La commune est frontalière avec la commune espagnole deMaçanet de Cabrenys à laquelle il est possible d'accéder en voiture grâce à une piste de huit kilomètres menant au col du Puits de la Neige, vers les Salines. Celle-ci passe à côté duTêton des Salines.
L'altitude de la commune varie entre 107 et 1 440 mètres. Le point le plus bas se trouve au niveau duTech et le point culminant au niveau duRoc de France. La mairie de Céret se trouve à une altitude de154 mètres[6].
Le pic et le col deFontfrède dominent la ville. Ce col fut un des hauts lieux de passage entre la France occupée et l'Espagne. Une stèle dite « des évadés » y est dressée.
La ville est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Si aujourd'hui leTech traverse Céret, il est situé à près de2 kilomètres du centre historique de la ville, à plus de50 mètres en contrebas. Cette situation a empêché pendant longtemps tout pompage direct dans le fleuve. L'accès à l'eau se faisait par des forages et par la captation des nombreuses sources drainées par des canaux.
La construction d'un canal d'arrosage en1866[9] permet d'irriguer largement les cultures. L'eau du Tech est détournée largement en amont de la ville et le canal suit les courbes de niveau. Ainsi, Céret se trouve à la fois en contrebas du point de captation et du canal et peut être irriguée.
Aujourd'hui, l'alimentation en eau potable se fait en pompant dans le Tech en amont de la ville, indépendamment du canal d'arrosage.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 4] est recensée sur la commune[22] :la « vallée du Tech de Céret à Ortaffa » (611ha), couvrant10 communes du département[23] et trois ZNIEFF detype 2[Note 5],[22] :
Au, Céret est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle appartient à l'unité urbaine de Céret[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle estville-centre[Note 7],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Céret, dont elle est la commune-centre[Note 8],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), cultures permanentes (9,6 %), zones urbanisées (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village d'origine s'est développé sur les hauteurs de la rive droite duTech, à l'abri des inondations. Le centre historique est délimité par les boulevards reprenant le tracé des anciens remparts. Cependant, le bâti ancien représente en 2009 moins de 10 % des zones urbanisées à vocation d'habitat et moins de 1 % de la totalité du territoire communal. Les constructions récentes, quant à elles, représentent un peu plus de 90 % des zones urbanisées à vocation d'habitat et 6,7 % de la totalité du territoire communal[28].
La ville de Céret compte, en2009, 4 665 logements. Parmi ceux-ci, 81,2 % sont des résidences principales, 12,3 % sont des résidences secondaires et 6,4 % sont vacants. 59,5 % des ménages de Céret sont propriétaires de leur résidence principale[I 6].
Céret se situe à l'entrée duVallespir et de la haute-vallée duTech. La ville est traversée par la route départementale 115, ancienneroute nationale 115, qui relieLe Boulou à l'Espagne par lecol d'Ares en suivant le cours du Tech jusqu'àPrats-de-Mollo. Depuis juin 2010 et la mise en service de la déviation ouest du Boulou sur la route départementale 900 (ancienneroute nationale 9), elle complète l'accès routier à Céret depuis la plaine roussillonnaise et notamment depuisPerpignan. Le conseil général a pour projet de relier cette déviation à Céret par une route à une fois deux voies, déviant ainsiSaint-Jean-Pla-de-Corts[29] et aboutissant sur la route départementale 618, après le franchissement duTech par un nouveau pont routier prévu vers 2025.
Céret était de plus desservie par la ligne de chemin de fer reliantElne à Arles-sur-Tech, qui appartenait au réseau de laCompagnie des Chemins de fer du Midi. À la suite desinondations de 1940 ayant endommagé l'infrastructure, puis d'une série de fermetures après-guerre, la ligne n'est plus desservie que par des trains de fret entre Elne et Le Boulou. Néanmoins, les rails sont toujours en place jusqu'à la limite ouest deSaint-Jean-Pla-de-Corts.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau dubassin duTech[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à descavités souterraines[33]. Une cartographie nationale de l'aléaretrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[34]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[35].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'unplan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[36].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Céret est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[38].
L'étymologie rattache le nom de Céret au peuple desKerètes,Ibères ou pré-Ibères habitant la région, à l'instar d'autres noms de la région tels queCerdagne,Puigcerdà ouSaint-Laurent-de-Cerdans[40]. Le motkérète lui-même est construit sur le radicalpré-indo-européen *Ker-Kar suivi du suffixe ibère-ete, le tout signifiant « habitants des montagnes ». Les Romains ont latinisé ce nom et créé lepagus desCeretani dans ce qui est aujourd'hui le haut-Vallespir et la Cerdagne[41]. Les Romains ont pu donner ce nom pour deux raisons :
soit Céret était déjà unecité des Kéretes ;
soit du fait de sa situation dans lepagus Ceretani, même dans le cas d'un peuplement postérieur auxIbères[41].
Les différentes mentions du nom donnentvicus Sirisidum en814, vico Cereto en866,villa Cerseto en915,vigo Ceresido en930,Cered etCeriteto également auXe siècle,Ceret,Cericeto auxXIe siècle etXIIe siècle,Cirset vers1070,Cersed (une des formes les plus courantes) en1130 etCerset en1138[42], puis duXIIIe siècle auXVe siècleCereto,Ceret,Seret etSaret[41].Ceret supplante les autres formes auXVIe siècle[41].
Ces différentes graphies, souvent liées à des scribes essayant de transcrire enlatin un nom qu'ils ne comprenaient pas et donc probablement non utilisées dans le langage parlé[41], se classent en deux familles :
les noms issus du latinCeresetum désignant un lieu planté de cerisiers :Sirisidum,Ceresido,Cereteto etCericeto. Cela prouverait l'ancienneté de la culture de lacerise dans cette région ;
les noms issus du latinQuercus suggérant plutôt des bois dechênes :Cerseto,Cersed[41].
Les formes du nom liées aussi bien au cerisier qu'au chêne disparaissent progressivement à partir duXIIe siècle, seules subsistant celles liées à l'antiquekérète[41].
Les hypothèses se fondant sur *Ker (rocher) et celles sur le cerisier ne sont donc pas incompatibles car le mot latinCerasus (cerisier) provient lui-même du nom de la cité antique deKerasos enAsie Mineure, à l'étymologie identique[41].
La première forme du nom,vicus Sirisidum en 814, comme toutes celles du IXè au XIIè siècle, ramènent à un étymon bien identifié : le latinceraseum, « cerise », muni du suffixe collectif -etum. À l'intérieur du groupe de consonnes-rs-, le -s- a été assimilé par la consonne précédente : les formes du nom passent ainsi deCersed en 1103 àCeret en 1143. Contrairement à ce qui a été écrit par de nombreux auteurs (A. Dauzat,E. Nègre etc.), Céret ne peut venir du nom du peupleCerretani, d'autant que la capitale romaine en était Llivia et que Céret se trouve dans le bas Vallespir. Le nom de ce peuple est mentionnéΚερρητανοὶ par Strabon en 7 av. J.-C. par Strabon,Ceretani en 77 par pline l'Ancien, etCeretes par le poète Avienus au milieu du IVè siècle : aucune de ces formes ne peut être à l'origine deSirisidum attesté en 814[43].
Les habitants de Céret sont appelés lesCérétans et lesCérétanes d'après la forme catalaneCeretà etCeretana. AuXIXe siècle, l'usage administratif employait aussi la formeCérétois tandis que localement, la population utilisait les formes deCérétenc etCérétencque, issues des formes catalanesCeretenc etceretenca, qui coexistent jusqu'au début duXXe siècle avecCeretà etCeretana. Ces deux formes ont depuis disparu en français[44]. En catalan, on rencontre aussi bien les formesCeretà etCeretana queCeretenc etCeretenca bien que cette seconde forme soit moins employée[45].
Plusieurs vestiges témoignent du passage de populations diverses durant laprotohistoire sur le territoire de la commune.
Dans les environs du Mas Carol, se trouve leRoc de Nou Creus (Roc des neuf croix). Ce rocher long d'une quinzaine de mètres pour une hauteur de 2,50 mètres présente de nombreuses croix gravées d'époque dolmenique, ainsi que quelques croix datant du Moyen Âge. On trouve également quelques roches à cupules dans les environs[46].
Bien que la ville de Céret ne soit pas citée dans l'antiquité, divers éléments prouvent que son territoire était à la fois un lieu de passage et occupé par des populations sédentaires.
Les Romains construisirent un pont sur le Tech pour relier la plaine àArles-sur-Tech de l'autre côté duTech. L'ouvrage à deux arches fut détruit en522 par une crue du fleuve[49]. Les piles, des éléments de la route romaine et d'un poste de gardead Centurionem peuvent être observés à 150 m en amont des ponts actuels[50].
L'autre site, situé au lieu-ditBentes Farines, laisse penser qu'il y avait là aussi des constructions à vocation artisanale ou agricole, que des céramiques ont permis de dater précisément de la deuxième moitié duIVe siècle au début duVe siècle[47].
Comme le veulent la mode de l'époque et un certain calcul politique, une forme d'autonomie est offerte par le vicomte dans la gestion de la ville. Quatre consuls sont élus annuellement par la population. À partir de1321, la ville fait construire lepont du Diable[58]. Les frais sont partagés entre Céret et les villages en amont duTech qui en tirent parti.
À la suite du mariage d'Isabelle de Castille et deFerdinand d'Aragon et de l'union des deux royaumes qui s'ensuivit, Céret dépend du royaume d'Espagne. À cette occasion, la fontaine des neuf Jets fut alors surmontée d'un lion, emblème de l'Espagne.
Lecouvent des Capucins fut construit en1581[60]. Un couventdes Carmes fut construit en1648[60] sur le site occupé aujourd'hui par le musée, la mairie et l'office du tourisme. La rivalité entre les Capucins et les Carmélites virera en un conflit[60], dont l'issue sera la destruction des deux édifices pendant laRévolution française[60].
En1641, en pleineguerre franco-espagnole, la cité privilégiée reçut des droits spéciaux, à l'égal deIlle. Un second privilège lui fut accordé lors de laconférence de Céret lorsque les représentants des royaumes de France et d'Espagne négocièrent en1660 la nouvelle frontière entre les deux pays[60], point laissé ouvert par letraité des Pyrénées (signé en 1659).
L'annexion du Roussillon à la France met fin aux droits spéciaux accordés à la ville[60]. À cette occasion, la tête du lion surmontant la fontaine des neuf jets, initialement tournée vers l'Espagne, est tournée vers la France, et la phrase suivante est gravée :«Venite Ceretens, leo factus est gallus» (« Venez Cérétans, le lion s'est fait coq »)[57]
Céret devientcommune en1790. L'abolition des privilèges proclamée par laRévolution française s'accompagne d'un partage des bois et prés communaux, qui se fait dans une certaine anarchie. De nombreux riverains et propriétaires vont alors se servir anarchiquement dans ce qui reste des anciennes forêts. Certains massifs sont ainsi dévastés en quelques années, parfois brûlés pour en revendre la cendre comme engrais, quand on n’y prend pas également l’humus pour le mettre sur les champs, rapporteAntoine Becquerel[62]. La jeune préfecture desPyrénées-Orientales, dans une proclamation imprimée et affichée, tente de raisonner la population :« Les cailloux des monts, entraînés par les eaux, encombrent les lits des rivières et les font déborder. Nos superbes forêts de Céret et de Prades sont détruites. Il n'y aura bientôt plus de bois de chauffage ; les bois taillis ne peuvent suffire aux forges, et la rigueur des saisons a fait périr une quantité d'oliviers »[62].
Durant laguerre du Roussillon, laville est le siège d'une bataille le, victoire facile de l'armée espagnole contre l'armée française, peu expérimentée[42]. Dès lors occupée par les Espagnols, elle n'est reprise que le par les Français.Les remparts fraîchement reconstruits au sortir de cette guerre sont démolis parNapoléon Ier[précision nécessaire]auquel les Cérétans ferment les portes. Devant l'inutilité de ce type d'ouvrage face aux canons, les remparts sont transformés en arcades.[réf. nécessaire]
Céret absorbe la commune dePalol, située au sud-est parmi sa partie la plus montagneuse[63], le[64].
Une épidémie decholéra touche la ville du au 18 octobre de la même année.64 personnes meurent en2 jours entre le 8 et 9 octobre[65].
LeSecond Empire donne lieu à la construction du canal d'arrosage[60].
Pendant la Première Guerre mondiale, 2 hôpitaux bénévoles ont été organisés. L'un, rue de la Fusterie dans la Maison Bonnet, financé par l'Anglaise Dorothy Allhusen. Le deuxième, à l'école communale des garçons (ancienne école Sainte-Marie ou école des Frères de la Sainte Famille), financé parMme Justin Bardou-Job[66],[67].
La même année, des familles cérétanes réunies en société font construire desarènes[71]. Une statueTorero du Monde est érigée près des arènes. Cette œuvre est la copie d'une statue deManolo Hugué, sculptée alors qu'il est installé dans le village, et exposée au musée. Pablo Picasso fait à son tour don en1953 de 35 coupelles sur le thème de la tauromachie au musée d'art moderne, créant une relation entre la vie artistique cérétane et le monde tauromachique.
Lors de laguerre d'Espagne et de laretirada, le village accueille un grand nombre de réfugiés[72]. Durant laSeconde Guerre mondiale, Céret est un point de passage de la résistance de la France vers l'Espagne. En1946, unestèle des évadés est érigée près du pic deFontfrède qui domine le village, lequel recevra lacroix de guerre[73]. La ville de Céret, tout comme quatre autres communes, est également décorée de lamédaille de la reconnaissance française pour son rôle lors de la Seconde Guerre mondiale. D'après le décret d'Édouard Depreux qui attribue cette médaille à cinq communes dont Céret, « La ville [...] a été à l'avant-garde de la résistance à l'ennemi dans le Roussillon. Trois-cent-quarante de ses fils ont préféré s'expatrier plutôt que de subir l'oppression de l'ennemi et du gouvernement de Vichy et sont allés servir dans les rangs des Forces françaises combattantes jusqu'à l'Armistice du 8 mai 1945. Les organisations de résistance de cette commune ont eu, indépendamment de leurs services de renseignement et de leurs troupes armées, une action particulièrement efficace dans l'aide aux personnalités politiques et militaires désirant quitter la France pour se soustraire à l'ennemi. Trois mille cinq cents personnes ont ainsi été acheminées au-delà de la frontière, 340 de ses habitants ayant rejoint les rangs des Forces françaises combattantes. »[74]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[83]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[84].
Ces établissements portent des noms d'artistes (peintre, écrivains ou musiciens) ayant vécu à Céret, à l'exception deJoan Miró qui demanda à réaliser une exposition au musée de Céret en 1977, sans toutefois y résider.
Début septembre : salon du livre, depuis 2008[97] ;
Mi-septembre : course de la Ronde Cérétane, depuis 1984.
Corrida
Les arènes actuelles sont inaugurées en 1922[71] mais la tradition taurine est présente dans le village depuis au moins 1577[71] sous la forme de courses de taureaux. La première corrida avec mise à mort à Céret a lieu en 1894[98]. Les arènes sont rachetées par la ville le[99].
Chaque année, depuis 1988[100], l'ADAC,Association des aficionados cérétans, organise dans les arènes des corridas pendant la feria. Cette association est connue dans le monde taurin pour êtretorista, c'est-à-dire qui fait du taureau l'élément central de la corrida. La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises. Laferia a lieu le week-end le plus proche du14 juillet.
Sardanes
LaCobla Principal de Llobregat lors de la Fête de la sardane 2013.
Le festival international desardane a lieu chaque année depuis1958, le week-end suivant celui de la feria.
Céret comme la ville deBanyoles enCatalogne sud sont considérées comme de hauts-lieux « sardanistes ». Les deux villes coopèrent autour du concours de composition pourcobla « Ceret-Banyoles ».
La commune possède une clinique privée (clinique du Vallespir) ouverte en 1971 et faisant partie d'un groupement de 11 cliniques du Languedoc-Roussillon.
Le nombre des médecins généralistes, non remplacés à la suite des départs à la retraite, a tendance à diminuer.
On compte aussi deux vétérinaires, trois officines de pharmacie, trois opticiens, trois audio-prothésistes, de nombreux masseurs-kinésithérapeutes et infirmières libérales.
La Croix-Rouge a été présente dès 1888 avec la Société de Secours aux Blessés militaires.[réf. nécessaire] En 2021, elle a un local au 1 avenue Jules Ferry. Elle fait notamment de la distribution alimentaire et de l'accompagnement social.
Stade de rugby Louis Fondecave, situé avenue d'Espagne, en face du lycée Déodat de Séverac. Il est fermé en 2021 pour travaux de remise en conformité des tribunes[101].
Stade de football Font Calda
Gymnase Font Calda
Gymnase des Tilleuls
Salle de danse
Salle de gymnastique et de boxe
Stade synthétique
Courts de tennis
Clubs
Céret Football Club : club créé en 1963, regroupant actuellement240 licenciés répartis dans14 équipes[102].
Club des Nageurs Cérétans (CNC) : club de natation créé en 1973[103].
Le Vallespir Volley : club et école de formation à la pratique du volley-Ball créé en 1986 sous le nomVolley-Ball Amélien et devenuVallespir Volley en 2005. L'école est créée en 2008[104].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 236 personnes, parmi lesquelles on compte 70 % d'actifs (56,2 % ayant un emploi et 13,8 % de chômeurs) et 30 % d'inactifs[Note 12],[I 9]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
Sur ces 2 430 actifs de15 ans ou plus ayant un emploi, 1 377 travaillent dans la commune, soit 57 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 76,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % lestransports en commun, 15,6 % s'y rendent à deux-roues, à vélo ou à pied et 6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
L'effectif total de l'emploi sur Céret en 2009 est de 2 818 personnes, parmi lesquelles 79,1 % sont salariées. L'effectif total a augmenté de 0,9 % de 1999 à 2009[I 6].
En 2009, le taux d'activité des 15-64 ans est de 68,1 % et le taux de chômage de 18,4 %. La commune comprend au 658 demandeurs d'emploi toutes catégories confondues, parmi lesquels figurent 512 demandeurs d'emploi de catégorie A[I 6].
De la fin duXIXe siècle jusque dans lesannées 1980[60], Céret est un village agricole assez important. À la fin duXIXe siècle, la commune est nationalement réputée pour sa production denoisettes, tandis que la production decerises, encore artisanale, ne prend son véritable essor qu'à partir des années1920[108]. En mai1932, des cerises de Céret sont transportées pour la première fois par avion et offertes au président de la République. La tradition d'offrir au président un cageot des premières cerises de l'année s'est depuis maintenue à Céret[109]. En1938, lecanton de Céret concentre à lui seul 45 000 des 90 000 cerisiers du département. Les 25 000 cerisiers de Céret produisent alors en moyenne 1 250 tonnes annuellement[110]. Dans lesannées 1960, la petite ville de 5 000 personnes produit 3 000 tonnes de cerises primeurs[60]. En 2009, la production de cerises a été divisée par 11[60].
Quelques parcelles plantées de mimosas Mirandole et le Gaulois rapellent sa culture sur les Cornillères du Serrat de l'Albitre, exposées au sud, donc précoce avant le printemps et rivalisait avec celles de la Côte d'Azur, pour son époque de floraison, dans les années de la fin duXXe siècle et au début du 21 ème. Mais le changement climatique se manifestant par une sécheresse récurrente enVallespir, et le risque d'incendie (dont celui du 5/08/2020 ravageant8 hectares) la production de mimosas se réduit d'année en année.
Pour la première fois à Céret, roses et cerises sont récoltées en même temps en mai.Ces chênes truffiers et oliviers remplacent des cerisiers depuis 1 à2 décennies.
AuXIXe siècle, de nombreuses activités industrielles sont implantées : espadrilles et souliers, bouchons, tonneaux, meubles, pipes, fouets, lacets, etc[60]. De nos jours, l'essentiel de la production industrielle traditionnelle a disparu.
Jusqu'au début duXXe siècle, le village est édifié autour de l'église Saint-Pierre et d'un rempart circulaire. C'est un village construit en pente douce sur le piémont pyrénéen. Les constructions sont caractéristiques de la région à base de pierres roulées en granite. On note la présence de marbre sur certains édifices (église, fontaines). Limitée par les Pyrénées au sud, par des ravins à l'est et à l'ouest, la ville se développe au cours duXXe siècle vers le nord, jusqu'à atteindre le Tech en contrebas. Les fossés bordant les remparts sont comblés et transformés en boulevards ombragés par de hauts platanes. Après d’importants travaux de terrassement pour combler partiellement le ravin de Tins, la ville s'étend au début duXXIe siècle à l'ouest.
Le boulevard Lafayette
La rue Danton
La rue du Commerce
La place Picasso
Le Grand Café
La maison où est mort Déodat de Séverac
Portal de France
Façade sur rue. Le pilier tout à droite marque l'entrée du parc pour les véhicules.
La ville de Céret est dotée d'une douzaine de bâtiments religieux.
Le principal en est l'église Saint-Pierre (Classé MH(1998))[113], résultat de la superposition et reconstruction de quatre édifices. Une église préromane signalée en814[114], une deuxième église romane avec son clocher à bandes lombardes duXIe siècle, une troisième église de style gothique. Divers éléments de ce bâti subsistent. L'élément le plus important est un portail en marbre gris du mas Carol, où est inscrit « L'any del nostre senyor 1398 va ser fet aquesta porta » ainsi qu'un clocheton ouvert sur les points cardinaux appeléconjurador[114]. Enfin, l'église duXVIIIe siècle construite sur le modèle de labasilique Saint-Pierre de 1722 à 1779[114]. Plusieurs objets sont référencés dans labase Palissy (voir les notices liées)[113].
Le vestige de l'anciencouvent des Capucins, dont seuls subsistent d'origine la chapelle et son chevet campanile, domine le stade Fondecave et l'avenue d'Espagne à l'est du centre-ville. Fondé en 1581, il est réputé pour avoir hébergé laconférence de Céret préparant et rédigeant notamment les dispositions de l'article 42 dutraité des Pyrénées, arrêtant les grandes lignes du tracé de la frontière franco-espagnole, au printemps 1660[115],[Note 13]. Après l'abandon définitif de sa fonction religieuse en 1896, le site devient l'habitation du peintreFrank Burty Haviland durant la seconde décade du siècle dernier. Son paysage caractéristique en balcon a servi de sujet à de nombreux peintres duXXe siècle.
L'ermitage Saint-Georges del Pla del Carner est une chapelle romane en ruines. Elle se trouve à l'est de la ville, sur la plaine alluviale duTech au sein de l'actuel hameau Saint-Georges.
Chapelle Saint-Sébastien de Céret, située face aupont du Diable (rive nord duTech), construite en 1484. Seuls subsistent quelques vestiges intégrés aujourd'hui dans une maison et non visibles de l'extérieur. Une inscription figure à côté de la porte :L'année du Seigneur 1484 fut édifiée la présente chapelle dite du Pont Neuf.
Lafontaine des Neuf Jets (Classé MH(1910)) est la principale fontaine de la ville, construite en1313 sur la place du même nom et remodelée plusieurs fois au fil du temps. Le lion situé à son sommet est ajouté en1479. Dégradé lors de laféria 2011, il est remplacé en[116].
La fontaine de la Sardane de la Paix rendant hommage àPablo Picasso et aumassif du Canigou, sans oublier l'eau l'irriguant, est réalisée en 2012 par les artistes céramistes plasticiens Juliette et Jacques Damville[117],[118].
Musée d'art moderne de Céret : fondé parPierre Brune etFranck Haviland et situé au centre-ville, le bâtiment actuel englobe les locaux de l'ancienne gendarmerie, de la bibliothèque ainsi que du musée d'origine, lui-même construit sur un ancien couvent carmélite.
Musée des instruments : collections de l'ancien Centre international des musiques populaires et fonds Herzka-Nil.
De nombreux lieux d'exposition, parmi lesquels : l'Espace Saint-Roch, la Capelleta, la salle Manolo, l'espace Pierre Mau, plusieurs galeries et ateliers d'artistes.
Le peintreAndré Eulry vécut à Céret de 1955 à 1980, tout commePinchus Krémègne dans les mêmes années, y faisant construire sa maison-atelier en 1960 à proximité duCouvent des Capucins de Céret. Lemusée d'Art moderne de Céret a consacré à tous ces peintres une exposition intituléeCéret, un siècle de paysages sublimés 1909-2009 en 2009.
En 2013, les artistes céramistes Juliette et Jacques Damville furent invités à y créer lafontaine de la Sardane de la paix en hommage à Picasso[123],[124], œuvre souvent renommée « Fontaine de Picasso ».
Selon une tradition rapportée par l'historien catalan Vidal, l'hippogriffe, animal fabuleux, était censé vivre, au Moyen Âge, près de Céret, dans le Comté de Roussillon. On trouverait les traces de ses serres sur un rocher près du mas Carol[126].
Anton de Siboune,Mon vieux Céret : Histoire de Céret, Céret, L. Roque,, 326 p.(BNF31363370)
PaulTarris, « Notes sur Céret pendant la Révolution »,Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, Perpignan,no 52,
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Céret comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑Aucun écrit officiel ne précise rigoureusement la localisation de la Conférence de Céret dans la ville ou ses abords (bâtiment privé, institutionnel ou religieux)LouisAlbesa,Le traité des Pyrénées,,p. 44.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Joseph Bocamy,Rapport sur le choléra épidémique qui a sévi dans les Pyrénées-Orientales pendant les mois de juillet, août, septembre, octobre et novembre 1854, Perpignan, impr. deMlle A. Tastu, 1856 (lire en ligne)
↑F. Olier et JL. Quénec'hdu.,Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, Ysec Editions,(ISBN978-2846731379), Tome 3 p137
↑M. C.W., « Céret : la non-conformité de l’auvent entraîne la fermeture des tribunes de Fondecave "pour trois saisons a minima" »,L'Indépendant,(lire en ligne)
↑Les Trufficulteurs Catalans,"La truffe noire du Canigo" : La trufficulture dans les Pyrénées-Orientales, "2023", « La tuber melanosporum ou le diamant noir »
↑a etbYves Duchateau,La Mecque du cubisme 1900-1950 : Le demi-siècle qui a fait entrer Céret dans l'histoire de l'art, Alter Ego,, 361 p.(ISBN978-2-915528-25-1 et2-915528-25-X).
↑« Marc Chagall », surMusée d'art moderne de Céret(consulté le).