Traversée par l'Ancre et laDives, la commune est l'exemple typique d'unhabitat dispersé dubocageaugeron et présente également un paysage demarais. Brucourt apparaît pour la première fois dans l'histoire en 1060, lors de la tentative de la reconquête de la Normandie parHenry Ier. Demeurée relativement éloignée des grands événements historiques, elle est, durant laSeconde Guerre mondiale, le témoin de labataille de Normandie.
La population brucourtoise, stabilisée à environ cent-vingt habitants depuis plus d'un siècle, ne dispose pas de la plupart des services et activités secondaires et tertiaires. Brucourt est un village qui a toujours été àorientation agricole, même si leXXe siècle l'a transformé aussi en lieurésidentiel. Au dernier recensement de 2022, la commune comptait 128 habitants[Note 1].
Brucourt est une commune agricole située sur la rive droite de laDives, à cinq kilomètres de la côte de laManche, diteCôte Fleurie. La superficie de la commune est de658 hectares. L'altitude du territoire, majoritairement agricole, est comprise entre 2 et 105 mètres. L'habitat est historiquement dispersé, les implantations récentes se regroupent à l'entrée septentrionale de la commune, près de la Croix Kerpin. La commune est traversée par laD 49Dives-sur-Mer/Dozulé.
On retrouve plusieurslieux-dits etécarts à Brucourt : le Château (ancien lieu d'unchâteauseigneurial duXVIIe siècle et d'unechapelle Saint-Hermès datant de 1632) et la Ferme du Marais, la Hogue, la Croix Cornière et le Bourg, le Quesnay, la Bouverie, Colleville, le Lieu Lesny, le Bac de Varaville, le Lieu Belaitre, la Croix Kerpin, la Perrelle, le Lieu du Haut, le Lieu des Brocs, les Bas Chênes, les Bruyères, la Cour et le Lieu Tardif.
Plan topographique et hydrologique de Brucourt. En bleu : les marais de la Dives - en ocre-vert : la cuesta de la Dives et ses collines témoins.
Brucourt, établie au pied de lacuesta de laDives, est dominée par la colline de Bassebourg (Basbourg), un des lieux les plus élevés duplateau formant lepays d'Auge (altitude129 mètres).
La vallée de la Dives est une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la« pile d'assiettes » marno-calcaire que forme la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une grande partie des étages duJurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger) et supérieur (Malm) et, de manière incomplète, duCrétacé inférieur et supérieur[2]. Ce déblaiement a créé unecuesta qui sépare la vallée de ce qui est aujourd'hui le pays d'Auge, en laissant çà et là desbuttes-témoin qui culminent entre 50 et 60 mètres. Au pied de la colline de Bassebourg, six de ces buttes sont situées sur la commune de Brucourt dont celle de Saint-Laurent (48 mètres)[3].
Pendant les dernièresglaciations quaternaires, la Dives surcreuse son cours[3] et la remontée du niveau de la mer durant la période post-glaciaire aboutit à l'envahissement de sonestuaire, le réunissant à celui de l'Orne à l'abri d'une île dunaire. La mer remonte alors à une dizaine de kilomètres en amont deTroarn, aujourd'hui à plus de vingt kilomètres de la mer en suivant le cours actuel de la Dives[3]. L'Orne et la Dives charrient suffisamment desédiments pour combler progressivement l'amont de leurs estuaires detourbe et d'alluvions et la mer apporte desvases marines en aval formant ensemble une zonemarécageuse[2]. Encore au début duXIe siècle, l'estuaire est si vaste queGuillaume le Conquérant y regroupe sa flotte estimée à environ600 navires et plus de 7 000 hommes avant d'envahir l'Angleterre[4]. Brucourt est encore en bord de mer pendant le premier millénaire. Aujourd'hui, le village se retrouve à cinq kilomètres de laCôte Fleurie.
Vue du sud de la commune au pied de la colline de Bassebourg, le 22 novembre 2008.
Cette histoire géologique a créé deux territoires bien distincts sur la superficie de la commune : globalement à l'ouest de la route Dozulé - Dives-sur-Mer, les marais, aujourd'hui bien drainés, aux parcelles séparées par descanaux de drainage, et à l'est, les pâturages, aux parcelles séparées par des haies montant à l'assaut de la cuesta, coiffée à l'origine d'une forêt dont il reste encore quelques témoins sous forme de bois sur les hauteurs[3].
La commune de Brucourt est traversée du sud-est au nord-ouest par l'Ancre, tributaire de laDives, fleuve côtier. Le Grand Canal passe pratiquement à égale distance entre la Dives et le pied de lacuesta. Il reçoit sur sa rive gauche le canal Oursin au sud de la commune. Ces deux canaux permettent l'assèchement des marais de la Dives et l'évacuation des eaux dedrainage. Le canal Oursin porte le nom d'un investisseur privé associé à l'ingénieur Macquart en 1711[6].
C'est lors des premiers siècles du début du deuxième millénaire que lesmoines de l'abbaye de Troarn aménagent ces marais en créant des canaux de drainage. La Dives étant soumise sur plus de 10 kilomètres au régime des marées, il faut évacuer de gros volumes d'eau uniquement pendant les marées basses. Les grandes marées inondent régulièrement les marais qui, suivant l'expression locale,« blanchissent ». Il faut alors réguler les mouvements d'eau et les moines font creuser le Grand Canal qui va se jeter dans le port deDives-sur-Mer par l'intermédiaire de vannes de marée. Pour permettre à l'Ancre de continuer à se jeter dans la Dives, le Grand Canal coupe le cours de la rivière en passant sous l'Ancre au moyen d'unsiphon.
Les marais de laDives à l'ouest de la route départementale D 400 et au sud du cours de la rivière l'Ancre sont classés en ZNIEFF II[14],[15]. Une ZNIEFF II est un grand ensemble naturel riche, ou peu modifié, qui offre des potentialités biologiques importantes[13].
La ZNIEFF II comprend une ZNIEFF I qui correspond aux marais à l'ouest du grand canal[16],[17] ainsi qu'au cours de la rivière l'Ancre[18],[19]. Une ZNIEFF de type I est de superficie réduite. Il s'agit d'un espace homogène d’un point de vue écologique et qui abrite au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d'intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou c'est un espace d'un grand intérêt fonctionnel pour l'activité écologique locale[13].
Plan des deux biotopes de Brucourt (en bleu : les canaux de drainage et les gabions - en vert : les haies bocagères et les bois)
Le territoire de la commune de Brucourt comprend deuxbiotopes spécifiques partagés par la courbe de niveau des cinq mètres : au-dessus, lebocage, et en dessous, les marais.
Le bocage de Brucourt vu de la colline Saint-Laurent.
Le bocage, qui couvre les trois cinquièmes de laNormandie historique[20], est composé de réseaux imbriqués de prairies, de fossés et de talus plantés, de haies qui composent un premierbiotope hébergeant unebiocénose spécifique.
Les « grands fonds argileux » ont grandement contribué à la réputation de richesse de l'agriculture normande. Drainés par des fossés profonds, protégés par des levées de terre colonisées par des haies vives, l'humidité du climat confère au bocage normand« d'exceptionnelles qualités pour porter de riches prairies naturelles deray-grass et detrèfle blanc, particulièrement remarquables pour l'élevage des vaches laitières et surtout pour l'embouche et pour l'élevage du cheval »[21].
Les marais de Brucourt vus de la colline de Bassebourg.
Les marais de la Dives ont une superficie totale de12 500 hectares[24] dont environ 400 sur la commune de Brucourt. Ces marais occupent une vaste étendue pratiquement au niveau de la mer entre la haute vallée de la Dives et un cordon sableux qui ferme l'espace entre l'estuaire de l'Orne et celui de la Dives[25].
C'est la durée d'inondation qui est le facteur déterminant de la composition floristique. Les marais de la Dives sont composés, entre canaux de drainage, de prairies mésohygrophiles reposant sur desalluvions modernesargilo-calcaires drainées naturellement. Les marais « blanchissent », ce qui signifie qu'ils sont inondés, en fin d'hiver ou au début du printemps, mais pas nécessairement chaque année, du fait de l'éloignement relatif de lanappe phréatique[27].
Les chemins de l'église, du marais, de la source et de la fontaine sont sur le tracé d'anciens « chemins creux ». Les parcelles du marais et celles du bocage sont irriguées de chemins d'exploitation empierrés utilisés par les exploitants agricoles, lespêcheurs, les chasseurs et les randonneurs[28].
Les « Bus verts du Calvados » constituent le réseau interurbain duCalvados. Pour permettre le déplacement de tous les habitants du Calvados dans de bonnes conditions de transport, le conseil général a confié aux « Bus Verts » la mise en place d'un « service Taxibus » qui, à partir de 497 communes du département, dont Brucourt, permet d'atteindre 27 villes-correspondances du réseau[32].
En revanche, il existe des lignes gérées par laCOPADOZ et confiées à la société de transportVeolia, assurant les déplacements scolaires sur l'ensemble des 19 communes de la communauté de communes. La ligne H permet à tous les jeunes Brucourtois de pouvoir suivre les cours à l'école primaire et au collège deDozulé[33].
L'ancienne halte de Brucourt sur l'ancienne ligne de chemin de fer.
La Compagnie duchemin de fer deMézidon àDives, reçoit, en mars 1870, la concession de la ligne Mézidon/Dives-sur-Mer, mais ce n'est qu'à partir de 1879 que la ligne est ouverte après de nombreux problèmes financiers[34],[35]. Une halte est établie entre le bourg et le lieu-dit le Château, mettant ainsi Brucourt à quelques dizaines de minutes de Dives[36].
LaDives est un fleuve navigable et sa voie d'eau a été longtemps utilisée pour le transport de marchandise entre l'arrière-pays et le port ou le marché deDives-sur-Mer, mais, en 1805, le fleuve n'est plus navigable. En 1816, un projet qui ne verra jamais jour voulait canaliser la Dives deSaint-Pierre-sur-Dives à l'embouchure et même creuser un canal jusqu'à Pont-l'Évêque[38].
Au, Brucourt est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[40].Elle est située hors unité urbaine[41]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[41]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[42],[43].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (86,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), forêts (2,4 %), zones humides intérieures (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[44]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesBruticuria,Bruecort[45],Bruiecort en 1180[46],Bruncort en 1280[46],Bruecort,Bruelcort,Bruecuria,Brucuria et enfinBrucourt[47].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en-court (anciennement-cort, -curt) « cour de ferme, ferme », traduction romane du terme germaniquehof de même sens. Cet appellatif toponymique est caractéristique du nord de la France, mais rare en position postposée si loin à l'ouest de la Normandie, alors qu'il est en revanche fréquent dans lepays de Bray et leVexin. Le terme françaiscour est lui aussi issu du l'ancien françaiscort, curt[48] (d'où les dérivés telscourtois, etc.), mais comme le montrent par ailleurs les formes latinisées du toponymeBruticuria,Bruecuria etBrucuria, il a été perçu tardivement comme procédant du latin classiquecuria, alors qu'il remonte en réalité au gallo-romanCŌRTE, au bas latincurtis « cour de ferme », termes issus du latincohors, cohortis.
Le premier élément s'explique, selonAlbert Dauzat, par le nom de personne germaniqueBrun-, qu'il croit retrouver dansBrucamps, etc. L'idée d'un nom de personne germanique est renforcée par le mode de composition général des toponymes en-court dans lequel ce dernier élément est presque toujours précédé d'un anthroponyme germanique. Cependant il est difficile d'admettre le nom de personneBrun-, car cette forme ancienne est isolée et est donc sans doute unecacographie.
René Lepelley propose de voir dans le premier élément, l'appellatif germaniquebur« ferme », ou encore un nom de personne indéterminé[49]. On retrouve cet appellatif romanisé dans le nom de deux communes du Calvados :Bures-sur-Dives (15 km) etBures-les-Monts. Cette explication parbur est difficile à admettre car il faut au préalable supposer une métathèse de [r], puisqu'elle n'apparaît pas dans les formes anciennes, ensuite, la présence récurrente d'une dans les formes anciennes est difficilement compatible phonétiquement avec cette hypothèse.
Brucourt apparaît dans l'histoire alors queHenri Ier exécute une retraite après sa reconquête ratée de laNormandie en 1060. C'est du haut de la butte de Basbourg (Bassebourg) que le roi de France assiste impuissant à la mise en pièces de son armée augué deVaraville par les troupes normandes deGuillaume le Bastard. Le fait est restitué un siècle plus tard parWace dans sonRoman de Rou[50],[51].
AuXVIIe siècle, laparoisse de Brucourt fait partie de l'évêché deLisieux et dudoyenné deBeaumont-en-Auge. Lesregistres paroissiaux sont ouverts le 23 juin 1694 lors de la nomination du nouveaucuré de Brucourt, Gilles de Buats. Ils sont tenus jusqu'au 20 août 1791, lorsque le curé de Brucourt, Jacques Binet, meurt. Ils sont ensuite confiés aux maires des communes par la loi du 20 septembre 1792[56].
AuXVIIIe siècle, Brucourt, comme laNormandie, profite du développement de la ville deParis qui autorise le couchage en herbe des terres pour assurer l'engraissement desbovins, la production et la transformation du lait dont lecamembert est emblématique[58]. Suivant l'historien Lavalley, laRévolution française et ses suites n'ont pas laissé de traces notables, hormis les heurs et malheurs de tous les Français de ces époques[59].
La création d'uneusine métallurgique parEugène Secrétan à moins de 5 km àDives-sur-Mer en 1893, la Société d'Électro-Métallurgie de Dives, pour exploiter le brevet Elmore, a une influence plus importante. En 1925, cette usine emploie environ 1 400 ouvriers[61], elle crée une nouvellemain-d'œuvre ouvrière en drainant vers elle une main-d'œuvre agricole[62]. La fermeture progressive entre 1975 et 1986 de l'usine de Dives, devenueTréfimétaux, provoque à Brucourt l'apparition de ses premiers chômeurs[63].
Avis à la population placardés lors de l'occupation allemande.
En 1940, les Normands suivent les combats de loin à laTSF. Ils voient arriver les premiers réfugiés, principalement des Parisiens ayant des attaches dans la région, en même temps qu'ils entendent lemaréchal Pétain faire« don de sa personne à la France ». Les troupes allemandes, sur leur lancée, n'arrêtent leur avance que le 25. Ainsi, les Brucourtois constatent de visu les conséquences de l'effondrement de l'armée française. C'est le 20 juin, qu'arrivent par la côte depuisVillers-sur-Mer les Allemands qui prennent leurs quartiers àHoulgate,Dives-sur-Mer,Cabourg etDozulé. Dès le 24, lecouvre-feu est institué de 22 heures à 4 heures du matin, c'est le début de quatre années d'occupation avec la réquisition du manoir Saint-Laurent et des restrictions pour toute la population[64].
En ce début de 1944, les Brucourtois, comme bien d'autres, comprennent que les choses sont susceptibles de changement, les survols de reconnaissance et de bombardement par lesAlliés, la mise en défense de la côte et l'inondation des marais par les Allemands, la mobilisation de laRésistance, sont des indicateurs qui ne trompent pas. Si les survols sont plus importants dans cette nuit du 5 au 6 juin, c'est principalement les bruits de canonnade en direction deCaen qui confirment rapidement ledébarquement[65]. C'est également la découverte, au matin, d'unplaneur avec les corps de six militaires anglais (enterrés dans le cimetière communal) égaré à 13 km deson objectif. C'est bien le débarquement qui laisse présager d'une prochaine libération.
La stratégie deMontgomery va laisser laCôte Fleurie, lepays d'Auge et Brucourt à10 kilomètres des combats de libération. Le bourg est vidé de ses habitants par les Allemands, lors de l'évacuation de Cabourg. Ils doivent évacuer vers Dozulé entre le 11 et 24 juillet[66]. Il faut attendre le 17 août pour que la libération de la Côte Fleurie soit lancée avec l'opération Paddle.
Les commandos du1st Special Service Brigade peu après leur largage à Ranville à quelques kilomètres de Brucourt.
Ce sont les troupes aéroportées du6e Airbornemajor-general (général de division)Richard Gale avec lescommandos britanniques des1st et4th Special Service Brigade, comprenant les« bérets verts » ducapitaine Kieffer (les seuls Français ayant participé aux premières vagues du débarquement), appuyées des brigadesbelges dubrigadier (général de brigade)Jean-Baptiste Piron etnéerlandaisePrincesse Irène sous les ordres du lieutenant-colonel Ruyter van Stevenick, qui se mettent en mouvement après être restées deux mois enterrées dans leursfox-holes (cagnas). Le 19 août, par grand beau temps, les quatre commandos (environ 1 500 hommes) de la1st Special Service Brigade dubrigadierDerek Mills-Roberts, un vétéran dudébarquement de Dieppe, après avoir traversé les marais inondés, sont face au grand canal de laDives, au pied de lacuesta du fleuve.
Mills-Roberts a pour objectif de conquérir, par infiltration de nuit, la cote 130, les hauteurs de Bassebourg au-dessus de Brucourt. Les forces allemandes de la346e division d'infanterie tiennent tout le flanc de la colline sur lequel elles sont étagées, mais les Anglais ont souvent constaté qu'à la nuit les défenseurs allemands font retraite sur les hauteurs en se regroupant sur les routes et chemins permettant le ravitaillement[67]. Mills-Roberts a choisi de contourner les hauteurs par le sud-est en direction de l'abbaye de Royal Pré et du manoir d'Angoville. Des sections d'éclaireurs montent la pente depuis la ligne de chemin de fer en déroulant sur le sol un ruban blanc qui permet aux commandos, qui se suivent à se toucher, de ne pas se perdre. Finalement, dans le silence le plus complet, en faisant quelques prisonniers au passage, les commandos gagnent leurs objectifs, par les côtes et par les crêtes, avant la fin de la nuit. Toute la matinée du 20, par un temps pluvieux, les commandos, faisant face à quatre contre-attaques, sécurisent tout le terrain conquis et découvrent quelques parachutistes qui se cachaient au milieu des Allemands avec l'aide des habitants des fermes éparses, et cela depuis la nuit du 6 juin. Le fait d'armes est inscrit au livre de marche du1er corps d'armée britannique dulieutenant-général (général de corps d'armée)John Crocker[68].
Depuis 1968, Brucourt participe ausyndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de la région de Dozulé pour le ramassage des ordures ménagères, l'entretien de la voirie, l'aide ménagère et la gestion des écoles maternelle et primaires. En 1996, sont venues s'ajouter les obligations de service public d'assainissement non collectif (fosses septiques)[69]. Lors de la création de la communauté de communes, nombre des prérogatives du SIVOM ont été transférées comme le service d'aide ménagère transféré à l'ADMR — Association du service à domicile[70] — et le SIVOM transformé en SIVU.
Créée le, lacommunauté de communes du pays d'Auge dozuléen (COPADOZ) récupère des anciennes responsabilités du SIVOM ; elle regroupe 19 communes, et comprend 5 115 habitants[71]. La maire de Brucourt, Régine David, et son premier adjoint, Maurice Renou, sont membres du conseil communautaire[72],[73].
Lors de toutes les élections, hormis auxélections municipales où la seule liste se présente comme d'intérêt local, les électeurs de Brucourt se sont prononcés pour des candidats positionnés à droite de l'échiquier politique.
Le maire actuel de Brucourt est Marie-Louise Besson, élue par leconseil municipal après les élections de 2014. Elle est assistée de deux adjoints[75].
Au premier tour desdernières élections municipales au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours de 2014,73 votants (34,23 % d'abstention), sur111 personnes inscrites, ont exprimé 70 votes. Marie-Louise Besson, conseillère sortante, a obtenu 68 votes en sa faveur, soit 97,74 % des suffrages exprimés, meilleur résultat de sa liste[75].
Seuls dix candidats s'étant inscrits à ces élections, le conseil est réduit à dix membres pour onze sièges[75].
Les électeurs de la commune de Brucourt élisent un représentant auconseil régional de Basse-Normandie. En 2004, la liste deRené Garrec de droite républicaine, a obtenu au deuxième tour41 voix (58,57 %) des71 votants (29,70 % d'abstention) sur 101 inscrits dans la commune[77]. Au niveau régional, la liste Garrec a obtenu14 sièges (40,01 % des voix) derrièrePhilippe Duron, liste des gauches,28 sièges (46,22 % des voix) et devantFernand Le Rachinel, Front national,5 sièges (13,78 % des voix)[78].
Les électeurs ducanton de Dozulé élisent un représentant auconseil général du Calvados. Le canton de Dozulé faisait partie de la moitié renouvelable en2004. Olivier Colin,divers droite, a obtenu au deuxième tour52 voix (78,79 %) des71 votants (29,70 % d'abstention) sur 101 inscrits de la commune[79]. Olivier Colin a été élu conseiller général du canton de Dozulé avec 55,81 % des voix devant Pierre Mouraret, communiste[80].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle du 22 avril 2007, sur les 115 inscrits sur les listes électorales de Brucourt, 102 ont voté (13,91 % d'abstention) et98 votants ont exprimé un vote valide.Nicolas Sarkozy a obtenu50 voix (51,02 %),François Bayrou15 voix (15,31 %),Jean-Marie Le Pen 14 voix (14,29 %),Ségolène Royal8 voix (8,16 %) etPhilippe de Villiers5 voix (5,10 %). Le deuxième tour du 6 mai a mobilisé99 votants (13,91 % d'abstention) et97 votants ont exprimé un vote valide. Nicolas Sarkozy a obtenu75 voix (77,32 %) et Ségolène Royal22 voix (22,68 %)[81]. Brucourt avait voté en 2002 à 76,83 % pourJacques Chirac et à 23,17 % pour Jean-Marie Le Pen[82].
En 2007, dans laquatrième circonscription du Calvados,Nicole Ameline,UMP, élue au premier tour, a obtenu à Brucourt 57 voix (67,06 %) des87 votants (24,35 % d'abstention) sur 115 inscrits[83]. Au niveau de la circonscription, Nicole Ameline a été élue avec 53,37 % des voix devant Damien Cisselin (PS)[84].
Au niveau de la circonscription Nord-Ouest, c'est la liste de Dominique Riquet qui arrive en tête avec4 sièges (24,22 % des voix), suivie de celles de Gilles Pagneaux avec 2 sièges (18,10 %). Hélène Flautre, Marine Le Pen, Corinne Lepage etJacky Hénin duFront de gauche ont chacun obtenu1 siège[86].
Suivant l'enquête annuelle de recensement de 2005, sur les126 habitants de la commune, il y a 49 actifs (34,9 %) dont cinq personnes inscrites auchômage (4,00 %). Sur les 77 non actifs, il y a 30retraités ou préretraités et11 élèves,étudiants oustagiaires non rémunérés[88].
Sous l'Ancien Régime, avant laRévolution, Brucourt comptait déjà 2feux privilégiés et 32 feux taillables[54] (environ170 habitants). Depuis un siècle et demi, la population de Brucourt est relativement stable autour de 120 ±10 habitants, avec un maximum de 154 en 1891 et 1906 et un minimum de 84 en 1975.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[90]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[91].
En 2022, la commune comptait 128 habitants[Note 4], en évolution de +11,3 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Depuis un siècle et demi, la population de Brucourt est relativement stable autour de 120 ±10 habitants, avec un maximum de 154 en 1891 et 1906 et un minimum de 84 en 1975.
Hormis les services assurés par la mairie, la commune n'a aucunservice public sur son territoire. L'ensemble des services publics sont disponibles dans les communes les plus proches :Dives-sur-Mer[Note 5],Caen[Note 6],Dozulé[Note 7],Périers-en-Auge[Note 8]. L'ensemble des services médicaux se trouvent également dans les communes voisines, tout comme l'accès à la culture (bibliothèque) et à l'enseignement.
Brucourt fait partie de laparoisse de Sainte-Trinité-des-Monts, qui regroupe vingt-quatre communes et dont lepresbytère se trouve àDozulé. L'église Saint-Vigor de Brucourt est toujours consacrée mais des offices n'ont lieu qu'exceptionnellement. Les Brucourtois qui veulent participer à un officecatholique romain peuvent avoir accès à l'arrière-salle de la chapelle dumonastère de l'Annonciade où lesmoniales les accueillent pour l'office du dimanche soir[94]. Par ailleurs, le monastère de l'Annonciade dispose d'hébergements pour accueillir des catholiques désirant faire uneretraite spirituelle[95]. Il n'y a pas d'équipements pour les autres confessions religieuses.
De tous temps, Brucourt a eu une activité orientée vers lesecteur primaire, la production agricole entrebocage etmarais étant la seule activité économique notable de la commune. L'organisation urbaine de la commune est toujours à l'image éclatée de l'habitat rural bocager.
Historiquement la production agricole était autarcique, puis locale avec l'institution auXIVe siècle par les moines de l'abbaye Saint-Étienne de Caen du marché deDives-sur-Mer[96]. Le développement de la production de bêtes de boucherie par la généralisation du couchage en herbe et de l'embouche a accompagné le développement du transport vers Paris et sa région. Dans le même temps, où la Normandie devenait le « garde-manger » de la capitale, les paysans normands augmentaient leurs revenus[97].
C'est la venue des premiers baigneurs de Caen et la vogue des bains de mer, puis la création des « colonies » estivales, comme Cabourg et Houlgate, qui ont ensuite contribué au développement d'une agriculture vivrière, auXIXe siècle et cela jusqu'à laPremière Guerre mondiale, avec entre autres le succès du« marché des parisiens » le samedi matin sous la halle de Dives-sur-Mer[98].
En 1988, Brucourt compte dixexploitations agricoles. Au recensement agricole de 2000, il n'en reste plus que six, dont cinq exploitations professionnelles sur294 hectares (soit 45 % de la superficie de la commune) dont 280 sont toujours en herbe pour accueillir une centaine de vaches, le reste des terres étant travaillé enlabours pour laculture céréalière. La population agricole s'élève à moins de30 personnes, 15 exploitants (chef d'exploitation et membres de la famille travaillant sur l'exploitation) et huit salariés agricoles (en équivalence temps plein soit environ le double à temps partiel)[99]. Aujourd'hui[Quand ?], la population de Brucourt n'est plus à dominante agricole.
La tradition augerone complantait[Note 9] lespâturages en lignes régulières depommiers àpomme à cidre. Malgré une forte diminution du complantage des pommiers sur la commune de Brucourt, celle-ci est classée en zone cidricole[100].
À partir des pommes récoltées sur le territoire de la commune et livrées à des producteurs, ceux-ci produisent et commercialisent ducidre classé depuis mars 1996 et confirmé en 2000 de l'AOCpays d'Auge et ducalvados classé depuis 1942 AOC pays d'Auge[101].
Les Augerons produisaient sous l'Ancien Régime un fromage delait de vache àpâte molle et croûte lavée du nom d'angelot[102], c'est l'ancêtre des fromages normands comme lepont-l'évêque et lelivarot avec peut-être un autre fromage de lait de vache àpâte molle mais à croûte fleurie comme lecamembert[103]. Si aujourd'hui l'activité agricole est orientée vers l'embouche, les agriculteurs produisent toujours du lait. Le lait produit sur le territoire de la commune, vendu à des producteurs normands, permet la production de fromagesAOC.
La commune de Brucourt se trouve dans les limites de la zone permettant les appellations depuis 1972 pour l'AOC pont-l'évêque et depuis 1983 pour l'AOCcamembert de Normandie[104]. Lelivarot, reconnu AOC en 1975 sur la partie sud dupays d'Auge, est en cours de réexamen de la zone d'appellation. À terme, la zone d'appellation couvrira l'ensemble du pays d'Auge[105].
Les activités qui peuvent se pratiquer sur le territoire de la commune sont toutes des activités de plein air.
La chasse est très pratiquée à Brucourt. Lesmarais de la Dives aménagés pour l'activité agricole sont aussi propices à la transformation des parcelles inondées engabions. Aujourd'hui[Quand ?], les marais étant bien drainés, il faut souvent pomper l'eau des canaux de drainage pour inonder la parcelle. Une hutte à moitié enterrée est construite en bordure de l'étendue d'eau, pour que les chasseurs restent postés dans les meilleures conditions de confort. Sur le gabion sont disposés des canards appelants pour attirer et faire poser d'autres volatiles. La chasse à la passée se pratique aussi sur certaines parcelles en bordure des canaux. Ces chasses se pratiquent uniquement au moyen de cartouches chargées avec des billes d'acier, les plombs étant interdits pour éviter la pollution des eaux. Elles ne sont ouvertes qu'à des périodes déterminées, par arrêté préfectoral, en fonction des différentes espèces autorisées à la chasse.
Panneau indicateur de randonnée à l'angle des chemins de l'église et de la source.
Différentes pêches se pratiquent sur la commune de Brucourt. LaDives est classée en deuxième catégorie pour la pêche. La rivière l'Ancre est classée en parcours de première catégorie pour la pêche de latruite fario. Ces deux cours d'eau sont aussi classés comme cours d'eau à truite de mer. Les équipements mis en œuvre, les appâts utilisés, les poissons et leur taille sont fixés par arrêté préfectoral, comme d'ailleurs les différentes dates de pêche. Des espèces comme le saumon et l'anguille d'avalaison ne sont pas autorisées à la pêche.
L'église de Brucourt est sous le vocable deVigor de Bayeux. Sa construction, à mi-hauteur de la colline Saint-Laurent sur son versant sud, date de deux époques. À l'ouest, la partie primitive date duXIIIe siècle[106]. Elle est prolongée vers l'est d'une construction duXVIIIe siècle, surmontée d'unclocher de plan polygonal coiffé d'undôme et terminé d'unelanterne. L'agrandissement de l'édifice a renversé l'affectation des espaces, l'entrée primitive de l'église se faisait par l'ouest, l'entrée actuelle se fait par le pignon est de la dernière construction[107]. La partie la plus récente est occupée par lanef actuelle, la partie la plus ancienne est aujourd'hui consacrée auchœur. Il est possible encore de voir derrière l'autel les restes duportail d'entrée destyle gothique et deux fenêtres, l'une de style gothique, l'autre typiquementmédiévale, et sur lebas-côté sud une entrée destyle roman, aujourd'hui murée. De l'intérieur, lavoûte du chœur est deplâtre avec de fortespoutres équarries très grossièrement et la nef est couverte d'une voûte en lames de bois[108].
Le clocher abrite deuxcloches fondues en 1788. La plus importante porte l'inscription suivante :« L'AN 1788 J'AI ETE BENITE PAR Mr JACQUES BINET CURE DE CE LIEU ET NOMME MARGUERITE PAR TRES HAUT ET PUISSANT Ser MESSIRE ETIENNE FRANÇOIS TURGOT CHer MARQUIS HAUT JUSTICIER DE SOUSMONT SEIeur PATRON DE BRUCOURT PERIERS ET AUTRES LIEUX ET PUISSANTE DAME MARGUERITE CARON MARQUISE DE TURGOT SON EPOUSE »[54].
Au bas du chemin de l'église, l'ancienpresbytère a été transformé en habitation depuis qu'il n'y a plus de curé à Brucourt et que lesmesses dominicales ont lieu à la chapelle du monastère. Le bâtiment est devenu la nouvelle mairie inaugurée en février 2010[119].
Lemonastère de l'Annonciade est situé sur la collineSaint-Laurent. Il occupe un bâtiment construit, entre 1912 et 1920, par un couple de riches collectionneurs, héritier d'une famille industriel du Nord,Louis Serbat (1875-1953), et sa femme, née Madeleine de Vaufreland. C'est en 1951, alors que le couple se retire au château de Laàs, qu'il lègue lemanoir Saint-Laurent auxbénédictins[115] pour qu'ils puissent y assurer une présence et un accueil apostolique. Mais comme ceux-ci ne sont présents sur la colline Saint-Laurent que pendant les mois d'été, le manoir est proposé à l'ordre de la Vierge Marie. C'est donc en 1975 que sixsœurs de l'Annonciade viennent de leur maison-mère deThiais pour fonder ce monastère. En 1999, une aile est construite pour abriter unechapelle permettant aux huitmoniales qui composent maintenant la communauté de pratiquer laliturgie des Heures dans de meilleures conditions. Ces moniales sont les héritières des« chères filles » desainte Jeanne, fille deLouis XI de France qui fonda l'ordre de la Vierge Marie dit aussi ordre de l'Annonciade àBourges en 1500.
L'eau est abondamment présente sur la commune de Brucourt du fait de la présence desmarais de laDives et de l'Ancre mais lessources sont rares. En 1917, leconseil général du Calvados décide du recensement des sourcesminérales du département. La commission présidée par un certain M. de Longuemare en dénombre seize dans le département, dont celle de Brucourt, qui était jugée« peu abondante, ne débitant que7 600 litres par jour ». Cette source est déjà connue en 1637 d'un nommé Musnar qui la décrit comme« possédant des bienfaits thérapeutiques »[56].
La plaque apposée sur la source indique l'approbation de l'académie de médecine le 12 mai 1885 et l'autorisation d'exploitation de l'État du 12 juin 1885.
M. Deleau, créateur duSirop Deleau contre la toux, ancien chef de laboratoire à l'école de médecine deCaen etpharmacien àDives-sur-Mer, déclare en 1917 que« les examens réalisés permettent d'affirmer que l'eau de Brucourt est éminemment reconstituante et tonique. Pour un usage prolongé, on n'a jamais à craindre d'affections congestives. Son emploi se justifie chaque fois que l'organisme à besoin defer. […] En résumé, les sources ferrugineuses existent un peu partout, mais le fer et lamagnésie n'ont jamais encore été jusqu'ici rencontrés que dans l'eau de Brucourt seulement. Aussi cette eau est-elle appelée à combattre l'anémie, lecholéra, lelymphatisme et toutes lesaffections qui en découlent. »[124].
En 1877, M. Laur, propriétaire de la source, décide de commercialiser son eau. LaCompagnie fermière de Vichy décide alors d'en faire l'acquisition. Elle fait réaliser plusieurs captages pour en améliorer le débit mais sans aucun succès. Elle revend alors la source à deuxmédecins parisiens, MM. Thomas et Collardeau, qui la cèdent rapidement à l'un de leurs confrères deCaen, le docteur Mullois. Une dernière tentative est faite début 1914 par une société anglaise avec la production de 2 000 bouteilles à destination de la capitale. Mais la déclaration de laguerre met fin au projet de création d'unétablissement thermal de standing[125]. Aujourd'hui enfermée dans une grotte artificielle, la source déverse au ruisseau son eau ferrugineuse.
Château de Brucourt, chapelle Saint-Hermès et moulin à eau
Si l'on en croitArcisse de Caumont, célèbre antiquaire normand, au lieu-dit le Château, sur le bord des marais, sur la rive de l'Ancre, existait un splendide château duXVIIe siècle sur l'emplacement probable ducastelféodal des premiersseigneurs de Brucourt. Le château avait, dans son entourage, unechapelle dont l'évêque avait le patronage. Cette chapelle, dédiée à saint Hermès, datait de 1632, date probable de la dernière reconstruction du château et de la chapelle[54]. Un peu plus bas sur le cours de l'Ancre, un lieu-dit du Moulin laisse supposer l'existence à cet endroit, au bord de la rivière, d'unmoulin à eau. Tous ces emplacements sont désormais occupés par des exploitations agricoles et des bâtiments d'habitation pour Brucourtois ouhorsains.
Philippe de Brucourt, évêque d'Évreux en 1368[55].
Eléazar de Sarcilly, sieur de Chandeville, né à Brucourt le 24 mars 1611, mort à Paris en 1633, auteur de poésies érotiques recueillies parGeorges de Scudéry[126],[127].
Jacques, Étienne Turgot (1670-1722), marquis de Sousmont, seigneur de Brucourt, conseiller du roi, maître des requêtes, intendant deMetz, grand-père deTurgot.
Michel-Étienne Turgot (1690-1751), marquis de Sousmont, seigneur de Brucourt, conseiller au Parlement de Paris,prévôt des marchands, conseiller d'État, membre de l'académie des Instituts, père deTurgot.
Michel Jacques Turgot (1719-1773), marquis de Sousmont, maître des requêtes,président à mortier, frère aîné deTurgot.
Étienne-François Turgot (1721-1789), dernier seigneur de Brucourt,chevalier de Malte, brigadier des armées du roi et gouverneur de la nouvelle colonie deGuyane de 1763 à 1765, frère deTurgot[128],[54].
Anne Robert Jacques Turgot (1727–1781), baron de l'Aulne, dit abbé de Brucourt, homme politique et économiste français, ministre deLouis XVI.
Fascé d'or et degueules de six pièces, à vingt et une fleurs de lys de l'une en l'autre par trois séries de 4 et 3[129].Ou : fascé d'or et de gueules, les fasces d'or chargées de quatre fleurs de lis du deuxième et les fasces de gueules de trois fleurs de lis du premier[130].
Arcisse de Caumont (1850)Statistique monumentale du Calvados, en 6 tomes, éditions Hardel, Caen
Anonyme (1853)Itinéraire de l'étranger aux environs de Trouville, impr. de C. Delahais, Pont-l'Evêque
J. Chanson (1853)Dictionnaire alphabétique, topographique, archéologique et historique du département du Calvados ; rééd. Édition du Bastion, 1993
Arcisse de Caumont (1859)Statistique monumentale de l'arrondissement de Pont-l'Évêque, Les Éditions de la Grande Fontaine, rééd. 1996
Léon François Alfred Lecornu (1883)Notice sur M. Hérault, Le Blanc-Hardel, Caen
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R. Doranlo « Voies antiques du Lieuvin » dansAnnuaire des 5 départements de la Normandie, 1927-28
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Jacques Lalubie (1983)Randonnées et Patrimoine en pays d'Auge, Cantons de Dozulé et Trouville, tome I, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau
Françoise Dutour et Monique Hauguemar (1991)Dives et les Divais, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau
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Pierre Bouet (2003)Guillaume le conquérant et les Normands auXIe siècle, édition Charles Corlet, Condé-sur-Noireau et Scérén, CRDP Basse-Normandie
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↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Complanter/complantage provient d'un terme de droit féodal « louage à complant », du bas latin complantare planter ensemble. Le seigneur nu-propriétaire (propriétaire d'un terrain nu) accordait la jouissance usufruitière (à user des fruits) d'une parcelle à charge par l'usufruitier d'y planter au milieu des cultures des arbres fruitiers ou des vignes contre redevance en nature donc en fruit sur le produit du complantage. Historiquement le paysan normand complantait ses cultures bocagères pour avoir une sécurité de production, puis avec le couchage en herbe, le paysage normand typique est devenu des parcelles de prairie bordées de haies abritant des chemins creux et complantées de pommiers alignés avec des vaches tachetées à lunettes à l'embouche à l'ombre des pommiers.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Céline Ronsseray, « Les administrateurs coloniaux en Guyane française auXVIIIe siècle : Enjeux prosopographiques, parcours professionnels et réseaux de solidarité», Bernard Grunberg (dir.),Cahiers d’Histoire de l’Amérique Coloniale : Enjeux et difficultés d’un modèle européen dans les sociétés coloniales,no 2, Paris, L’Harmattan, 2007.
↑Jouffroy d'Eschavannes,Armorial universel, Adamant Media Corporation,p. 101.
La version du 16 novembre 2009 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.