Le pays compte212,6 millions d'habitants en 2024 selon l'estimation officielle[7]. Lacapitale brésilienne estBrasilia, la ville la plus peuplée estSão Paulo suivie parRio de Janeiro, vitrine internationale du pays. Ancienne colonieportugaise, le Brésil a pour langue officielle leportugais, alors que la plupart des pays d'Amérique latine ont pour langue officielle l'espagnol.
En 2017, selon leFMI, lePIB du Brésil s'élève à 2 054 milliards dedollars américains, ce qui en fait la huitième puissance économique mondiale[8]. Considéré comme une grande puissance émergente, le pays est notamment membre de l'Organisation des Nations unies, duMercosul, duG20 et desBRICS. Sur le plan militaire, lesforces armées brésiliennes sont classées parmi les vingt premières puissances militaires et demeurent les plus importantes du continent américain, derrièrecelle des États-Unis[9]. En dépit de la taille de son économie, le Brésil reste l'un des pays où les inégalités sociales et économiques sont parmi les plus élevées du monde. En 2017, le Brésil est le troisième pays d'Amérique latine pour l'inégalité sociale après leHonduras et laColombie[10].
La population brésilienne se caractérise par une importante diversité ethnique et culturelle : selon l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE), il y a au Brésil 47,7 % deBlancs, 43,1 % deMétis, 7,6 % deNoirs et environ 2 % d'Asiatiques et d'Amérindiens. Un grand nombre deBrésiliens ont des ancêtres issus de pays européens, principalement duPortugal, puis d'Italie[11], d'Allemagne[12] ou d'Espagne. La majorité des Brésiliens noirs, quant à eux, sont originaires d'Afrique subsaharienne, principalement d'Angola[13]. Il possède uneculture riche et variée appuyée sur cette diversité. À l'instar de ses voisins, le Brésil est un pays à majorité chrétienne (89 %). Avec123 millions de fidèles, il s'agit de la deuxième nationchrétienne du monde (derrière les États-Unis, dont la majorité de la population estprotestante) et de la première nationcatholique.
Riche en ressources naturelles, le Brésil a été identifié comme étant une nouvelle puissance pétrolière[14]. D'immenses gisements pétroliers pré-salifères ont été découverts dans les bassins de Santos et de Campos, au large deRio de Janeiro. Les réserves récupérables n'ont cessé d'être revues à la hausse : en 2013, elles sont évaluées à106 milliards de barils selon l'AIE[15].
Le terme « brésil » est mentionné à plusieurs reprises dans la correspondance de Christophe Colomb avec les Rois Catholiques. Une première fois pour se plaindre d'un trafic de bois rouge qui serait organisé parOjeda et qui échapperait à son contrôle[17], et une deuxième fois pour désigner un port sur l'île d'Hispaniola[18].
En 1500, lenavigateurportugaisPedro Álvares Cabral découvre le Brésil et, pensant avoir découvert uneîle, le nomme « Ilha de Vera Cruz ». Cette terre se révélant faire partie d'uncontinent (l'Amérique du Sud), elle est plus tard baptisée « Terra de Santa Cruz », qui signifie « Terre de la Sainte Croix ». La théorie la plus communément admise est que le mot « Brésil » tire son origine dubois de Brésil oupernambouc, très apprécié dès leMoyen Âge pour sespropriétés tinctoriales, dont lesPortugais reconnurent la présence en quantité lors de leur première exploration du pays[19].
Avant d'arriver à la désignation actuelle, le Brésil a été désigné sous plusieurs formes : Monte Pascoal, l'Île de Vera Cruz, Terra de Santa Cruz, Nova Lusitânia, Cabralia, Empire du Brésil, États-Unis du Brésil et enfin, la dénomination actuelle officielle : république fédérative du Brésil[20]. Les habitants du Brésil sont appelés Brésiliens depuis1706[21] (à l'origine, le terme désignait uniquement les nobles qui commerçaient lepau-brasil[22]).
Au centre du losange, où trônait le blason de l'empire du Brésil, un disque bleu représente le ciel deRio de Janeiro le à20 h 30, date ducoup d'État qui installa larépublique[25]. Les vingt-sept étoiles placées sur ce fond représentent les vingt-sixÉtats fédérés et lacapitale. On retrouve au centre la bannière portant la devise nationaleOrdem e Progresso (« ordre et progrès ») venue d’Auguste Comte[26].
Laculture Marajoara s'est épanouie àMarajó dans le delta de l'Amazone de 400 à 1 400 après J.C., développant une poterie sophistiquée, une stratification sociale, de grandes populations, la construction de monticules et des formations sociales complexes telles que les chefferies.
Avant sa découverte par les Portugais en 1500, on estime que le territoire actuel du Brésil (la côte orientale de l'Amérique du Sud), a été habité[28] par environ deux millions d'Amérindiens, répartis au nord et au sud[29]. La population amérindienne a été divisée en grandes nations autochtones composées de différents groupes ethniques parmi lesquels se distinguent les principales familles linguistiques :tupi-guarani,macro-jê etarawak. Les Amérindiens étaient répartis dans d'innombrables tribus, dont lesTupiniquims, lesGuaranis et lesTupinambas[30].
La tribu desTupis fut la première en contact avec les Portugais, et celle dont l'héritage culturel est le plus important. En effet, en raison de l'assimilation des Tupis aux colons, des traces de l'ancienne culture amérindienne subsistent encore de nos jours[31], que ce soit dans la culture, la grammaire ou le vocabulaire. Divisés en sept « clans », les Tupis s'étendaient duRio Grande do Sul auRio Grande do Norte.
Les clans amérindiens établissaient leurs frontières respectives en faisant la guerre aux autres clans, soit pour protéger leur territoire ou pour en conquérir de nouveaux[O 1]. Certaines de ces tribus étaient particulièrement bien organisées, même si aucune d'elles ne l'était autant que d'autrespopulations amérindiennes des pays voisins, comme lesMayas ou lesAztèques, qui eux avaient façonné de grands empires et bâti des civilisations très avancées[32].
Les guerres entre Amérindiens s'inscrivaient dans des campagnes militaires de grandes envergures à la fois sur terre et sur mer, et il arrivait qu'au cours de ces guerres, certaines tribus s'adonnent à des rituels cannibales sur les prisonniers de guerre[O 2].
En 1500,Pedro Álvares Cabral découvre les côtes brésiliennes et, revenant au Portugal, annonça avoir découvert de nouveaux territoires[O 3]. On estime qu'avant 1500, la côte orientale de l'Amérique du Sud était habitée[33] par environ2 millions d'Amérindiens. Selon letraité de Tordesillas, signé en 1494, sous l'égide dupapeAlexandreVI, toutes les terres nouvellement découvertes situées à plus de 370 lieues à l'ouest duCap Vert allaient à l'Espagne, les autres étaient attribuées auPortugal. La pointe orientale du continent sud-américain (le Brésil) revenait ainsi au Portugal[34].
À la suite d'expéditions secrètes menées par le FrançaisNicolas Durand de Villegagnon, la France parvint à récolter suffisamment d'informations en vue d'établir une colonie dans labaie de Guanabara. Ce fut le début de la « France antarctique », nom donné à l'éphémèrecolonie française qui occupa la baie deRio de Janeiro, de 1555 à 1567, et fut finalement éliminée par l'arrivée de renforts portugais[36]. Les Portugais parvinrent ainsi, à l'issue du conflit avec les Français, à élargir leur territoire au sud-est (prise de Rio en 1567) et au nord-ouest (prise deSão Luís[37] en 1615)[O 11].
En 1630, les Néerlandais de laCompagnie néerlandaise des Indes occidentales enlèvent aux Portugais les villes deRecife,Natal etSalvador afin de s’assurer une partie de la production sucrière[42]. Recife devient la capitale de lacolonie sous le nom deMauritsstaad. Les populations locales se révoltent (Insurreição Pernambucana ou « Insurrection du Pernambouc ») contre leur présence à la faveur de laPremière guerre anglo-néerlandaise (1652-1654) et à l’issue de celle-ci le Portugal récupère ces territoires[43]. En, avec la signature dutraité de La Haye, les derniers territoires de Nouvelle-Hollande sont officiellement cédés aux Portugais[44].
À la fin de l'année 1807, après l'invasion du Portugal par les armées françaises de Napoléon, le prince régentJeanVI de Portugal est contraint, pour échapper à la menace des armées napoléoniennes, de transférer la cour royale deLisbonne vers le Brésil[O 15]. La famille royale entreprend alors de développer les institutions brésiliennes : cette période coïncide avec l'émergence des premièresplaces financières locales[45], la création d'une banque nationale, la fin du monopole commercial que le Portugal avait sur le Brésil et l'ouverture du commerce à l'échelle internationale. En 1809, en guise de représailles contre la France qui l'a forcé à l'auto-exil, le prince régent ordonne l'invasion de la Guyane française par l'armée portugaise[O 16].
Avec la fin de laguerre espagnole en 1814, les tribunaux européens exigent le retour du prince régent et de sa mère, la reineMarie, car ils jugent inapproprié que les représentants d'une monarchie européenne résident dans une colonie. En 1815, désireux de retourner au Brésil, où la cour royale avait prospéré au cours des six dernières années, le Portugal élève le Brésil au rang de Vice-Royaume et en fait la capitale de sonempire. Ainsi, la famille royale pouvait séjourner au Brésil sans avoir à fournir de justifications. Le Brésil devient alors une Vice-Royauté, sous le nom deroyaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves.
Toutefois, cela ne suffit pas à calmer les exigences des instances européennes, qui réclament toujours le retour de la famille royale à Lisbonne[46]. En 1821, les pressions deviennent de plus en plus fortes etJeanVI n'a pas d'autre choix que de retourner à Lisbonne, où il est contraint de prêter serment à la nouvelle constitution, laissant son fils, le jeune prince Pedro de Alcântara au Brésil en tant que régent du Vice-Royaume[O 17]. Celui-ci deviendra plus tard le premierempereur du Brésil sous le nom dePierreIer.
En 1821, après le départ de son père le roiJeanVI pour le Portugal, Dom Pedro devient donc le nouveau prince régent du Brésil. Mais lesCortes portugaises désirent mettre un terme à l’autonomie du Brésil et veulent ramener le pays au rang de simple colonie[O 18],[O 19]. Les Cortes décident de dissoudre le gouvernement central établi à Rio de Janeiro et ordonnent au prince régent de rentrer à Lisbonne[O 20],[O 21]. Les proches des Cortes n'hésitent pas à provoquer le prince en se moquant ouvertement de lui ou en lui manquant publiquement de respect à plusieurs reprises[O 22].
La lutte entre le prince et les Cortes continue de s'intensifier. La population brésilienne soutient vivement Dom Pedro, si bien que le, celui-ci reçoit une pétition contenant pas moins de 8 000 signatures le priant de ne pas repartir au Portugal[O 23],[O 24]. Devant le soutien de la population, Pierre refuse les ordres des Cortes et déclare le même jour : « Si c'est pour le bien de tous et le bonheur général de la Nation, je suis prêt ! Dites au peuple que je reste »[47].
À partir de là, Pierre entre en conflit direct avec les Portugais. 2 000 soldats portugais, conduits par le généralJorge Avilez, se soulèvent alors pour punir le prince d’avoir défié les Cortes. Ils se rendent sur le mont Castelo, mais sont bientôt entourés par 10 000 Brésiliens armés, venus prêter main-forte à leur souverain[O 25],[O 26],[O 27],[O 28].
Vue deRio de Janeiro prise devant l'église de Saint Benedicte, 1822, gravure deRugendas.
Commence ainsi en 1821 uneguerre d'indépendance qui voit la toute nouvelle armée brésilienne s'opposer aux troupes coloniales portugaises encore présentes dans certaines régions du pays. Le, Pierre se tourne vers ses compagnons, jette son brassard aux couleurs du Portugal, et déclare : « Mes amis, les Cortes veulent nous rendre en esclavage et nous poursuivre. […] Plus aucun lien ne nous unit désormais. Retirez vos brassards, soldats. Saluez l’indépendance, la liberté et la sécession du Brésil ! » Il dégaine ensuite son épée et lance : « Par mon sang, par mon honneur et par Dieu, je jure de donner sa liberté au Brésil » et crie : « L’indépendance ou la mort ! »[O 29],[O 30],[O 31],[O 32].
Le, épuisé par les années d'exercice du pouvoir impérial, période au cours de laquelle il doit faire face à une tentative républicaine de sécession, mécontent de l’intransigeance de ses adversaires politiques, et devant l'usurpation par Miguel du trône portugais,PierreIer abdique finalement[O 33],[O 34] et retourne enEurope[O 35],[O 36] pour restaurerMarieII, sa fille et reine légitime, sur le trône.
De retour au Portugal, Pierre envahit le Portugal depuis les Açores avec une armée de partisans et déclare laguerre aux troupes deMiguel. Le, Pierre et ses armées entrent dans Lisbonne et chassent Miguel du trône.
Après le départ de son père,PierreII devient à cinq ans seulement le nouvelempereur du Brésil (bien qu'il ne puisse prendre officiellement ses fonctions qu'à sa majorité). Avant de quitter le Brésil,PierreIer avait laissé à son messager une lettre dans laquelle il écrivait : « Vous avez ici mon acte d’abdication, je retourne enEurope et je laisse un pays que j’ai beaucoup aimé et que j’aime toujours. »[O 34],[O 37]
À la suite du départ puis de la mort de son père,PierreII hérite d'un empire au bord de la désintégration. Tandis que les dernières années du règne dePierreIer avaient été très critiquées (l’empereur avait notamment été accusé par les médias et l'opposition de ne pas s’impliquer assez dans le gouvernement du Brésil[O 38], en plus de devoir faire face à un scandale conjugal et d’être régulièrement accusé par les journaux de vouloir rétablir l'ancien royaume luso-portugais[O 39]), la situation de crise prend de l'ampleur durant les douze années suivantes. En effet, l’Empire est confronté à l'absence de véritable exécutif car, en vertu de laconstitution,PierreII ne peut pas gouverner avant sa majorité, le[O 40]. Dans l'attente de cette date, le pouvoir est confié à une régence élue mais celle-ci se révèle incapable de redresser la situation[O 41], allant même jusqu’à l'empirer[O 42].
Dans l'après-midi du,PierreII est finalement acclamé, couronné et sacré empereur à16 ans (deux ans avant sa majorité)[O 43],[O 44]. Ce sacre avant l'heure s'explique par la volonté des politiques d'aider le jeune souverain à prendre ses fonctions au plus vite dans l'espoir qu'il puisse remédier à l’extrême situation de crise qui sévit alors au Brésil. L'historien Roderick J. Barman déclare qu'« ils avaient perdu toute confiance en leur capacité à gouverner eux-mêmes le pays. Ils ont accepté Pierre II comme une figure d'autorité dont la présence était indispensable à la survie du pays »[O 45].
L'empereurPierreII à l'âge de49 ans. Il vient de sortir victorieux de plusieurs campagnes militaires, dont une guerre diplomatique contre l'Empire britannique.
D'abord influençable en raison de son jeune âge,PierreII parvient à consolider le pouvoir et assoit petit à petit son autorité sur le gouvernement. Pierre doit faire face à plusieurs crises mineures ou majeures entre 1848 et 1852[O 46]. Unerévolte éclate dans la province duPernambouc le, mais l'empereur parvient à la réprimer. Plus tard, un conflit éclate avec laConfédération argentine[O 47].PierreII conclut alors une alliance avec l'Uruguay et les opposants argentins au régime, ce qui conduit à laguerre de 1851, qui se termine avec la chute du régime argentin en[O 48],[O 49].
SousPierreII, le Brésil jouira d'une stabilité intérieure et d'une grande prospérité économique[O 50]. Le commerce international du Brésil atteint les 472 000 000 $ entre 1886 et 1887, soit un taux de croissance annuel de 3,88 % depuis 1839[O 51]. En 1850, les exportations placent le Brésil en tête de l'Amérique latine[O 52] et représentent le triple de celles réalisées par sa rivale, l'Argentine. En 1858, le Brésil devient la huitième puissance économique mondiale[O 53]. Sa croissance est alors comparable à celle desÉtats-Unis et despuissances européennes[O 54].
Le Brésil connaît également un développement massif sous le règne dePierreII[O 55],[O 56]. En1850, le pays ne possède qu'une cinquantaine d'usines dont la valeur cumulée est supérieure à sept milliards de reis. À la fin de l'empire, le Brésil comporte 636 usines (ce qui représente une croissance annuelle de 6,74 % depuis1850) dont la valeur est estimée à plus de quatre cents milliards de reis (ce qui représente une croissance annuelle de 10,94 % entre1850 et1889[O 57].) Des constructions ferroviaires, des installations téléphoniques et des systèmes detraitement des eaux usées sont installés dans tout le pays. En termes de constructions ferroviaires, seuls huit pays au monde ont créé plus de voies que le Brésil au cours de la décennie 1880. La premièreligne de chemin de fer[O 58] est inaugurée à une époque où de nombreux pays européens n'ont encore aucun service ferroviaire[O 55]. Le Brésil entre dans l'ère moderne[O 55],[O 56] et devient un des pionniers dans l'installation dutéléphone[O 59], en plus d'être le cinquième pays au monde à installer deségouts et le troisième à avoir untraitement des eaux usées[O 55]. De même, l'armée du Brésil, et notamment lamarine, est une des plus importantes et puissantes du monde. En1889, le pays possède la sixième plus grandemarine de guerre de la planète[O 60], ainsi que les navires les plus puissants de l'hémisphère ouest[O 61].
Pendant plusieurs décennies, les riches latifundiaires s’opposent avec succès à l’interdiction de la traite d’esclaves. LeRoyaume-Uni émet certaines pressions pour sonabolition. Le « commerce illicite » trouble les échanges commerciaux anglo-brésiliens et gêne la pénétration économique et politique de l’Europe enAfrique. Par la suite, les milieux financiers britanniques soutiennent les porte-parole des planteurs lorsque ceux-ci affirment que la libération des esclaves ruinerait l’économie brésilienne et rendrait insolvable l’État auquel des prêts considérables avaient été consentis. Le commerce européen limitait son contrôle aux magasins decafé des ports brésiliens, sans se préoccuper des conditions de travail dans lesplantations[48]
Pendant les premières années de la décennie 1860, le Brésil doit faire face à deux conflits d'envergure : le premier est militaire et commence avec une guerre civile qui éclate enUruguay[O 62],[O 63],[O 64] (alors une province du Brésil). Ce conflit interne s'accompagne de l'assassinat de plusieurs Brésiliens par les rebelles et du pillage de leurs biens dans tout le pays[O 65]. Cependant, l'armée brésilienne est envoyée en Uruguay, ou elle réprime rapidement la rébellion, rétablit le calme et pacifie la région. La campagne militaire se termine par une victoire du Brésil en 1865[O 66],[O 67],[O 68].
Toutefois, le vrai danger survient quand l'armée paraguayenne, profitant de la situation en Uruguay, envahit la province brésilienne du Mato Grosso et, quatre mois plus tard, envahit l'Argentine avant d'attaquer à nouveau le Brésil, signant le début de laguerre du Paraguay[O 66],[O 69],[O 70]. Ce qui s’annonce comme une guerre brève conduit en fait à un conflit à grande échelle qui embrase tout le sud de l'Amérique latine et mobilise plusieurs puissances militaires de la région : l'Argentine et le Brésil alliés avec l'Uruguay contre les troupes paraguayennes. Devant l'incapacité de ses généraux à repousser l'armée paraguayenne,PierreII décide de monter au front en personne[O 71], accompagné par un petit groupe de Brésiliens volontaires, groupe qui est connu au Brésil comme les « Volontaires Patriotes ». La guerre se terminera finalement par une victoire totale du Brésil et de ses alliés[O 72],[O 73]. Lopez, un des principaux commandants paraguayens, est tué au combat le[O 74],[O 75].
La seconde crise a lieu entre l'Empire du Brésil et l'Empire britannique. William Christie Dougal, leconsul britannique à Rio de Janeiro, envoie au Brésil un ultimatum abusif après deux incidents mineurs en 1861 et en 1862[O 76],[O 77]. Le gouvernement brésilien refuse de céder : Christie ordonne alors aux navires britanniques de capturer des navires marchands brésiliens[O 78],[O 79],[O 80]. Là encore,PierreII refuse de se plier à la volonté des Britanniques et, au lieu de se soumettre comme l'espère Christie, il ordonne à la marine de guerre brésilienne de se déployer pour faire barrage aux Britanniques[O 81]. Surpris par cette réponse, Christie change de comportement et préfère opter pour un règlement pacifique entre les deux nations[O 82],[O 83],[O 84]. Plus tard,PierreII reçoit l'ambassadeur britannique Edward Thornton, qui lui présente publiquement des excuses au nom de lareine Victoria et du gouvernement britannique[O 85],[O 86]. L'empereur vient alors de remporter une victoire diplomatique sur la nation la plus puissante du monde. À son retour à Rio de Janeiro, fort de ses deux victoires face au Paraguay et au Royaume-Uni,PierreII est reçu en héros[O 87].
PierreII est aussi un abolitionniste : il déclare ainsi que l'esclavage est « une honte nationale »[O 88]. Pierre est d'ailleurs un des rares nobles à ne posséder aucun esclave[O 89]. Après avoir conduit le Brésil à son apogée, son règne prend fin le à la suite d'un coup d'État.
Premières républiques oligarchiques et période nationaliste
En 1889, l'armée renverse l'empereur et la République est proclamée. Le pays ne devient pas une démocratie : il est dirigé par une oligarchie de riches propriétaires et d'élus locaux, lescoronels, jusqu'à lacrise de 1929[49].
En1922, de jeunesofficiers issus desclasses moyennes réagissent : c'est le mouvementtenentismo (du mot teniente qui signifielieutenant). Le premier soulèvement a lieu le à la forteresse d'Igrejinha. Bien que réprimé après une solide résistance, le mouvement du est d'une grande importance politique. Il marque le début de l'assaut contre la « vieille république oligarchique » et de son affaiblissement jusqu'à sa disparition en 1930. Deux ans plus tard, en, une révolte de militaires éclate àSão Paulo ; les insurgés parviennent même à occuper la ville pendant trois semaines. Une troisième révolte a lieu dans l’État deRio Grande do Sul en1925, et une dernière se produit en1926[50].
Les objectifs des militaires rebelles sont essentiellement ceux des classes moyennes, insatisfaites par la situation économique et politique du Brésil, aucun changement démocratique n'étant envisageable du fait d'un système politique bouché par le « règne des gouverneurs » selon un système en vertu duquel les gros propriétaires et la grande bourgeoisie dictent les conditions dans les États. Les revendications formulées par le mouvement concernent notamment le vote secret, la liberté de presse et d'association, le respect des résultats électoraux, l'alphabétisation et la nationalisation de certains intérêts économiques étrangers[50].
Siège du Congrès national du Brésil en 1959, lors de la construction de la nouvelle capitale fédérale.
C'est aussi dans ce contexte que se produit la marche de lacolonne Prestes.Luís Carlos Prestes est uningénieur militaire, futur secrétaire général duParti communiste du Brésil et commandant de l'état-major du chef de la révolte deSão Paulo, Miguel Costa. À la tête d'une colonne de quelques centaines de soldats, il entreprend de diffuser les idées révolutionnaires à travers tout le pays. Après une marche d' à, constamment poursuivie par l'armée fédérale sans jamais être vaincue, la colonne demande l'asile à laBolivie[50].
Le Brésil connaît alors une vingtaine d'années de relativedémocratie pendant sa deuxième république, et le pays ne décolle pas encore économiquement. Cependant, la nouvelle capitale du pays,Brasília, est construite en moins de trois ans et les institutions fédérales, qui ne parvenaient pas à se décider entre les deux grandes métropoles de Rio de Janeiro et São Paulo, s'y installent en 1960. C'est le début de l'ère de conquête du territoire par les grands chantiers, mais il s'enfonce progressivement dans les problèmes politiques intérieurs et de conflits d'intérêts entre les régions, les grands propriétaires et surtout avec les forces de sécurité intérieure et l'armée pas encore fidélisées au régime républicain, dans un pays où les inégalités sociales sont encore exacerbées. Le contexte politique et sécuritaire (également troublé dans les pays voisins) et la corruption intérieure finiront par mettre en péril la stabilité des institutions.
À partir de 1964, le Brésil connut, comme d'autres pays d'Amérique latine, unedictature militaire de droite. La junte militaire qui prit le pouvoir lors d'un coup d'État en 1964, et qui s'y maintint de manière parfois autoritaire, voire brutale, pendant deux décennies, força le pays à adopter un nouveau type d'économie.
Le régime renoua les relations du Brésil avec lesinstitutions financières internationales, qui étaient gelées depuis la décision du présidentJuscelino Kubitschek, en 1958, de refuser les conditions imposées par lesÉtats-Unis et leFonds monétaire international (FMI), pour l'obtention d'un prêt de300 millions de dollars. Les mesures économiques critiquées par les États-Unis et le FMI sont supprimées. Les grèves sont interdites, les syndicats réprimés et les salaires réels chutent, le PIB baissant de 7 % en 1965. Au cours de cette même année, le Brésil signe unStand-By Arrangement avec le FMI, reçoit de nouveaux crédits et voit sa dette extérieure restructurée par les États-Unis, plusieurs pays créanciers d’Europe et leJapon. Lesprêts annuels passent, à partir ducoup d’État, de zéro à une moyenne de73 millions dedollars pour le reste des années 1960, puis à près de500 millions dedollars par an au milieu des années 1970. La politique économique durégime militaire est saluée par lesinstitutions financières internationales[51][source insuffisante].
Dans les années 1970, le gouvernement brésilien participa à l'opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines, piloté par la CIA, avec comme but de lutter dans tout le continent contre les opposants aux régimes. On compte un grand nombre de groupes révolutionnaires qui, dès 1964, ont organisé la résistance contre le pouvoir militaire. La plupart d'entre eux ont pris forme dans les milieux d'étudiants, dont leMR-8, plutôt basé àRio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basée àSão Paulo.
C'est finalement la crise financière qui mine la plupart des pays d'Amérique du Sud, le développement de la pauvreté et de l'insécurité dans les immensesfavelas, ainsi que la ruineuse corruption des militaires et les mouvements syndicaux qui feront perdre les derniers soutiens économiques du régime militaire.
En 1985,Tancredo Neves fut élu à la présidence, mais décéda avant son entrée en fonction. C'est alors le vice-présidentJosé Sarney qui devint président. La démocratie s'installa dans un contexte économique et financier difficile. Le Congrès national établit unenouvelle constitution adoptée le.
Le, l'ancien syndicalisteLuiz Inácio Lula da Silva remporta l'élection présidentielle. Il fut réélu le. Il est le premier président du Brésil issu duParti des travailleurs. Le pays sort du marasme économique, accède au statut de puissant pays émergent, grâce au développement accordé à la classe moyenne qui soutient massivement les réformes démocratiques du président, et la création d'un grand marché intérieur qui attire les capitaux étrangers et les industries d'exportation à la suite du retour de la confiance des banques et la stabilisation de la monnaie du pays. En réussissant en laplus grande augmentation de capital de l'histoire, le géant pétrolierPetrobras devient le symbole de cette forte croissance.
De 2003 à 2010, près de20 millions de Brésiliens (sur une population de190 millions) sont sortis de la pauvreté[52]. La malnutrition infantile a régressé de 46 %[52].
L'élection présidentielle de 2018 oppose le député d'extrême-droiteJair Bolsonaro au candidat du Parti des travailleursFernando Haddad, Luiz Inácio Lula da Silva ayant été empêché de se présenter par la justice. Jair Bolsonaro est élu le et devient président le. L'année est marquée parune vague d'incendies en Amazonie, et l'année par lapandémie de Covid-19 lors de laquelle le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde après les États-Unis.
Leprésident est élu pour un mandat de quatre ans, et peut être réélu une fois. Le président actuel estLuiz Inácio Lula da Silva, né le, officiellement investi le. Il a succédé àJair Bolsonaro.
Le vote est obligatoire pour les citoyens alphabétisés âgés de 18 à70 ans ; il est facultatif pour les analphabètes et ceux âgés de 16 à18 ans ainsi que pour les plus de70 ans.
Le pouvoir législatif est exercé par laChambre des députés, composée de513 sièges, et leSénat qui compte81 membres[56].
Deux autres groupes sont très puissants au parlement : legroupe ruraliste(pt) (bancada ruralista, officiellementFrente Parlamentar da Agropecuária, Front parlementaire agricole)[59] et le lobby des armes à feu (bancada da bala, groupe de la balle)[60], qui comprennent une centaine de députés chacun. Les trois groupes, appelés ensemble les« BBB » (Bible,Balle,Bœuf) ont en commun de soutenir le président Jair Bolsonaro[59]. Au Brésil, il existe également le groupe des partis communistes, qui sont membres duForum de São Paulo :PSB,PSOL,PT,PDT,PC do B,PCB,Cidadania etPPL[61].
Lescampagnes électorales réclament généralement deux millions d'euros pour être éludéputé. En conséquence, environ 80 % des membres du Congrès sont deshommes d'affaires et représentent en particulier les intérêts desentreprises[62]. Dix-neuf grandes entreprises ont fourni la moitié des sommes dépensées pour lesélections générales de 2014. Ces investissements peuvent leur permettre d'obtenir des contrats publics. L’institut Kellogg Brasil a calculé que chaque réal investi en rapportait environ 8,5 en contrats publics. Au contraire des entreprises, les syndicats ne sont pas autorisés à financer les campagnes électorales[63].
La République fédérative du Brésil est formée par l'union indissoluble de trois entités politiques distinctes : lesÉtats, lesmunicipalités et leDistrict fédéral[65]. La Fédération est régie par cinq principes fondamentaux :souveraineté,citoyenneté, libre entreprise,pluralisme, valeurs sociales du travail et dignité de la personne. Les26 États fédéraux sont autonomes pour élaborer leurs propres constitutions d’États et leurs propres lois, mais leur compétence législative est limitée par les principes de la Constitution fédérale. Les pouvoirs établis par la Constitution sont les suivants :exécutif,législatif, etjudiciaire[66].
L'exécutif et le législatif sont organisés indépendamment dans les trois sphères de gouvernement, tandis que le pouvoir judiciaire fonctionne aux échelons fédéral et étatique.
Le Congrès national est composé de laChambre des députés et duSénat fédéral, tous deux composés de représentants élus par vote populaire[67],[68],[69]. Les juges et autres fonctionnaires de justice sont nommés après avoir passé un examen d'entrée[67]. La composition du Pouvoir judiciaire fédéral est la suivante : leTribunal suprême fédéral (STF), la Cour supérieure de justice (STJ), les Tribunaux régionaux fédéraux (TRF) et la justice fédérale. Il compte, en outre, des tribunaux spécialisés qui s'occupent des questions du travail, électorales et militaires[70].
Vingt-quatre partis politiques sont représentés au Congrès national. Dans la mesure où il arrive fréquemment qu'une personnalité politique change de parti, la proportion de sièges parlementaires occupés par un parti change régulièrement[71]. En 2020, les principaux partis politiques en nombre de députés sont lePT, lePSL (parti de Jair Bolsonaro), lePL, lesProgressistes, leMDB, lePSD, lesRépublicains, lePSDB, lePSB, lesDémocrates et lePDT, avec chacun entre 28 et 53 sièges à la Chambre des députés[72].
Les deux rivaux majeurs du Brésil (l'Argentine et le Mexique) se sont déclarés opposés à l'idée que le Brésil obtienne une place permanente auConseil de sécurité des Nations unies en tant que représentant de la région[83]. La politique étrangère brésilienne actuelle est basée sur la position dominante du Brésil enAmérique latine, sa position en tant que meneur despays émergents et son statut degrande puissance émergente à l'échelle mondiale[84]. Le Brésil adopte une politique de résolution pacifique des conflits et de non-intervention dans les affaires d'autres pays.
Le Brésil n'est en conflit militaire ou frontalier avec aucun pays voisin. C'est une puissance diplomatique représentée à travers tous les continents : en effet, le Brésil possède une ambassade ou un consulat dans125 pays à travers le monde[85].
À travers son appartenance auBRICS, le Brésil entretient également des relations étroites avec laRussie, l'Inde et laChine, trois pays qui, comme lui, sont appelés à devenir (ou sont déjà pour certains) des puissances de premier plan dans les décennies à venir[86].
L'aide étrangère est devenue un outil de plus en plus important pour la politique étrangère du Brésil. Plus de la moitié de l'aide brésilienne est fournie en Afrique, alors que l'Amérique latine reçoit environ 20 % de l'aide brésilienne. La part de l'aide allouée au continent asiatique est faible[87]. En Afrique, plus de 80 % de l'aide brésilienne est reçue par les pays de langue portugaise[88]. Le Brésil concentre son aide pour les pays de langue portugaise dans le secteur de l'éducation, spécialement dans l'enseignement secondaire et postsecondaire, mais il est plus engagé dans le développement agricole dans d'autres pays[89]. L'aide tend à consister en une aide technique et une expertise, parallèlement à une diplomatie pacifique et non conflictuelle avec les résultats du développement. Certaines études ont suggéré que, en aidant, le Brésil pourrait essayer d'avoir accès aux ressources minérales et énergétiques[90].
Le Brésil a unesuperficie totale de 8 547 877 km2, il s'étend de l'équateur autropique du Capricorne[91]. Le pays occupe une vaste zone le long de la côte orientale de l'Amérique du Sud et comprend une grande partie de l'intérieur du continent. Le pays est de loin le plus grand d'Amérique latine, couvrant près de la moitié de la surface du continent sud-américain.
Il partage des frontières terrestres avec l'Uruguay et l'Argentine au sud, leParaguay au sud-sud-ouest, laBolivie à l'ouest-sud-ouest, lePérou à l'ouest, laColombie à l'ouest-nord-ouest, leVenezuela au nord-ouest, leGuyana au nord-nord-ouest, enfin leSuriname et laGuyane au nord. Par sa taille, le Brésil partage une frontière commune avec tous les pays d'Amérique du Sud, à l'exception de l'Équateur et duChili[92]. Le territoire brésilien comprend également un certain nombre d'îles ou d’îlots, commeFernando de Noronha,Atoll das Rocas, les îles deSaint Pierre et Saint Paul ainsi que l'archipel deTrindade et Martin Vaz[93],[94]. Sa taille, son relief, son climat et ses ressources naturelles font du Brésil un pays géographiquement diversifié.
Le Brésil est le cinquième pays du monde en superficie, après la Russie, le Canada, les États-Unis et la Chine, ainsi que le troisième d'Amérique, derrière le Canada et les États-Unis[95],[96]. Sa superficie totale s'étend sur 8 511 965 km2, dont 55 455 km2 d'eau[97],[98].
La région Sud possède de bons indicateurs sociaux : elle est la première région du Brésil en termes d'IDH, celle qui dispose du deuxième plus important PIB par habitant (derrière la région Sud-Est) et celle qui possède le plus haut taux d'alphabétisation du Brésil (94,8 %). En outre, le Sud jouit du plus faible taux de mortalité infantile et du meilleur taux de longévité.
D'un point de vue climatique, la région Sud est la seule du Brésil à ne pas être chaude toute l'année (climat subtropical humide aux hivers doux et aux étés moites)[106]. En 2013, il a neigé pour la première fois depuis58 ans àFlorianópolis, capitale de l'État deSanta Catarina[107]. Le Sud est la région où la neige est la plus fréquente, il neige chaque année dans les hautes régions montagneuses de Santa Catarina, aux villes commeSão Joaquim[108].
Rio de Janeiro est l’ancienne capitale fédérale, et la capitale de l'État de Rio de Janeiro. Elle est située dans une des plus belles baies du monde, dominée par lePain de Sucre, et la statue du Cristo Redentor (Corcovado), perchée à une altitude de sept cents mètres. Son carnaval et ses écoles desamba l’ont rendue célèbre, ainsi que ses plages, commeCopacabana,Ipanema,Leblon etBarra da Tijuca.Capitale culturelle du pays, elle est la ville la plus importante sur le plan artistique, avec l'Academia Brasileira de Letras, la plus grande bibliothèque du pays, leMuseu Nacional, leMuseu de Arte Moderna et le Théâtre Municipal, bâtiment inspiré de l'opéra de Paris. LeMaracanã, le troisième stade du monde par les dimensions, est aussi à Rio.
Il y a aussi de magnifiques plages autour de Rio :Angra dos Reis,Cabo Frio etBúzios. Dans le sud de l'État se trouve la petite ville deParaty qui offre de splendides façades baroques, de couleur bleue, ocre ou vert, qui se reflètent dans les eaux calmes de sa rade. Dans laSerra do Mar se trouve la ville dePetrópolis, fondée par l'empereurPierreII, et l'on peut encore y voir son palace d'été, une très grande attraction touristique[109].
São Paulo, fondée par lesJésuites en 1554, est en 2016 la ville la plus peuplée du Brésil. On y croise une population d'origine européenne ou japonaise qui a fait de cette ville la capitale mondiale du café,culture dont l'histoire a été dominée par le Brésil, un des plus grands centres d'affaires de la planète, et la première ville économique du Brésil. São Paulo est aussi la ville la plus riche du pays.
En 2010, la région comptait51 millions d'habitants[110]. Elle est celle dont l'héritage africain est le plus marqué au Brésil et qui compte le nombre le plus élevé d'Afro-Brésiliens. Elle connaît d'importantes difficultés socio-économiques dues à l'immobilisme des structures économiques et sociales et est la région la plus pauvre du Brésil. Lessécheresses qui frappent lesertão, zone soumise à desprécipitations irrégulières de l'intérieur duNordeste, participent à l'émigration de la population duNord-Est vers les villes dulittoral[111].
Cette région reste peu peuplée, et comprend, à l'extrême est,Brasília, la capitale du pays depuis 1960, et à l'ouest, l'État duMato Grosso couvrant la majorité de sa superficie. L'activité agricole y est en expansion et cause une importante déforestation. C'est dans cette région que se trouve la partie brésilienne duPantanal, la plus grande terre inondée de la planète, et l'une des régions du monde présentant la plus grande biodiversité.
Le Nord est en grande partie couvert par la forêt amazonienne. La densité humaine y est très faible : un peu plus de 4 hab./km2 dans l'État duPará, dans l'ouest, et deux fois plus dans celui d'Amazonas. Les deux principales villes de la région Nord,Manaus dans l'Amazonas etBelém dans lePará, se sont développées sur des affluents du fleuve : le long durio Negro pour Manaus et sur les rives de labaie du Guajara(pt) pour Belém.
L'Amazonie qui constitue la plus grande réserve biologique, compte environ un dixième des espèces vivantes mondiales[112]. Au cours des années 1970-1980, les différents projets de développement et les migrations intérieures ont entraîné un déboisement préoccupant, et des conflits entre lesposseiros, propriétaires des terres, souvent illégitimement, et les Amérindiens. Actuellement, la protection de la forêt, ainsi que le respect des terres amérindiennes, sont négligées par le gouvernement brésilien, comme le prouve la construction dubarrage de Belo Monte.
Le poids de la richesse de l'Amazonie dans labiodiversité mondiale est variable suivant les groupes zoologiques : 2 % desarachnides mondiaux se trouvent enAmérique, 3 % desmyriapodes, 28 % desricinules, 9 % desschizomides et desscolopendromorphes, 7 % despauropodes. Ces chiffres peuvent être délicats à interpréter car les inventaires sont encore très incomplets. Une autre façon de comprendre la richesse de cette zone (similaire à l’ensemble des forêts tropicales humides) est de signaler que des inventaires ont découvert95 espèces de fourmis différentes sur un seul arbre alors que105 espèces vivent dans l’ensemble de l'Allemagne.
Seuls deux pays d'Amérique du Sud n'ont pas de frontière avec le Brésil : leChili et l'Équateur. Les frontières du Brésil sont le résultat d'une active conquête de l'ouest, entamée dès leXVIIe siècle par lesbandeirantes mais non terminée.
La frontière franco-brésilienne (entre laGuyane française et l'État de l'Amapá) est la plus grande frontière terrestre française.
Le climat du Brésil comprend un large éventail de conditions météorologiques diverses, pouvant varier radicalement d'un État à un autre. Néanmoins, la plupart du pays est considéré commetropical. Selon laclassification de Köppen, le Brésil possède cinq principales catégories de climat : tropical,équatorial,semi-aride,tempéré etsubtropical. La grande variété des conditions climatiques produit des environnements sensiblement différents en fonction des régions[118],[119] : ces environnements vont des forêts équatoriales situées dans le nord aux déserts semi-arides du nord-est, en passant par les savanes tropicales au centre et les forêts à climat tempéré au sud[120] :
au nord du Brésil, où se trouve l'Amazonie, le climat est de type équatorial[121]. Dans ces régions, et notamment dans lajungle amazonienne, la plus vaste forêt du monde, les saisons sont généralement pluvieuses[122]. Les températures oscillent entre26 °C et27 °C[123]. Quand arrive lasaison des grandes pluies, période de l'année allant de novembre à mars, les pluies tombent de manière torrentielle sur la forêt presque sans interruption. À la saison sèche[124], qui dure de juillet à septembre/novembre, les températures s'échelonnent plutôt entre 26 et40 °C[125]. Les averses subsistent mais durent en général moins longtemps[126] ;
le centre et l'est du Brésil bénéficient d'unclimat tropical de savane. Cette région est aussi vaste que lebassin amazonien, mais possède un climat très différent étant donné qu'elle se situe plus au sud et à une altitude plus élevée. Les températures subissent peu de variations au cours des saisons ; ainsi, les températures se situent entre27 °C en septembre et25,1 °C en juillet[127] ;
dans la région duPantanal, située entre leMato Grosso et leMato Grosso do Sul, la diversité géographique et son étendue font que le climat varie considérablement. Au Nord, àCuiabá, où le climat est chaud et humide toute l'année, la ville est connue pour être une des plus chaudes du Brésil[128]. Dans le Mato Grosso do Sul, de brusques chutes de température peuvent survenir en hiver. De décembre à mai, l'ensemble du Pantanal connaît une forte saison des pluies[129]. Pendant cette période, les rivières débordent et inondent les grandes plaines du Pantanal avec, dans certains cas, jusqu'à près de 3 mètres d'eau[130]. Les animaux se réfugient alors dans les îlots de terre sèche (cordilheiras). Au mois de mars, les jaguars sortent et se regroupent pour chercher de nouveaux territoires non inondés ;
Recouvert en partie par l'Amazonie, le plus grand bassin forestier de la planète[132], le Brésil fait partie desdix-sept pays les plus riches du monde par sabiodiversité[133]. Le vaste territoire du Brésil comprend différents écosystèmes, tel que la forêt amazonienne, réputée pour être la plus grande forêt tropicale de la planète et celle qui renferme le plus grand réservoir de biodiversité[134]. En plus de la forêt amazonienne, le Brésil possède également d'autres importants écosystèmes, comme laforêt atlantique, lasavane du Cerrado[135] et la forêt de laCaatinga. Deux de ces forêts s'étendent sur une superficie au moins égale, voire supérieure à celle de laFrance. Ainsi, la Caatinga, avec une superficie de près de 731 320 km2, est plus grande que la France (670 922 km2)[136]. Il en est de même pour la savane du Cerrado (approximativement 2 000 000 km2)[137]. Mais la forêt atlantique, à cause de l'importante déforestation qu'elle a dû subir, s'est grandement réduite, atteignantaujourd’hui[Quand ?] une superficie de 95 000 km2, contre près de 1 360 000 km2 avant l'arrivée de l'activité humaine[138] (soit seulement un dixième de sa superficie encore intacte[139]).
Vue aérienne de laForêt amazonienne, la plus grande forêt tropicale du monde.
La riche faune du Brésil reflète la variété des habitats naturels : forêts tropicales de plaines, de montagnes et subtropicales, savanes, pampas, marais, côtes, etc. Les scientifiques estiment que le nombre total d'espèces végétales et animales au Brésil est d'environ quatre millions[135]. Plus de six cents espèces demammifères sont présentes au Brésil, dont plusieurs de la famille desfélins, comme lejaguar, lepuma et l'ocelot. Parmi les autres mammifères, on trouve desparesseux, desantas (Tapirus terrestris), destatous, desdauphins marins, des renards, descapybaras (grands rongeurs aquatiques dont certains peuvent peser jusqu'à 66 kg), et environ trente espèces desinges. Le Brésil, avec ses 1 704 espèces connues, possède la plus grande variété d'oiseaux au monde, après la Colombie et le Pérou[140], dont deux cent trente endémiques, parmi lesquelsnandous,hoccos,rapaces,perroquets,toucans,pics,coq-de-roche,cotingas,tyrans, etc. (voirliste)
Il y a au moins quarante espèces detortues au Brésil, cent vingt espèces delézards, deux cent trente espèces deserpents, cinq espèces d'alligators, trois cent trente espèces d'amphibiens et 1 500 espèces depoissons d'eau douce[141]. Les naturalistes ont répertorié plus de 100 000invertébrés, dont plus de 70 000insectes. Laforêt amazonienne renferme la plus grande concentration d'organismes biologiques[142],[143], et bien que personne n'en connaisse le nombre exact, lesscientifiques estiment qu'elles constituent entre 15 et 30 % de l'ensemble desespèces connues dans le monde[144].
Un tiers des espèces d'insectes recensées au Brésil est en risque d’extinction[145]
Mais le patrimoine naturel du Brésil est gravement menacé par l'activité humaine : élevage et agriculture illégaux,déforestation,exploitation minière,anthropisation des milieux naturels, extraction depétrole et degaz,pêche excessive,braconnage,commerce illégal d'espèces protégées, construction d'infrastructurespolluantes ouinadaptées à l'environnement,contamination de l'eau,feux de forêts, etc. Dans de nombreuses régions du pays, l'environnement naturel et certainesethnies sont menacés par le développement urbain. La construction de nouvelles routes au cœur de la végétation, comme laBR-230 ou laBR-163, a ouvert des zones précédemment isolées (et donc partiellement protégées) à l'agriculture massive et au commerce excessif. De plus, les barrages ont inondé les vallées et les habitats sauvages, tandis que les mines construites ont pollué le paysage. Certaines tribus isolées sont menacées si leurs terres ne sont pas reconnues et protégées par les autorités brésiliennes.
Le Brésil contient une partie du plus grand biome de forêt tropicale humide au monde, l’Amazonie. Cette région abrite plus de21 millions d’habitants et contient 1/5 des réserves d’eau douce du monde avec le fleuve Amazone[147]. C'est aussi son importante biodiversité qui lui donne sa valeur[148]. On y retrouve une multitude d'espèces deflore et defaune et nombreuses sont celles encore à découvrir[149].
Cependant, la forêt amazonienne connaît un taux de déforestation extrêmement rapide qui menace cet écosystème[150]. Les principales causes en sont l’élevage bovin (80 % de la surfacedéboisée), la coupe de bois destiné à laconstruction, et l’agriculture[147] dont la culture decafé, decanne à sucre et desoja[151]. Déjà 17 % de laforêt a été rasée à ces fins et la destruction continue à une vitesse alarmante[147]. La déforestation cause la fragmentation ou la disparition complète d'habitats et beaucoup d'espèces y sont sensibles. De plus, la forêt tropicale entrepose une quantité importante decarbone. La destruction rapide de ces forêts contribue significativement aux changements climatiques, étant donné qu'une grande partie dudioxyde de carbone est évacuée lorsque la biomasse de ces forêts est brûlée pour la fertilisation des sols. En effet, ceci favorise l’agriculture ou la croissance d'herbacées pour les bovins[152], mais pour une courte durée ; ce type d’utilisation des terres entraîne inévitablement la désertification à terme, rendant la terre peu productive et inutilisable[153].
Étant donné la sensibilité d’un grand nombre d’espèces à la déforestation, de grands corridors et des zones protégées doivent être aménagés pour permettre les déplacements de la faune, la dispersion des graines des végétaux et la diversité génétique des espèces de la forêt tropicale de l’Amazonie[153]. En 2006, un moratoire visant à protéger l'Amazonie brésilienne exclu tous les fournisseurs déboisant des parcelles pour la culture dusoja. Lecode forestier brésilien de 2012 oblige toute propriété agricoleamazonienne à conserver 80 % de sa végétation initiale, cette« réserve légale » descend toutefois à 20 % pour la région duCerrado[155]. Ladéforestation connaît une régression à partir de 2004 mais repart à la hausse après ladestitution de la présidente Rousseff en 2016[156]
Un « Bloc ruraliste » très influent, dédié à la défense des intérêts d’agrobusiness, rassemble despersonnalités politiques issues de différentspartis politiques et contrôle en 2017 40 % des sièges au Parlement. Il dispose également de plusieurs ministères dans le gouvernement deMichel Temer dont ceux de l'Agriculture et de la Justice. Son influence aurait notamment conduit le gouvernement à prendre des décisions très défavorables à l’environnement, selon l'Institut national de recherche enAmazonie: « Avec la récession, les forces politiquesconservatrices s’alignent pour démanteler des protections environnementales et sociales vitales qui pourraient exposer le pays et une grande partie de l’Amazonie à de graves dangers »[157]. Quatre millions d’hectares deforêt amazonienne perdent en leur statut deréserve naturelle et sont proposés à desentreprises privées pour leur exploitation[158].
Ladéforestation s’accélère encore avec l'arrivée au pouvoir duprésident d'extrême droiteJair Bolsonaro,climatosceptique affirmé[159] : en, six mois après sa prise de fonctions, la surface de forêt disparue a triplé par rapport à l'année précédente[160]. Son gouvernement décide d’accélérer la mise en vente de nouveauxpesticides afin de répondre aux demandes de l'agrobusiness, alors que le pays en est déjà le premier consommateur au monde[161], avec 18 % de la consommation mondiale. Au cours de ses trois premiers mois d'exercice, il approuve la mise sur le marché de 121 nouveaux pesticides, chiffre qui s'élève à 239 en juillet[162]. Depuis le mois d'août, l'Amazonie est en proie à degigantesques incendies incontrôlables provoqués, selon les organisations caritatives, par l'augmentation significative de la déforestation et de la sécheresse[163]. Le 20 août, l'INPE a signalé la détection de« 39 194 incendies dans la plus grande forêt tropicale du monde » depuisjanvier[164], soit 77 % de plus que sur la même période l'an dernier. Malgré les innombrables menaces qui pèsent sur la forêt amazonienne et ses habitants, le président Luiz Inácio Lula da Silva fut élu en janvier 2023 et considère la protection de l'Amazonie et de ses peuples comme sa priorité. Il entreprend une série de mesures prometteuses comme le rejet de la loi "marco temporal" qui aurait entraîné l'expulsion de nombreuses populations indigènes et l'ouverture de l'Amazonie à davantage d'exploitation, de déforestation, notamment à travers l'agro-business ou encore l'exploitation minière, légale ou illégale. Le président a ainsi rendu de grandes terres aux peuples indigènes, en leur redonnant leurs droits et leurs territoires et continue à œuvrer en ce sens. De plus, Lula œuvre pour la baisse drastique de la déforestation, entre autres par le moyen de la protection et le respect des peuples indigènes.
Lejour du dépassement (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du Brésil[Note 1] est le[165].
Selon les données de laPesquisa Nacional por Amostra de Domicílios (Enquête nationale par sondage auprès des ménages) conservées par l'IBGE (Institut brésilien de géographie et statistiques), l'analphabétisme touchait encore 8,3 % de la population en 2013 (soit13 millions de personnes[168].) Cependant, ce taux est en baisse puisqu'en 1989, le Brésil comptait 25 % d'analphabètes.Aujourd’hui[Quand ?], 17,8 % desBrésiliens sont classés comme desanalphabètes « fonctionnels »[169] (moins de quatre ans descolarisation) contre 27 % en 2012, d'après les données de l'Institut Monténégro Paulo, une branche de l'IBOPE (Instituto Brasileiro de Opinião Pública e Estatística)[170]. Ces taux varient grandement entre les différents États. Ainsi, le taux d'analphabétisme est bien plus élevé dans les États du nord que dans ceux du sud[171].
Actuellement, le Brésil se fixe comme objectif d'améliorer la qualité de l'éducation à l'échelle nationale. Les pressions exercées par toutes les parties sur le ministère de l'éducation et son ministre Fernando Haddad commencent (selon les dernière statistiques) à porter leurs fruits[175].
Vue de laReal Academia de Artilharia, Fortificação e Desenho (Académie royale d’artillerie, de fortification et de conception), la première institution de l'enseignement supérieur au Brésil, créé en 1792.
Dans l'enseignement supérieur, il y a actuellement environ 2 400 facultés et 200universités au Brésil. Selon les données du ministère, ce nombre est en progression[176]. La formation universitaire se divise en :graduação (licenciatura et bacharelado) etpós-graduação (master,doctorat, cours de spécialisation, de perfectionnement et dextensão universitária). Les cours degraduação sont ouverts auxétudiants ayant conclu l'enseignement secondaire (ensino médio) et ayant été admis au concours d'entrée à l'université (vestibular). Les cours depós-graduação sont ouverts auxétudiants possédant unelicence ou unbaccalauréat (bacharelado). L'année universitaire comprend au moins deux cents jours de travail effectif en dehors de la période réservée aux examens. Les institutions publiques sont tenues d'offrir des cours degraduação le soir dans les mêmes conditions de qualité et d’exigences que ceux dispensés pendant la journée. L'enseignement supérieur relève de l'autorité du pouvoir fédéral[177].
L'enseignement supérieur offre des options de spécialisations dans les différentes carrières académiques. Selon l'école, les étudiants peuvent améliorer leur formation universitaire avec des cours detroisième cycle pour les élèves diplômés du baccalauréat (stricto sensu oulato sensu)[178],[179]. Toute personne le désirant peut fréquenter un établissement d'enseignement supérieur, à condition d'avoir le niveau requis[180]. L'étudiant doit également montrer qu'il ne souffre d'aucun handicap, qu'il soit mental, physique, visuel ou auditif[181]. Pour pouvoir refuser l'entrée d'un étudiant, le handicap doit être lourd (suffisamment pour l'empêcher d'étudier en altérant ses capacités intellectuelles — mémorisation, compréhension, etc. — moteurs, chroniques, sensorielles ou auditives). L'étudiant voulant accéder à l'enseignement supérieur doit également avoir réalisé une bonne performance lors de l'examen de l’ENEM (Exame Nacional do Ensino Médio), un des plus importants de l'enseignement supérieur au Brésil[182]. Ce test est effectué par le ministère de l'Éducation et permet à la fois de mesurer le niveau des étudiants tout en faisant office d'examen d'admission pour l'inscription aux universités. L'ENEM est le plus grand examen du pays et le deuxième plus grand du monde, juste derrière leGaokao (Concours national d'entrée d'éducation supérieur) enChine[183].
La premièreécole d'ingénieurs créée au Brésil fut laReal Academia de Artilharia, Fortificação e Desenho (Académie royale d’artillerie, de fortification et de conception), en1792. En1810, elle a été transformée enAcademia Real Militar (Académie militaire royale), suivie par la création de l'Escola Militar (1839), l'Escola Central (1858, devenueEscola Politécnica do Rio de Janeiro en1874) puis par l'Escola de Minas de Ouro Preto (1876). Chacune de ces institutions avait sa propre organisation, les trois premières s'intéressant essentiellement aux techniques militaires et à la stratégie, les suivantes consacrant leurs cours aux sciences appliquées à l'aménagement du territoire, à l'administration de l'État et à l’industrie naissante. LEscola Politécnica do Rio de Janeiro a été l'école d'ingénieurs la plus prestigieuse du Brésil à cette époque[184]. LaReal Academia de Artilharia, Fortificação e Desenho est l'ancêtre de l'Université fédérale de Rio de Janeiro (1920). Finalement, la première université créée au Brésil fut l'Université fédérale du Paraná (1912).
Le système brésilien de santé publique — le système de santé unifié (SUS) — est administré par tous les niveaux du gouvernement et il s'agit du plus grand système de ce type au monde[185]. Les systèmes de santé privés, eux, jouent un rôle complémentaire au sein du système de santé brésilien[186]. Les services de santé publique sont universels et accessibles gratuitement à tous les citoyens du pays. La construction et l'entretien des centres de santé et deshôpitaux sont financés par lesimpôts, et le budget alloué aux dépenses de la santé représente 9 % duPIB. En 2009, le Brésil possédait 1,72 médecins[187] et 2,4 lits d'hôpital pour 1 000 habitants.
Malgré les nombreux progrès réalisés depuis la mise en place du système de santé universel en 1988, il y a encore plusieurs problèmes de santé publique au Brésil. En 2006, les principaux points à résoudre sont les taux élevés de mortalité infantile, de mortalité maternelle[188] et de mortalité provoquée par des causes externes[186],[189](accidents de voitures, violence, suicide, etc.).
LaHospital das Clínicas da Faculdade de Medicina da Universidade de São Paulo, le plus important centre médical du Brésil, a été fondé le. Occupant une superficie totale de 352 000 mètres carrés et un total de 2 200 lits (le tout réparti entre ses six instituts spécialisés), il s'agit du plus grand complexe hospitalier d'Amérique Latine[191].
Selon l'Enquête nationale sur la santé de 2013, quatre Brésiliens sur dix perdent toutes leurs dents après l'âge de60 ans. Les Brésiliens les plus pauvres sont particulièrement exposés, et beaucoup commencent à perdre leurs dents dès l’adolescence. Bien que l'accès auxsoins dentaires se soit nettement amélioré dans les années 2000, en raison notamment de la création du programme social « Brésil souriant » par le gouvernement deLuiz Inácio Lula da Silva, des millions de personnes pratiquent encore des méthodes jugées« moyenâgeuses » pour gérer la douleur[192].
En2020,34 millions deBrésiliens n’ont pas accès à l’eau potable et 49 % de la population ne dispose pas de collecte deseaux usées selon leSystème national d’information sur l’assainissement[193]. Le mauvais état du système de santé suscite des inquiétudes face à lapandémie de Covid-19 : « le présidentMichel Temer et ses alliés ont adopté un amendement constitutionnel qui a gelé les dépenses de santé publique pendant20 ans. Ensuite, Jair Bolsonaro a chassé 8 000 médecins cubains du pays pour des raisons idéologiques, laissant les zones rurales et les bidonvilles du pays sans médecins. Bolsonaro a également réduit le budget de la santé de250 millions de dollars. En conséquence, le Brésil est terriblement mal préparé pour faire face à cette crise », estime le rédacteur en chef du site webBrasil Wire[194].
Depuis leXXIe siècle, la situation s'est inversée puisque le Brésil a développé leprogramme spatial le plus avancé de toute l'Amérique latine. Alors qu'elle était, jusqu'à la décennie 2000, encore sous-équipée dans le domaine, l'Amérique latine est devenue un des nouveaux terrains de jeu commerciaux pour tous les constructeurs desatellites d'observation du monde entier[217]. Bien que ce soit leChili qui a été le précurseur dans le domaine (en lançant le programme SSOT, un programme de nouvelle génération beaucoup plus performant que ceux qui existaient auparavant dans la région[218]), le Brésil et leMexique, les deux géants du continent, n'ont pas tardé à suivre la dynamique. Le Brésil a ainsi déclaré vouloir faire l'acquisition de deuxsatellites optiques (programme Carponis) et un satellite radar (Lessonia).
Le programme spatial brésilien possède d'importantes capacités dans le lancement et la production de satellites[219]. Le, l'agence spatiale brésilienne a signé un accord avec laNASA pour la livraison d'une importante quantité de pièces depuis laStation spatiale internationale[220]. Le, le colonelMarcos Pontes a été sélectionné pour être le premierastronaute brésilien : à bord duSoyouz, il est ainsi devenu le premier brésilien, le premierlusophone et le troisième latino-américain en orbite autour de notre planète[221].
Réseau routier au Brésil, lesvoies rapides sont mis en évidence en rouge.Trafic aérien au Brésil en 2001Principaux ports du BrésilChemin de fer Norte BrasilMétro de Rio de JaneiroPont Rio-NiteróiAéroport international de São PauloPort de Santos
Il y a environ 4 000 aéroports et aérodromes de toutes tailles au Brésil : parmi ce chiffre, on compte 2 500 aéroports (comprenant 721 pistes d'atterrissage au total), ce qui fait du Brésil le deuxième pays au monde avec le plus d'aéroports, derrière lesÉtats-Unis[229],[230]. L'aéroport international de São Paulo/Guarulhos, situé dans larégion métropolitaine de São Paulo, est le plus grand, le plus important et le plus fréquenté du Brésil avec près de20 millions de passagers annuels. L'importante fréquentation de l'aéroport São Paulo-Guarulhos s'explique par sa position géographique avantageuse, ainsi que par le fait qu'il s'agit du lieu ou transite la majorité du trafic commercial national. En effet, le São Paulo-Guarulhos permet de relier São Paulo à pratiquement toutes les grandes villes du monde[231]. Outre le São Paulo-Guarulhos, le Brésil dispose de 34 aéroports internationaux et 2 464 aéroports régionaux[232].
Le Brésil compte un grand nombre de ports ; parmi les 37 principaux, le plus important est celui de Santos[233]. Le pays dispose également de 50 000 km de voies navigables[229].
19 chaînes de télévision publiques, 218 chaînes privées ;
1 radio publique, 2 000 radios indépendantes.
La presse brésilienne a vu le jour en 1808 avec l'arrivée de la famille royale portugaise au Brésil. Le premier organe de presse est né àRio de Janeiro le, avec la création de l'imprimerie royale sous la régence du princeDom João[234],[235].
La Gazette de Rio de Janeiro, le premier journal publié sur le territoire national[236], est diffusé dans le pays à partir du. La presse écrite s'est imposée comme un des plus importants moyens de communication au Brésil : elle a produit plusieurs journaux, dont certains figurent maintenant parmi les plus importants du monde, comme laFolha de S.Paulo,O Globo ou encoreO Estado de S. Paulo. Les premiers médias radio-visuels sont apparus le[237] lors de la diffusion d'un discours deEpitácio Pessoa, le président de l'époque. Cependant, l'installation de la radio n'a officiellement eu lieu que le avec le lancement de laRádio Sociedade do Rio de Janeiro[238]. Dans les années 1930, la radio s'est développée et est également devenu un outil commercial d'envergure pour la promotion des artistes brésiliens. Mais le véritable « âge d'or » de la radio brésilienne a eu lieu dans les années 1940 : à cette époque, la radio avait une influence et un rayonnement sur la société semblable à celui qu'a la télévision.
Lorsque vient la création de la télévision, la radio passe par toute une série de transformations et se diversifie en programmant de nouvelles émissions basées sur la critique, l'analyse et le débat. Ainsi, avec les années, elle est de moins en moins axée sur l'information pure et s'ouvre à de nouvelles perspectives. L'avènement de laradio FM survient dans les années 1960, date où la diffusion de lamusique prend une importance capitale au sein de l'audimat[239] La télévision au Brésil commence officiellement le[240] grâce àAssis Chateaubriand, lequel fonde la première chaîne de télévision du pays, laTupi TV. Dès lors, la télévision n'a eu de cesse de gagner en importance dans le pays avec la création de grands réseaux tels queRede Record,SBT,Bandeirantes et surtoutGlobo, véritable empire médiatique.
La télévision tient une grande place dans la société brésilienne moderne. Latélévision numérique terrestre (TNT) a été lancée le à20 h 39.Aujourd’hui[Quand ?], l'ensemble des capitales d'État du Brésil sont couvertes par la TNT, soit une population estimée à 44,9 millions d'habitants[241].
Leréseau Globo est de loin le premier du pays. C'est l'un des groupes médiatiques les plus puissants au monde, représentant 80 % de ce qui est lu, vu ou écouté au Brésil. L'influence autant que les profits du groupe sont immenses : pour l'année 2009, les profits déclarés s'élevaient à 8,386 milliards de réaux (3,567 milliards d'euros)[242]. À titre de comparaison, au, le chiffre d'affaires consolidé du groupeTF1, le plus important enFrance, était de 1,628 milliards d'euros.
Géré par la famille Marinho[243], le réseau Globo (la Rede Globo enportugais) est également un géant deproduction. Ses studios – le Projac – installés àRio de Janeiro, dans le quartier deJacarepaguá, s'étendent sur près de 1,65 million de mètres carrés et produisent 85 % desfilms et l’ensemble destelenovelas ; lesfeuilletons tant prisés par lesBrésiliens.
Détenant cinq stations de télévision àRio de Janeiro,São Paulo,Belo Horizonte,Brasília etOlinda, et plus de cent stations affiliées[244], le réseau couvre l'ensemble des États du Brésil. Globo est le deuxième plus important réseau de télévision commerciale du monde, derrière la chaîne américaineABC Television Network[245]. Il s'agit également du plus gros producteur mondial de telenovelas[246].
Globo est l'une des plus grandes entreprises médiatiques de la planète, produisant environ 2 400 heures de divertissement et 3 000 heures de journalisme par an au Brésil. Grâce à son vaste réseau, le diffuseur couvre 98,6 % du territoire brésilien, atteignant 99,5 % de la population. Les opérations internationales de Globo comprennent également une division de production et de distribution internationale qui distribue les sports brésiliens et du contenu de divertissement à plus de190 pays à travers le monde[247]. Globo est également présent sur internet depuis peu : le domaine Globo.com a attiré près de 1,8 million de visiteurs par an depuis 2008, d'après une étude de la Compete.com[248], et se classe105e site le plus consulté dans le monde selon Alexa[249].
L'Armée brésilienne fait partie des dix armées les plus puissantes au monde (9e rang en 2021)[79],[80]. et est la première force militaire en Amérique Latine. En Amérique (nord et sud confondus), il s'agit de la seconde armée du continent (derrière les États-Unis). Lesforces armées brésiliennes se composent de l'Armée de terre (Exército), lamarine brésilienne (Marinha) dont l'infanterie et l'aviation ainsi que laforce aérienne brésilienne (Força Aérea Brasileira, FAB).
Les forces armées se composent de 375 190 soldats actifs. L'armée de terre brésilienne forte de 235 000 hommes et femmes peut mettre en œuvre 470chars d'assaut, 1 472 véhicules blindés, 726 véhicules blindés lourds, 604 véhicules blindés légers, 913 véhicules et blindés à roues, 6 676 véhicules non blindés et environ482 pièces d'artillerie[250],[251]. En termes d'effectif, l'armée brésilienne, avec un total de 327 100 soldats actifs et une réserve de plus de 1 340 000 soldats, se classe à la15e place desarmées les plus vastes du monde. En prenant en compte le nombre de militaires permanents, elle se situe juste après laFrance mais devant des pays comme laSyrie, l'Italie, l'Allemagne ou encore leJapon. À titre de comparaison, laFrance, elle, possède un total de 352 771 soldats actifs pour 70 300 réservistes. À l'inverse, laChine, première armée du monde par le nombre de soldats, dispose de 2 285 000 soldats actifs ainsi que 510 000 réservistes.
En revanche, en regroupant l'ensemble des soldats, que ce soit les permanents, les réservistes ou ceux des autres corps militaires, les forces armées du Brésil totalisent plus de 2 060 000 soldats, ce qui les placent loin devant n'importe quelle nation européenne. Ainsi, au nombre total de militaires engagés, l'armée du pays sud-américain fait partie des dix plus grandes de la planète avec laChine, laCorée du Nord, laCorée du Sud, lePakistan, l'Iran, leViêt Nam, laRussie et lesÉtats-Unis.
La course aux armements qui a lieu depuis quelques années dans la région (les investissements militaires de l'Amérique du Sud ont augmenté de 50 % en une décennie)[252] a quelque peu changé la donne ; laColombie a conclu un accord avec lesÉtats-Unis qui autorise l'armée américaine à utiliser septbases colombiennes, leVenezuela a acheté à laRussie un nombre important de nouveaux engins de combat (dont 24chasseurs Su-30MK2V, dessystèmes antiaériens SA-15 Tor-M1, 31hélicoptèresMi-17 et 100 000 KalachnikovAK-103)[253], et le ministère de la Défense de l'Argentine a annoncé une augmentation du budget de la défense à 9,2 milliards en2016[254]. LeChili, lui, dispose des puissants avions de modèleF-16, l'avion de chasse le plus utilisé dans le monde en 2013. Toutefois, cela n'a pas remis en question la suprématie militaire du Brésil, étant donné que le pays a lui aussi engagé un programme de réarmement et de modernisation de son armée en 2008.
Dès l'âge de18 ans, il existe, pour les hommes, une obligation d'effectuer le service militaire de base qui dure de 9 à 12 mois. Lebudget de la Défense en 2005 s'élevait à 9,94 milliards dedollars américains soit environ 1,3 % duproduit intérieur brut, une valeur plutôt inférieure à la moyenne mondiale (celui de l'Allemagne est d'environ 1,6 %).
Depuis quelques années, au vu de l'importance grandissante de son rôle sur la scène internationale (le Brésil est devenu en 2011 la6e puissance économique mondiale devant le Royaume-Uni)[255], le pays s'est lancé dans une nouvelle stratégie nationale de défense avec pour objectif de devenir une puissance militaire à la hauteur de son rôle mondial. C'est dans ce contexte que le Brésil a signé en 2009 un important partenariat militaire de plus de8 milliards d'euros avec la France[256].
LaMarine brésilienne s'est ainsi lancée dans la construction d'un sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire (l'un des premiers du genre en Amérique latine) et de quatre autres sous-marins de nouvelle génération à propulsion classique (diesel) de type Scorpène. Le Brésil s'est également doté d'un autre Scorpène à propulsion conventionnelle fabriqué par le groupe DCNS-Thales. La technologie de ce dernier permettra au géant sud-américain de construire le prototype d'unsous-marin nucléaire[257].
Dans le cadre de l'alliance militaire entre les deux pays, la France aidera le Brésil à fabriquer 51 Super Cougar à Itajuba, dans l'État de Minas Gerais, où le constructeur brésilien Helibras est installé depuis trente ans. Ces appareils sont destinés à équiper les armées de terre, de l'air et de la marine. Le pays sud-américain a aussi acheté 50 hélicoptères de transport EC-725 français qui seront assemblés au Brésil et 24 hélicoptères de combat Mi-35M russes. Toutefois, la France n'est pas le seul pays à avoir signé un contrat militaire avec le Brésil puisqu'en juin, ce dernier a signé avec l'Italie un accord portant sur vingt ans pour fabriquer sur le sol brésilien plus de 2 000 transports de troupes blindés. En plus de cela, les forces aériennes disposent de plus de 700 avions dont desMirage 2000, les fameuxEmbraer EMB 312 etEmbraer EMB 314, lesLockheed C-130 Hercules et lesAMX International AMX. Le transport duprésident du Brésil est aussi assuré par les forces aériennes. En 2001, le ministère de la défense de la République française a vendu son porte-avionFoch aux Brésiliens. Il a été rebaptisé São Paulo lors de la transaction.
Néanmoins, à cause d'une partie de la flotte aérienne jugée obsolète, le Brésil s'est vu dans l'obligation de renouveler d'ici à 2023 ses équipements dans ce domaine. Ce processus de modernisation est symbolisé par la volonté du Brésil d'acheter 36 avions de chasse de dernière génération pour venir compléter les 130 que le pays possède déjà. Là encore, la France fait partie des partenaires stratégiques du gouvernement brésilien : en effet, le, l'armée de l'air, qui était alors en négociation avec plusieurs pays pour l'acquisition de nouveaux engins aériens, a annoncé que son choix se portait sur trois avions de toute dernière génération : le F-18 Super Hornet de Boeing, le Gripen de Saab ou le Rafale français de Dassault[258]. Le contrat pour 36 appareilsJAS 39E est signé le pour un montant de 39,3 milliards de couronnes suédoises (environ 4,5 milliards de dollars)[259]
De son côté, l'avionneur brésilienEmbraer a développé l'avion de transportEmbraer KC-390, destiné à remplacer l'Hercule C-130 américain. Le troisième constructeur aéronautique mondial prévoit de vendre 700 appareils de ce type, dont une centaine en Amérique du Sud et au Brésil.
Soldat brésilien pendant un exercice d'entraînement.
En 2008, l'Armée de terre dispose d'un effectif de 190 000 militaires, d'un budget de 2,4 milliards de réaux brésiliens, d'un total de 1 472 véhicules blindés, 6 676 véhicules non blindés et de482 pièces d'artillerie.
Avec 50 000 militaires et plus de 700 aéronefs dont une centaine d'avions de combat, la Força Aéra Brasileira (Force aérienne brésilienne) est la plus importante force aérienne d'Amérique latine[260]. Dans un processus de modernisation et de renforcement de ses forces aériennes, le Brésil a décidé de lancer un plan de renouvellement de l'armée d'ici 2023[258]. 36 avions de chasseJAS 39 Gripen E devraient donc venir compléter à partir de 2021 les 130 avions de combat déjà en service. Conformément à cette nouvelle stratégie de défense adoptée par le gouvernement, et pour remplacer ses engins obsolètes ou défectueux, le pays sud-américain a déjà acheté près de 50 hélicoptères de transport français et des hélicoptères de combat de type Mi-35M russes. Les forces aériennes brésiliennes possèdent aussi plus de 700 avions dont des Mirage 2000 en service entre 2006 et 2013, les fameux Embraer EMB 312 et Embraer EMB 314, les Lockheed C-130 Hercules et les AMX International. Le contrôle aérien civil est sous la responsabilité des forces aéronautiques, ainsi que l'Infraero (organisme qui gère les aéroports), et leCentre de lancement d'Alcântara.
La frégate de la Marine brésilienneBosísio (F48) tire sur un véhicule aérien sans pilote lors d'un exercice de drone (DRONEX) avec navire.
LaMarine brésilienne (en portugais : Marinha do Brasil) est la branche navale des forces armées brésiliennes. Avec 48 000 hommes et femmes (dont 3 200 appelés), elle met en œuvre en 2007 environ 90 bateaux. La marine brésilienne dispose d'une force aéronavale qui est constituée de 1 150 personnes, organisée alors autour du NAe São Paulo en service de 2000 à 2017 et utilisant des Douglas A-4 Skyhawk. Elle dispose également d'un corps de Marine d'environ 24 000 combattants.En 2000, le gouvernement brésilien a racheté leporte-avions Foch qui appartenait anciennement au ministère de la défense de la République française.En 2009, cette force a un effectif maximum autorisé selon la loi 9519/97 de 59 600 militaires, en tenant compte des 9 500 marins en formation et des appelés.
Le nombre maximum des officiers est de 7 800 dont6 amiraux d'escadre,23 vice-amiraux,51 contre-amiraux, 3 360 officiers supérieurs, 2 060 officiers intermédiaires et 1 700 officiers subalternes, sans tenir compte des effectifs des aspirants de l'École navale et les élèves du Collège naval qui atteignent 1 500.
Enoctobre 2009, le parlement brésilien étudie le projet de loi 5916/09, proposé par le pouvoir exécutif, qui autorise lamarine brésilienne à augmenter ses effectifs sur une période de vingt ans de 36 % soit à 80 507, et ne tient plus compte des marins en formation et des appelés dans le calcul des effectifs.
Selon le projet, qui restructure également les grades, les marins de plus haut grade, les amiraux d'escadre, seraient désormais appelés généraux. Le nombre d'officiers passe à 10 707 dont 87 officiers généraux et 10 620 officiers supérieurs, intermédiaires et subalternes.
Les militaires sont aussi utilisés en temps de paix à la protection contre les catastrophes et au service de sauvetages, ainsi que pour des services scientifiques (sur la baseantarctique Comandante Ferraz). Le, laMinustah (Mission desNations unies pour la stabilisation enHaïti), une mission de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies enHaïti, est formée par leConseil de sécurité de l'ONU pour faciliter le retour rapide des autorités haïtiennes légitimes, maintenir la sécurité et la stabilité dans le pays et promouvoir l'état de droit[261]. Le Brésil joue un rôle majeur dans cette mission puisque c'est l'Armée de terre brésilienne qui est chargée d'en assurer le commandement.
Enfin, l'armée brésilienne n'est pas à confondre avec lapolice militaire (Polícia Militar), une force paramilitaire de lapolice brésilienne chargée du maintien de l'ordre public au sein des États (et du district fédéral). Contrairement aux troupes de l'armée, les polices militaires font partie de la sécurité publique et sociale brésilienne et interviennent directement sur le territoire.
L'armée est capable d'influencer le fonctionnement de l'administration et de l'économie. L’École supérieure de guerre constitue son principal outil d'influence. Le centre a formé 8 000 personnes entre 1949 et 2019, dont une moitié de civils. Parmi ces derniers, quatre présidents de la République, des ministres d’État et de nombreuses personnalités importantes du champ politique.Jair Bolsonaro, investi président en, nomme des militaires à certains des postes les plus importants de son gouvernement : à la Vice-présidence, à la Défense, aux Sciences, à la Technologie et aux télécommunications, aux Mines et à l’énergie, et au Secrétariat à la présidence[262].
BM&F Bovespa, l'une des plus grandes bourses du mondeComplexe commercial dans le quartier de Brooklin Paulista, l'un des principaux centres financiers de la ville deSão PauloUn avionEmbraer qui est le troisième plus grand industriel du secteur dans le monde après Boeing et Airbus.Usine deBraskem. Le Brésil possède la8e plus grandeindustrie chimique au mondeUsine EMS à São Paulo, la plus grande industrie pharmaceutique du pays.CSN, à Rio de Janeiro. Le Brésil est l'un des 10 plus grands producteurs d'acier au mondeUsine de chaussures à São Paulo.Le Brésil est le4e producteur mondialUne industrie du chocolat à Rio Grande do Sul. Le Brésil est le deuxième exportateur d'aliments transformés au mondeUne industrie textile à Santa Catarina.Le Brésil possède l'une des 5 plus grandes industries textiles au mondeCamion d'une entreprise de viande au Brésil. Le pays est l'un des 5 premiers producteurs mondiaux de bœuf, de poulet, de porc et de lait de vacheMine de fer à Minas Gerais. Le pays est le2e producteur et exportateur mondial de minerai de ferAigue-Marine à Minas Gerais. Le pays est l'un des plus grands producteurs mondiaux de diverses pierres précieusesDomaine viticole du Rio Grande do Sul. Le pays est l'un des 20 plus grands producteurs de raisin et de vin au mondeComplexe Klabin au Paraná. Le Brésil est le2e producteur de pâte et le8e producteur de papierChantier naval Atlântico Sul, à Pernambuco
Le pays fabrique des avions, des sous-marins, en plus d'être impliqué dans la recherche spatiale, ayant un centre de lancement pour les véhicules légers et d'être le seul pays de l'hémisphère sud à intégrer l'équipe de construction de la Station spatiale internationale (ISS). C'est un pionnier dans la recherche depétrole en eaux profondes, qui représentent 73 % de ses réserves, et est le premier payscapitaliste à rassembler sur son territoire les dix plus grandsconstructeurs automobiles.
Dans le secteur minier, le Brésil se démarque dans l'extraction duminerai de fer (où il est le deuxième exportateur mondial),cuivre,or,bauxite (l'un des 5 plus gros producteurs mondiaux),manganèse (l'un des 5 plus grands producteurs mondiaux),étain (l'un des plus grands producteurs mondiaux),niobium (concentre 98 % des réserves de niobium connues dans le monde) et lenickel. À propos des pierres précieuses, le Brésil est le plus grand producteur mondial d'améthyste, detopaze, d'agate et un grand producteur detourmaline, d'émeraude, d'aigue-marine et degrenat[264],[265],[266],[267],[268],[269].
La représentativité du secteur tertiaire (commerce et services) était de 75,8 % du PIB du pays en 2018, selon l'IBGE. Le secteur des services était responsable de 60 % du PIB et le commerce de 13 %. Il couvre un large éventail d'activités :commerce, hébergement et restauration, transports, communications, services financiers, activités immobilières et services fournis aux entreprises, administration publique (nettoyage urbain, assainissement, etc.) et autres services tels que l'éducation, les services sociaux et de santé, recherche et développement, activités sportives, etc., car il se compose d'activités complémentaires à d'autres secteurs[289],[290].
Les micro et petites entreprises représentent 30 % du PIB du pays. Dans le secteur commercial, elles représentent 53 % du PIB au sein des activités du secteur[291].
En 2017, le nombre de personnes employées dans les activités commerciales au Brésil était de 10,2 millions (74,3 % dans le commerce de détail, 17 % dans le commerce de gros et 8,7 % dans le commerce de véhicules, pièces et motos). Le nombre d'entreprises commerciales était de 1,5 million et le nombre de magasins de 1,7 million. L'activité commerciale dans le pays a généré 3,4 billions deréaux de revenu d'exploitation net (revenu brut moins les déductions, telles que les annulations, remises et taxes) et 583,7 milliards deréaux envaleur ajoutée brute. Lamarge commerciale (définie par la différence entre le résultat net de la revente et le coût des biens vendus) a atteint 765,1 milliards deréaux en2017. Sur ce total, le commerce de détail était responsable de 56,4 %, le commerce de gros de 36 % et le commerce de véhicules, pièces détachées et motos de 7,6 %. Dans le résultat opérationnel net de2017, lecommerce de détail représentait 45,5 %, lecommerce de gros 44,6 % et le secteur automobile 9,9 %. Parmi les groupes d'activités commerciales, lesHypermarchés etSupermarchés ont 12,5 %; lecommerce de gros decarburants etlubrifiants représentait 11,3 %; lecommerce de détail et de gros deproduits alimentaires, deboissons et detabac représentait respectivement 4,8 % et 8,4 %; le commerce devéhicules automobiles 6,1 %; le commerce de gros de machines, appareils et équipements, y compris lestechnologies de l'information et de la communication 3,7 %[292].
Plantation de canne à sucre à São Paulo. En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial, avec670 millions de tonnesOrange à São Paulo. En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial, avec17 millions de tonnesCafé à Minas Gerais. En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial, avec 3,5 millions de tonnesAnanas à Bahia. En 2019, le Brésil était le3e producteur mondial, avec 2,6 millions de tonnesCoton à Bahia. En 2019, le Brésil était le4e producteur mondial, avec 2,6 millions de tonnesNoix de cajou au Ceará. En 2019, le Brésil était le9e producteur mondial, avec 141 000 tonnesAcai au Pará. En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial, avec 1,3 million de tonnesPapayer au Espírito Santo. En 2019, le Brésil était le deuxième producteur mondial, avec 1,1 million de tonnes
Le système agraire brésilien est fondé sur la concentration de la propriété et est tourné vers les exportations. En 2017, 0,8 % des propriétaires terriens (environ 40 000) détiennent 42 % de la surface cultivable tandis que 40 % d’entre eux (environ 1 700 000) s’en partageaient 1,4 %[270]. Les conflits liés à la possession de la terre peuvent être violents. Entre 1985 et 2017, 1 722 militants duMouvement des sans-terre ou autres organisations sociales ont été assassinés[293]. Sous les gouvernements issus du Parti des travailleurs (2003-2016), il y a eu beaucoup de conflits mais également des compromis pour limiter l’avancée du lobby agroalimentaire sans le remettre en question[294].
Le Brésil est aussi l'un des plus grands producteurs de viande. En 2019, le pays était le premier exportateur mondial de viande depoulet[332],[333]. C'était également le deuxième producteur debœuf[334], le troisième producteur mondial delait[335], le quatrième producteur deporc[336] au monde et le septième producteur d'œufs dans le monde[337].
Le Brésil est le premier consommateur depesticides au monde, avec plus de 500 000 tonnes par an. En 2017, le pays représentait 18 % du marché mondial des pesticides. Un Brésilien meurt presque tous les deux jours intoxiqué par les pesticides (principalement des ouvriers agricoles)[338].
Vue aérienne dubarrage d'Itaipu. Le pays est l'un des 5 plus grands producteurs d'énergie hydroélectrique au monde, avec une matrice énergétique extrêmement propre.Parcs éoliens à Piauí. Le Brésil est l'un des 10 plus grands producteurs d'énergie éolienne au monde.Centrale nucléaire d'Angra àAngra dos Reis.Complexe solaire de Pirapora, le plus grand du Brésil et d'Amérique latine avec 321 MW.Centrale thermoélectrique de Camaçari, BahíaPlateforme P-51, pour la production de pétrole et de gaz naturel à Rio de Janeiro.Distillerie d'éthanol à Piracicaba, São Paulo.Fiat Siena Tétrafuel brésilienne alimentée au gaz naturel.
Le gouvernement brésilien a entrepris un programme ambitieux pour réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole importé, au fil des décennies. Les importations représentaient auparavant plus de 70 % des besoins pétroliers du pays, mais le Brésil est devenu autosuffisant en pétrole en 2006–2007. Le Brésil était le10e producteur mondial depétrole en2019, avec 2,8 millions debarils/jour. La production parvient à répondre à la demande du pays. Début 2020, dans la production de pétrole et de gaz naturel, le pays dépassait pour la première fois4 millions de barils équivalent pétrole par jour. En janvier de cette année, 3 168 millions de barils de pétrole ont été extraits par jour et 138 753 millions de mètres cubes de gaz naturel[341],[342]. En 2019, Rio de Janeiro était le premier producteur de pétrole et de gaz naturel du Brésil, avec 71 % du volume total produit. São Paulo se classe deuxième, avec une part de 11,5 % dans la production totale[343].
En juillet 2022, selon l'ONS, la capacité totale installée était de 22 GW, avec un facteur de capacité moyen de 58 %[351],[352]. Alors que le facteur de capacité de production éolienne moyenne mondiale est de 24,7 %, il existe des zones dans le nord du Brésil, en particulier dans l'État de Bahia, où certains parcs éoliens enregistrent des facteurs de capacité moyens supérieurs à 60 %[353] ; le facteur de capacité moyen dans la région du Nord-Est est de 45 % sur la côte et de 49 % à l'intérieur[354]. En 2019, l'énergie éolienne représentait 9 % de l'énergie produite dans le pays[355]. Le Brésil est l'un des 10 plus grands producteurs d'énergie éolienne au monde (huitième en 2019, avec 2,4 % de la production mondiale)[356].
Le pays développe aussi une filière complète dans le domaine de l'électricité nucléaire, qui fournit actuellement 4,3 % de l'énergie produite dans le pays. Il dispose pour cela d'importantes réserves d'uranium et a mis au point une technique d'enrichissement de l'uranium qui serait très compétitive.
En 2009, les 20 000 familles les plus riches du Brésil détenaient 80 % de ladette publique du pays, au remboursement de laquelle le gouvernement fédéral consacrait 30 % de son budget[360].
Depuis 1991, le Brésil fait partie duMercosur (en portugais « Mercosul »), marché commun du « cône sud » de l'Amérique latine incluant l'Argentine, leParaguay, l'Uruguay et depuis 2005 leVenezuela. C'est un marché commun, tout comme l'Union européenne ou l'ALENA. Le Brésil, par son poids économique, y occupede facto une position dominante.
Le, l'Argentine et le Brésil signent, après près de trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le « Mécanisme d'adaptation compétitive » (MAC) permet de fixer des droits de douane sur les produits « trop compétitifs » du pays voisin pour une période de trois ans, renouvelable.
La crise économique, l'absence de politiques publiques et la corruption génèrent en 2017 une augmentation de la pauvreté. De nombreux fonctionnaires retraités ne reçoivent plus leurs retraites dans les temps et certains deviennent sans-abris, faute de pouvoir payer leurs loyers[361]. D'après les données de l'Institut brésilien de géographie et de statistiques, l’extrêmepauvreté s'est accrue de 11 % au cours de l'année 2017. La réduction du nombre de bénéficiaires de laBolsa Família, décidée par le gouvernement, en est la cause principale selon l'étude[362].
Lapauvreté progresse à nouveau en 2018, passant de 25,7 % à 26,5 %, et l'extrêmepauvreté de 6,6 % à 7,7 % selon les données officielles[363].
À Recife, capitale du Brésil de l'inégalité sociale[364]..
En 2017, le Brésil est le troisième pays le plus inégalitaire d'Amérique latine après leHonduras et laColombie. Les 5 % deBrésiliens les plus riches détiennent autant de richesses que les 95 % restant. Six milliardaires sont à eux seuls plus riches que les cent millions de Brésiliens les plus pauvres[365] Les inégalités s'accentuent entre 2016 et 2017 (l'indice de Gini passant de 0,555 à 0,567).
Ces inégalités sont notamment engendrées par un système fiscal régressif qui exonère les revenus du capital (notamment les dividendes) et taxe faiblement l’héritage et par un marché du crédit à la consommation pratiquant des taux d’intérêt usuriers captant en moyenne 10 % du revenu des ménages[270].
Le Brésil dispose de deux types depolice militaire : la police militaire d'État et la police militaire de l'armée. La première fait à la fois partie de la sécurité publique et sociale brésilienne et du système national de défense, ou ses effectifs sont engagés comme troupes de réserve de l'Armée de terre[366]. La seconde appartient a l'armée brésilienne, dont chacune des trois composantes (armée de terre,marine etforce aérienne) possède sa propre police militaire.
Police militaire d'État,Polícia Militar : chaque État du pays dispose de sa police militaire[367]. Les polices militaires se présentent sous la forme de forces de gendarmerie qui ont pour but le maintien de l'ordre public au sein des États. Elles sont organisées en plusieurs bataillons, structures, unités, compagnies et pelotons. Certaines unités d'élite, dont les missions présentent des risques, disposent d'équipements plus puissants que ceux de la police classique. C'est le cas duBOPE, le groupe d'intervention d'élite de la police militaire[368]. Les missions du BOPE sont principalement axées sur la répression des gangs de narcotrafiquants en milieu urbain[369].
Cette unité d'élite possède également des véhicules blindés[370] lourdement armés : les Pacificador (ouCaveirão[371]). Ils sont équipés de fusils d'assautIMBEL MD-2, de fusilsFAL en version brésilienne, d'HK G3 et de mitrailleuses de calibre 50[372]. Les unités civiles peuvent aussi compter sur une importante flotte d'automobiles (berlines et utilitaires). La police militaire effectue certaines missions avec des blindés légers ou des hélicoptères lorsque la situation le nécessite[373].
En 2000,São Paulo comptait plus de50homicides pour 100 000 habitants. En 2007, letaux d'homicide était de 13, et même 11 si l'on considère l'État de São Paulo et non plus la ville. Il s'approcherait en2008, pour l'ensemble du pays, de 15 alors qu'il était de 23,3 en2000[374]. Pour l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (UNODC), celui-ci serait, en 2007 et pour l'ensemble du pays, de 22,4 pour 100 000 habitants[375]. En 2012, avec 56 337 homicides recensés, ce taux remonte à 29 pour 100 000[376]. À titre de comparaison, le taux d'homicide de la France est de 1,3 et il est de 5,7 pour les États-Unis[375]. À l'inverse, il avoisine les 100 au Honduras et atteint les 60 en Côte d'Ivoire[377]. Entre 2000 et 2012, c'est environ 600 000 Brésiliens qui ont été tués par homicides. Un chiffre plutôt élevé, même s'il faut prendre en compte le fait que la population brésilienne est l'une des plus importantes du monde (près de200 millions d'habitants).
D'aprèsLe Monde du[379], 50 000homicides en moyenne, dont 36 000 par arme à feu, sont commis au Brésil chaque année, ce qui le place au troisième rang mondial derrière laColombie et laRussie.17 millions d'armes à feu circulent dans le pays[379]. Le dimanche, unréférendum proposa aux Brésiliens d'interdire la vente d'armes, mais il fut rejeté par les citoyens à une grande majorité.
Les zones les plus touchées par ladélinquance sont aussi les plus pauvres, et bien souvent celles où les trafics en tout genre sont les plus courants. Les règlements de compte semblent bien être la principale cause d'assassinat puisque les statistiques montrent que plus de 70 % des victimes d'homicide ont déjà fait de laprison, ce qui explique en partie le fait que laviolence soit concentrée dans certainsquartiers. Selon Vasco Furtado, chercheur de l'université deFortaleza, ces données pourraient être en partie erronées car, d'après lui,« 50 % des crimes ne font jamais l'objet d'une plainte ».
En 2007, on comptait environ 50 000 homicides dans le pays[380]. Entrejanvier etseptembre2007, lapolice a tué 1 300 personnes rien que dans l'État de Rio, soit une augmentation de 60 %[380]. Chaque jour, trois jeunes de 15 à 24 ans sont assassinés[380]. Une automobile est volée à Rio de Janeiro toutes les douze minutes[380].
Le magazineVeja de São Paulo a publié en 2008 un classement des quartiers en fonction du nombre d'homicides. Ces statistiques montrent que la violence au Brésil est disparate, et que le risque n'est pas le même dans tout le pays. Ainsi, il en ressort qu'à eux seuls, les cinq quartiers les plus violents ont comptabilisé246 homicides[374]. À l'inverse, cinq des plus sûrs ont dénombré moins de7 homicides sur l'année. Ces quartiers, incluant entre autres la Vila Mariana, Jardins et Mooca, affichent un taux de sécurité encore meilleur que celui de la France[374].
Meurtre au Brésil
La violence est ainsi très localisée, en fonction des régions, des villes et des quartiers. La capitale fédérale la plus touchée estBrasilia avec un taux d'homicide plus important que dans la plupart des autres villes du pays. Cependant, l'amélioration de la situation du Brésil est indéniable dans certaines régions et elle est même spectaculaire àSão Paulo, où le nombre d'homicides a baissé de 79 % en7 ans[381].Rio de Janeiro vit la même situation : alors qu'en2000 la ville affichait 7 337 homicides, en2010, ce chiffre était passé à moins de 4 193 (sur plus de6 millions d'habitants), soit une diminution de 42,9 %. En 2014, le taux d'homicide àRio (un chiffre globalement en baisse depuis dix ans) tend à passer sous la barre de la moyenne nationale[381].
ÀRio de Janeiro, durant les mois dejanvier etfévrier2019, 305homicides « dus à l’intervention d’un agent de l’État » –policier oumilitaire – sont recensés par l’Institut de sécurité publique (ISP), ce qui représente une augmentation de 18 % par rapport à la même période l'année précédente. Les policiers et militaires sont responsables d'un quart des homicides perpétrés dans la ville. Depuis 2017, les militaires n'ont pas à rendre des comptes devant la justice civile[382].
Néanmoins, comme dans toutes les grandes villes du monde, les risques restent réels et ne doivent pas être écartés. À l'approche des grands évènements sportifs mondiaux prévus pour 2014 (Coupe du monde) et 2016 (Jeux olympiques), le gouvernement brésilien a mis en place une nouvelle politique de sécurité intérieure, basée sur la pacification des régions à risques du pays.
La criminalité touche sévèrement les adolescents. Ainsi en 2013, 10 500 homicides de mineurs ont été enregistrés. Ceshomicides touchent davantage lapopulation noire avec un taux près de quatre fois supérieur à celui de la population blanche : 36,9 contre 9,6 tués pour 100 000 habitants[383].
En 2016, au moins49 personnes ont été assassinées au Brésil endéfendant l’environnement contre desentreprises ou des propriétaires terriens[384]. En 2017, ce nombre est porté à 57, faisant du Brésil le pays le plus dangereux au monde pour les militants écologistes[385].
Dans les régions rurales, des groupes paramilitaires souvent constitués d'anciens policiers sont utilisés par des hommes d'affaires pour accaparer des terres. Les enquêtes montrent que les différentes factions criminelles agissent de manière similaire : des hommes d'affaires financent des projets illégaux, en particulier l'accaparement de terres, s'allient à la police, qui est responsable de menaces, d'extorsions et même de meurtres. Des fonctionnaires et des notaires sont soudoyés pour régulariser les expropriations organisées par les miliciens, avec l'utilisation de faux documents[386].
En 2008, à l'approche des grands évènements sportifs qui s'annonçaient (laCoupe du monde en 2014 puis lesJeux olympiques en 2016), le Brésil s'est lancé dans un vaste programme de pacification visant à sécuriser les zones à risques du pays. Le gouvernement brésilien a ainsi déployé d'importants moyens militaires dans le but de lutter contre le crime dans lesfavelas, moyens dont l'objectif à terme est la reconquête d'un nombre maximum de favelas. C'est dans cette optique que le gouvernement a mis sur pied les UPP,Unidade de Policía Pacificadora, de nouvelles unités depolices spécialement investies pour lutter contre lesnarcotrafiquants.
La premièrefavela a bénéficier de l'opération de pacification est Dona Marta, ou le nombre devols de voiture a baissé de 44 %. Les UPP ont ensuite poursuivi leur reconquête en prenant notamment laCidade de Deus, une des plus célèbresfavelas deRio, ou les résultats se sont la aussi avérés concluants : après le passage des UPP, laCidade a enregistré une baisse de 82 % de son nombre d'homicides[387].
En 2015, 264 favelas ont été pacifiées à Rio de Janeiro, ce qui correspond à un déploiement de 38 UPP[388] (un chiffre proche des objectifs du gouvernement brésilien, qui prévoyait l'installation de 40 UPP avant 2016).
Le, à la suite d'une importante opération combinant moyens policiers et militaires, les forces de sécurité envahissent la favela deRocinha, la plus grande du Brésil, et en expulsent les trafiquants. Cette opération a marqué le retour de l'État dans un lieu auparavant totalement abandonné des services publics[389].
Les moyens mis en œuvre pour chasser les trafiquants sont des brigades d'intervention rapide organisées et formées à ce genre d'opération, des unités d'élites surentraînées, spécialisées dans le « combat urbain ». Parmi elles, l'une des plus réputées est sans doute le BOPE, un groupe d'intervention militaire très célèbre au Brésil. La plupart des opérations fonctionnent selon le même schéma, à la manière d'une démonstration de force : un nombre important de militaires « envahissent » les favelas après en avoir prévenu les habitants - et donc également les narcotrafiquants -, ce qui permet à ces derniers de fuir avant l'arrivée en masse des policiers. De cette façon, les militaires évitent l'affrontement direct et le risque que cela pourrait représenter sur les populations civiles. Les criminels se retranchent ensuite dans la banlieue de la ville, dans d'autres favelas, avant que celles-ci ne fassent à leur tour l'objet d'opérations policières. De cette façon, en choisissant de sécuriser une palette defavelas soigneusement désignées au préalable, les militaires repoussent petit à petit lesnarcotrafiquants et les éloignent deszones touristiques. Une fois les favelas pacifiées, il ne reste plus qu'aux UPP à s'implanter durablement dans la zone - à la manière d'un commissariat local - afin d’empêcher le retour des trafiquants.
Les statistiques ont montré une chute spectaculaire du nombre de crimes violents dans la majorité desfavelas ayant été désignées par les opérations de pacification. La disparition des narcotrafiquants s'est accompagnée d'une baisse des chiffres de la criminalité, d'une hausse du prix des loyers et du retour des investisseurs immobiliers[390]. Selon une étude publiée en 2012 par le Laboratoire d'analyse de la violence, les morts violentes auraient baissé de 70 % dans lesquartiers ayant déjà fait l'objet de ces opérations[381]. Un ensemble de mesures sociales, de structures publiques et de services sociaux a été mis en œuvre dans certains quartiers, permettant le développement des politiques publiques : aide à la scolarité, développement de micro-crèches, structures de microcrédit pour développer des activités, etc[381].
Mais la politique de pacification a aussi montré certaines limites. S'il est effectivement clair qu'elle a permis une baisse drastique des chiffres de la criminalité dans les zones désormais tenues par les unités de polices pacificatrices, cela a également coïncidé avec la « migration » des criminels vers d'autres zones, sans UPP. Des critiques quant à l'attitude des policiers vis-à-vis des populations des favelas se sont également faites entendre : ainsi, certains ont reproché un simple « changement de patron », les trafiquants ayant cédé la place à la police et les armes et le pouvoir ayant simplement changé de mains[391].
Un rapport publié en 2012 par Ignacio Cano, du Laboratoire d’analyse de la violence, montre que, bien qu’incomplet et imparfait, le dispositif offre des résultats incontestables en matière de sécurité. « Dans les treize premièresfavelas pacifiées deRio, le nombre de morts violentes a baissé de 70 % et celui des décès dus à des interventions policières est désormais proche de zéro ». Le rapport fait aussi état debavures policières ainsi que de « choix stratégiques douteux » : « Il aurait été bien plus judicieux de pacifier d’abord les favelas les plus violentes. Mais le choix s’est fait en fonction des grands événements sportifs, pas de la réalité de la criminalité[391]. »
En 2015, le retour en force des trafiquants dans certaines favelas pacifiées a conduit les autorités à annoncer un renforcement des effectifs policiers. Le major Marcelo Cobrage, chef de l'UPP, a ainsi annoncé « un effectif minimum de 100 policiers par UPP » et « jusqu'à plus de 400, selon les besoins[392]. »
Lors du recensement de 2010, la population du Brésil était de plus de190 millions de personnes[393]. En 2024, elle s'élève à 212 583 750 habitants selon l'estimation officielle[7] et220 millions selon l'estimation de la CIA[394], ce qui place le Brésil au rang du septième pays le plus peuplé du monde. Ladensité de population est faible, 24 hab./km2 (un chiffre comparable aux autres pays d'Amérique du Sud) pour un taux d'urbanisation de 84,90 % de la population[395],[396].
En 2010, letaux de fécondité était estimé à 1,81 enfant par femme, ce qui est inférieur au seuil de renouvellement des générations. La population du Brésil a augmenté de manière significative entre 1940 et 1970 en raison d'une baisse du taux de mortalité, tandis que le taux de natalité a également montré une légère baisse sur la même période. Dans les années 1940, le taux de croissance de la population était de 2,4 % par an, passant à 3 % en 1950 avant de se stabiliser à 2,9 % en 1960. Dans le même temps, l'espérance de vie est passée de 44 à 54 ans[397] et jusqu'à72 ans dans les années 2010[398]. Le taux de croissance de la population a tendance à diminuer depuis 1960, passant de 3,04 % en 1950-1960 à 1,13 % en 2011. En 2050, on estime que le taux sera à une valeur de -0,29[399], complétant ainsi latransition démographique.
La chute spectaculaire du taux de fécondité procède des choix faits par les femmes et non d'une politique gouvernementale. Pas depolitique de l'enfant unique comme enChine (aujourd’hui abolie[400]), pas de campagne destérilisation forcée des populations comme enInde[401].
Le Brésil possède l'une des populations les plus diversifiées au monde sur le plan ethnique[402].
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La population brésilienne se répartit de la façon suivante[403],[404],[405],[406] :
L'arrivée des fondateurs portugais a donné lieu à un important métissage avec les populations amérindiennes autochtones, métissage qui s'est poursuivi avec l'arrivée, plus tard, d'un grand nombre d'Européens (autres que des Portugais) et celle des esclaves importés depuis le continent africain. La grande majorité des études génétiques menées sur lapopulation brésilienne révèle que lepatrimoine génétique desBrésiliens est composé principalement par l'apport de trois groupes principaux (européen, amérindien et africain), avec toutefois une nette domination de l'ascendance européenne (majoritaire de 65 % à 77 %), et ce quelles que soient lesrégions du pays[407],[408],[409],[410].
Lesimmigrés japonais sont arrivés en masse dans les années 1920 pour travailler dans les champs de café deSão Paulo. Ils ont subi des années durant insultes, moqueries et discriminations d’État. Les Brésiliens d'origine japonaise sont au moins 1,5 million de nos jours[411].
Une étude effectuée en 2013, sur la base de plus de 1 300 échantillons provenant de toutes lesrégions du Brésil a démontré que les métissages entre Amérindiens, Européens et Africains ne présentent pas tous le même degré et la même importance en fonction des régions concernées. Selon cette étude, l'ascendance européenne est la plus répandue (allant jusqu'à 74 %) dans toutes les populations urbaines. Les populations du Nord présentent un héritage génétique à contribution amérindienne deux fois plus importante que la contribution africaine. En revanche, dans le Nord-Est, Centre-Ouest et Sud-Est, l'ascendance africaine est la deuxième plus répandue (derrière l'ascendance européenne[412]).
De même, une autre étude basée sur 1 000 échantillons venant de tout le pays, a confirmé une ascendance européenne majoritaire, suivie par une contribution amérindienne et africaine plus ou moins importante[414].
L'étude mentionne que « dans toutes les régions étudiées, l'ascendance européenne était prédominante, avec des proportions allant de 60,6 % dans le Nord à 77,7 % dans le Sud ».
Une autre étude menée avec des échantillons provenant descinq régions du pays a indiqué que, en moyenne, les ancêtres européens sont contributeurs à 80 % dupatrimoine génétique de la population. L'ascendance européenne est majoritaire dans toutes lesrégions (entre 60 et 70 %) et présente peu de variabilité, à l'exception du Sud, où elle peut atteindre jusqu'à 90 %.
Selon une autre étude réalisée en2008 par l'université de Brasilia, l'ascendance européenne domine dans l'ensemble du Brésil (dans toutes lesrégions), ce qui représente 65,9 % du patrimoine de la population, suivie par la contributionafricaine (24,8 %) et la contributionamérindienne (9,3 %)[416].
Lespeuples indigènes du Brésil (Amérindiens) comprennent un grand nombre de groupes ethniques qui habitaient la région avant l'arrivée des Européens. Ils représentent environ 0,8 % de la population et certaines tribus isolées comme lesKawahiva sont souvent menacées par des envahisseurs qui spolient leurs terres et leurs ressources, ou par des maladies telles que lagrippe ou larougeole contre lesquelles ils n’ont aucuneimmunité.
De1550 à1850, le Brésil a absorbé près de 40 % de latraite atlantique[420]. Les premiers colons portugais mettent lesAmérindiens enesclavage pour exploiter lacanne à sucre ou lebois précieux. Mais les Amérindiens déjà peu nombreux fuient à l’intérieur des terres ou préfèrent se suicider plutôt que d’être esclaves. C’est alors que les Portugais ont recours à des esclaves noirs d’Afrique. Les premiers esclaves africains sont déportés au Brésil en 1532[421]. Environ 73 % des Africains déportés arrivaient d'Angola, 17 % duMozambique et 10 % de l'Afrique de l'Ouest[13].
Jusqu'en 1888, année de l'abolition de l'esclavage au Brésil, le pays aura importé plus de huit générations d’esclaves africains. Le Brésil est le premier pays d'Amérique à avoir reçu le plus d'esclaves noirs, avec environ5,5 millions d'Africains déportés de 1500 à 1850[39].
Les premiers Européens à arriver au Brésil étaient les Portugais en 1500. Entre 1500 et 1760, environ 700 000 Portugais ont émigré au Brésil[426]. La plupart d'entre eux étaient des hommes et beaucoup se sont mariés avec les femmes autochtones et africaines, conduisant à une population extrêmement hétérogène[422].
Cependant, c'est dans les années 1870 qu'a lieu l'explosion du nombre d'immigrants européens à destination du Brésil. Cette période est appelée la « Grande Immigration »[427]. Avant 1872, on comptait environ 10 000 arrivées d'Européens par an au Brésil, chiffre qui passe à près de 100 000 par an dans les années 1880[428],[429]. Durant cette période, les quatre principaux groupes d'immigrants sont lesPortugais (31 %), lesItaliens (25 %), lesAllemands (8 %) et lesEspagnols (2 %)[427]. AuXIXe siècle, c'est l'immigration italienne qui prédomine, en particulier dans l'État de São Paulo. De plus, lesItaliens dépassent lesPortugais et deviennent, avec une écrasante majorité (61 % de tous les arrivants), le premier groupe de nationalité à s'installer au Brésil[427]. Les données du ministère des Affaires étrangères stipulent que plus de 1,4 million d'Italiens ont accosté au Brésil entre 1884 et 1973, contre1,2 million de Portugais, 580 000 Espagnols et plus de 200 000 Allemands[430].
Outre les Italiens, Portugais, Espagnols et Allemands, d'autres nationalités sont également arrivées : des Polonais, des Hongrois[431], des Ukrainiens, des Scandinaves, des Slaves, des Grecs… Il y a également un nombre non négligeable de Russes ; en effet, pas moins de 100 000 Russes se sont installés au Brésil, ce qui fait des Russes l'un des principaux groupes de nationalité à débarquer sur le sol brésilien.
Cette arrivée massive d'Européens a eu une répercussion significative sur la composition ethnique du pays. Le nombre d'Européens n'a cessé d'augmenter pendant plus d'un siècle, de 500 000 entre 1808 et 1883[O 91], près de 880 000 entre 1884 et 1893[O 91], puis a dépassé le million en 1913[O 91]. L'apport de l'immigration européenne au patrimoine ethnique brésilien se vérifie dans le nombre deBrésiliens blancs, qui passe de 38,1 % en1872 a 44 % en1890[432].Aujourd’hui[Quand ?], on compte90 millions deBrésilienscaucasiens (47 % de la population totale) ce qui représente le premiergroupe ethnique du pays, devant lesmétis (83 millions) et lesafro-brésiliens (14 millions[433]). Les Allemands et les Italiens notamment ont considérablement influencé le paysage ethnique du Brésil : on estimeaujourd’hui[Quand ?] que près de33 millions de Brésiliens descendent des Italiens et que5 millions de brésiliens ont des origines allemandes[434].
Italie : environ30 millions de descendants d'immigrés italiens vivent au Brésil, ce qui représente 15 % de la population, la moitié d'entre eux àSão Paulo[435]. Cette population fait du Brésil le second pays au monde avec le plus d'Italiens, derrière l'Italie.Luiz Felipe Scolari, l'ancien entraîneur de l'équipe de football du Brésil, est d'origine italienne ;
Juifs : près de 190 000 personnes sont de confessionjuive, faisant ainsi du Brésil le huitième foyer diasporique juif (après les États-Unis, Israël, la France, la Russie, l'Ukraine, le Canada, le Royaume-Uni et l'Argentine)[445].Eduardo Saverin, cofondateur avecMark Zuckerberg du célèbre réseau socialFacebook, est un Brésilien d'origine juive ;
Japon : la plus grande communauté d'originejaponaise du monde (hors Japon) est aussi présente àSão Paulo, avec1,6 million de personnes[446]. On les appelle lesNippo-Brésiliens.Sabrina Sato, une actrice et mannequin particulièrement connue au Brésil, est d'origine japonaise et européenne (Suisse) ;
quoique dans une moindre mesure, il existe également un nombre non négligeable de descendants deFrançais au Brésil.Entre 1850 et 1965, près de 100 000 Français ont immigré au Brésil[réf. nécessaire]. C'est le pays qui a reçu le deuxième plus grand nombre d'immigrants français en Amérique du Sud après l'Argentine (239 000). On estime à environ 1 000 000 le nombre de Brésiliens ayant des ascendants français[447].Hercule Florence, un franco-brésilien, a été un des pionniers de la photographie au Brésil.
Le noyau de la culture du Brésil est le résultat du mélange entre les traditions et les coutumes des trois groupes qui ont contribué à façonner l'identité nationale du pays : les fondateurs portugais, les Amérindiens et les immigrants qui sont venus au Brésil au cours des siècles (Européens, Africains, Orientaux, Slaves, Scandinaves, etc.).
L'influence de la culture européenne sur le Brésil se retrouve dans la langue (portugais), la religion (catholicisme) et l'architecture[463]. La culture brésilienne tient également des cultures africaines, amérindiennes et des pays européens (autres que lePortugal). Plusieurs aspects de la culture brésilienne ont été fortement influencés par l'arrivée desimmigrants italiens,allemands etespagnols (trois des principaux groupes en provenance d'Europe) qui se sont installés en grand nombre dans les régions du Sud et du Sud-Est du Brésil[464]. Les Amérindiens, eux, ont influencé la langue (plusieurs mots du portugais brésilien sont dérivés des anciennes langues indigènes), tandis que les Africains ont laissé leur empreinte sur la musique, la cuisine et la danse[465] (notamment en donnant naissance à lacapoeira, un art martial inventé par les esclaves venus d'Afrique[466]).
Le Brésil fait partie despays émergents. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées au monde. Les ségrégations sociale et raciale existentde facto entre les pauvres desbidonvilles et les familles les plus riches, qui se retranchent dans des quasi-bunkers pour se protéger de ladélinquance, notamment des rapts à Rio de Janeiro et São Paulo.
En2017, les 5 % deBrésiliens les plus riches détiennent autant de richesses que les 95 % restant. Six milliardaires sont à eux seuls plus riches que les cent millions de Brésiliens les plus pauvres[10]. Les États du sud du Brésil, malgré un taux de développement humain plus élevé, ont également un taux de chômage plus élevé dans le pays.
Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le présidentLula a lancé le le programme « Faim zéro » afin d'éliminer lafaim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit labolsa família, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à lascolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de lapauvreté au Brésil d'après un rapport de laBanque mondiale[469].
Selon une étude réalisée en 2018 par une agence gouvernementale, près du quart (23 %) des jeunes Brésiliens âgés de 15 à 24 ans n’ont pas de travail et ne sont pas non plus scolarisés[470].
Leportugais est la langue officielle du Brésil[471] depuis laConstitution de 1988 (article 13). Cette langue est parlée par une très grande majorité de la population et est celle qui est utilisée dans les documents administratifs et dans les médias (journaux, radios, télévisions, etc.). La plupart des municipalités officient en portugais mais il existe néanmoins quelques exceptions[472] (détaillées plus bas). Lenheengatu, letucano et lebaniwa de l'Içana, deslangues amérindiennes, ont obtenu le statut co-officiel avec le portugais, àSão Gabriel da Cachoeira[473].
Le portugais brésilien diffère quelque peu du portugais européen, ce qui s'explique par la rencontre entre les colons portugais et les peuples amérindiens. L'influence que les langues autochtones ont eu sur le portugais originel (tel qu'il a été apporté par les colons) a en effet été relativement significatif : William Schurz, un diplomate, a écrit en 1961 que près de 20 000 mots des langues amérindiennes ont été absorbés par le portugais, dont les plus célèbres (tabac, manioc, jaguar, tapioca, hamac, etc.) appartiennent également au vocabulairefrançais etanglais.
L'espagnol, l'allemand et l'italien sont également très répandus au Brésil. Les migrants italiens et allemands ayant été nombreux au Brésil, beaucoup de régions, particulièrement au sud, ont l'allemand ou l'italien comme langue co-officielle[474],[475],[476]. En ce qui concerne l'espagnol, il s'agit de la deuxième langue la plus parlée dans le pays[477].
Le portugais a été apporté au Brésil par lesfondateurs portugais en 1500. Le portugais brésilien s'est ensuite développé sous l'influence des peuples autochtones amérindiens, puis, plus tard, avec l'arrivée de nombreuses populations depuis le monde entier. Ainsi, les populations européennes (autres que portugaises) ont également contribué à influencer le paysage linguistique du Brésil, ce qui se démontre par la présence dans le pays d'un grand nombre de dialectes dérivés des langues européennes, principalement italienne et allemande. Les Africains venus pendant la période de l'esclavage ont aussi apporté des éléments de leurs langues maternelles[478].
Par conséquent, le portugais brésilien est quelque peu différent, en particulier dans la phonologie, du portugais européen. Néanmoins, le portugais tel qu'il est parlé demeure relativement proche du portugais utilisé au Portugal. On estime en effet que les différences entre les deux langues sont de nature comparable à celles qui existent entre l'anglais américain et l'anglais britannique[479].
Que ce soit dans la partieNord ou dans la partieSud, le Brésil est le seul pays de langue portugaise ducontinent américain, ce qui fait de la langue une part importante de l'identité nationale brésilienne et contribue à lui forger une culture nationale distincte de celle de sesvoisins hispanophones[480]. Le poids du Brésil en Amérique du Sud (il représente à lui seul en superficie près de la moitié du sous-continent) fait que le portugais possède cependant une influence non négligeable sur les autres pays du continent. Ainsi, le portugais a un statut quasi obligatoire dans les écoles des pays voisins, comme en Uruguay, par exemple, ou la pratique du portugais est enseignée comme une matière obligatoire dès la6e[481].
Les États deSanta Catarina etRio Grande do Sul ont letalien dans leur patrimoine linguistique officiel[484],[485], tandis que l'État d'Espírito Santo, depuis, inclut dans sa constitution, lepoméranien oriental, et l'allemand comme patrimoine culturel[486],[487],[488]. Il y a également d'importantes communautés de locuteurs de ce qu'on appelle leHunsrückisch (un dialecte dérivé de l'allemand) dans le sud du pays[489]. L'italien et l'allemand, dont sont dérivés le hunsrückisch et le talien, ont été apportés au Brésil par les migrants germaniques et italiens qui arrivèrent vers leXIXe siècle[490],[491].
L'État brésilien de l'Amapá a rendu en 1999 obligatoire l'enseignement dufrançais dans les écoles publiques, à la suite d'une loi fédérale de 1998 obligeant les écoles publiques du pays à enseigner au moins une langue étrangère[492].Le choix de l'Amapá pour le français s'explique par une volonté de rapprochement avec laGuyane française, limitrophe, voire d'une volonté de désenclavement, vu l'isolement pour des raisons géographiques de cet État par rapport au reste du Brésil. Un créole à grande base lexicale française est parlé en Amapá : lekaripuna, oulouço-francés (ou luso-français, car ce créole comporte du vocabulaire lusophone).
La ville d'Ouro Preto est membre de l'Association internationale des maires francophones[493]. On estime que plusieurs centaines de milliers de Brésiliens parlent français (en incluant ceux qui l'étudient spécifiquement et les autres francophones)[494]. L'Alliance française possède au Brésil son plus vaste réseau dans le monde, avec40 établissements et quelque 40 000 élèves[495].
Lamusique brésilienne est d'une grande richesse et diversité notamment grâce à son triple héritage,américain,européen (essentiellementportugais) etafricain. On ne saurait limiter la musique brésilienne à lasamba ou à labossa nova : au Brésil, chaque région possède une tradition et une culture musicale qui lui est propre.
Le Brésil compte une multitude de footballeurs mondialement reconnus à travers le monde, commePelé, seul joueur de l'histoire à avoir gagné la Coupe du monde trois fois (entre 1958 et 1970), et généralement considéré, de l'avis unanime, comme le ou l'un des plus grands joueurs de tous les temps[503]. De grands noms du football brésilien se sont illustrés à travers les époques[504] : on peut citer, parmi les plus célèbres,Ronaldo,Ronaldinho,Roberto Carlos,Rivaldo,Romário,Garrincha,Zico,Cláudio Taffarel,Cafu etPaulo Roberto Falcão[505].
Le volleyball, le basketball, la Formule 1 et les arts martiaux attirent également un large public. À titre d'exemple, l'équipe nationale du Brésil de volleyball masculine, est, avec la Russie, l'équipe la plus titrée de laLigue mondiale de volleyball[511] tandis que l'équipe féminine détient le titre de championne de laWorld Grand Champions Cup[512]. De plus, l'équipe nationale de volleyball a détenu successivement de 2002 à 2010 le titre dechampion du monde (trois fois de suite).
La pratique desarts martiaux, en particulier lejiu-jitsu brésilien (ou Gracie jiu-jitsu) est actuellement très développée au Brésil[513]. En plus du jiu-jitsu brésilien, les Brésiliens ont développé la célèbre capoeira[514] et leVale Tudo[515]. En ce qui concerne le domaine de la course automobile, le Brésil est là aussi particulièrement bien représenté : en effet, trois pilotes brésiliens ont remporté le championnat du monde de Formule 1 à huit reprises[516],[517],[518].
En outre,Ayrton Senna, véritable idole au Brésil, est considéré comme l'un des plus grands pilotes de l'histoire de la Formule 1[519].
Neymar, considéré comme un des meilleurs joueurs du monde.
Le football est le sport le plus populaire au Brésil[520]. LaSeleção (l'équipe nationale de football du Brésil), fait partie des huit nations à avoir remporté laCoupe du monde[521] et est celle qui a gagné le plus de fois le trophée mondial (en1958,1962,1970,1994 et2002)[522]. Seul pays à avoir disputé toutes les phases finales de la compétition, le Brésil est par ailleurs l'unique détenteur duTrophée Jules Rimet, mis en jeu à partir de 1930 et qu'il a définitivement conservé à l'issue de sa3e victoire[523]. Le Brésil a donné au monde une multitude de joueurs mondialement reconnus, dont un grand nombre est considéré comme faisant partie des légendes de l'histoire du football[524].
Le Brésil a accueilli la coupe du monde deux fois[531],[532], en1950 et en2014, devenant ainsi le seul pays d'Amérique du Sud à avoir accueilli deux coupes du monde[533]. Que ce soit en 1950 ou en 2014, le Brésil a été considéré avant le début de la compétition comme étant le favori pour décrocher le titre mondial. Cependant, malgré cela, il a connu deux désillusions : en 1950en s'inclinant en finale contre l'Uruguay et en 2014 après avoir subi une défaite historiquecontre l'Allemagne en demi-finale (1-7). Ces deux défaites ont été vécues comme des drames nationaux[534],[535].
Tous les grands noms du football brésilien ont joué un rôle actif dans l'histoire du football. Beaucoup des joueurs de laSeleção ont été élevés au rang de super-stars, atteignant le statut decélébrités planétaires dont la notoriété dépasse largement les frontières nationales. Ainsi, des noms commePelé,Garrincha,Cafu,Ronaldo,Roberto Carlos,Romário,Ronaldinho,Kaká,Zico,Rivaldo,Gilberto Silva,Luís Fabiano, etc., sont, pour la plupart, connus bien au-delà du monde du football[536].
Capoeira ou la danse de la Guerre par Rugendas, 1835.
Lacapoeira est un art martial afro-brésilien développé à l'époque coloniale par les esclaves africains. AuXVIe siècle, les colons portugais ont séparé et mélangé différentes tribus africaines pour diminuer les risques de révoltes, ce qui a fait que plusieurs populations se sont retrouvées en contact[537]. De ce regroupement hétéroclite serait alors née la première forme de capoeira, art mélangeant habilement la danse et les techniques de combat. Les premiers capoeiristes s'entraînaient à lutter en cachant leur art martial sous l'apparence d'un jeu ; ainsi, quand les maîtres approchaient, le caractère martial était déguisé par la musique et les chants, le combat se transformant promptement en une sorte de danse en forme de jeu agile qui trompait leur méfiance et les empêchaient de voir le caractère belliqueux de la capoeira[538]. Les esclaves pouvaient ainsi s'entraîner au combat sans éveiller les soupçons des colons, lesquels pensaient qu'il ne s'agissait que d'une autre « brincadeira » d'esclave (jeu ou divertissement en portugais)[539]. La capoeira aurait été aussi conçue et pratiquée dans les « quilombos », refuges secrets d'esclaves en fuite créés dans des endroits peu accessibles dans le but d'échapper et résister à leurs tortionnaires. Le plus connu, « O Quilombo dos Palmares » a tenu plus d'un siècle et a fait l'objet de nombreux chants et son représentant le plus célèbre,Zumbi dos Palmares, est une des figures de la résistance des esclaves africains[540],[541].
Ce sport est reconnu comme d'une grande importance culturelle et est pratiqué dans le monde entier[542].
La pratique ducerf-volant de typevolantin est un jeu très populaire au Brésil, en particulier dans les quartiers défavorisés car il ne nécessite pas de gros moyens et procure beaucoup d'amusement. Du fait du peu de place dans les favelas, il remplace parfois le football qui est pourtant le jeu national. Dans la région de Rio, environ40 millions de ces cerfs-volants sont vendus chaque année[543].
L'équipe nationale devolleyball du Brésil est l'une des meilleures au monde. Que ce soit avec l'équipe masculine ouféminine, le Brésil est actuellement la nation dominante dans cesport.
De plus, les équipes juniors détiennent le même taux de succès que les équipes seniors. Le, le classement mondial de la FIVB classe l'équipe junior féminine du Brésil au premier rang mondial du championnat du monde U20 femmes[548] et l'équipe junior masculine au premier rang mondial du championnat du monde U21 hommes[549].
Lebeach-volley est également un sport très populaire au Brésil[550].
Dans le domaine de la course automobile, le Brésil compte trois champions du monde de Formule 1 : Emerson Fittipaldi (1972 et 1974)[551], Nelson Piquet (1981, 1983 et 1987)[552], et le plus célèbre : Ayrton Senna (1988, 1990 et 1991)[553]. Au total, le Brésil compte à son palmarès pas moins de 101 courses de Formule 1 remportées (dont leGrand Prix d'Italie en 2009), réparties entre 41 pour Senna[554], 23 pour Piquet[555], 14 pour Fittipaldi[556], 11 pour Felipe Massa[557], 11 pour Rubens Barrichello[558] et 1 pourJosé Carlos Pace[559].
En 1994, le Brésil a annoncé trois jours de deuil national après la mort du triple champion du monde Ayrton Senna, mort pendant leGrand Prix de Saint-Marin 1994[560]. Ayrton Senna est reconnu dans le monde entier comme l'une des légendes de l'histoire de la Formule 1 et un héros national[561].
LeGrand Prix du Brésil est inscrit depuis 1972 dans le calendrier de la Formule 1. Les deux circuits hôtes de la course sont lecircuit de Jacarepaguá et celuid'Interlagos. Le premier, situé à Rio de Janeiro, a accueilli la course à dix reprises, mais n'existe plus[562]. Il a été baptisé en l'honneur du pilote brésilien Nelson Piquet, triple champion du monde (1981, 1983, 1987). Le second, connu également comme l'Autodromo José Carlos Pace, tient son nom de l'ancien pilote de F1 José Carlos Pace, mort en 1977. Depuis 1990, le Grand Prix du Brésil se déroule sur le circuit d'Interlagos, à São Paulo[563].
Dans le domaine des courses de moto, le coureur brésilien le plus important estAlex Barros qui est également le coureur le plus expérimenté de tous les temps dans la catégorieMotoGP, avec 276 départs de course et sept victoires à son actif[570],[571].
Tetsuo Okamoto, premier athlète à remporter une médaille olympique dans l'histoire de la natation brésilienne
La natation est un sport populaire au Brésil. Étant un sport généralement recommandé pour les enfants et adapté à un pays au climat tropical comme le Brésil, la natation s'est développée et a commencé à produire des icônes sportives importantes. Bien que le pays ait eu un certain succès avec des nageurs comme Piedade Coutinho,Tetsuo Okamoto,Manuel dos Santos et José Fiolo, le sport a commencé à devenir plus populaire avecDjan Madruga, Rômulo Arantes etRicardo Prado dans les années 1970 et 1980 ; en passant parGustavo Borges etFernando Scherer dans les années 1990, la natation brésilienne fabrique aujourd'hui successivement de grands talents.
Au Brésil, l'athlétisme a tendance à perdre de nombreux pratiquants au profit dufootball, qui accorde de meilleurs salaires aux athlètes. C'est l'une des raisons pour lesquelles le pays a moins d'importance mondiale dans des événements tels que le100 mètres. Le sport est généralement concentré dans certains clubs spécialisés dans l'athlétisme et bénéficie également de l'attention et du soutien des forces armées du pays. Le Brésil a une tradition dans les épreuves telles que letriple saut et accueille d'importantes épreuves de course longue distance, telles que laCorrida de la Saint-Sylvestre.
Lehandball est un sport importé par lesimmigrants allemands, très populaire dans les écoles du monde entier. C'est le deuxième sport le plus pratiqué dans les écoles au Brésil, juste derrière le football / futsal. L'équipe nationale masculine de handball du Brésil est considérée comme la meilleure d'Amérique du Sud, et le sport gagne en couverture médiatique. L'équipe nationale féminine de handball du Brésil a été couronnée championne du monde pour la première fois au Championnat du monde de handball féminin 2013.
↑Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
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