La principale caractéristique du pays est sa division en bandes de montagnes et de plaines orientées est-ouest. Du nord au sud se succèdent leplateau Danubien, lemassif des Balkans (Stara planina), laThrace du Nord, le massif duRila et lemassif des Rhodopes. La partie est, près de la mer Noire, est constituée de collines qui gagnent progressivement en hauteur en allant vers l'ouest. La partie ouest du pays est constituée uniquement de montagnes.
Plus des deux tiers du pays, constitués de plaines, plateaux et collines, se situent à une altitude inférieure à600 mètres. Les plaines (moins de200 mètres d'altitude) représentent 31 % de la surface du pays, les plateaux (entre 200 et600 mètres) 41 % de la surface, les montagnes de faible élévation (entre 600 et 1 000 mètres) 10 %, les montagnes moyennes (entre 1 000 et 1 500 mètres) 10 % et les montagnes élevées (plus de 1 500 mètres) 3 %[12]. L'altitude moyenne de la Bulgarie est de470 mètres.
Des montagnes relativement hautes occupent la zone située entre le bassin deSofia, la plaine deThrace et la frontière avec laGrèce au sud : les monts deVitocha au sud deSofia, le massif deRila plus loin vers le sud et le massif dePirin dans le Sud-Ouest de la Bulgarie. Ces montagnes constituent les paysages les plus saisissants de la Bulgarie et de toute la péninsule desBalkans. Le massif deRila culmine au mont Mousala, plus haut sommet des paysBalkans. Une douzaine d'autres sommets dans le même massif culminent à plus de 2 600 mètres. Les plus hautes montagnes se caractérisent par des sommets rocheux et des lacs situés au-dessus de la limite arbustive. Les sommets moins élevés sont couverts de prairies alpestres qui donnent à la chaîne une image de paysage verdoyant. La chaîne dePirin est caractérisée par des sommets et des pentes rocheuses. Son plus haut sommet est le montVihren, la deuxième plus haute montagne de Bulgarie. Plus à l'est se trouve le vaste massif desRhodopes.
Trois massifs montagneux : leGrand Balkan, leRila et lesRhodopes, atteignent une altitude moyenne de 2 000 mètres et commandent un réseau de vallées dont la plus connue est lavallée des Roses. Les plaines qui s'étendent dans le Nord sont irriguées par les affluents duDanube[13] tandis que celle du Sud est le centre du bassin hydrographique de laMaritsa.
Le pays a signé et ratifié leprotocole de Kyoto. En 2010, la Bulgarie a atteint son objectif de réduire ses émissions de CO2 par 30 % en comparaison avec les niveaux de 1990[16]. Malgré ce progrès, les grandes régions urbaines souffrent de lapollution de l'air gravement causée par desusines obsolètes et des centrales électriques à charbon[17]. L'environnement est affecté aussi par l'utilisation de pesticides et la production énorme de métaux lourds à l'époque communiste[18].
Pour améliorer la situation écologique, le pays a initié quelques programmes pour préserver l'environnement[18]. Plus de 35 % du territoire de la Bulgarie est couvert par des forêts[19].
La Bulgarie est condamnée par la cour de justice européenne en 2017 pour « non-respect systématique et persistant, depuis l'année 2007 jusqu'à l'année 2013 incluse au moins des valeurs limites journalières et annuelles applicables aux concentrations departicules en suspension »[20]. La pollution diminue l'espérance de vie des Bulgares de 2,5 années selon l'Organisation mondiale de la santé[21].
Lejour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de la Bulgarie[Note 2] est le (pour l'année 2019)[22][Pas dans la source].
Depuis 1999, la Bulgarie est subdivisée en 28oblasti (en bulgare :област =oblast, au singulier, etобласти =oblasti, au pluriel). Ce terme peut être traduit, au choix, par « région », « district » ou « province ».
Chacune des 28 régions porte le nom de la ville qui en est lechef-lieu, et où siège un « gouverneur régional » (en bulgareобластен управител = oblasten oupravitel), dont le rôle est plus ou moins comparable à celui d'unpréfet de département enFrance[réf. nécessaire]. Les gouverneurs régionaux sont nommés par le Conseil des ministres national, prévoyant un État fortementcentralisé[réf. nécessaire]. Les municipalités sont dirigées par des maires, qui sont élus pour quatre ans, et par les conseils municipaux, qui sont élus au suffrage direct des organes législatifs. Les juridictions subnationales sont fortement dépendantes du gouvernement central pour le financement[25].
En dehors de cet échelon régional existe un échelon local, celui des « communes » (en bulgare :община –obchtina – au singulier,общини –obchtini – au pluriel), au sein desquelles chaque ville et village conserve une personnalité propre, même si uneintercommunalité semble avoir existé dès le milieu duXIXe siècle.
En4600 avant l'ère chrétienne, une civilisation agricole se développe autour deslimans voisins de lamer Noire, autour de l'actuelle ville deVarna. Cetteculture de Varna, datant de la fin duchalcolithique, connaît un développement culturel et technologique sans précédent pour l'époque avec d'admirablespoteries, desidoles en os et en pierre, des outils decuivre et unenécropole contenant les objets d'or, découverte en 1972 (la plupart des pièces sont enélectrum, alliage naturel d'or et d'argent pouvant contenir entre 15 et 40 % d'argent)[26],[27]. La ville actuelle deSolnitsata (« saline ») est une des plus anciennes salines d'Europe.
Entre 4 600 et 4 200 ans avant notre ère, l'orfèvrerie avait débuté sur les rives de la mer Noire dans ce qui est aujourd'hui l'Est de la Bulgarie et de la Roumanie. Les plus riches tombes renferment des diadèmes et dessceptres en or, des haches et des pointes dejavelot à fort taux decuivre, des parures raffinées, descéramiques finement décorées. L'étude des quelque300 sépultures de la nécropole de Varna démontre, à l'âge du cuivre, l'existence d'une société fortement hiérarchisée[28].
La Bulgarie danubienne va accroître sa puissance avec chacun des monarques qui vont se succéder. Leur capitale seraPliska, de 681 à 893. En 717 le khanTervel a été surnommé par ses contemporains « le Sauveur de l'Europe[31] », après avoir, avec l'armée bulgare, protégéByzance des assauts arabes.Kroum (803-814)[32] institue le premier code de lois bulgare dont on ait connaissance, ce pourrait être un premier exemple en Europe de politique sociale étatique, assurant aux mendiants des subsides, et aux pauvres la protection de l'État, ainsi qu'à tous les Bulgares. En864[33],Boris Ier de Bulgarie abolit letengrisme, et embrasse la foi chrétienne orthodoxe. Il fait adopter leslavon alias le vieux bulgare comme langue usuelle et officielle. En restant dans l'influence de Byzance, transmise par ConstantinCyrille et Méthode, les Slaves et Bulgares ont pu évoluer vers une culture d'expression slave[34] qui a d'ailleurs été aussi celle desprincipautés danubiennes jusqu'à l'époquephanariote, auXVIIIe siècle[35].
Lekhanat, devenu par conversiontzarat de Bulgarie, devient rapidement une dangereuse menace pour l'Empire byzantin. Il atteint son apogée culturel et sa plus grande extension territoriale sousSiméonIer, fils deBorisIer, le « Charlemagne bulgare ». En 893, ce dernier crée sa nouvelle capitale :Preslav. En 913, il sera reconnu parConstantinople comme « tsar » (un titre nouveau, déformation de « César », emprunté aux anciens empereurs romains, car avant cette époque, les monarques bulgares se titraient encore commekhans), et en 926 par le Pape deRome. Son royaume atteint une extension considérable : de lamer Adriatique à lamer Noire, et du nord de la Roumanie actuelle à laThessalie. Dans ce royaume multi-ethnique cohabitent desGrecs le long des côtes et dans les villes, organisés en « céphalies (κεφαλίες, кефалии), desSlaves majoritaires au long des rivières internes, organisés en « sklavinies » (Σκλαβινίαι, Склавинии), des Albanais (dans l'ouest) et des Thraces latinisés connus dans l'histoire sous le nom de « Roumains » autour des principaux massifs montagneux, des lacs macédoniens et au nord duDanube, organisés en « valachies » (Βλαχίες, Влахии)[36],[37],[38].
Les fastes de la cour bulgare et de l'Église contrastent alors avec le sort misérable des paysans, sous régimeféodal. Les nombreuses guerres, le poids des impôts et le mécontentement populaire affaiblissent le premier empire bulgare. AuXe siècle, en 969, l'empereur byzantinBasile II (surnommé « Bulgaroctone » : le « Tueur de Bulgares »), allié à laRus' de Kiev, attaque la Bulgarie. En 971, il prendPreslav, la capitale, et en 1018 il met fin au premier Tzarat, en réincorporant les anciens territoires de la Bulgarie dans l'Empire romain d'Orient. En 1180, la révolte des Bulgares et desValaques, menée par les frèresPetar etAssen, va aboutir auSecond Empire Bulgare[39].
La forteresse d'Assen, un avant-poste de la Bulgarie contre l'Empire Latin pendant le règne d'Ivan AssenII.
Ivan AssenII mourut en 1241. Une conjuration deboyards assassina son fils mineur ainsi que son frère Mihail Assen. En 1242, les raidstatars et mongols frappèrent durement le royaume des Assénides, au retour de leur grande invasion en Occident, et obligent cet État à payer tribut à laHorde d'or dirigée parDjötchi. La dynastie des Assénides régnera encore une quarantaine d'années, avant d'être remplacée par la dynastie des Terter.
Bien qu'affaibli par ladomination tatare, le royaume connaîtra une dernière période brillante sous le long règne (1331-1371) de tsarIvan Aleksandre Asen. La première période de son règne (1331-1364) est une réussite avec la reconquête des territoires qui avaient été perdus en Thrace, le long de la mer Noire et dans lesRhodopes. La seconde période (1365-1371) est marquée par les défaites contreAmédée VI de Savoie qui se dirige vers la Mer Noire (1366-1367), contre leRoyaume de Hongrie qui envahit la région deVidin (1365-1369). Le royaume est partagé entre les fils d'Ivan Alexandre, l'un ayant le royaume deVidin, l'autre le royaume deTărnovo, alors que ledespotat de Dobroudja était devenu indépendant au fil du règne d'Ivan Alexandre. Trop faibles pour opposer une résistance réelle, les deux royaumes deTarnovo (1393) et deVidin (1396) allaient tomber l'un après l'autre sous la domination de l'Empire ottoman à la fin duXIVe siècle.
LaBataille de Varna en 1444 était la culmination de la dernière Croisade contre la conquête ottomane de Bulgarie.
La Bulgarie est entièrement conquise en 1396. La position géographique de la Bulgarie, l'importance relative de sa population ainsi que le peu d'intérêt que lui portaient les puissances occidentales en ont fait une province de l'Empire ottoman pendant près de cinq siècles, de 1396 à 1878. La Bulgarie, annexée à l'Empire ottoman, n'est alors qu'une province administrée par les sultans deConstantinople sous la tutelle religieuse dupatriarcat de Constantinople. Le pays perd son indépendance mais aussi son nom et sa capitale : les Ottomans n'emploient que le motRoumélie pour désigner l'ensemble de leurs possessions balkaniques (en turcRumeli signifiait « pays des [Gréco]orthodoxes », le terme« Romiós » (>gr. Ρωμιός >gr. class.Ῥωμαῖος) étant devenu progressivement depuis la survie de l'Empire Romain exclusivement en Orient (celui dont la capitale était transférée de Rome à Byzance /renommé Constantinople, /=Istanbulde nos jours/) l'ethnonyme de tous les sujets de l'Empire et l'administration ottomane ne distinguait pas la population que sur le principe confessionnel, c'est-à-dire les Bulgares étaient égalés aux Grecs et les autres nationalités chrétiennes orthodoxes d'Orient[42]). Unsystème féodal strict y fut établi, afin de contrôler de près cette région proche deConstantinople et donc stratégiquement essentielle. Les Bulgares n'étaient pas juridiquement égaux avec les musulmans ottomans et devaient payer des impôts beaucoup plus élevés (dhimmitude)[43].Mosquées etminarets se multiplient au fil de la colonisation ottomane et de l'islamisation d'une partie des Slaves (Pomaques). Sur les côtes, lesGrecs demeurent àNessebar,Obzor etVarna.
Quelques églises sont rasées[44] et c'est autour de la religion chrétienne, dans les montagnes, que la résistance[45] s'organise, le plus souvent grâce auxmonastères qui vivaient repliés sur eux-mêmes pour éviter les représailles, mais qui entretenaient le culte de la nation bulgare. La période ottomane permet aussi l'accès à l'indépendance de l'Église Bulgare. Échappant à la tutelle duPatriarcat œcuménique de Constantinople, dominé par les Grecs, les religieux orthodoxes bulgares instaurent l'exarchat Bulgare en 1870 avec le consentement de laSublime Porte et sous les pressions russes.
La création de ce grand État slave dans lesBalkans et le renforcement de l'influence russe dans la région provoquent le bouleversement des intérêts politico-stratégiques des Grandes Puissances. Aussi, devant leurs protestations, le tsarAlexandreII accepte la réunion duCongrès de Berlin en 1878. Ce dernier se clôt par leTraité de Berlin qui supprime la Bulgarie ethnique dutraité de San Stefano qui faisait suite auconflit russo-ottoman, et divise en deux la nouvelleprincipauté bulgare. Ces nouvelles frontières refusent aux Bulgares l'unité réclamée par les nationalistes. Plusieurs conflits régionaux démarrent.
En 1879, la Bulgarie se dote de la « Constitution de Tarnovo » instaurant unemonarchie constitutionnelle où le souverain (Knèze) possède certaines prérogatives d'intervention définies dans la constitution. Le pouvoir législatif relève de l'Assemblée nationale. Le même jour le prince germanophoneAlexandre de Battenberg (1879-1886) est élu chef de la principauté par l'Assemblée constituante. Mais le prince entre rapidement en conflit avec leslibéraux alors au pouvoir et parvient grâce à uncoup d'État, en 1881, à suspendre la constitution et à s'octroyer les pleins pouvoirs. En 1883, le prince rétablit le régime constitutionnel. En septembre 1885, un soulèvement permet aux Bulgares d'unir enfin la principauté de Bulgarie et laRoumélie orientale en un seul État. Un mois plus tard, laSerbie tente vainement d'envahir la Bulgarie.
À partir de 1903, le princeFerdinand de Saxe-Cobourg-Gotha (1887-1918) fait valoir ses prérogatives constitutionnelles en ayant lui-même le dernier mot lorsqu'il s'agit de désigner des premiers ministres. Cela conduit certains à parler d'un régime princier censé personnel. Continuant de se moderniser, la Bulgarie devient même une puissance militaire dans la région desBalkans, appelée « laPrusse des Balkans »[47],[48]. Néanmoins, ce n'est qu'en 1908 que le prince proclame l'indépendance de la Bulgarie, profitant de la prise du pouvoir par le partiJeunes-Turcs àConstantinople. Il s'octroie le titre detsar.
Le pays est profondément impliqué en 1912 et 1913 dans lesguerres balkaniques, série de conflits avec ses voisins. Pendant lapremière guerre balkanique, la Bulgarie conduit laLigue balkanique contre l'Empire ottoman et a vaincu, mais une querelle relative au contrôle deMacédoine provoque une seconde guerre entre les pays de la Ligue. La Bulgarie, attaquée simultanément par ses voisins, a perdu face aux armées de l'Empire ottoman, laSerbie, laGrèce et laRoumanie. Cette perte a conduit à une « catastrophe nationale », avec la perte de territoires et une crise économique.
Pendant les deuxguerres mondiales, la Bulgarie se retrouve dans le camp des perdants. La perte de laPremière Guerre mondiale provoquela seconde catastrophe nationale et dénote l'échec des efforts pour réunir tous les Bulgares dans unÉtat-nation. Une période d'instabilité politique a suivi. Lecoup d'État du 9 juin 1923 supprime l'ancien gouvernement agrarien et installe un régimepro-fasciste d'Alexandre Tsankov. En septembre la même année, uneinsurrection ouvrière visant à renverser le gouvernement de Tsankov a échoué.
Pendant l'entre-deux guerres et en prenant exemple sur l'Allemagne nazie, le tsarBorisIII contourne une à une les clauses duTraité de Neuilly, de façon indirecte tout d'abord, puis ouvertement à partir des années 1930. C'est ainsi qu'il parvient à fonder à nouveau une armée de l'air dès 1935. Dans le même temps, il soumet la Bulgarie à un régime fortement autoritaire. En 1935, le tsar BorisIII installe une dictature personnelle pour éviter la crise politique[49].
Dans les premières années du régime stalinien, l'agriculture est collectivisée et une campagne d'industrialisation massive est lancée. La Bulgarie adopte uneéconomie planifiée, similaire à celle des autres États communistes d'Europe de l'Est. De 1950 à 1956Valko Tchervenkov démantèle les derniers vestiges de l'activité économique privée. En 1947, lorsque la collectivisation a commencé, la Bulgarie était un État essentiellement agraire, avec environ 80 % de sa population vivant dans des zones rurales. La vie dans les campagnes est radicalement modifiée : électricité, asphaltage des routes, petits ateliers pour le travail féminin, santé, éducation[53].
Les méthodes de gouvernement de Valko Tchervenkov sont également inspirées de celles de Staline : celui-ci effectue des purges politiques, impose un culte de la personnalité et applique une censure stricte et une politique isolationniste (les relations avec les États-Unis sont provisoirement rompues en 1950)[54],[55]. Ainsi, avec la mort de Staline en 1953 et ladéstalinisation, Tchervenkov est écarté du pouvoir,Todor Jivkov devient premier secrétaire duparti communiste bulgare (PCB) en 1954, puis président en 1962. L'ambitieux programme industriel de Tchervenkov est revu à la baisse, l'agriculture redevient prioritaire et les coupons de rationnement disparaissent. S'ouvre alors une ère de plus de trente-cinq ans de domination d'un seul homme qui ne sera chassé du pouvoir qu'en 1989, à l'âge de78 ans[56]. Mais le régime autocratique de Jivkov est aussi une ère de stabilité politique et économique sans équivalent dans lebloc de l'Est[57]. Au milieu des années 1950, le niveau de vie avait dépassé celui d'avant-guerre : les salaires réels ont augmenté de 75 %, la consommation alimentaire a nettement augmenté, les installations médicales et les médecins sont devenus accessibles à l'ensemble de la population et, en 1957, les travailleurs des fermes collectives bénéficièrent du premier système de retraite et de protection sociale agricole d'Europe de l'Est[58]. Dans les années 1980, un certain nombre de problèmes politiques (vieillissement de lanomenklatura), économiques (inflation due à l'économie parallèle) et sociales (laquestion turque) déstabilisent le régime[59],[60]
Au début de l'année 1989, dans certaines régions à forte population d'origine turque, de graves affrontements ont eu lieu et ont fait des victimes, à la suite desquels le président du conseil d'État bulgare, Todor Jivkov, s'est adressé à la population pour encourager les Turcs bulgares à s'installer en Turquie[62]. Peu après son discours, la frontière avec la Turquie a été ouverte le 29 mai 1989 exclusivement pour les Turcs et les musulmans du pays et plus de 360 000 personnes ont quitté la Bulgarie communiste pour la Turquie entre le 30 mai 1989 et le 22 août 1989[63],[64] La Turquie a finalement fermé la frontière pour empêcher une nouvelle immigration de Turcs bulgares. Face aux difficultés d'installation en Turquie, 40 000 Turcs et Musulmans sont retournés en Bulgarie dans les trois premiers mois suivant leur arrivée. Ce processus s'est poursuivi et, à la fin de 1990, environ 150 000 personnes étaient rentrées en Bulgarie[65]
Le pays s'oriente vers la technologie de pointe, secteur qui représente 14 % de son PIB entre 1985 et 1990. Ses usines produisent des processeurs, des disques durs, des lecteurs de disquettes et des robots industriels[66]. Les premières remises en question de l'économie « socialiste » planifiée en Bulgarie et de son alignement sur l'URSS apparurent bien avant laperestroïka : en 1984, la décision des Russes d'appliquer les tarifs internationaux à leur pétrole, conjuguée à une forte sécheresse qui eut pour résultat de faire baisser le niveau des cours d'eau alimentant les barrages hydroélectriques, suscitent un fort mécontentement. Mais c'est lasituation écologique désastreuse[67] du pays qui déclenche les premières protestations ouvertes et la formation de groupes dissidents comme leclub pour le soutien de la perestroïka et de la glasnost puis, en 1989,Podkrepa etEkoglasnost. Les mouvements de protestation entraînent la chute de Jivkov le 10 novembre 1989[68] ainsi que l'unification de tous les groupes dissidents et libéraux au sein du SDS (Union des forces démocratiques) alors qu'un grand enthousiasme s'empare du pays. La domination du parti communiste s'achève en 1990, quand ont lieu les premières élections multipartites.
Après lachute des régimes communistes en Europe et l'ouverture durideau de fer, l'intégration de la Bulgarie au monde démocratique a été plus longue que pour d'autres pays dupacte de Varsovie. L'instauration d'unrégime parlementaire fort par la nouvelle constitution a eu pour effet une forte instabilité gouvernementale : sept gouvernements se sont succédé en sept ans entre 1991 et 1997. Une coalition de droite, dominée par leSDS, arriva au pouvoir en 1997. Ces années detransition ont apporté l'expérience de l'alternance politique mais surtout l'enracinement croissant de l'État de droit, malgré des lacunes importantes, essentiellement dues à lacorruption et à la puissance économique desmafias héritées durégime communiste, dans lequel leur efficacité était supérieure à celle des services de l'État ets'y substituait.
En décembre 2000, la levée de l'obligation devisa pour les Bulgares souhaitant voyager dans les pays de l'Union européenne a représenté un premier pas concret vers son intégration. La crise duKosovo, au cours de laquelle la Bulgarie a joué un grand rôle dans l'accueil et le transit des troupes de l'OTAN, a marqué un tournant dans les relations politiques entre les alliés occidentaux etSofia, même si l'opinion bulgare était spontanément portée à une certaine solidarité avec lesSerbes, eux aussislaves etorthodoxes.
La stabilisation économique et politique du pays est désormais possible. La Bulgarie a rejoint l'OTAN en 2004 et l'Union européenne en janvier 2007, mais en septembre 2012 elle renonce à son projet d'entrer dans lazone euro.
Le 8 décembre 2022, les ministres européens de l'Intérieur approuvent l'adhésion de laCroatie à l'espace Schengen et rejettent les demandes de laRoumanie et de la Bulgarie, l'Autriche ayant mis son veto à cet élargissement[69],[70]. LesPays-Bas avaient émis des réserves sur la Bulgarie, mettant en cause la corruption dans ce pays. L'Autriche, qui fait face à un afflux de demandeurs d'asile, est opposée à la levée des contrôles aux frontières avec la Roumanie et de la Bulgarie, estimant qu'elle accentuerait la hausse des arrivées de migrants[71].
Le 12 décembre 2024, les pays de l’Union européenne donnent leur accord à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation Schengen à partir du 1er janvier 2025, après des années d’attente[72].
Le président de la république de Bulgarie est élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il est lechef de l'État et lecommandant en chef des forces armées. Il est également à la tête du Conseil consultatif pour la sécurité nationale. Il peut s'opposer en premier ressort à la promulgation d'une loi. Pour contourner ce veto, le parlement vote à nouveau le texte. Il nomme le Premier ministre.
Le président de la république de Bulgarie est assisté dans ses fonctions par un vice-président de la République élu simultanément sur le même bulletin que lui.
Lepouvoir législatif en Bulgarie estmonocaméral, il ne comprend donc qu'une seule chambre, l'Assemblée nationale (Narodno Sabranie), constituée de240 députés élus au suffrage universel direct pour une durée de quatre ans. Les électeurs votent pour un candidat ainsi que pour un parti politique ou pour une liste de coalition dans chacune des vingt-huit divisions administratives du pays. Un parti ou une coalition doit obtenir au minimum 4 % des suffrages pour obtenir des députés. Le Parlement vote les lois et le budget, prend les décisions relatives à : l'organisation des élections présidentielles ; la nomination et de la révocation du Premier ministre et des autres membres du gouvernement ; la déclaration de guerre, au déploiement de troupes armées hors de la Bulgarie ; la ratification des accords et des traités internationaux.
La Constitution institue également une Cour constitutionnelle chargée de contrôler la constitutionnalité des lois ainsi que celle des traités internationaux. Elle peut être saisie par le président de la République, le Premier ministre, l'Assemblée nationale et par la Cour suprême de cassation et par la cour suprême administrative (il n'y a pas de recours direct des citoyens devant la Cour constitutionnelle).
Le, après une première tentative avortée de formation de coalition, le nouveau gouvernement proposé parSergueï Stanichev est accepté par le Parlement par169 voix pour et67 contre. C'est un gouvernement de coalition avec les deux partis arrivés en deuxième et troisième positions aux élections législatives deux mois auparavant, dirigés respectivement par Simeon Sakskoburggotski et par Ahmed Dogan.
Le dimanche, les Bulgares ont élu les dix-huitdéputés européens pour la première fois au suffrage universel direct. La participation a été très faible (28,6 %), manifestant le désintérêt des Bulgares pour les affaires européennes. De plus, discrédité par de nombreuses affaires decorruption, leParti socialiste bulgare est en net recul : le nouveau parti de centre-droitCitoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB), dirigé par le maire deSofia,Boïko Borissov, arrive ainsi en tête avec 21,69 % des voix, et obtient cinq sièges. Ont également obtenus cinq sièges : le Parti socialiste bulgare (21,41 %) et leMouvement des droits et des libertés des turcophones (20,26 %). Le parti nationaliste Ataka se voit attribuer deux sièges (14,22 % des voix) tandis que le dernier siège revient auMouvement national pour la stabilité et le progrès (6,26 %), parti centriste héritier du Mouvement national SimeonII[75].
Le, le GERB, nouveau parti politique se réclamant de droite, gagne les élections législatives avec une majorité relative de 39,71 % des suffrages et Boïko Borissov devient Premier ministre le 27 juillet.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
L'armée bulgare (enbulgare : Българска армия,translittération internationaleBălgarska armija) a engagé une réforme en profondeur en 1997 afin d'atteindre les standards de l'OTAN à laquelle la Bulgarie a adhéré en avril 2004.
Ses effectifs qui s'élevaient en 1988 à 152 000 hommes alors que le pays était membre dupacte de Varsovie[77] sont descendus à 45 000 hommes en 2005 et devraient atteindre 27 000 militaires en 2011[78]. La Bulgarie a décidé d'abolir leservice militaire obligatoire (dont la durée était de six à neuf mois) à partir du. En juin 2011, plus de930 soldats bulgares sont déployés dans d'autres pays.
Après une réduction du matériel obsolète entre 2000 et 2008, l'Armée de Terre exploite actuellement160 charsT-72 et378 véhicules blindés lourds ;192 pièces d'artillerie de plus de 100 mm de calibre[79]. Les forces aériennes ont14 bombardiersSu-25,30 chasseursMiG-21 etMiG-29 et73 autres avions et hélicoptères[80]. La Bulgarie possède aussi des systèmes de missiles précis comme lesS-300[81] etSS-21.
Évolution du PIB réel par habitant de Bulgarie.Slantchev Briag.
La Bulgarie possède uneéconomie de marché libérale, qui est intégrée à l'Économie de l'Union européenne depuis 2007. La monnaie nationale est lelev bulgare, qui est lié à l'euro au taux de 1,95583 pour un euro. La Bulgarie est un pays industrialisé et la plupart de l'économie est dans le secteur privé.
Le pays a connu une grave crise économique en 1996-1997 et est passé sous la tutelle duFonds monétaire international qui lui a imposé de sévères restrictions et de nombreusesprivatisations.
Les principales sources de revenus et de croissances économiques sont le secteur de l'énergie, l'exploitation minière, l'industrie légère et le tourisme. Selon l'Institut national de statistique (INS) de Bulgarie, le PIB en 2009 était de 43,5 milliards de dollars (environ90 milliards àPPA)[82]. En 2010 le montant des exportations était de 19,3 milliards de dollars[83], dont les principaux produits étaient l'acier, les machineries, les combustibles raffinés et les textiles.
Durant la décennie 2000, le pays a connu une croissance économique importante dans l'optique deson adhésion à l'Union européenne. De 2004 à 2008, la croissance du produit intérieur brut était de 6 % en moyenne. Le chômage est tombé de 18 % (2003) à 9,1 % (2010)[84]. La main-d'œuvre est estimée à3,8 millions de personnes[85]. 2008 a été marquée par une forte croissance (6,5 % du PIB) et de grands projets énergétiques comme legazoducSouth Stream et lacentrale nucléaireBelene. Mais l'année est également marquée par la sanction deBruxelles contre l'utilisation frauduleuse desfonds d'aide européens et par les premières conséquences sur l'économie réelle de lacrise financière internationale, l'éclatement de la bulle immobilière se traduisant par une chute des investissements directs étrangers de 25 % en huit mois[86]. En 2024, la Bulgarie est classée en38e position pour l'indice mondial de l'innovation[87].
La Bulgarie reste encore à ce jour le pays le plus pauvre de l'UE[88].
Même si elle manque de ressources stratégiques comme le gaz naturel et le pétrole, la Bulgarie possède un réseau énergétique puissant qui joue un rôle important dans la région et enEurope[91]. La source principale d'électricité est l'énergie nucléaire. La seule centrale nucléaire du pays — Kozlodouy — satisfait 34 % des besoins énergétiques du pays[92]. Une deuxième centrale avec deux réacteurs de mille mégawatts est en cours de constructionprès de Béléné. La construction de deux réacteurs supplémentaires à Kozlodouï est également envisagée. Après 2005 le pays a aussi concentré ses efforts sur les projets d'énergies renouvelables, en particulier des parcs éoliens[93]. La Bulgarie a actuellement l'un des marchés à plus forte croissance de l'énergie éolienne dans le monde[94]. Les autres sources d'électricité sont64 centrales hydroélectriques et plusieurs vastes centrales thermiques[95].
Malgré l'énorme ralentissement économique après la chute du communisme, la Bulgarie possède encore une capacité industrielle considérable. Le pays est un producteur à grande échelle decuivre, dezinc, decharbon et detabac[96] (classé respectivement seconde, quatrième, sixième et troisième dans l'Union européenne). Le pays produit également0,7 million de tonnes d'acier brute par an[97]. La production de métaux et d'alliages a lieu dans quelques grands complexes miniers et métallurgiques, comme Elatsite (42 000 millions de tonnes decuivre par an[98]), Stomana (1 400 000 millions de tonnes defer et acier par an[99]) et KTsM (65 000 tonnes deplomb et 80 000 tonnes dezinc par an[100]). L'industrie lourde inclut aussi le raffinement des carburants, la production et la réparation de wagons, d'automobiles (àLovetch[101]), de matériel de communication, de matériel électronique[102] et de matériel militaire.
La Bulgarie était le premier pays de l'Europe de l'Est avec une industrie des technologies de l'information[108]. Le réseau de communication comprend une gamme complète de services téléphoniques et Internet à la disposition de la majorité de la population. Le nombre total de lignes téléphoniques fixes s'élève à 2,164 millions[83], et le nombre de téléphones cellulaires en usage est estimé à plus de 10,6 millions[83]. La Bulgarie a connu une augmentation rapide du nombre d'utilisateurs d'Internet — de 430 000 en 2000 à3,4 millions (48 % de la population) en 2010[109] —.
À partir de la fin des années 1990, les investissements de l'Occident et la Russie ont largement contribué à la récupération de la crise économique de 1996-1997, mais le taux d'investissement est resté inférieur à celui d'autres pays d'Europe orientale[110]. En 2003, les principales sources nationales de l'investissement étranger direct, étaient, par ordre d'importance, l'Autriche, la Grèce, l'Allemagne, l'Italie et lesPays-Bas.
Un certain nombre d'entreprises étrangères ont investi dans l'engrais chimique et les industries agro-alimentaires[110]. Dans les années 2000, la Chine a investi dans l'industrie électronique bulgare. Certains accords de coopération ont été signés entre les deux pays pour la fabrication de composants de véhicules. En 2012, le constructeur chinoisGreat Wall Motors inaugure, via la sociétéLitex Motors, sa première usine d'assemblage en Europe, Eurocopter, ceci conformément à un protocole bilatéral impliquant une variété de machines, logiciels et autres produits industriels.
Ceci souligne la crise démographique que connaît le pays depuis le milieu des années 1980 et qui s'est accélérée après la chute du régime communiste en 1989. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs :
la faiblesse du niveau de vie et l'insécurité socio-économique n'incitent pas à faire des enfants ;
le souhait de consacrer le maximum de moyens à l'éducation des enfants afin qu'ils puissent faire des études longues et de niveau élevé ;
l'arrivée à l'âge de la retraite de la génération dubaby-boom ;
un des taux d'avortement les plus élevés au monde (75 pour 1 000 naissances) malgré l'usage très largement répandu de moyens de contraception modernes.
Le vieillissement de la population a, d'ores et déjà, des conséquences négatives sur la situation économique et sociale : hausse des pensions de retraite, hausse des dépenses médicales, baisse de la consommation, de l'épargne et de l'investissement, baisse des recettes du régime de sécurité sociale et, par voie de conséquence, déficits croissants du système de protection sociale auxquels la croissance économique en recul ne pourra pas remédier. Selon les experts, cette tendance ne pourra s'inverser, en Bulgarie (comme dans les autres pays européens), ni à court, ni à moyen terme.
La population de la Bulgarie a chuté de 11 % entre 2011 et 2021[114].
Le bulgare s'écrit avec l'alphabet cyrillique avec quelques différences par rapport aurusse. Il ne comporte en effet que 30 lettres et les prononciations peuvent ne pas être identiques. Lemacédonien est fermement considéré en Bulgarie comme unparler bulgare, bien que revendiqué comme une langue à part entière par laMacédoine du Nord. Cela a parfois provoqué des problèmes entre les deux pays lors de l'écriture de documents officiels communs.
Selon le recensement de 2011, lesorthodoxes bulgares représentaient 59,4 % de la population etles musulmans 7,9 %, et les autres chrétiens 0,9 %, majoritairement affiliés à l'Église catholique[83]. L'Église grecque-catholique bulgare compte 10 000 fidèles (2005). Il existe une petite communauté juive d'environ 5 000 personnes en Bulgarie[115]. Selon l'Eurobaromètre spécialSocial values, science and technology en 2005, 40 % des Bulgares croyaient en un dieu, et autant en des forces vitales ou spirituelles, alors que 13 % ne croyaient en rien de tel[116].
Lesalévis représentent 13 % de la population turcophone du pays, selon les chiffres officiels.
Selon une enquête réalisée parIrène Mélikoff en 1985, le nombre d'alévis en Bulgarie est d'environ 90 000 à 100 000.Le recensement du 4 décembre 1992 dénombre 83 537 habitants qui se définissent comme alévis.
Ce chiffre est certainement sous-estimé dans la mesure où lesbektachi de Bulgarie ne se définissent pas en tant qu'alévis, se dissimulant vis-à-vis du sunnisme majoritaire comme le font lesqizilbash enTurquie.
La population alévie est concentrée dans les provinces de Razgrad, Ruse, Silistra et Sliven.
La politique d'éducation en Bulgarie est supervisée par leMinistère de l'éducation et des sciences. À partir de 6 ou 7 ans, l'inscription à l'école élémentaire est obligatoire. L'État assure l'éducation gratuite dans ses écoles, sauf pour les établissements d'enseignement supérieur, les collèges et les universités. Le programme se concentre sur les huit principaux domaines disciplinaires : langue et littérature bulgares, langues étrangères, mathématiques, technologies de l'information, sciences humaines et sociales, sciences naturelles et écologie, musique et art, éducation physique et sportive[117]. Selon les estimations du gouvernement de 2003, le taux d'alphabétisation est de 98,6 %, environ le même pour les deux sexes. La Bulgarie a toujours eu des hauts standards d'éducation[117].
Les études primaires durent8 ans et se divisent en huit niveaux (classes) pour chaque année. Les études secondaires s'effectuent aux lycées et lestechnicum. La formation aux premières dure quatre ans, et ils peuvent faire partie d'uneécole des études moyennes qui unit l'éducation primaire et secondaire, ou ils peuvent être deslycées élites, orientés principalement vers les études d'unelangue, ou des sciences. Par exemple, il existe des lycées de languefrançaise,anglaise,allemande,espagnole et mêmejaponaise, et aussi des lycées de mathématiques et d'économique. Lestechnicum sont des écoles plus spécialisées, orientées vers lestechnologies. La formation à celles-ci dure aussi4 ans[118].
L'Académie bulgare des sciences (ABS) est une organisation publique autonome consacrée à la recherche scientifique. Créée en 1869, elle a un budget annuel de60 millions de leva, ou30 millions d'euros[119], et regroupe plus de 70 départements et instituts scientifiques, parmi lesquels l'Institut de recherches spatiales et Soleil-Terre (IRSST),Observatoire astronomique national de Rožen et l'Institut de mathématique et d'informatique (IMI). L'IRSST dirige le programme spatial de Bulgarie, et dans les années 1970 et 1980 préparait des instruments de recherche cosmique et lescosmonautes bulgares. Le premier bulgare à voyager dans l'espace estGeorgi Ivanov, qui effectue sa mission en 1979 à bord deSoyouz 33. En 1981, la Bulgarie envoie dans l'espace son premier satellite artificiel,Balgariya-1300, qui est encore en service et fait des recherches sur les régions polaires de la Terre. Il participe au programme d'exploration polaire de l'ABS, qui inclut égalementune base antarctique, située sur lesîles Shetland du Sud.
Pendant le Moyen Âge la Bulgarie a exercé une influence significative sur l'Europe de l'Est, particulièrement les peuples slaves. La Bulgarie possédait certains des meilleurs instituts en Europe, notamment les écoles littéraires d'Ohrid etPreslav, où l'alphabet cyrillique a été développé, et l'école artistique de Tarnovo[123]. Après la conquête ottomane de Bulgarie à la fin duXIVe siècle, ces instituts cessent d'exister.
LaRenaissance bulgare est une période d'essor culturel, qui commence avec l'écriture d'Istoriya Slavyanobolgarskaya[124] parPaïsius de Hilendar en 1762, sous l'influence desLumières. La « Renaissance bulgare » est principalement associée avec la progression de la conscience nationale et l'émergence d'un nationalisme romantique, qui donne lieu au rétablissement de l'indépendance duPatriarcat de Bulgarie en 1870, l'insurrection d'avril en 1876 et la restauration de l'État bulgare en 1878.
Une grande quantité de sites archéologiques de toutes les époques est disséminée dans tout le pays. La Bulgarie a le plus grand nombre de sites archéologiques découverts en Europe après l'Italie et la Grèce[126], et beaucoup d'entre eux sont d'origine thrace. Un objet historique d'importance majeure est le plus ancien trésor d'or dans le monde, datant de 5000av. J.-C., provenant du site de lanécropole de Varna[26],[127].
Dans le domaine du cinéma, la Bulgarie est notée pour ses films artistiques dont certains tels queMidi torride (1965) etEastern Plays (2009) ont été projetés auFestival de Cannes.
Les médias en Bulgarie ont une tradition d'objectivité. La presse n'a pas de restrictions légales et la publication des médias imprimés est complètement libre[128]. La plupart des journaux quotidiens sont en un format hybride, qui contient des éléments à la fois de presse de qualité et destabloïds[128].
Les médias électroniques sont les plus populaires dans le pays, mais à cause du manque de législation spécifique, ils sont sensibles à un certain nombre de tendances négatives, telles que la dégradation générale des produits médiatiques, l'autocensure et des pressions politiques ou économiques[129]. Les médias Internet gagnent en popularité à cause de la teneur en large éventail d'opinions et de points de vue disponibles, l'absence de censure et des contenus diversifiés[130].
La Bulgarie a une grande tradition de chant choral. L'instrument national bulgare est la cornemuse « gaida », ainsi que laflûte longitudinale en trois parties de « kaval ». Dans la plupart des régions du pays, le Gaïa Thracien (Djura Gaida) est joué, principalement pour la danse, tandis que dans les Rhodopes, le Kaba Gaïa aigu est utilisé pour accompagner les ballades pour la plupart des bals. Figurent parmi les compositeurs bulgaresDobri Khristov (1875-1941) etPetko Staynov (1896–1977).
Chaque année, la Bulgarie accueille 8,9 millions de touristes, principalement deRussie, deRoumanie, d'Allemagne, duRoyaume-Uni et de laScandinavie[131]. Les types de tourisme principaux sont le tourisme de masse, de culture et devin[132].
Depuis 1995, le tourisme balnéaire s'est fortement développé le long de lamer Noire, notamment àSlantchev Briag, àAlbena ou auxSables d'or (Zlatni Pyasatsi), près deVarna. Certains sites historiques sont également d'intérêt : on citera notammentVeliko Tarnovo, dont la citadelle est parfois l'objet d'un spectacle son et lumière retraçant l'histoire de la Bulgarie à travers les siècles, et lemonastère de Rila. Les principales stations de ski de Bulgarie sontBansko (massif duPirin),Borovets (massif duRila) qui est la station historique de Bulgarie etPamporovo située dans les montsRhodopes, non loin de la frontière avec laGrèce. Elles attirent aussi leur lot de touristes étrangers (anglais, russes) et nationaux.
Bouzloudja est un lieu-dit de Bulgarie, situé à quelques kilomètres au sud de Gabrovo, à proximité du mémorial de Chipka. Bouzloudja est aussi et surtout connu pour l'ancienne salle de congrès communiste, aujourd'hui abandonnée, à la forme particulière, celle d'un OVNI. Bien que le bâtiment ne se visite pas, de nombreux curieux y pénètrent pour admirer les fresques en forme de mosaïque ou l'ancien auditorium aujourd'hui délabré.
Football : sport le plus populaire en Bulgarie, il fut introduit en 1893-1894 par des professeurs de gymnastique invités dans le pays qui organisèrent le premier match national dans le collège deVarna en 1894. À laCoupe du monde 1994, les Bulgares se classèrent4e[133].
Formule 1 : unGrand Prix de Formule 1 de Bulgarie devait voir le jour en 2011 ou 2012 mais les organisateurs abandonnent le projet en 2009 à cause de difficultés financières[135].
Apparition du Christ ; on jette dans l'eau glacée des lacs et des rivières de chaque ville et village une croix orthodoxe en métal, et plusieurs jeunes hommes y plongent pour l'attraper.
↑.eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
↑Lejour du dépassement, calculé par pays, est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
↑Vladislav Popović,La descente des Koutrigours, des Slaves et des Avars vers la mer Égée : le témoignage de l'archéologie, inComptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 12, 1978,p. 596-648 sur[3].
↑C'est ce qu'affirment unanimes les sources byzantines (Georges Cédrène,Anne Comnène,Nicétas Choniatès etJean Skylitzès) : ces révoltes sont menées successivement par Drãgaș, par Niculitsã Delfinu (Δραγγάς et Νικουλιτζάς Δέλφινου dans ces sources) puis, en 1185, par trois frèresvalaques : Asan, Ioanitsã Caloian et Petru Deleanu (Επανάσταση του Πέτρου Δελεάνου dans ces sources, Assen, IvanIvan Kaloyan ou Jean Kalojan et Petar Delyan dans l'historiographie bulgare moderne) : cf. John V.A. Fine Jr.,(en)The Late Medieval Balkans, Ann Arbor publ., 1987.
↑Geoffroi de Villehardouin, chapitres 78 et 79 ; de son côté,Robert de Clari nomme Ioniţă Caloian : « Jehans di Blakis » tandis que Guillaume de Rubriquis en 1253 nomme le pays : « Valaquie d'Assène ».
↑(en)Crises of the 1930s.In 1935, however, Tsar Boris III became an active political force in Bulgaria for the first time. Disillusioned by the results of the 1934 coup, Boris took action to regain his power, which the new regime had also curtailed. Boris used military and civilian factions alarmed by the new authoritarianism to maneuver the Zveno group out of power and declare a royal dictatorship.
↑Tomasz Kamusella. 2018.Ethnic Cleansing During the Cold War: The Forgoten 1989 Expulsion of Turks from Communist Bulgaria (Ser: Routledge Studies in Modern European History). London: Routledge, 328pp.(ISBN9781138480520)
↑Une importante pollution auchlore dans la région deRuse, et provenant d'une usine roumaine située à Georgiu, fut à l'origine de manifestations organisées par les mouvements écologistes