Depuis le, sa capitale politique estGitega[2].Bujumbura, ancienne capitale politique et économique et ville la plus peuplée du pays, est la capitale économique.
Les premiers habitants de la région étaient les ancêtres desTwa, qui représentent moins de 1 % de la population actuelle. Les autres groupes démographiques du pays sont lesTutsi et lesHutu qui constituent respectivement 15 % et 85 % de la population. Leroyaume du Burundi est établi en 1680 et dirigé par des rois tutsis qui imposent un système de caste sur la majorité hutue. Le territoire estcolonisé en 1885 par l'Empire allemand avant de devenir partie de la colonie belge deRuanda-Urundi à la suite de laPremière Guerre mondiale. L'Allemagne et la Belgique continuent toutes les deux la politique pro-Tutsi précoloniale à travers la monarchie.
Après l'indépendance du pays en 1962, la monarchie est renversée par uncoup d'État en 1966 et un gouvernement républicain est établi. Au cours des 27 ans suivants, le pays est dirigé par une série de dictateurs tutsis dans un système àparti unique et éprouve deux autres coups d'État ainsi qu'ungénocide des Hutu en 1972. En juin 1993, la première élection présidentielle multipartite dans l'histoire du pays amène au pouvoirMelchior Ndadaye, le premier président Hutu. Sonassassinat en octobre 1993 après seulement trois mois au pouvoir provoque ungénocide des Tutsi ainsi qu'uneguerre civile qui a duré douze ans. En 2000, l'Accord d'Arusha met en place des institutions de partage du pouvoir transitoires, qui seront inscrites dans une nouvelle Constitution en 2005[8]. Depuis la fin de la guerre en 2005, le parti dominant est leConseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), une ancienne faction dans la guerre civile à dominante Hutu. Le pays demeure toujours en proie à une instabilité politique liée à la dérive autoritaire du parti au pouvoir.
L'indépendance du pays est proclamée le, date alors choisie pour célébrer la fête nationale, et le roiMwambutsaIV établit un régime demonarchie constitutionnelle qui sera aboli en 1966.
« La tribu des Tutsis, qui compte pour 10 à 15 % de la population, y domine et y dépouille de ses droits celle des Hutus, lesquels sont cinq à six fois plus nombreux. Le pouvoir politique central reste un monopole tutsi. En 1987, 13 des 15 gouverneurs de provinces sont tutsis et la totalité de l'armée aussi[9]. » Des heurts ont lieu entreTutsis etHutus dans les années 1960. En 1972, l'insurrection des Hutus contre le régime dictatorial du présidentMichel Micombero (d’origine tutsi) est durement réprimée, les massacres atteignent plusieurs dizaines de milliers de victimes chez les Hutus (estimation : 100 000).
Les conflits latents entre Tutsis et Hutus se poursuivent dans les années 1970 et 1980 et débouchent sur laguerre civile burundaise en 1993. Au début, des milliers de civils tutsis sont massacrés par leurs voisins hutus. Puis, l'armée réagit très violemment comme en 1972 et engage une répression très dure et massacre des Hutus. Au total 50 000 à 100 000 personnes (à majorité hutu) sont tuées.
À la suite de négociations tenues à Arusha sous l'égide des pays de la région et avec la médiation de Julius Nyerere puis de Nelson Mandela, les parties au conflit adoptent l'Accord d'Arusha en 2000[10]. Une nouvelle constitution, de transition, est promulguée le, établissant une alternance « ethnique » du pouvoir, la présidence et la vice-présidence changeant tous les 18 mois, alternant Tutsis et Hutus.
La constitution de 2005 met en place un système de partage du pouvoir de type "associatif" qui vise à garantir la représentation politique de la minoritéTutsi tout en dépolitisant l'ethnicité en encourageant la formation de partis politique multi-ethniques. Le système atteint ces objectifs en mettant en place des quotas ethniques sur les listes électorales (sur trois candidates successifs, au maximum deux peuvent être de la même ethnie)[11].
LeCNDD-FDD (hutu) parvient au pouvoir en2005 en remportant les élections législatives du. Lors desélections présidentielles du, l'Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès élisentPierre Nkurunziza président pour un mandat de 5 ans rééligible une seule fois. 162 parlementaires votent pour Nkurunziza, 9 contre et 2 s'abstiennent. Ce scrutin constitue l'étape finale du processus de paix. Cinq ans plus tard, un congrès extraordinaire du Conseil national pour la défense de la démocratie / forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) désigne le, Pierre Nkurunziza comme candidat du CNDD-FDD pour briguer un second mandat à la tête du pays à l'élection présidentielle du. Des dirigeants de l'opposition sont arrêtés et cette opposition refuse de participer au scrutin. La campagne est émaillée d'incidents, plusieurs membres de l'opposition sont arrêtés[12]. Pierre Nkurunziza est réélu président avec plus de 91 % des voix, seul candidat de l'élection[13].
En 2015, Pierre Nkurunziza s'impose en avril comme le candidat du pouvoir pour l'élection présidentielle du. Cette décision est contraire à la constitution du Burundi, promulguée en. Sa candidature est néanmoins validée par une décision controversée de laCour constitutionnelle[14]. Une nouvelle crise politique, émaillée à nouveau de violences, s'ouvre.
En, unetentative de coup d'État échoue[15],[16],[17]. Cette tentative engendre une répression sanglante de l'opposition de la part du président, avec des centaines de morts et des centaines de milliers de Burundais se réfugiant à l'extérieur du pays[18]. Après plusieurs reports, l'élection présidentielle, jugée illégale et truquée par tous les observateurs de la politique burundaise, se tient finalement en juillet. Le, lacommission électorale nationale indépendante proclame Nkurunziza vainqueur avec 69,41 % des suffrages[19].
L'Assemblée nationale compte 121 sièges répartis en 17 circonscriptions. Parmi les députés, 100 sont élus au suffrage universel direct. Ils doivent provenir à 60 % du groupe hutu et à 40 % du groupe tutsi et compter au moins 30 % de femmes. Si ces quotas ne sont pas atteints, autant de députés supplémentaires qu'il est nécessaire pour les remplir sont cooptés. Trois sièges supplémentaires sont également réservés à des députéstwa à coopter[31].
Le Sénat est composé de deux membres par province, un Hutu et un Tutsi, élus par les conseils communaux, de trois personnes issus de l'ethnie twa et des anciens chefs de l'État. Il doit en outre comporter au moins 30 % de femmes. Le cas échéant, il peut être recouru à la cooptation pour atteindre les quotas[32].
Les systèmes électoraux adoptés pour l'Assemblée Nationale et le Sénat visent explicitement à favoriser l'émergence de partis multi-ethniques, dans le but d'éviter la tribalisation de la politique Burundaise[11].
Le Burundi a abrité près de 32 000 réfugiés et demandeurs d’asile en 2007 et la plupart provenaient de la République démocratique du Congo et les autres du Rwanda[34]. Au cours de cette même année, près de 18 900 réfugiés et demandeurs d’asile vivaient dans quatre camps dirigés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et les autres vivaient dans des lieux prédéterminés et dans des régions urbaines[34]. Tel que décrit dans leWorld Refugee Survey 2008 duComité américain pour les réfugiés et les immigrants[35], les réfugiés devaient obtenir des permissions et certains documents lors de leurs déplacements à l’extérieur des camps qui ont limité leur capacité à travailler.
Depuis, le Burundi est divisé en 5 provinces, 42communes et3 037collines[36]. Les provinces et les communes du Burundi sont créées le par un décret colonial belge[37].
En juillet 2022, le gouvernement de Burundi propose réduire le nombre des provinces à 5 et de communes à 42. Cela répond aux exigences d'uniformisations territoriales de laCommunauté d'Afrique de l'Est. Ce projet centralisateur doit cependant être adopté par leParlement du Burundi[37]. La réforme territoriale est adoptée en mars 2023 et voit sa mise en place lors desélections législatives etmunicipales de juin 2025[38].
Situé sur un plateau au cœur de l'Afrique, le Burundi jouit d'un climat équatorial tempéré par l'altitude (1 700 mètres en moyenne au centre, plus bas en périphérie). Lemont Heha, au sud-est de Bujumbura, culmine à 2 670 mètres. Mais le point culminant du pays se trouve un peu au sud-est du mont Heha à 2 684 mètres. Une bande de terre longeant le fleuveRusizi, au nord dulac Tanganyika, est la seule région dont l'altitude est inférieure à 1 000 mètres. Cette région fait partie durift Albertin, extrême ouest de lavallée du Grand Rift.
La population dépend à plus de 90 % de cette agriculture, qui représente plus de 50 % duPIB (800 millions de dollars en 1999). L'industrie comptait pour 18 % duPNB en 1999 et les services pour 32 %. La population active a été multipliée par deux entre1990 et 1999, passant de 2 millions de personnes à 4 millions ; un actif sur deux est une femme. Le travail des enfants est régulièrement dénoncé comme étant courant au Burundi[39].
En 2023, la population du Burundi est estimée à13,7 millions d'habitants[42], son taux de croissance en 2023 était de 2,7 %. Bujumbura, l'ancienne capitale (au statut particulier mixte de ville et province[43]), est la ville la plus peuplée avec son million d'habitants. Les autres villes importantes sontGitega (125 000),Muyinga (108 000),Ngozi (95 000) etRumonge (85 000).
L'âge médian est de16,4 ans[44] et la proportion des moins de15 ans correspond à 46 % de la population totale du pays[45]. Au dernierrecensement de 2008, le pays comptait 8 053 574 habitants[46], dont 497 166 vivaient à Bujumbura, ancienne capitale. Un nouveau recensement général est prévu en 2022[47].
Les langues officielles du Burundi sont lekirundi et le français. En, l'Assemblée nationale vote une loi faisant de l'anglais une troisième langue officielle, cette loi n'a pas encore été promulguée[49]. Toutes deux sont les langues d'enseignement, auxquelles s'ajoute lekiswahili bien qu'il ne soit pas une langue officielle du pays[50]. Le français reste toutefois une langue de l'élite, parlée par moins de dix pour cent de la population. Quant auswahili, lalangue bantoue régionale, il est avant tout parlé par les commerçants et reste circonscrit essentiellement aux zones urbaines.
Au Burundi, la culture est fondée sur les traditions locales et influencée par les pays voisins. Toutefois, la diffusion de la culture a été entravée par les nombreux troubles civils. L'agriculture étant la principale industrie au Burundi, un repas burundais typique se compose depatates douces,maïs etharicots. En raison de son coût, on ne mange de la viande que quelquefois par mois. Lorsque les Burundais se retrouvent lors de grandes fêtes, ils boivent de l'Impeke, une bière de sorgho, servie dans un pot unique. Chaque personne y trempe sa paille en symbole d'unité. Plus quotidiennement, les Burundais sont de très gros consommateurs de bière de banane, qui revêt un nombre incalculable de noms kirundis en fonction de sa préparation et de son temps de fermentation.
Au Burundi, le taux d'alphabétisation est en hausse depuis la loi de 2005 sur la gratuité de l'éducation primaire. Cela étant, le grand nombre d'élèves amenés sur les bancs de l'école a largement dépassé la capacité d'accueil des écoles, les infrastructures et le nombre de professeurs. Par ailleurs, seuls dix pour cent de garçons burundais ont accès à un enseignement secondaire. La tradition orale est forte et relaie histoire et leçons de vie grâce aux contes, à la poésie et au chant. L'imigani, l'indirimbo, l'amazina et l'ivyivugo sont quelques-uns des genres littéraires existant au Burundi.
Fêtes et jours fériés
Date
Nom français
Nom local
Remarques
Unité nationale
Ubumwé bw'Ábarŭndi
Fête du Travail
Umŭsi mukúru w'Ábakózi
Fête de l'Indépendance
Ukwĭkūkira kw'Úburŭndi
Assomption
Iyúrizwa ryā Bikíra-Maríya mw'ījuru
Commémoration de l'assassinat du Prince Louis Rwāgasóre, héros de l'indépendance
Bien que le Burundi soit un pays très largement chrétien, certaines fêtes religieuses musulmanes ont été intégrées dans le calendrier des jours chômés, tel l'Aïd el-Fitr, qui célèbre la fin du Ramadan.
L'artisanat est une importante forme d'art au Burundi. La vannerie est très populaire ainsi que les masques, boucliers et les statues en bois faites par les artisans locaux. Les Batwas, une ethnie pygmée qui représente à peine 1 % de la population, se sont quant à eux spécialisés dans la fabrication de poteries. L'artisanat du Burundi, pourtant très riche, fin et dont certaines formes sont tout à fait inédites, a beaucoup souffert de la guerre civile. Cependant, depuis la fin des années 2000, un renouveau très net se fait sentir.
Ce renouveau s'appuie en partie sur le développement des arts plastiques proprement dits, auxquels les Burundais n'ont commencé à s'intéresser qu'assez récemment. On trouvera ainsi à Bujumbura et à Gitega des artistes capables de sculpter des scènes de village sur des bas-reliefs en bois et quelques peintres de paysages.
Letambour est une partie importante de l'héritage culturel burundais. Le Royal-Tambours du Burundi, qui s'est produit plus de quarante ans à travers le monde entier, est connu pour ses tambours traditionnels comme lesamashāko, lesibishikiso, l'inkiránya et kirotsa, le petit tambour. La troupe se produit toujours, sur l'ancien site royal de Gishōra, situé à quelques kilomètres (10 km précisément) au nord deGitéga, la seconde ville en importance au Burundi. La danse accompagne souvent les performances du tambour, musique populaire des célébrations et réunions de famille. Les abatīmbo, dont on joue lors des cérémonies officielles et des rituels, et le rythme rapide de l'abanyagasīmbo sont des danses burundaises. À noter également l'umwĭrōnge (la flûte), l'ikēmbe, l'indonōngo, l'umudúri, l'inānga (la cithare), l'indingiti (iningiti), les inzogera, l'inzamba, l'urutaro et l'inyagára[51].
La réputation des tambourinaires a dépassé les limites du Burundi pour devenir internationale. En Afrique, ils symbolisent même la bonne orchestration du tambour.
Leur art est sacré. Il est aussi profane. C'est un lien mystique entre un pays, un peuple et un instrument. « Ingoma », c'est à la fois le tambour, le départ (« Inkóko ni yó ngoma » : On part au chant du coq), le royaume et l'époque.
Lors du spectacle, les tambourinaires du Burundi ou les ritualistes Batimbo forment généralement un groupe d'une vingtaine de personnes.
Spectacle de tambours traditionnels burundais à Bujumbura.
Ils entrent en scène, leur tambour sur la tête. Ils chantent en même temps qu'ils dansent. Disposés en arc de cercle autour du tambour central, l'inkiránya, ils attendent son signal. Alors, répartis en deux groupes, les abanyaMashāko et les abanyaBishikizo battent leur rythme en harmonie. Le tambourinaire soliste, celui qui bat l'inkiránya ou le tambour central, exécute une danse où se mêlent fantaisie et gravité. Danse guerrière, sa gestuelle est significative. Le soliste par moments mime le geste de se trancher la gorge. Cela traduit son attachement à son pays : « Que je meure si je trahis le Tambour ! » Tous les ritualistesbatimbo le suivent parce qu'il est considéré comme leur roi et eux ses sujets.
En dehors de Bujumbura, parmi les sites naturels, on peut citer la faille deNyakazu, leschutes de Karera, les points de vue sur lelac Tanganyika àVyanda ou àKabonambo, les lacs de la province de Kirundo, les plantations de thé à Teza ou à Rwegura. Le Burundi possède aussi plusieurs sources d'eau chaude, encore peu aménagées.
On y trouve d'anciennes photos des rois, princes et reines du siècle dernier. Elles sont entourées d’une multitude d’objets ayant appartenu aux hommes et aux femmes de ce pays : parures, bijoux, paniers de toutes les régions, pots en terre pour une infinité d’usages, calebasses pour puiser ou pourbaratter, lances pour la guerre et la chasse, instruments de forge et de sculpture, enfin les premières pièces de monnaie datant des diverses colonisations.
ÀGishora(en), le site royal abrite aussi la reconstitution grandeur nature d’une habitation de type royal. On visite toutes les cours attenantes à la maison principale puis la hutte ronde couverte d’un toit en dôme tressé et recouverte d’une épaisse couche de chaume.
À Bujumbura, le musée vivant, tout près du lac, possède une volière où vivent quelques espèces d’oiseaux du Burundi et un centre de recherches herpéthologiques qui expose dans ses grandes fosses et vitrines beaucoup d’espèces de reptiles, notamment les crocodiles du lac Tanganyika. Depuis 2011, un vrai centre culturel s'est développé autour de ce musée, avec un amphithéâtre extérieur pour accueillir des représentations, ainsi que des boutiques d'artisanat local.
Le théâtre s'est récemment[Quand ?] développé au Burundi, grâce notamment à deux compagnies : la troupe Pili-Pili du FrançaisPatrice Faye et la troupe Lampyre de Freddy Sabimbona. Ces deux troupes se produisent régulièrement dans les enceintes de l'Institut français du Burundi (anciennement Centre culturel français). D'autres compagnies, notamment la Troupe Les Enfoirés de SaNoLaDante dirigée par Laura Sheïlla Inangoma, mais aussi Umunyinya Asbl, et la Compagnie Ouf renforcent leurs travaux dramaturgiques ainsi que des productions régulières au niveau régional et international depuis l'an2010.
Théâtre en milieu scolaire
Le théâtre est aussi utilisé à l'école pour renforcer l'enseignement du francais, en général, et l'expression orale, en particulier[52].
Le premier long métrage burundais estGito, l'ingrat deLéonce Ngabo, qui sort en 1992. Le personnage principal, Gito, est un homme qui a réussi à aller faire des études en France ; très fier de sa réussite et très imbu de lui-même, il retourne au Burundi empli de mépris pour son pays natal, avec la certitude que son parcours lui permettra de tout obtenir facilement, que ce soit en affaires ou auprès des femmes. En 2012 sort un deuxième long métrage,Les Pieds et les Mains (Amaguru n’amaboko) de Roland Rugero, qui raconte les débuts d'un jeune joueur de football prometteur dont l'oncle tente de détourner la bourse de soutien au profit de la corruption[53].
En 2009 est créé le Festival international du Cinéma et de l'Audiovisuel du Burundi (Festicab), qui vise à promouvoir et à récompenser les films, cinéastes et acteurs burundais[54]. Lors de sa première édition, le festival ne met en compétition que trois films, mais présente déjà une vingtaine de films tout genres et formats confondus lors de sa troisième édition en 2011[55].
À l’intérieur du massif se trouve également une source d’eau thermale. L’accès au parc se fait à travers les immenses plantations de thé de Teza et Rwegura.
Le parc national de laRuvubu, situé de part et d’autre de la rivière Ruvubu, encadré de hauts massifs montagneux, a été libéré de tous ses habitants et rendu à la vie sauvage. Le réseau de pistes de 100 km environ permet d’atteindre de nombreux observatoires.
Les réserves naturelles forestières de Rumonge, Kigwena et Mugara sont en cours d’aménagement pour permettre aux chimpanzés et aux cercopithèques d’y trouver assez de nourriture pour s'installer et se reproduire. Il existe une chute d’eau thermale, située dans la réserve de Mugara. Les plages du Tanganyika, toutes proches, sont propices à la baignade.
La réserve naturelle gérée du lac Rwihinda est un sanctuaire pour les oiseaux aquatiques migrateurs qui viennent s’y reproduire. Tous les oiseaux désormais protégés grâce à un effort d’aménagement des bords du lac, nichent maintenant de plus en plus nombreux sur les îlot verdoyants et les marécages tout proches. Grâce à des barques mises à la disposition des visiteurs, il est possible d'approcher, sans les effrayer, de la plus grande variété d’oiseaux possible.
La faille de Nyakazu s'ouvre sur la dépression du Kumoso. C'est une entaille dans le massif de Nkoma qui surplombe la plaine et se prolonge à la frontière avec la Tanzanie. Cette faille est d'origine tectonique récente et s'étend sur 600 ha. On y trouve des vestiges historiques d'un fort allemand.
Une pierre fut érigée à une dizaine de kilomètres au sud du site de la future Bujumbura (qui n'allait naître que quelques décennies plus tard sous le nom de Usumbura) pour immortaliser la rencontre du à Mugere, entre le savantLivingstone et le jeune reporterStanley, parti à sa recherche.
Lelac Tanganyika, ou Tanganika est l'un des Grands Lacs d'Afrique, deuxième lac africain par la surface après le lac Victoria, le deuxième au monde par le volume et la profondeur après le lac Baïkal. Il est le plus poissonneux du monde. Ses eaux rejoignent le bassin du Congo puis l'océan Atlantique. On estime que sa formation remonte à environ 20 millions d'années (Miocène).
Son nom, Etanga'ya'nia en bembé (ou kibembe), signifie « lieu de mélange ».Richard Francis Burton etJohn Hanning Speke furent les premiers Européens à l'apercevoir et décidèrent de conserver son nom d'origine, contrairement à l'usage en vigueur à l'époque. Burton s'attribua seul la paternité de la découverte, ce qui brouilla les deux hommes à vie.
Lelac Tanganyika fait maintenant partie du bassin hydraulique du fleuve Congo. Il s'y déverse par son émissaire, la Lukuga. Jusqu'en 1878, cette rivière se jetait dans le lac, mais des mouvements tectoniques, et surtout la montée du niveau de l'eau, en ont inversé le sens vers le Congo.
Lelac Tanganyika abrite au moins 250 espèces de poissons cichlidés (Neolamprologus,Paleolamprologus,Altolamprologus,Xenotilapia,Julidochromis,Telmatochromis,Tropheus,Petrochromis) et 150 espèces de non-cichildés (Stolothrissa,Limnothrissa), dont la plupart vivent le long de la côte jusqu'à environ 180 mètres de profondeur. La plus grande part de la biomasse se situe dans la zone pélagique. Elle est dominée par six espèces : deux espèces de sardines du Tanganyika et quatre espèces delates. La quasi-totalité des espèces de cichlidés sont endémiques et plusieurs sont appréciées comme poissons d'aquarium.
Le cobra d'eau (Boulengerina annulata stormsi, espèce endémique) est un reptile adapté à la vie sub-aquatique, comme les serpents marins des récifs coralliens. La partie terminale du corps est comprimée latéralement afin de faciliter la nage. Jeune, il se nourrit volontiers deNeolamprologus vivant dans les coquilles deNeothauma tanganyicense (escargots endémiques dulac Tanganyika) ; adulte, il n'hésite pas à s'attaquer à des proies beaucoup plus imposantes.
Petit Pays (film), adaptation cinématographique duroman éponyme deGaël Faye, réalisé parÉric Barbier. Sorti le, ce film tous publics tourné auRwanda compte parmi les acteursJean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Delya De Médina etIsabelle Kabano. Il s'agit du récit d'un jeune garçon, Gabriel, qui doit faire face à la guerre civile au Burundi dans les années 1990. Cette production a notamment valu à Isabelle Kabano, actrice principale, le Valois de la meilleure actrice du film francophone d'Angoulême édition 2020.
Ainsi pleurent nos hommes, deDominique Celis, paru en 2022 aux Éditions Philippe Rey.
L'école Carolus-Magnus-Schule au Burundi. L'école bénéficie du fonds de la campagneTa journée pour l'Afrique de l'organisation humanitaire allemandeAktion Tagwerk[57].
Questions sur la paysannerie au Burundi. Actes de la Table ronde sur « Sciences sociales, humaines et développement rural », organisée par la faculté des lettres et sciences humaines, Bujumbura, du 7 au 11 mai 1985., Université du Burundi,.
↑« Burundi : l'anglais officialisé aux côtés du français et du kirundi »,RFI.fr,(lire en ligne).
↑Révérien Abarugira,Ibicúrarāngisho nângamuzíki vy'íkirŭndi, Les Presses Lavigéries, Bujumbura, 2000.
↑Jacques Banyankindagiye, « Renforcement de l'expression orale dans l'enseignement du français au Burundi: usage du theatre »,ACAREF,vol. 1,no 12,,p. 23-33