Bukavu se situe au sud deGoma et dulac Kivu et au nord de la ville d'Uvira. Son relief montagneux offre un climat tropical de montagne délimité en deux saisons : une saison sèche (qui dure environ quatre mois, de mai à août) et une saison de pluie (qui dure huit mois, de septembre à mars)[3].
Ville de Bukavu, vue depuis une colline dans la commune de Bagira. sur la photo on peut voir la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu.
Dans le cadre duconflit initié en dans la province duNord-Kivu, leMouvement du 23 mars (M23), soutenu par lesForces rwandaises de défense (FRD),selon plusieurs rapports de l'ONU[7], lancent début une offensive dans leSud-Kivu. Le, ils pénètrent dans les faubourgs nord-ouest de Bukavu, rencontrant très peu de résistance, lesForces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) et lesForces armées du Burundi s'étant repliées vers le sud-est en direction de la frontière avec leBurundi[8],[9]. Le lendemain, l'insécurité s'accroît dans Bukavu où des pillages généralisés ont lieu. Des groupes de jeunes, se présentant comme deswazalendo et des civils armés participent à ces exactions. Les habitants craignant une escalade de la violence se réfugient chez eux ou tentent de fuir la ville[10],[11].
Le, le M23 entre dans le centre de Bukavu, sous les applaudissements d'une partie de la population[12]. Le groupe prend le contrôle de plusieurs quartiers et lieux clés, dont la résidence du gouverneur et le poste frontière deRuzizi 1 avec le Rwanda[13]. Après laprise de Goma fin janvier,cette avancée permet au M23 et à son allié rwandais de contrôler les deux côtés de la frontière dulac Kivu et les ravitaillements par voie aérienne[12],[14]. La dernière fois que la république démocratique du Congo a perdu simultanément le contrôle des deux capitales du Kivu remonte à 1998, durant ladeuxième guerre du Congo[14].
Le, lors d'un rassemblement public organisé par le M23 sur la place de l'Indépendance à Bukavu,deux explosions causent la mort d'au moins 11 personnes et blessent plus de 70 autres. Les explosions ont déclenché une panique générale parmi les participants. Les circonstances exactes de l'attaque restent floues : Le M23 accuse le gouvernement congolais d'être derrière cet acte,Félix Tshisekedi, le président congolais, qualifie ces actes de terroriste et accuse le M23 et le Rwanda sans les nommer directement[15].
La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport de Kavumu (Kavumu,code AITA : BKY ou code OACI « FZMA »). Selon la société Jeppesen qui établit officiellement les cartes de navigation, l'aéroport comprend une piste de 6 562 pieds (soit 2 000 mètres) en asphalte, située sur un axe Nord/Sud (164° pour la piste 17 et 344° pour la piste 35). Son aéroport s'élève à 5 657 pieds (environ 1 725 mètres) d'altitude et se situe entre le lac Kivu et la chaîne volcanique du Kahuzi-Biega. Cet aéroport permet le transport des biens et personnes vers le Sud Kivu et le Maniema, principalement grâce aux petites compagnies aériennes locales, car les infrastructures routières aujourd'hui sont inexistantes. Une à deux fois par semaine, l'aéroport est desservi par les compagnies nationales basées à Kinshasa.
La ville de Bukavu est subdivisée en troiscommunes :Ibanda,Kadutu etBagira (Durant ladeuxième guerre du Congo, en 1999 ou 2000 selon les sources, alors que Bukavu et la province duKivu sont sous le contrôle duRassemblement congolais pour la démocratie (RCD),Kasha devient la quatrième commune de Bukavu, fonction administrative qu'elle a exercé jusqu'en 2006[16],[17]). Chacune de ces communes est subdivisée en plusieurs quartiers et avenues. À la tête de chaque commune se trouve un bourgmestre. Bukavu est aussi le siège du gouvernement provincial de la province duSud-Kivu.
Béatrice Kindja Mwendanga est élu de la circonscription de Bukavu pour le Sud Kivu et ministre provinciale de la santé dans la province duSud-Kivu[18].
Celle-ci est la liste des maires (auparavant appelés « bourgmestres ») ayant dirigé la ville de Bukavu, auSud-Kivu,RD Congo depuis l’Indépendance (1960 jusqu'à nos jours).
La gestion des déchets plastiques représente un défi pour Bukavu. La ville manque d'infrastructures et de systèmes de collecte et de recyclage appropriés, ce qui entraîne l'accumulation de plastiques dans l'environnement. De nombreux plastiques se retrouvent dans les rivières et les zones naturelles, polluant les écosystèmes.
Le pasteur Gédéon Bulangalire, environnementaliste de la région, estime que les bouteilles vides peuvent envahir "les zones de reproduction des poissons", perturbant de ce fait le cycle de reproduction des poissons, et entraînant une baisse de la population aquatique[19].
En rapport avec le système éducatif congolais, Bukavu compte de nombreuses écoles primaires. Celles-ci accueillent les élèves âgés de 6 à12 ans. L'éducation primaire dure6 ans et est sanctionnée par un certificat d'études primaires.Les élèves sont obligés de passer des contrôles réguliers pendant l'année scolaire. Ceux qui échouent se voient obligés de reprendre l'année.Après l'école primaire vient l'école secondaire comportant le cycle d'orientation et les humanités. Les élèves sont admis dans un cycle d'orientation de2 ans après leur certificat. Celui-ci est un tronc commun permettant d'approfondir la formation primaire, mais qui ouvre aussi à des choix pour une option précise aux humanités. Ce sont4 années post cycle d'orientation.
cette photo prise un après-midi représente sept élèves ayant fini leur scolarité à Bukavu
En plus des écoles existent des établissements supérieurs : l'institut Saint Guido Maria Conforti, l'EDAP/ISP, l'institut Nyalukemba, l'institut EDAC/ISGEA, l'Athénée d'Ibanda, l'institut de Bagira, l'institut Tumaini, le lycée Cirezi, le complexe scolaire Le-progrès, le Complexe scolaire Lapereaux, le complexe scolaire Élite, le groupe scolaire Sainte-Bakhita, l'institut Burhiba muzihirwa, l'institut Imani-Panzi, l'institut Avenir, l'nstitut Cahi, le collège Adora.