Les « paysages montreuillois », qui concernent98 communes, se délimitent : à l'ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'est par les paysages duTernois et duHaut-Artois. Les « paysages montreuillois », avec, dans leur axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offrent une alternance de vallées et de plateaux, appelés « ondulations montreuilloises ». Dans ces paysages, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin-la-Forêt, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[19].
L’occupation des sols de la surface totale de ces « paysages montreuillois » est de 59,07 % de cultures, de 21,55 % de prairies naturelles, permanentes, de 12,02 % de forêts et de milieux semi-naturels, de 5,79 % d'espaces artificialisés avec les communes principales d'Étaples etMontreuil-sur-Mer, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau, 0,41 % d'espaces industriels et de friches industrielles et de 0,14 % d’espaces dunaires[19].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] : lebois de Longvilliers. Ce bois est situé sur le flanc d’unecreuse assez importante, aux versants abruptes dans la partie amont, qui s’élargissent ensuite dans les parties moyenne et aval[20].
et une ZNIEFF detype 2[Note 6] :la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin. Cette ZNIEFF s’étend en aval d’Hesdin jusqu’à son embouchure à Étaples. Elle souligne la dépression synclinale isolant les hautes terresArtésiennes du vaste plateau picard[21].
Au, Bréxent-Énocq est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle appartient à l'unité urbaine de Montreuil-sur-Mer[Note 7], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 8],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 9],[25]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (65,9 %), prairies (27,3 %), zones urbanisées (6,8 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune est constituée de deux villages distants de deux kilomètres environ, Bréxent et Énocq, qui disposent chacun de leur église et de leur cimetière[29].
Lerisque sismique est « très faible » sur l'ensemble du territoire communal (zone 1 sur 5 du zonage mis en place en)[31], la majorité des communesdu Pas-de-Calais étant en risque « faible » (zone 2 sur 5).
La commune n'est pas exposé à un risque important d'inondation, aucun mouvement de terrain ou de présence de cavité souterraine n'est recensé, le potentiel radon est faible et l'exposition au retrait-gonflement des sols argileux dans la commune est avéré[32].
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[33].
Le nom de la localité est attesté sous les formesBrekelesent en 1151 ;Brechelessem en 1170 ;Brescelessen en 1182 ;Brekenesem en 1196 ;Berquesen en 1313 ;Bresquesen en 1314 ;Brekelessent en 1339 ;Breqlesans etBréquelissant en 1361 ;Brekelsent en 1362 ;Brecquelsent en 1392 ;Brecqtressent en 1452 ;Brequelessent en 1464;Bresclessent en 1477 ;Breucqsent vers 1512 ;Brecquessent etBrexen en 1559 ;Brecquesen en 1598 ;Brequesan en 1613 ;Bréquezent en 1739 ;Bréquesent en 1743 ;Brecquessens en 1774[34],Brequesent (1793),Brexent etEnocq ;Bréxent-Énocq depuis 1801[2].
Peut-être du néerlandaisbroec « marais », suivi d’un élément obscur[35] ou formation de type germanique*Brakilas haim « habitation deBrakilo »[36].
Maurits Gysseling ne se prononce pas sur l'étymologie d’Énocq, signe qu'il en ignore l'origine[38]. On note cependant le passage du groupe initialAn- àEn(n)- dans de nombreux toponymes régionaux comme Ennecourt (Camphin-en-Carembault, Nord,Anacurt 1183) ; Ennequin (Loos, Nord,Anakin 1147) ;Ennemain (Somme,Anemagn 1170), etc[38].
La commune faisait partie ducanton d'Étaples, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en), en communes, cantons,districts et départements[2].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[50].
En 2022, la commune comptait 639 habitants[Note 10], en évolution de −7,12 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait336 hommes pour332 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[52]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,9
5,0
75-89 ans
7,2
23,2
60-74 ans
22,6
22,0
45-59 ans
20,4
17,6
30-44 ans
20,1
14,6
15-29 ans
12,9
17,6
0-14 ans
16,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[53]
La place de l'Apogée accueille tous les ans un rassemblement tunning aux alentours de fin avril-début mai, organisé par l'association "Tunning en folie" présidé par Jean Etrot depuis 1995.
Bréxent-Énocq fait partie, selon l'INSEE, de l'unité urbaine, de la zone d’emploi et du bassin de vie de Berck et de l'aire d'attraction des villes de Étaples - Le Touquet-Paris-Plage[25].
Dans la catégorie des 15 à 64 ans, en 2018, la commune est composée de 26,1 % d'inactifs, en baisse de 2,5 points depuis 2008 (25,7 % pour la métropole), qui se décompose en retraités et pré-retraités (11,6 %) et élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés (8,6 %) et autres inactifs (5,9 %)[Insee 2].
En 2018, le taux de chômage est de 9,7 % (13,7% en France métropolitaine) alors qu'il était de 12,1 % en 2013. Sur 100 actifs domiciliés sur la commune, 89 travaillent dans une autre commune[Insee 3],[Insee 4],[Insee 5].
Au, Bréxent-Énocq comptait 29 établissements (hors agriculture) : 3 dans l'industrie manufacturière, industrie extractive et autres, 3 dans la construction, 11 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans l'activité financière et d'assurance, 2 dans l'activité immobilière, 6 dans l'activité spécialisée, scientifique et technique et activité de service administratif et de soutien, 1 dans l'administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 1 dans les autres activités de services[Insee 6].
Dans le premier parti : armes des Blondel, anciens seigneurs de Bréxent, qui portaient «de sable à l'aigle d'or membrée et becquée de gueules» ; au second parti, les armes des De Courteville, seigneurs d'Énocq et d'Hodicq, aujourd'hui deux hameaux de Bréxent, qui portaient «d'or à la croix ancrée de gueules». Adopté par la municipalité.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montreuil-sur-Mer comprend une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbFabrice Leviel, « Alors que trois com de com ne feront bientôt qu’une, ces communes montreuilloises qui ont déjà fait l’expérience de la fusion… : Les communautés de communes de l’Hesdinois, du Val de Canche et de Canche-Ternoise vont bientôt ne faire qu’une. Les communes de Bouin-Plumoison, Maresquel-Ecquemicourt et Bréxent-Énocq ont, elles, fusionné il y a longtemps. Hesdin a tenté de faire une grande agglomération en englobant les villages voisins, sans succès. Que tirer de ces expériences ? »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica),p. 70-71.
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica),p. 133.
↑a etbM. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dansMémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 420,lire en ligne.
↑« Bilan des maires à Bréxent-Énocq avec Michel Hédin :« L’hiver mouvementé, avec les inondations, me fait beaucoup réfléchir ! » : Il cogite, réfléchit, hésite… Les envies de nouveau mandat de Michel Hédin ont pris l’eau depuis les inondations qui ont touché sa commune cet hiver. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).