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Boule de bowling sur le point de renverser les quilles.
Lebowling (/bu.liŋ/[1] ;en anglais :/ˈboʊ̯.lɪŋ/[2], vient du verbeto bowl qui signifie « lancer », « rouler »[3]), également appeléjeu de boules,jeu de quilles ou simplementquilles[4] auCanada, est un jeu qui a été popularisé sous sa forme actuelle auxÉtats-Unis et qui consiste à renverser des quilles à l'aide d'uneboule.
Le bowling est un jeu avec six ou dix quilles, mis au point durant leXIXe siècle dans le nord-est desÉtats-Unis, à partir des variantes de jeux de quilles traditionnelles ramenés par les colons européens[3], puisque le terme de bowling apparaît pour la première fois dans les archives de la colonie anglaise deJamestown enVirginie en 1611 et désigne alors le jeu de quilles en général[5].
Le premier établissement commercial couvert à être créé sur le sol américain et destiné à ce jeu fut leKnickerbocker Alleys, ouvert en1840 àManhattan (New York). Ses pistes étaient en argile cuite et le jeu était composé de 9 quilles disposées en losange. Ce lieu connut un très grand succès, grâce notamment à sa fréquentation par une population d'origine allemande installée dans la ville. LeKnickerbocker Alleys attira peu à peu d'autres Américains d'origines et d'ethnies différentes[5].
À la fin duXIXe siècle, le jeu de dix quilles s'est beaucoup développé dans le nord-est du pays depuis l'État de New York jusque vers l'ouest dans l'Illinois, en passant par l'Ohio[3].
Le bowling fut introduit une première fois en Europe après laPremière Guerre mondiale et connut un grand succès en Europe du Nord (enNorvège etSuède notamment). L’International Bowling Association (IBA) fut créée en1926 avec laFinlande, l'Allemagne, lesPays-Bas, la Suède et les États-Unis, dans le but d'organiser des championnats du monde et tenter d'harmoniser les règles de jeu. Mais ce sont lesjeux olympiques de Berlin en1936 qui permettront d'établir un règlement du jeu strict lorsque le bowling et le jeu de quille traditionnel sur asphalte sont présentés en démonstration[5].
La présence de pistes de bowling dans les bases militaires américaines d'Europe et d'Asie à la suite de laSeconde Guerre mondiale contribua grandement à la popularisation de ce sport dans le monde[5].
La piste (ou allée) mesure 1,05 mètre de large pour 18,29 mètres (60 pieds) de longueur et parfaitement plane. Sa largeur est constituée de 39 lattes de bois qui constituent un repère pour les joueurs. La latte centrale,numéro 20, est clairement identifiée. Les flèches sont situées à 15 pieds de la ligne de faute (environ 4,7 mètres). Depuis lesannées 1990, les revêtements synthétiques enmélaminé[8] ont peu à peu remplacé les pistes enérable à la faveur d'une diminution de l'entretien et d'une meilleure stabilité des conditions de jeu. La piste est bordée de deux rigoles et bénéficie d'unhuilage spécifique, c'est-à-dire qu'elle est huilée sur les 39 voire 45 premiers pieds (environ 11,9 m à 13,7 m) de la piste d'une façon dégressive, et le quart restant est parfois laissé sec. Cette différence de rugosité est à l'origine de l'effet courbe de laboule vers la fin de la piste et est appelée « point de rupture » (« break point » en anglais). En effet, celle-ci va tourner sur elle-même sur la surface huilée, puis « accrocher » sur le sec pour se mettre à rouler, entraînant un changement de trajectoire.
Si la boule quitte la piste, elle est recueillie par une des rigoles et ré-acheminée au remonte-boule par un système de rail ; aucun point n'est alors récolté. La zone d'approche, séparée de la piste par la « ligne de faute », mesure 4,87 mètres (15 pieds). Les pistes sont surélevées[9] par rapport au sol sur lequel elles sont posées de 38 cm à 43 cm afin de permettre à la boule de revenir en dessous de ces dernières.
Il est possible d'avoir sa propre boule, d'un poids déterminé, percée à la taille de ses doigts et avec la couleur de son choix, ce qui permet un meilleur jeu.
Il existe différents types de boules :
les boules ligneuses (sans noyau, qui roulent en ligne droite sur la piste) ;
les boules suiveuses (qui permettent à la boule d'avoir une trajectoire en courbe).
Une partie de bowling compte dix carreaux (ou 10frames). Chaque joueur lance deux boules à chaque carreau, sauf en cas d'abat (strike). Un abat consiste à faire tomber les dix quilles avec la première boule. La réserve (spare) consiste à faire tomber les dix quilles avec les deux tirs consécutifs du carreau.
En cas d'abat, indiqué par un « X » : 10 + nombre de quilles abattues après les deux lancers suivants.
En cas de « réserve », indiquée par le nombre de quilles renversées au premier lancer, suivi d’un « / », par exemple « 8 / ») : 10 + nombre de quilles abattues au lancer suivant.
Trou (ou jeu ouvert) : nombre de quilles abattues.
Le dixième jeu est particulier : en cas d'abat au premier lancer, deux lancers supplémentaires sont accordés. En cas de réalisation d’une réserve, un lancer supplémentaire est accordé.
Ainsi, la marque parfaite est de 300 points, pour douze abats consécutifs.
Depuis les années 1950, les salles de bowling sont équipées de machines plaçant automatiquement les quilles et renvoyant les boules aux joueurs. On les appellepinsetter oupinspotter (« placeur de quilles »), traduction du termes anglais :pin etsetter signifiant respectivement « quille » et « mettre ».
AMF (American Machines and Foundry) est l'un des premiers fabricants et équipementiers de bowling. Leur premier modèle de machine est le pinspotter AMF 82-10 qui n'était qu'un prototype ; ce sera finalement la version 82-30 (82-45 en Europe) qui sera l'une des premières machines officielles. Les quilles sont transportées par un tapis roulant, puis montées en haut de la machine par une roue-baquet élévatrice en métal (pinwheel oupin elevator dans le jargon Américain) et sont placées directement dans la table (le triangle) par un bras distributeur. La boule, elle, passe par un passage sur l'un des bords du pindeck (zone des quilles), où elle est renvoyée au joueur par un remonte boule (ball lift), qui est composé d'un ruban étant en mouvement grâce à deux roues à chaque extrémités. Sur les 82-30, il existe deux mécanismes de remonte boule.
Pinspotter AMF 82-70.
Sortira ensuite en 1963 le modèle 82-70[11], reprenant quasiment les mêmes étapes pour la distribution des quilles que le modèle 82-30. Seule différence importante, les quilles ne sont pas placées directement dans la table mais dans un assemblage en métal (bin assembly), contenant une grille de soutien (shuttle) en dessous, lâchant les quilles sur lescups de la table qui les replacera sur le pindeck (d'où le nompinspotter dans le jargon américain). À savoir que les tout premiers modèles (82-70A) avaient une distribution de quilles légèrement différente, au bout de 10, les quilles étaient directement mises sur la table, et le bin assembly ainsi que le distributeur étaient différents. Le mécanisme du remonte-boule reste identique à celui des 82-45.
Les modèles suivants (82-90, 90 Xli & Edge) reprendront le même système que les 82-70, mais certains matériaux seront changés (bin assembly en une pièce plastique unique sur le modèle Xli, élévateur de quilles complètement revisité sur le modèle Edge...). À savoir l'existence du modèle8800 gold (rare), il s'agit d'un mix entre les 82-70 et 82-90, avec un système de retour de boule horizontal, et non vertical.
QubicaAMF n'est pas le seul équipementier et fabricant de machines ; il fait face à son principal concurrent,Brunswick.
Brunswick ainsi que AMF ont sorti divers prototypes de requilleurs. La première machine connue sera le modèle « Brunswick A », sorti en 1956. Derrière le pindeck se trouve un tapis émettant des vibrations, ce qui permet aux quilles et à la boule d'accéder à une roue élévatrice (comme pour les machines AMF). Les quilles sont montées sur un tourniquet, puis lâchées lorsqu'elles arrivent au nombre de dix dans la table. La boule remonte au même endroit que les quilles, mais par une autre roue la relevant dans le sens inverse des quilles. Elle passe par un rail, et est propulsée par un ruban pour retourner aux joueurs. En 1962 sort la versionBrunswick A2 et en 1965 laJetBack, des suites améliorées et plus rapides du premier modèleBrunswick A de 1956[12].
En 1984, Brunswick sort le requilleur GS-10. Cette machine possède un tapis roulant à l'arrière du pindeck fonctionnant comme sur les modèles AMF. Les quilles sont montées par un ascenseur et placées sur un distributeur. Contrairement aux machines AMF, ce n'est pas un bras distributeur qui place les quilles, mais un système de rails et rubans. Une fois au nombre de dix, les quilles sont directement mises sur les cups de la table. Contrairement aux autres modèles, la table possède des « assiettes » qui permettent de compter les quilles restantes lors du cycle. Cela explique pourquoi la table descend une seconde fois après le deuxième essai[13].
Cette machine aura plusieurs versions (GS series) :
GS-92 (1991) ;
GS-96 (1995) ;
GS-98 (1997) ;
GS-X (1999).
D'autres machines provenant d'autres constructeurs sont utilisées, comme lesMendes, où les quilles possèdent des aimants, les machines de la franchise QubicaAMF "MAG3", où les quilles sont tenues par des câbles, ou bien les machinesBowlmor, très utilisées auJapon par exemple. D'autres machines des fabricants Xima ou Murrey ne sont que des copies des AMF 82-70/90.
Joueur de bowling préparant son lancer au Primetime Bowl World Championship.
Les deux compétitions principales sont leschampionnats du monde, créés en1969, etd’Europe. Chaque pays organise, également, des compétitions internes reconnues par leur fédération telles que : les championnats nationaux individuels et en équipes les championnats régionaux et départementaux, un championnat interclubs, un championnat inter-équipes...
En France, les différentes variantes des jeux de quilles continuent d'évoluer de façon indépendante. À partir de 1912 (et jusqu'en 1948), plusieurs fédérations de sports de quilles verront le jour dont les quilles de 9 ou les quilles Saint Gall. En 1949, les Quilles de huit font une demande pour devenir Fédération nationale auprès duministère, mais celle-ci est rejeté car d'autres sports de quilles revendiquent le même droit. On leur demanda de s'unir en une Fédération unique[5].
Les premières salles de bowling en France sont apparues dans les années 1950, dont le bowling deBiarritz inauguré en 1961 et le bowling duBois de Boulogne àParis ouvert la même année, et définitivement fermé en 2004. On pouvait retrouver également des pistes de bowling privées dans les bases aériennes et militaires comme la base 106 deMérignac.
Toujours dans la même commune, le 17 mai 1969 est inauguré le bowling international deBordeaux-Mérignac, parJacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux à cette période. Il alignait à la base 16 pistes, et en comptait 24 après l'ajout de 8 pistes supplémentaires en 1974[14], entièrement équipé par AMF (American Machine and Foundry). Le bowling était victime de son succès. Ce dernier fermera définitivement ses portes le 12 juillet 2017[15]. À la période de son ouverture, il s'agissait du33e bowling construit en France.
Le bowling de Bordeaux-Mérignac après sa fermeture définitive.
Dans le quartier deMériadeck à Bordeaux se trouve le complexeAxel Vega, avec unepatinoire, unTennis et 16 pistes de bowling (ouvert en 1989). Le bowling possédait des machines Brunswick, et a été entièrement refait en 2010 et 2011 avec des nouvelles pistes QubicaAMF. Depuis septembre 2017, il prend le relais des compétitions enGironde à la suite de la fermeture du bowling de Mérignac.
Le New bowling des Pyrénées à Pau existe depuis septembre 1968. Il aligne 12 pistes AMF.
Le bowling d'Orléans, équipé lui aussi par AMF, existe depuis plus de 70 ans.[Quand ?]
Le bowling de Saint-Maximin dans l'Oise (60), équipé parBrunswick, est l'un des centres les plus importants d'Europe. Il aligne 28 pistes et accueille des compétitions Européennes et mondiales de bowling.
Les pistes du Bowling des Pyrénées, situé à Pau.
Bowlingstar, le premier groupe de bowling français a été fondé en 1989 par Jean-Marie Raymond[16]. Il compte plusieurs salles de bowling dans l'hexagone, mais principalement dans le sud du pays. Le plus grand centre bowlingstar est celui de Plan-de-campagne proche deMarseille pouvant aligner 36 pistes AMF.
Le groupeSport bowling qui compte plusieurs bowling dans l’est de la France à Vesoul, Épinal, Mulhouse et Saint-Dié-des-Vosges.
Toujours en région parisienne est installé le bowling deLa Chapelle (24 pistes, équipé par Brunswick), ouvert en 1985 sous un parking. Il ferme ses portes en février 2019 pour laisser place à laParis Arena II qui accueille lesJeux olympiques de Paris en 2024.
Aubois de Boulogne se trouvait le bowling de Paris (équipé par AMF), fermé en 2004 après 45 ans d'existence. Il s'agissait d'un des bowlings le plus populaire dans le pays pour y avoir accueilli des joueurs de grande renommée, sa fermeture définitive a été marquante.
Le bowling du Rouergue situé àOnet-le-Château à proximité deRodez a été construit en 1971[17]. Il aligne 12 pistes AMF, proposant un hôtel ainsi qu'unediscothèque et unrestaurant. Le 30 juillet 2018, le bowling est détruit dans un incendie s'étant déclenché depuis les cuisines vers 3 heures du matin. L'hôtel lui n'a pas subi de grands dommages[18]. Le restaurant est ouvert depuis février 2019 ; l'ensemble du complexe sera reconstruit en 2021[19].
Le bowling international Lorientais situé àLarmor-plage (10 pistes Brunswick) a définitivement fermé ses portes fin juillet - début août 2018 pour la construction de logements sociaux.
Le Bowling duMans alignant 26 pistes AMF (dont 18 équipées des anciennes machines 82-45) existe depuis 1970.