Traversée par leDanube, elle abrite 475 503 habitants en 2020 (mais 666 000 environ selon les données des opérateurs de téléphonie mobile). L'extrémité occidentale desCarpates se trouve sur le territoire de la ville (Malé Karpaty, « Petites Carpates »).
Bratislava est le siège de la présidence, du parlement et du gouvernement slovaques, ainsi que de plusieurs universités, de nombreux musées, théâtres et autres institutions culturelles dont une célèbrephilharmonie[3]. Outre lesSlovaques, la ville a aussi été habitée par d'autres communautés (Autrichiens,Hongrois,Juifs…)[4].
Avant 1919, la ville portait le nom dePrešporok enslovaque etPožun encroate,Pozsony enhongrois etPressburg ouPreßburg enallemand (francisé enPresbourg[5]). Seuls les noms allemand et hongrois étaient officiels à l'époque austro-hongroise.
Presbourg est l'une des villes en-burg qui ont donné leur nom auBurgenland, région autrichienne limitrophe de laHongrie et de laSlovaquie : le nomBurgenland a été créé au début des années 1920, avec larépublique d'Autriche[7]. Le nom hongrois estPozsony (officiel de 1867 à 1918) : lezs hongrois transcrit le son duj français, etny se prononegn.
Presbourg est la forme française du nom allemand Pressburg. Le français n'effectue plus ce type d'adaptation pour les toponymes nouvellement apparus, alors que surBratislava, le polonais a crééBratysława et l'espérantoBratislavo. SiBratislava a prospéré en France durant l'entre-deux-guerres, c'est pour des raisons diplomatiques, pour ménager laPetite Entente francophile (Tchécoslovaquie,Yougoslavie etRoumanie), mais en françaisPresbourg n'est pas pour autant tombé dans l'oubli. Par ailleurs, en France, le nomBratislava a aussi donné lieu à desmoqueries, ne visant pas la ville mais utilisant son nom pourpasticher lekitsch de certaines troupesfolkloriques oumilitaires dubloc de l'Est[8],[9].
Bien que l'arrêté du 4 novembre 1993 ne donne pas d'appellation pour les habitants de Bratislava, legentilé utilisé en français pour Bratislava estBratislavien,Bratislavienne[10]. LePetit Larousse 2005 possède une entréePresbourg qui renvoie àBratislava et ne fournit pas d'appellation pour ses habitants.
Bratislava jouxte dix communes de Slovaquie au nord et à l’est[14]. Ville frontière, elle est également limitrophe de huit communes autrichiennes duBurgenland et d’une commune hongroise ducomitat deGyőr-Moson-Sopron.
Bratislava est située dans lazone tempérée nord et est soumise à unclimat continental avec quatre saisons distinctes. Il y fait souvent venteux avec des variations marquées entre un été chaud et un hiver froid et humide. La ville est l'une des plus chaudes et sèches de Slovaquie. Ces dernières années, les transitions entre l'hiver et l'été et entre l'été et l'hiver semblent avoir été plus rapides. Les épisodes neigeux sont moins fréquents que dans le passé[15]. Certaines zones, en particulier Devín etDevínska Nová Ves sont vulnérables aux inondations duDanube et de laMorava[16]. De nouvelles digues contre les inondations ont été construites sur les deux rives[17].
Avant laPremière Guerre mondiale, la ville était habitée à 42 % d'Allemands, à 41 % deHongrois et à 15 % deSlovaques selon le recensement de 1910. À la fondation de laTchécoslovaquie le, Požun fut incorporée dans le nouvel État[52]. La population dominante hongroise et allemande déclara Pressburg/Pozsony « ville libre », réclamant unplébiscite en vue de rejoindre soit laRépublique d'Autriche allemande, soit laRépublique démocratique hongroise, mais surtout pas la Tchécoslovaquie. Cependant, leslégions tchécoslovaques occupèrent toute la ville le[52] et elle devint le siège des institutions politiques slovaques. Le, la population allemande et hongroise manifeste contre le nouvel État, les forces de l'ordre tchécoslovaques ouvrent le feu près du marché couvert et on déplore plusieurs morts[53]. Le, le nom Bratislava est adopté[54]. En 1930, au recensement tchécoslovaque, les Hongrois ne représentent plus que 15,8 % de la population.
Concernant les hongrois presbourgeois, lescommunistes locaux soutenuspar l'Armée rouge et par leNKVD ne font pas dans le détail : 90 % de la population magyare de Bratislava est déportée dans les camps dePetržalka qui servent decentre de tri : selon l'attitude des intéressés pendant la guerre, certains sont simplement expulsés vers la Hongrie après avoir été dépouillés de leurs biens, tandis que d'autres, accusés d'avoir été fascistes, partent beaucoup plus loin, notamment vers lenord-est de l'URSS ; certains Hongrois sont assassinés sur place[61],[62].
Après la guerre, la municipalité s'agrandit de nouveaux territoires et accroît de manière significative sa population qui atteint 90 % de Slovaques. De larges quartiers résidentiels, typiques despays communistes, alignent des tours préfabriquées appeléespanelaks (« en panneaux »), en particulier dans le quartier dePetržalka[63]. Le gouvernement communiste fait également construire des monuments grandioses comme le pontNový Most et le bâtiment deradio Slovaquie parfois aux dépens du paysage urbain du centre historique, qui, cependant, est relativement épargné, contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres pays dubloc de l'Est[64].
À partir de125 av. J.-C.Oppidum (enceinte fortifiée) celtique important avec frappe de monnaies.
Ier siècle -Ve siècle : la frontière de l'Empire romain (Limes Romanus) se trouve rive droite (sud) duDanube : on y trouve beaucoup d'habitations romaines (par ex. « Gerulata ») qui sont d'ailleurs les seules tracesarchéologiques romaines en Slovaquie. On trouve aussi, rive gauche, des habitations celtiques puisgermaniques.
Le conseil communal est composé de 45 membres élus pour 4 ans ausuffrage uninominal majoritaire à un tour. À sa tête, le maire qui porte le titre dePrimator est élu au suffrage universel direct en un tour. Le primator actuel estMatúš Vallo qui a été élu pour un premier mandat le 10 novembre 2018.
Pour des besoins administratifs nationaux, la ville est divisée en 5 districts numérotés de I à V. Ces districts sont eux-mêmes divisés en 17 quartiers pour les besoins administratifs locaux. Ils sont administrés par unStarosta entouré d'un conseil dont le nombre de membres varie en fonction du nombre d'habitants du quartier concerné.
La division la plus petite sont les territoires cadastraux identiques aux quartiers à l'exception de Nové Mesto découpé en Nové Mesto et Vinohrady, Ružinov découpé en Ružinov, Nivy et Trnávka.
Le tableau ci-dessous reprend les quartiers par district :
Divisions territoriales de Bratislava (districts et quartiers)
Le paysage urbain de Bratislava est caractérisé par des tours médiévales et d'imposantes constructions duXXe siècle mais un boom de la construction au début duXXIe siècle est en train d'opérer des changements profonds. Les démolitions d'anciens immeubles présentant un grand intérêt destyle baroque classique se sont multipliées depuis 2000. Beaucoup d'immeubles modernes continuent de pousser comme des champignons dans le centre historique de la ville, en profonde transformation. Les démolitions et les reconstructions d'immeubles modernes se poursuivent actuellement. Les quartiers périphériques de Bratislava restent très marqués par lesgrands ensembles de l'ère communiste, qui aujourd'hui encore concentrent 70 % de la population totale de la ville.
Čumil, statue de l'homme au travail à Bratislava. Statue de bronze, une des attractions du centre ville, pour animer les zones piétonnes. Février 2020.
Bratislava est le cœur culturel de la Slovaquie. Du fait de son caractère historique multi-culturel lié à la présence de groupes ethniques allemand, hongrois, slovaque et juif, la ville comprend de nombreux théâtres, musées, galeries, salles de concert et de cinéma.
Musée de l'Horlogerie permet, quant à lui, de découvrir une superbe collection de cadrans solaires portatifs, d'horloges et de goussets ouvragés, réalisés par les maîtres de la ville au temps de l'Empire austro-hongrois.
Depuis 1991 se déroule laBiennale d'animation de Bratislava (BAB) ou Festival international de films d'animation pour enfants, biennale internationale qui rassemble et récompense des réalisateurs de films d'animation pour les enfants.
Bratislava a accueilli en 2006 près de 700 000 visiteurs, le nombre exact de ceux n’y passant que pour la journée étant mal connu. Un facteur déterminant du succès touristique de Bratislava a été le lancement, en 2001, de lacompagnie aérienne à bas coûtSky Europe qui a fait de l’aéroport de la ville sonhub. La compagnie n'existe plus depuis 2009.
Le paysage urbain de Bratislava est caractérisé par un mélange de styles avec ses tours médiévales, ses bâtimentsArt nouveau ou résolument modernes. La plupart des monuments historiques sont concentrés dans la vieille ville. L’hôtel de ville de Bratislava est un ensemble de bâtiments érigés auxXIVe et XVe siècles, qui abrite aujourd’hui le musée municipal. Laporte de Michel est le dernier vestige des fortifications médiévales, et à ce titre un des plus anciens bâtiments de la ville.
Bratislava possède également deux châteaux. Le premier, appelé tout simplementchâteau de Bratislava, surplombe la ville et le Danube. Plusieurs fois détruit et reconstruit, il est resté longtemps à l'abandon (entre 1811 et 1950) avant d’être reconstruit en style autrichien. Le second, lui, est complètement en ruine, il s'agit duchâteau de Devin au-dessus de la rivièreMorava qui constitue la frontière entre l'Autriche et la Slovaquie. Il a été détruit par les troupes deNapoléon en 1809 et constitue aujourd’hui encore un symbole national slovaque fort.
Bratislava est le principal pôle économique de Slovaquie. Les investissements internationaux ont beaucoup dynamisé la capitale. Les entreprises I.T, de services, et de commerce, attirent les gens des campagnes les plus reculées.
S'y trouvent surtout représentés les services, la construction mécanique avec l'usine partagée entreVolkswagen AG etPorsche où sont assemblées les modèles haut de gamme de leurs marques et des boîtes de vitesses, et l'industrie électrotechnique ; un aéroport international (M. R. Štefánik) ; et un port fluvial. La ville est un carrefour routier et ferroviaire international important.
Le tourisme est aussi une source de revenus de la ville.
Le PIB par habitant de la région de Bratislava est de 186 % de la moyenne de l'Union européenne des 28 (UE28), la ville étant donc la première région quant au PIB de toutes les régions dans les 10 États ayant adhéré à l'Union en 2004.
Le programme autoroutier slovaque fait de Bratislava le principal nœud autoroutier de Slovaquie. Ces autoroutes doivent à terme la relier à tous les pays voisins[71].
L'autoroute relie Bratislava à lafrontière autrichienne toute proche. Un prolongement de cette autoroute est prévu pour créer une rocade autour de la ville.
Une voie express, la est également planifiée pour relier le sud de la Slovaquie à sa capitale, Bratislava.
Le transport public à Bratislava est organisé parDopravný podnik Bratislava, une société publique détenue par la ville. Il est appeléMestská hromadná doprava (MHD, Transport en Commun Urbain) et est doté d'un réseau detrams, detrolleybus et debus, principalement de marquesTEDOM etSOR[72]. Un service de transport intégré relie les transports urbains avec les lignes de bus et de trains périurbains.
Bratislava possède une longue tradition de clubs et de sportifs représentés dans les compétitions slovaques et internationales.
Bratislava possède de bonnes infrastructures pour les sports d’hiver, avec trois domaines : leZimný štadión Ondreja Nepelu (patinoire de dix mille places), le stadeVladimír Dzurilla et le Dúbravka Stadium.
Pour le football, Bratislava est actuellement représentée par un club en première division, laCorgoň Liga. LeSlovan Bratislava, fondé en 1919, qui évolue auTehelné pole. Le Slovan est le club de football le plus titré de l'histoire slovaque, c’est notamment le seul club de Tchécoslovaquie à avoir remporté laCoupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1969[73].
Le centre de sports nautiquesČunovo, situé à proximité du barrage de Gabcikovo, accueille des parcours de slalom en eau vive et une zone de rafting. Il accueille de nombreuses compétitions nationales et internationales dans les différentes disciplines du canoë-kayak.
↑Bogdan Andrei Fezi, « De la systématisation de Bucarest à la destruction des villages roumains » dansIn situ : revue des patrimoines n° 21, 2013,[1] -[2].