-totalité des modes de diffusion et de communication, principalement en numérique :
Sur un plan international et à travers le réseau de diffusion des bouquets internationaux deCanalsat etCanal Overseas, la chaîne d'information couvre plusieurs continents (Europe[383],Afrique[384],Amérique[385],Océanie[386]…) pour toucher les populations francophones grâce auxsatellites exploités[387].
En France, sontaux de pénétration du marché, c'est-à-dire le pourcentage de foyers pouvant effectivement regarder la chaîne, est plus important que celui de ses concurrentesBFM TV etLCI[388]. En effet, BFM TV n'est pas disponible sur lesréseaux câblésanalogiques (Numericable), tandis que LCI n'est diffusée en clair sur laTNT française qu'à partir d'avril 2016.
Néanmoins, avec l'abandon de latélédiffusionanalogique pour passer à un mode « tout numérique » d'ici à 2011[389],[390], l'écart de couverture des foyers entre I-Télé et BFM TV devrait se réduire sensiblement.
En 2007, alors que la chaîne est reprise jusqu'alors dans les offres concurrentes (bouquet satelliteTPS, lesréseaux câblés etxDSL), I-Télé refuse d'être diffusée dans le bouquetBIS Télévisions (complémentaire du bouquetABsat du mêmeAB Groupe). Mi-2009, ce bouquet reprend cependant les seize autres canaux, soit dix-sept chaînes nationales gratuites de la TNT (les deux chaînes publiques parlementaires se partageant un canal unique).
Le, la chaîne I-Télé est officiellement retenue par leCSA, tout comme sa concurrente directeBFM TV et onze autres chaînes privées, dans le cadre de l'offre detélévision mobile personnelle (TMP) française[391].
Le, I-Télé commence sa diffusion au formatHDTV sur le satellite (Canalsat) puis le, sur les réseauxxDSL (Freebox TV).
En 2005, I-Télé est l'une des deux seules chaînes d'info gratuites, avecBFM TV. Depuis 2016, deux autres chaînes d'info sont ajoutées sur la TNT gratuite :LCI (passage en gratuit sur la TNT) etFrance Info (création de la chaîne). Malgré une concurrence accrue, la chaîne affiche des résultats d'audience en hausse depuis 2017, principalement en raison de son virage éditorial vers l'extrême droite[392],[393].

D'aprèsMédiamétrie, CNews est pour la premire fois depuis l'année 2005, la première chaîne d'information la plus regardée en France en 2024, aux côtés deBFMTV.
| Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | Moyenne annuelle | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2007 | 0,3 % | 0,3 % | |||||||||||
| 2008 | 0,3 % | 0,4 % | 0,3 % | 0,4 % | 0,4 % | ||||||||
| 2009 | 0,4 % | 0,5 % | 0,5 % | 0,7 % | 0,6 % | 0,6 % | 0,5 % | 0,5 % | 0,5 % | 0,6 % | 0,5 % | ||
| 2010 | 0,7 % | 0,6 % | 0,6 % | 0,7 % | 1,0 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,7 % | 0,7 % | |
| 2011 | 0,7 % | 0,8 % | 1,1 % | 0,8 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,9 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,8 % |
| 2012 | 0,8 % | 0,8 % | 1,0 % | 0,9 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,7 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,6 % | 0,8 % |
| 2013 | 0,8 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,9 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,8 % | 0,8 % | |
| 2014 | 0,8 % | 0,7 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,9 % | 1,0 % | 1,0 % | 0,9 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,9 % | 0,8 % | 0,9 % |
| 2015 | 1,2 % | 0,8 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,9 % | 1,0 % | 1,0 % | 0,9 % | 0,9 % | 0,9 % | 1,6 % | 1,0 % | 1,0 % |
| 2016 | 1,0 % | 0,9 % | 1,0 % | 1,0 % | 1,0 % | 1,1 % | 1,2 % | 0,8 % | 0,6 % | 0,4 % | 0,5 % | 0,8 % | |
| 2017 | 0,6 % | 0,5 % | 0,6 % | 0,7 % | 0,6 % | 0,5 % | 0,6 % | 0,6 % | |||||
| 2018 | 0,5 % | 0,6 %[394],[395],[396],[397],[398],[399],[400] | 0,9 % | 1,2 % | 0,7 % | ||||||||
| 2019 | 0,9 % | 0,8 % | 0,7 % | 0,6 % | 0,7 % | 0,8 % | 0,9 % | 0,8 % | |||||
| 2020 | 0,8 %[401],[402] | 1,4 %[403],[404],[405] | 1,5 %[406] | 1,2 %[407] | 1,1 %[408] | 1,5 %[409] | 1,8 %[410],[411] | 1,7 %[412] | 1,4 %[413] | ||||
| 2021 | 1,9 %[414] | 1,8 %[415] | 1,9 %[416] | 1,8 %[417] | 2,2 %[418] | 2,1 %[419] | 1,7 %[420],[421] | 2,2 %[422],[423] | 2,1 %[424],[425] | 2,0 %[426] | |||
| 2022 | 2,1 %[427] | 2,2 %[428] | 2,3 %[429] | 2,0 %[430],[431] | 2,1 %[432] | 1,8 %[433] | 1,7 %[434] | 2,1 %[435] | 2,2 %[436] | 2,1 %[437] | 2,0 %[438] | 2,1 %[439] | |
| 2023 | 2,2 %[440] | 2,1 %[441] | 2,3 %[442] | 2,1 %[443] | 2,2 %[444] | 2,4 %[445],[446] | 2,1 %[447] | 2,5 %[448] | 2,7 %[449] | 2,5 %[450] | 2,6 %[451] | 2,3 %[452] | |
| 2024 | 2,7 %[453] | 2,8 %[454] | 2,7 %[455],[456] | 2,8 %[457] | 3,5 %[458] | 3,1 %[459] | 2,3 %[460] | 3,2 %[461] | 3,1 %[462],[463],[464] | 2,9 %[465] | |||
| 2025 | 2,9 %[466] | 3,0 %[467] | 3,2 %[468] | 3,3 %[469] | 3,4 %[470] | 3,6 %[471] | 3,1 %[472] | 3,2 %[473] | 3,9 %[474] | 4,0 %[475] | |||
Légende :
Début 2006, les premiers résultats d'audience d'I-Télé sur latélévision numérique terrestre sont jugés décevants : lancée en novembre 1999 et diffusée sur la TNT à partir du, la filiale deCanal+ est dépassée par sa jeune concurrenteBFM TV, lancée le[réf. nécessaire].
Dans une campagne lancée début, I-Télé se proclame pourtant « première chaîne d'information en France » en additionnant artificiellement les résultats d'audience de la TNT (où BFM TV arrive en tête) avec ceux du câble et du satellite (dominés parLCI). La chaîne revendique ainsi une couverture hebdomadaire de7,3 millions de téléspectateurs (supérieure de 27 % à LCI, 55 % à BFM TV et 67 % àEuronews) et une part de marché moyenne (sur tous les supports) de 0,5 %. Mais ce slogan est considéré comme abusif par certains professionnels : l'audience globale d'I-Télé est mécaniquement plus forte par rapport à ses deux concurrentes, car la chaîne est présente sur davantage de supports de diffusion[388].
En, I-Télé se retire de l'étude Mediacabsat deMédiamétrie. Les résultats de l'étude désignent alors LCI comme la première chaîne d'information du câble et du satellite, avec une part de marché deux fois plus importante que celle d'I-Télé. La direction de la chaîne justifie ce choix par l'importance croissante de la TNT, où elle est pourtant toujours dépassée par BFM TV. En, I-Télé dépasse BFM TV en termes de part de marché sur la TNT. La chaîne a franchi pour la première fois de son existence le cap de 1 % de part d'audience sur la TNT au mois de, soit un doublement de son audience sur un an.
Au printemps 2007, BFM TV repasse devant I-Télé en audience sur la TNT. En, déçue des résultats d'audience tant sur la TNT, pour laquelle I-Télé est devancée par BFM TV, que sur le câble et le satellite, supports dominés par LCI, la directrice générale Valérie Lecasble demande àMédiamétrie de « fusionner » l'ensemble des études (Mediamat, TNT et Médiacabsat). Elle estime que seule une « audience globale » est pertinente. L'institut mesure jusqu'alors l'audience de la totalité des médias de manière séparée.
En, BFM TV exploite à l'antenne le slogan de « Première chaîne d'info sur la TNT » tandis qu'I-Télé maintient son slogan « Première chaîne d'info de France ». En, BFM TV lance une campagne publicitaire dans la presse, en se présentant comme la « 1re chaîne d'info sur la TNT » avec 11 224 370 téléspectateurs par semaine.
Au début de l'année 2008, alors qu'I-Télé subit un affaiblissement de son audience sur la TNT, les deux chaînes d'information se trouvent à égalité sur l'ensemble des modes de télédiffusion (analogique, TNT, câble et satellite) avec 0,3 % de part d'audience nationale selon Médiamétrie[476].
À partir de, BFM TV se définit comme « la1re chaîne d'information de France, tous supports de réception confondus », en revendiquant sur le mois de mai « 0,4 % de part d'audience nationale, tous supports confondus contre 0,3 % pour I-Télé »[477].
En, leprésident-directeur général deBFM TV,Alain Weill, accuse legroupe Canal+ de « manipulation de mesure d'audience », via son bouquet detélévision par satelliteCanalsat. La plupart des cinq millions de récepteurs s'allument alors automatiquement sur la chaîne I-Télé, ce qui, selon Alain Weill, va « biaiser » les chiffres d'audiences, notamment en faisant croître l'audience cumulée d'I-Télé[478],[479]. En, letribunal de commerce deNanterre ordonne enréféré à Canalsat de mettre fin à ce dispositif sous vingt-quatre heures[480]. Si le groupe Canal+ estime que « sa liberté commerciale » autorise une telle pratique[481], la décision est confirmée en par lacour d'appel de Versailles[482].
Au mois de, en pleineCoupe du monde de football, I-Télé repasse temporairement, pendant un mois seulement, en tête de l'audience, tous supports confondus, en atteignant 1 % de part de marché nationale, un record en France pour une chaîne d'information en continu[483]. BFM TV (0,9 % d'audience nationale) reste toutefois la première chaîne d'information sur la TNT avec 1,2 % de part de marché contre 1,1 % pour I-Télé.
En, alors que l'actualité internationale est très chargée (intervention militaire en Libye,crise nucléaire au Japon ou encorecrise ivoirienne), I-Télé enregistre un nouveau record avec une part d'audience nationale à 1,1 %, nettement inférieure toutefois à BFM TV qui fait un bond à 1,6 %[484].
En diffusant le deuxième débat de laprimaire présidentielle socialiste de 2011 le, I-Télé enregistre un record avec une audience cumulée de3,4 millions de téléspectateurs entre18 h et21 h 30, soit 4 % de part de marché, avec un pic d'audience à20 h 40 à1,1 million de téléspectateurs au même moment[485] et une moyenne de 600 000 téléspectateurs[486].
Pour l'année2007, le budget d'I-Télé s'élève à37 millions d'euros[93] contre l'équivalent de24 millions d'euros (160 millions de francs) au lancement de la chaîne, en1999[29].
I-Télé est toutefois en déficit depuis sa création : avec une perte inférieure à15 millions d'euros en 2007[487], legroupe Canal+ ayant dépensé au total100 millions d'euros depuis la création de sa filiale en1999[488].
L'objectif« consiste à trouver l'équilibre en 2009 » indique en Valérie Lecasble, alors directrice générale d'I-Télé. Confirmant l'horizon fin 2009 à début 2010,Bertrand Méheut, président de la chaîne, précise en que ce retour à l'équilibre serait rendu possible par« l'augmentation de l'audience et de la couverture de la TNT »[489]. En, il souligne que la chaîne est rentable au premier semestre 2011 et devrait l'être sur toute l'année[490]. Parmi les concurrents d'I-Télé,BFM TV vise l'équilibre pour 2010[491] puis pour 2011[492] etLCI est rentable depuis2004[493].
Pour son financement en tant quefiliale dugroupe Canal+[494], I-Télé bénéficie d'un contrat exclusif de fourniture d'actualités à la chaîneCanal+, qui représente12 millions d'euros pour l'année 2005, ainsi qu'un engagement financier s'élevant à un total de29 millions d'euros en 2007, au titre des prestations techniques qu'elle lui fournit. Ses ressources complémentaires proviennent de lapublicité et des productions et images vendues à d'autres chaînes.
En 2007, I-Télé enregistre20 millions d'euros de recettes publicitaires, contre8 millions pourBFM TV[488]. Au printemps 2007, I-Télé revendique la position de « première chaîne de la TNT en chiffre d'affaires brut »[495] pour avoir, en effet, diffusé 10 386 spots publicitaires sur son antenne en (contre 6 364 surLCI), pour le compte de 161 marques (contre 128 pour LCI et 71 pourBFM TV).
En, I-Télé est la deuxième chaîne de la TNT aprèsTMC en nombre de spots diffusés (11 213 spots, soit une croissance de 4 % par rapport à septembre 2007), juste devantBFM TV (11 037 spots, soit une croissance de 47 % sur une année)[496].
Au premier semestre 2009, I-Télé enregistre un investissement publicitaire de57 millions d'euros (en hausse de 50 % par rapport aux six premiers mois de 2008) contre51 millions pour BFM TV (en hausse de 68 %)[497].
En, I-Télé double son chiffre d'affaires publicitaire par rapport à 2008, à 16,6 millions d'euros, se classant en quatrième position parmi les chaînes de la TNT, derrièreTMC,W9 etNRJ 12.[réf. nécessaire]
« CNews est devenue, pour la première fois, la numéro un des chaînes d’info sur un mois, dépassant BFM-TV en mai et marquant un point dans la remise en jeu de sa fréquence TNT. CNews a enregistré 2,8 % de part d’audience (PDA) le mois dernier, contre 2,7 % pour BFM-TV, selon les chiffres de Médiamétrie relayés par les chaînes. »
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