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Bourg

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles ayant des titres homophones, voirBoer,Bour etBourre.

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Pour les articles homonymes, voirBourg (homonymie).

Unbourg est une agglomérationrurale, moins importante que laville mais plus importante que levillage. Il tient lieu de centre administratif local (un droit defortification existait à l'époque médiévale), ce qui le distingue de la simplebourgade. C'est aussi au bourg que se tient généralement lemarché desvillages environnants[1].

On parle de bourg pour désigner unelocalité de taille intermédiaire entre levillage et laville, sansfaubourg[2] oubanlieue. Sur le plan administratif, le bourg est généralement au cœur d'unecommune dont peuvent dépendre des villages ethameaux. Cependant, la fonction et l'importance symbolique, économique ou politique du bourg ont pu évoluer au cours des siècles et le terme même a changé de sens. Ainsi, en régions d'habitat dispersé, notamment dans les régions bocagères françaises, le terme désigne simplement le chef-lieu de la commune où il arrive que l'on ne trouve guère que les quelques bâtiments publics : l'église, la mairie, l'école, un commerce (souvent un café-épicerie-bureau de tabac).

Origines du terme

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L'étymologie du mot et sa portéehistorique réelle ont été débattues par leslinguistes et leshistoriens. Il semble que sa provenance, autant que sa définition historique soient plus complexes que les réponses généralement apportées dans des ouvrages utilisés comme références.

Origine latine

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LeDictionnaire historique de la langue française soutient une double origine latine de l'étymon, c'est-à-dire le latinburgus « fortification, tour fortifiée, redoute », issu du grecpurgos (autrementpýrgos) de provenance incertaine, et lebas latinburgus « ensemble d'habitations fortifiées », procédant du germanique*burg « localité, ville fortifiée »[3].

Le premier est attesté dès l'an 185 après J.- C., ensuite auIVe et Ve siècles et le second dès leVe siècle siècle dans latoponymie[3].

Emprunt au latin, issu du grec

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Cette thèse est défendue par très peu d'auteurs, la majorité lui préférant celle d'un termelatin d'originegermanique. Le mot serait issu du latinburgus[4] qui signifie initialement « fortin », dénomination des petits ouvrages fortifiés construits le long dulimes, où le terme est d'ailleurs attesté. Le mot latin viendrait du termegrecpýrgos, tour.Oscar Bloch etWalther von Wartburg posent aussi cetétymon comme étant partiellement la source du terme français[5]. Ces fortins, ou postes frontaliers, lieux d'échanges privilégiés entre lesGermanies et lesGaules, ont donné naissance à des agglomérations commerçantes, l'emporium (enBourgogne uniquement), puis au village ou à la ville non fortifiés.

Emprunt au latin, issu du germanique

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Lebas latinbŭrgus (avec /u/ bref), issu du germanique*burg serait conjointement[5],[3] ou uniquement la source du terme français[6]. Le mot est attesté chezVégèce auIVe siècle avec le sens de « château fort » (cf.allemand modernedie Burg, terme féminin), puis au siècle suivant avec le sens de « petite ville, village » chezSidoine Apollinaire.Burgarii dans leCode de Théodose désigne la « garnison d'un fort », puis chezIsidore de Séville « habitants d'un bourg » (cf.vieux haut allemandburgāri « défenseur du bourg », puis « habitant du bourg », moderneBürger.).

Origine germanique

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Pour Louis Guinet[7], l'évolution de « fort » à « ville » semble un fait acquis, mais elle n'implique nullement que le françaisbourg procède du latinburgus, et cela, pour de nombreuses raisons qu'il expose.

Effectivement, le termeburgus latin a pu laisser des traces et il semble que l'espagnol et le portugaisburgo « bourg » puis « quartier de ville », ainsi que les toponymesBurgos etEl Burgo de Osma en soient issus, car seul un [u:] long latin (būrgus) peut expliquer ces formes, le germanique*burg avec un [u] toujours bref aurait donné*borgo,*borgos (à noter qu'en vieuxcastillan, il existe un termebuergo qui procède sans doute dugotiquebaurgs). Cette hypothèse est renforcée par des toponymesoccitans du typeBurc ([y]), qui postulent un [u:] long alors qu'on trouve également enOccitanie la forme franciséeBourg (issue deBorg, d'oùprovençalborgada qui a donnébourgade en français). Or, il est douteux que dans une même région, on ait deux évolutions phonétiques différentes à partir d'un même étymon. On peut donc supposer soit l'étymon germanique*burg par l'intermédiaire de l'ancien françaisborc, soit une francisation d'anciensBurg enBourg. On constate que levieux français présente une phonétique différente de ces trois langues qui peut s'expliquer par l'étymon germanique*burg.

Les traces historiques du termeburgus auBas Empire sont réelles, comme on l'a vu, mais le terme n'est pas utilisé dans les textes officiels, où apparaitvicus pour village. À l'époquemérovingienne,vicus est remplacé d'une part parcurtis (cōrtem) et puis parvilla qui de sens de « domaine rural » va passer au sens de « village ». Pendant la périodecarolingien la documentation disponible (censiers,capitulaires,pouillés etpolyptyques) ne fait pas état deburgus, mais devicus et devilla. Comment expliquer ce long silence, si ce n'est par une disparition du terme latinburgus, balayé par les bouleversements consécutifs à lamigration des peuples et à lachute de l'Empire romain[7] ?

Emprunt direct au germanique

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Le terme n'est donc plus mentionné, ou du moins on a perdu sa trace, jusqu'auCartulaire de Cormery (837), en latin médiévalburgus, qui peut être d'ailleurs un emprunt savant. Puis en ancien français dansla Chanson de Roland vers1080,borc a une nouvelle signification : « place forte » et « nouvelle ville fortifiée ». À cette époque, on trouve aussi la formeburc (prononcé [burk] avec « ou »), dansle Roland toujours. La formeborc [burk] est également attestée dans l'Erec et Enide vers1164[8], le O notant OU en ancien français.

En outre, un dérivé issu du latinburgarii (cf. ci-dessus) ne semble pas attesté. On devrait trouver, dans le cas d'une continuité du terme latin un type*burgier, *borgier pourbourgeois, mais ce n'est pas le cas. En revanche, on note, encore dans leRoland, le termeburgeis qui désigne certes l'« habitant du bourg », mais plus spécifiquement l'« habitant du bourg affranchi de la justice féodale », le terme est visiblement une création de l'ancien français auMoyen Âge avec l'adjonction du suffixe-eis (>-ois) qui sert à former avant tout des adjectifs de nationalité. Un dérivé en-iscus (>-eis) n'est pas attesté en latin, de même qu'aucun dérivé en-isk n'est attesté en germanique semble-t-il.

Dans latoponymie de la France, on remarque que si le nom de lieuBourg est fréquent, il s'agit de créations relativement récentes, car leurs attestations ne sont pas anciennes et ils n'obéissent pas au mode de composition (déterminant + déterminé) :Bourg- ou emploi autonome deBourg, celui qui a prévalu dans la France du nord, au contraire des appellatifs-ville,-court,-vy (ou-vic devicus ) à l'époque mérovingienne et carolingienne sous l'influence probable du germanique. Cependant il existe des exceptions notables, hormis l'Alsace et laLorraine francique de langue germanique, il s'agit duCalaisis, duBoulonnais et de laNormandie[7]. On y trouve toute une série de toponymes en-bourg, en tant que second élément, qui ne peuvent ni être des emprunts au latin, ni des formations du Bas Moyen Âge. Ces régions sont connues pour d'autres raisons, pour avoir accueilli des colonssaxons etanglo-saxons. L'analyse du premier élément des toponymes en-bourg confirme cette hypothèse puisqu'il s'explique par lesaxon dans leBoulonnais et levieil anglais, levieux norrois ou le saxon enNormandie, par exemple :Bourbourg (enNéerlandaisBroekburg) avecbrōc « ruisseau » ;Cherbourg, peut-être avecċiriċe « église » oukjarr « marais » en vieux norrois;Jobourg aveceorð oujǫrð « terre » ;Cabourg (plusieurs noms de lieux de ce type en Normandie, équivalent desCadbury etCadborough anglais);Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (jadis « Wambourg »,Wamburgum en1025,Weneborc en1217, équivalent desWanborough anglais) ;Caillebourg ; etc.

En résumé, le latinburgus « fort », très vraisemblablement d'origine germanique, pénétra enGaule sous l'Empire, où il ne laissa que quelques traces toponymiques dans le midi[7]. Le terme saxon fut introduit vers leVe siècle dans leBoulonnais et la région deBayeux, puis à nouveau auXe siècle par les colons anglo-saxons enNormandie, au sens de « bourg fortifié » et de « village »[7]. Il est passé en vieux français par l'intermédiaire des dialectes picards[n 1] et normands, tout comme le termehameau[7].

Le bourg médiéval

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Article détaillé :Ville au Moyen Âge.

Au cours du bas Moyen Âge, la population des villes explose et le bourg devient trop étroit. On construit alors hors des murs le faubourg (fors borc, signifiant « hors du bourg » ou « à la périphérie du bourg »). La graphie actuelle résulte de l'altération en « faux bourg » (falsus burgus en 1380 dansDu Cange)[9]. Il est protégé par de nouvelles enceintes suivant une évolution radio-concentrique, le plus souvent autour d'un édifice religieux.

AuXe siècle, d'autres bourgs se développent autour d'une riche abbaye, des remparts d'un château ou à côté des villes principales. La majorité de ces bourgs compte entre 1 000 à 8 000 habitants, avec une densité moyenne de 0,015 mètres carré

Le bourg aujourd'hui

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Le bourg est aussi caractérisé par la présence d'artisans, decommerçants et deservices publics permanents en plus du droit d'organiser unmarché ce qui le distingue de la simple « bourgade ». Au contraire de cette dernière, il est suffisamment important pour constituer un centre administratif, qui a une fonction sociale et économique. En général, enEurope, il se groupe autour d'uneéglise, siège d'uneparoisse, et de nos jours est souvent le siège d'unemunicipalité administrant une commune (celle-ci peut englober plusieurs villages ethameaux).

Dans la Péninsule ibérique

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Lavilla est unrèglement démographique[Quoi ?] qui est composé de différentes constructions. À l'époque romaine on comprenait parvilla une exploitation agricole de taille importante qui était regroupée autour de la maison principale, certaines de ces exploitations sont arrivées à avoir un caractère urbain étant donné leur taille et organisation.Pendant leMoyen Âge à certains groupes démographiques, on accordait des privilèges spéciaux[style à revoir] : lesfors (juridictions), constitués par desLettres de peuplement (carta puebla en espagnol) qui les dotaient d'un statut différent du régimeféodal classique (dépendance envers un seigneur) et les rendait redevables de l'hommage (pleitesía) directement à lamonarchie.

Dans le cadre de l'organisation administrative, unevilla est unepopulation[Quoi ?] avec une taille intermédiaire entre un hameau et une ville, dotée d'une économie dans laquelle lesecteur tertiaire commence à avoir une certaine importance.

Moyen Âge

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Pendant leMoyen Âge, bien que chaque paroisse soit composée de plusieurs villas, avec le temps ces unités d'exploitation rurales ont été appeléesvicus oulocus, puisvilla. Ces unités de peuplement, contrairement à un village ou à un lieu, ne dépendaient pas de la tête de la commune ; ce pourquoi elles étaient aussi connues commevillas exentas, disposant des juridictions civile et criminelle.

La villa espagnole avait une série de privilèges qui la différenciaient du hameau ou lieu. Elle réunit le corps de régisseurs et justices qui régissent la villa. Avec des aspirations urbaines, elle est dotée d'unchâteau ou d'uneforteresse et pourvue d'une muraille d'enceinte autour de la population, dotée de signes distinctifs comme leRollo[n 2]. La ville et son conseil étendaient sa juridiction sur un territoire étendu.

Villa au Portugal

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AuPortugal, lesvillas ont en général entre 1 000 et 10 000 habitants, mais des motifs historiques et des fluctuations démographiques ont créé plusieurs exceptions à cette règle. Actuellement, la création de nouvellesvillas (élevées de niveaux inférieurs) est définie par la loi nº 11/82 du 2 juin qui, sauf quand il y aura d'importantes raisons de nature historique, culturelle et architecturale, établit qu'une population peut seulement s'élever à villa si elle a :

  • Au moins la moitié des équipements collectifs suivants :
    • Poste d'assistance médicale
    • Pharmacie
    • Maison du Peuple, desPêcheurs, de spectacles, centre culturel ou d'autres collectivités
    • Transports publics
    • Gare de CTT (poste)[n 3]
    • Établissements commerciaux et d'hôtellerie
    • École d'enseignement obligatoire
    • Agence bancaire

L'état devilla dans l'héraldique est représenté dans la couronne du blason d'armes avec quatre tours.

Il faut noter que plusieurs villes et villages peuvent avoir des noms qui contiennent l'élémentvila et ne pas avoir cet état, puisqu'elles sont souvent les héritières de villes rurales médiévales, héritières de villas romaines.[pas clair]

Notes et références

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Notes

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  1. Lepicard a en effet progressé considérablement vers le nord à partir duIXe siècle, aux dépens duflamand occidental.
  2. LeRollo est une colonne de pierre, ordinairement surmontée par une croix ou une boule. Il représentait la catégorie administrative du lieu, en levant seulement les villageois qui avaient la pleine juridiction, indiquant le régime auquel il était soumis : seigneurie royale, conseil, ecclésiastique ou monastique. Il marquait en outre la limite territoriale et, dans certains cas, un monument commémoratif de la concession du village. Ils partageaient avec lespiloris les fonctions d'exécutions. Ces exécutions ont été suspendues par décret des Coupes deCadix en 1812.
  3. CTT Correios du Portugal, SA -Services Postaux du Portugal en espagnol, Société Anonyme de capital public, est le service postal national duPortugal. L'acronyme CTT vient de Correios, de Télégraphes et Telefones - Courriers, Télégraphes et Téléphones - l'ancien nom de l'administration postale. CTT s'est transformé en société anonyme en 1991, mais tout le capital est encore contrôlé par le gouvernement portugais.

Références

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  1. « Bourg », définition, surcnrtl.fr, Centre National de Ressources textuelles et Lexicales(consulté en).
  2. Le terme est devenu paradoxal, car faubourg signifie étymologiquement « à l'extérieur du bourg ».
  3. ab etcDictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey, éditionsLe Robert, Paris, 2012, tome I, p. 448b - 449a.
  4. Edith Ennen,Frühgeschichte der europäischen Stadt, Bonn, 1954(ISBN 3792804190).
  5. a etb[Bloch & Wartburg 2008]Oscar Bloch etWalther von Wartburg,Dictionnaire étymologique de la langue française, PUF,,3e éd., 736 p.(ISBN 978-2-13-056621-2).
  6. Albert Dauzat, Jean Dubois, Henri Mitterand, Nouveau dictionnaire étymologique et historique, Éditions Larousse 1974.(ISBN 2-03-029303-2).
  7. abcde etfLouis Guinet,Les emprunts gallo-romans au germanique : duIer à la fin du Ve siècle, éds. Klincksieck,coll. « Bibliothèque française et romane: Manuels et études linguistiques » (no 44),, 212 p.(ISBN 2865630404).
  8. « Bourg », étymologie et histoire, surcnrtl.fr, Centre National de Ressources textuelles et Lexicales(consulté en).
  9. « Faubourg », étymologie, surcnrtl.fr(consulté en).

Liens externes

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