La commune est située sur une zone de transition entre la plaine deSaint-Affrique et lesmonts de Lacaune, au relief très accidenté. Elle culmine avec leMerdelou, qui est le massif le plus élevé du sud-Aveyron et recèle plusieursavens importants. Le climat se rapproche de celui deLacaune, avec de très fortes précipitations d’octobre à avril, entraînant souvent de fortescrues.
La commune est drainée par leDourdou de Camarès, le ruisseau de sanctus, Rieu Sec, le ruisseau de Bréoune, le ruisseau de Brox, le ruisseau de Cambias, le ruisseau de Célieux, le ruisseau de Crouzet, le ruisseau de la Bouffie, le ruisseau de la Regagnerie, le ruisseau de Limbriac, le ruisseau de Mauriole, le ruisseau de Mialet, par divers petits cours d'eau[7].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Brusque comprend trois ZNIEFF detype 1[Note 3],[21] :
Au, Brusque est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[27],[28].
Infrastructures et occupation des sols de la commune de Brusque.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), prairies (6 %), zones urbanisées (1,1 %), terres arables (1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[29].
La commune compte de nombreux hameaux. Dans sa recension deslieux habités de l'Aveyron de 1868, Jean-Louis Dardé comptait sept « villages » (plus de 25 habitants), six « hameaux » (moins de 25) et vingt-trois lieux-dits qui sont des maisons isolées. Leshameaux actuels sont au nombre de onze : Brox, Cambias, Cribas, Cusses, la Devèze de Brusque, le Crouzet, Mialet, Moulergues, Pressouyres, la Regagnerie, Saussières, Sials, le Tannat, Viales. Le domaine de Céras est devenu un village de vacances centré autour d'un plan d'eau artificiel.
Ce tableau liste les hameaux présents sur la commune de Brusque.
Laloi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’unSCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT duParc naturel régional des Grands Causses, approuvé le vendredi par le comité syndical et mis à l’enquête publique en décembre 2019. La structure porteuse est lePôle d'équilibre territorial et rural du PNR des Grands Causses, qui associe huitcommunautés de communes, notamment lacommunauté de communes Monts, Rance et Rougier, dont la commune est membre[30].
Le territoire de la commune de Brusque est vulnérable à différents aléas naturels :inondations, climatiques (hiver exceptionnel oucanicule), feux de forêts etséisme (sismicité très faible).Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[32],[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement duDourdou de Conques. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins duLot, de l'Aveyron, duViaur et du Tarn) et au (bassins de laSorgues et duDourdou)[34]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duPlan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du « Dourdou de Camarès amont»[35], approuvé le 6 décembre 2012[36].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[37].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés à la présence de cavités souterraines localisées sur la commune[38],[39].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[40].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Brusque est classée à risque faible avec facteurs géologiques[41].
On trouve sur le terroir de Brusque des traces d'occupation ancienne, notamment unoppidum de l'époque gallo-romaine, et des traces d'activité minière. Ainsi l'aven naturel de Bouco-Payrol se prolonge par d'importantes galeries de mines ayant servi à l'exploitation ducuivre depuis leIer siècle av. J.-C.[42].
Brusque est le siège d'uneviguerie carolingienne, voisine mais indépendante de celle deCamarès, et signalée dès 883 dans lecartulaire de l'abbaye deVabres. Ces domaines sont dans la mouvance ducomté de Rodez. La viguerie de Brusque comprenait les territoires des actuelles communes deArnac,Fayet,Mélagues,Tauriac, ainsi que Blanc (actuelle commune dePeux-et-Couffouleux). Cette dernière paroisse s'en détachera rapidement, tandis que les cinq autres resteront groupées jusqu'à la Révolution en une communauté unique, qui portera successivement les noms de baronnie de Brusque, marquisat de Brusque-Fayet.
Avec la croisade des Albigeois, Brusque passa successivement aux mains deSimon de Montfort puis des comtes de ToulouseRaymond VI etRaymond VII. Ce dernier accorda la constitution d'unconsulat en 1244. Cette manœuvre visait sans doute à s'attacher la fidélité de la ville, pour contrer l'influence dusénéchal de Béziers, représentant le roi. En effet, à peu près à la même époque, le château de Brusque fut assiégé par les troupes royales.
On ignore à quelle date, antérieure à 1316, Brusque fut inféodé par le roi à la famille desClermont-Lodève. La seigneurie restera dans les mains de leurs descendants jusqu'à la veille de la Révolution. Elle sera érigée enbaronnie en 1367. Les Clermont-Lodève remettront parfois la gestion de Brusque à des vassaux, sans qu'on en ait la liste exhaustive.
En 1328, le roiPhilippe VI concède aux habitants de Brusque le droit de tenir une foire. Après labataille de Poitiers (1356), Brusque avec tout le Rouergue passe sous obédience anglaise. La victoire deBouchard VII de Vendôme à la bataille deMontlaur, en 1369, fit repasser la ville dans le giron français.
La propagation de la Réforme dans la Haute-Marche du Rouergue s'accompagna de graves troubles : l'implantation des églises réformées deMillau en 1561,Saint-Affrique en 1562,Camarès en 1563 s'effectua en force ; de nombreux villages eurent à subir siège ou exactions. Mais Brusque semble avoir traversé la période sans connaître d'acte de violence, et la communauté protestante y a vite grossi, en coexistence pacifique avec les catholiques. L'église réformée de Brusque est dans la dépendance de celle de Camarès jusque vers 1600, où elle prend son indépendance.
La baronnie de Brusque passe sur ses entrefaites par mariage à la famille d’Arpajon-Sévérac, qui semble avoir voulu garder une certaine neutralité en matière religieuse. Elle est érigée en marquisat en 1610. Lors dutraité de Paris (1626), Louis XIII accorde quatre places-fortes aux protestants en Rouergue (et quatre seulement), dont Brusque. Quelques troubles accompagneront larévocation de l'édit de Nantes.
En 1689, la seigneurie passe par mariage auxLa Rochefoucauld,comtes de Roucy, puis de nouveau en 1725 àLouis Antoine de Gontaut-Biron. Tous ces seigneurs résidaient maintenant habituellement à Paris. Peu avant la Révolution, la veuve de Louis Antoine vendait le marquisat de Brusque-Fayet à François de Nougarède.
Leconseil municipal de Brusque, commune de moins de 1 000 habitants, est élu auscrutin majoritaire plurinominal à deux tours[46] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité depanachage[47]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 11. Sur les vingt-trois candidats en lice[48], neuf sont élus dès le premier tour, le, avec un taux de participation de 82,39 %. Les deux conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de lapandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 79,25 %[49].Hélène Ros-Chico est élue nouvelle maire de la commune le[50].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[51]. Un siège est attribué à la commune au sein de lacommunauté de communes Monts, Rance et Rougier[52].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[56].
En 2022, la commune comptait 259 habitants[Note 5], en évolution de −9,12 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 121 personnes, parmi lesquelles on compte 65,3 % d'actifs (49,6 % ayant un emploi et 15,7 % de chômeurs) et 34,7 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 7]. Elle compte 80 emplois en 2018, contre 87 en 2013 et 103 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 61, soit unindicateur de concentration d'emploi de 131,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 31,4 %[I 8].
Sur ces 61 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 49 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 75,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % lestransports en commun, 16,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
36 établissements[Note 8] sont implantés à Brusque au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
36
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
14
38,9 %
(17,7 %)
Construction
4
11,1 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
10
27,8 %
(27,5 %)
Activités immobilières
2
5,6 %
(4,2 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
4
11,1 %
(12,7 %)
Autres activités de services
2
5,6 %
(7,8 %)
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 38,9 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 36 entreprises implantées à Brusque), contre 17,7 % au niveau départemental[I 12].
Maison Carrière. Belle demeure typiquement aveyronnaise construite en pierre. Cette maison construite pour la famille Carrière, s'élève dans le quartier du Castellat. Un beau jardin suspendu domine de sa hauteur la rivière Dourdou.
Château fort (castellat) mentionné pour la première fois en 1060, pour lequel on trouve trace de travaux d'entretien encore en 1464, mais qui est en ruines dès avant la Révolution.
Au sommet, les ruines du château. Sur le flanc, la tour romane.
Chapelle Saint-Thomas de Brusque. Ancien ermitage dédié àsaint Thomas Becket. La tradition veut que le Saint y ait séjourné. L'ermitage est attesté depuis 1552. Il y résida un ermite jusqu'à laRévolution française.
Église Saint-Jacques de Brusque (inaugurée le 24 juin 1866).
Clocher de l'ancienne église Saint-Jacques du Castellat[62].
Chapelle dite grotte des Baumes de grotte Notre-Dame.
Comme pour de nombreux villages duRouergue méridional, les habitants de Brusque sont affublés d'un sobriquet collectif (ouescais). En l'occurrence,lous porto faïsses de Brusco (en écriture normalisée :los porta faisses de Brusca) signifieles porteurs de fagots de Brusque. Ce sobriquet évoque la difficulté des communications et la possibilité, négociée dès l'avènement du consulat, laissée aux habitants de la communauté de se procurer du bois de chauffage dans la forêt de Maravable.[réf. nécessaire]
Pierre Bourguet (1902-1984), Le pasteur Bourguet a été Président de l’Église réformée de France, de 1955 à 1968, vice-président de laFédération protestante de France, Président de la région européenne de l'Alliance réformée mondiale. Pierre Bourguet était aussi un aquarelliste apprécié. Il résidait volontiers dans sa maison du Castellat à Brusque, où il est décédé le1er août 1984.
Pierre Martin-Valat (1929-2013), écrivain catholique français, né à Brusque.
André Gouzes (1943-2024), religieuxdominicain et musicien, est un des principaux auteurs actuels de chants liturgiques chrétiens et l'animateur de l'abbaye de Sylvanès né à Brusque.
Robert Ménard (1953) s'installe à Brusque dès le début des années 1960 et y vit jusqu'à ses études. Il est maire de la ville deBéziers.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[60].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)