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Brigit

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Brigit
Déesse de lamythologie celtique
La Brigitte du Ménez-Hom, statuette représentant probablement la déesse Brigit (IIe siècle avant notre ère, musée de Bretagne).
LaBrigitte du Ménez-Hom, statuette représentant probablement la déesse Brigit (IIe siècle avant notre ère,musée de Bretagne).
Caractéristiques
Autre(s) nom(s)Brigantia, Brigitte
NomIrlandaisBrigit
Fonction principaleDéesse des arts de la guérison et de la fertilité et de la divination et de la poésie et de la musique et de la prophétie et de l'agriculture et de la forge
Fonction secondairePatronne des Artisans et des Médecins et Protectrice des Poètes
Lieu d'origineDrapeau de l'IrlandeIrlande
Période d'origineAntiquité celte et gauloise
Équivalent(s)Minerve
Famille
PèreDagda
MèreBoann
ConjointBres
• Enfant(s)Nuada
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Brigitte ouBrigit (enIrlande), également connue sous le nom deBrigantia (enBretagne romaine) est, dans lesreligion etmythologie celtiques, la déesse des arts, de la guerre, de la magie et de la médecine. Elle est la fille deDagda le « Dieu bon » et l'une desTuatha Dé Danann. Elle est la femme duFomoireBres, avec qui elle a un fils,Ruadan.

Il a été suggéré que Brigit est une continuation de la déesseindo-européenne de l'Aurore. Elle est associée à la saison printanière, à la fertilité, à la médecine, à la poésie et aux arts dont ceux de la forge.

Étymologie

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Les théonymes Brigit et Brigantia dérivent duproto-celtique « brigantija » ou « brigantis » dont le sens est « très haute », « très élevée ». Xavier Delamarre traduit ce terme comme « l'Éminente »[1] Pour Philippe Jouët, ce nom est à rapprocher de celui de l'AurorevédiqueBrhati « haute », une Aurore de l'année[2].

L’origine en est le mot « Briga » (hauteur, forteresse) qui, utilisé comme préfixe, a donné de nombreux toponymes, tant dans l’espace insulaire qu’en Gaule et dans la péninsule ibérique. Il est aussi présent dans la composition du nom de certains peuples (Brigantes, par exemple)[3].

Ces significations confirment le rôle primordial de cette déesse.

Généalogie et fonctions

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Dans les textes mythologiques irlandais, Brigit est la fille duDagda selon la tradition qui fait de l'Aurore la fille du Ciel diurne. Elle est aussi la mère, l’épouse et la sœur deLug,Dagda,Ogme,Nuada,Diancecht etMac Oc, les dieux desTuatha Dé Danann. Elle est dite « mère des dieux » tout comme l'Aurore védique[4]. L'un des fils de Brigit porte le nom deRuadán, le « (Petit-)rouge », une dénomination du jeune soleil[5]. Enrico Campanile voit également en Brigit la continuation de la déesse de l'Aurore indo-européenne[6].

Elle est associée à la fête d’Imbolc, la purification du1er février, censée protéger les troupeaux et favoriser la fécondité[7].

Elle est notamment présente dans le récit intituléCath Maighe Tuireadh : la bataille de Mag Tured. Dans la seconde bataille de Mag Tured, elle « invente » lekeening. C'est une espèce de mélange entre des lamentations musicales, éloges et la généalogie (chantée) du défunt (pratique qui subsiste encore aujourd'hui dans des cercles "revival"). Brigitte le fait sur le corps de son fils Ruadan. Elle invente aussi une « flûte magique » qui permet d'aller où l'on veut en l'espace d'une nuit. Il est dit que son rire ébranle tout l'univers.

Déesse terrible, elle règne sur les arts, la guerre, la magie et la médecine. Elle est la patronne desdruides, desbardes (poètes), desvates (divination et médecine) et des forgerons. En effet elle est décrite comme une déesse triple ; elle a deux sœurs qui s’appellent elles aussi Brigit. Ce sont Brigit la forgeronne et Brigit la poétesse, elle-même étant guérisseuse[8]. Toutes ces activités sont étroitement liées car le principe de l'inspiration (poésie) est conçu comme un « feu » de l'illumination[9].

Selon une hypothèse, Brigit a été christianisée sous le nom desainte Brigitte ; l'hagiographie de sainte Brigitte pourrait donc aussi donner des informations concernant la déesse.

Toponymie, onomastique et mythologie comparée

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On trouve des inscriptions dédiées à la déesse Brigantia sur le site antique deBlatobulgium (en), àDumfries et àGalloway enÉcosse.Elle est associée à Victoria (Brigantia Victoria) dans deux inscriptions, l'une à Castelford et l'autre à Greetland, tous les deux dans leYorkshire-et-Humber.Elle est considérée commenymphe àIrthington, dans le Yorkshire de nouveau. ÀCorbridge, elle estparèdre deJupiter Dolichenus et elle s'appelle Brigatia Cealestis.

Le nom Brigantia se retrouve notamment dans le nom des peuples desBrigantes (actuels territoires duYorkshire et duNorthumberland) mentionnés parStrabon[10] et desBrigantii (près dulac de Constance), dont la capitaleBrigantion (Brégence) est de même origine ;idem pourBriançon.

On retrouve le nom de Brigantium à l'origine de toponymes un peu partout en Europe. Par exemple enEspagne (Berganza, Bergondo, Betanzos),Portugal (Bragança), Slovaquie en limite avec la Hongrie (Brigetio),Allemagne (Brigobanne sur la rivière Breg pas loin de la rivière Brigach).

Brigit est souvent comparée à laMinerve desRomains, avec qui elle partage un certain nombre de fonctions et dont on retrouve le nom dans beaucoup de sites celto-romains. Aucune inscription dédiée à Brigantia Minerva n'est connue pour l'instant.

Différentes graphies

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(Liste non exhaustive)

Principaux avatars possibles

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Dans la littérature mythique et dans la toponymie, différentes déités importantes peuvent en être les émanations :

EnGaule, son probable avatarÉpona lui confère un rôlepsychopompe évident.[réf. nécessaire][évasif]

Pour Philippe Jouêt,Morrigan, Brigit etMacha sont trois aspects d'une même réalité théologique issue de l'Aurore indo-européenne, mais distingués par leurs mythologies respectives[11].

L’importance de son culte chez lesCeltes a conduit les évangélisateurs chrétiens à lui substituer une saintehomonyme,sainte Brigitte aussi appelée sainte Brigitte de Killdara ou, en Écosse, la Vierge / la Marie des Gaels. La fête de Sainte Brigitte, le1er février, recouvre ainsi les cérémonies d'Imbolc fêtées à la même date, cérémonies qui inauguraient la période des « Aurores de l'année » et de la sortie de l'hiver[12]. Les principales fonctions de la déesse se sont transmises à sainte Brigitte, patronne des poètes, des artisans et des femmes en couche[13].

Interprétation et postérité

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Dans lenéopaganisme actuel, et par certains scientifiques français, elle est considérée comme une personnification de laDéesse Mère[réf. nécessaire], à la fois la mère, l’épouse, la sœur et la fille des autres dieux. Son nom se trouve sous différentes graphies, et elle se manifesterait selon eux sous la forme d’innombrablesavatars.

Dans lespays anglo-saxons, on semble plutôt considérer que lesCeltes avaient plus d'une déesse, et que cette notion de déesse unique aurait été influencée par leculte marial duMoyen Âge[14][source insuffisante] et renforcé par le livre deMarija Gimbutas,Le Langage de la déesse[source insuffisante].

Hommage

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Brigit est l'une des1 038 femmes dont le nom figure sur le socle de l'œuvre contemporaineThe Dinner Party deJudy Chicago. Elle y est associée à laDéesse de la fertilité, deuxième convive de l'aile I de la table[15].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Xavier Delamarre, « brigantion / brigant- », inDictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance, 2003p. 87–88 : « Le nom de la sainte irlandaise Brigit est un adjectif de forme *brigenti… 'l'Éminente »
  2. Philippe Jouêt,Dictionnaire de la mythologie et de la religion celtiques, Yoran Embanner, 2012, p.181
  3. RankoMatasović,Etymological Dictionary of Proto-Celtic,vol. 9, Brill,coll. « Leiden Indo-European Etymological Dictionary Series »,, 78–79 p..
  4. Philippe Jouêt,L'Aurore celtique dans la mythologie, l'épopée et les traditions, Yoran Embanner, nouvelle édition 2007, p.86
  5. Philippe Jouêt, 2007, p.313
  6. (it) Enrico Campanile, inLangues indo-européennes a cura di Françoise Bader, Paris, 1994, pp. 34–40
  7. Véronique de Guimbert,Les 4 fêtes d'ouverture de saison en Irlande
  8. (en)Marie-Louise Sjoestedt,Celtic Gods and Heroes. Dover Publications.p. 21, 25
  9. (en) Kim McCone,Pagan past and Christian present in early Irish literature, Maynooth, National University of Ireland,, 277 p..
  10. Strabon,Geographia, livre IV, chap.6
  11. Philippe Jouêt, 2007, p.30
  12. Philippe Jouêt, 2007, p.50
  13. Jean Haudry,Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016(ISBN 978-8872523438),p. 202-203
  14. (en) Pamela Berger,The Goddess Obscured: Transformation of the Grain Protectress from Goddess to Saint. Boston: Beacon Press, 1985
  15. Musée de Brooklyn - Brigit

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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