Cet article est uneébauche concernant unjournaliste et unhistorienserbe.
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| Nom de naissance | Branislav Stranjaković |
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Branko Lazitch, né àUžice le et mort àParis12e le[1], est un journaliste, politiste ethistorienserbe,soviétologue spécialiste de l'histoire de l'Union soviétique et de l'Internationale communiste.
Né enSerbie, Branko Lazitch participe à partir de 1942 à larésistance yougoslave contre les Allemands durant laSeconde Guerre mondiale, au sein des milieux monarchistes, lesTchetniks. Il est chargé de la « documentation » sur lecommunisme[2]. Il s’expatrie enSuisse à la fin de la guerre et à la fondation du nouveau régime communiste deJosip Broz Tito. Il s'établit ensuite en Belgique puis en France[3].
Il soutient en Suisse une thèse de doctorat surLénine et laIIIe Internationale, puis fréquente leCollège d'Europe, à Bruges, où il rencontreGeorges Albertini[2].
Il devient un spécialiste du monde communiste, dans une optiqueanticommuniste[3]. Maitrisant cinq langues, grand lecteur, ses connaissances étaient recherchées par les chercheurs et les journalistes. Il reconnaissait s'être « trompé une fois », lors de larupture sino-soviétique, qu'il avait minimisée[3].
Proche deBoris Souvarine[4], il collabore à la revueLe Contrat social de l'Institut d'histoire sociale de Souvarine[3]. Comme ce dernier, il collabore également à la revue anticommunisteBEIPI, rebaptisée en 1956Est-Ouest et fondée parGeorges Albertini. Il en est l'un des piliers à partir de 1952[3] ou 1954[5] et il la dirige après la mort d'Albertini (1983) et de Souvarine (1985), jusqu'à la fin de sa parution en1993[3],[6]. La revue, publiée sous l'égide de l'Institut d'histoire sociale après la mort d'Albertini, prend en 1992 le titre d'Horizons nouveaux après la chute du monde soviétique entre 1989 et 1991[7].
Il séjourne un moment aux États-Unis, où il rédige avecMilorad M. Drachkovitch plusieurs études sur l'Internationale communiste publiées par laHoover Institution de l'Université Stanford en Californie, et notammentThe Comintern : Historical Highlights (1966) et unBiographical Dictionary of the Comintern (1973)[3].
Il collabore aussi à l'hebdomadaireL'Express, à partir de 1977[8],[3], et devient l'ami deJean-François Revel, éditorialiste puis directeur de ce magazine jusqu'en 1981, alors engagé dans la dénonciation du totalitarisme communiste. DansL'Express, il contribue à la documentation et à la rédaction d'articles examinant entre 1978 et 1980 « la vraie vie deGeorges Marchais », entre 1942 et 1946, et notamment le travail en Allemagne du futur secrétaire général du Parti communiste français[9],[10],[11]. Il publie en 1978L'Échec permanent. L'alliance communiste-socialiste, au lendemain de la rupture duProgramme commun en 1977 entre le PCF de Marchais et le Parti socialiste deFrançois Mitterrand et de leur désunion lors desélections législatives françaises de 1978. Cet essai est publié chez Robert Laffont, dans la collection « Libertés 2000 » que Revel co-dirige. Il souligne que la France est le seul pays capitaliste où ces deux partis ont signé un programme commun afin d'« ouvrir la voie au socialisme » et le seul pays en Europe de l'Ouest où le PS a évolué vers le marxisme, alors que les autres partis socialistes s'en sont détachés, et écrit au début de son livre :
« Si au cours du XIXe siècle, selon la formule deFriedrich Engels, le développement du socialisme l'a fait passer de l'utopie à la science, au cours du XXe siècle, un pas nouveau a été franchi : de la science, ce socialisme est devenu une réalité du fait de la naissance de régimes communistes. Or, paradoxalement, c'est précisément au moment où il devrait être jugé d'après la pratique que les communistes (et les socialistes français) ont revendiqué pour lui le droit à n'être jugé que selon ses promesses. Ainsi un grand bond en arrière s'est-il accompli : si lesocialisme utopique du XIXe siècle souffrait de n'être qu'une idée, ou plutôt un rêve, le socialisme d'aujourd'hui souffre d'être abstrait, à force de vouloir effacer d'un trait de plume les enseignements de la pratique[12]. »
Il apporte son concours à l'essai de Revel paru en 1983,Comment les démocraties finissent[13].
Il collabore aussi à d'autres périodiques, français (le quotidienLe Figaro, les revuesCommentaire,Géopolitique etPolitique internationale) ou étrangers (le quotidien américainWall Street Journal, le quotidien italienIl Giornale)[3].