Pour les articles homonymes, voirLe Ray (homonymie).
Gouverneur militaire de Paris | |
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BrunoLe Ray, né le àSaïda (Algérie), est unmilitairefrançais.Général de corps d'armée, il est le138egouverneur militaire de Paris du au.
Il est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1981 (promotionGrande Armée). À la fin de sa scolarité, il choisit de servir dans l’infanterie et rejoint l'École d'application de l'infanterie (1984).
Nommélieutenant, il sert tout d'abord au24e groupe de chasseurs stationné àTübingen (Allemagne), en qualité de chef de section mécanisée. Il exerce de 1987 à 1989 la fonction d’instructeur auCentre national d’entraînement commando deMont-Louis. Il est promu au grade decapitaine en 1988.
Après avoir rejoint le 170e régiment d'infanterie àÉpinal en 1989 comme adjoint d'une compagnie de combat mécanisée, il commande de 1990 à 1992 la3e compagnie de combat.
En 1992, il est muté à l'École d’application de l’infanterie, où il participe à l'encadrement des lieutenants. Il est promuchef de bataillon en 1993.
Il réussit au concours du Cours supérieur d’état-major en 1994 et il suit l’enseignement de la 108e promotion, puis celui de la3e promotion du Collège interarmées de défense l’année suivante.
Affecté au8e groupe de chasseurs àWittlich (Allemagne), il est chef de bureau opération instruction de cette unité de 1996 à 1998 ; il est détaché en 1997 en qualité d'officier de liaison de la Division multinationale sud-est auprès de l’état-major de laForce de stabilisation de l'OTAN (SFOR) àSarajevo (Ex-Yougoslavie). Il est promulieutenant-colonel en 1997.
De 1998 à 2002 il exerce la fonction d'officier traitant à l'état-major des armées. Il est promu au grade de colonel en août 2002.
Il commande le16e bataillon de chasseurs à pied àSaarburg (Allemagne) entre 2002 et 2004.
Il sert de nouveau à l'état-major des armées de 2004 à 2006 avant de suivre pendant un an la56e session du Centre des hautes études militaires et la59e session de l’Institut des hautes études de la défense nationale (2007).
Il exerce la fonction d'adjoint Terre au sein du cabinet militaire du Premier ministre de 2007 à l'été 2009, date à laquelle il est promu au grade degénéral de brigade[1]. Il devient alors commandant de la division « Plans-programmes-évaluation (PPE) » de l’état-major des armées.
Promu au grade degénéral de division au1er août 2012, il devient le1er septembre 2013 adjoint au sous-chef d’état-major « plans » de l’état-major des armées.
Il est nommé inspecteur à l’Inspection de l’armée de Terre à compter du1er septembre 2014[2],[3].
Bruno Le Ray est nommé gouverneur militaire de Paris et est élevé au rang et appellation degénéral de corps d’armée pour prendre rang le1er août 2015[4],[5]. Il est plusieurs fois confronté[6] aux difficultés du déploiement des soldats du dispositif anti-terroriste de l'Opération Sentinelle.
Il fait ses adieux aux armes le jeudi lors d'une cérémonie dans la cour d'honneur desInvalides, en présence du général d'arméeFrançois Lecointre, chef d'État-Major des armées, et du général d'arméeThierry Burkhard, chef d'état-major de l'Armée de terre[7],[8]. Il quitte ses fonctions le et est remplacé par le généralChristophe Abad[9].
Après lesattentats du 13 novembre 2015, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale et en sa qualité degouverneur militaire de Paris le général Le Ray est questionné sur l’ordre qui aurait été donné aux huit soldats de l'opération Sentinelle de ne pas entrer auBataclan où il y eut90 morts et plusieurs centaines de blessés. Il répond qu'« il est impensable de mettre des soldats en danger dans l’espoir hypothétique de sauver d’autres personnes. (…) Ils n’ont pas vocation à se jeter dans la gueule du loup[10] », réponse validée par le ministre de la DéfenseJean-Yves Le Drian : « ils ne sont pas formés aux interventions avec prise d’otages, et c’est encore plus vrai lorsque de telles interventions ne sont en rien anticipées », seule l'intervention des forces spécialisées (BAC,RAID,GIGN...) avait du sens à l'intérieur du Bataclan[11].
Quoique conforme aux règlements en vigueur, cette réponse (« impensable de mettre des soldats en danger [pour] sauver d’autres personnes ») paraît incroyable aux yeux d'une partie du public[12], de même que l'attitude des militaires présents sur les lieux au moment de l'attaque avait étonné des forces de police[12],[13]. Cette réponse donne l'occasion à la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale de s'interroger sur l'Opération Sentinelle[14],[15],[16], et au gouvernement d'annoncer « un travail de refonte doctrinale »[17], sans toutefois que diminuent lescritiques de l'utilité de l'opération Sentinelle, dont Bruno Le Ray est le responsable.
En juin 2018 une trentaine de victimes ou familles de victimes de cet attentat portent plaintecontre X pour non-assistance à personne en péril[18]. Cette plainte est rapidement rejetée par letribunal administratif de Paris, dès le mois de juillet 2018[19].
Dans les faits, et comme le montre le rapport parlementaire d'enquête sur les attentats, la question d'une « entrée en premier » de soldats de la forceSentinelle dans le Bataclan ne s'est pas posée, les soldats déployés ayant rempli les missions qui leur avaient été assignées par les forces de police sur les lieux, au Bataclan comme sur les sites des différentes attaques[20]. Le rapport montre par ailleurs toutes les difficultés qui se présentaient aux intervenants, y compris les forces de police.
En mars 2019, le gouvernement ayant ordonné la mobilisation des soldats de l'Opération Sentinelle lors des manifestations deGilets Jaunes[21], décision qui essuie beaucoup de critiques[22],[23] et même interpelle à l'étranger[24], le général Bruno Le Ray déclare que « les soldats ne seront en aucune manière engagés dans des situations de maintien de l'ordre », et qu’ils « ont différents moyens d’action pour faire face à toute menace », pouvant aller « jusqu'à l'ouverture du feu si leur vie ou celle de ceux qu’ils protègent sont menacées »[25],[26]. »
En, Bruno Le Ray est nommé conseiller spécial d'Étienne Thobois, directeur général duComité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 (COJOP)[27]. Deux ans et demi plus tard, en avril 2023, il est nommé directeur de la sécurité du COJOP[28].
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