Buenos Aires[bɥenɔz‿ɛʁ][2] (en espagnol :[ˌbu̯enosˈai̯ɾes][3]), officiellement laville autonome de Buenos Aires (enespagnol :Ciudad Autónoma de Buenos Aires), est lacapitale et la ville la plus importante de l'Argentine. La population de la ville en 2022 est estimée à 3 120 612 habitants[4]. Son agglomération urbaine, leGrand Buenos Aires, compte 16 000 000 habitants, ce qui la classe au deuxième rang desaires urbaineshispanophones du monde, aprèsMexico. Ses habitants sont appelés « Portègnes[5] » (Porteños en espagnol, littéralement « habitants du port ») ou parfois improprement « Buenos-Airiens[6] » (Bonaerenses), nom normalement donné aux habitants de laprovince de Buenos Aires, dont ne fait pas partie la capitale fédérale[7]. Ils sont pour la plupart d’origineespagnole ouitalienne. La religion largement prépondérante y est lecatholicisme. Leprotestantisme et lejudaïsme y constituent cependant des minorités religieuses considérables. En dehors d’Israël et desÉtats-Unis, Buenos Aires est l’aire urbaine accueillant la plus grande communautéashkénaze au monde, et la deuxième communautéjuive globale aprèsParis et devantLondres etMontréal.
« Nuestra Señora Santa María del Buen Ayre » signifie« Notre-Dame-Sainte-Marie-du-Bon-Vent » (Buenos Aires signifie enespagnol :Bons Vents). En fait, le nom donné par Juan de Garay était« Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre » (enfrançais :Très Sainte Trinité et Port de Notre-Dame-du-Bon-Vent), et ce nom a progressivement évolué jusqu'à devenir aujourd'huiBuenos Aires.
Le nomNotre-Dame-du-Bon-Vent fait référence à laVierge deCagliari en Sardaigne (Italie), protectrice des navigateurs. Ce nom provient d'un templepaïen situé sur lesîles Baléares. Lorsque lechristianisme devint la religion officielle de l'Empire romain, les temples païens ont été convertis ou détruits et, dans le cas de ce temple, une représentation de laVierge de la Bonaria fut déposée. L'italienBonaria fut traduit enbuen aire.
Pedro de Mendoza, qui était à la recherche d'or, fonde une petitecolonie le à l'embouchure du Rio de la Plata, qu'il baptise : « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre ». Les premières fondations de la ville se situaient dans l'actuel quartier de San Telmo, proche de l'actuel centre-ville, légèrement au sud. L'emplacement exact de celles-ci correspond à l'actuel parc Lezama. Une statue à la gloire de Mendoza y est d'ailleurs présente.
Monument àJuan de Garay, refondateur de Buenos Aires.
Cependant, lacolonie est ravagée par les Indiens en 1541 ce qui oblige les colons espagnols à abandonner l'emplacement. Mais le, le colonisateurJuan de Garay fonde à nouveau la colonie avec le nom de laSantísima Trinidad y Puerto de Santa María del Buen Ayre (la Très Sainte Trinité et Port de Sainte-Marie-du-Bon-Vent), sur un site délimité par les actuelles rues deMayo et Viamonte et par les rues Salta et Libertad.
L'objectif principal de cette fondation par Juan de Matienzo, en 1566, est le besoin d'ouvrir une porte sur l'océan Atlantique pour tout le territoire existant depuisPotosí jusqu'au sud du continent.
À ce moment, la ville est la capitale d'un gouvernement qui dépend de lavice-royauté du Pérou.
Buenos Aires quelques années après sa fondation en 1536.
Pendant dessiècles, les Portègnes (habitants de la ville) souffrent de toutes sortes de besoins car Buenos Aires est alors la cité (européenne) la plus australe d'Amérique, loin de toute cité commerciale importante.Rien n'existe qui permette de maintenir un style de vie européen sur place.L'Espagne privilégie les ports de la côtePacifique et marginalise Buenos Aires, qui accueille seulement deux bateaux par an (voire aucun certaines années).Cela force les colons (seulement 500 en 1610) à vivre d'une contrebande avec principalement leBrésil.Cette contrebande est financée par la seule et unique source de richesse du pays (et ce jusqu'auXVIIe siècle) : la vente decuir obtenu par le massacre des troupeaux de bovins qui vivent encore à l'état sauvage dans les prairies alentour[9].
Cabildo, Plaza de Mayo (place de Mai), Buenos Aires.
Depuis sa fondation, l'essor de Buenos Aires ne put dépendre que du commerce. Cependant, l'administration espagnole desXVIIe et XVIIIe siècles insistait pour que tous les échanges commerciaux vers l'Europe transitent parLima auPérou, qui était alors la capitale de l'empire colonial espagnol en Amérique du Sud, car cela facilitait le prélèvement des taxes. Trouver les moyens d'éviter ces taxes fut l'une des principales motivations des premiers habitants de Buenos Aires.
En1680 les Portugais,séparés depuis peu de l'Espagne, arrivèrent avec une expédition àColonia del Sacramento (enUruguay) sur la côte opposée duRío de la Plata afin de s'établir sur ce territoire. Le gouverneur de Buenos Aires,José de Garro, lança un ultimatum pour que les Portugais se retirent mais ces derniers refusèrent. Alors, José de Garro réunit lescolons de la province et organisa une attaque avec l'aide des Indiens (peuple querandí) et les colons de Buenos Aires (10 000 habitants). Le résultat fut une écrasante victoire espagnole qui permit à Buenos Aires d'acquérir une certaine légitimité[9].
Buenos Aires a été envahie par des troupes anglaises en 1806 et en 1807, mais les Portègnes les ont repoussés les deux fois l'emportant de haute lutte. Ces deux victoires ont donné aux habitants de la ville l'assurance qu'ils pouvaient aussi créer une nation indépendante de l'Espagne.
Création de la vice-royauté du Río de la Plata et croissance économique (1776)
LeCabildo en 1817, visible à travers l'arche de laRecova.
Conscient de l'instabilité grandissante dans la ville,Charles III d'Espagne a progressivement levé les restrictions commerciales jusqu'à créer en1776 lavice-royauté du Río de la Plata dont Buenos Aires fut la capitale, la plaçant donc au même niveau que Lima d'un point de vue administratif. Son territoire s'étendait sur l'Argentine, laBolivie, leParaguay et l'Uruguay actuels.
Le commerce y est donc ouvert, libre, flexible et libéral, régi par un règlement de libre circulation des marchandises (Reglamento de Libre Comercio). La ville put donc introduire des marchandises de nombreuses régions et se connecter à d'autres ports sans demander aucune permission aux autorités royales de la couronne. De cette manière, la ville s'émancipa de la dépendance politique et économique deLima. La ville vécut donc une croissance fulgurante entre 1780 et 1800, recevant à cette époque une très forte immigration d'espagnols, de français et d'italiens.
Malgré ces mesures qui favorisèrent la croissance économique et l'enrichissement de la ville, de nombreux Portènes aspiraient toujours à une indépendance totale vis-à-vis de l'Espagne, portés entre autres par les idéaux de laRévolution française.
En 1806 commença une période appelée « lesinvasions anglaises » ; invasions qui eurent pour origine lesguerres napoléoniennes. À cette époque, la France rivale de l'Angleterre est l'alliée de l'Espagne. Depuis les débuts de la conquête du Nouveau Monde, l'Angleterre n'a cessé de s'intéresser aux richesses de la région. Le, le général anglaisWilliam Carr Beresford réussit à s'approprier la ville sans grande résistance car l'armée espagnole y est peu puissante et mal organisée.
Le général anglais fonde un gouvernement, qui sera rapidement déchu le par une armée venue deMontevideo commandée par le Français au service de la Couronne espagnoleJacques de Liniers, connu en Argentine sous le nom de Santiago de Liniers[10].
En 1807, une seconde expédition anglaise commandée parJohn Whitelocke réussit à prendreMontevideo et à s'y maintenir pendant quelques mois. Le, Whitelocke tente de prendre Buenos Aires mais sous le commandement du FrançaisLiniers ses habitants, très bien organisés en milices urbaines, vainquent encore une fois les troupes anglaises qui se retirent alors complètement de la colonie espagnole. Ces brillants faits d'armes vaudront àLiniers une très grande popularité et le fait d'être nommévice-roi du Rio de La Plata,fait unique pour un étranger dans l'histoire de l'Espagne[réf. nécessaire].
Par ailleurs, l'arrivée du courant de penséelibéral au moment même où l'armée napoléonienne s'empara de l'Espagne créa le choc nécessaire à l'apparition de divers mouvements d'indépendance. Suspect par sa qualité de Français,Liniers se voit contraint de démissionner. Il se retire àCórdoba et il reçoit le titre de comte de Buenos Aires tandis qu'un nouveau vice-roi est nommé.
C'est le que Buenos Aires acquit son indépendance, alors que l'Espagne est en pleine guerre (guerre d'Espagne de 1808-1813) : après une semaine de manifestations majoritairement pacifiques, lescriollos (Espagnols nés enAmérique du Sud) parvinrent à chasser le vice-roi espagnol et installer un gouvernement provincial. Craignant que la popularité deLiniers, resté fidèle au roi d'Espagne, soit un obstacle à la suite de la révolution, ils le font arrêter et fusiller sans procès.
Larévolution de Mai est célébrée de nos jours en Argentine, et le 25 mai est jour férié. Au terme des conflits qui ont secoué tout le pays et abouti à son unification, Buenos Aires fut aussi choisie comme siège du gouvernement national. L'indépendance ne fut toutefois déclarée formellement qu'en 1816.
Buenos Aires était historiquement le berceau des courants d'idéeslibérales en Argentine, tandis que les autres provinces du pays tenaient généralement des politiques sociales ou économiques plus conservatrices, avec une forte influence des valeurscatholiques. Un autre antagonisme vis-à-vis de la province tenait de la visioncentraliste défendue à Buenos Aires quant à l'administration du pays, opposée à une visionfédéraliste défendue dans le reste du pays, et notamment incarnée par le gouverneur de la provinceCarlos Tejedor. En 1880, une série d'affrontements entre ces deux camps s'achève par la défaite de Buenos Aires et lafédéralisation de la ville et du pays, dont elle prend depuis lors le statut de capitale fédérale.
En 1882, le Congrès national crée le poste d'intendant[11] ainsi que le Conseil de délibération de la ville. L'intendant n'est pas élu ausuffrage universel, mais désigné par le président de la nation, avec le soutien du Sénat. Le premier intendant futTorcuato de Alvear, désigné en 1883 parJulio Argentino Roca.
À la fin duXIXe siècle, la construction dechemins de fer permet à Buenos Aires d'accroître sa puissance industrielle, les matières premières coulant à flots dans ses usines. La ville devient une grande métropole multiculturelle rivalisant avec les grandes capitales européennes. Ainsi, lethéâtre Colón devient l'un des opéras les plus fréquentés au monde. C'est durant cette période que sont construites les larges avenues de la ville, ainsi qu'au début duXXe siècle les plus hautsgratte-ciel d'Amérique du Sud, et son premiermétro en 1913.
Dans les années 1920, Buenos Aires fait partie des destinations préférées des émigrants européens ou venant des régions pauvres des pays voisins. Cette immigration entraîne l'apparition debidonvilles ou de quartiers ouvriers très pauvres (villas miserias) autour des zones industrielles de la ville, ayant pour conséquence de graves problèmes sociaux.
Junte militaire et mouvements révolutionnaires (XXe siècle)
Au cours duXXe siècle, lesmilitaires se sont immiscés fréquemment dans les affaires politiques de la ville et du pays, et ont organisé plusieurs coups d'État. Buenos Aires fut aussi le berceau dupéronisme : c'est en effet sur la Plaza de Mayo que se déroula la démonstration de force deJuan Perón, le. La Plaza de Mayo est devenue le site habituel de manifestations et de nombreux événements politiques.
Le 16 juin 1955, unetentative avortée de coup d’État, marquée par le bombardement aérien de la Casa Rosada et le mitraillage sanglant de la place de Mai, est le prélude du soulèvement militaire (réussi) emmené parEduardo Lonardi trois mois plus tard, qui finit par forcer Perón à l'exil. Durant cette tentative de coup d'État et pour la première fois de son histoire, la ville aura été la cible d'attaques de l'aéronavale rebelle, qui se sont soldés par la mort de 348 citoyens.
Dans les années 1970, la ville fut le théâtre d'affrontements violents entre des mouvements révolutionnaires d'obédiencemarxiste-léniniste (Montoneros,ERP et FAR) et des groupes paramilitaires d'extrême droite (Alliance anticommuniste argentine (AAA)). En 1976, un coup d'État militaire ne fait qu'exacerber ces luttes. Cetteguerre sale (guerra sucia en espagnol) a entraîné 30 000 disparitions dans le pays. Les marches silencieuses des mères de disparus (lesmères de la place de Mai) resteront une image marquante d'une Argentine meurtrie. Dans la seule ESMA, centre clandestin de détention situé en plein Buenos Aires, 5 000 personnes sont détruites moralement ou physiquement au cours de longues séances de torture[12].
La défaite de laguerre des Malouines fait perdre du prestige et de l'influence à la dictature militaire. Les généraux sont obligés d'organiser des élections libres. Elles ont lieu le dans tout le pays pour renouveler le président, le vice-président, les gouverneurs de provinces et représentants locaux, mettant ainsi un terme aux dictatures militaires.
À deux reprises, lepapeJean-Paul II visita la ville : en 1982 à la suite de laguerre des Malouines, et en 1987, où il fut accueilli par une foule d'une ampleur jamais vue auparavant dans la ville.
À la suite de la réforme de la Constitution argentine de 1994, la ville a pu se doter de sa propre constitution et d'un gouvernement autonome. Le se déroulèrent les élections du chef du gouvernement de la ville, ainsi que des législateurs qui établiront la Constitution de la ville. Le candidat de l'UCR (parti de centre-gauche),Fernando de la Rúa, remporta les premières élections et devint donc le premier chef du gouvernement de la ville. Et après deux mois de délibération, le1er octobre 1996, Buenos Aires vota sa propre Constitution.
Entre 1998 et 2002, Buenos Aires comme toute l'Argentine subit une gravecrise économique. La ville fut secouée par d'intenses manifestations, suivies en particulier par les classes populaires durement touchées par lechômage, puis par les classes moyennes dont le gouvernement avait limité l'accès aux comptes bancaires.
La crise atteignit son paroxysme en décembre 2001, alors que les pillages se multipliaient principalement en banlieue ; le 19 décembre, après que le président argentinFernando de la Rúa eut décrété l'état de siège, son ministre de l’ÉconomieDomingo Cavallo donna sa démission. Les 19 et 20 décembre, plusieurs dizaines de manifestants trouvent la mort, dont au moins cinq tués par la police aux abords de laCasa Rosada et du palais du Congrès[13].
Finalement le 20 au soir, Fernando de la Rúa donne à son tour sa démission, effective dès le lendemain, ce qui offre la présidence à l'opposition péroniste. Ceci eut pour effet d'apaiser certaines tensions mais la crise économique persista jusqu'au début 2003, la santé de l'économie restant précaire. Pendant la crise, le quartier financier de Buenos Aires fut littéralement « bunkerisé », et les murs des banques sont encore aujourd'hui couverts de nombreuxgraffitis.
La quasi-totalité de la ville s'est construite sur lapampa, à l'exception de quelques zones telles que laréserve écologique de Buenos Aires, le complexe sportif duClub Atletico Boca Juniors ou encore dePuerto Madero, qui se sont développées sur des espaces artificiellement aménagés de la côte du Río de la Plata.
La région était initialement parcourue par divers ruisseaux et lagunes, lesquels furent comblés, asséchés oucanalisés. Ce fut notamment le cas en1908, par suite de dégâts causés aux infrastructures de la ville par la montée des eaux. Les canaux étaient alors à ciel ouvert, traversés par divers ponts pour garantir la circulation. En1919 il fut décidé d'enterrer les canaux, et les travaux commencèrent en1927 pour s'achever entre1938 pour certains canaux, jusqu'en1954 pour le Maldonado. Parmi les principaux canaux figurent los Terceros (du sud, du centre et du nord), Maldonado, Vega, Medrano, Cildañez et White.
Buenos Aires est soumise à deux types de vents : lepampero et lasudestada. Le premier est un vent du Sud-Ouest, qui débute généralement par une tempête éphémère, suivie de l'arrivée d'air sec et froid. Il peut survenir à toute période de l'année, étant généralement apprécié l'été pour l'air frais qu'il apporte. Lasudestada, moins fréquente que le précédent, survient principalement en automne et au printemps. Il s'agit d'un vent puissant, venant du Sud-Est, froid et très humide, qui généralement dure plusieurs jours et est accompagné de précipitations faibles et continues. Lorsqu'il dure, le vent peut provoquer la montée des eaux du Río de la Plata, produisant desinondations.
Des chutes de neige se produisent occasionnellement aux alentours de la ville, mais sont extrêmement rares à Buenos Aires proprement dit. Depuis le début des observations météorologiques en 1906 à l'observatoire central, des accumulations de neige ne furent observée que trois fois : le 9 juillet 2007, le 22 juin 1918 et en juillet 1928[18]. Cela est dû au fait que le centre-ville a des températures plus élevées que les zones environnantes en raison de l'effet de l'îlot de chaleur urbain[18],[19]. Le réchauffement continu de la température durant l'ensemble duXXe siècle et qui se poursuit aujourd'hui, dû auréchauffement climatique, ainsi qu'à l'élargissement et l'accroissement des activités urbaines à Buenos Aires, éloigne d'autant plus la perspective de nouvelles chutes de neige.
Buenos Aires dispose de son propre gouvernement, comme tous les districts fédéraux d'Argentine. Lepouvoir exécutif de la ville est composé du chef du gouvernement, élu par les habitants de la ville pour un mandat de quatre ans. « Chef de gouvernement » est le titre officiel correspondant au maire.
Le maire estJorge Macri depuis le. Il peut être remplacé par le vice-chef du gouvernement en cas d'indisponibilité, ce dernier assurant également les fonctions de président de la législature de la ville de Buenos Aires. En, le chef du gouvernementAníbal Ibarra est destitué à la suite du scandale de la discothèqueRepública Cromañón, qui avait pris feu le en tuant 194 personnes et en blessant 714 autres.Jorge Telerman, alors vice-chef du gouvernement, lui succéda.
Découpage administratif de Buenos Aires.La législature de la ville de Buenos Aires.
Le second tour de l'élection du a vu la victoire de celui qui était à l'époque homme d’affaires, mais aussi président du club de footballBoca Juniors et député de droite depuis 2005,Mauricio Macri. Il est devenu le premier chef de gouvernement de la ville autonome de Buenos Aires à être originaire d'un courant politique de droite. En 2003, il avait échoué face à Anibal Ibarra[20].
Lepouvoir législatif est représenté par la Législature, qui se compose de soixante édiles. Ceux-ci sont élus pour quatre ans et la Législature est renouvelée par moitié tous les deux ans via des élections directes non cumulatives selon laméthode D'Hondt.
En vertu de la loi diteCafiero, la juridiction propre à la ville se limite aux domaines des contentieux de voisinage, des contraventions, des contentieux administratifs et de la fiscalité locale. Lepouvoir judiciaire est formé de la Cour supérieure de justice, du Conseil de la magistrature, du Ministère public et des différents tribunaux de la ville.
D'un point de vue judiciaire, l'autonomie administrative de Buenos Aires est inférieure à celle des autres provinces qui composent la République argentine. Sur le plan du droit commun la ville reste régie par la juridiction nationale, et le contrôle de la Police fédérale d'Argentine sur le territoire de la ville appartient au pouvoir exécutif national. En revanche, depuis février 2010, la ville dispose d'une force de police autonome, laPolice métropolitaine de Buenos Aires.
48 quartiers, ditsbarrios, composent la ville. Parmi les plus connus, citons les quartiers portuaires deLa Boca etPuerto Madero, les quartiers touristiques et animés deSan Telmo etMonserrat. Les quartiers nord et nord-ouest sont devenus le centre de la richesse, avec des commerces élégants, des écoles exclusives et plusieurs quartiers résidentiels de classe supérieure tels queRecoleta,Palermo,Belgrano,Núñez, ainsi quePuerto Madero, situé à l'est de la ville etCaballito situé dans le centre.Barracas est le seul quartier du sud dans lesquels une population de classe moyenne et supérieure émerge grâce au boom immobilier de la région. À l'exception de ce dernier, la zone sud est celle qui a les indicateurs socio-économiques les plus bas de la ville.
La ville comprend également desrésidences fermées, chacune peuplées de dizaines de milliers d’habitants. Il s'agit de zones d’habitations exclusives, sous sécurité et destinées à l’élite économique du pays. Elles abritent des écoles, un centre médical, des lieux de culte, un centre sportif et des zones de loisirs réservées à leurs habitants[21].
Au recensement national effectué en par l'INDEC, la ville compte 2 995 805 habitants, dont 54,3 % de femmes. La densité de population y est de 14 762,0 habitants/km2[22]. En, une estimation donne 3 025 772 habitants pour la ville. 40 % des Porteños ne seraient nés ni dans la ville de Buenos Aires ni dans leGrand Buenos Aires, mais proviendraient de l'immigration, soit d'autres provinces argentines, soit de l'étranger. Ce pourcentage important est imputé à la faible natalité des couches de classe moyenne des Porteños natifs ainsi qu'à la forte émigration vers l'étranger dans certaines classes de population auxquelles se seraient substituées des classes plus pauvres venant d'autres provinces argentines, durant lacrise de 2001 et ses suites. Le recensement de 2001 dénombre 316 739 Porteños nés à l'étranger.Depuis 1779, l'évolution démographique de Buenos Aires a été :
Évolution démographique de la ville de Buenos Aires.
Histogramme de l'évolution démographique de Buenos Aires
Histogramme
1779
24 205
1810
44 800
1869
177 797
1895
663 854
1914
1 575 814
1947
2 981 043
1960
2 966 634
1970
2 972 453
1980
2 922 829
1991
2 965 403
2001
2 776 138
2010
2 890 151
2022
3 120 612
Le taux de criminalité dans la ville est de 6 925,34 délits annuels pour 100 000 habitants. Près des trois quarts de ces délits sont des crimes contre les propriétés. En 2009, le taux d'homicide fut de 5,81 pour 100 000 habitants[26].
L’espérance de vie des habitants des quartiers les plus pauvres est inférieure de 20 ans à celle des habitants des quartiers les plus riches[27]. Les hôpitaux de banlieue sont généralement débordés et sous-équipés[27].
Dans les années 2010 et 2020, Buenos Aires traverse une gravecrise du logement liée à lacrise économique et à la volatilité extrême dupeso argentin. Face à l'inflation et à la hausse de la pauvreté de nombreux foyers ne sont plus en mesure de payer leurs loyers. Dans le même temps beaucoup de propriétaires ne mettent plus leurs biens en location ou exigent des paiements endollars, un facteur aggravant les inégalités, seuls les Argentins appartenant auxclasses sociales favorisées pouvant payer en monnaie américaine. Ainsi, selon le Centre de recherche pour le développement économique, social et urbain, 200 000 biens sont vides en 2023 à Buenos Aires, soit une hausse de 45 % en cinq ans. En conséquence de nombreuses personnes, y compris des familles, sont contraintes de rejoindre lesbidonvilles ou se retrouvent à la rue. Le nombre total de personnessans domicile dans la capitale argentine a ainsi augmenté de 34 % en seulement une année, entre 2022 et 2023[28].
Vue nocturne de Puerto Madero, un nouveau district financier développé dans les années 2000 sur une friche industrielle de l'ancien port. Buenos Aires est le centre financier d'Argentine.
Buenos Aires est le cœur financier, industriel, commercial et culturel de l'Argentine. Son port est l'un des plus actifs au monde : étant à l'embouchure duRío de la Plata sur l'océan Atlantique, les voies fluviales navigables connectent la ville au nord-est argentin, auBrésil, à l'Uruguay et auParaguay. À l'ouest de Buenos Aires se trouve la Pampa Húmeda, la région agricole la plus productive du pays.
En 2012, lePIB duGrand Buenos Aires était estimé à 348,4 milliards de dollars US soit 26 129 dollars US annuels par habitant, alors que la moyenne nationale est de 18 709 dollars US (Global MetroMonitor (2012)) et place la ville au premier rang d'Amérique latine quant au revenu par habitant, en parité de pouvoir d'achat[29].
Le principalsecteur économique de la ville est le secteur tertiaire, qui représente 74 % de son PIB, alors que dans l'Argentine entière il représente 54 %. Les activités les plus importantes sont les services immobiliers, commerciaux et de location, qui génèrent 31 799 millions depesos. En deuxième place viennent les services financiers, qui génèrent 14 758 millions de pesos. Buenos Aires génère à elle seule 67 % de la valeur ajoutée dans les activités financières au niveau national, concentrant 53 % des dépôts et 68 % des prêts.
LeFord Ranger, produit à Buenos Aires, dans une usine ouverte en 1961 et employant 2 123 personnes.
Les industries représentent 17 % du PIB, générant 26 454 millions de pesos. Le développement de la production semble avoir particulièrement profité de l'abandon de la parité peso/dollar, avec une croissance de 65 % entre 2001 et 2006 contre 19 % pour les services, notamment grâce à la hausse des exportations. Le PIB a augmenté de 11,4 % en 2006[30], les secteurs connaissant les plus fortes hausses étant la construction (34 %), les activités financières (25 %) et les transports et les communications (13 %). Les services financiers, quant à eux, après avoir accusé une chute de près de 44 % entre2001 et2004, ont augmenté à un niveau record. L'industrie automobile est très présente, avec les usines des groupes françaisPSA et américainsFord, et celles deVolkswagen AG etFiat àGeneral Pacheco dans la banlieue de la capitale.
Ces dernières années Buenos Aires s'affirme également comme un pôletouristique, les touristes étrangers étant attirés par la baisse du coût de la vie depuis lacrise de 2001. Entre2002 et2004, le nombre d'établissements hôteliers a augmenté de 10,7 %, pendant que le nombre de logements habités connaissait une importante hausse de 42,9 %[31].
Au premier trimestre2006, le taux dechômage dans la ville de Buenos Aires était de 9,5 %, alors qu'il monte jusqu'à 12,5 % pour l'ensemble de la province de Buenos Aires, taux le plus élevé du pays[32]. En comparaison, certaines régions avaient à la même période un taux inférieur à 8 %, comme le Noreste (7,1 %) ou le Cuyo, région comprenant les provinces deMendoza etSan Juan et San Luis (7,4 %). Le taux a continuellement baissé depuis la fin de la crise économique jusqu'au dernier trimestre 2004 perdant près de 10 % en deux ans, puis oscille entre 7 % et 11 % depuis 2005, restant donc assez volatil[33].
Après trois années consécutives decrise économique, le taux de pauvreté dans Buenos Aires et sa banlieue (12 millions d’habitants) grimpe à 51 % en 2021. Les enfants sont particulièrement concernés : près de 60 % des moins de 14 ans ne voient pas tous leurs besoins de base couverts, d’après l’Institut national des statistiques (Indec)[34],[35].
Les lieux touristiques les plus importants se trouvent dans le centre historique de la ville, secteur formé pratiquement par les quartiers deMonserrat et deSan Telmo. La ville commença à se construire aux environs de la Plaza Mayor (aujourd'huiplace de Mai), et les institutions administratives de la colonie étaient installées dans ce secteur. À l'est de la place, on peut voir laCasa Rosada, actuel siège du pouvoir exécutif du pays (la Présidence de la République argentine), en un endroit où auparavant on pouvait admirer levieux fort. Vers le nord de la Plaza de Mayo se trouve lacathédrale métropolitaine, qui occupe le même lieu depuis l'époque de la colonie, et l'édifice de laBanque de la Nation argentine.
Vue du palais du Congrès de la Nation.
Architecture de style européen sur la rue Diagonal Norte.
Une autre importante institution coloniale fut leCabildo de Buenos Aires, situé vers l'ouest, qui n'a pas conservé sa forme originelle car une partie de sa structure fut démolie pour l'ouverture de l'Avenida de Mayo et la diagonale Sur (Julio A. Roca). Vers le sud on peut voir l'édifice de l'ancien Congrès de la Nation, où actuellement siège l'Académie nationale d'histoire. Enfin, vers le nord-ouest on peut observer l'immeuble du gouvernement de la ville, en avançant vers l'Avenida de Mayo.
L'Avenida de Mayo est considérée comme l'« axe civique », car elle unit laCasa Rosada avec lepalais du Congrès de la Nation argentine, sièges respectivement du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Tout au long de cette avenue, on peut observer certains édifices de grand intérêt culturel, architectural et historique : la maison de la Culture, lePalacio Barolo et lecafé Tortoni, entre autres. Au bout de la grande artère, on peut observer un superbe ensemble de deux places, décorées de différents monuments et sculptures, parmi lesquelles se trouve une copie signée duPenseur d'Auguste Rodin. Aux environs de ces places se trouve le palais du Congrès de la Nation argentine.
Buenos Aires est considérée comme l'une des villes les plus riches culturellement, et la plus « européenne » des villes d'Amérique du Sud. L'architecture de la ville a été influencée par plusieurs pays européens. Dans les quartiers les plus anciens, on retrouve un mélange de style moderne et de stylecolonial qui remonte à ladomination espagnole.
Lalibrairie El Ateneo de Buenos Aires est régulièrement élue plus belle librairie au monde par de nombreux titres de presse et revues scientifiques spécialisées, dontThe Guardian et leNational Geographic.
On y parle principalement l'espagnol dans sa varianterioplatense (Uruguay,Argentine), avec quelques différences par rapport aucastillan, notamment de prononciation par rapport à celui parlé enEspagne : par exemple, leseseo est la norme, ou encore ledigramme ‹ ll › ou le ‹ y ›, traditionnellement prononcés respectivement [ʎ] et [j], ont fusionné et sont prononcés [ʃ] par les Portègnes et [ʒ] par lesArgentins du Centre ou de l’Ouest. Depuis quelques décennies ce son a commencé à se prononcer [ʃ] à Buenos Aires. Il existe aussi levesre (semblable auverlan français) consistant à inverser de manière ludique l'ordre des syllabes d'un mot donné. Cet espagnol est couramment appeléespagnol rioplatense. L'espagnol rioplatense est souvent enrichi de néologismes permettant d'afficher son appartenance à des groupes sociaux de prestige. Ces modes en constante évolution sont remplacées par d'autres à partir du moment où le grand public commence à les adopter.
Buenos Aires détient la plus grande concentration de théâtres et opéras d'Amérique latine. Elle abrite l'un des opéras les plus célèbres au monde, lethéâtre Colón. Bâti sur l'avenue 9 de Julio, l'une des plus larges au monde, sa construction a duré 20 ans et s'est achevée en1908. Il peut accueillir plus de 3 000 personnes. De nombreux autres théâtres ou opéras se situent le long de l'avenue Corrientes ou ses environs, comme leTeatro Maipo ou leTeatro General San Martín, ce dernier abritant également des expositions artistiques et cinématographiques.
Lecinéma argentin, qui fut très actif avant la dictature militaire, connaît un regain d'activité depuis la fin desannées 1990, lanouvelle vague du cinéma argentin. Il est le plus productif d'Amérique latine, notamment grâce à l'Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales (INCAA) qui fait la promotion de films argentins à l'étranger. Parmi cette nouvelle vague, de nombreux films, dont la ville sert de cadre dans la majorité des cas, ont été récompensés par divers prix, commeLes Neuf Reines deFabián Bielinsky, jusqu'à l'Oscar du meilleur film étranger pourDans ses yeux deJuan José Campanella en 2010. Depuis1999 se tient chaque année dans la ville le festival international de cinéma indépendant de Buenos Aires, organisé par le ministère de la Culture de la ville de Buenos Aires.
Du 26 juillet au, Buenos Aires a accueilli le99econgrès mondial d'espéranto, dont le thème était « Nos petits-enfants nous béniront-ils ? Tentatives d’avenir pérenne ».
D'après une étude de World Cities Culture Forum, Buenos Aires est la ville au monde qui compte le plus grand nombre de librairies par habitant (734 pour 2,8 millions d'habitants, soit 25 pour 100 000 habitants)[36]. Une des librairies les plus connues estEl Ateneo.
La cuisine portègne est d'abord lacuisine argentine. De plus, elle a fortement été influencée par l'immigration italienne, les pizzerias et glaciers étant très répandus dans la ville. La viande de bœuf est aussi un grand classique, et lematé se boit à toute heure dans les rues de Buenos Aires.
Buenos Aires abrite aussi de nombreusesbibliothèques et des associations culturelles variées. On compte 26 bibliothèques publiques, auxquelles on peut ajouter la Casa de Poesía. La Biblioteca Nacional, plus grande bibliothèque du pays, détient entre autres une édition de laDivine Comédie deDante Alighieri datant de1484, ou encore une page de la première impression de laBible de Gutenberg. La Biblioteca del Congreso de la Nación, avec son patrimoine bibliographique de plus de 2 millions d'exemplaires, figure parmi les bibliothèques les plus complètes du monde.
Buenos Aires compte de nombreux autres sites d'intérêt culturel ou d'agrément, notamment dans le quartier dePalermo où l'on retrouve le zoo, les jardins botaniques de la ville, lesBosques de Palermo et leplanétarium Galileo-Galilei, qui offrent à eux seuls plus de50 hectares de verdure à la ville.
Le saint protecteur de la ville estsaint Martin de Tours. La légende dit que quand Juan de Garay fonda la ville, il dut choisir un saint protecteur, tous les officiers proposèrent les noms de saints qu'ils connaissaient. Pour laisser le choix dans « la main de Dieu », Juan de Garay choisit d'effectuer un tirage au sort. La première fois le nom de saint Martin de Tours sortit, mais, étant espagnol, il voulut un saint espagnol pour cette ville et non français, surtout qu'à cette époque, Français et Espagnols étaient en guerre. Un deuxième tirage fut fait, et saint Martin ressortit, puis un troisième et toujours le même résultat. Juan dit alors que Dieu avait réellement choisi saint Martin pour Buenos Aires.
Le sport le plus pratiqué, aussi bien à Buenos Aires que dans toute l'Argentine, est lefootball. Une grande partie des clubs les plus renommés duchampionnat d'Argentine de football résident dans la ville, c'est le cas des deux clubs les plus célèbres en Argentine, leClub Atlético Boca Juniors et leClub Atlético River Plate, dont la rencontre donne lieu chaque année aux fameuxSuperclásicos. Moins connu à l'étranger mais tout autant adulé de ses supporters, leClub Atlético San Lorenzo de Almagro tient ses quartiers dans lebarrio d'Almagro. Parmi ses plus célèbres « hinchas » (supporters) on trouve l'acteur Viggo Mortensen, qui a passé son enfance à Buenos Aires et le Pape François, originaire du même quartier. La ville accueille aussi les clubs deClub Atlético Vélez Sarsfield etArgentinos Juniors, parmi de nombreux autres. En conséquence, les infrastructures consacrées au football sont très développées, la ville possède par exemple plusieurs stades de plus de 50 000 places, comme lestade Monumental (stade de River Plate) oula Bombonera (Boca Juniors). Beaucoup d'infrastructures ont été construites ou développées pour laCoupe du monde de football de 1978 en Argentine. C'est aussi dans des quartiers pauvres de Buenos Aires queDiego Maradona a grandi, et il est toujours resté très attaché à sa ville.
En dehors du football, on retrouve les clubs de River Plate et Boca Juniors dans la Liga Nacional A debasket-ball.
Cinqprix Nobel sont sortis de l'Université de Buenos Aires, l’un des meilleurs établissements universitaires d'Amérique du Sud, systématiquement classe première des universités du sous-continent dans les classements internationaux depuis une vingtaine d’années, et qui fournit des enseignements gratuits à des étudiants venant du monde entier.
Buenos Aires est un centre majeur pour lapsychanalyse, particulièrement l'écolelacanienne.
D'azur à deux voiliers à l'ancre sur des ondes d'eau, le tout au naturel, une branche d'ancre de sable issant des eaux. En chef une colombe du Saint-Esprit renversée d'argent rayonnante du même.
Historiquement,Tel Aviv-Jaffa (Israël) est la première ville avec laquelle Buenos Aires passe un accord de jumelage, dès1958. Buenos Aires a depuis passé de nombreux accords de jumelage ou de coopération avec d'autres grandes villes dans le monde, dontParis, etRome[38].
↑Un quartier de Buenos Aires porte aujourd'hui son nom.
↑L'équivalent du maire pour une commune française.
↑Maurice Lemoine,Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte,,p. 108-109.
↑Christine Legrand, « Mauricio Macri fait basculer à droite la municipalité de Buenos Aires »,Le Monde, 26 juin 2007[lire en ligne].
↑« Biodiversité, urbanisation : en Argentine, des gros rongeurs révèlent les maux écologiques et sociaux du pays »,Le Monde.fr,(lire en ligne).
↑Dans un premier temps, l'INDEC dénombra 2 776 138 habitants (soit une densité de 13 679,6 habitants/km2), puis publia un correctif pour arriver à 2 995 805 habitants. Voir lerapport en pdf.
↑(es) « dinámica y estructura », Dirección General de Estadística y Censos (Ministerio de Hacienda del Gobierno de la Ciudad Autónoma de Buenos Aires)(consulté le)
↑« « Je veux absolument travailler, je veux un projet » : dans la banlieue de Buenos Aires, la pauvreté touche la moitié de la population »,Le Monde.fr,(lire en ligne).