Ces « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », qui concernent238 communes, sont constitués de 80,36 % de cultures, de 8,01 % d'espaces artificialisés avec les communes principales deCambrai,Caudry,Bapaume etAvesnes-le-Comte, de 7,25 % de prairies naturelles, permanentes, de 3,19 % de forêts et de milieux semi-naturels, 0,77 % de friches industrielles, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau et de 0,04 % d’espaces industriels. Ces paysages sont dominés par les « grandes cultures » decéréales et debetteraves industrielles qui représentent70 % de lasurface agricole utilisée (SAU)[15].
Au, Bullecourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[17]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (95,8 %), zones urbanisées (4,2 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Après labataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le, les Allemands s'emparent du village de Bullecourt et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en. Des arrêtés de lakommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur laligne Hindenburg, ligne fortifiée située à la limite de Bullecourt.Pendant labataille d'Arras, il y avait deux batailles de Bullecourt :
Seconde bataille de Bullecourt[27]. Moins d'un mois plus tard, le, une deuxième attaque est menée par les62e et2e division australienne sur les deux flancs du village. Les ruines du village sont reprises reprise mais la percée de laligne Hindenburg n'a pas eu lieu. Au total, les pertes britanniques et australiennes s'élèvent à 14 000 hommes[28],[29].
La ligne Hindenburg qui comprend un important réseau de barbelés, de bunkers, de postes de mitailleuses et qui s'appuie sur les constructions non détruites des villages à l'arrière, résistera aux assauts incessants des alliés jusqu'au 2 septembre 1918, date du percement de la ligne Hindenburg entreDrocourt etQuéant par lapremière Division canadienne[31].
Evacué de ses habitants dès 1917, le village de Bullecourt est complètement détruit. Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner lacroix de guerre 1914-1918 le, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[32].
Ensuite commença une longue période de reconstruction de l'église, de la mairie, des routes et des habitations grâce auxdommages de guerre.
Photo d'un poste allemand de tranchées, pris en 1917 sur le secteur Croisilles - Bullecourt.
Tranchée australiennes à Bullecourt le 8 mai 1917.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2022, la commune comptait 227 habitants[Note 6], en évolution de −5,02 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 28,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait122 hommes pour112 femmes, soit un taux de 52,14 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,7
90 ou +
0,0
6,6
75-89 ans
11,0
19,0
60-74 ans
20,0
24,5
45-59 ans
19,5
21,9
30-44 ans
19,7
11,1
15-29 ans
10,6
15,2
0-14 ans
19,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[44]
Dans la mairie, un tableau du peintre James Scott représentant la mort du Major P. Black qui conduisit ses hommes à travers le réseau de barbelés intacts. Son bataillon captura la première puis la seconde ligne allemande. Le Major Black fut retrouvé mort sur les barbelés
Devant l'église, le monument du Souvenir français qui commémore l'engagement des troupes britanniques et australiennes en 1917. À côté, est exposé un morceau de chenille du tank Mark IV du lieutenant Davies qui a participé à l'attaque d'avril 1917[45].
La croix aux Disparus qui commémore les 2 423 soldats australiens qui n'ont pas de tombe connue et qui reposent encore dans leno man's land ou dans un cimetière avec la mention Known unto god.
Antoine deCroix, ditDrumez, seigneur de Bullecourt est reconnu noble le 26 janvier 1580. Il a pour armes « D'argent à la croix d'azur »[46].
Romain de Beauffort, (famille de Beauffort), chevalier, seigneur de Bullecourt, mort en 1562, a servi au couronnement duroi d'Espagne (Charles Quint) en tant que guidon de la compagnie d'ordonnance du seigneur de Bugnicourt et Montigny, est ensuite resté au service des rois Charles Quint etPhilippe II, et a consumé au dit service une grande partie des anciennes terres de sa maison[47].
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica),p. 76.
↑Laurent Boucher, « Bilan du maire à Bullecourt : Jules Laude ne se représentera pas : Au conseil municipal depuis 1967 et maire depuis 1995, Jules Laude ne se représentera pas en mars prochain. À 75 ans, « il y a une limite, il faut savoir s'arrêter. » »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).