Pour les articles homonymes, voirBrionnais (homonymie).
Brionnais | |||
Châteauneuf, village du Brionnais. | |||
Pays | France | ||
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Région française | Bourgogne Rhône-Alpes | ||
Département français | Saône-et-Loire Loire | ||
Villes principales | Semur-en-Brionnais Marcigny Charlieu La Clayette Chauffailles | ||
Coordonnées | 46° 15′ 53″ nord, 4° 05′ 36″ est | ||
Superficie approximative | 800 km2 | ||
Relief | collines, de 250 à 800 m d'altitude | ||
Production | élevage de bovins (charolais) | ||
Régions naturelles voisines | Charolais Mâconnais Beaujolais Roannais Sologne bourbonnaise | ||
Pays (div. territoriale) | Pays Charolais Brionnais | ||
Régions et espaces connexes | Charolais | ||
Géolocalisation sur la carte :Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte :France | |||
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LeBrionnais est une petite région,pays traditionnel de France, situé dans le sud de laBourgogne. Elle est réputée pour seséglises romanes, ses châteaux, sa gastronomie (région d'origine du bœufcharolais) et ses paysages verdoyants.
Pour le linguisteMario Rossi[1], le nom « Brionnais » apparaît, sous sa forme actuelle, auXIVe siècle, il succède à Briennois, Brienois, et au pagus brianensis. Diverses hypothèses[2] sont émises sur l'origine du nom. Vient-il de son chef-lieu : Briennum (Briennon), Briannum (Briant) ou encore un oppidum gaulois disparu (Semur : Snemurum, vieilles murailles) ou d'une tribu gauloise : Brannoves, Branovices ? En tout cas, il est l'extrémité méridionale du pays desÉduens.
Le périmètre actuel du Brionnais est beaucoup plus restreint que le Brionnais historique. C'est que, ainsi que le montre Anelise Nicolier « le Brionnais n'est ni une région physique naturelle, ni une division ecclésiastique. Le Brionnais va se former grâce à une politique volontaire due à la présence active de deux seigneuries féodales, incarnées par les familles de Semur et de Le Blanc »[3].
Lors de la création du Syndicat mixte dupays Charolais-Brionnais[4]129 communes sont énumérées comme membres du syndicat, dont 55 constituent le Brionnais. Ce sont celles qui appartiennent aux anciens cantons de Chauffailles, La Clayette, Marcigny et Semur-en-Brionnais.
Communes de l'anciencanton de La Clayette :Amanzé,Baudemont,Bois-Sainte-Marie,Châtenay-sous-Dun,Colombier-en-Brionnais,Curbigny ,Dyo,Gibles,La Chapelle-sous-Dun,La Clayette,Ouroux-sous-le-Bois-Sainte-Marie,Saint-Germain-en-Brionnais,Saint-Laurent-en-Brionnais,Saint-Racho,Saint-Symphorien-des-Bois,Vareilles,Varennes-sous-Dun,Vauban.
Communes de l'anciencanton de Chauffailles :Anglure-sous-Dun,Chassigny-sous-Dun,Châteauneuf,Chauffailles,Coublanc,Mussy-sous-Dun,Saint-Edmond,Saint-Igny-de-Roche,Saint-Martin-de-Lixy,Saint-Maurice-lès-Châteauneuf,Tancon.
Communes de l'anciencanton de Marcigny :Marcigny,Saint-Martin-du-Lac,Chambilly,Melay,Chenay-la-Chatel,Artaix,Bourg-le-Comte,Céron,Baugy,Anzy-le-Duc,Vindecy ,Montceaux-l'Étoile.
Communes de l'anciencanton de Semur-en-Brionnais:Briant,Fleury-la-Montagne,Iguerande,Ligny-en-Brionnais,Mailly,Oyé,Saint Bonnet-de-Cray,Saint-Julien-de-Jonzy,Saint-Christophe-en-Brionnais,Sainte-Foy,Sarry,Semur-en-Brionnais,Varenne-l'Arconce,Saint-Didier-en-Brionnais.
Population et superficie du Brionnais, au sens actuel :
Population (2012) | Superficie en ha | nombre de communes | |
---|---|---|---|
Canton Chauffailles | 18 295 | 10 584 | 11 |
Canton La Clayette | 7 426 | 18 523 | 18 |
Canton Marcigny | 16 345 | 22 467 | 12 |
Canton Semur-en-Brionnais | 15 102 | 19 659 | 14 |
Total Brionnais « actuel » | 57 168 | 71 233 | 55 |
Le Brionnais « historique »[5] : l'étendue maximale du Brionnais a été atteint auxXIe et XIIe siècles et comprenait, en plus des communes énumérées précédemment des communes aujourd'hui rattachées à d'autres départements ou d'autres entités administratives :
Communes aujourd'hui dans le département de la Loire :Charlieu,Saint-Pierre-la-Noaille,Saint-Nizier-sous-Charlieu,Pouilly-sous-Charlieu,Briennon,Noailly,Saint-Denis-de-Cabanne,Saint-Germain-Lespinasse,Vivans,Saint-Forgeux-Lespinasse,Changy.
Communes aujourd'hui dans le département de l'Allier :Avrilly,Chassenard
Communes aujourd'hui dans le département du Rhône :Aigueperse,Saint-Bonnet-des Bruyères,Saint-Clément-de-Vers,Saint-Igny-de-Vers,
Communes appartenant toujours au département de Saône-et-Loire mais aujourd'hui appartenant à d'autres pays traditionnels ou administratifs :L'Hôpital-le-Mercier,Saint-Yan,Varenne-Saint-Germain,Versaugues,Saint-Julien-de-Civry,Prizy,Ozolles,Montmelard,Trivy,Dompierre-les-Ormes,Matour,Saint-Léger-sous-la-Bussière.
À la fin de l’ère primaire (paléozoïque), il y 350 millions d’années, le Brionnais est occupé par une zone montagneuse allant de l’Auvergne aux Ardennes. Le plissementhercynien crée des zones basses tel que la dépression d’Autun ou deMontceau-les-Mines ou encore deDigoin àChâlon-sur-Saône. Ces dépressions furent comblées par des sédiments marins[6],[7].
Lors de l’ère secondaire (le mésozoïque) la mer recouvre largement le territoire. Durant letrias (entre – 250 et -201 millions d’années) les sédiments sont des marnes (sédiments argileux) et desgrès.
Durant l’ère tertiaire (à partir de – 66 millions d’années), la mer s’étant retirée, le plissement desAlpes se produit, la zone des monts du Charolais et du Beaujolais se soulève. L’érosion a emporté les sédiments et laisse apparaître legranit (Varennes-l’Arconce,Sarry,Oyé..). Parallèlement au soulèvement de certaines zones il y a effondrement d’autres (la plaine deRoanne).
C’est cette histoire géologique qui donne au Brionnais ce relief contrasté, offrant des paysages si caractéristiques.
L’ère quaternaire (troisième période de l’ère ducénozoïque, - 2,5 millions d’années) est marquée par l'apparition du réseau hydraulique actuel.
Le Brionnais est situé à l'extrémité sud-ouest[8] du département deSaône-et-Loire, dans la partie sud de laBourgogne.
Il est au contact du pays Charolais, situé au nord et présentant un paysage vallonné et bocagé, du Roannais, situé au sud, facilement accessible par la vallée de laLoire, du Bourbonnais, situé à l’ouest de l’autre côte de la Loire, au sud il est arrosé par leSornin, et à l'est il s'appuie sur les monts du Beaujolais. Le pays est encadré par les départements de l'Allier, de laLoire et duRhône.
Les principaux centres de la région sontMarcigny,Semur-en-Brionnais,Chauffailles,La Clayette,Saint-Julien-de-Civry etSaint-Christophe-en-Brionnais, célèbre pour son marché hebdomadaire de bestiaux.
Le Brionnais est une région vallonnée, d'altitude comprise entre 240 m (au niveau de la Loire) et 550 m (au centre). À l'est, sur le prolongement des terrains granitiques duMassif central, le relief est plus accidenté et les altitudes plus élevées : 736 m pour lamontagne de Dun, 712 m aucol des Écharmeaux (communication avec la vallée de l'Azergues).
Le relief du Brionnais est contrasté[9] : vallonnement peu prononcé à l'ouest, terrasses alluviales sableuses et argileuses bordant la Loire, terrains sédimentaires au centre où dominent lesgrès et lescalcaires, sous-solgranitique dans le Brionnais oriental.
Le Brionnais est une régionbocagère essentiellement tournée vers l'élevage bovin de racecharolaise, qui y aurait été créée (àOyé).
Fleuves, rivières et canaux[10] Trois cours d'eau jouent, approximativement, le rôle de frontière du Brionnais : la Loire, le Sornin, l'Arconce. Par ailleurs l'homme a construit le canal deRoanne àDigoin qui longe la Loire pour sa partie brionnaise.
La Loire est le fleuve qui a permis la présence de nombreux peuples en Brionnais. Ce grand fleuve de France entre dans le Brionnais au sud-ouest du département. Bien que possédant une hydrologie capricieuse, la Loire a été, pendant longtemps, le support d’une navigation de commerce importante (la marine de Loire). Celle-ci devait se maintenir, depuisSaint-Just-Saint-Rambert (42) àBriare (45), jusqu’au milieu duXIXe siècle (époque de l’avènement des canaux de Roanne à Digoin et du canal Latéral à la Loire).
LeSornin et ses affluents : le Sornin prend sa source dans le Haut Beaujolais (département du Rhône). Il sinue à travers les vallons sur 47 kilomètres jusqu’à sa confluence avec la Loire (Charlieu, département de la Loire, mais historiquement cette ville fait partie du Brionnais). Le bassin versant s’étend sur 520 km2. La largeur moyenne du Sornin sur son cours inférieur (Charlieu) est de 15 m. Le caractère montagneux lui confère un caractère torrentiel sur la majeure partie de son cours (département du Rhône et de la Saône-et-Loire). Sur la partie aval, dans le département de la Loire, il coule dans la plaine alluviale avec une sinuosité importante. Son principal affluent est le Botoret, de 23,4 km, qui prend sa source à 700 m d’altitude, au col des Aillets sur la commune de Belleroche (Loire). Il rejoint le Sornin au pont de Char sur la commune de Saint-Denis-de-Cabanne à 278 m d'altitude. Ses autres affluents d’amont en aval sont : le ruisseau le Sornin (homonyme) de 11,9 km sur les quatre communes de Saint-Clément-de-Vers, Saint-Igny-de-Vers, Saint-Racho, et Propières ; Le ruisseau le Bief, 3,3 km, sur les deux communes de Châtenay et Saint-Racho ; le ruisseau de la Proie 12,7 km sur la seule commune de Varennes-sous-Dun ; la Genette ou ruisseau du Fourneau ou ruisseau de la Bazolle , de 15,6 km, prend sa source dans la montagne de Saint-Cyr sur la commune deMontmelard et traverse cinq communes ; le ruisseau le Grinçon 3,5 km sur les deux communes de Varennes-sous-Dun et La Chapelle-sous-Dun ; les Barres ou ruisseau des Monts 7,9 km sur les cinq communes de Vareilles, Baudemont, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Chassigny-sous-Dun, et Saint-Laurent-en-Brionnais ; le Mussy ou ruisseau de Mousset, 20,3 km, qui prend sa source au Cul du Loup sur la commune de Propières (Rhône) sur neuf communes ; le ruisseau des Equetteries, 11,1 km, qui prend sa source au bois de la Jugnon sur la commune de Vauban, sur six communes ; le Bézo, 18,2 km, qui prend sa source aux Bassets sur la commune de Saint-Christophe-en-Brionnais.; le Chandonnet 16,6 km qui prend sa source à Chabas sur la commune du Cergne et traverse sept communes ; l'Aillant 7,8 km sur les deux communes de Pouilly-sous-Charlieu et Saint-Hilaire-sous-Charlieu.
L'Arconce : l'Arconce est un affluent rive droite de la Loire et marque approximativement la limite entre le Charolais et le Brionnais. Elle prend sa source au cœur des monts du charolais. au sud du Mont Saint-Vincent en amont du lieu-dit "les Brosses Tillots" sur la commune de Mary et se jette dans la Loire à Varenne-Saint-Germain. Son tracé est très sinueux. Elle draine un bassin versant de 662 km2, enserré entre les bassins de laBourbince, de laGrosne et du Sornin. L'Arconce possède un réseau hydrographique très étendu grâce à de nombreux affluents. Les principaux sont (de l'amont vers l'aval) la Recordaine (sous-affluent la Recorne), la Sonnette, la Semence (sous-affluents : les ruisseaux de la Carrèze et du Gâ), l'Ozolette (ses sous-affluents les ruisseaux de Laxaux-Epinassy, de Chanda, du Reuil Defer, des Pierres et de Rambutea), le Lucenay, le Sermaize, les Mauvières, la Belaine, le Sélore, le Bonnet.
Lecanal de Roanne à Digoin : ce canal ouvert en 1838 dans le cadre du Plan deLouis Becquey des 5 août 1821 et 14 août 1822, est long de 55,6 kilomètres et concerne trois départements : Loire, Saône-et-Loire et Allier. Il comporte dix écluses et relie Roanne à Digoin, du moins plus exactement Chassenard, dans l'Allier. Il se raccorde aucanal Latéral à la Loire (à Chavanne, commune de Chassenard), ce qui lui permet d'être aussi connecté par un bief de ce dernier aucanal du Centre dans Digoin (donc d'un côté, au nord-ouest, à la Seine, et de l'autre, à l'est, à la Saône). Conçu par l'ingénieur Louis Pascal et financé par la Compagnie Franco-Suisse, il comportait à l'origine 13 écluses de 31 m sur 5,20 m rachetant une chute d'environ 38 m. Dans le cadre de la loiFreycinet du 5 août 1979, d'importants travaux ont ramené ce nombre de 13 à 10 dont trois de haute chute remplaçant chacune deux écluse très rapprochées. Ces nouvelles écluses, les actuelles, mesurent 39,50 m de longueur utile sur 5,20 m. Le mouillage (profondeur) du canal est passé de 1,60 m à 2,20 m de manière à pouvoir accueillir des bateaux longs de 39 m portant jusqu'à 280 tonnes.
Le Pays Brionnais est situé en retrait des grandes infrastructures de communication. Néanmoins, situé à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon, la région est aisément accessible. Les infrastructures importantes ne traversent pas le Brionnais, mais les territoires limitrophes : - la RCEARoute Centre-Europe Atlantique relie la façade atlantique à l’Est de la France - L’autoroute Lyon-Roanne-Clermont-Ferrand – Bordeaux,A72. Ces deux axes contribuent au désenclavement de l’Ouest de la Saône-et-Loire et du Nord de la Loire et impactent le Brionnais. Les principales routes traversant le Brionnais sont la RD 482 (Roanne-Digoin ou Roanne-Paray-le-Monial par Iguerande, Marcigny...). Les autres voies significatives relient La Clayette à Marcigny, Charolles à Marcigny, Chauffailles (une des voies d'entrée dans le Brionnais en venant de Lyon après avoir passé le col des Écharmeaux), à Charlieu et Marcigny.
Réseau ferroviaire : Laligne de train Paray-le-Monial - Lyon dessert l'est du pays (gares deParay,La Clayette etChauffailles). La gare de Paray est également reliée àClermont-Ferrand,Orléans etTours viaMoulins. Enfin, une navette SNCF relie Roanne,Marcigny etParay à lagare du Creusot TGV, permettant d'atteindreParis en respectivement 2h35 et 2h15.
L'aéroport de Saint-Yan est situé àSaint-Yan, à quelques kilomètres au sud deParay-le-Monial.
Le Brionnais est une zone de frontière, au contact de plusieurs pays, départements, régions, bassins. Les contraintes du relief, de l’éloignement des pôles urbains font que son bassin de vie se réduit principalement au Charolais et au Nord du Roannais.
Évolution de la population de 1968 à 2013[11]
Canons | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | Variation 2013/1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
ex-canton de Marcigny | 7 838 | 7 454 | 7 135 | 6 556 | 6 185 | 6 319 | 6 299 | -19,61 % |
ex-canton de Semur-en-Brionnais | 5 593 | 5 163 | 5 143 | 4 865 | 4 965 | 4 999 | 5 156 | -7,81 % |
ex-canton de Chauffailles | 8 445 | 8 741 | 8 800 | 8 410 | 8 243 | 8 366 | 8 206 | -2,83 % |
ex-canton de La Clayette | 8 842 | 9 062 | 8 684 | 8 090 | 7 608 | 7 412 | 7 194 | -18,54 % |
Total | 30 710 | 30 420 | 29 782 | 27 921 | 27 001 | 27 096 | 26 855 | -12,57 % |
Catégories socioprofessionnelles des ménages, selon la personne de référence, en 2013 (INSEE)
catégorie socio-professionnelle | nombre de ménages | % | population des ménages | % |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 12 013 | 100,00 % | 26110 | 100,00 % |
Agriculteurs exploitants | 475 | 3,95 % | 1 322 | 5,06 % |
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | 758 | 6,31 % | 2 166 | 8,30 % |
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 482 | 4,01 % | 1 207 | 4,97 % |
Professions intermédiaires | 1 121 | 9,33 % | 3232 | 12,38 % |
Employés | 878 | 7,31 % | 1 968 | 7,53 % |
Ouvriers | 2 440 | 20,31 % | 6 441 | 24,67 % |
Retraités | 5 582 | 48,47 % | 9 107 | 34,89 % |
Autres personnes sans activité professionnelle | 275 | 2,29 % | 581 | 2,23 % |
Le Brionnais est principalement une région agricole, tournée vers l'élevage bovin (racecharolaise).
Le marché aux bestiaux deSaint-Christophe-en-Brionnais[12] (le mercredi matin pour lemarché au cadran et l'après-midi pour le marché traditionnel) existe depuis 1488 ; il est le plus important de France pour la race charolaise (70 000 bovins par an).
L'évolution des modes de vie et des pratiques de commercialisation a conduit à un certain fléchissement de l'activité dans sa forme traditionnelle existante : c'est pourquoi la création d'un marché aux enchères (marché au cadran) a été réalisée en 2009.
Le marché au cadran sert à la commercialisation des broutards, puis des animaux maigres, tandis que les bovins de boucherie continuent à être négociés sur le marché traditionnel.
Depuis 2010, uneappellation d'origine contrôlée concerne cetteviande bovine[13].
Autres productions agricoles du Brionnais : Il y a également des chèvres dont le lait sert à la fabrication de fromage (le Charolais). Le Charolais est un fromage de garde, c'est l’un des plus gros fromages de chèvre : il pèse de250 à 310 grammes, a 7 cm de hauteur et 6 cm de diamètre minimum à mi-hauteur[14].
L'exploitation forestière est plus développée à l'est du Brionnais.
Les autres activités sont l'élevage ovin, et l'horticulture à Marcigny, la production de vin (vin des Fossiles à Mailly), le safran à Sainte-Foy, les huiles à Iguerande, les escargots à Briant.
Le secteur secondaire reste représenté, avec des entreprises locales devenues internationales :
Le tourisme est à l'origine de nombreuses activités culturelles et de loisirs.
Trois offices de tourisme sont présents sur le territoire et permettent de connaître les manifestations, les événements, les offres d'hébergement, les lieux naturels à visiter, les circuits de randonnées, les monuments : office de tourisme de Marcigny-Semur-en-Brionnais à Marcigny[20], office de tourisme du Sud Brionnais à La Clayette et Chauffailles[21].
La découverte de silex taillés, de haches de bronze, de vases, de monnaies témoignent d'une présence humaine très ancienne dans le Brionnais[22], en particulier près de la Loire.
Les celtes arrivent en Gaule vers 450 av. J.-C. La présence de gaulois est attestée, par exemple à la Tour deSaint-Maurice-lès-Châteauneuf où les archéologues ont découvert sculptures et traces d'habitations[23].
Il n'y a aucune certitude sur l'origine et les caractéristiques des gaulois présents dans le Brionnais. Courtépée (cf bibliographie) parle des brannovices, peuple allié aux Éduens mais cette affirmation est aujourd'hui fortement contestée[24]. Mario Rossi avance le nom de Brigantes. À cette époqueBriant est sans doute le centre politique,Dyo le centre religieux etCéron etArtaix, des centres agricoles et commerciaux,Dun et Semur des oppida (lieux fortifiés situés sur une hauteur)[25]. Les exploitations agricoles créées pendant la période gallo-romaine sont alignées sur un plan parallèle à la Loire mais sont réparties dans la plus grande partie du Brionnais.
Le Brionnais a subi des invasions barbares dès le milieu duIIIe siècle, d'abord avec les alamands[26].
La période romaine est marquée par l'arrivée du christianisme. Les prédicateurs remontant le Rhône ont fondé les premières églises à Vienne et surtoutLyon (Lugdunum) avec (dès 180)saint Pothin et Saint Irénée, puis, de là, àAutun (Augustodunum). À partir de 313, date de la conversion de l'empereur romain Constantin la religion chrétienne sort de la clandestinité ; elle est dès lors présente dans le Brionnais[27]. Il va se développer une structure religieuse parallèle aux structures « civiles » allant de la paroisse à l'évêché, qui après la décomposition de l'Empire romain va de fait assurer la transition avec les successeurs des romains.
LesBurgondes, originaire de Scandinavie (Borgund en Norvège), passent le Rhin en 407 et arrivent plus tard en Bourgogne en 465 à Autun. Ils sont probablement arrivés par l'est de la région, suivant un itinéraire qui va de Chalon àJoncy,Bois-Sainte-Marie,Génelard, puis directiond'Autun[28].
Les Francs : alors que lesBurgondes s'installent sur le sud-est de la Gaule, les Francs occupent d'abord la partie nord ; mais ils cherchent à étendre leur territoire et mènent plusieurs offensives. Ils attaquent le royaume burgonde en 524. C'est en 534 que laBurgondie est partagée entre les fils deClovis. Cette victoire n'a été possible que grâce à l'appui de l'église. Mais, écrit Chizelle "bien que les francs ne se soient pas installés en bourgogne à titre de fédérés, comme les burgondes, mais en conquérants, il semble que la population n'est pas eu à trop souffrir de leur présence, les autorités locales restèrent en place"[29].
Les « pagus »Charolais et Brionnais sont deux anciensbailliages créés sous le règne deSaint Louis. Politiquement, ces deux pays ont suivi des voies très chaotiques. Le Charolais sera confisqué auroi Charles II d’Espagne en 1684, mais annexé à la couronne seulement en 1751. Le Brionnais relevait pour certaines paroisses duParlement de Paris et du bailliage deMâcon, et pour d’autres duParlement de Dijon et du bailliage secondaire deSemur-en-Brionnais, relevant lui-même du bailliage principal d'Autun. Ces deux petits pays se sont néanmoins forgé une histoire commune où pays, paysans et paysages sont fortement liés.
Au moment de laRévolution, le bailliage de Semur et les paroisses mâconnaises du Brionnais ont intégré ledistrict deMarcigny. Ce district à ensuite rejoint celui deBourbon-Lancy et deCharolles pour former l'arrondissement de Charolles.
Le Brionnais est actuellement fédéré avec leCharolais et leBourbonnais au sein duPays Charolais-Brionnais.
Dès le début duhaut Moyen Âge, et jusqu'au commencement duXIVe siècle, le Brionnais fut le siège d'une puissante baronnie, celle des barons de Semur.
Faute de documents, les origines de la famille de Semur sont obscures. Sans doute, séduit par le site, un seigneur de passage dans la région, Froilan de Chambilly, fit-il construire un château féodal au sommet du promontoire de Semur, dominant et contrôlant ainsi la vallée de la Loire.
La baronnie se développa alors sous l'impulsion des seigneurs de Semur, dont certains connurent gloire et puissance, tel DalmasIer, dit le Grand (tué en1048)[30].
L'un de ses fils, Hugues - le futursaint Hugues - (1024-1109), deviendra grand abbé deCluny et jouera un rôle important dans toute la chrétienté.
Une fille de Dalmas, Hélie, épousa leduc de BourgogneRobertIer. Le fait même qu'une fille de la seigneurie de Semur ait été choisie pour femme par l'un des princes les plus puissants de France, et sans doute de la chrétienté, montre bien que la famille de Semur, auXIe siècle, était considérée.
Pendant plusieurs siècles, la baronnie de Semur va connaître prospérité et sécurité. Cette puissance, le calme relatif de la province brionnaise, l'encouragement, la protection et l'aide apportés par la famille des barons, tout cela peut expliquer partiellement la mise en chantier, dès leXIe siècle, de plusieurs églises dans le Brionnais. Le premier couvent de femmes dépendant deCluny fut également fondé àMarcigny. L'influence spirituelle d'Autun, centre religieux important du monde de la chrétienté, et deCluny, qui connut un rayonnement sans précédent auxXIe siècle etXIIe siècle, essentiellement sous l'autorité desaint Hugues, grand abbé de Cluny, constitue également une explication.
Ajoutons enfin qu'il existait la possibilité de se procurer, sur place, les matériaux nécessaires à la construction des édifices. Des carrières, d'où était extraite la belle pierre jaune du Brionnais, sont encore visibles aujourd'hui.
Le décret de l'Assemblée Nationale du 14 décembre 1780 réorganise les pouvoirs locaux[31]. Dans toutes les communes de nouveaux dirigeants sont élus tels qu'Antoine de La Métherie à La Clayette et Louis-Marie de Montillet à Marcigny. Marcigny, après Semur-en-Brionnais, est désigné comme chef-lieu de district (composé des cantons de Marcigny, La Clayette, Chauffailles, Anzy-le-Duc, Montceaux-l'Étoile, Melay, Saint-Christophe-en-Brionnais, Mailly, Châteauneuf ainsi que des communes de Versaugues et de l'Hôpital-le-Mercier).
Il n'existe pas de structure administrative à compétence générale intervenant sur le territoire mais une pluralité d'organisations :
Églises romanes :
C'est auXe siècle que sont construites, dans le sud de la Bourgogne, d'importantes églises : Cluny II, Saint-Vincent à Mâcon, Saint-Philibert à Tournus, vers 960-980. C'est auxXIe et XIIe siècles que sont édifiées les églises, chapelles et abbayes du Brionnais. C'est qu'une partie du Brionnais appartenait au Mâconnais. Il y a cependant des différences significatives dans les constructions mâconnaises et brionnaises, ainsi que l'écrit Jean Virey[40] "l'ancien diocèse de Mâcon se composait de deux territoires le Mâconnais et le Brionnais, très différents au point de vue monumental. Si les dispositions générales des édifices restent les mêmes ainsi que les grands caractères de l'école bourguignonne, la richesse de la décoration et la perfection de la sculpture distinguent l'architecture du Brionnais. L'explication de cette différence se trouve dans la nature de la pierre prise sur place pour construire les églises. Nous trouvons dans le Brionnais l'emploi de colonnettes, de chapiteaux, de linteaux et tympans... ".
Les paroisses du Brionnais[41] n'appartiennent pas toutes au diocèse de Mâcon mais à trois diocèses différents : celui d'Autun pour les archiprêtré de Bois-Sainte-Marie, de Semur-en-Brionnais et de Pierreffite-sur-Loire ; celui de Mâcon pour l'archiprêtré de Charlieu ; celui du diocèse de Lyon pour la paroisse de Melay.
Châteaux : Au Moyen Âge les châteaux sont édifiés par les seigneurs. Ils ont plusieurs fonctions : d'une part ce sont des résidences et le signe de la puissance de leur propriétaire et d'autre part ils assurent la défense du territoire, car les seigneurs doivent la sécurité à leur population. La dimension du château doit être suffisante pour accueillir la population qui veut s'y réfugier. Dans le Brionnais il existe une grande variété de châteaux ; Jean-Marie Jal distingue[42] :
Musées :
Autres lieux de culture :
Evénements culturels :
Environnement et espaces naturels remarquables
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