Avec ses 140 993 habitants(2022), Brest est la26e commune la plus peuplée de France. Forte d'unemétropole de 213 403 habitants(2022)[3], elle représente la première agglomération de l'Ouest breton et la deuxième de la région Bretagne aprèsRennes. Bien que Brest, aussi appelée lacité du Ponant, soit la ville la plus peuplée du Finistère, la préfecture du département estQuimper.
Brest est située à l'ouest de la Bretagne, dans le Nord du Finistère, département dont elle est une dessous-préfectures. C'est également une des troispréfectures maritimes de France, portée sur l'Atlantique.
Installée sur une péninsule, le Léon, Brest donne, au sud, directement sur une vasterade, au-delà de laquelle la presqu'île deCrozon regarde versDouarnenez et plus loin versQuimper, tandis qu'à l'ouest et au nord la mer n'est qu'à une vingtaine de kilomètres, et à l'estLanderneau etMorlaix ont longtemps limité son influence[pas clair]. Au sud, l'estuaire de l'Élorn a contribué à l'isolement de Brest (d'ailleurs historiquement cet estuaire séparait le Léon de laCornouaille) car, avant la construction dupont Albert-Louppe, mis en service en 1930, seul un bac permettait de le franchir, ou il fallait faire le détour par Landerneau. Désormais ce pont a été doublé par lepont de l'Iroise qui a limité les embouteillages en direction du sud.
Le désenclavement par la voie maritime n'a pas eu le succès escompté : si Brest est le port de France métropolitaine le plus proche du continent américain, la tentative d'y créer un port transatlantique pour passagers ne fut que fugitive sous le Second Empire ; Brest n'a même aucune liaison maritime directe parferries avec lesîles Britanniques (c'estRoscoff qui l'a obtenue avec laBrittany Ferries), ni avec lapéninsule Ibérique.
La ville de Brest, constituée majoritairement sur lesorthogneiss de Brest, datés duCambrien (529 à 504Ma)[6], s'est développée sur un plateau situé à une centaine de mètres d'altitude, une situation paradoxale pour un port, « tournant le dos à la mer » alors que l'axe urbain principal (place de Strasbourg –rue Jean-Jaurès –place de la Liberté –rue de Siam – rue de la Porte – rue Anatole-France – rue Victor-Eusen) parallèle à la côte. Les espaces proches de la mer ont été urbanisés tardivement, à l'exception de laPenfeld et de ses abords (château de Brest,Recouvrance). La présence de falaises élevées qui matérialisent une des failles majeures du Massif armoricain, qui limitent au sud le plateau du Léon et dominent la rade de Brest, explique ce paradoxe, que les entraves à l'urbanisation littorale liées aux servitudes militaires du port de guerre ont accentué.
La topographie brestoise se caractérise aussi par unrelief en creux lié à la reprise de l'érosion après lapénéplanation survenue à l'ère secondaire, formant unsynclinorium àrelief appalachien selon la direction NE-SO. Le resoulèvement du Massif armoricain à l'ère tertiaire a provoqué la destruction de lapénéplaine armoricaine réduite à l'état de lambeaux de plateaux séparés les uns des autres par des ravins encaissés (de l'ouest vers l'est, vallons de Maison-Blanche, des Quatre-Pompes, de la Grande-Rivière, de la Penfeld et de ses affluents comme le ravin du Moulin-à-Poudre, de la rue Pierre-Semard, du Dour-Bras, du Vieux Bourg de Saint-Marc, du Stang-Alar) difficiles à franchir sauf à construire des ponts (pont Robert-Schumann sur le ravin du Moulin-à-Poudre, ponts de l'Harteloire et de la Villeneuve sur la Penfeld, pont du Forestou enjambant la rue Pierre-Semard). L'étroitesse et la profondeur de ces vallons encaissés provoque parfois des inondations comme celles qui surviennent périodiquement dans le quartier de Kérinou[7].
C'est l'aber encaissé de la Penfeld, vestige du lit de l'Aulne avant qu'elle ne creuse le passage duGoulet[8] qui a constitué un havre, seul lieu propice à l'établissement d'un port avant les extensions portuaires datant duSecond Empire. À son embouchure un éperon rocheux fournissait un site défensif qui porte lechâteau de Brest et qui est le site originel de la « cité du Ponant ».
Brest se situe dans ledomaine structural de la zone de Léon qui constitue un vasteantiforme métamorphique de 70 km sur 30 km orienté NE-SW. Cet antiforme forme une vaste série d'unmétamorphisme croissant depuis les zones externes (fossé de l'Élorn, bassin de Morlaix) où l'on observe essentiellement desschistes etquartzites, jusque vers le centre (région de Lesvenen) où l'on trouve desgneiss d'origine variable partiellementanatectiques[10]. Cette région est considérée comme un« empilement denappes[Note 3] déplacées du Sud vers le Nord dans des conditionsductiles lors de l'orogenèse hercynienne » (phase tardive duViséen)[11]. L'antiforme« est parsemé d'éclogites et percé d'intrusions pré-orogéniquesPaléozoïque inférieur et tardi ou post-orogéniques (Carbonifère) ». Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un importantplutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinturebatholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologueCharles Barrois en 1909[12]), formant de Flamanville à Ouessant un alignement de directioncadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE, datés de 300Ma, correspond à unmagmatismepermien[13]. L'orogenèse hercynienne se termine par la formation de deux accidentscrustaux majeurs qui décalent les granites carbonifères : le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour) et le cisaillement senestre de Porspoder-Guissény (CPG)[14]. Le plutonisme dans cette région s'étend d'un pôlegabbroïque à un pôleleucogranitique, la majorité des venues étant à associer au fonctionnement des grandscisaillements : le décrochement nord-armoricain et celui de Porspoder-Guissény[15].
L'intérêt géologique de la région réside dans la qualité desaffleurements et leur facilité d'accès, ainsi que la simplicité de la structure permettant une compréhension aisée. Lesorthogneiss de Brestaffleurent depuis lapointe Saint-Mathieu à l'ouest jusqu'àGuiclan à l'est (environ 70 km de long, pour une largeur variant de 5 à 0,5 km[16]. La nature et l'origine de cette formation composite (orthogneiss dominants avec probablement de nombreuses passées deparagneiss associées à desarkoses et desmicaschistes)[17], sont au cœur de controverses pas encore terminées, ce qui lui vaut l'appellation de « complexe des Gneiss de Brest »[18],[16]. Composé delits clairsquartzo-feldspathiques et de lits sombres àbiotite, l'orthogneiss présente unefoliation d'orientation N70° àpendage de 30° à 40°[19]. La présence d'enclaves sombres dediorite dans le plan de foliation de ce gneiss montre que la roche dérive d'une anciennegranodiorite (datée de 504Ma) transformée par le métamorphisme général en un orthogneiss à biotite[20].
Dans la nuit du au, unséisme demagnitude 3,7 sur l'échelle de Richter a été ressenti à une vingtaine de kilomètres de la ville brestoise. Cet énième séisme (la Bretagne a été touchée plus de700 fois par des séismes de magnitude supérieure à 2 depuis le début des années 2000) s'explique par le passé géologique de la Bretagne[29].
Mur typiquement brestois, associant le granite de l'Aber-Ildut, l'orthogneiss et la kersantite[Note 7].
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[33]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[34]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[35]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[36]. Elle est en outre dans lazone H2a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[37],[38].
L'automobile reste le moyen de transport individuel privilégié par les Brestois, levélo n'étant que peu utilisé, pour partie en raison du relief de la ville et pour partie du fait de l'insuffisance d'aménagements adaptés. L'apparition de nombreuxvélos à assistance électrique semble néanmoins indiquer un changement de tendance. Les travaux accompagnant la mise en place dutramway ont permis la création d'aménagements cyclables.
Brest et son agglomération disposent d'un réseau de transports en commun complet, nomméBibus et doté de près de30 lignes de bus, d'une ligne de tramway (entrée en service le) ainsi que d'une ligne detéléphérique urbain, inauguré le et qui constitue une première en France. Le tram traverse la ville d'est en ouest en reliant la porte de Plouzané aux portes de Gouesnou et Guipavas, desservant les quartiers emblématiques de Recouvrance, Siam et Jean-Jaurès[42]. Uneseconde ligne tram entre la gare et l'hôpital de la Cavale Blanche et uneligne de bus à haut niveau de service entre la gare le quartier deLambézellec sont en cours de construction pour une mise en service prévue en 2026[43].
L'aéroport de Brest-Bretagne, situé sur la commune deGuipavas, est le premieraéroport breton pour le trafic passagers (45 % de ce trafic dans la région). L'aérogare, en forme deraie manta, est en service depuis le et porte la capacité de l'aéroport à 1,8 million de passagers par an[44].
Leport de Brest, premier centre français de réparation navale civile, surtout affecté au transport de vracs agroalimentaires, de marchandises diverses, d'hydrocarbures et deconteneurs, est aussi utilisé pour le transport de passagers, à destination de lapresqu'île de Crozon et des îles de lamer d'Iroise.
Au, Brest est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[45]. Elle appartient à l'unité urbaine deBrest, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[46],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est la commune-centre[Note 13],[I 1]. Cette aire, qui regroupe68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[47],[48].
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[49]. Des dispositions spécifiques d'urbanisme s'y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l'équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des100 mètres, ou plus si leplan local d'urbanisme le prévoit[50].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (74,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %),terres arables (2,9 %), forêts (1,8 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), prairies (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), eaux maritimes (0,3 %)[51]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Si Brest est connue pour sonpont de Recouvrance, sonarsenal militaire et sarue de Siam, elle l'est aussi par sonurbanisme décrié. D'abord louée comme la ville la plus moderne de Bretagne dans les années 1950-1960, surnommée « Brest la Blanche », du fait de l'utilisation massive des enduits blancs qui étaient les seuls hydrofuges efficaces bon marché[52], et par référence à son surnom politisé de « Brest la Rouge »[53], l'image de la ville ne tarda pas à se ternir dans les années 1970. Les dernières années ont vu l'ébauche de coloration des façades dont beaucoup étaient devenues grises avec le temps.
Brest s'est toujours construite autour de son arsenal le long de l'embouchure de la rivière de Penfeld : la rive gauche, francophone et bourgeoise, s'est développée autour de son château alors que la rive droite, connue pour son quartier de Recouvrance, s'est constituée autour d'une tour médiévale et reste plus populaire, étant restée bretonnante jusqu'au début duXXe siècle. À ce titre, le château et latour Tanguy sont les deux monuments les plus anciens. Le bâti du centre-ville, rive gauche, a été quasiment entièrement renouvelé dans sa partie historique après-guerre. En revanche, plusieurs rues ont échappé aux destructions de la guerre et de la Reconstruction sur la rive droite, et constituent aujourd'hui des promenades rappelant la ville d'avant-guerre.
Une agglomérationgallo-romaine existait et était bien reliée en termes d'axes routiers, celle ci se situait sur l'actuelle « vieux Brest ». Le quartier des « Sept-Saints »[54], construit autour de l'église homonyme des Sept-Saints, fut le noyau historique du centre-ville de Brest, « Brest même » (rive gauche), au bord de la Penfeld avant de monter sur le plateau plus haut. L'église des Sept-Saints ne devait pas son nom auxsept saints fondateurs de la Bretagne mais à une légende évoquant le miracle de sept enfants qui auraient été jeté à la mer par leur père et auraient échoué à Brest[55].
Lareconstruction eut raison des vestiges que la guerre avait épargnés sur la rive gauche : lebagne (1750) et la corderie qui n'avaient subi que peu de dégâts, furent rasés pour faire place au boulevardJean-Moulin à la fin des années 1940 ; la façade du théâtre (1766) ne subira le même sort qu'en 1970[57]. Néanmoins, de cette époque, il reste lebâtiment des subsistances dans l'arsenal, l'église Saint-Sauveur, une partie du tissu urbain de Recouvrance, ainsi que quelques ruines ici et là dans le centre-ville reconstruit, comme la porte de l'ancien séminaire de Brest, ou le péristyle de la caserne Fautras.
Le théâtre, place du Champ-de-Bataille, dont la façade sera détruite en 1970 (architecte :Gabriel Pierre Martin Dumont).
Vue aérienne de Brest en 1943, ceinturé dans des remparts ; en haut, le quartier ouvrier et populaire de Recouvrance et en bas,Brest même, centre-ville bourgeois.
L'Art déco tient une place importante dans le style architectural privilégié dans l'entre-deux-guerres, avec ses immeubles àbow-windows ; la présence américaine a poussé Brest à se moderniser et l'on y construit notamment le Palais du Commerce ditmaison Esders (immeuble Art déco de 1926, architecte :Aimé Freyssinet), l'hôpital Augustin-Morvan (architectes :Raymond Lopez, Raymond Gravereaux), l'hôtel Continental[62] et une nouvelle gare[63] (architecte :Urbain Cassan). On trouve aussi des lotissements mêlant style Art déco etrégionalisme bon marché censés répondre aux besoins des ouvriers et des employés[64].
Les faubourgs de la ville n'ayant subi que peu de dégâts, les constructions de ces époques sont toujours bien visibles aujourd'hui dans le tissu urbain de Brest, par opposition à la vieille ville disparue ; certains de ces immeubles donnent lieu localement à des opérations de rénovation[réf. souhaitée].
Dans les années 1980, les différentes équipes municipales brestoises tentèrent d'embellir la ville en faisant appel à desartistes contemporains de premier plan : les fontaines deMarta Pan (1988) en plein centre de larue de Siam sont emblématiques de cette volonté. Ces fontaines engranit noir d'Afrique du Sud — dont le coût et le résultat avaient défrayé la chronique à l'époque, Marta Pan les nommaitLacs ; elles devaient être le prélude à une tentative — finalement avortée — de remodeler l'ensemble de la rue de Siam en une sorte de parcours d'eau : il devait prendre sa « source »place de la Liberté, se continuer dans la partie existante, et se terminer en delta, dans la partie basse de la rue. Un changement de majorité municipale eut raison de ce projet. L'architecteBernard Huet reprit en partie l'idée du parcours d'eau, ainsi que celle de fosse, lorsqu'il rénova l'ensemble place de la Liberté et dusquare Mathon en 1999.
En ce qui concerne les nouvelles constructions, on peut citer le bâtiment très ajouré de la librairieDialogues, la salle de spectacleQuartz située dans ce qui devait être la « zone verte » duplan Mathon (remanié par Pierre Henri Argouarch en 2008[66]) et la faculté des Lettres et Sciences sociales. Plus récemment, la salle des musiques actuellesla Carène (architecte :Jaques Ripault) rappelant lestyle international duport de commerce et le cinéma multiplexe Liberté, reconnaissable par son placage rouille, participent du renouvellement architectural incessant de la ville.
Le centre-ville de Brest a connu son plus profond remaniement depuis la reconstruction de la ville et la rénovation de laplace de la Liberté, avec l'arrivée dutramway, mis en service en : la rue de Siam est devenue piétonne ce qui profite aussi aux rues adjacentes ; la partie basse de la rue de Siam a vu son aspect entièrement transformé avec le réaménagement de la place des Français-Libres. Larue Jean-Jaurès est passée à sens unique, ce qui a notablement réduit le trafic automobile. Lepont de Recouvrance a reçu un nouveau tablier aux formes plus arrondies ; enfin, la rue commerçante deRecouvrance, la rue de la Porte, a été complètement rénovée.
LaBrest Arena, salle de spectacles d'une capacité modulable de 2 000 à 5 000 places et inaugurée le, a pour vocation d'accueillir à la fois des grandes compétitions sportives, des entraînements d'équipes et des concerts d'ampleur nationale et internationale.
la rénovation des halles Saint-Louis, qui devaient initialement être détruites et remplacées par un nouveau bâtiment de style contemporain. Ce dernier devait comprendre les halles à proprement parler, mais aussi un centre commercial géré par la Compagnie de Phalsbourg. Après de nombreux problèmes, la municipalité a repris la main sur le dossier et annulé le projet. Des stalles ont été installées en bordure de l'ancien bâtiment en attendant d'un budget soit voté pour un nouveau projet d'aménagement, qui prévoit de rendre la placeSaint-Louis piétonne. En 2024, un nouveau projet a été voté et engagé[68].
la rénovation du théâtreComœdia a été menée par des fonds privés. Le bâtiment, notable par son architecture, était fermé depuis des dizaines d'années ;
un ascenseur urbain a été à l'étude entre la gare et le port de commerce[69].
La place Général-Leclerc en haut de larue de Siam en 2006.
En 2016, le nombre total de logements dans la commune est de 82 667[70].
Parmi ces logements, 89,8 % sont des résidences principales, 3,2 % sont des résidences secondaires et 7,0 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 24,6 % des maisons individuelles, 74,9 % sont des appartements et enfin seulement 0,6 % sont des logements d'un autre type. Le nombre d'habitants propriétaires de leur logement est de 43,4 %[70]. Ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 57,6 %. Le nombre de locataires est de 55,1 % sur l'ensemble des logements, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 40,1 %[70]. 1,5 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors que 2,3 % pour l'ensemble de la France.
Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 8,5 % sont des studios, 18,4 % sont des logements de deux pièces, 25,0 % en ont trois, 22,2 % en ont quatre, et 25,8 % ont cinq pièces ou plus[70].
Les rives de Penfeld offrent d'agréables promenades sur les deux rives de ce fleuve côtier, véritable coulée verte en plein tissu urbain[73].
Lejardin des Explorateurs, appelé ainsi parce qu'il commémore les marins partis de Brest, offre une vue imprenable sur le port et le château ainsi que sur la rade de Brest[74].
Le jardin de l'Académie, tout près du château, domine le port de commerce[75].
Le parc d'Éole[76] se trouve près du rond-point de Coat-Tan, à l'angle du boulevard de Plymouth et de la rue Tanguy-Prigent.
Des jardins publics plus classiques, comme le jardin Kennedy, lesquare Mathon, le jardin Anne-Marie Rosenbaum, ceux de Lambézellec, Saint-Marc et Kérinou, etc.
Des espaces boisés : le bois de Dour-Braz, le bois de la brasserie à Lambézellec, le bois de l'Arch'antel à Saint-Pierre-Quilbignon et, surtout, lebois de Keroual[77], situé sur le territoire de la commune deGuilers. Lavallée du Costour, en fait située sur le territoire des communes deGuipavas et duRelecq-Kerhuon, est aussi toute proche de Brest.
Lefort du Questel[78], réhabilité et sécurisé pour en permettre la visite, était un élément important du système de défense de Brest. Ce site de six hectares permet de nombreuses promenades dans un site naturel en partie boisé, qui descend jusqu'aux rives de la Penfeld et de son affluent l'Allégoet.
La présence de laRoyale, devenue Marine nationale, explique que très tôt, Brest a été un îlot de francophonie dans un monde bretonnant, comme en témoigne par exemple une enquête de 1902 : Brest est alors l'une des trois seules communes du Finistère, avec sa voisineSaint-Pierre-Quilbignon etLe Relecq-Kerhuon situé à quelques kilomètres où l'enseignement ducatéchisme est donné exclusivement en français, alors que dans169 communes du département il est donné en breton et en français, que dans123 autres communes le catéchisme est donné en breton alors que les élèves savent le français et que dans une seule commune (Guengat) les instituteurs déclarent que les élèves sont incapables de comprendre le français[84].
Navires américains à Brest lors de l'arrivée à Brest duprésident Wilson en 1919.
« Brest vit débarquer sur ses quais tour à tour les troupes russes, portugaises, américaines. De mai à octobre 1918, des centaines de milliers de soldats américains débarquèrent à Brest. Le plus grandsteamer du monde, leLéviathan, desservait uniquement Brest, et il amenait à chaque voyage 10 000 hommes. Des camps étaient établis un peu partout autour de Brest pour loger tous ces soldats en attendant leur transfert vers le front. Le camp dePontanézen contenait à lui seul 110 000 hommes : c'était une véritable ville à côté de la ville. […]. Depuis l'entrée en guerre des États-Unis jusqu'à l'Armistice, la rade de Brest reçut105 transports de troupes et 784 110 hommes. […] Le chiffre des ouvriers de l'arsenal restait toujours voisin de 6 000[85]. »
L'activité du port fut grande aussi en 1919-1920, au moment du réembarquement des troupes américaines. La vente des stocks américains fin 1919 et courant 1920 attira à Brest une foule de spéculateurs guettant l'aubaine d'achats à bas prix. Brest devient à cette époque une forteresse ouvrière et syndicale : les manifestations et grèves y sont nombreuses. La ville connaît même un véritable épisode d'émeutes en août 1935[86], déclenché par la décision du gouvernement dePierre Laval de réduire les salaires des ouvriers d'État (de 3 % à 10 % du total mensuel). La répression fait deux morts parmi les ouvriers, une centaine de blessés et des dizaines d'arrestations[87],[88].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, les troupes allemandes entrent à Brest le. À l'annonce de l'arrivée des Allemands, les marines de guerre et de commerce françaises évacuent rapidement le port, détruisent les installations et mettent hors de service les ponts et plusieurs bâtiments dont quatre sous-marins en réparation. Les Allemands construisent alors, à Laninon, une base sous-marine. C'est à Brest qu'eut lieu, de la part d'un groupe de jeunes militantstrotskistes, une des rares tentatives de recruter et d'organiser des soldats allemands antinazis[89]. Les premiers bombardements des Alliés sur la ville commencent en1941 et dureront jusqu'à l'occupation de la ville le par les troupes américaines, après un siège de quarante-trois jours, labataille de Brest. Les dégâts collatéraux sont alors immenses.
Barbara, un poème deJacques Prévert, rappelle la dramatique destruction de Brest dans ces quelques vers :
«
(…) Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
»
Entre 1940 et 1944, Brest est la cible de165 bombardements et480 alertes, qui firent965 morts et740 blessés graves. Une soixantaine de Brestois furent fusillés par les Allemands et 146 furent déportés. L'abri Sadi-Carnot, creusé en plein centre-ville de Brest en 1941-1942 servait de refuge aux 2 000 Brestois restés dans la cité, ainsi qu'aux troupes allemandes d'occupation. L'explosion accidentelle survenue dans la nuit du 8 au provoqua la mort de371 Français (dont celle deVictor Eusen, président de la délégation spéciale chargée d'administrer Brest entre 1942 et 1944) et de 500 à600 soldats allemands.
De nombreux Brestois participèrent à des actions de résistance. Parmi eux, legroupe Élie dont11 membres brestois[90] furent condamnés à mort le et fusillés aumont Valérien le[91].Maurice Gillet dirige le sous-secteur de Brest pour leréseau Alliance ; la plupart des membres sont arrêtés à Brest et dans la région en septembre 1943, déportés, et tués le aucamp de concentration de Natzweiler-Struthof[92]. Dix-neuf Brestois[93] sont fusillés le au mont Valérien, après avoir été condamnés à mort le« pour actes de sabotage et de terrorisme contre les troupes d'occupation allemandes »[94]. De nombreux autres méritent d'être cités, commeMathieu Donnart ou Charles Jourde[95]. De nombreux résistants furent fusillés à Brest, par exemple les18 résistants deSaint-Pol-de-Léon membres duréseau Centurie, fusillés le et dont les restes n'ont été retrouvés qu'en 1962 sur le plateau du Bouguen[96] ou Yves Hily, Gaston Viaron et Julien Kervella, fusillés au fort du Bouguen le[97], Marcel Cousquer, Alfred Jameau, Jean-Pierre Gourlaouen, tous troisFTPF, fusillés par les Allemands le rue Coat-ar-Guéven.
Brest s'était agrandie une première fois en 1681 (annexion de Recouvrance au détriment de la paroisse de Saint-Pierre-Quilbignon) et à nouveau en 1861 au détriment de la commune de Lambézellec (annexion du quartier dénommé ensuitel'Annexion allant de l'actuelle place de la Liberté à l'Octroi, incluant entre autres lequartier de Saint-Martin). L'expression localeBrest même, utilisée par les anciens Brestois, désigne Brest dans ses limites traditionnelles d'avant ces annexions, par opposition aux quartiers certes désormais brestois depuis ces annexions, mais qui faisaient partie antérieurement des communes précitées.
Les habitants, réfugiés pour beaucoup dans d'autres régions (laSarthe notamment), rentrent alors reconstruire, sur les décombres du vieux Brest, une ville nouvelle (1946-1961) selon les plans deJean-Baptiste Mathon.
Brest est alors devenu une ville de conception urbaine moderne, s'opposant au Brest d'avant-guerre, où des quartiers insalubres existaient.
Le, l'explosion de l'Ocean Liberty[101], unLiberty ship chargé de 3 000 tonnes d'ammonitrates (un engrais très explosif), échoué sur le banc deSaint-Marc, provoque26 morts, une centaine de blessés graves et des dégâts considérables dans toute la ville, l'effet de souffle ayant été très important.« La baraque-hôtel située en bordure de l'avenue Amiral-Réveillère a été entièrement brûlée […]. L'hôpital Ponchelet a été entièrement dévasté […]. Le plafond du cinéma Éden s'est effondré. […]. Les rues sont jonchées de débris de verre », écrit le journalOuest-France[102].
En, débutent les grèves ouvrières des dockers et des ouvriers de la Reconstruction, pour une augmentation de salaire. À la suite d'une manifestation agitée le, réunissant 1 000 à 2 000 ouvriers, des responsables du parti communiste et de laCGT sont arrêtés. Le lendemain, 2 500 grévistes dénoncent ces arrestations et affrontent violemment les forces de l'ordre. La répression fait quarante-neuf blessés et un mort,Édouard Mazé, ouvrier de vingt-six ans tué par les CRS d'une balle dans la tête. Les syndicats lancent alors une grève générale en signe de deuil. Son enterrement réunit près de 20 000 personnes, tandis que l'Assemblée nationale décide de ne blâmer officiellement que la violence des grévistes[103].
Au tournant des années 2000, Brest engage un vaste programme de renouvellement urbain et de mobilité durable. Après sept ans d’études et trois ans de travaux, laligne A du tramway est inaugurée le 23 juin 2012 devant plusieurs dizaines de milliers de Brestois ; elle relie désormais le quartier de Bellevue à celui de Kergaradec sur 14,3 km[104]. La municipalité lance en 2022 le chantier d’uneligne B et d’un BHNS (ligne D) ; la mise en service est annoncée pour 2026 afin de connecter la gare, l’université et l’hôpital de la Cavale-Blanche[105].
Pour atteindre le nouveau cœur culturel de la ville, lesAteliers des Capucins, le premiertéléphérique urbain de France traverse la Penfeld depuis le 19 novembre 2016[106]. Installés dans d’anciens ateliers navals, les Capucins, ouverts fin 2016, franchissent le cap des **dix millions de visiteurs** en octobre 2024, devenant l’une des places publiques couvertes les plus fréquentées de France[107].
LaBrest Arena, équipement polyvalent de 6 000 places, est inaugurée en septembre 2014 ; elle accueille depuis des compétitions internationales (mondiaux de handball 2017, Euro féminin 2018) et de grands concerts, participant au rééquilibrage de la rive droite[108].
Sur le plan économique, l’écosystème numérique obtient dès 2015 le labelFrench Tech Brest +, tandis que le territoire voit croître de 22 % les emplois du secteur entre 2016 et 2019[109].
Du 9 au 11 février 2022, Brest accueille leOne Ocean Summit, premier sommet international dédié à la gouvernance des océans ; vingt-six chefs d’État et de gouvernement y prennent des engagements en faveur de la protection marine[110].
Les54 ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères sont accueillis pour un sommet européen auxateliers des Capucins du 12 au[111].
La ville traverse aussi des crises : en mars 2020, une escale duporte-avions Charles-de-Gaulle à Brest est identifiée comme point de départ d’un important cluster deCovid-19 au sein du groupe aéronaval. Trois ans plus tard, dans la nuit du1er au 2 novembre 2023, latempête Ciarán frappe la pointe bretonne : vents jusqu’à 200 km/h, 200 000 foyers finistériens privés d’électricité, réseaux routiers coupés et dégâts matériels significatifs à Brest et dans son arrière-pays[112].
Dans le même temps, le port poursuit sa spécialisation maritime : en décembre 2024, il réceptionne les derniers composants d’une éolienne flottante de 5 MW développée par Eolink, symbole de l’essor industriel des énergies marines renouvelables[113].
La programmation des Fêtes maritimes — devenues « Les Tonnerres de Brest » — est maintenue en 2016, mais l’édition 2020 est reportée sine die en raison de la pandémie[114].
Parti d'azur à trois fleurs de lis d'or et d'hermine plain.ou Parti de France et de Bretagne.
Détails
Ceci signifie que l'écu est divisé en deux dans le sens de la hauteur, et que figurent sur la moitié gauche les armes de France (trois fleurs de lis dorées sur fond bleu) et sur la moitié droite les armes de Bretagne (hermine plain : un semis de mouchetures noires sur fond blanc). C'est dans un registre de délibérations du conseil municipal que figure, à la date du 15 juillet 1683, la première mention de ces armoiries brestoises[116]. Elles sont identiques à celles de la ville deBourg-la-Reine..
Anciennes armoiries de Brest selon l'Armorial de la planche (1668)
Ancien blason de Brest - "d'azur au navire d'or, aux voiles ferlées d'argent, un pavillon d'argent flottant sur la poupe, voguant sur une mer du même métal, au chef d'argent à trois mouchetures d'hermine de sable"
Lasous-préfecture occupe rue Parmentier l'aile gauche du bâtiment départemental dominant lecours Dajot, construit après la dernière guerre par l'entreprise Marc, l'aile droite hébergeant à l'origine lachambre de commerce et d'industrie Métropolitaine Bretagne Ouest, transférée dans les années 1980 à proximité de la gare SNCF, sur l'ancien parking de la gare routière. Désormais cette aile droite de l'ensemble immobilier sous-préfecture-CCI a été récupérée par les services du département. La sous-préfecture a été agrandie dans les années 1990 par un appendice de style résolument moderne, destiné à l'accueil du public.
Par exception à la règle d'implantation des services départementaux de l'État dans la ville-préfecture, latrésorerie générale du Finistère a son siège à Brest, square Marc-Sangnier.
Cantons
La ville a été divisée dès 1801 en plusieurs cantons[122] :
1° La commune suivante :Plouzané. 2° La partie de la commune de Brest située à l'ouest d'une ligne définie par l'axe des voies et limites suivantes : à partir de la limite territoriale de la commune de Guilers, route départementale 105, boulevard Tanguy-Prigent, avenue de Tallinn, rue de Guilers, rue du 19-Mars-1962, rue de Roscanvel, place de Roscanvel, rue Cosmao-Prétôt, rue Cosmao-Dumanoir, rue Mesny, rue Anatole-France, rue de Kerbonne, rue d'Alsace-Lorraine, rue du Docteur-Gestin, rue de l'Amiral-Nicol et son prolongement en ligne droite jusqu'au littoral.
1° Les communes suivantes :Bohars,Gouesnou,Guilers. 2° La partie de la commune de Brest non incluse dans les cantons de Brest-1, Brest-2, Brest-3 et Brest-5.
De 1973 à 2014, Brest formait avec sept communes voisines lacommunauté urbaine de Brest (CUB), rebaptiséeBrest métropole océane le. Cette communauté urbaine est transformée en unemétropole le sous le nom deBrest Métropole.
LePilier Rouge, angle des rues Jean-Jaurès et Maria-Chapdelaine.
La ville de Brest est divisée en sept grands quartiers possédant chacun une mairie et un maire délégué[162],[163], dont les maire-adjoints responsables de quartier sont, en 2025 :
Bellevue – Jacqueline Héré, 17 462 habitants en 2010 (Bellevue, Le Bergot, Bouguen, Kerbernier, Kergoat, Kerhallet, Lanrédec, Quizac) ;
Brest-centre – Yohann Nédélec, 22 851 habitants en 2010 (Kergonan, Pilier Rouge, Saint-Louis,Saint-Martin, Saint-Michel, Sanquer, Bas de Siam, Tour d'Auvergne) ;
Europe – Tristan Foveau, 13 551 habitants en 2010 (Le Dourjacq, Kergaradec/l'Hermitage, Kerbernard/Pen-ar-Creac'h, Kergonan, Ménez-Paul,Pontanézen) ;
Lambézellec – Sylvie Jestin, 22 761 habitants en 2010 (Bonne Nouvelle, Kerédern, Kerellé, Kerinou, Kervao, Lambézellec, Loscoat, Pen-ar-C'hleuz, Le Restic, Treornou/Croix Rouge) ;
Quatre Moulins – Marie-Pierre Creff, 20 454 habitants en 2010 (Le Carpon, Kerangoff, Kerbonne, Le Landais,Mesdoun,les Capucins, Prat-Lédan, Les-Quatre-Moulins, Quéliverzan,Recouvrance) ;
Saint-Marc – Gaëlle Morvan, 21 560 habitants en 2010 (Le Bot/Pont Neuf, Forestou, Le Guelmeur, Kerangall/Kerampéré, Keruscun,Moulin-Blanc, Petit-Paris, Port de Commerce, Poul-Ar-Bachet, Saint-Marc, Sébastopol) ;
Saint-Pierre – Robert Jestin, 19 030 habitants en 2010 (Cavale Blanche, Keranroux, Kerargaouyat/Le Cruguel, Kerourien, Larc'hantel/Sainte-Anne, Maison-Blanche/Le Portzic, Pouléder/Kernabat,Saint-Pierre, Valy-Hir).
Le jumelage de Brest avec Denver est un des plus anciens jumelages de France. Il a été officiellement signé en 1959, mais les relations entre les deux villes ont débuté dès 1948[190] par l'aide de Denver à la reconstruction. On a fêté les70 ans de relations en 2018[191].
À l'unanimité de ses élus, le conseil municipal de Brest s'est engagé, le, à proposer une initiation à la langue et la culture bretonnes dans toutes les écoles primaires publiques[192].
Voici ci-dessous la liste des principaux établissements scolaires du secondaire de la commune :
Listes des collèges et lycées (les quartiers derrière la barre oblique)
Collèges publics :
Anna-Marly / Europe-Ménez-Paul
Harteloire / Centre ville
La Fontaine Margot (ex Keranroux) / Rive droite-Kéranroux
Joséphine Baker (ex Kerhallet) / Bellevue-Centre
Iroise / Saint-Marc-Sébastopol
Penn Ar C'hleuz / Lambézellec-Kermaria
Quatre Moulins / Rive droite-Quatre Moulins
Saint-Pol-Roux / Saint Pierre-Kerargaouyat
Collèges privés :
Croix Rouge / Lambézellec-Croix Rouge
Estran Charles de Foucauld / Saint-Marc-Petit Paris
Brest possédait, avant sa fermeture en, un centre de rééducation et réhabilitation pour les enfants à la suite d'un accident ou d'une maladie ; le site est depuis abandonné, le temps de trouver une nouvelle utilité au lieu[196].
Brest est la plus grande ville de l'Ouest breton, avec une population de 140 993 habitants(2022), ce qui place Brest au25e rang des villes françaises à cette date.
Voici ci-dessous, l'évolution démographique de la ville de Brest de 1876 à 2016 pour le grand Brest, créé en 1945 lors de la fusion de Brest et des trois communes de son agglomérationLambézellec, Saint PierreQuilbignon,Saint Marc.
On y remarque notamment une explosion démographique durant lesTrente Glorieuses, la population brestoise ayant plus que doublé entre1946 et1975. Un lent déclin s'ensuit de 1975 à 2011, la ville ayant perdu plus de 25 000 habitants en l'espace de46 ans. Une stabilisation semble s'opérer depuis.
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 42,5 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (32,1 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (22,4 %) est inférieur au taux départemental (30,4 %).
En 2020, la commune comptait 68 023 hommes pour 71 433 femmes, soit un taux de 51,22 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,43 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,9
5,3
75-89 ans
9,6
12,2
60-74 ans
15,1
16,7
45-59 ans
16,8
20,1
30-44 ans
16,5
29,9
15-29 ans
26,9
15,1
0-14 ans
13,4
Pyramide des âges du département duFinistère en 2021 en pourcentage[199]
Tous les quatre ans, en juillet, Brest accueillela grande fête internationale de la mer, des bateaux et des marins. Le clou de la fête est la grande régate pendant laquelle l'ensemble de la flotte navigue de Brest àDouarnenez où se prolonge la fête, en longeant la côte rocheuse et découpée de la pointe bretonne, et passant pour grand nombre d'entre eux entre lesTas de Pois.
Brest 1992 en fut la première édition. L'ouverture de laPenfeld aux civils constitua une attraction qui explique en partie le succès inattendu de la fête, avec près d'un million de visiteurs. Le moment fort de la fête fut sans conteste la mise à l'eau, le, d'unegoélette, réplique d'unaviso du début duXIXe siècle. BaptiséeLa Recouvrance, du nom du plus célèbre quartier de Brest, elle porte haut les couleurs de la ville. Depuis cette époque elle propose des croisières, est présente à chaque fête et peut souvent être admirée dans le port de Brest, au quai Malbert.
Brest 2004 accueille près de 2 000 voiliers traditionnels venant de vingt nations différentes. Cette fête apporte des nouveautés majeures, comme desjangadas (bateaux brésiliens) et des bateaux vikings, desyoddlers. Pour sa sixième édition, la fête s'appelleLes Tonnerres de Brest 2012[200].
Tous les jeudis soir d'été depuis 1988, réduit à un jeudi sur deux durant juillet et août depuis 2013, pour des raisons financières et de sécurité, la ville organise lesJeudis du port, soirées de concerts gratuits et d'arts de la rue sur les quais du port de commerce[201].
Tous les ans au mois d'avril, laKevrenn Brest Sant Mark lance lePrintemps des sonneurs, qui permet à dix à vingtbagadoù de présenter au public leur répertoire de la saison à venir, après un défilé des différents bagadoù. Il se termine par un « triomphe » où les quelques centaines de musiciens jouent ensemble sur les marches de la mairie,place de la Liberté. Cette fête a pour origine le cinquantième anniversaire de la Kevrenn Brest Sant-Mark qui avait été créée pour récolter des fonds pour aider les victimes de l'explosion de l'Océan Liberty en1947. Brest avait déjà organisé de1953 à1970 leFestival des cornemuses, qui a inspiré en 1972 leFestival interceltique de Lorient.
Le Festival Européen du film court a lieu en novembre. Il est organisé par l'associationCôte Ouest.
Le festival de musique électroniqueAstropolis, se déroule à Brest et auManoir de Keroual, àGuilers, traditionnellement au début du mois d'août ou au début de juillet, comme en 2013. Il prend différentes formes et propose de nombreuses activités liées à la musique électroniques, gratuites ou payantes et s'adressant à tous les publics. Ce festival se décline sous plusieurs formes, entre soutien et partenariats d'événements ou encore sa version Astropolis Hiver au mois de janvier.
D'autres festivals ont également vu le jour dans la ville comme celui du conte Grande Marée (en novembre, organisé par l'ADAO), le festival de la radio et de l'écoute à Brest (en décembre, organisé par l'association Longueur d'onde), le festival international de théâtre d'improvisation Subito (en mars-avril, organisé par la cie Impro Infini), le Festival du film Court (en novembre, organisé par l'association Côte Ouest), et enfin le Festival intergalactique de l'image alternative (en octobre, organisé par Canal Ti Zef).
Chaque week-end de l'Ascension,La Foire aux Croûtes accueille sur la place Guérin environ200 artistes peintres, néophytes ou confirmés, en leur permettant d'exposer leurs œuvres, sous chapiteau et à l'extérieur. Durant trois jours, cette manifestation, complétée par des animations de rue et divers spectacles, permet la découverte et l'expression de nouveaux talents.
Autre évènement attendu par de nombreux Brestois, la foire Saint-Michel. À l'instar de la braderie de Lille, l'hyper centre de la ville de Brest voit ses rues, alors devenues piétonnes, peuplées dès les aurores de vendeurs de vide-greniers et autres camelots. Cette manifestation populaire dure le temps d'un week-end prolongé fin septembre.
Les Cahiers de l'Iroise de laSociété d'Études de Brest et du Léon présentent tous les aspects du patrimoine historique, culturel et littéraire de la Bretagne
101.1Radio U[204] : la plus jeune des radios associatives locales brestoises existe depuis 2001. Elle est la radio étudiante de Brest et émet depuis la cité universitaire
102.4NRJ : déclinaison brestoise d'NRJ. Elle partage ses locaux avecChérie FM Brest car cette dernière appartient augroupe NRJ
103.8 Fréquence Mutine : radio associative ouverte aux quartiers brestois
France 3 Bretagne est présente à Brest où elle produit le décrochage local « France 3 Iroise ». Elle propose notamment une version bretonne de ses JT dans le 12/13 et le 19/20. Elle peut être reçue à Brest grâce aux sites du Roc Trédudon (TDF), de la ruePierre Mac Orlan (Towercast – Brest 1), de la rue de Casablanca (TDF – Brest 2) et d'Eden Roc (TDF – Brest 3)
Tébéo, « Télévision Bretagne Ouest ». Ses studios se trouvent au 19, rue Jean Macé à Brest. Elle émet sur toute la partie Ouest de laBretagne.
Malgré son image de ville industrielle dont l'activité dépend en grande partie des commandes militaires — on disait il y a peu encore : « un Brestois sur deux vit de la Marine, l'autre en dépend » —, le tertiaire représente 75 % de l'activité dans le bassin de Brest[206]. Cette tendance à la tertiarisation se poursuit encore, ce qui permet le maintien des effectifs salariés, malgré le déclin industriel[207]. Brest accueille ainsi le siège et de nombreuses filiales du groupe bancaireArkéa, des hôtelsB&B ou du groupe textileOmnium (Eurodif,BoucharaDevred 1902...).
Neuvième port de commerce français en comptant la réparation navale civile, la ville évolue vers les métiers de recherche et de conception, mais reste résolument attachée à la mer. Elle revendique ainsi la place de premier pôle européen pour les sciences et techniques liées à la mer : 60 % de la recherche française dans le domaine maritime est basée à Brest[208].
En 2009, le nombre total d'actifs sur la commune de Brest était de 94 133[210]. Le bassin d'emploi de Brest repose sur un tissu économique diversifié. Quatre secteurs se distinguent par leur dimension nationale et internationale :
La Bretagne est dans le peloton de tête des régions européennes pour la production agricole et l'industrie agroalimentaire. 7 125 salariés travaillent dans ce domaine, donc 8 % des actifs brestois[210].
Le tertiaire est, de loin, le principal secteur d'emploi totalisant 78 % des emplois duPays de Brest. Cette densité des emplois tertiaires est due, d'une part,à la présence à Brest de têtes de réseaux nationaux et internationaux bancaires et commerciaux. D'autre part, les activités tertiaires à haute valeur ajoutée (ingénierie, conseil) se développent à Brest autour des pôles de recherche[210].
Leport de commerce de Brest et le port industriel (dont réparation navale) sont gérés par la société portuaire Brest Bretagne, dont les actionnaires sont la région Bretagne, la CCIMBO et Brest Métropole.
Signalisation bilingue français/breton d'une salle communale.
L'adhésion à la charteYa d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le, et signée le[219].
À la rentrée 2018,698 élèves étaient scolarisés à l'école Diwan et dans les filières bilingues (soit 5,2 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[220].
Contrairement àRecouvrance,Brest même a longtemps été une "île"francophone dans un océanbretonnant. Le français parlé à Brest jusqu'à laSeconde Guerre mondiale, et même quelques décennies plus tard, a donc acquis des caractéristiques originales qui rendaient les Brestois facilement reconnaissables quand ils se déplaçaient.
Parmi ces caractéristiques on peut relever :
desarchaïsmes (par exempleespérer pour attendre) ;
les termes bretons courants (par exemple dureuz pour du bruit) qui sont aussi passés dans le français parlé dans toute la Bretagne ;
des termes bretons plus rares dont l'origine n'est pas toujours comprise par leslocuteurs (par exemplepondalez pour palier qui est orthographié « pont d'allée » parAnne Selle dansBrume sur le grand pont) ;
desbretonnismeslexicaux (par exempleenvoyer avec soi pour emporter ou emmener) ;
des expressions typiquement brestoises (par exemple "Il a un nez à piquer des gaufres" ce qui signifie " il a un très long nez") du fait de son isolat linguistique.
Parmi les « brestismes », il faut retenirti-zef qui désigne un habitant natif de « Brest même » (intra-muros, rive gauche) etYannick qui désigne un habitant deRecouvrance (Brest intra-muros, rive droite).
Lieu de promenade ou de détente, levallon du Stang-Alar abrite l'un des plus prestigieux conservatoires botaniques au monde. Son rôle est non seulement d'assurer la conservation des plantes menacées d'extinction, mais aussi, après étude et culture, de tenter une réintroduction en milieu naturel. Le jardin de22ha est un très beau parc paysager où alternent les plantes ornementales courantes (magnifiquesmagnolias et nombreuxcamélias) et des espèces menacées. Les serres de 1 000 mètres carrés, dans lesquelles 95 % des espèces présentées sont des plantes menacées de disparition dans la nature, se répartissent en milieux exotiques très différents : l'étage montagnard tropical, les îles subtropicales (à remarquer legéranium de Madère dont la floraison est spectaculaire), les zones tropicales sèches (leruizia cordata, petit arbre endémique de l'île deLa Réunion) et les forêts tropicales humides.
l'église Saint-Luc construite en 1965 sur des plans dePierre Pinsard, dans le quartier Montaigne-Kérichen. Les quatre cloches proviennent d'Oran[221] ;
l'église Notre-Dame du Bouguen, place des Fusillés : réalisée par les architectes Péron et Weissen et inaugurée le, cette ancienne église des Carmes, ou « église noire », abrite un triptyque peint en 1949 parJim Sévellec (1897-1971), représentant un parallèle entre l'exode et la fuite des Brestois après la guerre, le retour, la construction. Sa forme épouse un mur de baraque. On y remarque également des signes bretons que l'on retrouve dans certains costumes. Il est peint sur toile, montées sur cadres bois. Unchemin de croix peinta fresco, en 1949, parAndré Mériel-Bussy (1902-1984), est composé de 14 tableaux en bois peints, de style post-cubiste[224] ;
le plus ancien édifice religieux de Brest, aujourd'hui en ruine, est lachapelle Saint-Guénolé sur les bords de la Penfeld, ancien site d'un culte des eaux et de la fécondité.
"Mémoires des esclavages", dite "Mémoires", œuvre de Max Relouzat et Marc Morvan inaugurée en 2015, dominant la rade, dans le quartier duMoulin-Blanc, rue des Mouettes
Le réseau des médiathèques de Brest est constitué de huit établissements répartis dans les différents quartiers de Brest[225]. Il met à la disposition de chacun plus de 700 000 documents sur différents supports : livres, journaux et revues, CD, partitions, DVD, tablettes et livres numériques, consultables librement et gratuitement. Ouverte en[226], lamédiathèque François-Mitterrand – Les Capucins devient le plus grand site des bibliothèques municipales et contribue à larénovation urbaine de la rive droite de laPenfeld[227].
Le musée de latour Tanguy est un musée municipal gratuit présentant divers documents historiques et maquettes reconstituant le vieux Brest d'avant 1939.
Lemusée des Beaux-Arts de Brest se veut un point d'ancrage dans la ville nouvelle : un lieu où retrouver, à travers l'expression artistique, une mémoire ailleurs effacée. C'est pourquoi on privilégia d'emblée l'acquisition de peinture européenne depuis la fin duXVIe siècle jusqu'à nos jours.
Lecentre d'art Passerelle se donne pour objectif de promouvoir la création plastique contemporaine en favorisant les échanges avec d'autres formes d'expression artistique (manifestations à caractère événementiel, impromptus poétiques, chorégraphiques et musicaux).
LeConservatoire botanique national, niché au cœur du vallon du Stang-Alar, est un espace unique de40 hectares de réputation internationale. Il recueille, conserve et cultive les espèces rares en voie de disparition des îles du monde entier.
↑Le feuilletage grossier et la fréquence des nodules quartzeux rendent la taille difficile. Plus grave, l'impact des pluies peut entraîner une intense érosion soulignant l'orientation de la roche qui apparaît alors en creux sur plusieurs centimètres.
↑La particularité de ce granite est de renfermer de nombreusesenclaves noires deplagioclases et debiotites (les « crapauds » des granitiers qui n'étaient pas obligatoirement considérés comme un défaut par les carriers) dont l'origine, complexe et variée, est toujours discutée.
↑L'édification de l'école navale àSaint-Pierre-Quilbignon semble avoir été le point de départ de l'emprise qu'a pris ultérieurement ce granite à Brest.
↑Les granites jouent sur les effets dechaînage d'angle et les encadrements des baies.
↑Encadrements des ouvertures : au rez-de-chaussée et au 1er étage en granite de l'Aber-Ildut ; aux 2e et 3e étages, en kersanton ;allèges en briques rouges de terre cuite, séparées par des panneaux en microgranite de Logonna.
↑Épargnée par les destructions et restaurée en 1992, elle a un perron en granite de l'Aber-Ildut. Le soubassement et les chaînes d'angle sont appareillés dans la pierre de Logonna. Les fenêtres jouent sur l'opposition entre deslinteaux en kersanton noir, et les montants en pierre de Logonna blonde. L'édicule accolé au pignon est en granite de l'Aber-Ildut, l'inscription en kersanton.
↑Cette mosaïque située autour du kiosque est réalisée en jouant sur les différences de coloration des galets de la Rade selon qu'ils soient oxydés (rouges) ou non (clairs).
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Après avoir été évacuée pendant la guerre, la statue ne fut jamais ramenée à Brest mais transférée aumusée du Louvre à laLibération ainsi que les autres statues de Coysevox données à Brest en 1801[59].
↑Les bâtiments remarquables disparus sont indiqués en rouge (pour la plupart, détruits durant la Reconstruction).
↑Bruno Cabanis,Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions,,p. 84.
↑Eric Marcoux, Alain Cocherie, Gilles Ruffet, Jean-René Darboux, Catherine Guerrot, « Géochronologie revisitée du dôme du Léon (Massif armoricain, France) »,Géologie de la France,no 1,,p. 18(lire en ligne).
↑C. Barrois,Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (1re édit.), 1909.
↑Louis Chauris, « Le granite porphyroïde de Porzpaul dans l'île d'Ouessant: un nouvel élément dans la ceinture des « granites rouges » du Massif armoricain (France) »,Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, iI,vol. 313,,p. 245-250.
↑Eric Marcoux, Alain Cocherie, Gilles Ruffet, Jean-René Darboux, Catherine Guerrot, « Géochronologie revisitée du dôme du Léon (Massif armoricain, France) »,Géologie de la France,no 1,,p. 19-20.
↑Riche en cristaux feldspathiques allongés sur plusieurs centimètres à biotite
↑Louis Chauris, « Brest : vieilles pierres et pierres neuves dans une cité reconstruite »,Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne,vol. XC,,p. 5-36(lire en ligne).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Ville de Brest,Balade urbaine à Saint-Martin, pdf, 2007.
↑Maurice Piquemal (1902-1995), inspecteur général desPonts et Chaussées et directeur de la délégation départementale du MRU, le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme créé en 1944
↑Louis Élie, né le àMelleran (Deux-Sèvres) fut le fondateur de ce réseau de résistance et fut l'un des fusillés. Les autres fusillés furent Roger Grozeleau, Joseph Thoraval, Joseph Prigent, Roger Ogor, René Gourvennec, Albert Muller, François Quéméner, Louis Stéphan, Georges Bernard, Robert Busillet.
↑parmi eux, Albert Abalain, Lucien Argouach, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux, Henri Moreau, Albert Rannou, Albert Rolland, Joseph Ropars, Jean Teurroc
↑Cette histoire fait l'objet de la bande dessinéeUn homme est mort d'Étienne Davodeau et Kris, qui a été inspirée par un film destiné à être diffusé sur les piquets de grève, dont la seule copie a été perdue.
↑« Jules Lullien : un dévouement absolu à Brest : Dans ce quartier du Petit Paris, deux anciens maires brestois sont honorés sur les plaques bleues des rues »,Le Télégramme,(lire en ligne, consulté le).
↑André Rivier, « Georges Lombard. Le départ d'un bâtisseur : Avec Georges Lombard disparaît, à 85ans, une, sinon la figure majeure de l'histoire de Brest de l'après-guerre. Il en a écrit quelques-uns desprincipaux chapitres aufild'une action marquée parl'amour desaville »,Le Télégramme,(lire en ligne, consulté le)« En 1953, à l'âge de 28 ans, il fait son entrée au conseil municipal présidé par le maire d'alors, Yves Jaouen, dont Georges Lombard devient l'adjoint au maire un an plus tard, poste qu'il occupera jusqu'aux élections municipales suivantes, en 1959. Cette année-là, la victoire sourit à une liste de coalition regroupant des UNR (le parti gaulliste de l'époque), des MRP, des non-inscrits, des démocrates-chrétiens et des indépendants brestois, groupe à part à la tête duquel figurait Georges Lombard. Ce dernier est élu maire par 28 voix et 11 bulletins blancs ».
↑ab etcPierre-Yves Lautrou, « Droite: le syndrome brestois »,L'Express,(lire en ligne, consulté le)« Résumons: la droite perd la ville en 1977, après la victoire du socialiste Francis Le Blé, élu, déjà, sur fond de divisions entre Eugène Bérest, maire sortant, et Georges Lombard, président de la communauté urbaine. En 1983, rassemblée pour la seule fois de ces vingt-cinq dernières années, elle reprend la ville dès le premier tour grâce au RPR Jacques Berthelot... qui ne tient que deux ans en place : ses adjoints le débarquent et il tient symboliquement une fameuse conférence de presse à la décharge du Spernot pour dénoncer la "chienlit" de son propre camp. Georges Kerbrat le remplace et se présente sous l'étiquette RPR-UDF en 1989 face au centriste Yannick Marzin, qui se retire au second tour : insuffisant pour barrer la route au socialiste Pierre Maille, vainqueur avec plus de 60% des voix ».
↑« 20 ans après sa mort hommage à Francis Le Blé : Francis Le Blé, qui fut maire de Brest pendant cinq ans, est décédé, à l'âge de 52 ans, le 23 juin 1982. Hier, ses amis ont rendu hommage à cette incarnation de la gauche brestoise, à l'occasion du vingtième anniversaire du décès de celui que tout le monde appelait « Francis »,Le Télégramme,(lire en ligne, consulté le)« Francis Le Blé, (…) ancien ouvrier de l'arsenal, militant syndicaliste (à la CFTC puis à la CFDT). Puis, engagé dans la politique dans les rangs du Parti socialiste, il joua un rôle important pour faire avancer les idées d'une gauche pour laquelle le Finistère était alors une terre de mission. (…) Francis Le Blé avait été élu maire de Brest en 1977, à la tête d'une liste victorieuse, à la surprise générale avec 33 voix d'avance, face à la droite désunie, représentée, d'une part par le président de la Cub, Georges Lombard, et, d'autre part, par Eugène Bérest, alors maire sortant ».
↑Paul Quinio, « Brest en mal de maire. Après trois mandats, le socialiste Pierre Maille raccroche »,Libération,(lire en ligne, consulté le)« Il a entendu dire en ville qu'il partait parce qu'il était malade. « Je n'ai pas vu un médecin depuis quarante ans. » Ou qu'il était lassé après trois mandats (il a été premier adjoint en 1977, puis maire en remplacement de Francis Leblé, décédé en 1982) ».
↑Pierre-Yves Lautrou, « François Cuillandre, le maire militant »,L'Express,(lire en ligne, consulté le)« Le maire de Brest doit beaucoup au PS. Membre depuis 1977 - une adhésion antidatée, car il est à l'époque appelé du contingent ! - François Cuillandre voit sa carrière politique prendre un nouveau tour lorsqu'il est muté de Paris, où il travaille comme inspecteur des impôts, à Brest. Simple militant, il se rapproche de Tino Kerdraon, patron des socialistes finistériens, à l'occasion de la constitution -agitée- des listes des élections régionales et législatives de 1986 ».
↑« François Cuillandre (PS), un maire 100 % local : Issu du sérail socialiste, le maire de Brest, déçu par le PS, s'est replié sur la gestion de sa commune et revendique son choix »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Municipales à Brest. François Cuillandre réélu maire : Ce samedi matin, le socialiste François Cuillandre a été réélu maire pour un troisième mandat par le nouveau conseil municipal. Il a aussi installé ses 21 adjoints »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le).
L'hôtel de la femme sans tête – Dans un Brest oublié… – Gilbert Moreau – Paris.
Un autre regard sur Brest : coffret de deux livres de photos sur l'architecture de Brest :Brest le port etBrest avec Holga par Jean-Louis Potier, aux éditions Cloitre.
Le château de Brest, Paris : Musée national de la Marine, 2013.
Jeremi Kostiou,Ar marc'h-du e Brest [Le train à Brest], dans Briac,Avel Reter, Plabennec, Nadoz-Vor Embannadurioù, 2015,p. 42-45.
Jeremi Kostiou,Le commerce de chansons sur feuilles volantes à Brest, 1915-1955,Les Cahiers de l'Iroise,no 227, 2017,p. 174-182.
Georges-Michel Thomas,Brest la rouge, Éditions de la Cité, 1989.
Gérard Cissé,Rues de Brest de 1670 à 2000, éd. Ar Feunteun, 2012.