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Bruxelles

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Pour l’article ayant un titre homophone, voirBrucelles.

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Pour les articles homonymes, voirBruxelles (homonymie).

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Cet article concerne l'agglomération de Bruxelles qui s'étend au-delà des limites administratives de laRégion de Bruxelles-Capitale. Pour la commune de Bruxelles, voirVille de Bruxelles.

L'arrière-pays bruxellois.
  • Agglomération de Bruxelles : commune avec >50 % de la population vivant dans la zone résidentielle centrale.
  • Agglomération de Bruxelles : commune avec <50 % de la population vivant dans la zone résidentielle centrale.
  • Banlieue
  • Zone résidentielle des migrants alternants : flux de navetteurs importants vers la région urbaine (agglomération et banlieue)

Bruxelles[réf. nécessaire] ([bʁysɛl][1],[a]Écouter ; ennéerlandais :Brussel,[ˈbrʏsəl][b]Écouter ; enallemand :Brüssel[ˈbʁʏsəl][c]Écouter), aussi appeléaire urbaine de Bruxelles[d] ouGrand Bruxelles[2] ouaire métropolitaine de Bruxelles[3], est une agglomération deBelgique. Celle-ci s'étend au-delà des limites administratives de laRégion de Bruxelles-Capitale pour englober des parties duBrabant flamand et duBrabant wallon. En son centre se trouve la commune deBruxelles proprement dite, dont le nom utilisé par laconstitution belge estville de Bruxelles[4].

La plupart desinstitutions de l'Union européenne[5] (UE), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l'OTAN[6], ont leur siège en Région de Bruxelles-Capitale. Par métonymie, on dit ainsi souvent« Bruxelles » pour désigner les institutions européennes et plus spécifiquement laCommission européenne.

L'initiative de laBrussels Metropolitan ouzone métropolitaine de Bruxelles, lancée en 2008, vise à mieux coordonner la ville et sonarrière-pays pour valoriser le Grand Bruxelles en tant que métropole économique attrayante au cœur de l'Europe[7], lui donner plus de poids sur le plan mondial et y stimuler la croissance et la création d'emplois[8]. Cette plateforme de coopération implique la participation de quatre organisations patronales : laFEB,BECI, leVoka et l'UWE[8].

Au, lacommunauté métropolitaine de Bruxelles, qui devait être la contrepartie offerte aux Bruxellois dans le cadre de lasixième réforme de l'État[9],est toujours lettre morte et rien n'indique qu'elle existera réellement un jour[réf. nécessaire].

Toponymie

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Prononciation

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Son nom se prononce[bʁysɛl][1]Écouter (le « x » se prononce[s] (« ss »), comme danssoixante). En effet, si lex graphique notait bien à l'origine le groupe /ks/ (voir formes anciennes ci-dessous) et ce, jusqu'auXIIe siècle, par la suite le[k] s'estamuï etassimilé au[s] suivant, d'où less dans la forme néerlandaise, alors que dans la forme française plus conservatrice, lex graphique s'est maintenu. La prononciation[ks] du français ne date que duXVIIIe siècle, sans que cette modification n'affecte l'usage bruxellois traditionnel[10]. Il existe d'autres exemples dans lesquelsx note[s], tels quesoixante ouAuxerre (prononcéAusserre[oˈsɛʁ]Écouter enBourgogne-Franche-Comté), bien que les causes en soient différentes. EnFrance, on entend souvent la prononciation[bʁyksɛl]Écouter ou[bʁyksɛlwa], ce qui est plutôt rare en Belgique et considéré par le dictionnaire Larousse comme« impropre »[e].

Attestations anciennes

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Description de Bruxelles dans un ouvrage paru vers 1610.

Il existe 79 attestations connues du nom de la localité, sous diverses formes, jusqu'en 1219, dont :Bruocsella en 966 (copie duXVe siècle, Maastricht) ;Bruocesll[a] auXIe siècle,Brucselle (génitif) en 1047 ;Brvsela en 1062 ;Brosele en 1088 ;Brucsellam (accusatif) en 1095,Brucsella en 1117 / 1129 / 1130 ;Bruxellę (génitif) en 1125 ;Brussella vers 1125, en 1146 / 1179 / 1183 / 1194 / 1195 / 1198 / 1216 ;Brucselle (gén.) en 1134 / 1138 / 1156 ;Brucsella en 1175 et 1208 ;Brusellia en 1213 ;Bruxelle en 1219[11].

Étymologie

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Les toponymistes attribuent tous une originegermanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base.Maurits Gysseling considère que l'élémentBrus- (Bruc-) représente le germaniquebrōka- « marais ». Le second élément-sel (-selles) est l'appellatif germaniquesali- « habitation d'une seule pièce »[11] (cf. françaissalle, de même origine). Lex résulte d'une francisation de la graphie pour noterks à l'origine, elle apparaît pour la première fois auXIIe siècle.Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d'Auguste Vincent et d'Albert Carnoy pour estimer queBruxelles est issu dumoyen néerlandaisBruksele, formé à partir du germanique*sali « habitation d'une seule pièce »[12] (devenusale, sael en moyen néerlandais etsæl, sele en vieil anglais) et debroek « marais »[12],Marianne Mulon évoque plutôt le moyen néerlandaissēle etbroec[13].Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la languethioise, ouancien néerlandais[14], c'est-à-dire d'un type initialBroeksel ouBroekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, château » (sel / zele) « des marais » (broek). Le germanique*sali-[f] s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres-zeele (Hauts-de-France :Herzeele ;Hersele 1195),-zele (Flandre orientale :Herzele) ou-selle(s) (Hauts-de-France :Audresselles francisation du flamandOderzele).

Bruxelles a la même origine que les noms de la commune française deBroxeele (Hauts-de-France,Brocsela en 1072) appelée en flamandBroksele et de la ville allemande deBruchsal (Bade-Wurtemberg,Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour*Bruohsella ;inter paludes signifie « dans les marais », puisBruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.). La plupart des spécialistes s'accordent donc pour voir dansBruxelles « une habitation des marais » ou « un château des marais », sens conforté par la topographie. En effet, jusqu'auvoûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques accompagnées d'épidémies decholéra.

Les autres hypothèses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes. Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composé d'une part, du mot celtebruoc oubruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d'autre part, du terme latincella signifiant « temple »[15], l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de lacathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Cependant, siceltique il y a, il ne peut s'agir que degaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestée et confondue par la plupart des spécialistes avec le gaulois. Cette hypothèse repose uniquement sur l'archéologie, car il n'existe aucun mot gaulois, et plus généralement celtique*bruoc ou*bruco (non attestés), mais un mot gaulois tardif ou gallo-romain*brūca « bruyère », mot issu du gaulois*uroica, le françaisbruyère représentant d'ailleurs le dérivé*brūcāria >bruyère[16]. Il ne se confond pas avec le gaulois*bracu « lieu humide » qui a donné l'ancien françaisbray « lieu humide, boueux » et le françaisbrai « boue »[17]. Quant à son association avec le mot latincella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'élément-sele (avec un seull) n'apparaît qu'à deux reprises avant leXIIIe siècle, en revanche aucune forme ancienne ne fait état de-cella ou-celle, contrairement aux nombreuxla Selle qui comportent tous des attestations du typeCella avec unc. Quant à l'élément-selles ou-celle(s) des toponymes commeMaisoncelles ouMaisoncelle, il représente en réalité le suffixe bas latin-icella. En fin de compte, si l'élément-selle deBrucselle possède deuxl dans les attestations anciennes, c'est qu'il a été romanisé (commeAudresselles).

Pour des historiens anciens commeHenschenius ouErycius Puteanus, ce mot pourrait, tout commeBruges, être d'originescandinave et désigner un petit pont[g] ou unembarcadère (Brygsele), établi par lesVikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (Xe siècle) ait comme « blason » un pont. Cependant, on voit mal comment le scandinavebryggja « pont » aurait pu évoluer phonétiquement enBruoc- attesté à la même époque, alors queBruoc- reflète parfaitement ladiphtongaison debrōk- cité par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguée enBruc-. Quant à-sele>-sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaît quesalr (accusatifsal), forme non fléchie du germanique*sali-, la forme fléchieseli>sele étant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifié à l'intérieur des terres en Belgique. LesScandinaves se sont contentés du littoral et ont adapté pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux où ils s'étaient établis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'étymologie est scandinave, comme en témoignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et même en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaientDublin,Dyflinn, alors que l'étymologie est clairement gaélique de même qu'il nommaitRouen,Ruða ouRuðuborg, adaptation de la forme médiévaleRothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donné la proximité linguistique entre l'ancien néerlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage été favorisés.

Histoire

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Article détaillé :Histoire de Bruxelles.
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Fondation

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Charles de Basse-Lotharingie, fondateur légendaire de ce qui allait devenir Bruxelles, vers 979.

Bruxelles, dont l'histoire mouvementée participe à celle de l'Europe occidentale, a fêté sonmillénaire officiel en1979. On relève cependant des vestiges et toponymes relatifs à la civilisation desmégalithes,dolmens etpierres levées (Plattesteen, place du Tomberg). Des vestiges devillas romaines sont mis au jour dans des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville (Anderlecht,Jette etSaint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'unevoie romaine. D'autres vestiges romains sont découverts à proximité du centre-ville durant l'été 2015, sur le site dit deTour et Taxis, le long d'un ancien lit de la rivièreSenne, sous la forme de quais révélant une activité portuaire (céramiques, tuiles)[18].

La première mention de la ville apparaît auVIIe siècle : une chronique révèle qu'en 695,Vindicien d'Arras, évêque deCambrai, est mort de fièvre àBrosella. Par déduction, il devait y avoir là un établissement humain suffisamment développé et sécurisé pour y accueillir un dignitaire ecclésiastique. Cette thèse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'échanges, comme pouvait l'être un pont sur laSenne, et aussi avec l'existence de l'îleSaint-Géry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protégé, comme un enclos fortifié. En979,Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siège de son duché dans cette île de laSenne. Cela a servi de référence pour la date de naissance de Bruxelles, même si la construction ducastrum et la présence de Charles de France à Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[19][source insuffisante].

Moyen Âge

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Détail de l'hôtel de ville de Bruxelles.

Bruxelles a grandi sur trois sites : dans le hautMoyen Âge le port de laSenne — succédant à une installation romaine de type portuaire sur le site de ce qui deviendraTour et Taxis — et les deux collines voisines. D'une part, un quartier commerçant et artisanal s'étendit autour d'uneéglise consacrée à Saint-Géry, sur uneîle de laSenne, et d'autre part, la colline dite duMont froid hébergea lechâteau-fort des comtes de Louvain, futurs ducs de Brabant[20]. Le développement de Bruxelles est stimulé dès leXIIe siècle par le passage des marchands sur laroute commerciale Bruges-Cologne, laquelle passe là où laSenne devient navigable pour des barques et donc permet le transport de marchandises. Les échanges, tant par voie fluviale que terrestre, donnent un élan à l'économie de Bruxelles.

AuXIIe siècle, des moulins s'installent sur le cours aménagé de laSenne. D'anciens marécages sont asséchés, sous la futureGrand-Place, alors réservée au marché. Au début duXIIIe siècle, la ville se dote d'un rempart d'environ 4 kilomètres de long. Il relie l'île Saint-Géry, le port, la place du marché, le chapitre deSainte-Gudule et lechâteau du Coudenberg sur le Mont froid. En1229, le duc de Brabant octroie la première charte garantissant à cette ville de 5 000 à 10 000 habitants une certaine autonomie. Dans la seconde moitié duXIVe siècle, la richesse de l'industrie dudrap nécessite un nouveau rempart, long d'environ 8 kilomètres[20].

Le siècle suivant voit lesDucs de Bourgogne hériter, ou obtenir par cession, le pouvoir sur diverses régions en sus de leurs possessions françaises. Ils règnent ainsi sur l'ensemble des Pays-Bas du nord et du sud, dont les Flandres et le Brabant. Bruxelles devient la capitale où l'autorité ducale s'exerce depuis lepalais du Coudenberg. La ville est embellie et complétée par la construction de l'hôtel de ville (1401-1455).Philippe le Bon, héritier duBrabant en sus des autres régions, autorise l'élargissement de la Senne, pour faciliter le commerce versAnvers. Cependant, en1488 Bruxelles connaît une cruelle guerre civile et puis, à l'été de1489, une épidémie depeste.

Époque moderne

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Marguerite de Bourgogne, qui tient son nom d'être la tante deCharles Quint héritier des ducs, est titréeMarguerite d'Autriche, princesse de Bourgogne née à Bruxelles. En1507, elle est nommée gouvernante des Pays-Bas et s'installe àMalines, où elle élève son neveu, le futur empereurCharles Quint. Sous le règne de celui-ci, la population de Bruxelles passera à environ 45 000 habitants. Le développement commercial qui en résultera aboutira au creusement d'uncanal jusqu'àWillebroeck[20] permettant une liaison, dès1561, avec le port d'Anvers.

Une vue de Bruxelles vers 1610.

À l'aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et lesÉtats généraux, d'une part, au roi d'EspagnePhilippe II, fils de Charles-Quint, de l'autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S'y ajoute le conflit né de l'expansion duprotestantisme auquel s'oppose Philippe II. L'exécution capitale à Bruxelles des chefs de l'opposition, les comtes d'Egmont etde Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s'étend à tous les Pays-Bas jusqu'au nord de la Hollande. C'est laguerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants etsubit un siège d'un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure laContre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. AuXVIIe siècle, la ville est capitale de l'industrie de la dentelle.

La Grand Place après le bombardement de 1695 par l'armée française.

En1695, durant laguerre de Neuf Ans, l'armée deLouis XIVassiège Bruxelles et bombarde sa partie centrale. L'hôtel de ville gothique échappe à la destruction, mais le centre-ville doit être entièrement reconstruit. Par leTraité d'Utrecht de1713, le roi d'Espagne, de la branche espagnole desHabsbourg et descendant de Charles-Quint, transfère la Belgique à la branche autrichienne des Habsbourg en vertu des règles féodales toujours en cours à cette époque. Mais l'empereur d'Autriche doit, dans toutes les provinces, prêter serment de respecter les libertés locales nées grâce aux luttes populaires et dont la défense avait entraîné la longue guerre contre le pouvoir espagnol. Cependant, l'empereur d'AutricheJoseph II va tenter des réformes qui vont, de plus en plus, mécontenter la population et un soulèvement finit par éclater à Bruxelles. Celui-ci se propage et les troupes autrichiennes sont battues en divers endroits dont àTurnhout. C'est larévolution brabançonne de 1789-1790.

Entre-temps, laville est une nouvelle fois assiégée parLouis XV entre janvier et pendant laguerre de Succession d'Autriche.

Jusqu'en1790, la ville était restée le siège duConseil d'État, ou gouvernement de la Belgique (provinces des Pays-Bas du Sud) et desÉtats-Généraux qui remplissaient le rôle de Parlement. Ces deux pouvoirs étaient entrés en conflit à plusieurs reprises avec les pouvoirs ducaux et royaux émanant des féodalités qui se partageaient l'Europe et régnaient sur les anciens Pays-Bas. Une fois de plus dressés contre les empiétements du pouvoir supérieur, les États-Généraux se réunissent à Bruxelles, le, et proclament l'indépendance desÉtats belgiques unis après la défaite de l'armée autrichienne à labataille de Turnhout. Mais un retour offensif autrichien met fin à la nouvelle indépendance. Le banquierÉdouard de Walckiers, qui avait financé l'armée révolutionnaire, fonde la « Ligue du bien public », inspirée des clubs parisiens, première étape vers le futur soulèvement de1830. Peu après, laRévolution française chasse les Autrichiens etannexe la Belgique en1794 après unepremière tentative infructueuse en1792. Bruxelles en sort fort diminuée. Privée de son aire politique et économique du quartier de Brabant en1795, elle devient un simple chef-lieu dudépartement français de laDyle. Après la chute deNapoléon lors de labataille de Waterloo le, lePremier Empire est démembré et un nouvel État est créé par lecongrès de Vienne la même année : leroyaume uni des Pays-Bas. Bruxelles etLa Haye[20] se partagent le rôle de capitale pendant une quinzaine d'années, jusqu'à larévolution belge de 1830.

Capitale de la Belgique

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Épisode des Journées de Septembre 1830 sur la place de l'Hôtel de ville de Bruxelles,Wappers (1834).

En1830, des dissensions d'ordre économique, linguistique et politique entreBelges etNéerlandais traînaient depuis des années, entraînant des rancœurs parmi les Belges. Leroi des Pays-Bas,Guillaume Ier a placé une majorité de fonctionnaires, officiers et ministres néerlandais à la direction du pays. De plus, en 1828, il impose lenéerlandais comme langue officielle duroyaume uni des Pays-Bas. L'hostilité des Belges dégénère alors en un soulèvement populaire qui éclate à Bruxelles le lors de la représentation de l'opéraLa Muette de Portici et s'étend dans le reste du pays. Laguerre belgo-néerlandaise éclate et l'intervention de l'armée néerlandaise se heurte à la résistance d'une nouvelle armée de volontaires et de déserteurs de l'armée des Pays-Bas. Des barricades surgissent à Bruxelles au cours des « journées de septembre » durant lesquelles se déroulent des combats sanglants qui provoquent une retraite néerlandaise. Pendant ce temps, s'installent un gouvernement et un parlement qui édicte uneconstitution, alors même que l'ennemi est encore retranché à Anvers et bombarde la ville. En1831, unetentative de retour offensif de l'armée néerlandaise se heurte à la nouvelle armée belge à labataille de Louvain qui tourne d'abord à l'avantage des Néerlandais. Elle tourne court lorsque leurs lignes de communication sont menacées par l'arrivée de volontaires belges duLimbourg et aussi sous la menace d'une armée française entrée en Belgique à l'intervention des puissances européennes: Angleterre, France et Prusse. Le roi des Pays-Bas devra accepter la reddition d'Anvers dans laquelle son armée s'est retranchée pour éviter un affrontement direct avec les Français. Ensuite, une période d'hostilités larvées va durer jusqu'autraité des XXIV articles en1839, aux termes duquel la Belgique devra céder la moitié de saprovince du Luxembourg, devenant la propriété des 'Orangistes' et qui devint legrand-duché de Luxembourg. La Belgique indépendante garantie par les grandes puissances (France, Angleterre, Prusse) est alors définitivement installée. Sa capitale est Bruxelles.

Grâce à l'indépendance acquise le, commence larévolution industrielle et financière belge. Dès le, le premier chemin de fer pour voyageurs construit hors de l'Angleterre reliait lagare de Bruxelles avecMalines.

Place Royale, fin duXIXe siècle.

Sous le régime politique demonarchie constitutionnelle, la population belge augmente considérablement. En cinquante ans, celle de Bruxelles passe auXIXe siècle d'environ 98 279 à plus de 162 498 personnes pour la commune, avec la multiplication de maisons et d'immeubles de styleéclectique d'abord, puis, en fin de siècle,Art nouveau puisArt déco auXXe siècle. L'édifice imposant de laBourse de Bruxelles, achevé en1873, l'immensepalais de justice de Bruxelles, achevé en1881, des églises comme l'église royale Sainte-Marie s'inscrivent dans le programme d'embellissement de la ville, avec levoûtement de la Senne et la création des boulevards du centre bordés d'immeubles à appartements de stylehausmannien. Parallèlement au développement de l'économie boursière dans le monde occidental, Bruxelles acquiert un statut de place financière grâce aux dizaines de sociétés mises sur orbite par laSociété générale de Belgique, qui a joué un rôle clé dans la fortecroissance économique des années 1830, juste après larévolution belge.

XXe siècle

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LeCongrès Solvay de 1927 à Bruxelles fut le cinquième congrès mondial de physique.

AuXXe siècle, le secteur tertiaire prend le relais par de grands chantiers urbains : voies rapides automobiles aux multiples tunnels, nouvelles installations portuaires accessibles aux bateaux de mer de moyen tonnage (des bateaux de mer de petit tonnage étaient déjà accueillis depuis leXVIe siècle). En1911, on commence les chantiers de lajonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi. Mais ceux-ci sont interrompus pendant laPremière Guerre mondiale, lorsque Bruxelles est envahie le[21]. Elle ne sera officiellement proclamée « libérée » que le.

Pendant l'entre-deux-guerres, des quartiers de bureaux en style moderniste apparaissent sous l'impulsion de la croissance économique et les premiers immeubles tours se dressent, par exemple larésidence de la Cambre, construite en1939. La compagnie nationale belgeSabena est fondée en1923, à l'aérodrome de Haren et s'y développe, reliant la ville au monde entier mais aussi auCongo belge, concurremment aux principales compagnies mondiales.

Accueil destroupes britanniques à Bruxelles le 4 septembre 1944.

Lors de laSeconde Guerre mondiale, leTroisième Reich lance lacampagne des 18 jours le, en envahissant laBelgique et legrand-duché de Luxembourg. Bruxelles est prise le. Elle restera occupée jusqu'à sa libération par la2earmée britannique le.

Au lendemain de l'après-guerre, l'aéroport de Bruxelles-National déménage de Haren à Melsbroeck (site créé par l'armée allemande) (plus tard l'aérogare sera déplacée àZaventem), dans larégion flamande, à quelques kilomètres de la limite nord-est de la ville. En1958, l'Exposition universelle dote la ville d'un monument original devenu emblématique de Bruxelles, l'Atomium, et elle accueille les institutions européennes qui feront sa renommée dans le monde entier[20]. C'est la cause d'une nouvelle explosion urbanistique dans la partie est de la ville lors de la construction duquartier européen avec le siège de laCommission européenne, leBerlaymont, suivi d'un des sites du Parlement européen. Il en résulte des expropriations qui provoquent des déplacements d'habitants. En même temps, dans le quartier de la gare du nord proche du centre-ville apparaît un quartier d'affaires avec les sept tours duWorld Trade Center de Bruxelles et plusieurs tours de bureaux autour d'un nouveauboulevard au nom d'Albert II qui relie le nouveau quartier au centre-ville. Par sa proximité avec le centre historique, ce quartier est dans une situation unique pour un quartier de tours vouées aux affaires et à l'administration, alors que les quartiers similaires d'autres villes sont érigés en périphérie (comme le quartier dela Défense, près de Paris), là où des terrains sous-urbanisés sont disponibles. À Bruxelles, par contre, l'ensemble a nécessité de raser des hectares de quartier populaire en pleine ville. Une vingtaine d'autres tours poussent dans divers quartiers. Pour quatre d'entre elles, le long des boulevards de petite ceinture qui entourent le centre-ville, et pour trois autres à l'avenue Louise, on a veillé à une communication avec des stations de métro ou de trams en site protégé. En sus de ce développement bureaucratique, dans l'ancienne Commune bruxelloise d'Haren (Ville de Bruxelles), non loin de l'aéroport de Bruxelles National, s'élève, en 1967, le siège international de l'OTAN, reconstruit en 2012.

XXIe siècle

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Cependant, malgré les expropriations dans quelques secteurs, la population augmente et, au début duXXIe siècle, elle dépasse un million cent mille habitants à l'intérieur des limites urbaines. Pour répondre aux exigences d'une telle place forte financière et bureaucratique, Bruxelles développe un réseau de chemin de fer souterrain, lemétro, parallèlement à un réseau de tramways roulant en surface, en partie en site protégé, et d'autobus. Cependant, laSociété nationale des chemins de fer belges (SNCB), modernise son réseau intérieur bruxellois, avec ses dizaines de stations urbaines. Celles-ci accueilleront les prolongements des voies du RER (Réseau Express Régional), interconnecté au réseau de métro intérieur, pour constituer, dans la perspective de 2020, un système propre à accueillir les centaines de milliers de voyageurs Bruxellois prenant les transports en commun, en plus des quelque trois cent vingt mille navetteurs[22] quotidiens venant travailler à Bruxelles.

Géographie

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Localisation et topographie

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Image satellite de Bruxelles et de sa périphérie.

Bruxelles, capitale belge, est situé à peu près au centre de laBelgique, à environ 110 km (68 mi) de lacôte belge et à environ 180 km (110 mi) de la pointe sud de la Belgique. La ville est située au cœur du plateau brabançon, à environ 45 km au sud d'Anvers (Flandre) et à 50 km au nord deCharleroi (Wallonie). Son altitude moyenne est de 57 m au-dessus du niveau de la mer, variant d'un point bas dans la vallée de laSenne presque entièrement voûtée, qui coupe la Région de Bruxelles-Capitale d'est en ouest, jusqu'à des points culminants dans laforêt de Soignes, sur son côté sud-est. Outre la Senne, des cours d'eau affluents comme leMaelbeek et laWoluwe, à l'est de la région, entraînent des dénivelés importants. Les boulevards centraux de Bruxelles se situent à 15 m au-dessus du niveau de la mer. Contrairement à la croyance populaire, le point culminant (à 127,5 m) ne se trouve pas près de la place de l'Altitude Cent àForest, mais à la drève des Deux Montages dans la forêt de Soignes[23].

Climat

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Le climat de la région de Bruxelles est unclimat tempéré océanique[24] comme pour l'ensemble de laBelgique d'ailleurs, cela grâce à la proximité de l'océan Atlantique et duGulf Stream qui régule le temps grâce à l'inertie calorifique de ses eaux. Il est classé dans « Cfb », selon laclassification de Köppen[25] Le climat est le plus souvent influencé par des masses d'air humides en provenance de l'océan (douces en hiver et fraîches en été), mais aussi (plus rarement) par des masses d'air sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l'intérieur du continenteuropéen.

En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les trente dernières années), on observe environ deux cents jours de précipitations par an dans la région de Bruxelles[26], ce qui en fait, aprèsDublin (Irlande), la capitale la plus pluvieuse (en nombre de jours) d'Europe. Normalement, on observe chaque année de la neige à Bruxelles. Il peut y neiger de fin octobre à avril. En, par exemple, on a pu observer vingt-deux jours de neige, ce qui est exceptionnel. Les orages peuvent se montrer très violents surtout en été. Pour ce qui est de l'ensoleillement, Bruxelles avec à peine un peu plus deModèle:Un de soleil en moyenne par an, fait à peu près jeu égal avecLondres et Dublin. Parmi les capitales en Europe, seule la ville deReykjavik (Islande) en reçoit encore moins avec un peu plus de 1250 heures seulement.

L'Institut royal météorologique de Belgique (connu communément sous le nom d'IRM) est situé dans la commune bruxelloise d'Uccle. Le record de chaleur qui y est enregistré est de39,7 °C le et le record de froid−21,1 °C le. La température moyenne annuelle est de10,4 °C.

Relevés météo à Uccle
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)0,80,634,98,911,613,713,410,97,63,726,8
Température moyenne (°C)3,23,66,5913,315,8181814,8116,54,310,4
Température maximale moyenne (°C)5,66,59,913,117,72022,322,418,714,49,16,513,9
Record de froid (°C)−21,1−18,3−13,6−5,7−2,20,34,43,90−6,8−12,8−17,7−21,1
Record de chaleur (°C)15,32024,228,734,138,839,736,534,927,820,416,739,7
Précipitations (mm)71,152,772,953,769,377,568,963,662,368,179,178,8817,8
Source : Meteo Stats[27]


Morphologie urbaine

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Le centre-ville sur leMont des Arts dans lecentre historique.
La périphérie de la ville deBraine-l'Alleud au sud de l'agglomération (à environ 18 km du centre)[pas clair]

L'agglomération morphologique — en tenant compte de la continuité du bâti[28] — s'étend sur les troisrégions belges : l'ensemble deRégion de Bruxelles-Capitale, et des parties de laRégion flamande et laRégion wallonne.

SelonStatbel, la zone résidentielle urbaine de Bruxelles comprend 36 communes :les dix-neuf communes de la Région de Bruxelles-Capitale (Anderlecht,Auderghem,Berchem-Sainte-Agathe,Bruxelles-Ville,Etterbeek,Evere,Forest,Ganshoren,Ixelles,Jette,Koekelberg,Molenbeek-Saint-Jean,Saint-Gilles,Saint-Josse-ten-Noode,Schaerbeek,Uccle,Watermael-Boitsfort,Woluwe-Saint-Lambert etWoluwe-Saint-Pierre), lessix communes à facilités (Kraainem,Drogenbos,Linkebeek,Rhode-Saint-Genèse,Wemmel etWezembeek-Oppem) et onze autres communes de lapériphérie bruxelloise, à savoir neuf communes duBrabant flamand (Zaventem,Beersel,Dilbeek,Grimbergen,Hal,Machelen,Leeuw-Saint-Pierre,Tervuren etVilvorde) et deux duBrabant wallon (Waterloo etBraine-l'Alleud)[28].

L'agglomération morphologique couvre également des parties des communes deBraine-le-Château,Lasne,Asse,Meise etSteenokkerzeel. Étant donné que moins de la moitié de la population de ces communes vit dans la zone résidentielle centrale, elles ne sont en général pas considérées comme des communes de l'agglomération[28].

Cette liste de communes peut néanmoins varier selon la définition choisie[29], avec un nombre de communes (en 2001) oscillant entre 31 et 41[29].

Région de Bruxelles-Capitale

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Région de Bruxelles-Capitale et ses dix-neuf communes

Le termeBruxelles est le plus souvent utilisé pour désigner laRégion de Bruxelles-Capitale, administrée par un gouvernement dénommé « gouvernement de Bruxelles-Capitale ». La Région est divisée en dix-neuf communes[30], à l'instar deLondres divisée en districts, mais qui sont soumises à l'autorité du gouvernement et du parlement de la région.

La Région de Bruxelles-Capitale comptait 1 200 322 habitants en 2019[31] sur une superficie de 162,36 kilomètres carrés[32] (contre 105,40 km2 pourParis) soit unedensité de population de 7 392,96 habitants au km2. Sur ses 162 km2, Bruxelles dispose de plus de 10 km2 (1 000 ha) d'espaces verts, en grande partie sur l'impulsion de Léopold II, le 'roi urbaniste'[33]. La région présente un schéma radio-concentrique composé de trois zones :

  • le cœur de ville appeléPentagone, délimité par une première ceinture de boulevards, laPetite ceinture, équivalent desGrands boulevards parisiens ou duCity road londonien mais aménagé au nord et à l'est en autoroutes urbaines ;
  • une série de quartiers concentriques historiques denses délimités par une seconde ceinture, laGrande ceinture (équivalent de l'ancienMur des Fermiers généraux à Paris ou de laCircular road à Londres) ;
  • une banlieue au profil plus résidentiel, délimité par une ceinture autoroutière, leRing (équivalent auboulevard périphérique à Paris ou laM25 à Londres).

Communes et quartiers

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À l'intérieur des limites de la région se trouvent:

Périphérie et banlieue

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Article détaillé :Banlieue de Bruxelles.
L'arrière-pays bruxellois

Autour de la région de Bruxelles-Capitale composée de dix-neuf communes et possédant ses propres gouvernement et parlement, se développe une agglomération destinée, dans les plans politiques, à former une métropole étendue dans les régions voisines et gérée conjointement par celles-ci etBruxelles-Capitale dans les domaines de l'urbanisme, de la circulation (métro, tram-bus, trains, voirie), et de la sécurité (police, pompiers). L'agglomération se prolonge par labanlieue de Bruxelles. Cette dernière contient la totalité de laceinture verte de Bruxelles mais se prolonge au-delà sur six des dix provinces belges:

L'influence économique de la zone métropolitaine de Bruxelles comprend le port de mer d'Anvers, le quatrième du monde relié au port maritime de Bruxelles, le port de mer de Gand et, à la lisière sud de la zone, l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud complétant l'aéroport de Bruxelles National. La zone comprend un dense réseau routier et autoroutier d'accès gratuit, ainsi qu'un réseau ferroviaire urbain, régional et international. Ces équipements ont favorisé, de longue date, le développement d'industries automobile, électromécanique et chimique. En outre, la présence, dans le centre urbain bruxellois, d'une importante activité politique et administrative belge, européenne et multinationale achève de faire que Bruxelles est considérée comme uneville mondiale par leGroupe d'Étude sur la Globalisation et les Villes Mondiales de l'université deLoughborough (Royaume-Uni), au même titre queMadrid,Milan,Moscou,Toronto,Bombay,Buenos Aires etKuala-Lumpur. Bruxelles est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial et fait partie desVilles mondiales. Enfin, Bruxelles partage avecWashington le titre de ville comptant le plus de journalistes accrédités.

Urbanisme et architecture

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Maison àpignon à gradins sur la Place duGrand Sablon à Bruxelles (1567).

Bruxelles est une ville étendue,162 kilomètres carrés. L'espace disponible par habitant y dépasse la moyenne des autres capitales européennes. Une part importante du bâti, y compris dans les quartiers centraux, est composée de maisons anciennes de trois étages en moyenne, dotées, parfois d'un rez-de-chaussée surélevé au-dessus de cuisines caves habitables donnant, vers la rue, par des fenêtres ensoupirail. Ce type d'immeuble, dit« unifamilial », est aujourd'hui souvent divisé, aux étages, en appartements distincts voués à la location. La largeur en est, le plus souvent, de sept mètres, mais la profondeur peut aller jusqu'à quinze mètres prolongés par des jardins étroits entre de hauts murs. Les parcelles de cet habitat forment des îlots fermés selon une configuration fréquente, depuis leXVIe siècle, dans toutes les villes belges et dans le nord-ouest de la France. Dans certains quartiers il existe aussi de nombreuxhôtels de maître représentant souvent l'équivalent de plusieurs parcelles. Ils sont parfois encore habités par de« grandes familles », mais aussi souvent convertis en habitat multiple ou en sièges sociaux. La ville présente donc de nombreux centres d'intérêt architecturaux, dont le bas de la ville, historiquement le plus populaire mais en voie degentrification, et le haut de la ville, plus bourgeois. L'un et l'autre présentent de nombreux sujets d'intérêt.

La capitale compte également de nombreux édifices publics multi séculaires tels que lacathédrale Saints-Michel et Gudule en stylegothique brabançon, les églises gothiquesNotre-Dame du Sablon et Notre-Dame-de-la-Chapelle et des églises en style baroque, classique etnéo byzantin comme Sainte-Marie et l'énormebasilique du Sacré-Cœur. Le cyclopéenPalais de justice est considéré par les spécialistes du monde entier comme référence de l'architecture éclectique (encore qu'il se limite à mêler les styles gréco-romains antiques de plusieurs époques).

Le style néoclassique duXVIIIe siècle est représenté par le quartier des Palais (Palais royal, Palais de la Nation, place Royale). S'y ajoutent des édifices d'inspiration néoclassique duXXe siècle, comme lePalais des Congrès nomméSquare Bruxelles Meeting Center et laBibliothèque royale.

À la fin duXIXe siècle et au début duXXe sont apparues des habitations particulières en styleArt nouveau, aux formes inspirées du règne végétal, dont Bruxelles fut et reste l’une des capitales et dont il subsiste un certain nombre. Celles-ci offrent aux amateurs du genre un sujet de visite grâce aux œuvres de nombreux architectes :Victor Horta,Paul Hankar etHenry Van de Velde (les plus célèbres),Paul Saintenoy,Paul Cauchie,Gustave Strauven,Ernest Blerot,Josef Hoffmann (Palais Stoclet),Léon Delune,Paul Hamesse et bien d'autres.

Article détaillé :Art nouveau à Bruxelles.

Après laPremière Guerre mondiale, les destructions ainsi que la forte croissance démographique due à l'afflux de nouveaux habitants venus des autres régions du pays provoquent une crise du logement et une extension rapide des surfaces construites. C'est le début des constructions delogements sociaux et decités-jardins en périphérie de l'agglomération d'alors.

Article détaillé :Cité-jardin à Bruxelles.

Plus tard, l'évolution internationale s'est traduite dans des édifices publics de styleArt déco, comme lePalais des Beaux-Arts de Bruxelles ancêtre, dès sa conception polyvalente (musique, théâtre, expositions) des maisons de la culture.

Le bâtiment Flagey àIxelles, Bruxelles (1938).

Avec l'européanisation et laspéculation immobilière sont apparues les tours de bureaux modernes (tour du Midi,tour Madou,tour Dexia entre autres, mais aussi lestours Belgacom, latour des Finances, le World Trade Center, etc.), soit une trentaine de tours dont la majorité est concentrée dans le principal quartier d'affaires de la ville : leQuartier Nord avec ses tours dressées devant la gare du Nord (et surnommé le « petit Manhattan »). Celui-ci offre cette caractéristique d'avoir été installé – au prix de la démolition de quartiers anciens – au cœur de la ville, à côté du centre historique, au contraire des quartiers identiques d'autres villes installés hors ville sur une dalle en surhaussement, comme le quartier de la Défense près de Paris.

Dans le quartier européen se dresse leBerlaymont, siège de laCommission européenne et le siège du Conseil des Ministres européens, dans un bâtiment de forme ovoïde enfermée dans un cube translucide, ainsi que le site bruxellois duParlement européen. L'ensemble des sièges européens sont reliés au réseau de métro et de chemin de fer par des stations et des gares souterraines assurant la communication avec l'aéroport et le réseau belge et international de chemin de fer. En surface et en tunnel, un réseau de voiries permet la liaison avec le centre de la ville et avec les boulevards de la deuxième ceinture, le grand périphérique appelé leRing et l'aéroport.

En général, c'est surtout dans le quartier nord et dans le quartier européen que des immeubles d'habitation et d'anciens siège administratifs de sociétés ont été remplacés par des constructions de stylemoderniste international. Mais cette expansion a entraîné un phénomène similaire, quoique moins concentré, dans d'autres quartiers avec l'essaimage de tours.

L'inflation bureaucratique immobilière a cependant épargné les nombreux parcs et squares qui parsèment la ville. Lebois de la Cambre duXIXe siècle prolonge laforêt de Soignes dont les5 000 hectares s'étendent en partie dans la ville et abritent une faune protégée de cerfs, renards, écureuils, lapins, belettes, chauve-souris, une population d'oiseaux des plus variées et, depuis la fin duXXe siècle, des sangliers ont refait leur apparition[34]. La proportion d'espaces verts publics est donc importante à Bruxelles, bien qu'inégalement répartie, et la forêt de Soignes y tient une place notoire. De plus, les jardins privés en intérieur d'îlot sont nombreux. Invisibles depuis la rue, ils jouent un rôle important dans l'assainissement de l'air.

Influence de l'évolution sociale sur l'urbanisme

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Wolubilis àWoluwe-Saint-Lambert, Bruxelles (2005).
Projet Bonne-Mariemont sur le quai de Mariemont àMolenbeek-Saint-Jean, Bruxelles (2016).

Bruxelles a connu, depuis l'après-guerre jusqu'aux années 1990, une désaffection du centre-ville engendrée par le départ des habitants vers la zone périphérique interne de la région et, même, vers l'extérieur de celle-ci. Cette périurbanisation semblable à celle des villes anglo-américaines se révèle contraire aux mouvements de population des autres grandes villes européennes. En effet, à Bruxelles, les classes moyennes et « supérieures » ont eu tendance à quitter les communes centrales pour s'installer dans la couronne de communes entourant le centre et même dans les communes périurbaines du Brabant où elles ont édifié un habitat de « standing ». Dès lors, les communes du centre ont eu tendance à se taudifier en accueillant des émigrés de la première génération. Mais, vers la fin duXXe siècle, un retour d'une certaine catégorie de population aisée s'est manifesté dans le centre-ville.

Concurremment, les nombreuses spéculations immobilières apparues sous l'influence de la constitution à Bruxelles du pôle bureaucratique international, notamment de l'Union européenne, ont entraîné l'apparition d'immeubles de bureaux, dont les tours de style international au nombre d'une trentaine qui parsèment la ville, presque chaque commune en ayant au moins une :tour Astro,tour Madou, Pacific tower à Saint-Josse, tour du Bastion à Ixelles, tour Hilton,tour du Midi,tour Brusilia, tour Albert, les tours jumelles Albert et Léopold, tour Bleue,tour ITT, tourrésidence de la Cambre (dans un style de type New-Yorkais des années trente), tour Floreal, etc.

Il faut citer à part la dizaine de tours du quartier Nord, nouveau quartier des affaires et des administrations. Ce quartier proche du centre-ville historique remplace un quartier ancien délabré et exproprié dans les années 1960. Il était prévu d'y ériger des tours sur une dalle selon un concept hérité des États-Unis. Mais le plan qui, dès l'origine, était conçu pour être celui du nouveau quartier administratif et des affaires de Bruxelles, a tenu compte de la proximité immédiate du centre historique de Bruxelles. Situation inverse de celle des quartiers similaires d'autres villes installés à l'extérieur (comme le quartier de la Défense près de Paris). Aussi, pour éviter l'isolement par rapport à la proximité d'un habitat traditionnel, a-t-on renoncé à la dalle au profit d'une voirie traditionnelle. Les tours du quartier Nord se dressent donc de part et d'autre de deux boulevards plantés d'arbres, leboulevard Simon Bolivar et leboulevard du Roi Albert II qui se croisent devant l'anciennegare du Nord préservée de la démolition de l'ancien quartier et agrandie pour devenir leCentre de Communication Nord avec son nœud souterrain de transports en commun rail-route. Le boulevard du Roi Albert II, la principale artère du quartier, prolonge la voirie ancienne débouchant du centre-ville tout proche et relie de la sorte le nouveau quartier des affaires au centre même de Bruxelles avec son quartier historique. Celui-ci a échappé, en bonne partie, à la transformation urbanistique grâce non seulement à l'existence de monuments historiques de qualité que l'on n'a pas osé détruire, mais aussi, dans les années 1990 et surtout 2000, à cause d'un mouvement de retour de population vers le centre-ville.

Après la première transformation sociale du centre par l'arrivée d'habitants défavorisés, comme les immigrés de la première génération, une nouvelle mutation est intervenue à la fin duXXe siècle par unegentrification engendrant des restaurations architecturales inspirées par le goût du pittoresque à l'ancienne, en réaction au fonctionnalisme de la fin duXXe siècle. On installe des logements de standing à la place de l'habitat ancien que la hausse des loyers a vidé de ses habitants, les petits magasins de quartier cédant la place à des commerces de luxe.

La présence de l'Union européenne à Bruxelles n'est pas étrangère à ces divers mouvements de population qui sont engendrés non seulement par l'installation de milliers de fonctionnaires et de leurs familles, mais aussi par l'implantation de milliers delobbyistes attirés par le centre de décision d'importance mondiale qu'est devenue Bruxelles. Les uns et les autres amènent à Bruxelles des habitudes nouvelles qui influencent la vie bruxelloise dans un sens qui donne à la ville un visage de plus en plus éloigné de celui de ses origines de ville brabançonne. L'évolution de l'urbanisme s'en ressent de plus en plus avec les aménagements successifs du quartier européen et, notamment de larue de la Loi et de ses environs.

Environnement

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Bruxelles est une des capitales les plus vertes d'Europe. Elle totalise en effet8 000 hectares d'espaces verts, c'est-à-dire la moitié de la surface de la Région[35].

Selon lecadastre[36], la Région est bâtie à 44,5 %. Seuls 6 % du territoire est constitué de terres agricoles, pâtures, prés, vergers, les eaux ne couvrant que 1,5 % du territoire. Le reste de la superficie est constitué par des parcs, jardins et zones en friches à reconvertir, ainsi que par la forêt de Soignes, la plus grande hêtraie en site urbain avec ses5 000 hectares répartis sur trois régions, dont2 800 hectares à Bruxelles constitués en réserve naturelle abritant une faune protégée de daims, cerfs, renards[37], écureuils, lapins, belettes, diverses espèces de chauve-souris et une grande variété d'oiseaux.

Les taux decouverture végétale et d'espaces naturels sont plus importants en périphérie où ils ont limité lapériurbanisation de la capitale, mais ils diminuent fortement vers le centre de Bruxelles : 10 % du pentagone central, 30 % des communes de la première couronne et 71 % des communes de la deuxième couronne sont occupés par des espaces verts.

La Région, la Ville et l'IBGE (Institut Bruxellois de Gestion de l'Environnement) veulent rendre plus facile et plus équitable l'accès aux services liés à l'Environnement (déchèteries,assainissement) et aux espaces verts. Un des moyens utilisés est le « Maillage vert et bleu » qui vise à augmenter le nombre et l'interconnexion des espaces verts.

Article détaillé :Maillage vert (Bruxelles).

Enfin, partie importante de la gestion de l'environnement, le réseau d'égouts qui s'étend sur 1 500 km fait l'objet d'un plan d'assainissement et même de renouvellement des parties les plus anciennes remontant à plus d'un siècle et dont l'état délabré a entraîné plusieurs fuites entraînant des effondrements de la voirie. Il s'agit d'une entreprise de plusieurs années décidée par le gouvernement de Bruxelles-Capitale.

En 2016, une nouvelle espèce d'insecte a été découverte à Bruxelles dans leJardin botanique Jean Massart. Il s'agit d'une espèce demouche qui porte depuis le nom de la ville, puisqu'elle a été nomméeDrapetis bruscellensis[38].

Démographie

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Population

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Densité de population en Europe. Bruxelles est située entre les plus grands centres urbains.

La région de Bruxelles-Capitale compte plus d'un million d'habitants et connaît une remarquable augmentation de sa population. Bruxelles est la ville qui croît le plus vite en Belgique. Au premier, elle a passé le cap du million d'habitants après un creux d'une dizaine d'années.

Bruxelles et sa périphérie, en tenant compte de la zone d'emplois (zoneRER), comptent environ2,7 millions d'habitants et s'étendent sur une grande partie des deux provinces de Brabant. Bruxelles fait aussi partie d'une plus largeconurbation en triangle avecGand etAnvers qui compte environ4,4 millions d'habitants (un peu plus de 40 % de la population totale de laBelgique) et rassemble l'essentiel de l'activité économique de laBelgique.

Bruxelles-Capitale, selon sa dénomination dans la constitution belge, est une des régions de Belgique. Elle est constituée de dix-neuf communes peuplées, au total, en 2019, de 1 211 026 habitants[39] sur 161,38 km2, soit une densité de 7 504,19 hab./km2. Cette région urbaine est dotée de son propre gouvernement et de son propre parlement. En son centre, la commune d'origine qui porte le nom deville de Bruxelles, dénomination officielle et par tradition, qui est peuplée, au, de 182 738 habitants (93 494 hommes et 89 244 femmes)[40] sur 32,61 km2, soit une densité de 5 603,74 hab./km2. Elle est entourée, dans un bâti unique, par les dix-huit autres communes étroitement imbriquées entre elles de l'une des troisrégions de Belgique, larégion de Bruxelles-Capitale. À l'extérieur des dix-neuf communes de la région urbaine, une zone d'influence compte, en sus de la population des dix-neuf communes (1 958 157 habitants[réf. nécessaire]) dans des limites qui ne sont pas formellement établies. Cette zone, définie comme fournissant une forte proportion de travailleurs qui migrent quotidiennement vers la capitale, s'étend en majorité au nord, à l'est et à l'ouest sur laprovince du Brabant flamand et comprend donc deux régions (Bruxelles-Capitale et larégion flamande) et englobe deuxcommunautés, lafrançaise et laflamande. Au sud, une partie de laprovince du Brabant wallon est, de fait, englobée dans la zone d'influence bruxelloise avec les communes deWaterloo et deBraine-l'Alleud qui fournissent un fort contingent de travailleurs migrants à destination de Bruxelles.

Population étrangère

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Bruxelles est aussi l'une des villes les plus cosmopolites du monde. En 2001, elle ne comptait pas moins de quarante-cinq nationalités différentes représentées par au moins mille habitants. Cette mixité d'origine s'est encore beaucoup accentuée depuis[41].

Recensement 2017Bruxelles[42]
Pays/territoire de naissancePopulation
Drapeau de la BelgiqueBelgiqueenviron 810 000
Drapeau du MarocMaroc151 938
Drapeau de la FranceFrance68 398
Drapeau de la RoumanieRoumanie39 288
Drapeau de l'ItalieItalie38 400
Drapeau de la TurquieTurquie36 940
Drapeau de la PolognePologne31 033
Drapeau de l'EspagneEspagne29 344
Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo22 901
Drapeau du PortugalPortugal20 911
Drapeau de la BulgarieBulgarie12 732
Drapeau de la GrèceGrèce11 023
Drapeau de la RussieRussie10 232
Drapeau de la GuinéeGuinée9 688
Drapeau de l'AlgérieAlgérie9 670
Drapeau de la TunisieTunisie7 993
Drapeau de la SyrieSyrie5 830
Totalenviron 1 205 000
01-07-2004[43]01-07-2005[43]01-07-2006[43]01-01-2008[43]01-01-2015[43]01-01-2019[43]01-01-2020[43]
Bruxelles-Capitale[43]1.004.2391.012.2581.024.4921.048.4911.181.2721.200.3221.211.026
-- dont étrangers[43]262.943268.009277.682295.043385.381--
01-01-2021[43]01-01-2022[43]01-01-2023[43]
Bruxelles-Capitale[43]1.214.5501.217.0701.235.192
-- dont étrangers[43]--452.169

Les étrangers à Bruxelles sont répartis comme suit en 2023 pour les principales nationalités :

NationalitéPopulation[44]
Drapeau de la FranceFrance69 984
Drapeau de la RoumanieRoumanie46 572
Drapeau de l'ItalieItalie35 929
Drapeau du Maroc Maroc33 654
Drapeau de l'EspagneEspagne31 569
Drapeau de la PolognePologne19 298
Drapeau du PortugalPortugal19 044
Drapeau de la BulgarieBulgarie13 314
Drapeau de l'UkraineUkraine12 673
Drapeau de la SyrieSyrie9 968
Drapeau de la GrèceGrèce9 941
Drapeau de la TurquieTurquie8 638
Drapeau des Pays-BasPays-Bas8 296
Drapeau de l'IndeInde7 754
Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo7 674
Drapeau de la GuinéeGuinée5 178
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni4 719
Drapeau de l'AlgérieAlgérie3 138
Drapeau de l'IrlandeIrlande2 842
Drapeau de la République populaire de ChineChine2 826
Drapeau de la TunisieTunisie2 700
Drapeau de la HongrieHongrie2 696
Drapeau de l'AlbanieAlbanie2 337
Drapeau de la SuèdeSuède2 213
Drapeau de l'AfghanistanAfghanistan2 085
Drapeau de la RussieRussie2 046
Source : IBSA Brussels, chiffres au.

Langues

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Langues parlées à la maison (Bruxelles-Capitale, 2013 – estimations)[45]
  • Français
  • Néerlandais et français
  • Néerlandais
  • Français et langue étrangère
  • Autres langues
Les « communes à facilités » (en rouge) près de Bruxelles.
Articles détaillés :Usage de l'anglais à Bruxelles etFrancisation de Bruxelles.

Les deux langues officielles de la Région de Bruxelles-Capitale sont lefrançais et lenéerlandais, le français étant majoritaire. Les communes de l'agglomération de Bruxelles situées sur le territoire de larégion flamande sont, elles, officiellementnéerlandophones, bien qu'il existe des majorités ou de fortes minorités de personnes parlant le français dans ces communes. Certaines d'entre elles sont des « communes à facilités ». Cette dénomination signifie que la loi y accorde à la minorité francophone (qui est parfois en réalité majoritaire) un certain nombre de facilités administratives pour lui permettre de communiquer en français avec l'administration. En outre, en raison de la position centrale de Bruxelles et le nombre d'institutions internationales qu'elle abrite, l'anglais est de plus en plus utilisé commelangue véhiculaire.

Si les dix-neuf communes bruxelloises constituent ensemble la seule partie officiellement bilingue de la Belgique, et qu'il y a des « communes à facilités », cela s'inscrit dans un contexte historique et politique particulier. À sa fondation auXe siècle, Bruxelles fut une cité dont les habitants parlèrent lebas-francique, sous-groupe dubas allemand, principalement sous la forme de dialectesbrabançons. Sa situation linguistique changea cependant radicalement au cours des deux derniers siècles ; d'une ville quasiment entièrementnéerlandophone, Bruxelles changea en une ville bilingue, voire multilingue, avec pour langue majoritaire etlingua franca lefrançais. À côté d'une immigrationfrançaise etwallonne, cette « francisation de Bruxelles » s'explique avant tout par le changement de langue de la population bruxelloise flamande au cours des générations (la « francisation autochtone »). La raison en fut le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de salon au sein de la société belge, renforcé par l'attrait que représentait le français comme la langue de la culture et des échanges internationaux à l'époque. Cette transformation démarra auXVIIIe siècle mais prit toute son ampleur lorsque laBelgique devintindépendante et Bruxelles déborda au-delà ses murs. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commença cependant que dans la seconde moitié duXIXe siècle. À partir de 1880, de plus en plus de néerlandophones devinrent bilingues, tandis que le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante. Par conséquent, vers le milieu duXXe siècle, le nombre defrancophones unilingues dépassa celui desFlamands (unilingues et bilingues). Depuis lors, Bruxelles est d'ailleurs devenu progressivement une ville d'échanges internationaux, ce qui contribua à un afflux d'immigrants qui favorisèrent l'émergence du français ainsi que d'autres langues étrangères, aux dépens du néerlandais (la « francisation allochtone »). À partir des années 1960, à la suite de la fixation de lafrontière linguistique et à l'essor économique de laFlandre, le néerlandais s'établit progressivement comme langue honorable capable de concurrencer le français en Belgique.

Durant la seconde partie duXXe siècle, à la suite de l'urbanisation et de l'étalement urbain, un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de lapériphérie bruxelloise devinrent majoritairement francophones. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d’huile francophone », constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles, un des principaux sujets de contentieux de lapolitique belge. Inversément, les activistes francophones de Bruxelles parlent du « carcan » pour désigner le figement de la frontière linguistique autour des dix-neuf communes. ÀWemmel,Kraainem,Wezembeek-Oppem,Rhode-Saint-Genèse,Linkebeek etDrogenbos, les six communes à facilités de lapériphérie bruxelloise qui font partie de larégion flamande, la proportion des francophones a évolué également dans la deuxième moitié duXXe siècle jusqu'à faire d'eux une majorité. Dans l'arrondissement de Hal-Vilvorde qui, outre les six communes à facilités, comprend encore 29 autres communes flamandes, environ 31 % des familles en 2006 se servaient du français comme langue de communication entre l'enfant et la famille. Le gouvernement flamand y voit une évolution inquiétante et mène une politique visant à maintenir le caractère néerlandophone duRand. Cette politique se traduit entre autres par une interprétation tatillonne des facilités, comme lacirculaire Peeters qui stipule que les résidents francophones doivent à chaque fois demander à nouveau des documents en français.

Religion

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Labasilique nationale du Sacré-Cœur àKoekelberg, Bruxelles.

Historiquement, Bruxelles était majoritairementcatholique, surtout après l'expulsion desprotestants auXVIe siècle. Le grand nombre d'églises historiques dans la région, en particulier dans la Ville de Bruxelles, en témoigne. La principale cathédrale catholique de Bruxelles est lacathédrale Saint-Michel-et-Gudule, qui fait office de co-cathédrale de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Au nord-ouest de la région, labasilique nationale du Sacré-Cœur est unebasilique mineure et uneéglise paroissiale, ainsi que l'une des plus grandes églises au monde en termes de superficie. L'église Notre-Dame de Laeken abrite les tombes de nombreux membres de lafamille royale belge, y compris tous les anciens monarques belges, dans lacrypte royale.

À l'image de sa composition multiculturelle, Bruxelles accueille diverses communautés religieuses, ainsi qu'un grand nombre d'athées et d'agnostiques. Les religions minoritaires comprennent l'islam, l'anglicanisme, l'orthodoxie, lejudaïsme et lebouddhisme. Selon une enquête réalisée en 2016, environ 40 % des Bruxellois se déclarent catholiques (12 % de catholiques pratiquants et 28 % de catholiques non pratiquants), 30 % sont sans religion, 23 % sont musulmans (19 % de pratiquants et 4 % de non pratiquants), 3 % sont protestants et 4 % sont d'une autre religion[46].

LaGrande Mosquée de Bruxelles, ancien siège du Centre islamique et culturel de Belgique[47].

Comme le garantit la loi belge, les religions reconnues et les organisations philosophiques non religieuses, dites « organisations laïques », bénéficient d'un financement public et de cours scolaires[48]. Autrefois, chaque élève dans l'enseignement officiel âgé de 6 à 18 ans devait choisir deux heures par semaine de cours obligatoires de religion ou de morale d'inspiration non religieuse. Cependant, en 2015, laCour constitutionnelle belge a statué que les cours de religion ne pouvaient plus être exigés dans les systèmes d'enseignement primaire et secondaire[49].

Bruxelles compte une forte concentration de musulmans, principalement d'ascendance marocaine, turque, syrienne et guinéenne. LaGrande Mosquée de Bruxelles, située dans leparc du Cinquantenaire, est la plus ancienne mosquée de Bruxelles. La Belgique ne collecte pas de statistiques par origine ethnique ou croyance religieuse, les chiffres exacts sont donc inconnus. On estime qu'en 2005, les personnes d'origine musulmane vivant en Région bruxelloise étaient au nombre de 256 220 et représentaient 25,5% de la population de la ville, une concentration bien plus élevée que celle des autres régions de Belgique[50].

Politique et administration

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Au niveau national

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LePalais royal de Bruxelles, le palais officiel duroi des Belges.
Le bâtiment abritant leparlement régional bruxellois.

Désignée la capitale de la Belgique selon l'article 194 de la Constitution belge, laVille de Bruxelles est le siège dupouvoir exécutif constitué par lamonarchie belge et legouvernement fédéral de la Belgique, dupouvoir législatif constitué par laChambre des députés et leSénat, et dupouvoir judiciaire. Elle est aussi la résidence des ambassades et consulats étrangers.

Bruxelles est le siège des gouvernements et parlements de plusieurs des entités fédérées qui composent la Belgique :

Un projet gouvernemental de création d'une zone dont la population et les limites doivent être définies avec précision a été déposé en 2010 sous le nom de « Métropole de Bruxelles ».

Au niveau international

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Bruxelles et l'Union européenne

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Article détaillé :Bruxelles (Union européenne).
Vue aérienne duquartier européen de Bruxelles.

Bruxelles, siège de la plupart desinstitutions de l'Union européenne, est considéréede facto comme lacapitale politique des 27[52],[53]. Le statut de« capitale de l'Europe » (partagé, et même parfois contesté parLuxembourg et surtoutStrasbourg qui, outre le siège duParlement européen, accueille aussi celui duConseil de l'Europe) reste cependant officieux, l'UE n'ayant pas officiellement decapitale[54], bien que letraité d'Amsterdam donne officiellement à Bruxelles le siège de laCommission européenne (la branche exécutive du gouvernement) et duConseil de l'Union européenne (une institution législative composée des exécutifs des États membres). Le siège officiel du Parlement européen se situe à Strasbourg, où ont lieu les votes, avec le Conseil, sur les propositions faites par la Commission. Toutefois, les réunions des groupes politiques et des groupes de commissions sont formellement confiées à Bruxelles, de même qu'un nombre défini de séances plénières. Les trois quarts des sessions du Parlement se déroulent désormais dans son hémicycle bruxellois. Entre 2002 et 2004, leConseil européen a également fixé son siège dans la ville. En 2014, l'Union a accueilli un sommet duG7 dans la ville[55].

Bruxelles, tout comme Luxembourg et Strasbourg, a commencé à accueillir les institutions européennes en 1957, devenant rapidement le centre des activités, la Commission et le Conseil ayant installé leurs activités dans ce qui est devenu le quartier européen, à l'est de la ville. Les premières constructions à Bruxelles étaient sporadiques et incontrôlées, avec peu de planification. Les principaux bâtiments actuels sont leBerlaymont de la Commission, symbole du quartier dans son ensemble, lebâtiment Europa du Conseil et l'Espace Léopold du Parlement. Aujourd'hui, la présence européenne s'est considérablement accrue, la Commission occupant à elle seule 865 000 m2 dans le quartier européen (un quart de la surface totale des bureaux à Bruxelles)[52]. Cette concentration et densité ont fait craindre que la présence des institutions européennes ne crée un effet de ghetto dans cette partie de la ville. Cependant, la présence européenne a contribué de manière significative à l'importance de Bruxelles en tant que centre international.

D'autres institutions européennes ont leur siège ou une grande partie de leurs activités à Bruxelles, telles que leComité des régions et leComité économique et social. C'est également à Bruxelles que se situent le siège d'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) et celui duConseil des communes et régions d'Europe.

Bruxelles et l'OTAN

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Les drapeaux des États membres de l'OTAN flottent à l'entrée de son siège àHaren, Bruxelles.

Letraité de Bruxelles, signé le 17 mars 1948 entre la Belgique, laFrance, leLuxembourg, lesPays-Bas et leRoyaume-Uni, était un prélude à la création de l'alliance militaire intergouvernementale qui deviendra plus tard l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN). Aujourd'hui, l'alliance compte 31 pays membres indépendants répartis en Amérique du Nord et en Europe. Plusieurs pays ont également des missions diplomatiques auprès de l'OTAN par l'intermédiaire d'ambassades en Belgique. Depuis 1949, plusieurs sommets de l'OTAN se sont tenus à Bruxelles[56], le dernier en date ayant eu lieu en juin 2021[57]. Le siège politique et administratif de l'organisation est situé sur le boulevard Léopold III àHaren, dans le périmètre nord-est de la Ville de Bruxelles. La construction d'un nouveau bâtiment de 750 millions d'euros a débuté en 2010 et a été achevé en 2017[58].

Autres institutions

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Par ailleurs, Bruxelles accueille 120 institutions internationales, 159 ambassades (intra muros) et plus de 2 500 diplomates, faisant de Bruxelles le deuxième centre de relations diplomatiques au monde (aprèsNew York)[59]. En outre, la ville compte plus de 1 400 ONG[59].

Les principalesconfédérations syndicales internationales y ont également leurs sièges : laConfédération européenne des syndicats (CES), laConfédération internationale des syndicats libres (CISL) et laConfédération mondiale du travail (CMT).

Évolution historique

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Cette section devrait êtredéplacée dans l'articleBruxelles#Histoire.Pour plus d’informations, se reporter enpage de discussion.({{{date}}})

Au cours des âges, Bruxelles qui était une des principales villes du Brabant dès leXIe siècle, connaît une première expansion sous le ducJeanIer de Brabant dont les possessions s'étendent jusqu'enLimbourg. Par succession féodale, la ville devient le siège du pouvoir desducs de Bourgogne. SousPhilippe le Bon, qui y installe sa résidence, ayant acquis leBrabant et d'autres territoires desPays-Bas par voie d'héritage, la ville agrandit lepalais ducal afin d'y retenir le duc. C'est là qu'il installe son exceptionnelle bibliothèque de 900 volumes[60]. Le duc développe une politique d'unification et de prestige qui le fait surnommer le Grand Duc d'Occident, et aussiConditor Imperii Belgici. Le nom Belgique, présent dans la tradition descartographes duMoyen Âge, accompagnera d'ailleurs celui de Bruxelles à travers l'histoire sous les dénominations deLeo Belgicus qui, auXIVe siècle désigne l'ensemble géographique dominé, au nord, par la dynastie de Bourgogne, mais aussiBelgica Regia etBelgica Foederata. Sous Philippe le Bon, dès leXIVe siècle, apparaît une monnaie unique, leVierlander, ainsi nommée car elle remplace les monnaies de quatre des principaux pays du territoire des grandsPays-Bas. Il s'agit de supprimer les taux de change sans cesse variables entre les monnaies locales afin d'améliorer les transactions commerciales tout en facilitant la perception des impôts[61]. En1430, il crée le Grand conseil et le Conseil ordinaire, l'un chargé de la justice, l'autre de la politique générale. En1464, il réunit les États généraux desPays de par-decà, depuis le nord de laHollande jusqu'àBoulogne, Belgique incluse, avec ses possessions de Bourgogne, lesPays de par-delà[62]. Il s'agit d'une assemblée législative représentant les trois états, la noblesse, la bourgeoisie et l'Église et dont émane un gouvernement dénommé le Conseil d'État. Ce système reste soumis au souverain et s'affirmera, dans la Belgique d'Ancien régime, avec des fortunes diverses, malgré des monarchies hostiles imposées par des conquêtes étrangères, et ce jusqu'à la fin duXVIIIe siècle.

À Bruxelles, le règne de Philippe le Bon ne se manifeste pas seulement par les séances des États généraux et par le va-et-vient des ambassadeurs. Des écoles sont ouvertes dans la ville et les pauvres sont soignés gratuitement, comme dans plusieurs cités des États bourguignons. Des fêtes ponctuent les activités politiques pour des raisons de prestige et les états généraux sont fréquemment sollicités pour les financer[63]. Il en résulte que les métiers d'art se développent dont lestapisseries de Bruxelles. En outre, le grand-duc caresse le projet d'unecroisade vers laTerre sainte.

Parallèlement à cette action intérieure, Philippe le Bon développe une politique extérieure destinée à lui créer des alliés contre la politique du roiLouis XI de France inquiet du renforcement bourguignon autour de son royaume. C'est ainsi que, en1430, le duc fonde l'ordre de laToison d'or au sein duquel il initie des nobles de ses possessions tout en attirant des personnalités étrangères de premier plan, tels que le roiAlphonse V d'Aragon et deNaples, et en1468,Édouard IV d'Angleterre[64]. Enfin, par le traité d'Arras, signé le,Philippe le Bon obtient du roiCharles VII de France le droit d'occuperBoulogne-sur-Mer et lesvilles de la Somme plus divers territoires. En plus, et surtout,Philippe le Bon obtient à titre personnel la suppression de son statut de vassal à l'égard du roi de France[65]. Par ce traité, le pouvoir bourguignon devient autonome comme l'autorité installée à Bruxelles ne l'avait plus été depuis lesducs de Brabant. Toutefois, il subsiste des liens féodaux entre des seigneurs et des cités avec leSaint-Empire germanique.

Les pays sous l'autorité du duc voient s'ouvrir une perspective d'indépendance que la complexité du régime féodal modère cependant de par les allégeances de familles nobles à l'égard de l'empire allemand. Aussi,Charles le Téméraire, fils dePhilippe le Bon, continuant la politique de son père, tente-t-il de renforcer son autorité sur les territoires dont il a hérité en voulant évincer tout autre pouvoir que le sien. C'est dans ce but qu'il croit pouvoir obtenir le titre de roi que lui conférerait l'empereur germanique[66]. Mais il n'obtient pas ce titre par suite des intrigues du roiLouis XI de France pour qui les visées bourguignonnes constituent une menace. Entre-temps, Charles doit affronter la fronde de certains nobles et la rébellion des villes. Le, à Bruxelles, dans sonpalais du Coudenberg, il organise une cérémonie de pardon desGantois qui s'étaient soulevés. C'est l'occasion de déployer un faste qui doit pouvoir rivaliser avec celui dontPhilippe le Bon était coutumier. Le duc est assis dans un fauteuil recouvert d'un drap d'or et des tapisseries ornent les rues de Bruxelles par où passent les ambassadeurs deFrance, d'Angleterre, deNaples, deMilan, d'Aragon et deSicile, d'Autriche, dePrusse, duDanemark, deNorvège, deHongrie, deBohème, dePologne et deRussie[67].

Si l'autorité du duc de Bourgogne paraît bien assise à l'intérieur, à l'extérieur elle doit affronter l'hostilité du roi de France et aussi la méfiance de l'empereur d'Allemagne. Celui-ci, après avoir promis au duc de lui accorder le titre de roi, se rétracte. Cette nouvelle dignité aurait donné à Charles le pouvoir de faire jeu égal avec le roi de France. Après l'échec de la cérémonie d'investiture royale, alors que les souverains d'Europe, et surtout le roi de France, s'attendaient à devoir composer avec un nouveau roi, le duc de Bourgogne se sent poussé à la guerre pour affirmer sa puissance. Celui que l'on nommeCharles le Téméraire tente donc de réunir par la force ses possessions bourguignonnes deFrance avec celles des grandsPays-Bas. Ceux-ci sont, à l'époque, nommés leLeo Belgicus. Mais les campagnes guerrières du Téméraire se heurtent sans cesse au roi de France qui entretient l'hostilité desAlsaciens et desSuisses dont les territoires séparent les parties nord et sud de la « Grande Bourgogne » rêvée parCharles le Téméraire. Finalement, le duc meurt au combat àNancy[68].

Dès l'époque bourguignonne, la langue française a droit de cité à Bruxelles en tant que langue du pouvoir. Mais il était de règle de traduire ennéerlandais tout texte légal qui devait l'être pour la bonne compréhension des sujets des ducs[69].

Après la mort du Téméraire, Bruxelles reste aux mains des Bourguignons et finit par échoir dans l'héritage de celui qui allait devenir, à sa majorité,Charles Quint. Né àGand, héritier desducs de Brabant à travers l'hérédité des ducs de Bourgogne, Charles hérite donc desPays-Bas bourguignons, mais aussi de l'Espagne et de sescolonies d'Amérique. Il va alors réaliser le rêve déçu deCharles le Téméraire lorsqu'il devient par élection de laDiète d'Empire, empereur duSaint-Empire romain germanique. En effet, en obtenant cette charge, il émancipe, les grandsPays-Bas de la tutelle étrangère qu'était celle du Saint-Empire, puisque, par un renversement historique, c'est, à partir de ce moment-là, le souverain des Pays-Bas qui exerce le pouvoir sur l'Empire. Né àGand, élevé enBrabant,Charles Quint avait été, dès sa naissance, considéré par la population comme un enfant du pays. Mais son entourage flamando, franco espagnol, puis allemand, en fait un polyglotte, parlant lenéerlandais, lefrançais, l'espagnol et l'allemand. Cependant, à la cour de Bruxelles, le français est lalangue véhiculaire. C'est durant son séjour à Bruxelles, 1515-1516, qu'Érasme, le prince deshumanistes, rédige enfrançais son traité de l'éducation d'un prince destiné à guider l'éducation de Charles qu'il remet personnellement au futur empereur qu'il appelle "Princeps Burgundiunum"[70],[71],[72],[73].

C'est aupalais du Coudenberg queCharles Quint réside le plus souvent, en dehors de ses campagnes militaires et de deux brefs séjours enEspagne. La première fois, c'est pour aller faire connaissance de ses sujets espagnols, la deuxième fois, c'est alors qu'il est empêché de traverser la France pour rentrer à Bruxelles, étant en guerre avec ce pays et alors qu'il retient prisonnier le roi de FranceFrançoisIer vaincu à labataille de Pavie.

Malgré les absences de Charles, chaque fois pour cause de guerre, lefrançais est donc, à Bruxelles, lalingua franca, langue utilisée comme langue d'usage par les seigneurs de la Cour. C'est aussi une langue pratiquée par lesWallons installés à Bruxelles (une place publique indiquée sur les plans les plus anciens s'appelle place des Wallons).

Lorsque Charles Quint, en1548, par latransaction d'Augsbourg, érige lesDix-Sept Provinces en Cercle de Bourgogne affranchi de la juridiction impériale, il apporte au pays une véritable indépendance. Ce qui est confirmé, en1549, par laPragmatique Sanction qui confirme l'indissociabilité de ce que l'on nomme aussi la Généralité desPays-Bas qui englobe laHollande et ses extensions du nord, laBelgique, le nord de la France et laFranche-Comté.Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, est destiné à en être le souverain, mais dans le respect des franchises et des privilèges locaux, ce qui confère aux gouverneurs installés à Bruxelles leur autonomie politique au sein d'un vaste ensemble multi-national comprenant l'Espagne et ses colonies. Aussi, quand Charlesabdique à Bruxelles de tous ses pouvoirs sur la généralité duLeo Belgicus, sur laBourgogne, sur leSaint-Empire romain germanique, et sur l'Espagne avec ses colonies, l'héritage qu'il laisse ne paraît pas menacer la ville dans son statut politique de ville de pouvoir enEurope du Nord. Mais le choix que son fils,Philippe II, fait deMadrid pour y résider va créer un antagonisme entre Bruxelles et l'ensemble desPays-Bas envers l'Espagne. D'autant plus que, depuisMadrid,Philippe II intensifie la lutte de son père contre leprotestantisme. Celle-ci s'était déjà traduite à Bruxelles, comme dans ses autres villes et États, par la publication de placards, des affiches condamnant les ennemis de l'église catholique romaine avec des peines allant jusqu'à celle de la mort.

AprèsCharles Quint, lefrançais continue, au cours des siècles, à être utilisé par l'aristocratie et une partie de labourgeoisie, particulièrement dans les affaires de politique extérieure. Le brabançon, variante dialectale dunéerlandais, demeure lalangue véhiculaire de la grande majorité de la population. Le soulèvement contre l'autoritarisme du successeur deCharles Quint, son filsPhilippe II, entraîne, après des répressions sanglantes dans le cadre desguerres de religion, la scission desPays-Bas bourguignons. C'est la naissance des futursPays-Bas du nord (que les Français appellent la Hollande), un État majoritairement protestant. Le conflit commence par l'arrivée à Bruxelles de troupes espagnoles qui occupent la ville et par l'exécution sur laGrand-Place de deux chefs rebelles, les comtesd'Egmont etde Horne. La répression touche aussi de nombreux tenants des droits et franchises locaux menacés parPhilippe II d'Espagne. De ce fait, le prince d'Orange, ditGuillaume le Taciturne, d'origineallemande, mais élevé en français à la cour de Bruxelles (il parle aussi l'allemand et le néerlandais), qui avait été proche deCharles Quint, devient l'emblème et le chef de la guerre contre l'Espagne. Au cours d'une longue guerre, le prince, qui a fui Bruxelles pour prendre la tête de ce qui devient une révolution reviendra brièvement dans Bruxelles reconquise. Les contemporains décrivent son retour aux côtés de l'ambassadeur d'Angleterre comme un véritable triomphe. C'est l'occasion pour les Bruxellois d'assister au premier feu d'artifice exécuté enEurope occidentale. Mais les vicissitudes des combats entraînent le prince loin de Bruxelles, aux côtés desprotestants, jusqu'à se convertir à laRéforme.

Acharné dans son combat pour la défense des droits et l'émancipation des populations, Guillaume d'Orange va jusqu'à appeler une de ses fillesCatherine-Belgique d'Orange-Nassau. Mais, finalement, incapable de libérer le sud de l'emprise espagnole, réfugié dans lesPays-Bas du Nord, Guillaume d'Orange leur a légué sa devise, par laquelle s'affirme sa persévérance, devise qui sera celle de la dynastie d'Orange-Nassau, qui règne encore auXXIe siècle sur les Pays-Bas et qui est toujours enfrançais : « Je maintiendrai ».

Durant toute la durée du conflit, Bruxelles s'est plusieurs fois opposée directement aux gouverneurs espagnols, tant pour des raisons religieuses que fiscales, notamment par l'Union de Bruxelles qui entérine laPacification de Gand qui proclame l'unité des populations des grandsPays-Bas du nord au sud. Succès éphémère, la ville deviendra même unerépubliquecalviniste, subissant un siège d'un an avant de retomber sous le pouvoir du roi d'Espagne. Durant les quatre-vingts ans que devait durer la guerre, Bruxelles connait un répit de dix ans sous les archiducsAlbert etIsabelle installés dans le vieuxpalais bruxellois des ducs deBrabant et des ducs de Bourgogne sous un régime de neutralité équivalant à une quasi-indépendance. Sous leur règne, en1579, Bruxelles perd toute emprise sur lesprovinces du nord par letraité d'Utrecht par lequel l'Espagne reconnaît l'indépendance du nord. C'est la naissance des Pays-Bas du nord, principalement la Hollande, séparés de la Belgique. Celle-ci est encore appelée, à l'époque, les Pays-Bas méridionaux.

Durant ces événements, Bruxelles reste une ville brabançonne dont lethiois, version brabançonne de la langueflamande, est la langue de l'administration et deschambres de rhétorique, et demeure lalangue véhiculaire. Mais, sous lesarchiducs, la politique intérieure du Conseil d'État (gouvernement) se fait enfrançais. Si les relations avec les gouverneurs représentant l'Espagne continuent en languefrançaise, moins souvent en langueespagnole, la vie culturelle est toujours marquée par l'emploi de la languenéerlandaise. Même après le bombardement sauvage de la ville par l'armée française dumaréchal de Villeroy, auXVIIe siècle, la présence de la langue française à Bruxelles n'est pas menacée. Pourtant, la politique française de conquête provoque une hostilité populaire qui entraîne une union de fait entre lesPays-Bas du Sud et la politique de l'Espagne dans une entente ambigüe qui marie une hostilité populaire envers les troupes d'occupation espagnoles avec l'engagement de nobles locaux et d'aventuriers qui s'en vont jouer un rôle surtout militaire au service de l'Espagne, telsJean t'Serclaes, comte de Tilly etJean de Werth. L'Espagne n'en est pas moins ressentie par la population comme une puissance occupante, surtout du fait des impôts. Mais laBelgique constitue une source de revenus fiscaux et un poste d'observation et de défense enEurope du Nord dont la cour deMadrid ne veut pas se passer. Aussi, pour maintenir leur influence sur la Belgique, appelée lesPays-Bas méridionaux, les rois d'Espagne doivent-ils passer par l'accord des états généraux et du Conseil d'état (gouvernement) siégeant à Bruxelles pour de nombreuses décisions relatives à la politique et aux guerres de l'Espagne qui entraînent des impositions fiscales mal accueillies par la population. Cela fait de Bruxelles une capitale dont il faut respecter les droits et franchises, comme il le faut pour les lois locales des autres composantes des Pays-Bas méridionaux. Ce qui ne va pas sans heurts et conflits depuis leXVIe siècle jusqu'au début duXVIIIe siècle, la noblesse locale, le peuple et les pouvoirs urbains ne cessant de revendiquer et d'entrer en rébellion avec la monarchie espagnole.

Malgré les intérêts que l'Espagne possède auxPays-Bas espagnols, elle finit par se lasser de l'incessante opposition qu'elle rencontre et lègue le pays, auXVIIIe siècle, par dévolution de la dynastie espagnole desHabsbourg, auxHabsbourg d'Autriche, et ce en vertu du droit féodal qui, encore à cette époque, régit les pouvoirs qui se partagent l'Europe.Le français étant la langue de culture de toute l'aristocratie européenne et des classes possédantes de l'Ancien Régime, c'est cette langue qui est utilisée dans les affaires politiques. La situation linguistique à Bruxelles continue donc à se caractériser par une dualité de culture, d'une part la langue populaire, lethiois, et, d'autre part, la langue de l'élite. C'est à cette époque que la francisation de la ville se développe sous le gouverneurCharles de Lorraine représentant le pouvoir autrichien. Mais les embellissements de Bruxelles auxquels présida ce gouverneur par la création du quartier royal et la faveur publique qui lui était accordée pour sa bonhomie ne suffirent pas, sous son successeur, à empêcher une hostilité publique motivée par les réformes autoritaires de l'empereur d'AutricheJoseph II et, comme sous le régime du roi d'Espagne, par les impôts. ÀVienne existe unbureau belge. L'immixtion autrichienne dans les affaires belges apparaît moins lourde, au début, que celle de l'Espagne. Le régime est celui d'unprotectorat. Bruxelles est le poste avancé de l'Autriche enEurope de l'Ouest et, à ce titre, le gouverneur représentant l'empereur d'Autriche y reçoit les plénipotentiaires de puissances étrangères. Mais la volonté de l'empereur d'Autriche est de réglementer l'exercice des professions au mépris des droits acquis par les vieilles chartes. Un chef de corporation,François Anneessens, est exécuté sur laGrand-Place de Bruxelles, d'autres défenseurs des droits locaux doivent s'enfuir. La décision de l'empereur de supprimer des congrégations religieuses qu'il considère comme inutiles, pour une partie d'entre elles, achève de soulever la population de Bruxelles et d'autres villes. Après la victoire militaire à labataille de Turnhout de l'armée levée par les États généraux représentant les diverses provinces belges, c'est enfrançais qu'est proclamée l'indépendance desÉtats belgiques unis. Mais les querelles entre partisans d'un retour aux anciennes coutumes et les tenants des idées dusiècle des Lumières minent la capacité de résistance du pays. Il en résulte un retour en force des Autrichiens. Mais cela n'enraye pas la montée du français à Bruxelles puisque, dès1793, la victoire des armées de laRévolution française entraîne l'annexion à laFrance de l'ensemble du pays, avec pour conséquence l'imposition de la langue française dans toute la Belgique.

Par décision française, la ville est ramenée à ses limites duMoyen Âge représentées par une enceinte duXIVe siècle qui est d'ailleurs démantelée sur ordre deNapoléon Bonaparte. L'autorité qu'exerçait l'Amman de Bruxelles sur la population de la vallée environnante, nomméela cuve, est supprimée. Cette décision arbitraire ramène la population à 80 000 habitants et perturbe la vie économique. La ville est ramenée au rang de chef-lieu dudépartement de la Dyle, nouveau nom duBrabant. Le préfet Doulcet de Pontecoulant plaidera auprès de Napoléon le retour aux anciennes limites. Mais la chute de l'empire français empêchera ce projet d'aboutir.

Sous laRépublique française et l'Empire, le français s'est installé partout comme langue officielle. C'est notamment le cas à Bruxelles. Et malgré une éphémère annexion par leroyaume uni des Pays-Bas, décidée par les puissances ducongrès de Vienne, qui fait de Bruxelles une des deux capitales des Pays-Bas, de1815 à1830, c'est lefrançais qui devient la langue des classes supérieures.

C'est au point que la tentative d'imposer la langue néerlandaise fut une des causes de larévolution belge de 1830, en plus des mesures discriminatoires d'ordre politique favorisant les Hollandais dans l'administration et dans l'armée, alors qu'ils étaient moins nombreux que les Belges. Des combats sanglants éclatent à Bruxelles en septembre1830 et se propagent dans tout le pays. Après le bombardement d'Anvers par l'armée hollandaise réfugiée dans la citadelle de cette ville, l'indépendance de la Belgique est acquise avec l'accord duRoyaume-Uni et de laFrance. En1831, l'armée française intervint pour prévenir un retour en force des Hollandais qui se retirent dans Anvers, mais sans affrontement direct. À cette occasion apparaît un nom qui fera son chemin dans l'histoire de Belgique, surtout de Bruxelles, celui deCharles de Brouckère qui, en menaçant l'armée hollandaise sur ses arrières avec ses volontaires du Limbourg, fut un des artisans de leur repli sur Anvers. Mais les noms des principaux chefs de la révolution sontLouis De Potter,Charles Rogier,Alexandre Gendebien etJean-Baptiste Nothomb. Ils formèrent un gouvernement provisoire installé dans l'hôtel de ville de Bruxelles alors même que les combats éclataient sur les barricades. Agrandi par l'entrée de diverses personnalités, ce gouvernement patronna la création par unCongrès national de la constitution réputée, à l'époque, la plus libérale du monde. C'est à ce titre qu'elle servit d'ailleurs de référence à plusieurs pays. Cependant, bien que d'inspiration très libérale, cette constitution se voulut monarchique pour ne pas susciter l'hostilité des souverains européens qui voulaient bien d'une Belgique indépendante, mais pas d'une république.

C'est à Bruxelles que, le, a lieu en français la prestation de serment deLéopoldIer un noble allemand lié à la monarchie britannique. Une tentative militaire du roi de Hollande ayant été brisée par l'hostilité des grandes puissances et l'entrée en Belgique d'une armée française appelée par le nouveau roi, un traité de paix sera signé en 1839 entre la Belgique et les Pays-Bas.

Commence alors le développement industriel de la Belgique qui va devenir une puissance industrielle de premier plan. C'est au cours de cette période qui s'étend sur lesXIXe et XXe siècles, que Bruxelles connaît une expansion qui va décupler sa population tout en débordant des limites auxquelles l'avaient ramenée les Français durant l'annexion. Parallèlement la ville s'est transformée d'une ville largementnéerlandophone dans la classe populaire en une villebilingue, voire multilingue, avec lefrançais pour langue majoritaire etlingua franca, c'est-à-direlangue franche au sens de langue libre, ce qui veut dire appartenant à tous, ce qui en fait la langue de communication entre les habitants, même d'une autre langue maternelle[74] Bien que historiquement Bruxelles fût une cité dont les habitants parlèrent lenéerlandais[75] — communément appelédialecteflamand[76],[77] — la situation linguistique bruxelloise change radicalement au cours des deux derniers siècles. À côté d'une immigrationfrançaise etwallonne, cette progression du français s'explique avant tout par laconversion linguistique de la population néerlandophone au cours des générations[78]. La raison en est le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein des classes dominantes belges[79], renforcé par l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux[80],[81].

Cette transformation avait démarré graduellement auXVIIIe siècle[82] mais prit toute son ampleur lorsque laBelgique devintindépendante et que Bruxelles déborda au-delà de ses murs[83],[84]. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commence cependant que dans la seconde moitié duXIXe siècle[85]. À partir de 1880[86], on constate que les néerlandophones se virent de plus en plus forcés de devenirbilingues[80],[87]. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante[88], ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910[89]. À partir des années 1960[90], à la suite de la fixation de lafrontière linguistique[91][réf. non conforme] et de l'essor socio-économique de laRégion flamande[87], la francisation des néerlandophones a paru stagner[92],[93]. Durant la seconde partie duXXe siècle, Bruxelles devient progressivement une ville d'échanges internationaux, ce qui contribue à un afflux d'immigrants qui favorisent l'augmentation de l'usage du français ainsi que de l'émergence d'autres langues[88], aux dépens du néerlandais[94]. Simultanément, à la suite de l'urbanisation[95], un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de laPériphérie bruxelloise sont devenues majoritairement francophones[91],[96],[97]. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d'huile francophone »[98], constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles[99], un des principaux sujets de contentieux de lapolitique belge[87],[100],[101].

La ville, devenue ville-région auXXe siècle, constitue un ensemble urbanistique uni et officiellement bilingue de dix-neuf communes autour du noyau de la cité centrale du hautMoyen Âge. Par ce statut de région, la constitution belge installe Bruxelles dans une position identique à celle des autres régions deBelgique tout en lui rendant une forme et une superficie proches de ses anciennes limites, situation adaptée au statut de capitale qu'elle avait acquis en accueillant la résidence des ducs de BourgognePhilippe le Bon etCharles le Téméraire. La juridiction bruxelloise plus étendue exercée autrefois dans ce que l'on appelait le quartier de Brabant, qui représentait une partie de cette province, n'a toutefois pas été restaurée. Cette position, Bruxelles l'avait pourtant conservée pendant des siècles, d'abord sous les ducs de Brabant, puis sous les ducs de Bourgogne, et encore sousCharles Quint, quand celui-ci avait constitué les grands Pays-Bas en une généralité incessible par l'acte dit de LaPragmatique Sanction. Par la suite, les guerres de religion et l'absolutisme espagnol ne purent enlever à Bruxelles ni l'étendue de sa juridiction ni son statut politique puisqu'elle resta le siège du Conseil d'État (gouvernement) de ce que l'on appela laBelgica Regia (Pays-Bas espagnols) après la rupture avec le nord. Il s'agissait bel et bien d'un gouvernement, même sous le protectorat desHabsbourg d'Espagne. Plus tard, la révolution brabançonne qui amena la création desÉtats belgiques unis, malgré lesHabsbourg d'Autriche, ne fit que confirmer le statut de Bruxelles. Il fallut l'annexion de laBelgique, décidée à Paris, pour ramener la ville à ses dimensions duHaut Moyen Âge.

Près de deux siècles plus tard, la ville a donc retrouvé un état conforme à son histoire et à la réalité socio-politique moderne. Déjà, après larévolution belge de1830, s'amorça un mouvement d'extension progressive à travers leXIXe siècle et, surtout, auXXe avec la reconnaissance de l'agglomération de Bruxelles de dix-neuf communes constituées en une entité unique présidée d'abord par un conseil. Enfin, en 1990, fut consacrée la création constitutionnelle de la villerégion de Bruxelles-Capitale. Celle-ci possède son propre gouvernement et sa propre assemblée parlementaire sous le nom officiel deBruxelles Capitale. La population recensée représente un peu plus d'un million cent mille habitants, les prévisions laissant augurer une augmentation de 20 % pour 2030 selon lebureau du plan.

La région est une des troisrégions fédérées de Belgique, les deux autres étant laRégion wallonne et laRégion flamande. Une comparaison avec d'autres communes belges est possible dans laliste des communes belges les plus peuplées, où Bruxelles n'apparaît pas d'un seul tenant, mais à travers sa division communale.

Situation actuelle

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Article détaillé :Région de Bruxelles-Capitale.
Drapeau de la région de Bruxelles-Capitale depuis 2015.

Les 19 communes bruxelloises constituent ensemble la seule partie officiellement bilingue de la Belgique[102] La création de laRégion de Bruxelles-Capitale a été longtemps retardée du fait des visions différentes sur lefédéralisme en Belgique. Dans un premier temps les partis flamands demandaient des compétences essentiellement culturelles, tandis que les francophones voulaient l'autonomie économique. Les Flamands craignaient aussi d'être placés en minorité devant deux régions francophones et ils voyaient dans la création de la Région bruxelloise une coupure définitive entre Bruxelles et la Flandre, et une concession à la francisation[103].

En 1989, la Région de Bruxelles-Capitale a tout de même fini par être créée officiellement. C'était un retour à la situation de la fin duXVIIIe siècle, lorsque la ville avait autorité de justice sur plusieurs communes voisines, situation multiséculaire qui fut supprimée par les Français lors de l'annexion par la première république. Mais, auXXe siècle, c'est une autorité politique générale et pas seulement judiciaire qui réunit la commune de Bruxelles et les dix-huit communes qui l'entourent dans un ensemble où toutes les communes sont égales. La commune centrale conserve, par tradition, le titre multiséculaire de Bruxelles-ville sans que cela lui confère un droit supplémentaire par rapport aux autres communes. C'est la naissance d'une région qui a sonpropre parlement régional, avec une représentation minimale garantie pour les Flamands (17 des 89 sièges, environ un cinquième), et ungouvernement régional paritaire (à l'exception du Ministre-Président et des secrétaires d'État). Bruxelles n'a toutefois pas uneCommunauté propre, en vertu de quoi laCommunauté flamande aussi bien que laCommunauté française y exercent leur compétence qui est de nature linguistique englobant notamment l'enseignement. Ces communautés possèdent aussi la compétence linguistique sur la Flandre du côté néerlandophone et sur la Wallonie du côté francophone. Mais, pour Bruxelles, les deux communautés sont représentées par des commissions spécifiquement bruxelloises qui gèrent les intérêts linguistiques des Bruxellois flamands et des Bruxellois francophones. Du côté néerlandophone a été créée uneCommission communautaire flamande spécifique pour s'occuper des Bruxellois flamands (VGC, qui a succédé à une instance nommée d'abord la Commission culturelle néerlandaise) et, du côté francophone, laCommission communautaire française (COCOF) qui s'occupe des Bruxellois francophones. Des moyens financiers sont attribués par la Région bruxelloise à chaque communauté dans une proportion de 80-20 respectivement à la COCOF et à la VGC[104],[105].Ces deux institutions, qui fonctionnent parallèlement au gouvernement de la région, ont les mêmes compétences, à Bruxelles, que les communautés, en Flandre et en Wallonie, c'est-à-dire la gestion des aspects culturels et linguistiques concernant les citoyens de l'une et l'autre des deux communautés linguistiques reconnues à Bruxelles. Cette compétence concerne les réseaux d'enseignement et le respect des prescriptions légales uniquement en matière d'emploi des langues en matière administrative. Ainsi, chaque habitant de Bruxelles peut être traité dans la langue de son choix lors de ses rapports avec les réseaux scolaires et dans les administrations. Dans les hôpitaux publics qui dépendent des centres publics d'aide sociale, le bilinguisme des services est obligatoire; il n'est pas requis dans les hôpitaux privés ni les hôpitaux universitaires.

Sécurité

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La seconde moitié des années 2010 voit le nombre de meurtres et d’assassinats reculer à Bruxelles (région complète) : ceux-ci passent de 87 en 2014 ; 60 en 2015 ; 46 en 2016 ; 43 en 2017 ; 31 en 2018 ainsi qu’en 2019[106].

Le rapport 2020 de l'Observatoire bruxellois fait état de 167 927 délits judiciaires enregistrés par les services de police. La Région bruxelloise est à l'origine de 17,3 % de tous les faits constatés en Belgique, sa population ne représentant que 10,6 % des habitants du pays[107].

En 2022, dans le classement global du Safe Cities Index (SCI) qui évalue la sécurité environnementale, personnelle et numérique, Bruxelles figure à la vingt-sixième position (sur soixante)[107].

En août 2023, des dizaines de comités de quartier et d’associations issues de différentes communes bruxelloises, dénoncent dans une lettre ouverte « l’insécurité croissante » dans la capitale[108].

SelonLe Monde, la capitale belge serait devenue une plaque tournante pour les stupéfiants en provenance d’Anvers entraînant une multiplication des fusillades et une augmentation de la violence des bandes.Peterbos, une zone de logements sociaux, est devenu le principal lieu de trafic de drogue de la ville[109].

Économie

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L'ancienneBourse de Bruxelles.

Bruxelles figure parmi les villes les plus riches d'Europe enPIB par habitant avec un score de 221SPA en 2007[110] et s'impose comme la capitale économique et financière du pays.

Bruxelles offre la vision d'une ville prospère. De nombreux commerces la parsèment, cafés, restaurants, traiteurs, chocolatiers, grands magasins telsInno-BM et sa galerie de larue Neuve, artère commerçante la plus fréquentée de Bruxelles (et de Belgique)[111], mais aussi les grandes enseignes tels les grands magasinsColruyt,Delhaize ou encoreCarrefour. Ces commerces sont ouverts jusqu'à 20 heures tous les jours et 21 heures le vendredi. Ils sont fermés un jour par semaine qui est laissé au choix et qui est, le plus souvent, le dimanche. Mais ils sont ouverts le dimanche dans le centre-ville touristique délimité par les boulevards de la petite ceinture intérieure.

LeQuartier Nord, le quartier d'affaires de Bruxelles.

Cette apparente prospérité s'explique par la présence d'une population aisée, voire riche, formée par la bourgeoisie locale ainsi que les nombreux cadres des institutions internationales et leur cortège de lobbys. Cependant, Bruxelles est une ville où s'accroissent les phénomènes de dualisation et de paupérisation, le chômage y compte 110 875 unités (à la fin de), majoritairement des immigrés de première ou deuxième génération sans qualification ou dont les qualifications ne correspondent pas aux exigences de plus en plus élevées sur le marché de l'emploi bruxellois sous l'influence de la nécessité d'emplois tertiaires très qualifiés (finance et administration avec des exigences linguistiques: bilinguisme et même trilinguisme)[112]. Le taux de chômage se stabilise à 20,8 % avec 111.597 demandeurs d'emploi inoccupés en 2013[113], le taux de pauvreté étant de 26 % qui est le plus élevé du pays[114]. Cette situation est la conséquence de l'évolution de Bruxelles vers un statut de fait qui l'a imposée, depuis la fin des années cinquante, comme une des principales villes d'affaires et de décisions d'Europe. Elle le doit à sa position géographique au centre le plus dynamique de l'Europe représenté par leBenelux et laBanane bleue, ce qui lui a conféré son statut de grand centre urbain d'autant plus qu'il en est résulté le développement d'un très dense nœud international de liaisons aéroportuaires, ferroviaires et routières. L'aéroport de Bruxelles National à Zaventem est connecté, au nord-est de la ville, au réseau ferroviaire de tout le pays et au réseau autoroutier. Bruxelles-Charleroi South Airport, au sud-est, est connecté au réseau autoroutier. Les ports de mer d'Anvers, deGand et la zone industrielle deCharleroi délimitent un triangle économique au centre duquel leport Bruxelles, accessibles aux navires de mer de 4 500 tonnes et aux gros convois poussés de péniches, assure la liaison avec l'Euregio industrielle d'Anvers et de Liège vers la Ruhr et aussi vers la France. Avec ses fonctions de capitale multiple de la Belgique, de l'Europe et de l'OTAN (organisation du traité de l'Atlantique Nord), la ville est un centre politique d'importance nationale et internationale de première grandeur, ce qui, joint à sa position dans la partie la plus riche de l'Europe, explique qu'elle soit le siège de nombreuses sociétés, le tout constituant un réservoir d'emplois très qualifiés dominés par les activités tertiaires de pointe et, notamment, dans un dense réseau bancaire mondial. Ainsi, Bruxelles est reconnueville mondiale dans de nombreux classements internationaux, entre autres celui du "Groupe d'Étude des Villes Mondiales" de l'université de Loughborough.

Sécurité sociale et santé

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L'hôpital Erasme àAnderlecht, Bruxelles.

Les spécialistes constatent que des difficultés se poseront dans les domaines du social et de l'éducation et tout indique que la région, en grande difficulté financière, fiscalement exsangue et géographiquement étouffée par le cadre institutionnel belge, ne pourra s'en sortir seule[114]. Pour les Bruxellois comme pour les Belges de tout le pays, il existe un système de sécurité sociale. Les Belges ainsi que les résidents européens et les étrangers d'autres parties de l'Europe titulaires d'une carte de séjour en bénéficient, de même que toute personne en séjour ou de passage en Belgique. Un important réseau d'hôpitaux quadrille Bruxelles. Nés au cours des siècles d'initiatives publiques ou privées, les hôpitaux sont accessibles sur la base des tarifs de mutuelle avec des suppléments librement négociés selon les cas. Ce sont les hôpitaux universitaires,Saint-Luc dans la partie est de la ville, l'hôpital Érasme au sud-ouest, l'hôpital Brugmann, l'hôpital Paul Brien et l'A.Z.-V.U.B. au nord, l'hôpital Saint-Pierre, le plus ancien et installé dans le centre depuis des siècles, il jouxte l'Institut Bordet réputé internationalement pour sa compétence encancérologie. L'hôpital d'Ixelles-Etterbeek, laclinique Baron Lambert la cliniquePaul Brien, l'hôpital Joseph Bracops, laclinique Molière sont, à l'origine, communaux. Ces hôpitaux sont associés en plusieurs réseaux. L'hôpital militaire Reine Astrid n'appartient, lui, pas à un réseau, étant dépendant du ministère de la défense nationale. On n'y traite pas seulement les militaires, cet hôpital s'étant fait une spécialité du traitement des grands brûlés. On compte encore plusieurs institutions d'origine mutuelliste telles que laclinique Saint-Jean et la cliniqueCésar de Paepe. D'autres établissements sont privés comme laclinique de l'Europe, la clinique duparc Léopold, le Centre HospitalierEdith Cavell, la cliniqueAntoine Depage, lapolyclinique du Parnasse, et d'autres encore. La totalité de ces établissements ont été adaptés ou reconstruits dans le courant duXXe siècle ou vers la fin de celui-ci pour les adapter à l'évolution médicale. Cette liste n'est pas exhaustive, car il existe aussi de nombreuses polycliniques fondées par des médecins libéraux et des maisons médicales qui, dans certains quartiers, pratiquent tout type de soins, sauf la chirurgie, pour le tarif le plus bas.

Bruxelles est une importante ville d'expositions et de salons, avec ses Grands Palais du Heysel, mais aussi une ville de congrès par sonPalais des Congrès et d'autres lieux conçus pour y tenir des séances, ainsi que des salles ouvertes à des réunions dans de grands hôtels, qui gravitent autour des institutions politiques dont laCommission européenne et leConseil de l'Union européenne ainsi que leParlement européen, institutions qui comportent de nombreux services administratifs. Par accord amiable, de nombreuses réunions de travail et quelques séances plénières se tiennent dans le complexe de bâtiments du parlement européen de Bruxelles, bien que le siège officiel du Parlement européen se situe à Strasbourg où ont lieu les séances plénières.

Enseignement

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Enseignement supérieur

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L'Université libre de Bruxelles.

Les trois universités les plus importantes de Bruxelles sont l'université libre de Bruxelles (24 000 étudiants à Bruxelles),Vrije Universiteit Brussel (11 100 étudiants) et l'Université Saint-Louis - Bruxelles (4 150 étudiants). La ville comporte également diverses implantations d'autres universités : l'UCLouvain y a ses facultés de médecine, de pharmacie et d'architecture (12 764 étudiants à Bruxelles) ; et de même son penchant néerlandophoneKU Leuven y a aussi trois campus, ainsi que laBoston University Brussels.

La population estudiantine de Bruxelles-Capitale est estimée à 86 000[115]. En incluant les étudiants de la zone métropolitaine autour de Bruxelles, la population estudiantine générée par la capitale est estimée à plus ou moins 145 000[115].

Enseignements primaire et secondaire

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La plupart des élèves bruxellois âgés de 3 à 18 ans fréquentent des écoles organisées par laCommunauté française ou laCommunauté flamande[116],[117], dont près de 80 % dans des écoles francophones et environ 20 % dans des écoles néerlandophones.

En raison de la présence internationale d'après-guerre dans la ville, il existe également un certain nombre d'écoles internationales, dont l'International School of Brussels, avec 1 450 élèves âgés de 2+1⁄2 à 18 ans[118], la British School of Brussels[119], et les quatreécoles européennes, qui offrent un enseignement gratuit aux enfants des personnes travaillant dans lesinstitutions européennes[120]. La population étudiante combinée des quatre écoles européennes de Bruxelles est d'environ 10 000 élèves.

Transports

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Transports en commun

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Articles détaillés :Métro de Bruxelles,Prémétro de Bruxelles,Tramway de Bruxelles,Autobus de Bruxelles etRéseau express régional bruxellois.
Vue panoramique des quais et des voies de lagare du Midi.
ICE etThalys dans la zone internationale de la gare du Midi.
M6 « BOA » sur la ligne 5 à la station Erasme.

LeThalys relie Bruxelles à Paris, Amsterdam et différentes villes d'Allemagne, tandis que leTGV « classique » relie les villes françaises (Montpellier, Lyon, Marseille, Strasbourg, Lille, etc.). L'Eurostar relie Amsterdam/Bruxelles à Londres.

Depuis le, une ligne spéciale relie le centre de Bruxelles à l'aéroport de Bruxelles National. Lors de son inauguration, à l'Air Terminus voisin de lagare centrale, c'était la première fois qu'une ligne de chemin de fer reliait un centre-ville à un aéroport.

Le réseau ferroviaire de la SNCB s'étend à toute la Belgique et dessert, dans Bruxelles, plusieursgares et points d'arrêt. Les plus importantes pour le trafic voyageurs se trouvent sur lajonction Nord-Midi qui traverse le centre de la ville dans un tunnel à six voies ; tous lestrains voyageurs nationaux à partir de Bruxelles s'y arrêtent : ces gares et stations sont au nombre de 31 à l'intérieur des limites urbaines, sans compter quelques arrêts en plus dans la périphérie proche.

UnRER de la SNCB est en cours de réalisation afin d'apporter une réponse aux gros problèmes de mobilité rencontrés dans la ville en raison du grand nombre de travailleurs migrants qui viennent de l'extérieur de Bruxelles pour y travailler. Ces navettes matinales et vespérales les ont fait surnommer les navetteurs. Le projet de RER est d'utiliser les lignes existantes de banlieue et de grande banlieue, en y ajoutant une ou deux voies supplémentaires. Cela implique de nouveaux points d'arrêt, une trentaine en théorie par la création et la transformation de gares et de points d'arrêt du réseau ferré existant dans la ville même. Ce réseau ferré intérieur a été créé dans les années 1860-1890 et a subsisté depuis, étant souvent réduit au trafic de marchandises avant d'être reconquis par le trafic de voyageurs dans le projet de RER.Parmi les arrêts du RER prévus à l'intérieur de Bruxelles-Capitale,

Les lignes detramways de la STIB composent un réseau dense de surface, souvent en site spécial et parfois en souterrain et sont interconnectées, en certains points, avec les lignes de chemin de fer et de métro.

Lemétro de la S.T.I.B. roule principalement en souterrain. Il est interconnecté en certains points de correspondance avec le réseau ferroviaire de la S.N.C.B. Le métro comporte quatre lignes, 1, 2, 5 et 6 et deux lignes devant être prolongées, les 3 et 4, dont les tronçons achevés accueillent de longs convois de tramways de typeCityrunner sous le nom de« prémétro ».

En 2015, le réseau métropolitain à l'intérieur de la région compte 69 stations. Elles sont incluses dans un ensemble de 120 stations de métro et gares et stations de chemin de fer utilisables pour circuler dans Bruxelles et sa proche banlieue en y incluant la vingtaine de haltes situées dans les communes immédiatement limitrophes de la région. C'est cet ensemble que des travaux de génie civil doivent, petit à petit, transformer en un réseau intégré de R.E.R.

Les lignes d'autobus de la STIB complètent ce réseau, dans Bruxelles même et en prolongement hors de l'espace urbain pour quelques-unes d'entre elles. Des lignes nocturnes fonctionnent les vendredis et samedis et aussi lors des fêtes importantes.

Des autobus des sociétésT.E.C. etDe Lijn venus des autres régions de Belgique pénètrent en ville. Certaines de ces lignes sont exploitées en lignes rapides vers des villes de province, notamment Hasselt et Charleroi.

Les sociétés de transports urbains et régionaux offrent un abonnement gratuit aux personnes de plus de 65 ans disposant d'un revenu limité ou inférieur au minimum légal ; il est valable un an et renouvelable sur les réseaux de trams, bus et métros dans toute la Belgique. La SNCB, quant à elle, offre un tarif réduit à la même catégorie des plus de 65 ans, soit 6 Euros pour un aller et retour à partir de 9 heures du matin dans la même journée entre deux gares de n'importe quelle partie du territoire belge.

Transports routiers

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Le « Ring » au niveau de l'aéroport de Bruxelles-National.

Pour les véhicules motorisés, la ville est entourée de trois grands axes périphériques concentriques :

  • leRing :autoroute périphérique contournant les 19 communes bruxelloises ;
  • lagrande ceinture : boulevards (interrompue au sud au Bois de la Cambre) ;
  • lapetite ceinture : une série de huit tunnels et de voies rapides encerclant totalement le centre-ville, suivant le tracé d'une muraille médiévale desXIVe et XVe siècles qu'on ne traversait qu'aux huitportes restées célèbres :portes de Namur,Hal,Anderlecht,Flandre,Rivage,Laeken,Schaerbeek etLouvain. Les huit tunnels (avec le nombre moyen de véhicules par jour sur base annuelle[121]) sont le tunnel Rogier (68 000), le tunnel Botanique (80 000), le tunnel Madou (87 000), le tunnel Arts-Loi (78 000), le tunnel Trône (75 000), le tunnel Porte de Namur (84 000), le tunnel Louise (43 000) et le tunnel Porte de Hal (48 000).

La vitesse est en bonne partie limitée à30 km/h.

Pour lescyclistes, la région et ses voisines travaillent depuis 2012 à l'organisation duRER Vélo[122], unréseau express vélo représentant 400 km en 32 lignes dans rayon de 15 km autour du centre-ville[123],[124].

Transports aériens

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Airbus A319 deBrussels Airlines à l'aéroport de Bruxelles-National.

La ville est desservie par trois aéroports, tous situés en dehors du territoire administratif de la région:

Transports fluviaux

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Le Port de Bruxelles,Boudin (1871)[125].

Deux canaux reliés entre eux passent à Bruxelles dont le port est le deuxième port intérieur belge assurant une communication du nord au sud de la Belgique, ainsi qu'avec les pays limitrophes pour les transports en vrac, pétrole, matériaux de construction, etc. pour lesquels la voie d'eau est la plus économique. Le port assure directement ou indirectement le travail de 20 000 personnes. Grâce au trafic fluvial, le port permet d'éviter le trafic routier de 740 000 camions par an, ce qui, outre une réduction importante des embarras de circulation, permet une économie deCO2 dont l'estimation peut aller jusqu'à 51,545 tonnes par an[réf. à confirmer][126] :

Culture

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Culture et loisirs

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Lethéâtre royal de la Monnaie.

Outre ses nombreux monuments anciens et modernes — qui font l'objet d'une rubrique spéciale — Bruxelles offre des centres d'intérêts innombrables. La ville est un centre culturel important avec unopéra multi séculaire, une trentaine de théâtres, de nombreux cinémas et complexes multi-salles, des studios de prises de vues et de sonorisation, ainsi que les onze chaînes belges de télévision des deux langues représentées par des sociétés publiques et privées.

En plus des chaînes de radios publiques et de radios libres. OutreForest National et lePalais 12 voués au rock et à la chanson moderne, lePalais des beaux-arts — créé sur une conception de 1922 qui en a fait l'ancêtre de toutes lesmaisons de la Culture — se révèle être, à Bruxelles, un centre polyvalent de théâtre, cinéma, musique, littérature et expositions d'art plastique. Il s'y tient chaque année leconcours Reine Élisabeth réputé dans le monde entier et consacré, d'année en année, tour à tour au violon, au piano, au chant et à la composition pour orchestre.

En plus existent divers autres centres culturels (voir la liste), de grands musées comme lesmusées royaux d'art et d'histoire avec des sections consacrées à de nombreux pays, leMusée royal de l'Armée et d'histoire militaire avec ses armures, ses armements de plusieurs époques et son grand hall de l'aviation où sont suspendus de nombreux appareils militaires civils dont une Caravelle, l'Auto world qui présente toute l'histoire de l'automobile à travers des centaines de véhicules. LeMusée royal des Beaux-arts (musées d'art ancien et moderne), dont lemusée Magritte inauguré en 2009, qui voisinent lemusée des instruments de musique, réputé un des plus beaux au monde, lemuséum des sciences naturelles avec son exceptionnelle collection dedinosaures et debaleines.

De nombreux autres musées, petits et grands, sont encore consacrés aux sujets les plus divers (folklore, costumes, dentelles, etc.). On citera encore le Musée des chemins de ferTrain World et ses locomotives et wagons depuis les origines.

Salles de cinéma

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Salles disparues

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Cinéma, télévision

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Une activité cinématographique soutenue de nature documentaire caractérise lecinéma belge depuis ses débuts, principalement à Bruxelles. On parle à ce sujet de « l'école documentaire belge ». La ville abrite des studios de prises de vues et de montage. Elle est aussi le siège de la radio-télévision publique belge de langue française, laRTBF avec trois chaînes, de la radio-télévision publique belge de la langue néerlandaiseVRT avec trois chaînes, des deux chaînes régionalesBX1 etTV Brussel, de la chaîne cryptéeBe TV et des chaînes privéesTVI etVTM qui offrent également trois chaînes chacune. Comme toute la Belgique, l'ensemble des 19 communes de la ville est câblé et permet de recevoir, outre les chaînes belges, plusieurs dizaines de chaînes de l'Europe et du monde.

LaCinémathèque royale de Belgique fondée en 1938, possède des collections très importantes.

Au fil du temps, l'activité cinématographique et télévisuelle s'est développée jusqu'à englober le secteur du cinéma d'animation et de fiction qui ont adopté les techniques numériques au début duXXIe siècle. Plusieurs coproductions internationales sont tournées en Belgique auxquelles les studios bruxellois indépendants apportent leur savoir-faire. L'école de cinémaINSAS (en néerlandais R.I.T.C.S.) contribue à offrir à la production audio-visuelle belge et internationale des techniciens qualifiés dans toutes les spécialités. Depuis 2014, existe un cours de comédie musicale dénommé « Broadway »[127] en référence à la capitale de ce genre, d'abord théâtral, puis cinématographique qui a supplanté l'opérette.

Musées

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Article détaillé :Liste des musées de Bruxelles.
Lesarcades et musées royaux duCinquantenaire.

Plusieurs musées sont situés à Bruxelles, tels que lemusée Magritte, lemusée du jouet, leCINEMATEK (anciennement connu comme musée du cinéma), lamaison Horta, lecentre belge de la bande dessinée, lesarchives et musée de la vie flamande, lesMusée & Jardins van Buuren, lemusée Charlier, les musées royaux duCinquantenaire, lesmusées royaux des Beaux-Arts de Belgique, lemusée BELvue ou encore le CLA (collection de livre d'artiste)[128].

Lieux touristiques et monuments

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Cette section contient une ou plusieurslistes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments  (avril 2021).
LaGrand-Place de Bruxelles.
Le célèbreManneken-pis.
Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule vue de nuit.
Marché aux puces place du Jeu de Balle dans le quartier des Marolles.
L'Atomium, un monument célèbre de Bruxelles.
Maison dela Bellone.
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Musique classique

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Évènements culturels et folkloriques

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Géants duMeyboom à Bruxelles.
Zinneke Parade de Bruxelles.

Se tiennent régulièrement les évènements suivants dont certains figurent à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la Région de Bruxelles-Capitale :

Théâtres et salles de spectacle

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Article détaillé :Liste de théâtres et salles de spectacle à Bruxelles.

Salles de cinéma

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Article détaillé :Liste des salles de cinéma à Bruxelles.

Cafés célèbres de Bruxelles

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Hôtels célèbres à Bruxelles

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L'Hôtel Amigo de Bruxelles.

Personnalités liées à Bruxelles

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Voir la catégorie :Personnalité bruxelloise.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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« The first round of France's presidential elections on Sunday (22 April) will bring Brussels a step closer to resumption of normal business, with the EU capital on something of a political lock-down as the campaigning has gathered pace. »

Romans se déroulant à Bruxelles

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  • Nathalie Stalmans,Finis terrae : Sous les pavés, l'enfer, Bruxelles,Terre de Brume,(ISBN 2843625300)
    Ce roman se déroule auXVIIe siècle dans la maisonno 39-43 de larue Neuve, maison aujourd'hui classée.
    Finis Terrae a été nommé pour leprix des lycéens 2017.
  • Nathalie Stalmans,Le Vent du boulet, Genèse édition,
    Roman sur leXVIIIe siècle à Bruxelles. La maisonno 39-43 de larue Neuve sert à nouveau de cadre à ce roman. Il s'agit de la suite du précédent, même si les deux romans peuvent se lire indépendamment.
  • Éric-Emmanuel Schmitt,Les Deux Messieurs de Bruxelles, Albin Michel,
    Situe son histoire qui commence dans les années 1950 et finit en 2010 entre le quartier populaire des Marolles et le quartier bourgeois d'Ixelles.
  • Éric-Emmanuel Schmitt,Les Perroquets de la place d'Arezzo, Albin Michel,
    Roman situé à laplace Guy d'Arezzo d'Uccle.
  • Jacqueline Harpman (réed. Espace Nord, 2012),Le Bonheur dans le crime, Stock,
  • Muriel Monton,L'antiquaire des Marolles,
    Roman policier se déroulant dans lequartier des Marolles, quartier du centre.
  • Benoît Vandevelde,L'Amigo et Bruxelles 1522-2022 d'une prison à un hôtel mythique, Renaissance du LivreRenaissance du Livre,
    Retrace toute l'histoire de cette ancienne prison communale créée par la ville de Bruxelles en 1522, démolie en 1930 et qui devient un hôtel 5 étoiles en 1958 pour l'Exposition Universelle de Bruxelles.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Prononciation enfrançais de Belgiqueretranscrite selon la normeAPI. La prononciation/bʁyksɛl/Écouter n'est pas recommandée : voirci-dessus.
  2. Prononciation ennéerlandais standardretranscrite selon la normeAPI.
  3. Prononciation enallemand standardretranscrite selon la normeAPI.
  4. ennéerlandais :Stedelijk gebied van Brussel
  5. Alain Lerond, Dictionnaire de la prononciation, Larousse, page 477, 1980.
  6. Remarque sur le germanique*sali- : M. Gysseling et J-J Jespers entendent par « germanique », le germanique commun ouproto-germanique, langue hypothétique.*Sali- est noté parsali- par le premier auteur sans l'astérisque caractérisant la forme hypothétique (on note également*salaz,*saliz) et*sali par le second, sans le tiret indiquant l'absence de désinence, ce qui est plus ambigu. En effet, la forme*sali peut être aussi bien dugermanique occidental (westique) que duvieux bas francique, ancêtre hypothétique du néerlandais. Si l'étymologie ultime de l'élément-sel (-selle) deBruxelles remonte vraisemblablement au germanique commun, il est en revanche impossible de savoir précisément de quand date la formation du toponyme Bruxelles, puisqu'on ne connaît pas d'attestation avant 996 et qu'il est probable que la formation du toponyme soit antérieure à sa mention initiale. En raison de sa date d'attestation et de la forme-sele (car la mutationsale>sæle,sele semble attestée au stade du moyen néerlandais), la plupart des auteurs considèrent que le nom de Bruxelles est apparu au stade du moyen néerlandais, ce qui est plutôt paradoxal, puisqu'on appelle généralementmoyen néerlandais l'état de la langue à partir de 1150. Il s'agit donc plutôt d'ancien néerlandais. Quant au fait que*sali- (*sāli-, aveca long) ait abouti àsele (sēle), elle ne donne guère plus d'indication car l'inflexion (Umlaut) s'est produite à une époque qui n'est pas déterminée avec certitude. On constate par exemple dès le stade duvieux haut allemand l'existence de la formesali et de sa forme fléchieseli, bien que dans cette langue cette mutation ait surtout eu lieu au stade dumoyen haut allemand (à partir de 1050). L'inflexion est le changement de timbre d'une voyelle provoqué par la présence, par exemple, d'uni ou d'unj dans la syllabe suivante.
  7. Étymologie donnée par Henschenius,Diatriba de tribus Dagobertis,p. 36, par Puteanus, cité par Gramaye, pour qui selon d'anciennes chroniques disparues la ville tirerait son nom d'un pont et d'un château construits par les Vikings. Passages mentionnés parReiffenberg,Bulletin de l'Académie de Bruxelles, tome VIII,p. 362 etNouveaux Mémoires de l'Académie, tome XIV.

Références

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    L'auteur est chercheur au Centre de droit public de l'université libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (université libre de Bruxelles)
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