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Burlesque

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Leburlesque (de l'italienburlesco, venant deburla, « farce, plaisanterie ») est unregistre littéraire en vogue auXVIIe siècle. Le burlesque est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses (l'héroï-comique étant le décalage inverse, qui consiste à traiter un sujet vulgaire en style noble) : ainsi,Le Virgile travesti deScarron, qui récritl’Énéide en langage familier, est burlesque, tandis queLe lutrin deBoileau, où une querelle de marguilliers est célébrée en alexandrins épiques, est héroï-comique.

Le sens du mot a évolué au cours des époques et selon les arts concernés. « Burlesque » se dit aujourd'hui couramment pour désigner uncomique exagéré, extravagant qui repose généralement sur un décalage entre la tonalité et le sujet traité dans un texte.

Le burlesque est un comique physique, violent, qui emploie notamment le coup, la chute, la tache, la glissade, la collision (principe duslapstick). Il est beaucoup utilisé parCharlie Chaplin,Laurel et Hardy,Buster Keaton,Jeremy Jacquet et les acteurs du cinéma muet.Louis de Funès l'utilise beaucoup ensuite. En bande dessinée,Hergé emploie ce procédé dansLes Aventures de Tintin avec certains personnages comme leCapitaine Haddock. Le burlesque, c'est la perte de dignité du personnage, son ridicule quand il chute, se cogne dans un poteau, ou reçoit un pot de peinture sur la tête. Et le public se rit de sa malchance[1].

Ce courant est différent duburlesque américain et dunew burlesque, notion purement héritée des États-Unis d'Amérique.

La tradition burlesque a permis de retourner, tout au long desXIXe et XXe siècles, la tradition sublime de la littérature et de la culture en opposant au silence absolu un silence relatif, basé sur les petits événements très humains qui arrivent au corps[2].

Littérature

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Sémantiquement parlant, le burlesque littéraire est difficilement définissable puisqu'on le décrit tantôt comme un registre, tantôt comme un genre, tantôt comme un style ou une tonalité. Cependant, l'approchepragmatique a le mérite de limiter et de clarifier cette notion. En effet, si l'on se concentre sur l'intention de l'auteur et sur laréception du texte par le lecteur / spectateur, sera considéré comme burlesque tout écrit qui, par différents moyens, cherche à provoquer le rire en tournant en dérision le sujet qu'il aborde.

Cela explique pourquoi le burlesque est habituellement associé au domaine du théâtre. En France, c'est l’œuvre deMolière qui en donne le meilleur exemple. Se moquant tour à tour des aristocrates, des bourgeois et des paysans, le dramaturge s'est évertué à montrer combien les hommes étaient ridicules quand ils étaient sérieux. Ainsi son œuvre produit-elle un décalage ironique permanent avec le lyrisme, le pathétique ou le tragique des situations mises en scène.

À titre d'exemple, on peut citer les nombreuses tirades d'Arnolphe (L'École des femmes,1662, de Molière). Ce personnage emploie le vocabulaire de l'amour (« amoureuse ardeur ») avec une aspiration à la noblesse des sentiments, et en même temps il se rend ridicule par la trivialité de ses préoccupations (la femme n'est qu'un objet, puisqu'il la considère comme étant avec lui déjà « mariée à demi »). Le public assiste à la révélation des deux facettes du personnage, suggérant le ridicule, le burlesque. Le premier auteur à avoir utilisé le burlesque dans ses œuvres étaitRabelais avecGargantua.

Origines littéraires

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Arabella Fermor, cibledu Viol de la serrure

Le mot apparaît pour la première fois dans le titre desOpere burlesche deFrancesco Berni, des œuvres du début du XVIe siècle d'abord diffusées par le biais de manuscrits avant d'être imprimées. Pendant un temps, les vers burlesques sont connus sous le nomde poesie bernesca en son honneur. Le terme littéraire « burlesque » se répand en Italie et en France au XVIIe siècle, puis en Angleterre, où il désigne une imitation grotesque du digne ou du pathétique. La scène dePyrame et Thisbé dansLe Songe d'une nuit d'été deShakespeare et la moquerie générale du romantisme dansLe Chevalier au pilon ardent de Beaumont et Fletcher sont des exemples précoces d'une telle imitation.

Au XVIIe siècle en Espagne, le dramaturge et poèteMiguel de Cervantès ridiculise le romantisme médiéval dans ses nombreuses œuvres satiriques. Parmi ses œuvres figurentles Romans exemplaires, lesHuit comédies et les Huit nouveaux interludes, publiés en 1615. Le terme « burlesque » est rétrospectivement appliqué aux œuvres deChaucer et de Shakespeare, ainsi qu'aux classiques gréco-romains[3].

Dès le départ, le burlesque est volontairement ridicule. Il s'agit d'imiter plusieurs styles et de combiner ces imitations de certains auteurs et artistes avec des descriptions absurdes. C'est en ce sens que le terme peut être utilisé comme synonyme « pastiche », « parodie » et désigné comme le genre du « moque-héroïque » des XVIIe et XVIIIe siècles. Le burlesque dépend de la connaissance du sujet par le lecteur (ou l'auditeur) pour produire l'effet escompté, et un haut niveau d'alphabétisation est tenu pour acquis.

Le burlesque des XVIIe et XVIIIe siècles se divise en deux types : leburlesque de haut niveau, une imitation burlesque où un style littéraire et un registre soutenu sont employés pour évoquer un sujet banal ou inapproprié, comme laparodie littéraire et lefaux-héroïque . L'un des exemples les plus fréquemment cités de burlesque de haut niveau est « Le Viol de la mèche » d'Alexander Pope, « sournois, rusé et courtois ».Le burlesque de bas niveau consiste à utiliser un style irrévérencieux et moqueur pour évoquer un sujet sérieux ; un exemple en est le poèmeHudibras deSamuel Butler, qui décrit les mésaventures d'un chevalier puritain en versde mirliton satiriques, utilisant un idiome familier. L'ajout par Butler d'un sous-texte éthique à son poème comique transforme ses caricatures ensatire .

Plus récemment, le burlesque, fidèle à ses origines littéraires, est encore utilisé dansdes revues et des comédies . La pièceTravesties deTom Stoppard, parue en 1974, est un exemple de pièce de théâtre s'inspirant de la tradition burlesque[4].

Cinéma

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Burlesque
Données clés
Rattaché au genreComédie

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Le burlesque est un genre cinématographique adapté duvaudeville et typique de l’ère muette (Charlot,Roscoe « Fatty » Arbuckle,Harold Lloyd,Buster Keaton) desannées 1910 à1930, mais n'y étant pas cantonné : certains films deJacques Tati,Pierre Richard,Michael Hui ou deJackie Chan peuvent tout à fait être décrits comme essentiellement burlesques[5].

Le terme est largement employé par la critique cinématographique, à partir de la seconde moitié duXXe siècle, pour pallier le manque de traduction du terme anglophoneslapstick qui caractérise plus précisément la forme même du comique des clowns français.

Un exemple de scène burlesque très connu est la première scène duCorniaud avecBourvil etLouis de Funès : la2 CV de Bourvil percutée par la grosse voiture de De Funès s'ouvre en deux et tombe en morceaux sur la chaussée.

Le style et le ton

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Le burlesque fait rire grâce à un comique de l’absurde et de l’irrationnel. Des événements extraordinaires ne cessent de faire irruption sans raison, dans le quotidien. La cohérence n’a jamais le temps de s’installer.

Le burlesque s’appelle aussi « slapstick », littéralement « coup de bâton ». Dénué de logique psychologique, le gag repose sur un comique physique et violent. Il montre des chutes, des bagarres, des poursuites, des chocs… Les corps, comme les objets, sont brutalisés. Le ton général est celui de la provocation et de la caricature, « Keystone Kops » désignant la caricature de policiers qui poursuivent le héros.

Le traitement

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Le burlesque échappe aux règles de la narration classique. Il consiste en une suite de gags qui jouissent chacun d’une parfaite autonomie et qui ne s’inscrivent pas dans une stratégie narrative globale. Surtout dans les courts métrages, l’histoire constitue un prétexte pour la liaison entre les gags.

L'un des fondements du comique burlesque réside dans le rythme. Celui-ci résulte du timing dans le jeu de l’acteur (le bon geste au bon moment) et du montage. Les courts métrages sont souvent frénétiques. Les longs métrages, au contraire, installent nécessairement des temps de pause. Ils font alterner accélérations et moment de répit. Le rythme y est plus mesuré.

L’usage abondant de plans larges met en valeur le décor, les objets et les personnages, que l'on voit livrés à eux-mêmes et entrer en conflit. SelonAndré Bazin les premiers burlesques, qui ont connu le succès« avantGriffith et le montage » sont basés sur un« comique de l'espace, de la relation de l'homme aux objets et au monde extérieur » où, en plan large, les divers éléments du gag se trouvent en présence les uns des autres[6]. Il donne pour exemple le filmLe CirqueCharlie Chaplin se trouve effectivement, dans une scène, réellement enfermé dans une cage en compagnie d'un lion« et tous les deux sont enfermés ensemble dans le cadre de l'écran »[6].

La fabrication

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Il existe un véritable répertoire de gags dans lequel réalisateurs et acteurs puisent toutes sortes d’idées comiques. Il arrive fréquemment qu’un gag passe d’un film à un autre.Le film burlesque repose, pour une large part, sur la personnalité de l’acteur qui impose un style, un profil de personnage et constitue la vedette. Lorsqu’il n’est pas lui-même le metteur en scène, l’acteur participe à l’élaboration du scénario et à la conception de la mise en scène. Le « slapstick » est souvent une œuvre collective.

Le burlesque trouve son origine dans la tradition théâtrale de lacommedia dell'arte et dumusic-hall, tradition à laquelle il emprunte la pratique de l’improvisation apportant une fraîcheur, une spontanéité et une énergie particulière.

Les longs métrages, plus construits et pensés, accordent moins de place à l’improvisation et privilégient le réglage et la précision.

Bande dessinée

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Hergé avec les albums deTintin a recours au burlesque. LeCapitaine Haddock en fait souvent les frais, lesDupondt également. On ne compte plus les chutes dans les escaliers, les portes reçues dans le nez, les valises vidées de leur contenu. Il y a aussi les chocs dans les poteaux, les voitures qui éclaboussent en roulant dans une flaque d'eau. Hergé utilise abondamment les animaux pour ses gags (Milou, chats, perroquets, lamas, singes) ainsi que les accessoires, comme au théâtre (chapeaux, parapluies, cannes, téléphones, sparadraps, bouteilles, pipes, savons, portefeuilles, coussins)[1].

Quelques artistes du burlesque

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Quelques grands noms du burlesque au Québec

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Notes et références

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  1. a etbCollectif,Le rire de Tintin, les secrets du génie comique d'Hergé (Hors-série), Paris, Groupe L'Express-Roularta et Beaux Arts Magazine,, 136 p.(ISBN 978-2-212-55934-7),p. 67-95
  2. Henri Garric,Parole muette, récit burlesque. Les expressions silencieuses aux XIXe et XXe siècles., Paris, Classiques Garnier, 2o15, 978-2-8124-3708-3(ISBN 978-2-8124-3708-3),p. 469
  3. Baldick, Chris."Burlesque",The Oxford Dictionary of Literary Terms, Oxford University Press, 2008. Oxford Reference Online. Oxford University Press, accessed 16 February 2011Inscription nécessaire
  4. Stanton, p. 50; and Hunter, Jim (1982)Tom Stoppard's Plays. London: Faber and Faber,(ISBN 0-571-11903-4), pp. 23–33, 141–146 and 237–242
  5. Emmanuel Dreux,Le cinéma burlesque ou la subversion par le geste, Paris, L'Harmattan,(ISBN 2296043739)
  6. a etbAndréBazin,Qu'est-ce que le cinéma ?,Éditions du Cerf,, 372 p.(ISBN 2-204-02419-8),p. 61

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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