Elle est traversée par la rivière Arlanzón, qui appartient au bassin duDuero. Elle compte en 2021 une population recensée de 174 051 habitants, ce qui en fait la deuxième commune la plus peuplée de la communauté autonome[1].
Burgos, berceau de laVieille-Castille, montre aux visiteurs les flèches aiguës et dentelées de sa célèbrecathédrale.
Toutefois, la ville de Burgos fut fondée comme telle par le comte castillanDiego Rodríguez « Porcelos » en884, dans le cadre de la politique de repeuplement des territoires reconquis par les chrétiens.
Alphonse III, roi deLéon en essayant de freiner l'avance desmusulmans, ordonna au comte Diego Rodríguez de créer une ville sur les bords de l'Arlanzón. L'origine de la ville est, par conséquent, militaire.
Vers930, elle devint capitale du comté de Castille quand celui-ci prit son indépendance duroyaume de León, sous l'impulsion deFernán González.
Tour de Doña Lambra et Porte deJudería (1913).
Par la suite, Burgos fut également choisie comme capitale du royaume unifié deCastille et León en1037, titre qu'elle céda àValladolid en1492, au moment de la chute deGrenade.
À l'oubli politique correspondit le dynamisme commercial et artistique. La ville centralisait la laine des grands éleveurs de la « Mesta ».
Des architectes et des sculpteurs venus surtout du Nord mirent alors la cité à la mode gothique. Burgos devint la capitale de cet art en Espagne avec des réalisations remarquables comme la cathédrale, lemonastère royal de las Huelgas et lachartreuse de Miraflores.
Au début de l'année1582,Thérèse d'Avila se rend à Burgos pour y fonder un couvent decarmélites à la demande depères jésuites et avec le soutien de l’archevêque de la ville. Elle est accompagnée de 8 carmélites (qui vont fonder le couvent) et de 3 pèrescarmes dontJérôme Gratien, le provincial[5].Elle arrive le, alors que la ville subit une grande inondation[6].Logée un temps dans l’hôpital de la ville, les religieuses souffrent du froid et du manque de nourriture. Après quelques tracas administratifs, le couvent Saint-Joseph est fondé : c'est le dernier couvent de carmélites réformées fondé parThérèse d'Avila. Grandement malade, Thérèse souhaite rejoindreÁvila ; elle passe parPalencia, mais trop faible pour poursuivre, elle s'arrête àAlba de Tormes[7] et y décède le soir du[5].
À la fin duXVIe siècle, ce fut le déclin de la mesta et de la prospérité burgalaise.
Au moment de laGuerre d'Espagne (1936-1939), Burgos abrite le siège du gouvernement nationaliste du dictateurFranco et le demeure jusqu'à la prise deMadrid enmars 1939.Lesaccords Bérard-Jordana, reconnaissant la légitimité de Franco sur l'Espagne en échange de la neutralité espagnole dans l'imminent conflit entre laFrance et l'Allemagne, sont signés à Burgos le. Au même moment, la ville accueille aussi le premier gouvernement national d'Espagne, au cours duquel Franco assume officiellement les fonctions de chef d'État et de gouvernement. Le 9 août, le deuxième gouvernement franquiste est formé, toujours à Burgos, où il demeure jusqu'au 18 octobre 1939, date à laquelle il s'installe à Madrid.
Du temps d'Aimery Picaud, on entrait dans Burgos par la porte Gamonal au nord-est de la ville. On s'y s'attardait peu, la ville étant une simple étape sur le Camino francés.
Mentionné dès 1085, il était situé sur la rive gauche de la Vena, en face de l'église appelée aujourd'huiSan Lesmes. Il fut confié en 1091 parAlphonse VI auxbénédictins dela Chaise-Dieu. Son premier prieur futsaint Aleaume deLoudun.
Du monastère, il ne reste aujourd'hui que le cloître et la salle capitulaire, tous deux de styleRenaissance. Ses belles ruines ont été rénovées pour abriter le muséeMarceliano Santamaria, réunissant cent cinquante toiles de ce peintre de Burgos dont la peinture impressionniste est proche de celle deZuloaga ou deSorolla.
Cet hôpital créé en 1195 parAlphonse VIII, dépendait de l'abbaye deLas Huelgas Reales, située à quelques centaines de mètres et fondée, en 1187, par le même souverain. Les pèlerins atteignaient l'hôpital après être sortis de la ville par la porte Saint-Martin et avoir franchi l'Arlanzón par le pont de Malatos.
La porte du Romero et le portail de l'église ont été reconstruits sousCharles Quint ; leplateresque y domine. Les vantaux de bois ont été sculptés parJuan de Valmaseda ; y sont représentées trois générations d'une même famille en route pourCompostelle. Parmi les personnages, se distingue une femme donnant le sein à son enfant.
Aujourd'hui, les bâtiments sont occupés par laFaculté de droit de Burgos.
Située à quatre kilomètres de la ville, cette chartreuse a été fondée auXVe siècle. Elle abrite dans ses bâtiments austères de précieuses œuvres d'art; en particulier unretable et ungisant deGil de Siloé. Avant d'être cédé aux moines chartreux, l'édifice fut la résidence de repos du roi Henri III. Il se trouvait sur une chasse gardée du monarque. Ce palais fut restauré lorsque son fils, le roi Jean II, monta sur le trône. La conception fut l'œuvre deJean de Cologne. La construction ne commença que sous le règne d'Isabelle la Catholique. À cette occasion on fit appel aux meilleurs architectes, sculpteurs et peintres, dontSimon de Cologne,Gil de Siloé et Pedro Berruguete. La chartreuse devint l'un des joyaux du gothique de la fin duXVe siècle.
Le Monastère royal de las Huelgas de Burgos est un monastère cistercien fondé en 1187 par le roiAlphonse VIII et sa femmeAliénor Plantagenêt. Accueillant toujours des moniales, il est situé à 1,5 kilomètre à l'ouest du centre de la ville.
Son retable de taille imposante fut exécuté en 1505 par Simon de Cologne. Sa décoration extrêmement profuse ne compte pas moins de 465 figures. Dans la partie haute, la Vierge couronnée apparaît encerclée d'une théorie d'anges. Autour de la statue centrale de saint Nicolas, le sculpteur a retracé la vie du saint, son voyage en caravelle à Alexandrie. En bas les apôtres de la Cène assis de dos.
Ce pont mène à la vieille ville par la triomphale porte Sainte-Marie. Tout près, l'esplanade du Paseo del Espolón, ponctuée de cafés et de jardins, offre une agréable promenade le long du fleuve, à l'écart de toute circulation automobile. Une plaisante animation y règne de jour comme de nuit, à deux pas des restaurants et des bars.
Il comprend deux sections, installées chacune dans une demeure différente. La section de préhistoire et d'archéologie. Aménagée dans la Casa de Miranda, belle demeure Renaissance à l'agréable patio, elle abrite le produit de fouilles effectuées dans la province de Burgos, couvrant la période de la préhistoire à l'époque wisigothique. Remarquer les salles consacrées aux sites de l'Âge du fer, à la ville romaine de Clunia, ainsi que la collection de stèles funéraires romaines. La section des Beaux-Arts. La production artistique de la région de Burgos duIXe au XXe siècle, est présentée dans la Casa de Angulo. On remarquera deux pièces très précieuses provenant du monastère de Santo Domingo de Silos : un coffret hispano-arabe, sculpté dans l'ivoire àCuenca auXIe siècle, et orné de plaques émaillées, un devant d'autel en cuivre repoussé et émaillé duXIIe siècle. La sculpture funéraire desXIVe et XVe siècles, compte le tombeau de Juan de Padilla où Gil de Siloé a mis tout son talent dans la représentation de la physionomie et de l'habit somptueux du défunt.Dans la collection de peinture duXVe siècle, le « Christ aux larmes » est attribué àJan Mostaert, peintre flamand.
Construit à partir de 2006, le bâtiment a été conçu par l'architecte Juan Navarro Baldeweg. Inauguré par la reineSophie le, ce musée présente notamment les trouvailles de laSierra d'Atapuerca, dans la province de Burgos. On y a découvert les restes fossiles de l'Homo antecessor, le plus ancien représentant du genreHomo en Europe occidentale.
L'Homo antecessor.
L'histoire de l'évolution humaine est illustrée en dix personnages, avec un réalisme saisissant, par la paléoplasticienne françaiseÉlisabeth Daynès.
Cette charmante grand-place circulaire, typiquement ourlée d'une galerie couverte, sert de cadre aux réjouissances populaires. Cette place attire beaucoup de touristes.
Burgos arbore, sur son blason, les titres deCaput Castellae (Tête de Castille), etCamera regia, Prima voce et fide (Chambre des Rois, première à parler, et en fidélité). Son drapeau a deux franges horizontales de la même largeur, la supérieure est rouge et celle qui se trouve en dessous est bordeaux, avec le blason de la ville au centre. Il existe également unhymne à Burgos (Himno a Burgos).
Les spécialités deBurgos sont l'agneau de lait rôti, le pot-pourri, les soupes à l'ail, les lentilles à la mode de Burgos, le hachis de porc, la truite à la mode de Castille, lesboudins.
Burgos a unclimat méditerranéen continental. La saison la plus pluvieuse est leprintemps ; l'été est plus doux et plus humide que dans l'Espagne méditerranéenne. Leshivers sont froids, avec des températures minimales qui descendent parfois jusqu'à -10 °C.
Deux dictons espagnols illustrent la rudesse du climat de la ville :« Burgos tiene dos estaciones: el invierno y la estacion de tren » (soit enfrançais : « Burgos a deux saisons/stations : l'hiver et la gare de train ») et« Corto como el verano en Burgos » (soit en français : « Court comme l'été à Burgos »).Sans aucun doute, elle est la ville la plus froide d'Espagne.
Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L. , « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, mars 2006,(ISBN2-84182-224-9)
« Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009,(ISBN978-2-06-714805-5)
« Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest
• nnn (... km) =point d'entrée nnn dans la province et distance minimale de ... km jusqu'à Santiago.
(... km : col à hhh m) =distance de ... km à Santiago et passage d'un point haut à hhh mètres. (... km : j. ccc ) =distance de ... km à Santiago et jonction avec le chemin jacquaire ccc. | = séparateur de jalons ordinaires. |(municipio)> = entrée dans unmunicipio complexe (nom dumunicipio), c'est à dire dans unconcello en Galice, ou dans unvalle ou uncendea en Navarre bascophone jusqu'à Cizur Menor. || = départ d'une ou plusieurs variantes ; (fin var.) = fin d'une ou plusieurs variantes et retour sur itinéraire unique. (hc : . km) =écart de . km aller, hors chemin. (var. nnn : + .. km) =variante nnn qui rallonge de .. km au total.
nnn (... km) • =point de sortie nnn de la province et distance minimale de ... km jusqu'à Santiago.